Le spin-off de trop !!
Pourtant je reste un grand amateur de cet univers mais là j’ai ressenti l’overdose.
On retrouve un peu la même formule que dans Comment vivre chez les monstres mais en moins attachante.
La partie graphique reste dans le moule, c’est nos 3 nouvelles héroïnes que je trouve assez peu charismatiques (pire même, elles m’énervent), du coup compliqué d’avoir un quelconque intérêt à les suivre. Elles auront chacune une tare sur laquelle le scénariste ne cessera d’appuyer sauf que l’humour fonctionne moins.
Sinon bah ça parle toujours de Tempest (la ville crée par notre slime) et de comment il fait bon d’y vivre (infrastructure, artisanat, bouffe …). Il y a un peu plus d’action, nos héroïnes étant des guerrières envoyées par leurs pays respectifs pour espionner, et la trame est beaucoup plus proche de la série mère (on aperçoit quelques événements majeurs).
Mais bon je n’y étais pas vraiment, ça m’a paru beaucoup moins fun que le précédent spin-off.
2,5
Bizarre cet album, qui sort pas mal des standards de Fluide Glacial. A ce propos, et pour faire un peu d’humour à propos de cette histoire de croque-morts et de cadavre égaré (il en a manqué durant cette lecture je trouve), l’histoire m’a laissé froid.
En effet, je n’ai accroché ni à l’intrigue, ni aux dialogues, ni au dessin. Deux trois vagues sourires, mais franchement rien de drôle, d’amusant, dans cette mésaventure autour d’un enterrement. Les quelques traits d’humour sont ratés je trouve, et ils sont en plus peu nombreux.
Et l’intrigue est creuse, il ne se passe pas grand-chose, et les personnages sont peu travaillés. Le patron de pompes funèbres, monsieur Ganglion, qui cherche à trouver des clients, et espère que les habitants du coin où il travaille vont finir par clamser, est mal exploité. Il y avait sans doute ici matière à jouer sur plus de cynisme, d’humour noir et un peu trash, pour dynamiser un récit qui, se révèle sans réelle saveur.
Quand au dessin, il n’est pas mon truc (il aurait peut-être pu passer si le reste m’avait plus captivé). Sans détail, informatique, il manque lui aussi de profondeur.
Gros bof en tout cas me concernant.
Air était une BD à priori intéressante: une dystopie où avec la disparition du permafrost, des bactéries ont rendu l'air irrespirable et permis à un Etat dictatorial ayant le monopole de la production de l'oxygène en bouteilles (qui est rationné) de prendre le contrôle de la population.
Niveau ambiance, c'est clairement du steampunk sans vapeur si je puis dire, on retrouve une esthétique des années 30, avec des véhicules ayant parfaitement leur place dans Porco Rosso.
Un mouvement terroriste tente toutefois de semer le trouble.
Notre héros travaille pour le gouvernement, est l'héritier désigné du dictateur en place, et est éperdu de vengeance suite à la mort de sa famille dans un attentat du mouvement en question. Il est envoyé comme taupe afin de les infiltrer et permettre leur anéantissement.
Le premier tome, disons-le tout de suite, est excellent: il pose bien ses caractères, dépeint un univers crédible, on est sur du quasi-sans faute. Seul bémol: les dernières pages mettant en avant un traître qui semble un peu simpliste. Mais le reste étant tellement réussi, on fait l'impasse sur ce petit défaut.
Hélas hélas, au tome 2, qui clôt ce dyptique, c'est la catastrophe: c'est comme si le défaut isolé du premier tome était allé contaminer tout le scénario du second. C'est simple, le scénario devient rapidement complètement idiot: les personnages changent d'avis comme de chemise, leurs retournements de veste assez mal amenés, des ellipses tendent de nous vendre un twist grotesque à la fin, pointant davantage encore les faiblesses du scénario, le happy end final accumule les éléments totalement improbables, le traître du premier qui avait élaboré une machination des plus complexes se révèle avoir des motivations dignes d'un enfant de 5 ans (du genre "je suis jaloux, gnéhéhé") et se fait avoir... comme un enfant ; au moins sur ce point il y a une cohérence, bien involontaire toutefois.
Le premier tome mérite amplement 4 étoiles. Le second à peine une....
Album très personnel, trop personnel, qui parlera éventuellement aux dessinateurs et aux proches de l'auteur mais qui personnellement m'a laissé complètement froid.
