Bon.
Bon, bon, bon.
Je m'attendais à pire mais c'est pas non plus un soulagement.
Sfar, à par quelques rares exceptions, j'ai du mal. J'ai souvent l'impression de lire des récits bâclés (même hors du dessin, parce qu'il est quand-même parfois capable de faire de très belles cases) remplis de dialogues qui s'écoutent parler, de réflexions pseudo-philosophiques et d'une narration souvent pompeuse. Bref : c'est souvent de la branlette intellectuelle (comme dirait ma mamie).
Bon, ici, miracle, pas de trace de la branlette intellectuelle susnommée, si ce n'est la narration très fouillis.
La narration fouillis va justement me permettre d'enchaîner sur le défaut principal de cet album : je n'ai pas compris son but.
Sur le papier, c'est l'histoire d'une princesse qui, suite à la mort de ses parents lors d'une attaque d'orcs, va s'enfuir en bicyclette, rencontrer un dragon et s'allier avec lui pour récupérer le château de sa famille. L'histoire est simple mais ne va pas vraiment plus loin que ça. En fait, je n'ai même pas l'impression que cet album avait pour but de raconter une histoire. La narration est bourrée de sortes d'annotations façons "notes de l'auteur" (on y retrouve d'ailleurs une référence à Skyrim dont je n'ai toujours pas compris l'intérêt), de passages où les personnages brisent le quatrième mur de manière désinvolte (la princesse et le dragon principalement) et surtout de plusieurs remarques sur le fait que ce récit se déroule dans l'univers de Donjons et Dragons.
Quand j'ai vu le titre et que j'ai lu que des gnoles était mentionnés dans les premières pages, je m'étais bêtement dit que Sfar avait simplement voulu raconter un simple récit d'Heroic Fantasy se déroulant dans l'univers de DND (d'autant plus que, d'après certains dialogues et scènes de la série Aspirine, je me doutais que le bonhomme était un amateur de jeux de rôles à l'ancienne). Mais en fait non : j'ai juste eu l'impression de lire les délires d'un amateur de jeu de rôle, pas un récit DANS un univers de jeu de rôle. Les personnages brisent bien trop souvent le quatrième mur pour nous rappeler que ce sont des personnages d'un jeu de rôle à grand coup "d'alignements", de "niveaux" et de "classes" (pour l'immersion on repassera). Franchement, quelques clins d'œil auraient suffit.
Seule une de ces interventions métatextuelles m'a faite sourire : le dialogue sur les poches et inventaires entre la princesse et le dragon.
"T'as des lunettes ! Elles étaient où ?"
"Dans ma poche."
"T'as des poches ?"
Voilà, des petits dialogues clins d'œil comme celui-ci, distillés intelligemment dans le récit, ça aurait pu être rigolo.
Pour revenir brièvement sur le dessin, même si je disais au début que Sfar peut parfois faire des cases très léchées, ici, c'est relativement fainéant. Quelques beaux gros plans, mais trop rares pour sauver l'ensemble.
Bref, la lecture n'est pas douloureuse, mais ça reste dispensable.
A voir si suite il y a.
1939, une maison perdue en pleine forêt en Sibérie. Un couple et sa fille y vivaient heureux jusqu'à ce que la guerre éclate. Le mari est parti sur le front en Finlande, une longue attente commence...
Une épouse qui enfile les bouteilles de vodka pour noyer son chagrin et une petite fille qui se raccroche à la matriochka laissée par son paternel en guise de souvenir.
Un postulat de départ qui a tout du film d'épouvante et cela va être le cas avec l'arrivée d'Alibek, un vampire noir du folklore russe.
Rien de transcendant, les personnages ne m'ont pas intéressé, le récit est prévisible au possible et je n'ai ressenti aucune tension au cours de ma lecture (très rapide au demeurant).
La partie graphique n'est pas désagréable à regarder, un noir et blanc avec un certain charme pour la partie non fantastique. Un trait anguleux et proche de la caricature pour les visages.
Un dessin qui sera rehaussé d'une colorisation dans les tons rouges pour certains passages avec le vampire. Pourquoi pas toutes les scènes fantastiques ? Je ne comprends pas les raisons de ce choix.
Une couverture qui a du cœur.
Deux petites étoiles.
Ouah la déception ! J'avais vu l'anime il y a longtemps et sans être une œuvre indispensable, c'était sympathique à regarder et j'en garde un bon souvenir. C'est donc avec une bonne impression que j'ai commencé la lecture de ce manga.
