Quelle déception que cette BD ! Je l'avais achetée d'occasion, attiré par les très belles couvertures sous forme de mosaïques aux couleurs chatoyantes et par le dessin plutôt original.
Ma lecture commençait plutôt bien avec ce détective haut en couleur et cette enquête autour de la mort d'un cardinal promis à devenir pape. J'avais envie d'en savoir plus... Et puis au fil des pages, l'histoire avance peu, les ritournelles du détective commencent à nous agacer (mention spéciale à l'échange avec la journaliste page 31 du tome 1 ou le "au fait je l'avais baisée avant" très dispensable page 48 du tome 2...) et on sent venir la déception à mesure que toutes les 5 pages, les personnages rappellent au héros qu'il est au cœur de quelque chose d'énorme qui le dépasse. Cette dernière se confirme dans un tome 2 qui avance également très lentement et se termine par une chute finale, qui si elle reste inattendue, relève de la supercherie. On se dit finalement, tout ça pour ça...
Heureusement, l'histoire est (un peu) sauvée par l'esthétique de ce diptyque dont j'ai plutôt apprécié le dessin très orienté comics et relativement novateur avec ces personnages aux yeux hypertrophiés et parfois aux couleurs N&B inversées. Le format des pages, plus court qu'une BD classique est également à noter.
Un petit 2,5 ramené à 2 au regard de l'impression général de déception que j'ai gardée après avoir refermé le tome 2.
Histoire - Originalité : 3/10
Dessin - Mise en couleurs : 7/10
NOTE GLOBALE : 10/20
Un avis rapide qui rejoindra en grande partie celui de Noirdésir, une lecture qui ne m’aura malheureusement qu’à moitié convaincu.
Pourtant je partais assez confiant, je découvre l’auteur mais son dessin minimaliste me plaît plutôt bien, je trouve ses bonhommes grosses têtes bien expressifs et parfaits pour la franche rigolade à base de dialogues décalés.
Et il y en a eu, certaines pages valent leur pesant de cacahuètes mais c’est vraiment noyé dans beaucoup de moyen ou loupés. Dommage.
Je reconnais que l’exercice du gag est difficile mais là j’en suis sorti déçu.
2,5
J'ai lu le premier tome jusqu'à la moitié, considérant que j'en avais marre et que j'avais mieux à faire de mon temps.
C'est pas foncièrement mauvais, c'est juste dessiné de façon très raide et conventionnel, avec une tendance à faire les mêmes têtes ou corps dans tous les sens. Le dessin fait assez peu naturel, les cases paraissent vite chargées et ça manque cruellement de vie, de mouvement. Personnellement j'ai arrêté ma lecture à cause de lui. Il sait dessiner des femmes aux formes voluptueuses, ça c'est vrai, mais avec des corps interchangeables qui sont souvent un peu trop stéréotypés quand même.
Niveau histoire c'est pas folichon, comme souvent dans des histoires de ce genre : courtes (rarement plus d'une dizaine de pages), avec une situation initiale rapidement posée, partie de jambes en l'air et chute. Pas beaucoup d'intérêt dans l'histoire et les chutes sont rarement bonnes. Il manque de l'humour, l'originalité ou quelque chose de plus. Ça ne dépasse jamais le cadre du "sympa", et au final c'est vite lassant. J'ai lu bien mieux, plus drôle, plus touchant et plus agréable.
Je suis triste de ne mettre que 2 étoiles à cet album parce qu'on voit que l'auteur en a fait des recherches historiques pour réaliser l'album sauf que voilà je dois être honnête et avouer que je me suis ennuyé durant ma lecture.
On va donc suivre la vie d'un frère et d'une sœur durant la guerre de sécession. Si ce qui arrive à la sœur est vaguement intéressant, l'histoire du frère est encore une fois celle d'un homme qui s'engage dans l'armée et découvre ensuite que la guerre c'est affreux. Bon j'ai déjà trouvé passionnant des bandes dessinées qui utilisaient des thèmes vus et revus, mais ce ne fut pas le cas ici. Il faut dire que je ne me suis pas attaché aux personnages alors difficile de ressentir quelques choses lorsqu'il leur arrivait du mal.
