Je commence par ce qui m’a plu, à savoir le dessin. Les frères Stalner ont vraiment un bon coup de crayon, dans le style de Swolfs et, que ce soit les personnages ou les décors, tout est bien rendu (même si j’aurais aimé avoir encore plus de landes écossaises sous les yeux). Pas grand-chose à redire pour l’aspect graphique en tout cas – si ce n’est quelques petites bizarreries pour les combats, ou alors lorsque des cavaliers attaquent (la vue de face de leur « masse » est étrange).
Par contre l’histoire m’a clairement laissé de côté. Je l’ai lu d’une traite dans l’intégrale (qui au passage reprend les couvertures des tomes originaux – ce qui est une bonne idée, et ajoute un petit cahier graphique). Si le premier tome passe encore, rapidement, lorsque le fantastique s’invite on sombre dans un délire incompréhensible, du grand n’importe quoi selon moi. Et cela va crescendo, avec un troisième tome qui m’a littéralement fait abandonner la lecture, je n’ai fait que survoler le dernier tome.
Un troisième tome où l’ésotérisme et surtout les allers-retours entre les deux époques éloignées de 2000 ans, Rockson et Donan rêvant mutuellement être l’autre, avec cet aigle qui vient toujours opportunément les sauver, et une sorte de « prophétie » dont je me suis rapidement détaché. Je ne sais pas si les frères Stalner ont cru à leur scénario. Mais ils ne m’en ont pas convaincu en tout cas.
J’ai emprunté et lu les deux premiers albums à ma médiathèque (elle en possède d’autres, mais je vais m’arrêter là).
J’ai souri à plusieurs reprises, mais la plupart du temps les gags m’ont laissé froid. Ça n’est pas forcément mauvais, mais ça peine à sortir d’un ordinaire du genre, à surprendre.
Les mésaventures de Phil, animateur, homme à tout faire du « Cactus Club » ne sont pas désagréables. Mais j’espérais quelque chose de plus corrosif, comme les Bronzés avaient su le faire sur le même sujet.
Le dessin de Bercovici est très lisible et adapté à ce type de production, même si ce n’est pas forcément mon truc. Il faut dire que le bonhomme est un habitué des séries d’humour à strips. Rodé, son style est efficace.
Je pourrais faire quasi un copier/coller de mon avis sur X-men - Les Extrémistes.
Cet album partage la même Time Line, même si l’histoire s’en sort un peu mieux, ce n’est pas non plus mirobolant.
Nous nous situons donc toujours après House of M où les mutants ont pris cher. Cette fois, nous allons nous attacher au personnage du fauve qui cherche désespérément une solution à l’extinction mutante, il ira même jusqu’à pactiser avec son double maléfique et tâtera de la magie.
Honnêtement la lecture est pas trop mal, on est plus dans l’exploration et l’échange que la baston, ça change un peu. On ressent également bien plus la difficulté rencontrée à cette période par les mutants que dans le précédent tome.
Par contre, c’est moyen niveau graphique et finalement l’histoire ne mène nul part, ça sent le remplissage avant la trilogie du Messie qui apportera enfin la solution.
Pas transcendent cette série, ça ronronne bien.
On sent que l’on est dans un entre deux pour les mutants. Nous nous situons après House of M, il ne reste plus qu’une centaine de mutants avec un gène actif et pas de naissances prévues à l’horizon … Les X-men sont plus soudés que jamais et cherchent à protéger leur espèce à n’importe quel prix.
Cet album compile 2 récits dans ce contexte. Un mené par l’équipe de Malicia, l’autre par Diablo. C’est plutôt basique et très peu chargé en émotions ou surprises, en fait chaque parties en présence va se battre pour les livres de la destinée, un truc vaguement prophétique pour l’avenir des mutants.
La mise en page ne rattrape pas vraiment l’intérêt même si j’ai une certaine sympathie pour les auteurs.
Un tome dispensable et peu marquant.
La moitié du premier tome est occupée par de longs monologues du héros autour de la création en Bande Dessinée, dans lesquelles Cothias fait sans doute passer en grande partie ses vues à ce propos (d’ailleurs plusieurs des séries qu’il a scénarisées sont évoquées – même si les titres ont été un peu modifiés, et, de façon hautement improbable, le tenancier d’un bordel d’une pauvre favela de Rio lit même « Marie Tempête » dans le dernier tome !). Ces réflexions sont intéressantes, Cothias règle aussi peut-être des comptes avec le monde de l’édition, je ne sais pas, mais c’est un peu verbeux et statique du coup, ça peine clairement à démarrer.