Bon ben encore une fois je trouve que l'adaptation d'un anime est meilleur que le manga, une impression qui revient souvent avec des shojos et des shonens des années 1990-2000. Alors que l'anime a un graphique agréable à regarder, là on est dans du dessin moyen, stéréotypé et sans âme que l'on retrouve dans pleins de séries qui semblent expliquer uniquement pour remplir les magazines qui sortent chaque semaine/mois. Au moins c'est pas totalement illisible, mais ce qui m'a aussi frappé est à quel point il y a du fanservice dans le manga. Dans mes souvenirs il y en avait beaucoup moins alors qu'ici c'est un festival de petites culottes et comme le dessin n’est pas terrible j'ai trouvé que c'était vulgaire et pas du tout excitant. Je pense que même un ado en chaleur va trouver ca pas terrible. Je n'ai pas retrouvé le coté fantastique que j'aimais bien dans l'anime.
Après une petite recherche, il semblerait que l'anime a été créé en premier et que le manga a été fait comme truc publicitaire comme cela se fait souvent lorsqu'un anime n'est pas basé sur un manga et encore une fois cela donne un truc torché à la va-vite par un dessinateur qui n'a pas eu de carrière. Oubliable.
Contrairement à Mac Arthur, je ne suis pas allergique à des auteurs comme Sfar ou Trondheim, sans doute parce que je fais partie de la génération qui était très jeune lorsque ces auteurs sont devenus des incontournables de la BD. Sauf que voilà, autant j'aime bien la grosse partie de la production de Sfar des années 1990-2000, autant ce qui est venu après m'est souvent tombé des mains, hormis des exceptions, et c'est encore le cas ici.
On retrouve les travers de l'auteur avec ce récit qui me semble improvisé du début jusqu'à la fin. Il y a quelques scènes qui m'ont un peu amusé et le reste m'a ennuyé. Quant au dessin, déjà à la base je ne trouve pas que le dessin de Sfar soit adapté pour de la fantasy, mais souvent j'ai trouvé que c'était trop brouillon alors qu'avant j'aimais bien son dessin. Un album qui me réconforte dans l'idée que Sfar a pris un gros melon et se fout de la qualité de ses séries, vu que de toute façon il y aura toujours un éditeur pour l'éditer et un public pour acheter juste parce qu'il y a écrit son nom sur la couverture. Oui je sais c'est méchant de penser cela d'un auteur, mais je suis vraiment triste de voir ce qu'est devenu le gros de sa production, parce qu'à une époque je l'aimais tellement qu'il faisait partie des auteurs dont j'étais ravi de découvrir l'œuvre et cette sensation a disparu depuis longtemps.
Je me suis bien ennuyé en lisant cette série. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à la lecture de ces strips qui m'ont laissé de marbre. Bien sûr Lupano a beaucoup de savoir faire et cela donne une bonne fluidité dans la narration textuelle. Toutefois j'ai peu goûté un humour basique et plat ( les hommes qui pètent, le fils qui vomi). Malheureusement ,j'ai eu l'impression que le seul argument de vente est la notoriété de l'auteur.
Le graphisme est minimaliste et sans relief.
Perso, une lecture de salle d'attente que l'on peut interrompre à tout moment sans gène.
Je suis preneur et plutôt cœur de cible de ce type d’humour con et décalé, donc je me suis facilement laissé tenter par ce petit album au format manga.
Jipeg – auteur que je découvre ici – se place ici dans un genre un peu encombré ces derniers temps : un dessin réaliste mais minimaliste, statique, avec une quasi itération iconique. Voilà pour le travail graphique (mais ce dessin statique peut très bien fonctionner pour ce type d’humour).
On a donc des strips assez classiques (le plus souvent de quatre cases, quelques rares fois un peu plus) avec des dialogues un peu banals, parfois abscons, tout étant misé sur la chute, en décalage avec la situation ou les dialogues. La surprise est donc primordiale.
Disons que je n’ai été qu’en partie amusé, et donc convaincu, par ce recueil de strips. Certes, certains sont drôles (pas d’éclat de rire non plus), mais la majorité ont eu du mal à m’arracher le sourire. D’abord parce à force de lire ce genre de trucs mes zygomatiques sont sans doute devenues exigeantes pour s’agiter. Ensuite parce qu’intrinsèquement un certain nombre de gags tombent un chouia à plat.
Mais bon, c’est gentiment rigolo, mais je suis resté sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
Delcourt et Glénat se battent pour ne négliger aucun créneau, et les deux maisons d’éditions développent des séries/collections s’intéressant aux chars (après les bateaux et avions). Et le couteau suisse maison, Pécau, dirige ici sa énième série. Note globale pour le moment 2,5/5 (mais je ne fais pas une priorité de lire d'autres tomes).
Le premier album que j’ai lu est « L’étoile de Koursk ». La bataille de Koursk est intéressante (j’avais lu il n’y a pas longtemps un très bon bouquin de l’historien Töppel sur la bataille de Koursk de 1943 – il y en a eu plusieurs). Hélas elle est ici expédiée, comme toutes les offensives.
En fait, tout est centré sur le char T34, et surtout sur une jeune femme, Aleksandra Samusenko, brillante chef de char, que nous suivons de sa participation à la guerre d’Espagne, jusqu’aux combats contre les Nazis entre 191 et 1945.
