Pas mis les pieds dans une librairie depuis un bout de temps, Squarzoni hop hop hop, Latour cékilui konépa. Coup de l’ours, j’achète!
Mais j’ai les poils qui s’hérissent un peu après lecture.
C’est marrant les individus philosophes et chercheurs, à jouer sans cesse sur une combinaison nouvelle de termes pour amener leur théorie sur la table. Les mots justes pour une pensée vaste. Et dans tout ce concours de terminologie ça prend ou ça prend pas. Tout dépend de la qualité du cheminement de pensée et de notre point de vue au moment de la lecture. Et ici je trouve que le raisonnement n’est ni attractif, ni factuel, ni logiquement amené. C'est laissé abscons.
Quitte à dire mon avis, je vais jusqu’au bout. Pas une fois le terme de « capitalisme » n’est abordé. Pourtant c’est parmi les mots les plus justes, les plus parlants, les plus importants, quand le sujet tourne autour de la catastrophe climatique. Mais non, on n’a qu’à dire « mondialisation » ici. Pourquoi Latour ne dit pas le mot « capitalisme » ? Le but du bouquin est quand même bien de nommer ce qu’il faut changer ?
Le texte n’est absolument pas accessible à tous alors que la pensée qui s’en dégage se veut d’envergure mondiale et universelle. Quel public ce bouquin vise-t-il ? Un bouquin qui parle de révolution populaire sans aucune portée, ça sonne verbeux.
La mise en scène du confinement aussi me laisse perplexe, événement présenté comme le paroxysme de la crise et un éventuel point de départ de notre éveil. Peut être que c’est un puits de réflexions pour les « intellectuels » ou « artistes », dont le boulot à plein temps nécessite prise de recul. Mais dans l’absolu je ne vois pas la pandémie comme un déclic, une période charnière de l’humanité. Donc l’introduction m’a refroidi un peu.
Le graphisme est bon pour dégager un truc éco-anxieux dans une ambiance thriller apocalyptique. Et pour le coup les illustrations apportent du concret, elles sont d’un grand secours au texte qui lui part à la dérive.
La série s'est bien vendue, elle n'est pas désagréable à lire ou insultante et je peux comprendre que de jeunes lecteur-ice-s puissent apprécier.
Personnellement, j'ai trouvé ça plat.
Ce sont des blagues de Toto, en tout point similaires aux histoires comiques éponymes que l'on se raconte depuis des générations dans les cours de récré. Le rythme est toujours le même et malheureusement bien trop visible : présentation de la situation de base, Toto comprend mal, Toto fait ou dit quelque chose d'inattendu dans la situation. Sauf que je suis un peu gentille en disant "inattendu", la chute se voit bien trop souvent venir deux cases avant la fin.
Le statut de "série pour enfant" n'excuse pas le manque d'inventivité à mes yeux, au contraire. Pour paraphraser quelqu'un, ce sont précisément les œuvres de jeunesse qu'il faut créer avec le plus grand soin, car c'est là que l'imaginaire et la base de la compréhension du monde se créé. Donc des gags trop classiques enchaînés au kilomètre durant dix-sept albums maintenant, ça ressemble plus à du fast food pour moi : comestible mais peu nutritif.
Pas une infamie, pas nécessairement désagréable à lire, deux/trois gags bien trouvés dans l'ensemble, mais assez oubliable je pense. C'est déjà bien plus que ce que je pourrais dire d'autres séries comiques de supermarché.
Malgré une couverture très prometteuse et un titre mystérieux qui avaient suscité ma curiosité, je ressors plutôt déçu de ce nouveau titre de la collection KBooks.
L'autrice, Pantom, nous propose en effet un recueil de 7 histoires courtes, façon nouvelles. Flirtant entre rêve et réalité, on nous promène dans des univers souvent sombres et violents. Pour autant, on peine à s'immerger dans ces récits, trop courts à mon goût.