La base est composée de dessins et croquis réalisés par Baudoin lors de ses différents périples le long de son chemin de montagne préféré dans la région de Nice, ainsi que d'autres dessins réalisés plus tard au Québec. Revenant sur ceux-ci, l'auteur les a assemblés dans un ouvrage agrémenté de commentaires relatifs à ces dessins et et aux pensées et autres digressions qui lui viennent quand il les voit. Si l'on ajoute à cela quelques cases de mise en scène pour mieux articuler le monologue de l'auteur, on aboutit à un ouvrage qui s'apparente à une représentation artistique underground qui s'adresse aux happy few qui pourraient trouver un intérêt ou un ressenti à cette lecture. Ce n'est pas mon cas. Le dessin de Baudoin ne me touche pas, ses monologues m'ennuient, pour rester poli, et il n'y a aucune histoire ni véritable cheminement de pensée qui ait su m'atteindre dans cet album que j'ai eu du mal à terminer.
Je vais aller à contre courant des avis précédents mais plusieurs éléments m'ont choqué à la lecture de la série de Lucas Vallerie. L'immigration est une thématique qui m'intéresse beaucoup ayant une compagne ancienne migrante sans papier et étant très proche de la (nombreuse) diaspora africaine de mon lieu de vie. Je suis donc assez partagé sur l'évaluation de ma lecture.
Je n'ai pas beaucoup de remarque sur la partie sauvetage en mer des volontaires MSF sauf à saluer avec vigueur leurs actions. Je suis un peu plus réservé sur la mise en scène très théâtrale de certaines scènes de préparations. Mais on peut le voir comme une dédramatisation par une pointe d'humour de la tension due à la situation. J'ai aussi aimé la description précise des affres subis en Lybie par les migrants noirs.
J'ai beaucoup moins aimé les exemples choisis par l'auteur. En effet les trois principaux exemples concernent des Camerounais dont les motifs pour migrer ne m'ont pas convaincu. Un enfant de douze ans, une femme enceinte et un homme qui fuit sa belle famille en fuyant Douala ( ce n'est quand même pas Alep) cela m'a interpelé. Je n'ai même pas compris qu'Omar aie pu déposer un dossier d'asile politique à la seule explication des raisons lues de sa sortie du Cameroun. J'ai moi même suivi des dossiers OFPRA de familles ayant fuit des zones de combats et j'ai trouvé cette proposition presqu'inconvenante. De plus cette accumulation de cas Camerounais m' a particulièrement choqué pour ce pays qui est loin d'une situation comme la Syrie , Gaza ou l'Ukraine. Pour conclure sur ce point j'ai du mal à ne rien dire sur la page 106 qui fait dire qu'en "40 ans rien n'a été fait au Cameroun, pas un hôpital pas une route " "pas de route , pas de développement" alors que par exemple l'autoroute Yaoundé Douala a été inauguré en 2022 et le grand hôpital de Yaoundé en 1987 ( avec des services modernes ajoutés depuis).
Pour conclure je peux comprendre les frustrations d'un auteur de BD qui découvre une situation difficile et injuste sans y être préparé par sa formation; mais si, une vraie politique d'accueil existe en France à travers le travail de milliers de travailleurs sociaux, d'agents de l'état et de bénévoles ou professionnels d'associations. Le simple exemple de l'AME ou de la scolarisation des enfants devrait le convaincre. Au delà de ce genre de discours facile il serait plus constructif de faire des propositions réalistes. ( Mais là on sort du sujet).
Enfin graphiquement j'ai trouvé que le style presque humoristique du trait de l'auteur cadrait assez mal avec le sujet.
Une lecture intéressante sur le côté intervention MSF mais qui m'a déçu sur le choix des témoignages.
Mouais. Je n’ai pas été très convaincu par ce polar historique se déroulant dans le Paris occupé de 1941.
Résistants, juifs se cachant des Nazis et des collaborateurs, magouilles de divers margoulins mafieux pour contrôler les cabarets (où se passent la majorité des scènes), et divers services allemands, on se perd un peu au milieu d’une foule de personnages.
Surtout, j’ai trouvé l’intrigue mollassonne, pas forcément originale. Et le dessin – lisible quand même – ne m’a pas convenu. Lui et la colorisation ne sont pas mon truc.
La lecture du premier tome m’a rebuté, au point que c’est franchement très laborieusement que j’ai poursuivi avec les deux albums suivants, empruntés en même temps, et lus après une petite pause.