L’intrigue elle-même se laisse lire, mais tout est survolé, et les dialogues ne sont pas extraordinaires. Disons que ça passe, et que les amateurs de militaria , et de chars en particulier, seront contenté par le dossier technique final, complet. (3/5)
*****************
J’ai ensuite enchainé avec l’album « Le boucher de Stonne ».
A part une allusion amusante dans un dialogue au dernier livre de Marc Bloch (« L’étrange défaite »), l’intrigue développé dans l’album ne m’a pas captivé. C’est assez poussif, et tout le didactisme autour du char français B1 (récupéré par les Allemands) prend trop de place par rapport au récit lui-même, finalement un peu creux.
J’ai trouvé le dessin un peu plus inégal et moins travaillé que pour « Koursk », et la colorisation un peu trop le rendu : l’ensemble manque de détails en tout cas.
Comme toujours dans cette collection (j’ai du mal à parler de série), un important dossier final donne une foule de détails techniques, avec de nombreux dessins pour observer le char sous toutes ses coutures. Du coup, je me demande si les auteurs l’ont lu, vu que le dessin de couverture représente une ouverture où un homme se tient en haut de la tourelle, ouverture qui n’existe pas (ce qui est rappelé dans le dossier et visible sur les dessins) ! (2/5)
Cet album est la publication de divers récits officiels créés autour du jeu-vidéo Overwatch.
Il recueille les douze premiers comics ayant été publiés sur le site officiel du jeu.
Dans ces douze histoires, on croisera un peu tous les personnages du jeu sorti à cette époque là (donc les vingt-et-un présents depuis le lancement et Ana) dans diverses petites histoires, la plupart se passant plus ou moins durant les évènements du jeu, certaines se passant plus tôt, aux origines de l'organisation.
Pour celleux qui ne connaîtraient pas l'univers du jeu (et donc celui de ce comics), le voici : l'histoire se déroule dans notre futur, alors que le monde se remet à peine d'une crise mondiale appelée la crise des omniaques, durant laquelle, pour la faire courte, des machines ont acquis une conscience. En réponse à cette crise, une organisation militaire internationale vit le jour : Overwatch. Malheureusement, après quelques années, cette organisation fut finalement dissoute suite à de nombreux problèmes internes (oppositions idéologiques, corruption, …). Les évènements principaux du jeu se déroule donc plusieurs années après la dissolution, alors qu'un ancien scientifique d'Overwatch décide de recontacter ses vieux collègues dans l'espoir de reconstruire une nouvelle organisation.
Voilà, la base de cet univers est simple mais prometteuse. Il y a un potentiel de récit d'anticipation, de confrontations idéologiques, de questionnement sur le libre arbitre aussi (souvent lié au sujet des machines développant une conscience). L'aspect international du conflit et les personnages venant des quatre coins du globes peuvent permettre de développer différentes visions de ce monde. Bref, on peut s'attendre à un récit un minimum prenant.
Malheureusement, malgré son univers riche et propice à de bonnes histoires, Overwatch a beaucoup de mal a développer une histoire narrative globale.
Selon ma meilleure amie, grande fan inconditionnelle de ce jeu, c'est un parti pris intéressant que de développer son histoire dans les petits détails : les décors du jeu, les petites histoires annexes, les discussions entre les personnages, …
Je ne suis qu'à moitié d'accord avec elle. Oui, le parti pris est sympathique et les détails que l'on apprend sur cet univers sont intéressants, mais malheureusement le tout manque cruellement d'une narrativité claire par moment. L'histoire des évènements est parfois dure à suivre quand ce n'est pas tout simplement un grand flou.
Le problème ici, vous vous en doutez, c'est que du coup ces petites histoires n'auront pas pour but de faire avancer le récit global, de faire évoluer les personnages ou de vraiment chercher à créer une narration engageante. Non, ce sont des petites histoires bonus pour faire plaisir au fan du jeu.
Si vous cherchez des récits palpitants, cet album et ses histoires ne seront pas fait pour vous.
Seuls les deux ayant lieu dans le passé, durant l'âge d'or de l'organisation, portent un réel intérêt narratif, mais ils ne décollent jamais vraiment à cause de leur fonction d'introduction (l'un introduisait une mission PVE spéciale dans le jeu, l'autre teasait l'arrivée d'un nouveau personnage en nous présentant son passé).
Pour ce qui est des dessins, seuls ceux de Nesskain et Bengal m'ont plu.
Le premier pour son absence de contour assez stylisée, le second pour son style "comics moderne" assez bien fichu.
Est-ce que l'achat est conseillé ?
Pour lire les récits en eux-même, non : encore une fois, ils sont disponibles gratuitement sur le site officiel.
Cet album est surtout un objet de collection pour les fans dont la seule plus-value est d'avoir 11 pages de croquis et de storyboard à la fin, ainsi qu'une présentation des artistes ayant participé à la création de ces histoires.
