Je ne suis pas trop surpris que cette série soit morte née. En effet j'ai eu du mal à me situer dans cet univers fantasy. Cela commence classiquement d'une façon sage avec un prince exilé qui revient sauver ses amis rouges massacrés par les bleus. Ori est prince, magicien et combattant ce qui lui permet de régler son compte au super vilain comte Azur qui lui a piqué sa fiancée. La narration est peu fluide avec une voix off très présente et un texte compliqué qui fait références à des situations inconnues sans beaucoup de flash back pour éclaircir le contexte. On reste tout de même dans une littérature ado assez soft jusqu'à un final assez délirant d'un duel plein d'anachronismes surprises , de facilités et d'une princesse prise d'une folie meurtrière sans que j'ai bien compris pourquoi.
Comme le dessin est assez inconstant dans le traitement des personnages je ne regrette pas que ce T1 reste orphelin.
J'ai emprunté les tomes de la Perfect Edition pour parfaire ma culture et je n'ai pas réussi à finir le tome 2 tellement c'est rempli de défauts.
J'avais déjà lu que le scénariste Kazuo Koike était moins bon lorsque ses récits n'étaient pas des récits de samouraïs et je vois ça ici. Il se passe des trucs improbables dans le scénario qui ne m'auraient surement rien fait si l'action se passait dans le passé, mais là ça se passe dans les années 80 et les énormités sautent aux yeux. Franchement, ça ne se voit même pas que le scénariste était un vétéran qui avait presque 50 ans lorsqu'on lit la série tellement le résultat est pitoyable.
Ce qui m'a surtout marqué est qu'on a encore droit au fantasme masculin du héros viril, mais avec un coté tendre qui se tape des femmes bien soumises et c'est tellement caricatural qu'on dirait le travail d'un jeune auteur voire même carrément le fantasme d'un ado. Le seul point positif est que la narration est fluide et comme il y a plusieurs scènes sans ou avec peu de textes, la lecture du premier tome a quand même était facile et même un peu rapide pour une édition qui compte bien plus de pages que dans un manga ordinaire.
Le dessin est franchement moyen.
Deuxième BD de Joe Matt que je lis après Peepshow (Le Pauvre Type), je ressors de la lecture d'Épuisé avec un sentiment mêlé de malaise et de lassitude. Comme dans Peepshow où il se présentait comme un loser frustré et assez crade, l'auteur pousse l'autobiographie dans ses retranchements les plus sordides : masturbation obsessionnelle, radinerie maladive, inertie sociale totale… Le tout étalé sans filtre, ni recul. Certes, il y a une forme de sincérité brutale, un courage même, à s'exposer ainsi sans chercher à attendrir. Mais cela suffit-il à faire une bonne bande dessinée ? Pour moi, non.
Le récit tourne vite en rond, les dialogues interminables finissent par étouffer, et le personnage principal, aussi pathétique qu'il soit, ne m'a pas touché. Graphiquement, c'est propre, mais froid et aussi répétitif que le quotidien qu'il décrit. J'aurais peut-être adhéré à un traitement plus second degré, mais ici l'humour ne dépasse jamais la gêne.
Au final, je n'ai pas trouvé grand-chose à retenir, si ce n'est une démonstration de névroses qui, plutôt que de me faire réfléchir, m'a juste rebuté.
Désolé mais je n'ai pas du tout accroché à cette série. Pourtant l'introduction de la poésie dans la BD est quelque chose qui me convient bien. De plus la thématique d'une mémoire dispersée qui se remet en ordre grâce à ses fantômes est bien exploitée mais je me suis ennuyé presque tout le temps. J'ai trouvé bien rébarbatif ces pages pseudo scientifiques sur la mémoire et j'ai vite arrêté la lecture de celles ci. Cela a coupé la fluidité de ma lecture qui n' était déjà pas très dynamique. L'auteur introduit une dramatisation sur l'héritage de Fidel qui n'apporte pas à la cohérence du récit.
Enfin je n'ai pas été séduit par le graphisme des personnages ( laids et caricaturaux) ainsi que par une mise en couleur triste.
Pas à mon goût.