En effet, la présence très artificielle et lourdingue de femmes à forte poitrine exhibant leurs seins (tous sur le même modèle) quasiment toutes les pages – sans que cela apporte grand-chose à l’intrigue, et une vision farfelue de l’An II (et de Robespierre, personnage ici totalement grotesque et incompréhensible) m’ont d’emblée mis de côté de l’intrigue.
Intrigue qui en elle-même m’est apparue peu originale (une énième lutte de pouvoir jouant sur l’ésotérisme, entre une sorte de secte féminine et l’Église). Elle m’est aussi apparu difficile à comprendre, ça tournait un peu au charabia.
Donc j’ai lu les deux tomes suivants (en mettant mon avis je m’aperçois qu’il y en a eux d’autres, mais je vais clairement m’arrêter là !).
En fait chaque tome développe une histoire indépendante. Le fil rouge de la secte de Lilith est même carrément artificiel parfois (voir le tome trois par exemple). Ça part dans tous les sens et toutes les régions, et ça saute les périodes historiques sans ordre chronologique.
Dans les tomes 2 et 3 les personnages historiques sont moins présents, donc moins malmenés que Robespierre dans le premier (même si Soliman est ici falot). Mes ces périodes historiques ne sont pas non plus très exploitées (en particulier dans le tome 3, se déroulant à Sumer il y a 5000 ans).
Les histoires ne m’ont jamais captivé. Et, si je suis amateur d’érotisme, je n’ai pas vraiment accroché ici au cahier des charges qui semble consister à placer des femmes quasiment à poil toutes les deux cases (surtout dans le tome 2), ça ne se justifie pas par le scénario (ou alors il faut faire comme chez Tabou, du vrai érotisme – voir le très beau travail de Trif dans le genre historique).
Je n’aime pas non plus le changement de dessinateur (et de coloriste) au sein d’une même série (même si ici le terme série est presque inapproprié, tant cela ressemble à une suite de one-shots). Force m’est de constater qu’ils ont quand même du talent ici. Ils se lâchent donc sur les femmes (toutes des bombasses) : De Vincentiis et Acciarino (le second avec un trait plus gras) font un travail très plaisant à voir. C’est essentiellement cet aspect qui me fait mettre les deux étoiles, car je n’ai pas accroché aux histoires, ni à une certaine hypocrisie plaçant des nichons partout, dans un érotisme de pacotille.
Perso, je ne me sens pas trop légitime sur ce coup là. Je veux dire pour laisser un avis. La raison ? J'ai abandonné ma lecture à 20 ou 30 pages de la fin.
Mais finalement, je me dis que si une BD (ou un livre, un film, un disque...) n'emmène pas son lecteur (ou son spectateur, auditeur...) jusqu'à la conclusion, alors c'est qu'il y a un truc qui coince, et qu'à ce titre, on peut tout à fait en faire part.
Je suis venu à cette BD par le biais de son dessinateur, Vicenzo Bizzarri, dont j'avais beaucoup aimé le travail sur Lapérouse 64. On retrouve sa patte ici. Mais question scénar, Emiliano Pagani n'est pas Laurent Frédéric Bollée.
En effet, ce qui a usé mon intérêt au fil des pages, c'est le manque de direction, clairement, mais surtout le flou artistique complet autour du sens de ce qui y est raconté. L'avis de Cleck est sans appel : nauséabond. Je serai un peu moins catégorique. Si ça ne sent effectivement pas très bon, je pense qu'il faut y voir d'une part le fait que si nous ne trouvons pas collectivement un terrain d'entente collectif, c'est le fascisme qui nous pend au nez. Le mouvement a d'ailleurs commencé, partout sur la planète, cette &%@£$ de doctrine mortifère gagne du terrain : Milei, Orban, Meloni, Trump... Et d'autre part le fait qu'il y a clairement un manque de cohérence narrative : les choses s'enchainent mal, on perd le fil, on ne comprend pas qui sont réellement les personnages, ce qu'ils cherchent.... Il faudrait certes que je la relise, mais là, franchement, j'ai d'autres chats à fouetter.
Donc oui, pas top, déception, ambiguïté et tout le toutim.