(Un grand merci à mon amie susmentionnée pour m'avoir prêté cet album).
Hermann aurait à nouveau pondu une référence de la BD avec "Les Tours de Bois-Maury" ? Ayant fortement accroché aux premiers Jeremiah, j'avais hâte de me lancer dans la lecture de ces albums. Bien mal m'en aura pris, je me suis fermement ennuyé.
Que la série soit temporellement plausible n'a, à mes yeux, pas grande importance, ce qui m'importe c'est la vision probablement erronée que je me suis fais de cette époque, avec des chevaliers bouffis d'orgueil qui se mettent sur la gueule, des gueux trainant leur guêtres dans des ruelles crasseuses, des roi cruels et intransigeants, des tournois, des sièges, des meurtres, des maladies ravageuses, etc... et l'univers dépeint par Hermann qui va en ce sens, me plaît, qu'il soit proche ou non de la réalité d'antan. D'ailleurs si vous êtes féru d'histoire, le vocabulaire d'époque utilisé par Hermann vous plaira peut-être, à moi il m'a procuré l'effet inverse, j'ai trouvé les phylactères en vieux français franchement sans intérêt, superflus et même néfaste. Ils n'ont eu de cesse d'entraver mon immersion. Je ne lis pas Murena en latin, ni même Blueberry en Anglais, je me passerai donc bien du vieux français pour cette série.
La quête, ou plutôt, les pérégrinations de ce chevalier déchu, ne m'ont pas emballées a outrance. Le héros est certes attachant de part son humanité et son côté philanthrope, ajoutons à cela qu'il est plutôt bien construit mais ses tribulations sont vaines dans la reconquête de son royaume. Rien n'est mis en place, rien n'est calculé, nous somme face à un chevalier et son écuyer parcourant le monde avec un rêve, ni plus, ni moins. Ceci dit, les aventures que nous suivons tout du long ne sont pas déplaisantes (pas pour autant captivantes), c'est lisible et cohérent. Mais je vous le répète, ne vous attendez pas à suivre l'histoire d'un chevalier galvaniser par la reconquête de ses terres mais plutôt par un homme de principes parcourant le monde à la recherche de tranquillité ou d'un prochain à aider.
Comme pour Jeremiah, nous ne pouvions échapper à une touche de fantastique, franchement pas indispensable. Sortit de nul par, l'intrigue du sixième tome repose sur une base fantastique qui n'a aucune cohérence avec le réalisme des 9 autres albums.
J'apprécie beaucoup les dessins d'Hermann qui sont corrects dans l'ensemble. Idem pour la colorisation, qui si elle pèche par moment, est relativement bien maitrisé.
Somme toute, une série correcte mais loin de la renommé dont elle est affublée.
Si la série a subit re-formatage, passant du thriller noir aux aventures d'un choucas globe trotteur, le dessin de Lax n'en demeure pas moins authentique avec des couleurs moins funestes, en accord avec ce nouveau format. Malgré un décor qui change, notre principal protagoniste reste fidèle à lui même et le plaisir de le retrouver dans de nouvelles aventures est au rendez-vous.
Après la réussite, ou plutôt, l'immense succès de son dernier album (L'Aigle sans orteils) on dirait que Lax a voulu mélanger deux genres, deux bd qui ont très bien fonctionné indépendamment l'une de l'autre : L'Aigle sans orteils & Le Choucas, donnant lieu à cette petite série, qui n'a pas rencontré le succès de ses deux génitrices. Et pour cause, le scénario de ce premier opus ("trekking payant") est bien loin de ce à quoi il nous avait habitué, l'enquête n'est qu'un prétexte destinée à justifier un voyage et la découverte d'un pays et sa culture. Dés le début du récit le choucas n'y croit pas, la mission qu'on lui a confiée a peu de chance d'être résolue mais n'ayant rien d'autre de prévu il se lance tout de même dans cette aventure. Le récit est long, ponctué de rencontres diverses et variées lié à ce nouvel environnement mais n'aidant pas à la résolution de l'enquête. J'ai trouvé toutes ces "rencontres", du moins la plupart, hors sujet et irrationnel (notamment cet agent des services secret népalais qui veut se débarrasser froidement du choucas), desservant le récit ou ne lui apportant rien de concret, rien en lien avec notre enquête initiale.
Énormément de questions restent sans réponses, rien n'est téléphoné mais tout est tellement aléatoire et sans surprise, sans continuité que l'histoire est difficile à suivre. Je suis pourtant un grand amateur d'enquêtes ratées mais ça demande un minimum de réussite, que l'échec soit amère, certes, mais que l'on saisisse les tenants et aboutissants. Ici rien de tel, un tas de choses restent non élucidées et incomprises (voir même incompréhensible) à la fin de l'album.
