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Couverture de la série Le Privé d'Hollywood
Le Privé d'Hollywood

Critique (Tome 1 : le privé d’Hollywood) L’histoire commence sur les chapeaux de roue, dés la deuxième page (qui entre nous aurait pu être la première) notre détective Hyppolyte Finn sauve un homme d’une tentative d’assassinat, homme qui se révélera être la future victime au centre de l’intrigue à venir. Sur la page suivante il aperçoit, par un heureux hasard, la voiture du méfait précédant, la prend en chasse, tombe sur l’adresse potentielle du suspect et ainsi de suite, durant absolument toute l’intrigue le rationnel se fond dans un monceau de chance, d’aubaines et de hasards fortuits. Le cadre est tout ce qu’il y a de plus lambda, le portait de notre détective est dressé d’une traite sur les premières planches, on y voit un homme charismatique, compétent, qui a de la répartie, dont les femmes sont folles et redevables, haï par l’irascible commissaire de police, etc.. Un portait cliché sans saveur dressé à la hâte. Lorsque l’on parcours page après page on se rend compte que ce portait, qui pourtant bien défini par les auteurs, est incohérent avec l’attitude du personnage. Il pose des questions stupides, récolte sans labeur des informations précieuses qui sortent d’on se sait où si ce n’est qu’elles sont communiquées par sa compétente secrétaire Connie, tombe sur des indices de la manière la plus honteusement chanceuse qui soit… bref un scénario pas si absurde mais que les raccourcis font tendre vers. Le dessin quant à lui n’a pas trop mal vieilli, sans conteste un dessin d’époque mais qui se laisse agréablement lire. Cela dit Berthet n’échappera pas à ma sévérité. Si les dessins dans l’ensemble sont plutôt bons, les faciès manquent, par moment, cruellement d’émotions. Hyppolyte a souvent les yeux en billes, deux yeux vides qui, pour moi, rendent certaines passages fades. Je ne comprends pas ce choix, pourquoi zombifier le héros, ainsi que la plupart des personnages masculins, avec ces yeux abandonnés de toute lueur ? Ce qui m’a le plus déplu c’est ce scénario vide, inintéressant au possible, ponctué de raccourcis grotesques visant à faire avancer la trame. Dés les 4 premières pages j’avais envie d’abdiquer, cela dit je me suis fait violence et j’ai continué jusqu’à la dernière tirade et quelle déception ! Un final auquel, certes, je ne m’attendais pas, j’en conviens, mais qui n’a rien de grandiose, rien de spectaculaire, rien de surprenant. Une véritable amertume de l’ouverture à la fermeture de cet ouvrage. La question est la suivante ; y a-t-il eu un engouement autour de ce premier album pour que notre cher trio en ressorte deux de plus ? Pour moi c’est tout bonnement inconcevable. Cette bd, si l’on omet le dessin, est vide, le néant, il n’y a rien d’un bon polar si ce n’est l’imper d’Hyppolyte. Critique (Tome 4 : Amerika / qui est en réalité le tome 2 mais apparaissant comme le tome 4 dans une série consacrée à Berthet, contenant d’autres histoires que celles de ce cher Hyppolyte Finn) Je vais vous la faire courte, un scénario un tantinet plus intéressant mais où la chance abonde encore de toute part : rencontres fortuites à répétition, indice primordial tombé du ciel, protagoniste dévoilant le pot aux roses, etc… Un monticule de raccourcis desservant tout polar qui se respecte. Une fois de plus l’absurdité prend le pas sur le rationnel. Néanmoins j’ai réussi à apprécier le scénario mais certainement aux dépends des auteurs, notre détective si il revêt encore certains aspects clichés implantés dans le tome 1, est par moment plus « mortel », il est perdu, ne comprend pas les indices évidents qu’il a sous le nez, se laisse abuser par une version des faits erronée ou encore fait preuve de laxisme et d’imprudence. Le bougre est audacieux mais toujours un peu con et ultra chanceux, je remarque là une cohérence entre nos deux albums. Finalement est-ce moi qui me suis trompé sur le compte des auteurs ? Ont-ils réellement construit le personnage d’Hyppolyte Finn comme étant un audacieux pas si malin à qui la chance sourit sans raison et à tour de bras ? Contrairement au tome précédent le final m’a plu, rien de transcendant mais une juste claque te remettant les pieds sur terre, j’ai été agréablement surpris de cette direction scénaristique. Pour le dessin, il m’a semblé observer moins de regards vides, du moins dans les moments nécessitant que nos personnages aient de réelles expressions faciales ou bien me suis-je simplement habitué à la patte graphique de notre cher Berthet ? Qui sait ? Maj 11/03/25 : Après lecture du dernier tome je dois remonter quelque peu ma note, ce tome même si il est prévisible et sans grande surprise est bien construit et agréable à suivre. En résumé : un premier tome catastrophique, un deuxième tome qui l'est un peu moins avec une chute intéressante et un troisième album plus aboutit. Toutefois rien de transcendant.