Je comprends aisément que cette série n'aie pas pu dépasser le second numéro. Pourtant la lecture de l'opus 1 est assez plaisante. L'idée de cette fleurettiste issue de la lignée de Jeanne d'Arc affublée d'un don héritée de son ancêtre est originale et traitée de façon amusante sans se prendre au sérieux. Yann ne tombe pas dans le travers d'une super héroïne stylée Marvel. Au contraire l'auteur prend le contre pied de ce monde pour nous faire évoluer dans un univers vieille France assez réussi. Si l'intrigue est assez superficielle et le final assez convenu le tome 1 se laisse lire avec plaisir d'autant plus que le graphisme assez classique est soigné et dynamique.
Malheureusement le tome 2 n'est pas du tout du même niveau. L'esprit fleuret moucheté disparaît totalement. Les dialogues assez piquants au 1 deviennent d'une grande banalité au 2. L'intrigue sur cette histoire d'héritage est assez superficielle avec un final presque ridicule tant la super méchante se montre faiblarde dans le money time. A cela s'ajoute un graphisme parfois très approximatif. On a l'impression que les auteurs voulaient conclure au plus vite une série qui n'avait pas eu le succès envisagé.
Cela m'a donné une impression de bâclé.
Une idée de deux auteurs que j’aime beaucoup, mais qui, pour le coup, m’ont perdu en chemin. On part sur un délire absurde mixé avec un univers un peu loufoque qui promettait sur le papier. Mais voilà, à la lecture, ça traîne. Ça fait des moulinets dans le vide, et on se retrouve à attendre un coup qui ne vient jamais.
L’humour est là, du moins par intermittence, mais ça manque de rythme. On sourit deux ou trois fois, mais rien de plus. Les gags tombent souvent à plat ou s’étirent beaucoup trop. Et c’est dommage, parce qu’il y avait de quoi faire avec ce concept complètement barré.
Tout semble étiré pour remplir des pages, et franchement, je me suis ennuyé ferme.
C’est frustrant parce qu’on sent que ça aurait pu être bon. Le potentiel est là, les idées aussi, mais ça reste bloqué dans un truc trop plat, trop long, qui manque de la folie et du punch qu’on attendait. Mega Krav Maga aurait dû être un uppercut, ça finit en petit coup d’épaule qu’on oublie aussitôt. Dommage.
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Moi, quand je me réincarne en Slime - Trinité
Le spin-off de trop !! Pourtant je reste un grand amateur de cet univers mais là j’ai ressenti l’overdose. On retrouve un peu la même formule que dans Comment vivre chez les monstres mais en moins attachante. La partie graphique reste dans le moule, c’est nos 3 nouvelles héroïnes que je trouve assez peu charismatiques (pire même, elles m’énervent), du coup compliqué d’avoir un quelconque intérêt à les suivre. Elles auront chacune une tare sur laquelle le scénariste ne cessera d’appuyer sauf que l’humour fonctionne moins. Sinon bah ça parle toujours de Tempest (la ville crée par notre slime) et de comment il fait bon d’y vivre (infrastructure, artisanat, bouffe …). Il y a un peu plus d’action, nos héroïnes étant des guerrières envoyées par leurs pays respectifs pour espionner, et la trame est beaucoup plus proche de la série mère (on aperçoit quelques événements majeurs). Mais bon je n’y étais pas vraiment, ça m’a paru beaucoup moins fun que le précédent spin-off. 2,5
Ganglion & fils
Bizarre cet album, qui sort pas mal des standards de Fluide Glacial. A ce propos, et pour faire un peu d’humour à propos de cette histoire de croque-morts et de cadavre égaré (il en a manqué durant cette lecture je trouve), l’histoire m’a laissé froid. En effet, je n’ai accroché ni à l’intrigue, ni aux dialogues, ni au dessin. Deux trois vagues sourires, mais franchement rien de drôle, d’amusant, dans cette mésaventure autour d’un enterrement. Les quelques traits d’humour sont ratés je trouve, et ils sont en plus peu nombreux. Et l’intrigue est creuse, il ne se passe pas grand-chose, et les personnages sont peu travaillés. Le patron de pompes funèbres, monsieur Ganglion, qui cherche à trouver des clients, et espère que les habitants du coin où il travaille vont finir par clamser, est mal exploité. Il y avait sans doute ici matière à jouer sur plus de cynisme, d’humour noir et un peu trash, pour dynamiser un récit qui, se révèle sans réelle saveur. Quand au dessin, il n’est pas mon truc (il aurait peut-être pu passer si le reste m’avait plus captivé). Sans détail, informatique, il manque lui aussi de profondeur. Gros bof en tout cas me concernant.