Ma critique ne porte que sur le tome 1 : "trekking payant", j'actualiserai une fois le tome 2 lu.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Reines & dragons
Bon. Bon, bon, bon. Je m'attendais à pire mais c'est pas non plus un soulagement. Sfar, à par quelques rares exceptions, j'ai du mal. J'ai souvent l'impression de lire des récits bâclés (même hors du dessin, parce qu'il est quand-même parfois capable de faire de très belles cases) remplis de dialogues qui s'écoutent parler, de réflexions pseudo-philosophiques et d'une narration souvent pompeuse. Bref : c'est souvent de la branlette intellectuelle (comme dirait ma mamie). Bon, ici, miracle, pas de trace de la branlette intellectuelle susnommée, si ce n'est la narration très fouillis. La narration fouillis va justement me permettre d'enchaîner sur le défaut principal de cet album : je n'ai pas compris son but. Sur le papier, c'est l'histoire d'une princesse qui, suite à la mort de ses parents lors d'une attaque d'orcs, va s'enfuir en bicyclette, rencontrer un dragon et s'allier avec lui pour récupérer le château de sa famille. L'histoire est simple mais ne va pas vraiment plus loin que ça. En fait, je n'ai même pas l'impression que cet album avait pour but de raconter une histoire. La narration est bourrée de sortes d'annotations façons "notes de l'auteur" (on y retrouve d'ailleurs une référence à Skyrim dont je n'ai toujours pas compris l'intérêt), de passages où les personnages brisent le quatrième mur de manière désinvolte (la princesse et le dragon principalement) et surtout de plusieurs remarques sur le fait que ce récit se déroule dans l'univers de Donjons et Dragons. Quand j'ai vu le titre et que j'ai lu que des gnoles était mentionnés dans les premières pages, je m'étais bêtement dit que Sfar avait simplement voulu raconter un simple récit d'Heroic Fantasy se déroulant dans l'univers de DND (d'autant plus que, d'après certains dialogues et scènes de la série Aspirine, je me doutais que le bonhomme était un amateur de jeux de rôles à l'ancienne). Mais en fait non : j'ai juste eu l'impression de lire les délires d'un amateur de jeu de rôle, pas un récit DANS un univers de jeu de rôle. Les personnages brisent bien trop souvent le quatrième mur pour nous rappeler que ce sont des personnages d'un jeu de rôle à grand coup "d'alignements", de "niveaux" et de "classes" (pour l'immersion on repassera). Franchement, quelques clins d'œil auraient suffit. Seule une de ces interventions métatextuelles m'a faite sourire : le dialogue sur les poches et inventaires entre la princesse et le dragon. "T'as des lunettes ! Elles étaient où ?" "Dans ma poche." "T'as des poches ?" Voilà, des petits dialogues clins d'œil comme celui-ci, distillés intelligemment dans le récit, ça aurait pu être rigolo. Pour revenir brièvement sur le dessin, même si je disais au début que Sfar peut parfois faire des cases très léchées, ici, c'est relativement fainéant. Quelques beaux gros plans, mais trop rares pour sauver l'ensemble. Bref, la lecture n'est pas douloureuse, mais ça reste dispensable. A voir si suite il y a.
Feuilles rouges
1939, une maison perdue en pleine forêt en Sibérie. Un couple et sa fille y vivaient heureux jusqu'à ce que la guerre éclate. Le mari est parti sur le front en Finlande, une longue attente commence... Une épouse qui enfile les bouteilles de vodka pour noyer son chagrin et une petite fille qui se raccroche à la matriochka laissée par son paternel en guise de souvenir. Un postulat de départ qui a tout du film d'épouvante et cela va être le cas avec l'arrivée d'Alibek, un vampire noir du folklore russe. Rien de transcendant, les personnages ne m'ont pas intéressé, le récit est prévisible au possible et je n'ai ressenti aucune tension au cours de ma lecture (très rapide au demeurant). La partie graphique n'est pas désagréable à regarder, un noir et blanc avec un certain charme pour la partie non fantastique. Un trait anguleux et proche de la caricature pour les visages. Un dessin qui sera rehaussé d'une colorisation dans les tons rouges pour certains passages avec le vampire. Pourquoi pas toutes les scènes fantastiques ? Je ne comprends pas les raisons de ce choix. Une couverture qui a du cœur. Deux petites étoiles.