Un autre problème est qu'au final l'idée d'utiliser des vraies lettres de soldats dans le récit est une fausse bonne idée parce que lorsqu'un personnage récitait une lettre, cela sonnait trop théâtral pour moi et ça me sortait du récit. Il faut dire aussi qu'une grande partie de l'album est muet alors d'avoir soudainement à lire une longue lettre après des dizaines de pages sans ou avec peu de texte cela fait un peu étrange.
Il n'y a pas de cases dans cet album et le trait ressemble plus à des esquisses. Le résultat est pas trop mal, mais ça manque de dynamisme lorsqu'il y a de l'action.
Le dessin est correct, en tout cas très lisible (même si je ne suis pas fan des effets mis en avant lors des combats ou de l’apparition des êtres venus du monde cosmique). La colorisation, assez sobre pour ce genre de comics, est quant à elle plutôt réussie.
Mais je n’ai pas trop accroché à l’histoire. Après un début mettant en scène au fin fond du Texas, une famille où le patriarche, victime d’Alzheimer, met à mal l’équilibre familial, tout bascule brusquement lorsque, suite à une tempête, ce patriarche se voit doté d’une épée extraordinaire, et de certains pouvoirs (et d’une mémoire accessoirement).
Mais cette épée est réclamée par des dieux qui veulent la récupérer. Et dès lors l’intrigue bascule définitivement dans un fantastique très rythmé, l’action prenant le pas sur la profondeur de l’intrigue et de la psychologie des personnages.
Ça se laisse lire, mais ça n’est pas mon truc, et j’ai fini l’album sans aucun enthousiasme. Et pas mal de péripéties sont déjà oubliées alors que la lecture n’est pas si ancienne que ça.
Bof bof donc.
Ce dessinateur est mort récemment et comme je n'avais jamais rien lu de lui, je me suis dis que c'était le temps de lire au moins un album de lui.
Le dessin est très influencé par l'underground américain. D'ailleurs si Cornélius n'avait pas mis une biographie de l'auteur dans l'album, j'aurais cru que c'était un comics américain. Personnellement, je ne suis pas fan de ce style de dessin, mais je peux comprendre que d'autres aiment.
Le scénario est un gros délire de l'auteur qui rend hommage à Dick Tracy avec une version loufoque et un peu trash du type d'aventure que ce héros vit ou du moins je pense que c'est l'intention parce que je connais surtout Dick Tracy de nom. Au début, j'étais un peu perdu parce que je ne comprenais pas les intentions de l'auteur et puis j'ai remarqué que les dialogues et les situations étaient un peu trop premier degré et volontairement kitch. On est dans le type de récit qu'appréciait un auteur comme Yves Chaland où au premier coup d'œil on pourrait croire qu'on est dans la bonne vieille BD pour papa, mais si on remarque un peu ce qui se passe, on voit qu'on est dans une parodie.
Les situations sont amusantes et le héros est joyeusement amoral...sauf que je me suis amusé pendant une dizaine de pages et ensuite j'ai trouvé que la plaisanterie avait assez duré et je me suis ennuyé. Il faut dire que la mise en scène manque de dynamisme, sans doute volontairement pour singer le format trois cases par strip que j'imagine on voyait tout le temps dans Dick Tracy, mais cela fait en sorte que la narration est lourde et manque de fluidité. En gros, c'était pas un album fait pour moi, mais c'est à lire si on est un gros fan de l'underground.
Un trio de gamins fans de comics est bien décidé à devenir des super-héros, tentant comme ils le peuvent d'obtenir des super-pouvoirs et autres gadgets pour combattre le mal. Et on ne peut pas dire qu'ils y arrivent vraiment...
C'est une série d'humour pour la jeunesse plutôt destinée aux moins de 10 ans. Elle surfe sur la mode un peu dépassée des super-héros et profite du fait que les jeunes lecteurs connaissent bien toutes les caractéristiques des héros Marvel et DC. Elle tourne en dérision les tentatives très maladroites de ses trois héros dont les initiatives tournent le plus souvent à la catastrophe... pour eux-mêmes...
Graphiquement, c'est plutôt sympa. Le style de Stivo est inspiré de l'animation moderne, avec de petits héros aux grosses têtes très expressives, proches du cartoon. Techniquement, rien à redire, c'est agréable et fonctionnel. Et la tête de maniaque de la fille du groupe m'amuse assez.
