Les derniers avis (19848 avis)

Par Canarde
Note: 2/5
Couverture de la série La Divine Comédie d'Oscar Wilde
La Divine Comédie d'Oscar Wilde

Je lis beaucoup de biographies (le thème existe sur bdthèque mais ce n'est pas à propoprement parler une catégorie) et j'ai un peu deux pistes, soit le personnage m'est familier et j'ai bien envie de passer un moment avec lui (Fréhel, Lino Ventura, Proust ou De Funès) soit je ne le connais pas du tout, et la BD est un moyen pour moi de faire connaissance avec un nouveau milieu, une nouvelle œuvre, une nouvelle période (Olympe de Gouges, Anaïs Ninn ou Alfred Jary) Oscar Wilde appartient à la seconde catégorie : j'en connaissais simplement la réputation sulfureuse et rien sur son œuvre. En ouvrant l'album, les lavis de Javier de Isusi m'ont paru lisibles et élégants, je me suis dit, c'est pour moi. ERREUR ! Me voilà bien frustrée en refermant le livre. La BD se concentre sur la dernière partie de sa vie : il vient d'être banni de la société londonienne et trouve refuge à Paris. Le milieu artistique autour de 1900 apprécie la conversation de cet homme sulfureux et excessif. Trop grand, trop gros, trop homosexuel, trop fauché, trop imbibé, il roule sa bosse de théâtres en cafés, récitant, racontant, ironisant, puis agonisant. Autant dire que ça ne remonte pas le moral, les saillies ou comme on dirait aujourd'hui les punch-line se succèdent dans une ironie noire et désespérée, les lavis de bon goût décrivent ces beuveries, et de temps en temps à intervalle régulier, un témoignage vient appuyer la scène précédente. Interviewé sur fond blanc, chaque témoin, amant ou ami semble se souvenir du personnage sans vraiment apporter de regard personnel. C'est très long, (376 pages) on s'ennuie. Le charme de l'image, à la fois sombre et légère, ne parvient pas à remplir le vide : on n'apprend rien de ce qui fait la valeur de l’œuvre d'Oscar, ni grand chose de sa vie antérieure, autant regarder un alcoolique se détruire : ça n'a rien de passionnant, et je ne crois pas que ce soit non plus thérapeutique. Bref n'achetez pas cet album, même s'il est tiré à quatre épingles. Ou alors en découpant les pages, on peut imaginer en tapisser une alcôve, un fumoir de café concert, une antichambre parisienne...

10/02/2024 (modifier)
Couverture de la série Quatuor
Quatuor

Mouais. Je n’ai pas vraiment accroché à ce recueil. Tout d’abord, si le dessin de Catel – comme toujours simple et très lisible – amène une certaine unité graphique, l’ensemble est par trop hétéroclite (même si tous ces récits tournent autour de l’idée d’amour). Les 4 récits s’inspirent d’auteurs différents, sur des thèmes qui le sont tout autant (la couverture et la lecture du premier récit m’avaient à tort laisser croire que tous tournaient autour de la danse). Ensemble hétéroclite, mais aussi très inégal. Le premier récit n’est pas inintéressant, autour de ce couple (surtout l’homme, ici narrateur), qui ne vit que par la danse de salon (valse essentiellement). Pas inintéressant, mais avec des longueurs, des passages un peu ennuyeux. Le récit suivant ne m’a pas du tout intéressé. Le personnage, frimeur, hâbleur, fan de voitures, dont il se sert pour draguer, m’est apparu horripilant, tandis que l’histoire est assez creuse. Le troisième récit (le plus long et le plus dense au niveau du texte) se laisse lire, mais il ne m’a pas captivé. C’est du dernier que j’attendais le plus, du moins c’est celui qui avait le plus titillé ma curiosité, à cause de l’auteur du récit originel, Quignard. Même si en fait je ne connais pas ses romans, n’ayant lu que ses courts textes, ses aphorismes et réflexions (plusieurs m’avaient plu). Ce récit se distingue des autres d’une part parce que le trait de Catel est ici plus gras. Mais aussi parce que c’est une sorte de conte, autour d’un pacte faustien, se déroulant au moyen-âge (les autres histoires se déroulent dans une période contemporaine). Le récit est agréable, mais sans plus. Et la fin est un peu conventionnelle. Bref, une lecture qui globalement m’a laissé sur ma faim.