28/02/2023 (MAJ le 11/03/2024) (modifier)
Couverture de la série Bleu à la lumière du jour
Bleu à la lumière du jour

En fin d'ouvrage Borja Gonzàlez nous fournit une brève explication de son mode créatif. Il invite ses lecteurs "à établir une connexion" avec son héroïne, Teresa. Pour ma part c'est raté. Je suis resté en dehors de l'aspect rationnel (y en a-t-il un ?) ou de l'aspect sensible et onirique d'un récit bien hermétique. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'univers de l'auteur et je me suis assez vite ennuyé. Le texte est rare et quand il existe il est soit trivial soit abscons. Il y a peut-être une sonorité en espagnol qui donne du charme au texte mais ici je ne m'y suis pas retrouvé. La narration est purement graphique et développe une certaine élégance. Les personnages sans visage réussissent à dégager une belle expressivité corporelle. C'est à mes yeux le principal atout du récit. Une lecture difficile très austère dont je n'ai trouvé aucune clé de compréhension ni aucune vibration sensible. Une déception.

11/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Cowboys sont toujours à l'ouest
Les Cowboys sont toujours à l'ouest

Encore une série d’humour éditée par Fluide glacial qui ne me convainc pas vraiment. Non qu’elle soit mal faite ou bâclée mais je suis peu sensible à ce type d’humour un peu con, un peu vulgaire, un peu absurde, un peu sexiste. L’album se présente sous la forme de courts récits reliés par un narrateur externe interrogé par une journaliste. Les histoires se déroulent toutes dans un univers de western. L’humour se développe sur plusieurs plans, comme le comique de situation, les jeux de mots (certains personnages, par exemple, portent le nom d’acteurs américains connus, mais les noms sont francisés (John Ouène)), l’absurdité des situations décrites ou le contraste entre la bêtise des personnages et leur air sérieux. Le dessin est bon, le découpage est efficace, la lecture est aisée. Pourtant je n’ai dû sourire qu’une ou deux fois sur l’ensemble de ma lecture. Je suis clairement resté hermétique, mais sans trouver l’album mauvais ou déplaisant. Il me laisse juste indifférent. Bof pour moi, donc, mais si vous êtes adeptes de ce genre d’humour (et des publications de Fluide glacial en général), c’est un album soigné et travaillé.

11/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Meutes
Meutes

Cette série m'a déplu. C'est une peu une habitude dans mes lectures de Jean Dufaux où je trouve que l'excellence côtoie le passable voire moins. Dufaux profite d'une mode sur le fantastique des loups garous pour nous proposer une histoire sans attrait à mes yeux. C'est très ciblé ados tant dans la partie de la jeune fille Otis qui se fait déflorer puis dans une partie polar improbable autour de chasses initiatiques. J'ai trouvé que cela servait surtout à nous servir du spectaculaire sanguinolent parfois très limite. Boiscommun s'est peut-être inspiré d'un manuel médical pour copier des gencives dégoulinantes de sang mais ce n'est pas mon truc. On pourrait relever toutes les facilités du scénario mais je préfère mettre l'accent sur quelques dialogues ineptes. Par exemple le flic qui trouve que son ventre rebondi (avant d'être dévoré) va favoriser la fuite de son collègue. Il fallait oser. Dns une atmosphère assez complotiste, des personnages apparaissent et disparaissent en quelques cases pour faciliter le récit. Je n'ai pas été séduit par le graphisme de Boiscommun qui est fortement pénalisé par une mise en couleur jaunâtre/verdâtre directement issue du pipi des loups-garous. Pas du tout mon truc.

10/03/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 2/5
Couverture de la série Échec Nucléaire
Échec Nucléaire