J’ai parlé de monologue, et le problème est que ça s’étale sur les trois tomes, avec des longueurs qui s’étirent… Et je me suis franchement ennuyé, en ayant l’impression de m’être fait flouer – comme Mac Arthur, mais pas forcément pour la même raison.
En effet, le héros, un peu déprimé et asocial, auteur aigri par le manque de reconnaissance du public et des éditeurs, mais qui traverse aussi une crise sentimentale (que nous découvrirons par la suite), se voit contacté par une société mystérieuse, qui lui fait un chèque énorme, qu’il peut encaisser tout de suite, les contreparties lui étant potentiellement demandées « plus tard » (on ne sait pas quoi ni quand !). Hautement improbable, mais surtout, jusqu’au bout on attend ces contreparties, et plus la fin du troisième tome approche, plus je me demande comment Cothias va faire, quelle pirouette scénaristique va nous faire gober cette « générosité » (le type est devenu millionnaire d’un coup). Et au final… Ben sans trop spoiler, le vide.
Et du coup, les longues digressions, les descriptions sans intérêts scénaristiques (les origines du carnaval de Rio, les arcanes de l’éditions, etc.) ne trouvent aucune justification autre que de meubler du vide ? Un peu comme ces tout aussi longues et inutiles scènes où Birgit exhibe ses formes dénudées.
Le dessin de Wachs par contre reste très bon. Sans doute daté, il est en tout cas fluide et agréable. Mais ça ne suffit pas pour me contenter, ça suffit juste à ne pas mettre une seule étoile !
Je suis sorti de cette lecture franchement déçu.
Le dessin tout d’abord. Je ne peux que lui accorder de réelles qualités, une certaine beauté – voire une beauté certaine. Mais, sur un rendu plus proche de la peinture, c’est aussi un dessin souvent bien trop sombre et difficilement lisible.
Quant à l’intrigue, c’est une version de l’histoire assez squelettique, avec pas mal de raccourcis par rapport à l’histoire originelle. En tout cas à aucun moment je n’ai été captivé par la narration, trop froide et pauvre.
C’est très vite lu, mais tout aussi vite oublié hélas.
Bof. Voilà une lecture qui jamais ne m’a réellement captivé.
Pourtant la première page est très belle, alléchante, mais la suite m’a déçu. Le dessin reste très beau, surtout pour les superbes paysages « naturels ». Je suis plus réservé pour les décors urbains, très froids, avec une sensation de vide, d’épure étrange, qui a sans doute renforcé le sentiment d’ennui ressenti à plusieurs reprises. De la même façon, j’ai trouvé le rendu inégal pour les visages.
Mais c’est l’histoire qui m’a laissé de côté. Je l’ai trouvé assez creuse finalement, développée sur un rythme lent, avec des flash-backs qui hachent un peu la lecture. L’« aventure bouleversante » promise en quatrième de couverture m’a échappé, hélas.
Bon ben je me suis fait avoir sur le stand du dessinateur à Angoulême. De superbes couvertures qui en jettent un max, des dédicaces magnifiques, un auteur sympathique et accessible. Et me voilà l’heureuse propriétaire d’un ouvrage agrémenté d’un très beau dragon.
Alors, je ne dis pas, les dessins sont de toute beauté, surtout les architectures, impressionnantes. Oui, mais je n’ai rien compris à l’histoire, et je suis certaine que ça ne vient pas de moi.
Peu de dialogues mais des scènes racontées, des personnages et des créatures maléfiques évoqués dans le récitatif mais dont on ne connaît rien, qui apparaissent et disparaissent sans qu’on devine à quoi ils servent, des sauts intempestifs entre le passé et le présent. Le tout a fini de me perdre et je me suis complètement désintéressée du sort des protagonistes. À cela s’ajoute un style ampoulé qui se veut gothique à souhait. J’ai lâché l’affaire et fini ma lecture en feuilletant les pages.