Seven of Seven
Ouah la déception ! J'avais vu l'anime il y a longtemps et sans être une œuvre indispensable, c'était sympathique à regarder et j'en garde un bon souvenir. C'est donc avec une bonne impression que j'ai commencé la lecture de ce manga. Bon ben encore une fois je trouve que l'adaptation d'un anime est meilleur que le manga, une impression qui revient souvent avec des shojos et des shonens des années 1990-2000. Alors que l'anime a un graphique agréable à regarder, là on est dans du dessin moyen, stéréotypé et sans âme que l'on retrouve dans pleins de séries qui semblent expliquer uniquement pour remplir les magazines qui sortent chaque semaine/mois. Au moins c'est pas totalement illisible, mais ce qui m'a aussi frappé est à quel point il y a du fanservice dans le manga. Dans mes souvenirs il y en avait beaucoup moins alors qu'ici c'est un festival de petites culottes et comme le dessin n’est pas terrible j'ai trouvé que c'était vulgaire et pas du tout excitant. Je pense que même un ado en chaleur va trouver ca pas terrible. Je n'ai pas retrouvé le coté fantastique que j'aimais bien dans l'anime. Après une petite recherche, il semblerait que l'anime a été créé en premier et que le manga a été fait comme truc publicitaire comme cela se fait souvent lorsqu'un anime n'est pas basé sur un manga et encore une fois cela donne un truc torché à la va-vite par un dessinateur qui n'a pas eu de carrière. Oubliable.
Reines & dragons
Contrairement à Mac Arthur, je ne suis pas allergique à des auteurs comme Sfar ou Trondheim, sans doute parce que je fais partie de la génération qui était très jeune lorsque ces auteurs sont devenus des incontournables de la BD. Sauf que voilà, autant j'aime bien la grosse partie de la production de Sfar des années 1990-2000, autant ce qui est venu après m'est souvent tombé des mains, hormis des exceptions, et c'est encore le cas ici. On retrouve les travers de l'auteur avec ce récit qui me semble improvisé du début jusqu'à la fin. Il y a quelques scènes qui m'ont un peu amusé et le reste m'a ennuyé. Quant au dessin, déjà à la base je ne trouve pas que le dessin de Sfar soit adapté pour de la fantasy, mais souvent j'ai trouvé que c'était trop brouillon alors qu'avant j'aimais bien son dessin. Un album qui me réconforte dans l'idée que Sfar a pris un gros melon et se fout de la qualité de ses séries, vu que de toute façon il y aura toujours un éditeur pour l'éditer et un public pour acheter juste parce qu'il y a écrit son nom sur la couverture. Oui je sais c'est méchant de penser cela d'un auteur, mais je suis vraiment triste de voir ce qu'est devenu le gros de sa production, parce qu'à une époque je l'aimais tellement qu'il faisait partie des auteurs dont j'étais ravi de découvrir l'œuvre et cette sensation a disparu depuis longtemps.
Vikings dans la brume
Je me suis bien ennuyé en lisant cette série. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à la lecture de ces strips qui m'ont laissé de marbre. Bien sûr Lupano a beaucoup de savoir faire et cela donne une bonne fluidité dans la narration textuelle. Toutefois j'ai peu goûté un humour basique et plat ( les hommes qui pètent, le fils qui vomi). Malheureusement ,j'ai eu l'impression que le seul argument de vente est la notoriété de l'auteur. Le graphisme est minimaliste et sans relief. Perso, une lecture de salle d'attente que l'on peut interrompre à tout moment sans gène.
Cogito ergo seum
Je suis preneur et plutôt cœur de cible de ce type d’humour con et décalé, donc je me suis facilement laissé tenter par ce petit album au format manga. Jipeg – auteur que je découvre ici – se place ici dans un genre un peu encombré ces derniers temps : un dessin réaliste mais minimaliste, statique, avec une quasi itération iconique. Voilà pour le travail graphique (mais ce dessin statique peut très bien fonctionner pour ce type d’humour). On a donc des strips assez classiques (le plus souvent de quatre cases, quelques rares fois un peu plus) avec des dialogues un peu banals, parfois abscons, tout étant misé sur la chute, en décalage avec la situation ou les dialogues. La surprise est donc primordiale. Disons que je n’ai été qu’en partie amusé, et donc convaincu, par ce recueil de strips. Certes, certains sont drôles (pas d’éclat de rire non plus), mais la majorité ont eu du mal à m’arracher le sourire. D’abord parce à force de lire ce genre de trucs mes zygomatiques sont sans doute devenues exigeantes pour s’agiter. Ensuite parce qu’intrinsèquement un certain nombre de gags tombent un chouia à plat. Mais bon, c’est gentiment rigolo, mais je suis resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Machines de Guerre