Le dessin n'étant pas non plus des plus folichon, j'ai eu du mal à apprécier ces histoires. Le trait est assez minimaliste, les visages plutôt rudimentaires (cette façon de dessiner les nez ! oO), la qualité des planches réside à mon sens essentiellement dans les très bon découpages qui sauvent l'ensemble.
Bref, je ne m'étendrais pas davantage ; malgré ses 400 pages l'album est vite lu et digéré, tout autant qu'il sera oublié je pense malheureusement.
La couverture a attiré mon attention et j'étais curieux de voir de quoi parlait l'album.
C'est donc une BD humoristique qui mets en vedette Satan qui est écologique et qui n'aime pas comment les humains traitent la nature. Cela aurait pu donner un truc rigolo, mais cela ne l'est pas. Déjà, je trouve que l'album est trop long et les gags sont souvent étirés inutilement. Il a quelques dialogues bien trouvés, mais la plupart du temps le résultat est moyen. Or, il n'y a rien qui m'ennui plus qu'une bd humoristique qui ne me fait pas du tout rire. L'auteur ajoute des personnages pour varier les situations, mais malgré tous mes efforts je ne suis jamais rentré dans la BD. J'en avais déjà marre après avoir lu 50 pages et à un moment j'ai fini par feuilleter l'album et parfois je m'arrêtais pour lire et voir si cela devenait vaguement intéressant.
Dommage parce que j'aime bien l'idée de départ et c'est le genre de dessin minimaliste que j'aime bien retrouver dans une BD humoristique.
Bon, bah ce n'est pas drôle.
Je pourrais presque m'arrêter là car c'est le triste constat de cette lecture. J'avais les deux albums sous la main, et malgré le temps de lecture minuscule qu'il faut pour lire ces strips je n'ai vraiment pas eu envie de lire le deuxième. Je l'ai quand-même fait, histoire d'être juste avec la série, mais je n'en avais vraiment pas envie.
Au delà de ne pas être drôle, c'est plat, vide, creux. Je reconnais au rythme, à la construction narrative que ces strips se veulent comiques, mais rien n'y fait : je trouve ça nul. Oui, je sais, j'ai honte d'employer ce mot, mais c'est bien lui qui m'est venu en tête après lecture : c'est nul. Pas un rire, pas un sourire, pas même un semblant d'attachement pour quoi que ce soit dans ces récits. Désintérêt total.
Cette série m'a beaucoup faite penser à Moi, Chloé..., déjà car les deux sont publiées chez la même maison d'édition, mais aussi parce que la construction rythmique des gags est la même. Je préfère tout de même Chloé à Choupie, car elle au moins, même si les gags échouaient, j'arrivais à apprécier ses quelques bonnes répliques et je trouvais que l'humour se voulait moins "pouet pouet badaboum" (au cas où vous vous demanderiez : oui, j'ai bien fait des études littéraires). Chloé au moins essayait de créer un contraste entre le génie créatif de sa protagoniste et la bêtise de ses voisin-e-s, là c'est juste... ça existe. Je ne vois pas comment le dire autrement. J'ai plus l'impression de lire des constats ou des notes que des gags. C'est vrai, on créé tout de même un cadre autour de cette chienne, de ses maîtres-ses et des animaux d'à côté, mais rien n'est fait avec. Là, le gag n'est pas que le chien a mis de la terre sur le tapis à un moment inopportun ou que la narration joue sur nos attentes ou un rythme particulier, non, c'est juste qu'on nous dit que le chien a mis de la terre sur le tapis.
La seule raison pour laquelle cette série échappe à l'étoile unique à mes yeux, c'est que je lui reconnais de ne pas être insultante ou dénigrante, juste affligeante.
Mes sincères excuses pour la dureté de mes propos à toutes les personnes ayant travaillé sur ces albums, je suis sûre que tout ceci a été fait avec plaisir et de bonnes intentions.