Je trouve dommage que le scénariste ne soit pas à la hauteur de ce que peut donner le dessinateur dans le registre fantasy, parce que là, l’ouvrage se résume pour ma part à un art book. Et même là, j’ai fini par trouver que trop, c’est trop dans le foisonnant, ça n’a pas aidé à la lecture.
Un boulot énooorrrmmeu ! La mise en place très réfléchie, les personnages calibrés, mais sans trop d'insistance ; et ce dessin si figuratif, qui a dû demander des heures de recherches documentaires -et particulièrement bien mis en valeur via le découpage des planches, ou encore la colorisation de l'ensemble, si sensible... Proprement admirable.
Quel dommage que le si joli château de cartes ne s'écroule lamentablement quand on réalise qu'en place d'une aventure passionnante au fond de l'océan, on est en pleine série B horrifique sans un iota d'originalité -et même un peu bâclée-, sinon son contexte ; et même la (archi-téléphonée !) conclusion explosive ne parvient pas à nous consoler d'avoir perdu notre temps.
... Tout ça pour ça.
SOILER
Un livre extrêmement bizarroïde dans son ton et sa forme.
Le dessin, la typographie, la mise en page …font énormément penser à du Margaux Motin (au point que j’ai vérifié deux fois si c’était pas la dessinatrice et Catherine Pidi la scénariste). Donc je m’attendais à du tragi/comique tout en ne comprenant pas trop pourquoi c’était autant « copié » sur elle (peut être que j’abuse et que c’est juste le style bd-blog)
Il y a beaucoup d’élément médicaux (logique me direz vous) mais ça rend la lecture parfois lassante et j’ai sauté des moments , par exemple dans La Parenthèse (sur une artiste qui a un cancer du cerveau ) on se concentre plus sur la vie de la protagoniste et je trouvais ça plus intéressant et touchant à lire.
Mais la, au détour d’une vanne sur les ronflements située en 2015, on apprend en tournant la page que Catherine est morte en 2017! Le choc énorme ! Et la page d’après ça repart en 2015, puis ça finit sur quelques pages pour encourager les dons de moille…vraiment le ton est très bizarre je comprend pas du tout pourquoi ce choix de narration.
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Malheig
Je commence par ce qui m’a plu, à savoir le dessin. Les frères Stalner ont vraiment un bon coup de crayon, dans le style de Swolfs et, que ce soit les personnages ou les décors, tout est bien rendu (même si j’aurais aimé avoir encore plus de landes écossaises sous les yeux). Pas grand-chose à redire pour l’aspect graphique en tout cas – si ce n’est quelques petites bizarreries pour les combats, ou alors lorsque des cavaliers attaquent (la vue de face de leur « masse » est étrange). Par contre l’histoire m’a clairement laissé de côté. Je l’ai lu d’une traite dans l’intégrale (qui au passage reprend les couvertures des tomes originaux – ce qui est une bonne idée, et ajoute un petit cahier graphique). Si le premier tome passe encore, rapidement, lorsque le fantastique s’invite on sombre dans un délire incompréhensible, du grand n’importe quoi selon moi. Et cela va crescendo, avec un troisième tome qui m’a littéralement fait abandonner la lecture, je n’ai fait que survoler le dernier tome. Un troisième tome où l’ésotérisme et surtout les allers-retours entre les deux époques éloignées de 2000 ans, Rockson et Donan rêvant mutuellement être l’autre, avec cet aigle qui vient toujours opportunément les sauver, et une sorte de « prophétie » dont je me suis rapidement détaché. Je ne sais pas si les frères Stalner ont cru à leur scénario. Mais ils ne m’en ont pas convaincu en tout cas.
Cactus Club
J’ai emprunté et lu les deux premiers albums à ma médiathèque (elle en possède d’autres, mais je vais m’arrêter là). J’ai souri à plusieurs reprises, mais la plupart du temps les gags m’ont laissé froid. Ça n’est pas forcément mauvais, mais ça peine à sortir d’un ordinaire du genre, à surprendre. Les mésaventures de Phil, animateur, homme à tout faire du « Cactus Club » ne sont pas désagréables. Mais j’espérais quelque chose de plus corrosif, comme les Bronzés avaient su le faire sur le même sujet. Le dessin de Bercovici est très lisible et adapté à ce type de production, même si ce n’est pas forcément mon truc. Il faut dire que le bonhomme est un habitué des séries d’humour à strips. Rodé, son style est efficace.