Honnêtement, le look absolument irrésistible de Serval (avec ou sans masque !) ainsi qu'un Havoc nanti du visage de James Dean (!) et un méchant définitivement "Cartoon" (c'est presque Popeye, par moments !) sont les seuls vrais atouts de séduction de cette pochade au scénario bancal et aux illustrations vainement "artsy". Le couple Simonson, fidèles à une mécanique qu'ils ont parfaite (!) sur la série X-Factor, ne s'embarrasse d'aucune subtilité pour essayer de donner un minimum de structure scénaristique à cette virée autour du globe : le côté très "film d'espionnage" et les réparties "spirituelles" se veulent un hommage à un certain genre ; mais l'alignement systématique des clichés, loin de créer un univers confortable où faire évoluer les personnages, s'avère particulièrement stérile tant l'entreprise semble avoir été réalisée à la légère. Avec une multitude de facilitées scénaristiques, ainsi qu'une rapidité de succession des évènements à laquelle même l'habitué des Comics que je suis ne peux adhérer (c'est dire si elle est mal gérée !), on passe d'une baston de bar (classique) à l'attaque d'une voiture volante armée de lasers (Euh... Classique, aussi...) à la femme fatale qui, une fois démaquillée, tombe le plus lourdaud des deux sans qu'il la reconnaisse -ça use, le plasma à haute dose... Bon, à ce stade-là des poncifs, c'est plus du classique : c'est du flegme... Sensée manipuler Havoc grâce à son irrésistible pouvoir de séduction -elle est fringuée en infirmière cochonne, quoi : avec jarretelles et tout !- elle doit l'amener à affronter le Général Meltdown tout en luttant vaillamment (ohhh ouiii !) contre ses sentiments car, bien sûr, pour être crédible dans son rôle à la Mata Harie, il lui faut devenir "pour de vrai" le personnage qu'elle s'est créée ; ce qui fait dire à son patron, au moment crucial (à priori crucial ; mais c'est si mal amené pour que, même ça, ça tombe à plat...!) qu'elle est un véritable génie... Encore un sujet proprement bâclé qui n'occupe que quelques cases dans toute la série. Boom badaboum ! L'affrontement a lieu, Serval sauve tout le monde (il fond sous les rafales radioactives, mais ça repousse vite, les poils de mutant !) et, en véritable meilleur ami qu'il est (un vrai Pokemon...), il laisse ses illusions romantiques intactes à son binôme à coeur d'artichaut. Je passe sur toutes les scènes obligées et très appuyées qui parsèment cette mini-série sans rien y ajouter d'essentiel (ou même de basique !) pour en venir au heu... Au dessin. À grand coups de pinceau -voire de rouleau...- le duo J. Muth et Williams étale avec -apparemment ?!- une grande joie des litres de couleur diluée qui, formant autant d'auréoles que de tâches, achèvent de complètement noyer les esquisses, particulièrement statiques et monotones, sensées représenter les personnages dans différentes situations. Ça n'est pas totalement illisible, ni complètement nul ; mais était-il nécessaire d'en faire autant, sinon pour essayer d'enrichir une mise en image qui, sans cette avalanche "d'effets", aurait été sinon tristement passable ? Ni structure, ni mise en exergue : on avance d'une case à l'autre sans qu'aucun effort de créativité ne soit tenté pour dynamiser les planches. Même détrempées (!), elles demeurent d'une linéarité démoralisante, sans réelle profondeur ou atmosphère : c'est seulement très flou ! Loin d'améliorer la sauce, ce traitement, aussi malhabile qu'il soit, apparait ainsi surtout prétentieux, alors qu'il se veut "artistique", quand il n'est qu'expérimental et/ou bâclé. Sa prétention enfonce encore d'avantage le scénario, tant ce dernier rase les pâquerettes : un traitement plus classique lui aurait mieux convenu, équilibrant l'écriture -si on veut...- avec le dessin. Frank Springer aurait été parfait, tiens, pour le coup ! Reste deux-trois illustrations gratuitement jolies : un peu court pour assurer tout un Comic-Book... Mama mia : c'est pas un avis, c'est une mise en garde !

10/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Playboy
Le Playboy

C’est le premier album de Chester Brown que je lis, et ça n’est pas une réussite me concernant. Le dessin est simple, mais plutôt efficace et agréable, avec une mise en page très aérée (j’ai lu la version d’origine publiée chez les canadiens des 400 coups, et ne sais ce que Cornélius a modifié dans son édition plus récente). Mais la lecture a quand même été sans saveur. Je reconnais que l’auteur dresse de lui un portrait sans concession, un peu comme peut le faire un auteur comme Joe Matt : une vision crue de ses pulsions intimes, ici les premiers émois sexuels, les séances de masturbation autour des photos dénudées dans Playboy. Mais Brown n’ajoute pas grand-chose (humour, noirceur, malaise, analyse socio, que sais-je) pour faire sortir ce récit (très vite lu cela-dit) d’un quelconque assez insipide. Et ça se termine en plus assez brutalement ! Une entrée en matière décevante dans l’œuvre de cet auteur en tout cas. Je lirai à l’occasion Ed the happy clown, qui me fait de l’œil depuis pas mal de temps, mais la lecture de ce « Playboy » m’a quand même un peu refroidi.