Delcourt et Glénat se battent pour ne négliger aucun créneau, et les deux maisons d’éditions développent des séries/collections s’intéressant aux chars (après les bateaux et avions). Et le couteau suisse maison, Pécau, dirige ici sa énième série. Note globale pour le moment 2,5/5 (mais je ne fais pas une priorité de lire d'autres tomes). Le premier album que j’ai lu est « L’étoile de Koursk ». La bataille de Koursk est intéressante (j’avais lu il n’y a pas longtemps un très bon bouquin de l’historien Töppel sur la bataille de Koursk de 1943 – il y en a eu plusieurs). Hélas elle est ici expédiée, comme toutes les offensives. En fait, tout est centré sur le char T34, et surtout sur une jeune femme, Aleksandra Samusenko, brillante chef de char, que nous suivons de sa participation à la guerre d’Espagne, jusqu’aux combats contre les Nazis entre 191 et 1945. L’intrigue elle-même se laisse lire, mais tout est survolé, et les dialogues ne sont pas extraordinaires. Disons que ça passe, et que les amateurs de militaria , et de chars en particulier, seront contenté par le dossier technique final, complet. (3/5) ***************** J’ai ensuite enchainé avec l’album « Le boucher de Stonne ». A part une allusion amusante dans un dialogue au dernier livre de Marc Bloch (« L’étrange défaite »), l’intrigue développé dans l’album ne m’a pas captivé. C’est assez poussif, et tout le didactisme autour du char français B1 (récupéré par les Allemands) prend trop de place par rapport au récit lui-même, finalement un peu creux. J’ai trouvé le dessin un peu plus inégal et moins travaillé que pour « Koursk », et la colorisation un peu trop le rendu : l’ensemble manque de détails en tout cas. Comme toujours dans cette collection (j’ai du mal à parler de série), un important dossier final donne une foule de détails techniques, avec de nombreux dessins pour observer le char sous toutes ses coutures. Du coup, je me demande si les auteurs l’ont lu, vu que le dessin de couverture représente une ouverture où un homme se tient en haut de la tourelle, ouverture qui n’existe pas (ce qui est rappelé dans le dossier et visible sur les dessins) ! (2/5)
Overwatch Origins
Cet album est la publication de divers récits officiels créés autour du jeu-vidéo Overwatch. Il recueille les douze premiers comics ayant été publiés sur le site officiel du jeu. Dans ces douze histoires, on croisera un peu tous les personnages du jeu sorti à cette époque là (donc les vingt-et-un présents depuis le lancement et Ana) dans diverses petites histoires, la plupart se passant plus ou moins durant les évènements du jeu, certaines se passant plus tôt, aux origines de l'organisation. Pour celleux qui ne connaîtraient pas l'univers du jeu (et donc celui de ce comics), le voici : l'histoire se déroule dans notre futur, alors que le monde se remet à peine d'une crise mondiale appelée la crise des omniaques, durant laquelle, pour la faire courte, des machines ont acquis une conscience. En réponse à cette crise, une organisation militaire internationale vit le jour : Overwatch. Malheureusement, après quelques années, cette organisation fut finalement dissoute suite à de nombreux problèmes internes (oppositions idéologiques, corruption, …). Les évènements principaux du jeu se déroule donc plusieurs années après la dissolution, alors qu'un ancien scientifique d'Overwatch décide de recontacter ses vieux collègues dans l'espoir de reconstruire une nouvelle organisation. Voilà, la base de cet univers est simple mais prometteuse. Il y a un potentiel de récit d'anticipation, de confrontations idéologiques, de questionnement sur le libre arbitre aussi (souvent lié au sujet des machines développant une conscience). L'aspect international du conflit et les personnages venant des quatre coins du globes peuvent permettre de développer différentes visions de ce monde. Bref, on peut s'attendre à un récit un minimum prenant. Malheureusement, malgré son univers riche et propice à de bonnes histoires, Overwatch a beaucoup de mal a développer une histoire narrative globale. Selon ma meilleure amie, grande fan inconditionnelle de ce jeu, c'est un parti pris intéressant que de développer son histoire dans les petits détails : les décors du jeu, les petites histoires annexes, les discussions entre les personnages, … Je ne suis qu'à moitié d'accord avec elle. Oui, le parti pris est sympathique et les détails que l'on apprend sur cet univers sont intéressants, mais malheureusement le tout manque cruellement d'une narrativité claire par moment. L'histoire des évènements est parfois dure à suivre quand ce n'est pas tout simplement un grand flou. Le problème ici, vous vous en doutez, c'est que du coup ces petites histoires n'auront pas pour but de faire avancer le récit global, de faire évoluer les personnages ou de vraiment chercher à créer une narration engageante. Non, ce sont des petites histoires bonus pour faire plaisir au fan du jeu. Si vous cherchez des récits palpitants, cet album et ses histoires ne seront pas fait pour vous. Seuls les deux ayant lieu dans le passé, durant l'âge d'or de l'organisation, portent un réel intérêt narratif, mais ils ne décollent jamais vraiment à cause de leur fonction d'introduction (l'un introduisait une mission PVE spéciale dans le jeu, l'autre teasait l'arrivée d'un nouveau personnage en nous présentant son passé). Pour ce qui est des dessins, seuls ceux de Nesskain et Bengal m'ont plu. Le premier pour son absence de contour assez stylisée, le second pour son style "comics moderne" assez bien fichu. Est-ce que l'achat est conseillé ? Pour lire les récits en eux-même, non : encore une fois, ils sont disponibles gratuitement sur le site officiel. Cet album est surtout un objet de collection pour les fans dont la seule plus-value est d'avoir 11 pages de croquis et de storyboard à la fin, ainsi qu'une présentation des artistes ayant participé à la création de ces histoires. (Un grand merci à mon amie susmentionnée pour m'avoir prêté cet album).