(Note réelle 1,5)
Mouais. Voilà un album que j’ai réellement eu du mal à finir. Il est épais, et je me suis quand même pas mal ennuyé, n’y trouvant que peu de plaisir.
La faute sans doute à un récit peu captivant, peu surprenant. Un sentiment de déjà-vu gênant, et une intrigue qui manque singulièrement d’aspérité. Même le côté fantastique – déjà a priori pas mon genre préféré – n’apporte pas grand-chose ici.
L’obsession des feuilles, l’arrivée dans la vieille maison familiale, la jeune femme et sa fille qu’on pressent au départ un peu dérangée, il y a certes quelque idées pour dynamiser les débuts. Mais le problème, c’est qu’ensuite rien ne vient pour maintenir réellement la tension. Et des trucs m’ont aussi échappé (par exemple un type donne sa bagnole à nos deux jeunes femmes comme ça, sans les connaitre !).
Quant à la malédiction, la « vengeance » de cette femme qui il y a longtemps a été maltraitée, c’est ici peu crédible dans le déroulé (les habitants du bled font un peu secte improbable), et surtout déjà-vu mille fois.
Le dessin fait le travail, mais sans plus me concernant, du comics moderne classique et honnête. C’est l’histoire qui m’a laissé de côté.
Bon, alors ma note peut paraître assez sévère car j'ai lu cette bd d'une traite. L'histoire se suit bien, j'adore les ouvrages avec cette thématique, j'ai adoré la Guerre Éternelle, UW1, Quartier Lointain et d'autres titres de sf avec une thématique de voyage dans le temps...cependant ces titres avaient tous une fin digne de ce nom. Pour Neuf, la fin est vraiment bâclée selon moi, et limite incompréhensible, et là ça gâche tout le récit !
Si la fin avait été meilleure, j'aurais peut-être mis un 4/5, mais de toute façon je n'aurai pas mis un 5/5, car cette histoire, même si elle se lit facilement, n'est pas exceptionnelle, on a déjà un sentiment de vu et revu....
On se laisse emporter par l'histoire, mais la fin...quelle déception ! Tout ça pour ça !! Elle est juste bâclée (il y a quand même 85 pages, les auteurs auraient quand même pu développer un peu mieux la fin), surtout que dès les premières pages, on s'attend à une fin "valable"...
Cette fin me frustre vraiment par son côté "philosophique", alors que justement après avoir apprécié le récit (sans l'avoir pour autant adoré), j'en attendais beaucoup plus, surtout qu'on l'attend depuis le début cette fin !
Bref, si vous aimez la SF, vous pouvez aller dessus, mais vous êtes prévenus, la fin, c'est un peu à vous de la faire...
Je vais être sévère dans ma note.
Je reconnais que quelques gags sont bien trouvés et qu'à petites doses la lecture est sympathique, mais là on est dans le même cas que Garfield : le tout s'est bien trop étendu, les quelques bons gags se font plus rare avec le temps, les répétitions se font de plus en plus sentir, un rythme pantouflard s'installe.
Je me rappelle que je lisais les gags dans le Journal de Mickey, que mes parents m'achetaient par kilo de bonheur chaque été, et même à petite dose à chaque période estivale je ressentais déjà petite ce côté bien trop répétitif des gags, ce manque de renouvellements et de prises de risques.
Encore une fois, de bons gags par moments, et puis ce duo extrêmement chaotique entre ce garçon très con et cette fille proche du génie maléfique est une excellente base pour de la comédie. Je pense simplement qu'il aurait fallu ralentir le rythme de production pour s'assurer un minimum de qualité, ou tout simplement savoir arrêter tant que les idées étaient encore fraiches. Parce que là, ça fait trente-cinq albums que Tom cherche à détruire les poupées de sa sœur, que Nina martyrise son frère, que leurs parents sont au bord du burn out et que le cousin Francis agit comme l'antéchrist.