10/02/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Ange Leca
Ange Leca

Je vais rejoindre le clan des deux étoiles. Paris à la belle époque, plus particulièrement en 1910 pendant la crue centennale. Un bon point de départ historique pour l'enquête d'un journaliste sur la mort d'une femme retrouvée dans une valise, bon il est vrai qu'elle n'avait ni jambes, ni tête et un bras en moins. Notre journaliste enquêteur, Ange Leca, n'est pas véritablement un ange, il boit plus que de raison et entretien une liaison amoureuse avec une femme mariée. Un personnage que j'ai trouvé fade et manquant cruellement de charisme. Il sera toujours accompagné de son toutou et cela va avoir son importance (on le sent dès le début). Une enquête qui ne m'a pas convaincu, il y a trop de coïncidences et de fausses notes dans la partition de messieurs Graffin et Ropert pour rendre l'ensemble crédible. Et tout ceci pour enfin trouver l'assassin et arriver à une conclusion décevante. Comme bamiléké, je n'ai pas apprécié la colorisation, elle ne met pas en valeur le coup de crayon de Victor Lepointe. Un dessin qui a des qualités, les personnages sont réussis, de même que les décors. Le trait est fin et lisible mais un peu statique. Un beau dossier en fin d'album. La lecture n'a pas été désagréable mais elle sera très vite oubliée.

09/02/2024 (modifier)
Par Tièri
Note: 2/5
Couverture de la série Thomas Silane
Thomas Silane

bonjour, étant tombé, sans me faire mal, sur les premiers avis sur ce site au sujet de Silane; et, trouvant l'idée de départ plutôt originale, en tout cas rarement prise sauf dans un livre d'anticipation de ma jeunesse...J'ai franchi le pas de l'emprunter à la médiathèque "3 premiers volumes". Au départ; bon dessin fluide et dynamique, couleurs appropriées...Et après quelques pages agréables, sans plus, soit pas irrésistibles mais coulant et déroulant le fil de l'histoire... je me demande où cela se situe : de quoi cela est possible en France, ce style de police, ces lois, ces modus operandi...??? Ben, la réponse est non; IMPOSSIBLE!!!.......Donc où est la crédibilité???.........Bien sûr un appareil photo qui prends à contrario les meurtriers cela est impossible, certes...Mais de là à voir un arsenal de modus operandi et lois permissives que l'on retrouve uniquement dans des action/polars estampillés USA avec des Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, et consorts... Bon nous sommes à Lyon...Dont ne cherchez pas les stations de métro dont les noms Charlier et Giraud "hommage Blueberry et consorts" , n'existent pas. Pas plus que la rue Moncongé "Vrai nom de "Gabin". Nous sommes donc à Lyon où clin d’œil au journal "Le Progrès" presque seul journal n'ayant publié dans la France/Allemande pendant la 2ème mi-temps1940/45 de la guerre mondiale dont le long échauffement aura commencé dès1875 jusqu'au match en lui même 1914/18 "décrassage jusqu'en 1922" puis échauffement dès 1933 ou 1935 avec match 1939/45 puis Corée, Indochine, Viet-nam...Le 20ème siècle aura été le siècle le plus guerrier de l'histoire mais surtout le plus meurtrier...Bref passons cet aparté... Un commissaire avec le crane rasé, encore un clin d’œil à Kojack sans sa sucette ou Bruce Willis???...Puis la clinique du docteur franju " Georges Franju cinéaste français" créateur entre autres de "la tête contre les murs" et "les yeux sans visage"...Bref y'a pas grand chose mais y'a des clins d’œil; et, de clin d’œil rares et épisodiques en clin d’œil l'histoire avance...Rapidement...Tellement parfois qu'il se trouve des abrupts parfois difficilement compréhensibles ou explicables. Et puis il faut noter que c'est comme le titre du film de jean Yanne "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil". Le Kojak se retrouve tétraplégique de la faute du héros/journaliste, et psychologiquement ça le fait marrer...Car il est plus intéressé à ce que l'enquête se poursuive...La journaliste devient boiteuse à vie et marche avec une canne, toujours en raison du héros/journaliste, et pas de problème et souriante avec ça, mais peut-être savait-elle déjà qu'il la ferait devenir journaliste/enquêtrice avant de la mettre dans son lit... Alors d'un côté on a envie de savoir ce qu'il va se passer...Par la suite...Mais dès le 3ème tome qui fait une série bouclée on se dit qu'on a faim en sortant de la table. Bel environnement, belle nappe, belle mise en place, belle porcelaine des assiettes, joli cristal du service à verres, des nom ronflant avec des clins d’œil à la gastronomie sur le menu...Et ça fait un peu pchitt, comme le canada dry : ça ressemble à de l'alcool, ça a la couleur de l'alcool, le goût de l'alcool...Mais ce n'est pas de l'alcool...Ha oui j'oubliais, la commissaire remplaçante de celui tétraplégique est canon et c'est aussi dit dans le texte par le directeur de la clinique...Vu que la néo-journaliste/petite amie est morte dans le 3ème; prochaine à tomber dans le lit du héros journaliste...??? Vous n'avez rien à lire, vous ne voulez pas vous casser la tête, passez donc un moment avec un ersatz de journaliste au milieu d'un ersatz de monde lyonnais...Mais le dessin est plutôt bien ainsi que les couleurs