Mary Céleste fait partie de ces innombrables séries mortes nées qui font aujourd'hui le remplissage des bacs en brocantes. Pourtant les deux auteurs sont expérimentés mais l'histoire n'arrive pas à accrocher. Rodolphe nous entraine dans un récit du XIXème siècle, misérabiliste où les enfants sont les proies d'adultes cupides et sans scrupule. C'est une thématique très visitée. La pauvre Mary de douze ans devient orpheline et se voit offrir un parcours du combattant dans ces malheureuses rencontres en pleine Forêt Noire bien glaciale. C'est la totale (faim, froid, brimades) mais Rodolphe donne un rythme trop élevé à son récit. Ainsi le tome présente trois situations qui auraient mérité un meilleur développement (surtout pour la première avec l'oncle). L'auteur fait aussi appel à du fantastique pour guider les pas de Mary et palier l'approfondissement des personnages qui entourent la jeune fille. Cela produit un scénario hybride qui hésite entre fantastique, aventure historique et social.
Le dessin de Marc-Renier est techniquement très abouti mais je trouve qu'il fait vieillot. De plus Mary qui a douze ans en paraît seize. Enfin si la mise en couleur par de belles aquarelles est artistiquement recherchée, je ne la trouve par raccord avec le récit qui multiplie les scènes de nuit. Par exemple quand les enfants combattent la gendarmerie en pleine nuit, cela donne l'impression d'avoir des lunettes de visions nocturnes tellement les tirs sont précis et la coordinations des gendarmes facile.
Rodolphe a fait bien mieux.
Bastien Vives ! Un nom qui sonne la polémique dans le milieu des bdphiles...
Je ne connaissais pas cet auteur, et vu le nombre d'avis très divers je voulais faire ma propre opinion.
Bon allons droit au but en commençant par la chose positive : le dessin.
A la fois simple et minimaliste, il fait le taf. Les plans sont biens cadrés, les scènes également, c'est pas mal.
Bon allons droit au but en continuant par la chose négative : le scénario.
Il est tout à fait prétexte à étaler les scènes soit disantes "incestes" qui font toute la polémique de cet album et fait grimper les prix des spéculateurs sur internet.
On en arrive à la question clés : est-ce que cette bande dessinée est drôle ? (Puisqu'elle est censée l'être).
Personnellement je n'ai pas accroché à cet humour (pourtant le trash, le cynisme, l'humour noir et gras j'aime ça).
Lu au 1er, au 2eme et au 3eme degré, je m'attendais à des choses bien plus drôles plutôt qu'à un enchaînement de scènes X.
Est ce que cette BD fait l'étalage de la pedopornographie ? Honnêtement il me semble que la surenchère du propos est aussi grotesque que cette polémique qu'on adore et qui fait vivre des réseaux.
Un 2/5 pour le graphisme, la fluidité et le temps que je n'ai pas perdu car ça se lit en 10min.
Je suis très circonspect après la lecture des deux premiers tomes. Je ne lirai probablement pas le t3 qui vient de sortir. En effet comme je le lis dans les autres avis l'ambiance est assez bisounours, feel good avec un dessin qui s'apparente à un public assez jeune. Cela déborde de sentimentalisme de type prince/roturière avec les couples June/Tane Lizzie/Gray ou Tess/Allali ou Cinnamon/Everett. Le début du récit est d'ailleurs peu fluide avec des récits disparates dont j'ai cherché la cohérence. Ce dessin et cette ambiance pourrait très bien convenir à une relecture d'un conte de Perrault si la thématique principale n'était pas la prostitution. Entre certains anachronismes faciles, des dialogues issus d'une pensée moderne, un bordel autogéré j'ai eu l'impression de lire une volonté de banalisation de la prostitution comme si c'était une gentille maison de villégiature. Pour en finir, les auteurs pensent faire du comique avec ce décalage mais personnellement ça ne m'a pas fait rire .
Je n’ai jamais vu le film « Top Gun » (même si j’en connais forcément la trame), sans doute pour les mêmes raisons qui font que cet album n’est pas du tout ma came. Je ne suis pas du tout attiré par tout ce qui est mécanique, le militaria pur et dur, et tout ce qui ressemble à une glorification de l’armée.
Ce sont ces préventions toutes personnelles qui expliquent mon ressenti, car les amateurs d’avions de guerre modernes y trouveront sans doute leur compte. En effet, ça n’est pas vraiment une intrigue fouillée. On est plutôt dans l’album hommage, quasi documentaire, réalisé par un fou d’avions : Hugault a déjà produit pas mal de séries sur ce thème, et son dessin est vraiment excellent pour tout ce qui touche les avions. Il n’est pas mauvais non plus pour les personnages, et, comme à son habitude, il arrive à donner une belle sensualité à Kara Hultgreen, la première femme à avoir eu le droit de piloter un avion de chasse, qui partage ici la vedette avec le « Tomcat « dont un spécimen sert en partie de narrateur – je ne suis pas non plus fan du procédé).