Je reconnais tout de même quelques volontés de renouveler le statu quo au bout d'un moment, j'ai même découvert dans l'un des trois albums que j'ai relu pour me rafraichir la mémoire que Tom a visiblement gagné une petite copine depuis tout ce temps. Si l'humour pouvait se renouveler aussi ce ne serait pas de refus.
Rien à dire sur le dessin, il remplit son office d'illustration de comédie, je le trouvais laid mais efficace dans ma jeunesse, aujourd'hui il me laisse juste de marbre.
Je peux conseiller la lecture à petite dose, je sais que les jeunes lecteur-ice-s les lisent toujours aujourd'hui.
Mais si après la lecture de quelques gags vous n'êtes pas convaincu-e, arrêtez-vous là, ça ne s'améliorera pas par la suite.
La série aurait pu mériter la moyenne et une troisième étoile, mais je trouve sincèrement que la série s'essouffle et se répète beaucoup trop à la longue.
J'avais déjà lu et peu apprécié 90 Livres Cultes à l'usage des personnes pressées. J'ai lu cet autre album sur le même principe par pure curiosité, mais aussi parce que ma culture cinématographique et plus grande que ma culture littéraire.
Même structure en double page pour les 2 albums :
- page de gauche : le titre, sa date de parution, le nom de l'auteur, sa date de naissance et éventuellement celle de sa mort s'il est décédé
- page de droite : quatre case, la première dédiée de nouveau au titre, et les trois suivantes au résumé de l'histoire avec introduction, développement et conclusion.
Malgré des pages verbeuses où l'image ne sert que d'illustration, chaque résumé se lit en quinze secondes. Et ce n'est pas terrible du tout.
D'abord, le choix des films est discutable : certains sont effectivement cultes, mais d'autres m'ont semblé étonnamment en dehors de cette catégorie. Ensuite, le format de l’ouvrage est répétitif et limite la profondeur de chaque film. Bien que l’humour soit parfois présent, il se résume le plus souvent à raconter de manière décalée l'histoire, comme ces petits jeux où il faut deviner de quelle œuvre célèbre on parle en la racontant avec un décalage tel qu'elle devient dure à reconnaitre. Sur les films que je connais bien, j'ai eu l'impression que les résumés étaient trop caricaturaux, voire faussés. Quant à ceux que je ne connaissais pas, je n’ai pas vraiment appris grand-chose, et l’humour ne m'a pas suffisamment rattrapé. Quant au dessin, il n'apporte rien car il est trop simple et se contente d'accompagner le texte qui est le vrai contenu de ces albums.
C’est une lecture rapide qui manque de substance et qui ne m’a ni amusé ni instruit et dont l'aspect souvent trop verbeux m'a même été un peu pénible.
Un trio de pirates mené par une caricature de Barbe-Rouge évolue dans notre monde moderne et confronte leurs ambitions aventureuses stéréotypées à la banalité du quotidien, affichant leur ridicule tout en se moquant aussi un peu de celui de la société actuelle.
Le graphisme m'a immédiatement fait penser à celui de strip comics, un trait caricatural sec et nerveux, allant à l'essentiel en quête d'humour.
L'histoire de ces pirates perdus dans le monde moderne aurait pu être amusante au début, mais la trame des gags se révèle beaucoup trop répétitive et basique. Le comique de situation fonctionne bien sur quelques cases, mais l'effet des anachronismes s’épuise très vite. L’humour se perd dans une sorte de redite constante, et j’ai fini par ne plus réagir aux chutes. Ce qui aurait pu être un concept original devient ennuyeux. Le dessin, lui, est joli, mais je n’ai pas accroché à l'ensemble. La BD semble s’adresser à un public plus jeune, ce qui explique peut-être mon manque d'adhésion.
J’ai apprécié l’effort pour aborder des thèmes modernes comme l’écologie ou la place des pirates dans la société, mais l’ensemble reste superficiel.