Au niveau du scénario et de l'humour par contre, ce n'est hélas pas terrible. Certes, le public visé est jeune mais les gags sont très basiques, très prévisibles et ils tombent bien trop souvent à plat. Le côté souffre-douleur des deux garçons et l'humour trop souvent tarte à la crème ou scato est un peu lourd. Il manque en outre une certaine ambiance, une accroche qui rendrait attachants les personnages et l'atmosphère de la série. Telle quelle, je l'ai trouvée ennuyeuse et je ne suis pas sûr que de jeunes lecteurs soient plus passionnés que moi qui suis pourtant bon public pour ce genre de série humoristique.
Je suis assez perplexe après ma lecture. Nous sommes très loin du portrait au vitriol proposé par Conrad relayé par Perrissin/Tarabosco dans leur excellent Kongo mais j'ai, apprécié la franchise de Nicolas Pitz sur le parcours de son grand-père.
Je pense que cela n'a pas dû être facile pour l'auteur de trouver un équilibre entre le respect familial et la terrible histoire de la colonisation du Congo.
En effet on sent que Pitz reste en retrait sur beaucoup de sujets. Toutefois je n'ai éprouvé aucune sympathie pour Yvon dans le portrait proposé.
Le récit est essentiellement intimiste favorisant les états d'âme d'Yvon et sa vie familiale à une vision plus large dans l'Histoire. C'est vrai à la fois pour la partie belge et la partie congolaise du récit.
Si Yvon est présenté de façon désagréable comme chasseur imbécile, j'ai trouvé que plusieurs scènes fondamentales le mettaient en retrait de façon assez douteuse (le meurtre collectif de son compagnon ou la mutilation de son employé congolais : sort réservé aux esclaves rebelles).
De même aucun propos raciste n'est attribué à Yvon ce qui ne l'empêche pas de passer du bon temps avec les autres colons. J'ai eu un sentiment de "c'est pas moi, c'est les autres" qui ne m'a jamais quitté dans ma lecture et qui cadre mal avec le profil psy du personnage.
Les photos de fin d'ouvrage où l'on voit le personnage en posture coloniale très conquérante souvent un fusil à la main me renforce dans l'idée que l'auteur est resté bien en surface des choses.
Je n'ai pas du tout accroché au graphisme de Pitz que je trouve très rudimentaire. Le personnage d'Yvon est assez enjolivé quand on regarde les photos. Le dessin donne l'impression d'un gentil petit garçon qui ne demande rien à personne.
Il est assez peu expressif et presque toujours de façon agréable sauf pour les animaux. Cela manque de relief et de détails. Dans une thématique assez similaire le Le Massacre de Simon Hureau apportait graphiquement une profondeur bien mieux travaillée.
Je passe sur une pauvre mise en couleur qui ne rend absolument pas les lumières africaines.
Malgré toutes mes réserves, c'est une lecture que je ne regrette pas car je la vois comme la difficulté pour la BD franco-belge à affronter ce passé ignominieux.
Un album qui m’a plutôt laissé sur ma faim.
Non pas que ça soit illisible, au contraire. Mais tout m’est apparu trop basique.
Le dessin de Mignola tout d’abord. Il est lisible et efficace. Mais parfois un peu trop sombre. Surtout, il est trop avare de détails. Les décors et arrière-plans bien sûr, souvent escamotés. Mais aussi les personnages, parfois seulement esquissés, avec des traits de visages effacés (ce que je n’aime pas).
Mais le scénario, qui puise un peu partout (une SF qui a parfois des airs de XVIIIème siècle intersidéral) privilégie trop l’action et les combats, au détriment de la profondeur de l’intrigue et des personnalités des protagonistes.
Disons que c’est une lecture pas désagréable, mais que j’aurais oubliée très rapidement.
Un Amazonien qui vient étudier les européens, ça ne s'invente pas ! Le concept de la BD est original et amusant, les valeurs capitalistes sont inversées (les grands dirigeants sont animistes, ils sont soucieux du moindre animal), ce qui crée des débats loufoques.
Malheureusement, j'ai été frustré par l'aspect BD que je trouve paresseux et méprisé, avec l'utilisation d'une même image par case, répétée parfois sur 4-5 pages !