X-men - Espèce en danger
Je pourrais faire quasi un copier/coller de mon avis sur X-men - Les Extrémistes. Cet album partage la même Time Line, même si l’histoire s’en sort un peu mieux, ce n’est pas non plus mirobolant. Nous nous situons donc toujours après House of M où les mutants ont pris cher. Cette fois, nous allons nous attacher au personnage du fauve qui cherche désespérément une solution à l’extinction mutante, il ira même jusqu’à pactiser avec son double maléfique et tâtera de la magie. Honnêtement la lecture est pas trop mal, on est plus dans l’exploration et l’échange que la baston, ça change un peu. On ressent également bien plus la difficulté rencontrée à cette période par les mutants que dans le précédent tome. Par contre, c’est moyen niveau graphique et finalement l’histoire ne mène nul part, ça sent le remplissage avant la trilogie du Messie qui apportera enfin la solution.
X-men - Les Extrémistes
Pas transcendent cette série, ça ronronne bien. On sent que l’on est dans un entre deux pour les mutants. Nous nous situons après House of M, il ne reste plus qu’une centaine de mutants avec un gène actif et pas de naissances prévues à l’horizon … Les X-men sont plus soudés que jamais et cherchent à protéger leur espèce à n’importe quel prix. Cet album compile 2 récits dans ce contexte. Un mené par l’équipe de Malicia, l’autre par Diablo. C’est plutôt basique et très peu chargé en émotions ou surprises, en fait chaque parties en présence va se battre pour les livres de la destinée, un truc vaguement prophétique pour l’avenir des mutants. La mise en page ne rattrape pas vraiment l’intérêt même si j’ai une certaine sympathie pour les auteurs. Un tome dispensable et peu marquant.
Le saumon
La moitié du premier tome est occupée par de longs monologues du héros autour de la création en Bande Dessinée, dans lesquelles Cothias fait sans doute passer en grande partie ses vues à ce propos (d’ailleurs plusieurs des séries qu’il a scénarisées sont évoquées – même si les titres ont été un peu modifiés, et, de façon hautement improbable, le tenancier d’un bordel d’une pauvre favela de Rio lit même « Marie Tempête » dans le dernier tome !). Ces réflexions sont intéressantes, Cothias règle aussi peut-être des comptes avec le monde de l’édition, je ne sais pas, mais c’est un peu verbeux et statique du coup, ça peine clairement à démarrer. J’ai parlé de monologue, et le problème est que ça s’étale sur les trois tomes, avec des longueurs qui s’étirent… Et je me suis franchement ennuyé, en ayant l’impression de m’être fait flouer – comme Mac Arthur, mais pas forcément pour la même raison. En effet, le héros, un peu déprimé et asocial, auteur aigri par le manque de reconnaissance du public et des éditeurs, mais qui traverse aussi une crise sentimentale (que nous découvrirons par la suite), se voit contacté par une société mystérieuse, qui lui fait un chèque énorme, qu’il peut encaisser tout de suite, les contreparties lui étant potentiellement demandées « plus tard » (on ne sait pas quoi ni quand !). Hautement improbable, mais surtout, jusqu’au bout on attend ces contreparties, et plus la fin du troisième tome approche, plus je me demande comment Cothias va faire, quelle pirouette scénaristique va nous faire gober cette « générosité » (le type est devenu millionnaire d’un coup). Et au final… Ben sans trop spoiler, le vide. Et du coup, les longues digressions, les descriptions sans intérêts scénaristiques (les origines du carnaval de Rio, les arcanes de l’éditions, etc.) ne trouvent aucune justification autre que de meubler du vide ? Un peu comme ces tout aussi longues et inutiles scènes où Birgit exhibe ses formes dénudées. Le dessin de Wachs par contre reste très bon. Sans doute daté, il est en tout cas fluide et agréable. Mais ça ne suffit pas pour me contenter, ça suffit juste à ne pas mettre une seule étoile !
Frankenstein
Je suis sorti de cette lecture franchement déçu. Le dessin tout d’abord. Je ne peux que lui accorder de réelles qualités, une certaine beauté – voire une beauté certaine. Mais, sur un rendu plus proche de la peinture, c’est aussi un dessin souvent bien trop sombre et difficilement lisible. Quant à l’intrigue, c’est une version de l’histoire assez squelettique, avec pas mal de raccourcis par rapport à l’histoire originelle. En tout cas à aucun moment je n’ai été captivé par la narration, trop froide et pauvre. C’est très vite lu, mais tout aussi vite oublié hélas.