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Pas mis les pieds dans une librairie depuis un bout de temps, Squarzoni hop hop hop, Latour cékilui konépa. Coup de l’ours, j’achète! Mais j’ai les poils qui s’hérissent un peu après lecture. C’est marrant les individus philosophes et chercheurs, à jouer sans cesse sur une combinaison nouvelle de termes pour amener leur théorie sur la table. Les mots justes pour une pensée vaste. Et dans tout ce concours de terminologie ça prend ou ça prend pas. Tout dépend de la qualité du cheminement de pensée et de notre point de vue au moment de la lecture. Et ici je trouve que le raisonnement n’est ni attractif, ni factuel, ni logiquement amené. C'est laissé abscons. Quitte à dire mon avis, je vais jusqu’au bout. Pas une fois le terme de « capitalisme » n’est abordé. Pourtant c’est parmi les mots les plus justes, les plus parlants, les plus importants, quand le sujet tourne autour de la catastrophe climatique. Mais non, on n’a qu’à dire « mondialisation » ici. Pourquoi Latour ne dit pas le mot « capitalisme » ? Le but du bouquin est quand même bien de nommer ce qu’il faut changer ? Le texte n’est absolument pas accessible à tous alors que la pensée qui s’en dégage se veut d’envergure mondiale et universelle. Quel public ce bouquin vise-t-il ? Un bouquin qui parle de révolution populaire sans aucune portée, ça sonne verbeux. La mise en scène du confinement aussi me laisse perplexe, événement présenté comme le paroxysme de la crise et un éventuel point de départ de notre éveil. Peut être que c’est un puits de réflexions pour les « intellectuels » ou « artistes », dont le boulot à plein temps nécessite prise de recul. Mais dans l’absolu je ne vois pas la pandémie comme un déclic, une période charnière de l’humanité. Donc l’introduction m’a refroidi un peu. Le graphisme est bon pour dégager un truc éco-anxieux dans une ambiance thriller apocalyptique. Et pour le coup les illustrations apportent du concret, elles sont d’un grand secours au texte qui lui part à la dérive.
Les Blagues de Toto
La série s'est bien vendue, elle n'est pas désagréable à lire ou insultante et je peux comprendre que de jeunes lecteur-ice-s puissent apprécier. Personnellement, j'ai trouvé ça plat. Ce sont des blagues de Toto, en tout point similaires aux histoires comiques éponymes que l'on se raconte depuis des générations dans les cours de récré. Le rythme est toujours le même et malheureusement bien trop visible : présentation de la situation de base, Toto comprend mal, Toto fait ou dit quelque chose d'inattendu dans la situation. Sauf que je suis un peu gentille en disant "inattendu", la chute se voit bien trop souvent venir deux cases avant la fin. Le statut de "série pour enfant" n'excuse pas le manque d'inventivité à mes yeux, au contraire. Pour paraphraser quelqu'un, ce sont précisément les œuvres de jeunesse qu'il faut créer avec le plus grand soin, car c'est là que l'imaginaire et la base de la compréhension du monde se créé. Donc des gags trop classiques enchaînés au kilomètre durant dix-sept albums maintenant, ça ressemble plus à du fast food pour moi : comestible mais peu nutritif. Pas une infamie, pas nécessairement désagréable à lire, deux/trois gags bien trouvés dans l'ensemble, mais assez oubliable je pense. C'est déjà bien plus que ce que je pourrais dire d'autres séries comiques de supermarché.
Fragments d'histoires troublantes
Malgré une couverture très prometteuse et un titre mystérieux qui avaient suscité ma curiosité, je ressors plutôt déçu de ce nouveau titre de la collection KBooks. L'autrice, Pantom, nous propose en effet un recueil de 7 histoires courtes, façon nouvelles. Flirtant entre rêve et réalité, on nous promène dans des univers souvent sombres et violents. Pour autant, on peine à s'immerger dans ces récits, trop courts à mon goût. Le dessin n'étant pas non plus des plus folichon, j'ai eu du mal à apprécier ces histoires. Le trait est assez minimaliste, les visages plutôt rudimentaires (cette façon de dessiner les nez ! oO), la qualité des planches réside à mon sens essentiellement dans les très bon découpages qui sauvent l'ensemble. Bref, je ne m'étendrais pas davantage ; malgré ses 400 pages l'album est vite lu et digéré, tout autant qu'il sera oublié je pense malheureusement.