Air - Sous un ciel moins gris
Air était une BD à priori intéressante: une dystopie où avec la disparition du permafrost, des bactéries ont rendu l'air irrespirable et permis à un Etat dictatorial ayant le monopole de la production de l'oxygène en bouteilles (qui est rationné) de prendre le contrôle de la population. Niveau ambiance, c'est clairement du steampunk sans vapeur si je puis dire, on retrouve une esthétique des années 30, avec des véhicules ayant parfaitement leur place dans Porco Rosso. Un mouvement terroriste tente toutefois de semer le trouble. Notre héros travaille pour le gouvernement, est l'héritier désigné du dictateur en place, et est éperdu de vengeance suite à la mort de sa famille dans un attentat du mouvement en question. Il est envoyé comme taupe afin de les infiltrer et permettre leur anéantissement. Le premier tome, disons-le tout de suite, est excellent: il pose bien ses caractères, dépeint un univers crédible, on est sur du quasi-sans faute. Seul bémol: les dernières pages mettant en avant un traître qui semble un peu simpliste. Mais le reste étant tellement réussi, on fait l'impasse sur ce petit défaut. Hélas hélas, au tome 2, qui clôt ce dyptique, c'est la catastrophe: c'est comme si le défaut isolé du premier tome était allé contaminer tout le scénario du second. C'est simple, le scénario devient rapidement complètement idiot: les personnages changent d'avis comme de chemise, leurs retournements de veste assez mal amenés, des ellipses tendent de nous vendre un twist grotesque à la fin, pointant davantage encore les faiblesses du scénario, le happy end final accumule les éléments totalement improbables, le traître du premier qui avait élaboré une machination des plus complexes se révèle avoir des motivations dignes d'un enfant de 5 ans (du genre "je suis jaloux, gnéhéhé") et se fait avoir... comme un enfant ; au moins sur ce point il y a une cohérence, bien involontaire toutefois. Le premier tome mérite amplement 4 étoiles. Le second à peine une....
Le Chemin de Saint-Jean
Album très personnel, trop personnel, qui parlera éventuellement aux dessinateurs et aux proches de l'auteur mais qui personnellement m'a laissé complètement froid. La base est composée de dessins et croquis réalisés par Baudoin lors de ses différents périples le long de son chemin de montagne préféré dans la région de Nice, ainsi que d'autres dessins réalisés plus tard au Québec. Revenant sur ceux-ci, l'auteur les a assemblés dans un ouvrage agrémenté de commentaires relatifs à ces dessins et et aux pensées et autres digressions qui lui viennent quand il les voit. Si l'on ajoute à cela quelques cases de mise en scène pour mieux articuler le monologue de l'auteur, on aboutit à un ouvrage qui s'apparente à une représentation artistique underground qui s'adresse aux happy few qui pourraient trouver un intérêt ou un ressenti à cette lecture. Ce n'est pas mon cas. Le dessin de Baudoin ne me touche pas, ses monologues m'ennuient, pour rester poli, et il n'y a aucune histoire ni véritable cheminement de pensée qui ait su m'atteindre dans cet album que j'ai eu du mal à terminer.