Mais ce type de récit n’est pas ma came.
Junji Ito est un mangaka qui m’intéresse a priori, qui a su développer une œuvre personnelle originale, et quelques histoires d’horreur vraiment bien fichues.
Tomié est semble-t-il sa première publication. Si déjà pointent quelques aspects de l’oeuvre future, on voit quand même dans les premiers chapitres que c’est un « début ». En effet, le trait d’Ito est un peu gras et hésitant, et ça n’est qu’au bout d’un moment (j’ai lu la série dans la récente intégrale Mangetsu) que ce trait s’affine, pour arriver à ce dessin fin, et agréable que je lui connais.
Quant à l’intrigue, j’ai trouvé qu’elle se révélait quelque peu indigeste. En effet, les différents chapitres, censés nous permettre de suivre cette femme aux pouvoirs ensorcelants (ceux qui l’approchent perdent la raison, et elle entraine accès de folie et débordements monstrueux, tout en se révélant quasi immortelle) peinent à rendre crédible la continuité.
De plus les péripéties sont parfois redondantes, la surprise (importante dans la mise en place d’une ambiance horrifique) joue moins.
Quelques scènes saisissantes, mais globalement, je suis resté sur ma faim.
Dessin 4/5, intérêt de l'échange épistolaire 1,5/5.
Edmond Baudoin, artiste accompli en bande dessinée ayant dépassé les 80 ans, et Aurore Bize, née dans les années 1970 et dont cela semble être la première bande dessinée publiée, dissertent sur la vie, le monde et sa finitude etc. sans réel fil conducteur. Les textes ne m'ont pas vraiment parlé, ils sont parfois abscons.
Même si on distingue clairement leurs styles respectifs, plus charbonneux pour Baudoin et plus fin pour Bize, les 2 artistes se font écho à dessiner la nature en alternance. Sur le plan visuel l'oeil est flatté.
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Les Chroniques du Roi vagabond
Je ne suis pas trop surpris que cette série soit morte née. En effet j'ai eu du mal à me situer dans cet univers fantasy. Cela commence classiquement d'une façon sage avec un prince exilé qui revient sauver ses amis rouges massacrés par les bleus. Ori est prince, magicien et combattant ce qui lui permet de régler son compte au super vilain comte Azur qui lui a piqué sa fiancée. La narration est peu fluide avec une voix off très présente et un texte compliqué qui fait références à des situations inconnues sans beaucoup de flash back pour éclaircir le contexte. On reste tout de même dans une littérature ado assez soft jusqu'à un final assez délirant d'un duel plein d'anachronismes surprises , de facilités et d'une princesse prise d'une folie meurtrière sans que j'ai bien compris pourquoi. Comme le dessin est assez inconstant dans le traitement des personnages je ne regrette pas que ce T1 reste orphelin.
Crying freeman
J'ai emprunté les tomes de la Perfect Edition pour parfaire ma culture et je n'ai pas réussi à finir le tome 2 tellement c'est rempli de défauts. J'avais déjà lu que le scénariste Kazuo Koike était moins bon lorsque ses récits n'étaient pas des récits de samouraïs et je vois ça ici. Il se passe des trucs improbables dans le scénario qui ne m'auraient surement rien fait si l'action se passait dans le passé, mais là ça se passe dans les années 80 et les énormités sautent aux yeux. Franchement, ça ne se voit même pas que le scénariste était un vétéran qui avait presque 50 ans lorsqu'on lit la série tellement le résultat est pitoyable. Ce qui m'a surtout marqué est qu'on a encore droit au fantasme masculin du héros viril, mais avec un coté tendre qui se tape des femmes bien soumises et c'est tellement caricatural qu'on dirait le travail d'un jeune auteur voire même carrément le fantasme d'un ado. Le seul point positif est que la narration est fluide et comme il y a plusieurs scènes sans ou avec peu de textes, la lecture du premier tome a quand même était facile et même un peu rapide pour une édition qui compte bien plus de pages que dans un manga ordinaire. Le dessin est franchement moyen.