08/02/2024 (modifier)
Couverture de la série Ceux qui brûlent
Ceux qui brûlent

Sarbacane m’avait habitué à des choses un peu plus originales et consistantes, et cette lecture m’a déçu (mais la qualité éditoriale par contre est bien au rendez-vous, avec un papier épais, comme la couverture – maintenue par un dos toilé). Le dessin est un simple et un peu stylisé. Mais je n’ai trop accroché. Trop de personnages sur le même moule bodybuildé de mauvais comics (quasiment tous les « méchants »), et une colorisation visiblement informatique qui donne un rendu très froid peu engageant. L’histoire réemploie le cliché du duo de flics mal assortis (une jeune femme frêle et un type plus âgé, qui ne s’entendent pas une bonne partie de l’album, et qui forcément se réconcilieront au bout d’un moment). Mais intrigues et dialogues n’apportent pas grand-chose d’intéressant et de nouveau. Surtout, l’enquête criminelle au cœur du récit est finalement peu exploitée, et résolue en utilisant une foule de facilités, de hasards improbables, le dernier tiers du récit défie trop la crédibilité (la façon dont le duo retrouve les criminels, la façon dont la femme les neutralise, rien ne va). Bref, je ne me suis attaché ni aux personnages ni à l’histoire, et j’ai fini cet album en me disant qu’il fallait que j’écrive rapidement mon avis avant d’avoir tout oublié.

08/02/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Emkla
Emkla

Pour qu'une BD me satisfasse, j'ai besoin de comprendre son scénario du début à la fin et que la conclusion tienne la route. Ce n'est malheureusement pas le cas avec Emkla. J'ai apprécié la première moitié qui m'a beaucoup intrigué. On est plongé dans un petit village coupé du monde qui vit reclus sous une chape de superstitions et une peur héréditaire de la forêt et de la faune qui l'entourent. Difficile de comprendre d'où vient cette peur mais on constate comment elle s'est incarnée sous la forme d'un culte à une entité mystérieuse, le fameux Emkla, et un lot d'interdictions données à toute la population de se rendre dans les bois, ou en tout cas jamais seuls et sans être conscients du danger. L'angoisse et l'oppression que subissent la population et la jeune héroïne sont très bien rendues. Et quand surviennent les catastrophes naturelles, on constate la précarité de cette vie et à quel point la famine et la mort peuvent survenir facilement, reflétant sans aucun doute la dureté de la vie des populations des campagnes médiévales ou antiques et comment la superstition a pu s'y installer comme une loi immuable. Mais on suit cela aux côtés d'une héroïne qu'on s'en très vite intelligente et prête à faire changer les choses, ou au moins à agir pour se sauver elle-même contrairement à la plupart des autres villageois qui sont si résignés. C'est une héroïne plaisante à suivre malgré les galères qui lui tombent dessus et on a envie de comprendre avec elle le mystère qui impacte si cruellement son village. Et puis vient la seconde partie, quand elle prend pour de bon son envol... A chaque instant, j'ai cru que le mystère allait se résoudre, qu'on allait avoir des pièces du puzzle pour comprendre ce qu'il se passe, comprendre le comportement des animaux que ce soit celle de la louve si bizarrement affectueuse en début d'histoire et des autres animaux aussi agressifs et mortels. Mais plus ça avance, plus le mystère s'épaissit... et à part l'impression que l'autrice cherchait à aboutir à une conclusion en forme de tragédie morbide semi-poétique, j'ai constaté sur la fin que je n'avais finalement pas compris grand chose à toute cette histoire et que tout cela m'apparaissait soit trop gratuit, soit trop symbolique et métaphysique pour me satisfaire. Je suis passé à côté du message de l'autrice et de son intention et ça m'a plus frustré qu'autre chose. Ca m'agace quand je ne comprends pas une histoire ou quand j'ai l'impression qu'il n'y a finalement rien de concret à y comprendre.

