Je ne suis jamais rentré dans cette série qui m'a immédiatement pris à rebrousse poil. Je n'y ai pas retenu le côté poétique du récit que je cherche encore.
Comme le souligne Noirdésir, c'est le côté moquerie assez méchante d'une France cataloguée beauf que j'ai retenu. Dès la station-service et le train cela m'a donné l'impression d'une suite de jugements de valeur (le 4x4, le pâté et les rillettes, le gros voyeur...) qui rabaisse tous les protagonistes à une triviale vulgarité imbécile.
J'ai appris à travers mes activités sociales à ne jamais porter ce type de regards ni d'appréciations vite faites.
J'ai donc parcouru cet ouvrage avec difficulté. Si le graphisme ne m'a pas spécialement séduit, j'ai trouvé de la qualité dans la technique de composition et les cadrages.
J'ai retenu l'aspect très stigmatisant du récit. Observer les gens à la jumelle pour en retenir et grossir leurs faiblesses intimes n'est pas du tout ma tasse de thé.
Une nouvelle série pseudo-policière chez Ki-oon !
My Dear Detective nous met dans les pas d'une détective privée affublée d'un assistant qui prend régulièrement le dessus dans des affaires légères, en général sans morts. Il s'agit plutôt de missions de surveillance, de filatures... C'est léger, c'est gentillet, mais pas original pour deux sous. L'avantage c'est qu'il y a 4 enquêtes et demi par volume, de quoi faire du teasing pour le suivant, et un fil conducteur, une probable romance entre l'enquêtrice et son assistant visiblement tout juste majeur.
Le dessin est élégant mais ne présent pas d'originalité, ni dans son style, ni dans sa mise en scène. Je laise ça aux amatrices et amateurs.
C'est certainement l'ouvrage de Chabouté qui m'a le moins séduit jusqu'à présent. Dans une thématique de style "Heaven can wait" voilà notre Benjamin Tartouche, le modèle de l'hyper looser qui se voit renvoyé sur terre.
Rien de bien original si ce n'est que l'auteur prend ce schéma pour proposer une critique sociale assez virulente dont est victime le pôvre Benjamin. Mais Chabouté charge tellement la barque que cela en devient lourd, lourd, lourd.
Notre petit ado attardé est alors confronté au "Système" qui l'envoie à la rue. Tous se liguent derrière l'Infâme Trusquin pour l'écraser.
On pourrait répondre à Chabouté que le banquier si il veut récupérer son argent aurait plus intérêt à aider le sinistré à revaloriser son bien restant (le terrain à bâtir). Il y a donc là une approche très superficielle de la situation.
Le tome 2 est de moindre intérêt avec des dialogues très convenus et pauvres voire vulgaire sans raison. En effet c'est le graphisme qui fait le travail de narration dans la plupart des albums de cet artiste. J'ai abandonné en cours de route.
Ici encore le dessin est très attrayant mais j'ai deux réserves. La première est l'utilisation presque abusive du même visage. Cela produit un effet répétitif assez lassant. Ma seconde réserve concerne cette mimique de chien battu que présente ce pauvre Benjamin à longueur de cases. Déprimant.
Une lecture décevante à mon goût.
Je n'ai pas été séduit par ce petit ouvrage de l'auteur britannique Nabiel Kanan. J'ai eu l'impression que l'auteur hésitait entre un récit intimiste sur le quadra qui perd la maîtrise et un récit plus engagé socialement sur les laissés pour compte d'une société égoïste.
Je n'ai pas accroché à ce personnage de Max, jeune marxiste qui vire bourge avec les ans, pris entre la crise d'identité de sa fille de 15 ans et ses opportunités adultérines au boulot.
Ce sont des thèmes très visités et je me suis souvent ennuyé à lire un texte bien trop lourd avec ces infos tv en arrière-plan.
Cet arrière-plan semble servir à l'auteur pour introduire une critique sociale et une grève de la faim qui rappelle beaucoup les actions irlandaises de 1981 et donc par ricochet une analogie avec l'inflexibilité de Thatcher vis à vis de Sands et de ses compagnons.