Epuisé
Deuxième BD de Joe Matt que je lis après Peepshow (Le Pauvre Type), je ressors de la lecture d'Épuisé avec un sentiment mêlé de malaise et de lassitude. Comme dans Peepshow où il se présentait comme un loser frustré et assez crade, l'auteur pousse l'autobiographie dans ses retranchements les plus sordides : masturbation obsessionnelle, radinerie maladive, inertie sociale totale… Le tout étalé sans filtre, ni recul. Certes, il y a une forme de sincérité brutale, un courage même, à s'exposer ainsi sans chercher à attendrir. Mais cela suffit-il à faire une bonne bande dessinée ? Pour moi, non. Le récit tourne vite en rond, les dialogues interminables finissent par étouffer, et le personnage principal, aussi pathétique qu'il soit, ne m'a pas touché. Graphiquement, c'est propre, mais froid et aussi répétitif que le quotidien qu'il décrit. J'aurais peut-être adhéré à un traitement plus second degré, mais ici l'humour ne dépasse jamais la gêne. Au final, je n'ai pas trouvé grand-chose à retenir, si ce n'est une démonstration de névroses qui, plutôt que de me faire réfléchir, m'a juste rebuté.
Ardalén - Vent de mémoires
Désolé mais je n'ai pas du tout accroché à cette série. Pourtant l'introduction de la poésie dans la BD est quelque chose qui me convient bien. De plus la thématique d'une mémoire dispersée qui se remet en ordre grâce à ses fantômes est bien exploitée mais je me suis ennuyé presque tout le temps. J'ai trouvé bien rébarbatif ces pages pseudo scientifiques sur la mémoire et j'ai vite arrêté la lecture de celles ci. Cela a coupé la fluidité de ma lecture qui n' était déjà pas très dynamique. L'auteur introduit une dramatisation sur l'héritage de Fidel qui n'apporte pas à la cohérence du récit. Enfin je n'ai pas été séduit par le graphisme des personnages ( laids et caricaturaux) ainsi que par une mise en couleur triste. Pas à mon goût.
Mary Céleste
Mary Céleste fait partie de ces innombrables séries mortes nées qui font aujourd'hui le remplissage des bacs en brocantes. Pourtant les deux auteurs sont expérimentés mais l'histoire n'arrive pas à accrocher. Rodolphe nous entraine dans un récit du XIXème siècle, misérabiliste où les enfants sont les proies d'adultes cupides et sans scrupule. C'est une thématique très visitée. La pauvre Mary de douze ans devient orpheline et se voit offrir un parcours du combattant dans ces malheureuses rencontres en pleine Forêt Noire bien glaciale. C'est la totale (faim, froid, brimades) mais Rodolphe donne un rythme trop élevé à son récit. Ainsi le tome présente trois situations qui auraient mérité un meilleur développement (surtout pour la première avec l'oncle). L'auteur fait aussi appel à du fantastique pour guider les pas de Mary et palier l'approfondissement des personnages qui entourent la jeune fille. Cela produit un scénario hybride qui hésite entre fantastique, aventure historique et social. Le dessin de Marc-Renier est techniquement très abouti mais je trouve qu'il fait vieillot. De plus Mary qui a douze ans en paraît seize. Enfin si la mise en couleur par de belles aquarelles est artistiquement recherchée, je ne la trouve par raccord avec le récit qui multiplie les scènes de nuit. Par exemple quand les enfants combattent la gendarmerie en pleine nuit, cela donne l'impression d'avoir des lunettes de visions nocturnes tellement les tirs sont précis et la coordinations des gendarmes facile. Rodolphe a fait bien mieux.
La Décharge mentale
Bastien Vives ! Un nom qui sonne la polémique dans le milieu des bdphiles... Je ne connaissais pas cet auteur, et vu le nombre d'avis très divers je voulais faire ma propre opinion. Bon allons droit au but en commençant par la chose positive : le dessin. A la fois simple et minimaliste, il fait le taf. Les plans sont biens cadrés, les scènes également, c'est pas mal. Bon allons droit au but en continuant par la chose négative : le scénario. Il est tout à fait prétexte à étaler les scènes soit disantes "incestes" qui font toute la polémique de cet album et fait grimper les prix des spéculateurs sur internet. On en arrive à la question clés : est-ce que cette bande dessinée est drôle ? (Puisqu'elle est censée l'être). Personnellement je n'ai pas accroché à cet humour (pourtant le trash, le cynisme, l'humour noir et gras j'aime ça). Lu au 1er, au 2eme et au 3eme degré, je m'attendais à des choses bien plus drôles plutôt qu'à un enchaînement de scènes X. Est ce que cette BD fait l'étalage de la pedopornographie ? Honnêtement il me semble que la surenchère du propos est aussi grotesque que cette polémique qu'on adore et qui fait vivre des réseaux. Un 2/5 pour le graphisme, la fluidité et le temps que je n'ai pas perdu car ça se lit en 10min.