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Révélations
Quelle déception que cette BD ! Je l'avais achetée d'occasion, attiré par les très belles couvertures sous forme de mosaïques aux couleurs chatoyantes et par le dessin plutôt original. Ma lecture commençait plutôt bien avec ce détective haut en couleur et cette enquête autour de la mort d'un cardinal promis à devenir pape. J'avais envie d'en savoir plus... Et puis au fil des pages, l'histoire avance peu, les ritournelles du détective commencent à nous agacer (mention spéciale à l'échange avec la journaliste page 31 du tome 1 ou le "au fait je l'avais baisée avant" très dispensable page 48 du tome 2...) et on sent venir la déception à mesure que toutes les 5 pages, les personnages rappellent au héros qu'il est au cœur de quelque chose d'énorme qui le dépasse. Cette dernière se confirme dans un tome 2 qui avance également très lentement et se termine par une chute finale, qui si elle reste inattendue, relève de la supercherie. On se dit finalement, tout ça pour ça... Heureusement, l'histoire est (un peu) sauvée par l'esthétique de ce diptyque dont j'ai plutôt apprécié le dessin très orienté comics et relativement novateur avec ces personnages aux yeux hypertrophiés et parfois aux couleurs N&B inversées. Le format des pages, plus court qu'une BD classique est également à noter. Un petit 2,5 ramené à 2 au regard de l'impression général de déception que j'ai gardée après avoir refermé le tome 2. Histoire - Originalité : 3/10 Dessin - Mise en couleurs : 7/10 NOTE GLOBALE : 10/20
A peu presque
Un avis rapide qui rejoindra en grande partie celui de Noirdésir, une lecture qui ne m’aura malheureusement qu’à moitié convaincu. Pourtant je partais assez confiant, je découvre l’auteur mais son dessin minimaliste me plaît plutôt bien, je trouve ses bonhommes grosses têtes bien expressifs et parfaits pour la franche rigolade à base de dialogues décalés. Et il y en a eu, certaines pages valent leur pesant de cacahuètes mais c’est vraiment noyé dans beaucoup de moyen ou loupés. Dommage. Je reconnais que l’exercice du gag est difficile mais là j’en suis sorti déçu. 2,5
Ménagères en chaleur
J'ai lu le premier tome jusqu'à la moitié, considérant que j'en avais marre et que j'avais mieux à faire de mon temps. C'est pas foncièrement mauvais, c'est juste dessiné de façon très raide et conventionnel, avec une tendance à faire les mêmes têtes ou corps dans tous les sens. Le dessin fait assez peu naturel, les cases paraissent vite chargées et ça manque cruellement de vie, de mouvement. Personnellement j'ai arrêté ma lecture à cause de lui. Il sait dessiner des femmes aux formes voluptueuses, ça c'est vrai, mais avec des corps interchangeables qui sont souvent un peu trop stéréotypés quand même. Niveau histoire c'est pas folichon, comme souvent dans des histoires de ce genre : courtes (rarement plus d'une dizaine de pages), avec une situation initiale rapidement posée, partie de jambes en l'air et chute. Pas beaucoup d'intérêt dans l'histoire et les chutes sont rarement bonnes. Il manque de l'humour, l'originalité ou quelque chose de plus. Ça ne dépasse jamais le cadre du "sympa", et au final c'est vite lassant. J'ai lu bien mieux, plus drôle, plus touchant et plus agréable.
Discipline (Shaw)
Je suis triste de ne mettre que 2 étoiles à cet album parce qu'on voit que l'auteur en a fait des recherches historiques pour réaliser l'album sauf que voilà je dois être honnête et avouer que je me suis ennuyé durant ma lecture. On va donc suivre la vie d'un frère et d'une sœur durant la guerre de sécession. Si ce qui arrive à la sœur est vaguement intéressant, l'histoire du frère est encore une fois celle d'un homme qui s'engage dans l'armée et découvre ensuite que la guerre c'est affreux. Bon j'ai déjà trouvé passionnant des bandes dessinées qui utilisaient des thèmes vus et revus, mais ce ne fut pas le cas ici. Il faut dire que je ne me suis pas attaché aux personnages alors difficile de ressentir quelques choses lorsqu'il leur arrivait du mal. Un autre problème est qu'au final l'idée d'utiliser des vraies lettres de soldats dans le récit est une fausse bonne idée parce que lorsqu'un personnage récitait une lettre, cela sonnait trop théâtral pour moi et ça me sortait du récit. Il faut dire aussi qu'une grande partie de l'album est muet alors d'avoir soudainement à lire une longue lettre après des dizaines de pages sans ou avec peu de texte cela fait un peu étrange. Il n'y a pas de cases dans cet album et le trait ressemble plus à des esquisses. Le résultat est pas trop mal, mais ça manque de dynamisme lorsqu'il y a de l'action.