Satanisme & écoresponsabilité
La couverture a attiré mon attention et j'étais curieux de voir de quoi parlait l'album. C'est donc une BD humoristique qui mets en vedette Satan qui est écologique et qui n'aime pas comment les humains traitent la nature. Cela aurait pu donner un truc rigolo, mais cela ne l'est pas. Déjà, je trouve que l'album est trop long et les gags sont souvent étirés inutilement. Il a quelques dialogues bien trouvés, mais la plupart du temps le résultat est moyen. Or, il n'y a rien qui m'ennui plus qu'une bd humoristique qui ne me fait pas du tout rire. L'auteur ajoute des personnages pour varier les situations, mais malgré tous mes efforts je ne suis jamais rentré dans la BD. J'en avais déjà marre après avoir lu 50 pages et à un moment j'ai fini par feuilleter l'album et parfois je m'arrêtais pour lire et voir si cela devenait vaguement intéressant. Dommage parce que j'aime bien l'idée de départ et c'est le genre de dessin minimaliste que j'aime bien retrouver dans une BD humoristique.
Choupie
Bon, bah ce n'est pas drôle. Je pourrais presque m'arrêter là car c'est le triste constat de cette lecture. J'avais les deux albums sous la main, et malgré le temps de lecture minuscule qu'il faut pour lire ces strips je n'ai vraiment pas eu envie de lire le deuxième. Je l'ai quand-même fait, histoire d'être juste avec la série, mais je n'en avais vraiment pas envie. Au delà de ne pas être drôle, c'est plat, vide, creux. Je reconnais au rythme, à la construction narrative que ces strips se veulent comiques, mais rien n'y fait : je trouve ça nul. Oui, je sais, j'ai honte d'employer ce mot, mais c'est bien lui qui m'est venu en tête après lecture : c'est nul. Pas un rire, pas un sourire, pas même un semblant d'attachement pour quoi que ce soit dans ces récits. Désintérêt total. Cette série m'a beaucoup faite penser à Moi, Chloé..., déjà car les deux sont publiées chez la même maison d'édition, mais aussi parce que la construction rythmique des gags est la même. Je préfère tout de même Chloé à Choupie, car elle au moins, même si les gags échouaient, j'arrivais à apprécier ses quelques bonnes répliques et je trouvais que l'humour se voulait moins "pouet pouet badaboum" (au cas où vous vous demanderiez : oui, j'ai bien fait des études littéraires). Chloé au moins essayait de créer un contraste entre le génie créatif de sa protagoniste et la bêtise de ses voisin-e-s, là c'est juste... ça existe. Je ne vois pas comment le dire autrement. J'ai plus l'impression de lire des constats ou des notes que des gags. C'est vrai, on créé tout de même un cadre autour de cette chienne, de ses maîtres-ses et des animaux d'à côté, mais rien n'est fait avec. Là, le gag n'est pas que le chien a mis de la terre sur le tapis à un moment inopportun ou que la narration joue sur nos attentes ou un rythme particulier, non, c'est juste qu'on nous dit que le chien a mis de la terre sur le tapis. La seule raison pour laquelle cette série échappe à l'étoile unique à mes yeux, c'est que je lui reconnais de ne pas être insultante ou dénigrante, juste affligeante. Mes sincères excuses pour la dureté de mes propos à toutes les personnes ayant travaillé sur ces albums, je suis sûre que tout ceci a été fait avec plaisir et de bonnes intentions. (Note réelle 1,5)
Automnal
Mouais. Voilà un album que j’ai réellement eu du mal à finir. Il est épais, et je me suis quand même pas mal ennuyé, n’y trouvant que peu de plaisir. La faute sans doute à un récit peu captivant, peu surprenant. Un sentiment de déjà-vu gênant, et une intrigue qui manque singulièrement d’aspérité. Même le côté fantastique – déjà a priori pas mon genre préféré – n’apporte pas grand-chose ici. L’obsession des feuilles, l’arrivée dans la vieille maison familiale, la jeune femme et sa fille qu’on pressent au départ un peu dérangée, il y a certes quelque idées pour dynamiser les débuts. Mais le problème, c’est qu’ensuite rien ne vient pour maintenir réellement la tension. Et des trucs m’ont aussi échappé (par exemple un type donne sa bagnole à nos deux jeunes femmes comme ça, sans les connaitre !). Quant à la malédiction, la « vengeance » de cette femme qui il y a longtemps a été maltraitée, c’est ici peu crédible dans le déroulé (les habitants du bled font un peu secte improbable), et surtout déjà-vu mille fois. Le dessin fait le travail, mais sans plus me concernant, du comics moderne classique et honnête. C’est l’histoire qui m’a laissé de côté.