Traversées - La Route de l'aventure
Je vais aller à contre courant des avis précédents mais plusieurs éléments m'ont choqué à la lecture de la série de Lucas Vallerie. L'immigration est une thématique qui m'intéresse beaucoup ayant une compagne ancienne migrante sans papier et étant très proche de la (nombreuse) diaspora africaine de mon lieu de vie. Je suis donc assez partagé sur l'évaluation de ma lecture. Je n'ai pas beaucoup de remarque sur la partie sauvetage en mer des volontaires MSF sauf à saluer avec vigueur leurs actions. Je suis un peu plus réservé sur la mise en scène très théâtrale de certaines scènes de préparations. Mais on peut le voir comme une dédramatisation par une pointe d'humour de la tension due à la situation. J'ai aussi aimé la description précise des affres subis en Lybie par les migrants noirs. J'ai beaucoup moins aimé les exemples choisis par l'auteur. En effet les trois principaux exemples concernent des Camerounais dont les motifs pour migrer ne m'ont pas convaincu. Un enfant de douze ans, une femme enceinte et un homme qui fuit sa belle famille en fuyant Douala ( ce n'est quand même pas Alep) cela m'a interpelé. Je n'ai même pas compris qu'Omar aie pu déposer un dossier d'asile politique à la seule explication des raisons lues de sa sortie du Cameroun. J'ai moi même suivi des dossiers OFPRA de familles ayant fuit des zones de combats et j'ai trouvé cette proposition presqu'inconvenante. De plus cette accumulation de cas Camerounais m' a particulièrement choqué pour ce pays qui est loin d'une situation comme la Syrie , Gaza ou l'Ukraine. Pour conclure sur ce point j'ai du mal à ne rien dire sur la page 106 qui fait dire qu'en "40 ans rien n'a été fait au Cameroun, pas un hôpital pas une route " "pas de route , pas de développement" alors que par exemple l'autoroute Yaoundé Douala a été inauguré en 2022 et le grand hôpital de Yaoundé en 1987 ( avec des services modernes ajoutés depuis). Pour conclure je peux comprendre les frustrations d'un auteur de BD qui découvre une situation difficile et injuste sans y être préparé par sa formation; mais si, une vraie politique d'accueil existe en France à travers le travail de milliers de travailleurs sociaux, d'agents de l'état et de bénévoles ou professionnels d'associations. Le simple exemple de l'AME ou de la scolarisation des enfants devrait le convaincre. Au delà de ce genre de discours facile il serait plus constructif de faire des propositions réalistes. ( Mais là on sort du sujet). Enfin graphiquement j'ai trouvé que le style presque humoristique du trait de l'auteur cadrait assez mal avec le sujet. Une lecture intéressante sur le côté intervention MSF mais qui m'a déçu sur le choix des témoignages.
Chiens et Loups
Mouais. Je n’ai pas été très convaincu par ce polar historique se déroulant dans le Paris occupé de 1941. Résistants, juifs se cachant des Nazis et des collaborateurs, magouilles de divers margoulins mafieux pour contrôler les cabarets (où se passent la majorité des scènes), et divers services allemands, on se perd un peu au milieu d’une foule de personnages. Surtout, j’ai trouvé l’intrigue mollassonne, pas forcément originale. Et le dessin – lisible quand même – ne m’a pas convenu. Lui et la colorisation ne sont pas mon truc.
Succubes
La lecture du premier tome m’a rebuté, au point que c’est franchement très laborieusement que j’ai poursuivi avec les deux albums suivants, empruntés en même temps, et lus après une petite pause. En effet, la présence très artificielle et lourdingue de femmes à forte poitrine exhibant leurs seins (tous sur le même modèle) quasiment toutes les pages – sans que cela apporte grand-chose à l’intrigue, et une vision farfelue de l’An II (et de Robespierre, personnage ici totalement grotesque et incompréhensible) m’ont d’emblée mis de côté de l’intrigue. Intrigue qui en elle-même m’est apparue peu originale (une énième lutte de pouvoir jouant sur l’ésotérisme, entre une sorte de secte féminine et l’Église). Elle m’est aussi apparu difficile à comprendre, ça tournait un peu au charabia. Donc j’ai lu les deux tomes suivants (en mettant mon avis je m’aperçois qu’il y en a eux d’autres, mais je vais clairement m’arrêter là !). En fait chaque tome développe une histoire indépendante. Le fil rouge de la secte de Lilith est même carrément artificiel parfois (voir le tome trois par exemple). Ça part dans tous les sens et toutes les régions, et ça saute les périodes historiques sans ordre chronologique. Dans les tomes 2 et 3 les personnages historiques sont moins présents, donc moins malmenés que Robespierre dans le premier (même si Soliman est ici falot). Mes ces périodes historiques ne sont pas non plus très exploitées (en particulier dans le tome 3, se déroulant à Sumer il y a 5000 ans). Les histoires ne m’ont jamais captivé. Et, si je suis amateur d’érotisme, je n’ai pas vraiment accroché ici au cahier des charges qui semble consister à placer des femmes quasiment à poil toutes les deux cases (surtout dans le tome 2), ça ne se justifie pas par le scénario (ou alors il faut faire comme chez Tabou, du vrai érotisme – voir le très beau travail de Trif dans le genre historique). Je n’aime pas non plus le changement de dessinateur (et de coloriste) au sein d’une même série (même si ici le terme série est presque inapproprié, tant cela ressemble à une suite de one-shots). Force m’est de constater qu’ils ont quand même du talent ici. Ils se lâchent donc sur les femmes (toutes des bombasses) : De Vincentiis et Acciarino (le second avec un trait plus gras) font un travail très plaisant à voir. C’est essentiellement cet aspect qui me fait mettre les deux étoiles, car je n’ai pas accroché aux histoires, ni à une certaine hypocrisie plaçant des nichons partout, dans un érotisme de pacotille.