C'est quand même très déplacé et complétement hors contexte à mon goût.
Le graphisme propose un N&B de type journalistique assez minimaliste. L'ambiance n'est pas assez dynamique pour que je trouve beaucoup d'intérêt à cette série.
Je suis un grand fan du personnage de Conan Doyle et j'ai été assez dérouté par l'adaptation proposée par Sylvain Cordurié.
J'ai toujours perçu Sherlock Holmes comme un personnage solitaire qui envahissait tout l'espace des enquêtes élucidées.
Ce pauvre Watson est plus dans un rôle de faire valoir et si Holmes ne dédaigne pas avoir de l'aide dans sa récolte d'information il se débrouille très bien tout seul.
Dans ce cycle, les auteurs modifient totalement la personnalité de Holmes à mes yeux. Dans un rôle assez passif il se voit affublé d'une équipe de choc type super-héros avec tous les fonds de tiroir de la littérature fantastique : un vampire, une démone, une télépathe qui voyagent dans le temps pour construire un scénario très alambiqué.
La violence style Comics supplante de loin la finesse de la pensée du détective que l'on sent assez perdu face à un adversaire très improbable.
J'ai donc trouvé le récit assez confus voire ennuyeux à de nombreux endroits. La narration est assez lourde avec une multiplication de voix off explicatives.
Je n'ai pas été plus séduit par le graphisme de Fattori qui n'arrive pas à transmettre une atmosphère séduisante du Londres de Holmes.
Les gros plans font le travail mais les décors sont assez froids et les personnages sont assez simplifiés dans de nombreuses cases.
Une lecture qui s'éloigne trop du personnage de Doyle pour me satisfaire et qui ne m'invite pas à lire le cycle 1.
Le dessin de Liberge est bon, en particulier pour tout l’attirail steampunk (vaisseaux, armes, objets). La colorisation est devenue plus claire et précise dans les derniers tomes (où il a remplacé Delf). Pas grand-chose à critiquer sur cet aspect. Ça n’a pas le côté grandiose de Monsieur Mardi-Gras Descendres, mais de toute façon j’aime son travail.
C’est plutôt à propos des scénarios de Filippi que je suis resté sur ma faim. Le premier tome pose les décors, l’arrière-plan, et tout le côté steampunk m’avait clairement attiré, avec de gros clins d’œil à Verne (le sous-marin qui permet aux héros de s’échapper de l’île a des airs de Nautilus !). Mais j’ai aussi été rapidement gêné par l’impression d’être en immersion dans un jeu vidéo : la constitution de « l’équipe », chacun ayant ses qualités (mais comme une qualité ne pouvait être choisie que par un seul personnage), et les aventures qui ressemblent à des « niveaux » qu’il faut franchir en résolvant des énigmes, en utilisant à bon escient ses « pouvoirs »/qualités.
Et par la suite, Filippi use de trop de facilités pour développer ses aventures : les jeunes héros échappent à tout, bien qu’ordinaires au départ, ils ont rapidement développé des aptitudes sportives, intellectuelles hors du commun. Et, à force de nous bassiner à propos des secrets, énigmes qu’ils réussissent à percer – sans nous en dévoiler réellement le contenu, le lecteur finit par être lassé.
D’autant plus qu’au fil des tomes, Filippi accumule à peu près tout en matière de dangers/obstacles/adversaires, nous fait voyager partout dans le monde, l’attirail steampunk n’étant plus qu’une boite sans fond où puiser pour permettre retournements de situation, sauvetages des héros. La magie ne jouait plus me concernant.
Le scénariste doit savoir rendre crédible l’improbable, mais ici j’ai trouvé ça trop artificiel, même si tout n’est pas à jeter.
Mais je suis resté sur ma faim globalement.
Je sors de cette lecture aussi déçu qu'Alix.