Neuf
Bon, alors ma note peut paraître assez sévère car j'ai lu cette bd d'une traite. L'histoire se suit bien, j'adore les ouvrages avec cette thématique, j'ai adoré la Guerre Éternelle, UW1, Quartier Lointain et d'autres titres de sf avec une thématique de voyage dans le temps...cependant ces titres avaient tous une fin digne de ce nom. Pour Neuf, la fin est vraiment bâclée selon moi, et limite incompréhensible, et là ça gâche tout le récit ! Si la fin avait été meilleure, j'aurais peut-être mis un 4/5, mais de toute façon je n'aurai pas mis un 5/5, car cette histoire, même si elle se lit facilement, n'est pas exceptionnelle, on a déjà un sentiment de vu et revu.... On se laisse emporter par l'histoire, mais la fin...quelle déception ! Tout ça pour ça !! Elle est juste bâclée (il y a quand même 85 pages, les auteurs auraient quand même pu développer un peu mieux la fin), surtout que dès les premières pages, on s'attend à une fin "valable"... Cette fin me frustre vraiment par son côté "philosophique", alors que justement après avoir apprécié le récit (sans l'avoir pour autant adoré), j'en attendais beaucoup plus, surtout qu'on l'attend depuis le début cette fin ! Bref, si vous aimez la SF, vous pouvez aller dessus, mais vous êtes prévenus, la fin, c'est un peu à vous de la faire...
Les P'tits diables (Tom et Nina)
Je vais être sévère dans ma note. Je reconnais que quelques gags sont bien trouvés et qu'à petites doses la lecture est sympathique, mais là on est dans le même cas que Garfield : le tout s'est bien trop étendu, les quelques bons gags se font plus rare avec le temps, les répétitions se font de plus en plus sentir, un rythme pantouflard s'installe. Je me rappelle que je lisais les gags dans le Journal de Mickey, que mes parents m'achetaient par kilo de bonheur chaque été, et même à petite dose à chaque période estivale je ressentais déjà petite ce côté bien trop répétitif des gags, ce manque de renouvellements et de prises de risques. Encore une fois, de bons gags par moments, et puis ce duo extrêmement chaotique entre ce garçon très con et cette fille proche du génie maléfique est une excellente base pour de la comédie. Je pense simplement qu'il aurait fallu ralentir le rythme de production pour s'assurer un minimum de qualité, ou tout simplement savoir arrêter tant que les idées étaient encore fraiches. Parce que là, ça fait trente-cinq albums que Tom cherche à détruire les poupées de sa sœur, que Nina martyrise son frère, que leurs parents sont au bord du burn out et que le cousin Francis agit comme l'antéchrist. Je reconnais tout de même quelques volontés de renouveler le statu quo au bout d'un moment, j'ai même découvert dans l'un des trois albums que j'ai relu pour me rafraichir la mémoire que Tom a visiblement gagné une petite copine depuis tout ce temps. Si l'humour pouvait se renouveler aussi ce ne serait pas de refus. Rien à dire sur le dessin, il remplit son office d'illustration de comédie, je le trouvais laid mais efficace dans ma jeunesse, aujourd'hui il me laisse juste de marbre. Je peux conseiller la lecture à petite dose, je sais que les jeunes lecteur-ice-s les lisent toujours aujourd'hui. Mais si après la lecture de quelques gags vous n'êtes pas convaincu-e, arrêtez-vous là, ça ne s'améliorera pas par la suite. La série aurait pu mériter la moyenne et une troisième étoile, mais je trouve sincèrement que la série s'essouffle et se répète beaucoup trop à la longue.