Les Ennemis du peuple
Perso, je ne me sens pas trop légitime sur ce coup là. Je veux dire pour laisser un avis. La raison ? J'ai abandonné ma lecture à 20 ou 30 pages de la fin. Mais finalement, je me dis que si une BD (ou un livre, un film, un disque...) n'emmène pas son lecteur (ou son spectateur, auditeur...) jusqu'à la conclusion, alors c'est qu'il y a un truc qui coince, et qu'à ce titre, on peut tout à fait en faire part. Je suis venu à cette BD par le biais de son dessinateur, Vicenzo Bizzarri, dont j'avais beaucoup aimé le travail sur Lapérouse 64. On retrouve sa patte ici. Mais question scénar, Emiliano Pagani n'est pas Laurent Frédéric Bollée. En effet, ce qui a usé mon intérêt au fil des pages, c'est le manque de direction, clairement, mais surtout le flou artistique complet autour du sens de ce qui y est raconté. L'avis de Cleck est sans appel : nauséabond. Je serai un peu moins catégorique. Si ça ne sent effectivement pas très bon, je pense qu'il faut y voir d'une part le fait que si nous ne trouvons pas collectivement un terrain d'entente collectif, c'est le fascisme qui nous pend au nez. Le mouvement a d'ailleurs commencé, partout sur la planète, cette &%@£$ de doctrine mortifère gagne du terrain : Milei, Orban, Meloni, Trump... Et d'autre part le fait qu'il y a clairement un manque de cohérence narrative : les choses s'enchainent mal, on perd le fil, on ne comprend pas qui sont réellement les personnages, ce qu'ils cherchent.... Il faudrait certes que je la relise, mais là, franchement, j'ai d'autres chats à fouetter. Donc oui, pas top, déception, ambiguïté et tout le toutim.
Tiffany
Je comprends aisément que cette série n'aie pas pu dépasser le second numéro. Pourtant la lecture de l'opus 1 est assez plaisante. L'idée de cette fleurettiste issue de la lignée de Jeanne d'Arc affublée d'un don héritée de son ancêtre est originale et traitée de façon amusante sans se prendre au sérieux. Yann ne tombe pas dans le travers d'une super héroïne stylée Marvel. Au contraire l'auteur prend le contre pied de ce monde pour nous faire évoluer dans un univers vieille France assez réussi. Si l'intrigue est assez superficielle et le final assez convenu le tome 1 se laisse lire avec plaisir d'autant plus que le graphisme assez classique est soigné et dynamique. Malheureusement le tome 2 n'est pas du tout du même niveau. L'esprit fleuret moucheté disparaît totalement. Les dialogues assez piquants au 1 deviennent d'une grande banalité au 2. L'intrigue sur cette histoire d'héritage est assez superficielle avec un final presque ridicule tant la super méchante se montre faiblarde dans le money time. A cela s'ajoute un graphisme parfois très approximatif. On a l'impression que les auteurs voulaient conclure au plus vite une série qui n'avait pas eu le succès envisagé. Cela m'a donné une impression de bâclé.
MKM - Mega-Krav-Maga
Une idée de deux auteurs que j’aime beaucoup, mais qui, pour le coup, m’ont perdu en chemin. On part sur un délire absurde mixé avec un univers un peu loufoque qui promettait sur le papier. Mais voilà, à la lecture, ça traîne. Ça fait des moulinets dans le vide, et on se retrouve à attendre un coup qui ne vient jamais. L’humour est là, du moins par intermittence, mais ça manque de rythme. On sourit deux ou trois fois, mais rien de plus. Les gags tombent souvent à plat ou s’étirent beaucoup trop. Et c’est dommage, parce qu’il y avait de quoi faire avec ce concept complètement barré. Tout semble étiré pour remplir des pages, et franchement, je me suis ennuyé ferme. C’est frustrant parce qu’on sent que ça aurait pu être bon. Le potentiel est là, les idées aussi, mais ça reste bloqué dans un truc trop plat, trop long, qui manque de la folie et du punch qu’on attendait. Mega Krav Maga aurait dû être un uppercut, ça finit en petit coup d’épaule qu’on oublie aussitôt. Dommage.