Comme il le souligne, et s'en vantent également auteurs et éditeurs, il s'agit non pas d'une adaptation de l'oeuvre de Herbert, mais de celle du film de Denis Villeneuve. Et pour le coup, il vaut mieux avoir vu le film pour réussir à comprendre quelques chose... Résumer une résumé (le film étant déjà une adaptation -même relativement fidèle de l'oeuvre de Herbert), ça donne rarement du bon. Je serai curieux de connaître le ressenti de quelqu'un qui ne connait pas l'histoire originelle pour savoir ce qu'il en comprendrait...
Côté graphique, on retrouve l'atmosphère et l'esthétique de Villeneuve, les personnages sont très reconnaissables. On est quasi dans un synopsis précis mais expéditif du film...
Bref, oui les qualités graphiques sont là et certains amateurs du film pourront s'y retrouver, pour un néophyte, ça sera passer à côté de l'oeuvre de Frank Herbert de façon quasi certaine.
Quelle rigolade.
L'idée du motif qui envahit tout est pas mal trouvée, la spirale étant le mouvement de base de l'univers en expansion qui nous entoure (Métaphysique ! Métaphysique !!) ; mais quel dommage que l'auteur se soit contenté d'aligner ses scénettes horrifiques une à une, en suivant une chronologie pour le moins poussive, qui ruine derechef la crédibilité du comportement des héros. En effets : QUI, témoins de ces phénomènes aussi monstrueux que surréalistes, ne perdrait pas immédiatement la boule ou, du moins, ne s'enfuirait à toutes jambes vers des horizons plus cléments ?! À ce propos, la moue de réflexion de l'héroïne, à chaque fois qu'un de ses concitoyens commence à débloquer, est absolument irrésistible de comique ! On a l'impression qu'elle est d'avantage agacée que véritablement inquiète : "... Oh non ! Encore un qui va me faire le coup de la langue magique...!".
Bon, le réalisme n'est visiblement pas le soucis primordial, dans le ton du récit de Ito Junji : il veut juste nous vendre un Manga d'horreur dont le sujet lui autorise quelques "jolies" trouvailles, très graphiques (la mort particulièrement gaguesque de la première victime, le "trou" dans le front de l'étudiante ; ou encore, très réussie, la ville roulée sur elle-même, à la fin...). Bizarrement, alors que son style de dessin -plus gras et sensuel que ce que les Mangaka les plus populaires ont tendance à proposer- s'y prête particulièrement, il ne va pas vraiment au bout de ses démonstrations : il y a un côté "politiquement correct" à sa peinture des avatars -pour le moins déments !- qui affligent les habitants de cette petite ville. J'ai idée que (peut-être ?!) le gore n'est pas son genre de prédilection. Une auto-censure qui diminue un peu plus la portée de l'exercice : malgré cette originale avalanche de folie "charnelle", pas une seule fois le sexe n'est utilisé comme sujet -alors que tout s'y prête- et l'apathie générale des intervenants (même "roulés en boule" OUARFF !) leur enlève une sacrée part d'authenticité, nous laissant un peu indifférents à leurs tourments pathétiques.
Bon, en même temps, s'ils avalaient moins de champignons douteux, aussi...!
L'histoire donne surtout l'impression (un peu pénible) que l'homme a dû se triturer les méninges pour arriver à trouver ses scénarios, tant les extrapolations successives associées à la spirale paraissent un poil artificielles (... Les escargots ?!) et sonnent faux. Je suis persuadé que, si au lieu d'une série à vocation horrifique, il avait choisi un angle plus Fantastique/Philosophique pour exploiter le sujet, des scènes comme celle de la "bataille de cheveux" (aussi jolie que stupide, et relevant clairement d'un tout autre genre de lecture...) se seraient déroulées au sein d'un contexte beaucoup plus cohérent. Peut-être une autre fois ?! Deux points pour la constance et la douceur du dessin.
Mais, sinon ; on ne va pas bouder son plaisir, et nier le potentiel réellement comique de la chose : personnellement, je ne me suis pas encore remis du coup du ressort de suspension !!