90 films cultes à l'usage des personnes pressées
J'avais déjà lu et peu apprécié 90 Livres Cultes à l'usage des personnes pressées. J'ai lu cet autre album sur le même principe par pure curiosité, mais aussi parce que ma culture cinématographique et plus grande que ma culture littéraire. Même structure en double page pour les 2 albums : - page de gauche : le titre, sa date de parution, le nom de l'auteur, sa date de naissance et éventuellement celle de sa mort s'il est décédé - page de droite : quatre case, la première dédiée de nouveau au titre, et les trois suivantes au résumé de l'histoire avec introduction, développement et conclusion. Malgré des pages verbeuses où l'image ne sert que d'illustration, chaque résumé se lit en quinze secondes. Et ce n'est pas terrible du tout. D'abord, le choix des films est discutable : certains sont effectivement cultes, mais d'autres m'ont semblé étonnamment en dehors de cette catégorie. Ensuite, le format de l’ouvrage est répétitif et limite la profondeur de chaque film. Bien que l’humour soit parfois présent, il se résume le plus souvent à raconter de manière décalée l'histoire, comme ces petits jeux où il faut deviner de quelle œuvre célèbre on parle en la racontant avec un décalage tel qu'elle devient dure à reconnaitre. Sur les films que je connais bien, j'ai eu l'impression que les résumés étaient trop caricaturaux, voire faussés. Quant à ceux que je ne connaissais pas, je n’ai pas vraiment appris grand-chose, et l’humour ne m'a pas suffisamment rattrapé. Quant au dessin, il n'apporte rien car il est trop simple et se contente d'accompagner le texte qui est le vrai contenu de ces albums. C’est une lecture rapide qui manque de substance et qui ne m’a ni amusé ni instruit et dont l'aspect souvent trop verbeux m'a même été un peu pénible.
Bande de pirates !
Un trio de pirates mené par une caricature de Barbe-Rouge évolue dans notre monde moderne et confronte leurs ambitions aventureuses stéréotypées à la banalité du quotidien, affichant leur ridicule tout en se moquant aussi un peu de celui de la société actuelle. Le graphisme m'a immédiatement fait penser à celui de strip comics, un trait caricatural sec et nerveux, allant à l'essentiel en quête d'humour. L'histoire de ces pirates perdus dans le monde moderne aurait pu être amusante au début, mais la trame des gags se révèle beaucoup trop répétitive et basique. Le comique de situation fonctionne bien sur quelques cases, mais l'effet des anachronismes s’épuise très vite. L’humour se perd dans une sorte de redite constante, et j’ai fini par ne plus réagir aux chutes. Ce qui aurait pu être un concept original devient ennuyeux. Le dessin, lui, est joli, mais je n’ai pas accroché à l'ensemble. La BD semble s’adresser à un public plus jeune, ce qui explique peut-être mon manque d'adhésion. J’ai apprécié l’effort pour aborder des thèmes modernes comme l’écologie ou la place des pirates dans la société, mais l’ensemble reste superficiel.