Les Tours de Bois-Maury
Hermann aurait à nouveau pondu une référence de la BD avec "Les Tours de Bois-Maury" ? Ayant fortement accroché aux premiers Jeremiah, j'avais hâte de me lancer dans la lecture de ces albums. Bien mal m'en aura pris, je me suis fermement ennuyé. Que la série soit temporellement plausible n'a, à mes yeux, pas grande importance, ce qui m'importe c'est la vision probablement erronée que je me suis fais de cette époque, avec des chevaliers bouffis d'orgueil qui se mettent sur la gueule, des gueux trainant leur guêtres dans des ruelles crasseuses, des roi cruels et intransigeants, des tournois, des sièges, des meurtres, des maladies ravageuses, etc... et l'univers dépeint par Hermann qui va en ce sens, me plaît, qu'il soit proche ou non de la réalité d'antan. D'ailleurs si vous êtes féru d'histoire, le vocabulaire d'époque utilisé par Hermann vous plaira peut-être, à moi il m'a procuré l'effet inverse, j'ai trouvé les phylactères en vieux français franchement sans intérêt, superflus et même néfaste. Ils n'ont eu de cesse d'entraver mon immersion. Je ne lis pas Murena en latin, ni même Blueberry en Anglais, je me passerai donc bien du vieux français pour cette série. La quête, ou plutôt, les pérégrinations de ce chevalier déchu, ne m'ont pas emballées a outrance. Le héros est certes attachant de part son humanité et son côté philanthrope, ajoutons à cela qu'il est plutôt bien construit mais ses tribulations sont vaines dans la reconquête de son royaume. Rien n'est mis en place, rien n'est calculé, nous somme face à un chevalier et son écuyer parcourant le monde avec un rêve, ni plus, ni moins. Ceci dit, les aventures que nous suivons tout du long ne sont pas déplaisantes (pas pour autant captivantes), c'est lisible et cohérent. Mais je vous le répète, ne vous attendez pas à suivre l'histoire d'un chevalier galvaniser par la reconquête de ses terres mais plutôt par un homme de principes parcourant le monde à la recherche de tranquillité ou d'un prochain à aider. Comme pour Jeremiah, nous ne pouvions échapper à une touche de fantastique, franchement pas indispensable. Sortit de nul par, l'intrigue du sixième tome repose sur une base fantastique qui n'a aucune cohérence avec le réalisme des 9 autres albums. J'apprécie beaucoup les dessins d'Hermann qui sont corrects dans l'ensemble. Idem pour la colorisation, qui si elle pèche par moment, est relativement bien maitrisé. Somme toute, une série correcte mais loin de la renommé dont elle est affublée.
Les Tribulations du Choucas
Si la série a subit re-formatage, passant du thriller noir aux aventures d'un choucas globe trotteur, le dessin de Lax n'en demeure pas moins authentique avec des couleurs moins funestes, en accord avec ce nouveau format. Malgré un décor qui change, notre principal protagoniste reste fidèle à lui même et le plaisir de le retrouver dans de nouvelles aventures est au rendez-vous. Après la réussite, ou plutôt, l'immense succès de son dernier album (L'Aigle sans orteils) on dirait que Lax a voulu mélanger deux genres, deux bd qui ont très bien fonctionné indépendamment l'une de l'autre : L'Aigle sans orteils & Le Choucas, donnant lieu à cette petite série, qui n'a pas rencontré le succès de ses deux génitrices. Et pour cause, le scénario de ce premier opus ("trekking payant") est bien loin de ce à quoi il nous avait habitué, l'enquête n'est qu'un prétexte destinée à justifier un voyage et la découverte d'un pays et sa culture. Dés le début du récit le choucas n'y croit pas, la mission qu'on lui a confiée a peu de chance d'être résolue mais n'ayant rien d'autre de prévu il se lance tout de même dans cette aventure. Le récit est long, ponctué de rencontres diverses et variées lié à ce nouvel environnement mais n'aidant pas à la résolution de l'enquête. J'ai trouvé toutes ces "rencontres", du moins la plupart, hors sujet et irrationnel (notamment cet agent des services secret népalais qui veut se débarrasser froidement du choucas), desservant le récit ou ne lui apportant rien de concret, rien en lien avec notre enquête initiale. Énormément de questions restent sans réponses, rien n'est téléphoné mais tout est tellement aléatoire et sans surprise, sans continuité que l'histoire est difficile à suivre. Je suis pourtant un grand amateur d'enquêtes ratées mais ça demande un minimum de réussite, que l'échec soit amère, certes, mais que l'on saisisse les tenants et aboutissants. Ici rien de tel, un tas de choses restent non élucidées et incomprises (voir même incompréhensible) à la fin de l'album. Ma critique ne porte que sur le tome 1 : "trekking payant", j'actualiserai une fois le tome 2 lu.