Donc on a l'histoire de ce gamin qui le jour de ses 13 ans, pique sa crise parce qu'il n'a pas le cadeau dont il rêve. Certes, le cadeau habituel pour un enfant de 13 ans dans la famille. Certes, un truc tout-puissant. Et qui va le voler, faire n'importe quoi avec.
Heureusement qu'il a une copine suffisamment futée pour lui rattraper le coup. Pour tout dire, au moment d'aborder cet avis, j'étais bien embêté, car je n'ai pas ressenti grand-chose en lisant cette BD. Elle n'est pas foncièrement mauvaise, mais je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, pas vraiment d'intérêt pour l'histoire.
Francesca Carita a un style assez agréable, un peu trop "carré" par moments, mais il y a de la profondeur, de l'inventivité dans son trait. C'est à peu près le seul point que je dégagerai de cet album. Je ne me vois pas trop lire la suite.
Pas mieux que mes camarades, Space Relics Hunters m’a fait le même effet que le film Rebel Moon … beau mais creux.
Je vois qu’une suite est possible dans le même univers, bah franchement j’y réfléchirais à deux fois, tant la douche était tiédasse.
Pas grand chose à reprocher à Grun, on voit qu’il s’éclate, sa mise en page est agréable et sans lui le plaisir de lecture serait quasi nul. Il y a juste ses personnages que je ne trouve pas spécialement charismatiques, sinon design et couleurs sont toujours au rendez-vous.
Pour le coup, c’est l’histoire imaginée par Sylvain Runberg que je trouve vraiment très moyenne, il nous a habitué à mieux. J’ai trouvé ça linéaire, sans (réelles) surprises et surtout sans tension. Si le début n’est pas encore trop mal, je me suis rapidement désintéressé des protagonistes, je me moquais complètement de leurs trajectoires (et puis comme le souligne le grand A, il sert à quoi Vitelius ?!).
Le final, dont j’espérais beaucoup, ne rattrape malheureusement pas l’intérêt.
Ça se laisse lire mais une désillusion cet album. C’est le petit frère qui le possède, je suis deg’ pour lui.
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Vive la marée !
Je ne suis jamais rentré dans cette série qui m'a immédiatement pris à rebrousse poil. Je n'y ai pas retenu le côté poétique du récit que je cherche encore. Comme le souligne Noirdésir, c'est le côté moquerie assez méchante d'une France cataloguée beauf que j'ai retenu. Dès la station-service et le train cela m'a donné l'impression d'une suite de jugements de valeur (le 4x4, le pâté et les rillettes, le gros voyeur...) qui rabaisse tous les protagonistes à une triviale vulgarité imbécile. J'ai appris à travers mes activités sociales à ne jamais porter ce type de regards ni d'appréciations vite faites. J'ai donc parcouru cet ouvrage avec difficulté. Si le graphisme ne m'a pas spécialement séduit, j'ai trouvé de la qualité dans la technique de composition et les cadrages. J'ai retenu l'aspect très stigmatisant du récit. Observer les gens à la jumelle pour en retenir et grossir leurs faiblesses intimes n'est pas du tout ma tasse de thé.
My Dear Detective
Une nouvelle série pseudo-policière chez Ki-oon ! My Dear Detective nous met dans les pas d'une détective privée affublée d'un assistant qui prend régulièrement le dessus dans des affaires légères, en général sans morts. Il s'agit plutôt de missions de surveillance, de filatures... C'est léger, c'est gentillet, mais pas original pour deux sous. L'avantage c'est qu'il y a 4 enquêtes et demi par volume, de quoi faire du teasing pour le suivant, et un fil conducteur, une probable romance entre l'enquêtrice et son assistant visiblement tout juste majeur. Le dessin est élégant mais ne présent pas d'originalité, ni dans son style, ni dans sa mise en scène. Je laise ça aux amatrices et amateurs.