Clair-obscur dans la vallée de la lune
Bof. Voilà une lecture qui jamais ne m’a réellement captivé. Pourtant la première page est très belle, alléchante, mais la suite m’a déçu. Le dessin reste très beau, surtout pour les superbes paysages « naturels ». Je suis plus réservé pour les décors urbains, très froids, avec une sensation de vide, d’épure étrange, qui a sans doute renforcé le sentiment d’ennui ressenti à plusieurs reprises. De la même façon, j’ai trouvé le rendu inégal pour les visages. Mais c’est l’histoire qui m’a laissé de côté. Je l’ai trouvé assez creuse finalement, développée sur un rythme lent, avec des flash-backs qui hachent un peu la lecture. L’« aventure bouleversante » promise en quatrième de couverture m’a échappé, hélas.
Les Arcanes d'Alya
Bon ben je me suis fait avoir sur le stand du dessinateur à Angoulême. De superbes couvertures qui en jettent un max, des dédicaces magnifiques, un auteur sympathique et accessible. Et me voilà l’heureuse propriétaire d’un ouvrage agrémenté d’un très beau dragon. Alors, je ne dis pas, les dessins sont de toute beauté, surtout les architectures, impressionnantes. Oui, mais je n’ai rien compris à l’histoire, et je suis certaine que ça ne vient pas de moi. Peu de dialogues mais des scènes racontées, des personnages et des créatures maléfiques évoqués dans le récitatif mais dont on ne connaît rien, qui apparaissent et disparaissent sans qu’on devine à quoi ils servent, des sauts intempestifs entre le passé et le présent. Le tout a fini de me perdre et je me suis complètement désintéressée du sort des protagonistes. À cela s’ajoute un style ampoulé qui se veut gothique à souhait. J’ai lâché l’affaire et fini ma lecture en feuilletant les pages. Je trouve dommage que le scénariste ne soit pas à la hauteur de ce que peut donner le dessinateur dans le registre fantasy, parce que là, l’ouvrage se résume pour ma part à un art book. Et même là, j’ai fini par trouver que trop, c’est trop dans le foisonnant, ça n’a pas aidé à la lecture.
Sanctuaire
Un boulot énooorrrmmeu ! La mise en place très réfléchie, les personnages calibrés, mais sans trop d'insistance ; et ce dessin si figuratif, qui a dû demander des heures de recherches documentaires -et particulièrement bien mis en valeur via le découpage des planches, ou encore la colorisation de l'ensemble, si sensible... Proprement admirable. Quel dommage que le si joli château de cartes ne s'écroule lamentablement quand on réalise qu'en place d'une aventure passionnante au fond de l'océan, on est en pleine série B horrifique sans un iota d'originalité -et même un peu bâclée-, sinon son contexte ; et même la (archi-téléphonée !) conclusion explosive ne parvient pas à nous consoler d'avoir perdu notre temps. ... Tout ça pour ça.
Globules & conséquences
SOILER Un livre extrêmement bizarroïde dans son ton et sa forme. Le dessin, la typographie, la mise en page …font énormément penser à du Margaux Motin (au point que j’ai vérifié deux fois si c’était pas la dessinatrice et Catherine Pidi la scénariste). Donc je m’attendais à du tragi/comique tout en ne comprenant pas trop pourquoi c’était autant « copié » sur elle (peut être que j’abuse et que c’est juste le style bd-blog) Il y a beaucoup d’élément médicaux (logique me direz vous) mais ça rend la lecture parfois lassante et j’ai sauté des moments , par exemple dans La Parenthèse (sur une artiste qui a un cancer du cerveau ) on se concentre plus sur la vie de la protagoniste et je trouvais ça plus intéressant et touchant à lire. Mais la, au détour d’une vanne sur les ronflements située en 2015, on apprend en tournant la page que Catherine est morte en 2017! Le choc énorme ! Et la page d’après ça repart en 2015, puis ça finit sur quelques pages pour encourager les dons de moille…vraiment le ton est très bizarre je comprend pas du tout pourquoi ce choix de narration. Dommage