Les Filles des Marins Perdus
Je suis très circonspect après la lecture des deux premiers tomes. Je ne lirai probablement pas le t3 qui vient de sortir. En effet comme je le lis dans les autres avis l'ambiance est assez bisounours, feel good avec un dessin qui s'apparente à un public assez jeune. Cela déborde de sentimentalisme de type prince/roturière avec les couples June/Tane Lizzie/Gray ou Tess/Allali ou Cinnamon/Everett. Le début du récit est d'ailleurs peu fluide avec des récits disparates dont j'ai cherché la cohérence. Ce dessin et cette ambiance pourrait très bien convenir à une relecture d'un conte de Perrault si la thématique principale n'était pas la prostitution. Entre certains anachronismes faciles, des dialogues issus d'une pensée moderne, un bordel autogéré j'ai eu l'impression de lire une volonté de banalisation de la prostitution comme si c'était une gentille maison de villégiature. Pour en finir, les auteurs pensent faire du comique avec ce décalage mais personnellement ça ne m'a pas fait rire .
Tomcat
Je n’ai jamais vu le film « Top Gun » (même si j’en connais forcément la trame), sans doute pour les mêmes raisons qui font que cet album n’est pas du tout ma came. Je ne suis pas du tout attiré par tout ce qui est mécanique, le militaria pur et dur, et tout ce qui ressemble à une glorification de l’armée. Ce sont ces préventions toutes personnelles qui expliquent mon ressenti, car les amateurs d’avions de guerre modernes y trouveront sans doute leur compte. En effet, ça n’est pas vraiment une intrigue fouillée. On est plutôt dans l’album hommage, quasi documentaire, réalisé par un fou d’avions : Hugault a déjà produit pas mal de séries sur ce thème, et son dessin est vraiment excellent pour tout ce qui touche les avions. Il n’est pas mauvais non plus pour les personnages, et, comme à son habitude, il arrive à donner une belle sensualité à Kara Hultgreen, la première femme à avoir eu le droit de piloter un avion de chasse, qui partage ici la vedette avec le « Tomcat « dont un spécimen sert en partie de narrateur – je ne suis pas non plus fan du procédé). Mais ce type de récit n’est pas ma came.
Tomié
Junji Ito est un mangaka qui m’intéresse a priori, qui a su développer une œuvre personnelle originale, et quelques histoires d’horreur vraiment bien fichues. Tomié est semble-t-il sa première publication. Si déjà pointent quelques aspects de l’oeuvre future, on voit quand même dans les premiers chapitres que c’est un « début ». En effet, le trait d’Ito est un peu gras et hésitant, et ça n’est qu’au bout d’un moment (j’ai lu la série dans la récente intégrale Mangetsu) que ce trait s’affine, pour arriver à ce dessin fin, et agréable que je lui connais. Quant à l’intrigue, j’ai trouvé qu’elle se révélait quelque peu indigeste. En effet, les différents chapitres, censés nous permettre de suivre cette femme aux pouvoirs ensorcelants (ceux qui l’approchent perdent la raison, et elle entraine accès de folie et débordements monstrueux, tout en se révélant quasi immortelle) peinent à rendre crédible la continuité. De plus les péripéties sont parfois redondantes, la surprise (importante dans la mise en place d’une ambiance horrifique) joue moins. Quelques scènes saisissantes, mais globalement, je suis resté sur ma faim.
Sous les écorces
Dessin 4/5, intérêt de l'échange épistolaire 1,5/5. Edmond Baudoin, artiste accompli en bande dessinée ayant dépassé les 80 ans, et Aurore Bize, née dans les années 1970 et dont cela semble être la première bande dessinée publiée, dissertent sur la vie, le monde et sa finitude etc. sans réel fil conducteur. Les textes ne m'ont pas vraiment parlé, ils sont parfois abscons. Même si on distingue clairement leurs styles respectifs, plus charbonneux pour Baudoin et plus fin pour Bize, les 2 artistes se font écho à dessiner la nature en alternance. Sur le plan visuel l'oeil est flatté.