Purgatoire
C'est certainement l'ouvrage de Chabouté qui m'a le moins séduit jusqu'à présent. Dans une thématique de style "Heaven can wait" voilà notre Benjamin Tartouche, le modèle de l'hyper looser qui se voit renvoyé sur terre. Rien de bien original si ce n'est que l'auteur prend ce schéma pour proposer une critique sociale assez virulente dont est victime le pôvre Benjamin. Mais Chabouté charge tellement la barque que cela en devient lourd, lourd, lourd. Notre petit ado attardé est alors confronté au "Système" qui l'envoie à la rue. Tous se liguent derrière l'Infâme Trusquin pour l'écraser. On pourrait répondre à Chabouté que le banquier si il veut récupérer son argent aurait plus intérêt à aider le sinistré à revaloriser son bien restant (le terrain à bâtir). Il y a donc là une approche très superficielle de la situation. Le tome 2 est de moindre intérêt avec des dialogues très convenus et pauvres voire vulgaire sans raison. En effet c'est le graphisme qui fait le travail de narration dans la plupart des albums de cet artiste. J'ai abandonné en cours de route. Ici encore le dessin est très attrayant mais j'ai deux réserves. La première est l'utilisation presque abusive du même visage. Cela produit un effet répétitif assez lassant. Ma seconde réserve concerne cette mimique de chien battu que présente ce pauvre Benjamin à longueur de cases. Déprimant. Une lecture décevante à mon goût.
The Birthday Riots
Je n'ai pas été séduit par ce petit ouvrage de l'auteur britannique Nabiel Kanan. J'ai eu l'impression que l'auteur hésitait entre un récit intimiste sur le quadra qui perd la maîtrise et un récit plus engagé socialement sur les laissés pour compte d'une société égoïste. Je n'ai pas accroché à ce personnage de Max, jeune marxiste qui vire bourge avec les ans, pris entre la crise d'identité de sa fille de 15 ans et ses opportunités adultérines au boulot. Ce sont des thèmes très visités et je me suis souvent ennuyé à lire un texte bien trop lourd avec ces infos tv en arrière-plan. Cet arrière-plan semble servir à l'auteur pour introduire une critique sociale et une grève de la faim qui rappelle beaucoup les actions irlandaises de 1981 et donc par ricochet une analogie avec l'inflexibilité de Thatcher vis à vis de Sands et de ses compagnons. C'est quand même très déplacé et complétement hors contexte à mon goût. Le graphisme propose un N&B de type journalistique assez minimaliste. L'ambiance n'est pas assez dynamique pour que je trouve beaucoup d'intérêt à cette série.
Sherlock Holmes Society
Je suis un grand fan du personnage de Conan Doyle et j'ai été assez dérouté par l'adaptation proposée par Sylvain Cordurié. J'ai toujours perçu Sherlock Holmes comme un personnage solitaire qui envahissait tout l'espace des enquêtes élucidées. Ce pauvre Watson est plus dans un rôle de faire valoir et si Holmes ne dédaigne pas avoir de l'aide dans sa récolte d'information il se débrouille très bien tout seul. Dans ce cycle, les auteurs modifient totalement la personnalité de Holmes à mes yeux. Dans un rôle assez passif il se voit affublé d'une équipe de choc type super-héros avec tous les fonds de tiroir de la littérature fantastique : un vampire, une démone, une télépathe qui voyagent dans le temps pour construire un scénario très alambiqué. La violence style Comics supplante de loin la finesse de la pensée du détective que l'on sent assez perdu face à un adversaire très improbable. J'ai donc trouvé le récit assez confus voire ennuyeux à de nombreux endroits. La narration est assez lourde avec une multiplication de voix off explicatives. Je n'ai pas été plus séduit par le graphisme de Fattori qui n'arrive pas à transmettre une atmosphère séduisante du Londres de Holmes. Les gros plans font le travail mais les décors sont assez froids et les personnages sont assez simplifiés dans de nombreuses cases. Une lecture qui s'éloigne trop du personnage de Doyle pour me satisfaire et qui ne m'invite pas à lire le cycle 1.