God Country
Le dessin est correct, en tout cas très lisible (même si je ne suis pas fan des effets mis en avant lors des combats ou de l’apparition des êtres venus du monde cosmique). La colorisation, assez sobre pour ce genre de comics, est quant à elle plutôt réussie. Mais je n’ai pas trop accroché à l’histoire. Après un début mettant en scène au fin fond du Texas, une famille où le patriarche, victime d’Alzheimer, met à mal l’équilibre familial, tout bascule brusquement lorsque, suite à une tempête, ce patriarche se voit doté d’une épée extraordinaire, et de certains pouvoirs (et d’une mémoire accessoirement). Mais cette épée est réclamée par des dieux qui veulent la récupérer. Et dès lors l’intrigue bascule définitivement dans un fantastique très rythmé, l’action prenant le pas sur la profondeur de l’intrigue et de la psychologie des personnages. Ça se laisse lire, mais ça n’est pas mon truc, et j’ai fini l’album sans aucun enthousiasme. Et pas mal de péripéties sont déjà oubliées alors que la lecture n’est pas si ancienne que ça. Bof bof donc.
Taxista
Ce dessinateur est mort récemment et comme je n'avais jamais rien lu de lui, je me suis dis que c'était le temps de lire au moins un album de lui. Le dessin est très influencé par l'underground américain. D'ailleurs si Cornélius n'avait pas mis une biographie de l'auteur dans l'album, j'aurais cru que c'était un comics américain. Personnellement, je ne suis pas fan de ce style de dessin, mais je peux comprendre que d'autres aiment. Le scénario est un gros délire de l'auteur qui rend hommage à Dick Tracy avec une version loufoque et un peu trash du type d'aventure que ce héros vit ou du moins je pense que c'est l'intention parce que je connais surtout Dick Tracy de nom. Au début, j'étais un peu perdu parce que je ne comprenais pas les intentions de l'auteur et puis j'ai remarqué que les dialogues et les situations étaient un peu trop premier degré et volontairement kitch. On est dans le type de récit qu'appréciait un auteur comme Yves Chaland où au premier coup d'œil on pourrait croire qu'on est dans la bonne vieille BD pour papa, mais si on remarque un peu ce qui se passe, on voit qu'on est dans une parodie. Les situations sont amusantes et le héros est joyeusement amoral...sauf que je me suis amusé pendant une dizaine de pages et ensuite j'ai trouvé que la plaisanterie avait assez duré et je me suis ennuyé. Il faut dire que la mise en scène manque de dynamisme, sans doute volontairement pour singer le format trois cases par strip que j'imagine on voyait tout le temps dans Dick Tracy, mais cela fait en sorte que la narration est lourde et manque de fluidité. En gros, c'était pas un album fait pour moi, mais c'est à lire si on est un gros fan de l'underground.
Les Justiciers de la justice
Un trio de gamins fans de comics est bien décidé à devenir des super-héros, tentant comme ils le peuvent d'obtenir des super-pouvoirs et autres gadgets pour combattre le mal. Et on ne peut pas dire qu'ils y arrivent vraiment... C'est une série d'humour pour la jeunesse plutôt destinée aux moins de 10 ans. Elle surfe sur la mode un peu dépassée des super-héros et profite du fait que les jeunes lecteurs connaissent bien toutes les caractéristiques des héros Marvel et DC. Elle tourne en dérision les tentatives très maladroites de ses trois héros dont les initiatives tournent le plus souvent à la catastrophe... pour eux-mêmes... Graphiquement, c'est plutôt sympa. Le style de Stivo est inspiré de l'animation moderne, avec de petits héros aux grosses têtes très expressives, proches du cartoon. Techniquement, rien à redire, c'est agréable et fonctionnel. Et la tête de maniaque de la fille du groupe m'amuse assez. Au niveau du scénario et de l'humour par contre, ce n'est hélas pas terrible. Certes, le public visé est jeune mais les gags sont très basiques, très prévisibles et ils tombent bien trop souvent à plat. Le côté souffre-douleur des deux garçons et l'humour trop souvent tarte à la crème ou scato est un peu lourd. Il manque en outre une certaine ambiance, une accroche qui rendrait attachants les personnages et l'atmosphère de la série. Telle quelle, je l'ai trouvée ennuyeuse et je ne suis pas sûr que de jeunes lecteurs soient plus passionnés que moi qui suis pourtant bon public pour ce genre de série humoristique.