08/02/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Les 12 Travaux d'Astérix
Les 12 Travaux d'Astérix

Les 12 Travaux d'Astérix est un de mes dessins animés préférés : je ne compte pas le nombre de répliques de ce film que je ressors régulièrement, ce sont des références dans ma famille. Mais cette adaptation en BD est complètement dispensable ! Le point positif, c'est que c'est bien Uderzo qui l'a dessinée. Ce n'est pas l'une de ces "BD du film" qui se contentent de reprendre les images d'un dessin animé alors qu'elles ne conviennent absolument pas au média BD. Là, c'est bien un dessin adapté au langage BD qui nous est offert. Par contre... Déjà l'album ne contient que 27 planches, ou plutôt 108 strips car il a été prépublié dans le quotidien Sud Ouest avant d'être finalement repris en album... publicitaire dans les stations service Chevron. C'est donc un tout petit album comparé aux albums 48 pages habituels, et ça se ressent fortement en terme de rythme et de narration : tout y parait condensé, les scènes d'animation qui prenaient plusieurs secondes voire minutes dans le film sont condensées en 1 ou 2 cases. Ca n'a aucune saveur. En outre, même si c'est bien le trait d'Uderzo, les couleurs, elles, n'ont jamais été faites correctement et c'est moche : ça bave, c'est délavé, c'est sans aucune harmonie. Et même si ce sont bien les dialogues du film qu'on retrouve ici, sans le rythme et sans le jeu des acteurs, ils passent nettement moins bien. Bref, c'est un album à oublier, au contraire du film qui est à voir et à revoir.

07/02/2024 (modifier)
Couverture de la série Tu ne tueras point
Tu ne tueras point

Une lecture d’emprunt, mais dont il ne faut pas trop attendre. Chaque histoire relate une affaire d’homicide, comme Hondelatte en a présentés à la télé (mais aussi à la radio – je ne connais pas cette version, qui a semble-t-il inspiré cet album). Je suis resté un peu sur ma faim. Les histoires sont très courtes, donc, c’est assez aride, il manque ce qu’un album complet aurait ajouter pour dynamiser la lecture, pour surprendre davantage. Ici, c’est très factuel, il n’y a pas trop de surprise et la plupart du temps on connait le coupable très rapidement. Lu dans le train pour passer le temps, l’album a rempli son office. Mais je l’aurai oublié rapidement.

07/02/2024 (modifier)
Couverture de la série La Mort de Staline
La Mort de Staline

J'ai été très déçu par cette série de Fabien Nury. La mort de Staline est un évènement majeur dans l'histoire post seconde guerre mondiale. Si tôt après la victoire de 45, il est alors au sommet de sa popularité dans une grande partie du monde pas seulement communiste car il est perçu comme le principal vainqueur de l'Allemagne Nazi (à tort ou à raison). La soudaineté de sa mort et le mystère qui entoure toujours ce genre d'événement ajoute à l'opacité qui enveloppe ces heures fatidiques. Il y a bien quelques postures et discours officiels adaptés à la situation mais cela ne représente pas souvent la réalité presque toujours enfouie dans le secret du passé. Fabien Nury en est très conscient dans son récit où la part fictionnelle centrée sur Beria domine tout du long. Pourquoi pas. Malheureusement je n'ai pas du tout accroché à ce parti pris de présenter ces évènements comme une farce assez grotesque où les personnages sont caricaturés à l'extrême comme des pervers sexuels, alcooliques et stupides. De même la désacralisation de Staline à travers des scènes triviales (le malade qui urine sur lui, l'autopsie ridicule) qui peuvent avoir un effet contraire en rendant le personnage humain. Or les millions de morts dus à la dictature stalinienne sont à peine évoqués dans une scène peu crédible autour de la pianiste. Pas un mot sur les Koulaks, les purges, la famine en Ukraine ou les pays asservis dans la violence. J'ai préféré le tome 2 même si là encore j'ai trouvé le récit un peu rapide et superficiel. Je n'ai pas accroché au graphisme très caricatural de Thierry Robin qui est pourtant d'une bonne qualité de dynamisme et de découpage. Ce graphisme colle parfaitement à l'esprit de farce du scénario mais c'est cet esprit qui ne me convient pas. Staline ne m'a jamais fait rire et à mes yeux seul un rappel de ses crimes peut justifier une lecture constructive.

07/02/2024 (modifier)
Par karibou79
Note: 2/5
Couverture de la série Les 12 Travaux d'Astérix
Les 12 Travaux d'Astérix

2.5 Un album assez étrange: (trop) court et adapté d'un film animé là où les autres font les 48 pages standard et ont été adaptés par la suite. Cela biaise donc le jugement si l'on a vu et apprécié le dessin animé avant de lire cet album. On en attend peut-être un peu trop mais si un story-board ébauche un film, un film ne peut pas donner le tempo d'un livre, comme ces Ghibli dont des bouts de pelloche ont été posés sur papier. On a l'impression qu'1 case sur 3 a été supprimée au pif pour réduire le nombre de pages, c'est dommage pour les situations n'ayant pas le temps de bien se poser. Bref, une BD moyenne qui aurait pu être un must (rien que pour la maison des fous) si elle avait été retravaillée et traitée comme un album standard.

07/02/2024 (modifier)