Les Corsaires d'Alcibiade
Le dessin de Liberge est bon, en particulier pour tout l’attirail steampunk (vaisseaux, armes, objets). La colorisation est devenue plus claire et précise dans les derniers tomes (où il a remplacé Delf). Pas grand-chose à critiquer sur cet aspect. Ça n’a pas le côté grandiose de Monsieur Mardi-Gras Descendres, mais de toute façon j’aime son travail. C’est plutôt à propos des scénarios de Filippi que je suis resté sur ma faim. Le premier tome pose les décors, l’arrière-plan, et tout le côté steampunk m’avait clairement attiré, avec de gros clins d’œil à Verne (le sous-marin qui permet aux héros de s’échapper de l’île a des airs de Nautilus !). Mais j’ai aussi été rapidement gêné par l’impression d’être en immersion dans un jeu vidéo : la constitution de « l’équipe », chacun ayant ses qualités (mais comme une qualité ne pouvait être choisie que par un seul personnage), et les aventures qui ressemblent à des « niveaux » qu’il faut franchir en résolvant des énigmes, en utilisant à bon escient ses « pouvoirs »/qualités. Et par la suite, Filippi use de trop de facilités pour développer ses aventures : les jeunes héros échappent à tout, bien qu’ordinaires au départ, ils ont rapidement développé des aptitudes sportives, intellectuelles hors du commun. Et, à force de nous bassiner à propos des secrets, énigmes qu’ils réussissent à percer – sans nous en dévoiler réellement le contenu, le lecteur finit par être lassé. D’autant plus qu’au fil des tomes, Filippi accumule à peu près tout en matière de dangers/obstacles/adversaires, nous fait voyager partout dans le monde, l’attirail steampunk n’étant plus qu’une boite sans fond où puiser pour permettre retournements de situation, sauvetages des héros. La magie ne jouait plus me concernant. Le scénariste doit savoir rendre crédible l’improbable, mais ici j’ai trouvé ça trop artificiel, même si tout n’est pas à jeter. Mais je suis resté sur ma faim globalement.
Dune - L'adaptation officielle du film
Je sors de cette lecture aussi déçu qu'Alix. Comme il le souligne, et s'en vantent également auteurs et éditeurs, il s'agit non pas d'une adaptation de l'oeuvre de Herbert, mais de celle du film de Denis Villeneuve. Et pour le coup, il vaut mieux avoir vu le film pour réussir à comprendre quelques chose... Résumer une résumé (le film étant déjà une adaptation -même relativement fidèle de l'oeuvre de Herbert), ça donne rarement du bon. Je serai curieux de connaître le ressenti de quelqu'un qui ne connait pas l'histoire originelle pour savoir ce qu'il en comprendrait... Côté graphique, on retrouve l'atmosphère et l'esthétique de Villeneuve, les personnages sont très reconnaissables. On est quasi dans un synopsis précis mais expéditif du film... Bref, oui les qualités graphiques sont là et certains amateurs du film pourront s'y retrouver, pour un néophyte, ça sera passer à côté de l'oeuvre de Frank Herbert de façon quasi certaine.
Spirale
Quelle rigolade. L'idée du motif qui envahit tout est pas mal trouvée, la spirale étant le mouvement de base de l'univers en expansion qui nous entoure (Métaphysique ! Métaphysique !!) ; mais quel dommage que l'auteur se soit contenté d'aligner ses scénettes horrifiques une à une, en suivant une chronologie pour le moins poussive, qui ruine derechef la crédibilité du comportement des héros. En effets : QUI, témoins de ces phénomènes aussi monstrueux que surréalistes, ne perdrait pas immédiatement la boule ou, du moins, ne s'enfuirait à toutes jambes vers des horizons plus cléments ?! À ce propos, la moue de réflexion de l'héroïne, à chaque fois qu'un de ses concitoyens commence à débloquer, est absolument irrésistible de comique ! On a l'impression qu'elle est d'avantage agacée que véritablement inquiète : "... Oh non ! Encore un qui va me faire le coup de la langue magique...!". Bon, le réalisme n'est visiblement pas le soucis primordial, dans le ton du récit de Ito Junji : il veut juste nous vendre un Manga d'horreur dont le sujet lui autorise quelques "jolies" trouvailles, très graphiques (la mort particulièrement gaguesque de la première victime, le "trou" dans le front de l'étudiante ; ou encore, très réussie, la ville roulée sur elle-même, à la fin...). Bizarrement, alors que son style de dessin -plus gras et sensuel que ce que les Mangaka les plus populaires ont tendance à proposer- s'y prête particulièrement, il ne va pas vraiment au bout de ses démonstrations : il y a un côté "politiquement correct" à sa peinture des avatars -pour le moins déments !