Les Jardins du Congo
Je suis assez perplexe après ma lecture. Nous sommes très loin du portrait au vitriol proposé par Conrad relayé par Perrissin/Tarabosco dans leur excellent Kongo mais j'ai, apprécié la franchise de Nicolas Pitz sur le parcours de son grand-père. Je pense que cela n'a pas dû être facile pour l'auteur de trouver un équilibre entre le respect familial et la terrible histoire de la colonisation du Congo. En effet on sent que Pitz reste en retrait sur beaucoup de sujets. Toutefois je n'ai éprouvé aucune sympathie pour Yvon dans le portrait proposé. Le récit est essentiellement intimiste favorisant les états d'âme d'Yvon et sa vie familiale à une vision plus large dans l'Histoire. C'est vrai à la fois pour la partie belge et la partie congolaise du récit. Si Yvon est présenté de façon désagréable comme chasseur imbécile, j'ai trouvé que plusieurs scènes fondamentales le mettaient en retrait de façon assez douteuse (le meurtre collectif de son compagnon ou la mutilation de son employé congolais : sort réservé aux esclaves rebelles). De même aucun propos raciste n'est attribué à Yvon ce qui ne l'empêche pas de passer du bon temps avec les autres colons. J'ai eu un sentiment de "c'est pas moi, c'est les autres" qui ne m'a jamais quitté dans ma lecture et qui cadre mal avec le profil psy du personnage. Les photos de fin d'ouvrage où l'on voit le personnage en posture coloniale très conquérante souvent un fusil à la main me renforce dans l'idée que l'auteur est resté bien en surface des choses. Je n'ai pas du tout accroché au graphisme de Pitz que je trouve très rudimentaire. Le personnage d'Yvon est assez enjolivé quand on regarde les photos. Le dessin donne l'impression d'un gentil petit garçon qui ne demande rien à personne. Il est assez peu expressif et presque toujours de façon agréable sauf pour les animaux. Cela manque de relief et de détails. Dans une thématique assez similaire le Le Massacre de Simon Hureau apportait graphiquement une profondeur bien mieux travaillée. Je passe sur une pauvre mise en couleur qui ne rend absolument pas les lumières africaines. Malgré toutes mes réserves, c'est une lecture que je ne regrette pas car je la vois comme la difficulté pour la BD franco-belge à affronter ce passé ignominieux.
Ironwolf
Un album qui m’a plutôt laissé sur ma faim. Non pas que ça soit illisible, au contraire. Mais tout m’est apparu trop basique. Le dessin de Mignola tout d’abord. Il est lisible et efficace. Mais parfois un peu trop sombre. Surtout, il est trop avare de détails. Les décors et arrière-plans bien sûr, souvent escamotés. Mais aussi les personnages, parfois seulement esquissés, avec des traits de visages effacés (ce que je n’aime pas). Mais le scénario, qui puise un peu partout (une SF qui a parfois des airs de XVIIIème siècle intersidéral) privilégie trop l’action et les combats, au détriment de la profondeur de l’intrigue et des personnalités des protagonistes. Disons que c’est une lecture pas désagréable, mais que j’aurais oubliée très rapidement.
Petit traité d'écologie sauvage
Un Amazonien qui vient étudier les européens, ça ne s'invente pas ! Le concept de la BD est original et amusant, les valeurs capitalistes sont inversées (les grands dirigeants sont animistes, ils sont soucieux du moindre animal), ce qui crée des débats loufoques. Malheureusement, j'ai été frustré par l'aspect BD que je trouve paresseux et méprisé, avec l'utilisation d'une même image par case, répétée parfois sur 4-5 pages !