08/03/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série MPH
MPH

Un comics qui se laisse lire... Mark Millar nous propose un scénario original où on va découvrir les premiers humains avec des super-pouvoirs, pour cela il suffit d'avaler une pilule, la MPH. Mais cette pilule a un effet temporaire, 24h00 et le stock n'est pas sans fin. Il va falloir réfléchir à son utilisation. Si l'idée de départ est intéressante, je n'ai pas été convaincu par la direction prise par le récit de faire de nos surhommes les nouveaux Robin des bois des temps modernes. Des facilités scénaristiques pour faire avancer l'histoire, mais surtout une histoire qui manque de profondeur, elle reste d'une banalité affligeante. De plus, les personnages sont sans épaisseur et manquent cruellement de charisme. La conclusion relève l'ensemble avec sa petite surprise, bien que je l'ai vue arriver de loin. Rien de transcendant ! Le dessin de Duncan Fegredo n'est pas désagréable à regarder, ses décors sont réussis, par contre je n'ai pas aimé les faciès des personnages, trop typés. Du classique comics pour les couleurs et et une mise en page assez neutre. Si vous n'avez rien d'autre à lire. Note réelle : 2,5.

08/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - Je suis Luke Skywalker
Star Wars - Je suis Luke Skywalker

Je pourrais faire un quasi copier de mon avis sur l’album Je suis Dark Vador. Nous sommes exactement sur le même principe, à savoir un recueil d’histoires mettant en scène cette fois notre apprenti Jedi. On y retrouve les mêmes qualités et défauts, un dessin comics modernes vu que nous ne compilons que les publications sous l’ère Disney (à peine 10 ans d’exploitation), et malheureusement toujours ce sentiment de n’avoir que des bouts d’histoires amputées. D’ailleurs la description de l’album est un peu trompeuse, elle retrace l’évolution de notre héros (de tatooine à sa fin) mais ici les histoires qui le mettent en scène se placent toutes entre les épisodes IV et V. Nous n’aurons que cette vision de ce personnage, carrément dommage pour une anthologie. Malgré ça, ce tome se laisse plutôt bien lire (je ne connaissais pas la plupart des récits). J’ai trouvé le début très agréable à suivre avant que ça parte un peu en cacahuètes niveau histoire et graphisme. Il faut reconnaître que ça commence à bien s’essouffler sur la fin. Ça se lit tranquille pour les amateurs mais pas bien pertinent pour retracer la vie du héros, autant lire la série Star Wars (2015), vous aurez la même période en plus d’une continuité dans les récits.

08/03/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Malédiction de l'Immortel
La Malédiction de l'Immortel

J'ai été déçu par cet album qui m’avait attiré grâce à sa couverture et son titre intriguant. Le début est pas mal et me laissait espérer un bon divertissement, mais au fil des péripéties j'ai fini par décrocher. Je ne suis pas particulièrement fan du mélange nazi et ésotérisme et le scénario devient un peu confus par moment. Je suis mitigé au sujet du dessin. J'aime bien le style, mais les personnages ont souvent la même tête ce qui n'aide pas à la compréhension du scénario.

08/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Crannibales
Les Crannibales

Plusieurs choses m’ont surpris à la lecture de cette série. D’abord le dessin de Fournier, que j’ai connu bien plus léché – et pour tout dire plus agréable. On est loin ici de ses Bizu et de ses Spirou ! Même si son trait simplifié, un peu sec, est quand même très lisible. Ensuite de voir une série quand même estampillée humour un peu noir publiée chez Dupuis. Sans doute que Fournier (et Zidrou) comme auteurs, cela devait rassurer. Bon, moi, je suis gros amateur d’humour noir, donc ça n’est pas pour me déplaire ! Mais je n’y ai trouvé ici qu’en partie mon compte. En effet, si certaines histoires (elles sont le plus souvent d’une page, même si parfois c’est un peu plus long) sont amusantes, je trouve que ça ne se renouvelle pas suffisamment sur la longueur. J’ai lu le premier tome de l’intégrale (regroupant les quatre premiers albums), et clairement, entre la lassitude et l’impression de grande inégalité, j’ai trouvé que les auteurs auraient mieux fait – comme dans beaucoup de séries du genre – de resserrer le nombre d’histoires et d’albums, pour ne garder que le meilleur. Au lieu de quoi le sentiment qui domine au final est celui d’un ensemble très moyen et globalement décevant, malgré quelques petites trouvailles marrantes (le vieux tentant en vain de convaincre les autorités des crimes de ses voisins, l’enfant asiatique adopté tentant de survivre en évitant d’être bequeté, etc.).

07/03/2024 (modifier)