- qui affligent les habitants de cette petite ville. J'ai idée que (peut-être ?!) le gore n'est pas son genre de prédilection. Une auto-censure qui diminue un peu plus la portée de l'exercice : malgré cette originale avalanche de folie "charnelle", pas une seule fois le sexe n'est utilisé comme sujet -alors que tout s'y prête- et l'apathie générale des intervenants (même "roulés en boule" OUARFF !) leur enlève une sacrée part d'authenticité, nous laissant un peu indifférents à leurs tourments pathétiques. Bon, en même temps, s'ils avalaient moins de champignons douteux, aussi...! L'histoire donne surtout l'impression (un peu pénible) que l'homme a dû se triturer les méninges pour arriver à trouver ses scénarios, tant les extrapolations successives associées à la spirale paraissent un poil artificielles (... Les escargots ?!) et sonnent faux. Je suis persuadé que, si au lieu d'une série à vocation horrifique, il avait choisi un angle plus Fantastique/Philosophique pour exploiter le sujet, des scènes comme celle de la "bataille de cheveux" (aussi jolie que stupide, et relevant clairement d'un tout autre genre de lecture...) se seraient déroulées au sein d'un contexte beaucoup plus cohérent. Peut-être une autre fois ?! Deux points pour la constance et la douceur du dessin. Mais, sinon ; on ne va pas bouder son plaisir, et nier le potentiel réellement comique de la chose : personnellement, je ne me suis pas encore remis du coup du ressort de suspension !!
Atomick Lucas
Donc on a l'histoire de ce gamin qui le jour de ses 13 ans, pique sa crise parce qu'il n'a pas le cadeau dont il rêve. Certes, le cadeau habituel pour un enfant de 13 ans dans la famille. Certes, un truc tout-puissant. Et qui va le voler, faire n'importe quoi avec. Heureusement qu'il a une copine suffisamment futée pour lui rattraper le coup. Pour tout dire, au moment d'aborder cet avis, j'étais bien embêté, car je n'ai pas ressenti grand-chose en lisant cette BD. Elle n'est pas foncièrement mauvaise, mais je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, pas vraiment d'intérêt pour l'histoire. Francesca Carita a un style assez agréable, un peu trop "carré" par moments, mais il y a de la profondeur, de l'inventivité dans son trait. C'est à peu près le seul point que je dégagerai de cet album. Je ne me vois pas trop lire la suite.
Space Relic Hunters
Pas mieux que mes camarades, Space Relics Hunters m’a fait le même effet que le film Rebel Moon … beau mais creux. Je vois qu’une suite est possible dans le même univers, bah franchement j’y réfléchirais à deux fois, tant la douche était tiédasse. Pas grand chose à reprocher à Grun, on voit qu’il s’éclate, sa mise en page est agréable et sans lui le plaisir de lecture serait quasi nul. Il y a juste ses personnages que je ne trouve pas spécialement charismatiques, sinon design et couleurs sont toujours au rendez-vous. Pour le coup, c’est l’histoire imaginée par Sylvain Runberg que je trouve vraiment très moyenne, il nous a habitué à mieux. J’ai trouvé ça linéaire, sans (réelles) surprises et surtout sans tension. Si le début n’est pas encore trop mal, je me suis rapidement désintéressé des protagonistes, je me moquais complètement de leurs trajectoires (et puis comme le souligne le grand A, il sert à quoi Vitelius ?!). Le final, dont j’espérais beaucoup, ne rattrape malheureusement pas l’intérêt. Ça se laisse lire mais une désillusion cet album. C’est le petit frère qui le possède, je suis deg’ pour lui. 2,5