C’est l’un des premiers albums publiés par Serge Clerc (après quelques Phil Perfect je crois : d’ailleurs une des histoires de Phil Perfect est contenue dans cet album, sans que je sache si elle a été reprise dans un album de la série éponyme, et quelques allusions à ce héros sont disséminées dans les histoires).
Contrairement à ce que la couverture pourrait laisser accroire, Clerc n’a pas encore définitivement opté pour la ligne claire atome dont il se fera ensuite l’un des plus purs représentants (seule l’histoire de Phil Perfect – colorisée par son complice Chaland – relève de ce style, même si certaines touchent s’en approchent parfois, comme dans l’histoire qui raconte l’histoire de Blondie – ce sont d’ailleurs les seules totalement colorisées).
Le dessin de Clerc est encore hésitant, et très inégal.
C’est donc une petite curiosité qui attirera les amateurs de cet auteur. Mais aussi ceux du rock/punk des années 1970-1980. On comprend aisément que Philippe Manœuvre ait participé à l’album, et que celui-ci ait été publié par les Humanos. C’est un témoignage, une vision d’une époque.
Mais sinon, c’est un album qui m’a franchement laissé sur ma faim. La plupart des histoires ne m’ont pas intéressé, sont anecdotiques, maladroites (les deux dernières n’ont d’ailleurs pas trop de lien avec la musique).
Une curiosité, à réserver aux fans complétistes de Serge Clerc.
Je n'ai lu que le premier album, seul à m'être tombé sous la main. Et il va me suffire.
Seuls quelques gags m'ont fait sourire. Mais la majorité m'ont laissé indifférent. Je suis pourtant adepte de l'humour absurde, qui est ici très présent. Mais c'est un créneau de plus en plus encombré, et il est de plus en plus difficile de surprendre, d'enclencher la mécanique du rire. Ici, j'ai souvent été déçu.
Pour le dessin, c'est du classique du genre, tel que Fabcaro l'a bien illustré, avec un dessin très classique et réaliste, des personnages statiques (pas mal d'itération iconique, seuls les visages changeant d'une case à l'autre très souvent). La particularité de cette série, c'est que James donne des têtes animalières à des personnages pour le reste tout ce qu'il y a d'humains.
Quelques sourires certes, mais globalement une petite déception.
Une lecture rapide (peu de texte, une intrigue squelettique, peu de cases). Heureusement.
Car rien ne m’a véritablement accroché, au point que, malgré la rapidité de cette lecture, j’ai quand même trouvé le temps de m’ennuyer.
Le dessin très simple, est lisible. Disons qu’il fait le boulot.
Mais c’est l’histoire qui peine à intéresser. Matilda Clarck apprend par un détective que son père (dont elle ne connaissait pas l’existence, et qui vient de mourir en recevant un piano sur la gueule) l’a couchée sur son testament.
Elle découvre ses demi-frères par la même occasion, lors de la lecture du testament. Et voilà. Le reste relèverait presque du polar très mollasson, pour savoir qui aurait tué ce père, puis le détective privé, le tout entrecoupé de flash-backs sur la vie de ce père, passages souvent longuets. Aucun réel suspens, les rares montées en tension étant anesthésiées par un rythme lent, une intrigue franchement peu dynamique et originale, et peu captivante.
Bref, on arrive à la fin de l’album content d’en finir. D’autant plus que la « résolution » des questionnements autour des morts frôle le grotesque (et je ne pense pas que l’humour ait été recherché ici).
Énorme bof me concernant.
Je suis peut-être un peu sévère, car cet album se laisse lire sans problème. Mais il m’a quand même laissé sur ma faim.
Le dessin est très inégal. Il y a de belles planches, mais j’ai trouvé que cela se dégradait, et que, essentiellement dans le dernier tiers, Le Henanff était moins précis, son dessin étant moins « beau ».
L’intrigue se laisse lire donc, mais souffre d’un air de déjà-vu. En effet, cette histoire d’usurpation d’identité (en tout cas vol de l'oeuvre d'un autre) d’un soldat par un de ses compagnons à la fin de la première guerre mondiale, voilà un thème assez rebattu. Et, hélas, j’ai vainement attendu quelque chose qui aurait pu dynamiter, dynamiser ce récit, me surprendre. De plus, la narration est un peu molle, avec quelques longueurs.
Une lecture pas désagréable, mais très facilement oubliable.
Lue entre deux cours en BU, le synopsis m’a attiré mais je n’ai pas été conquise par la narration.
L’idée est bonne, un jouet sous-marin se retrouve mangé lors d’un petit déjeuner, par un garçon de 13 ans.
Deux bactéries se retrouvent alors dans une aventure au sein du corps humain.
Là où ça pose soucis, la narration est très décousue, très peu claire et finalement on s’y perd.
L’humour est inégal mais ça va, le coup du cerveau m’a fait rire, il est d’ailleurs le seul organe que j’ai trouvé facilement reconnaissable.
Les dessins sont assez corrects.
Une idée bonne mais que j’ai trouvé mal amenée.
Vraiment étrange cette série (du moins l’album paru). Un peu fourre-tout et bancale en tout cas.
Guy Pouks (dont je découvre le nom et le travail avec cet album) s’est documenté pour sa série. L’album commence ainsi par six pages (photos, archives, dossier historique) présentant les derniers instants de la guerre et la situation particulière de Berlin dans les premiers temps de la guerre froide (jusqu’en 1949). Ce dossier se finit par « L’aventure commence… », et la BD commence. Mais inexplicablement elle ne commence pas là où finit le dossier, mais dans les derniers temps d’avril/mai 1945, dans l’Est de l’Allemagne en déconfiture, nous suivons des soldats français de la division SS « Charlemagne » qui tentent de défendre Berlin en ruines.
Ce passage est bien trop long par rapport à son « utilité » dans le récit (Pouks perd aussi du temps à présenter plusieurs SS, les raisons de leur engagement – certains passages assez nauséeux, alors même qu’ils meurent l’instant d’après). Une douzaine de pages auraient pu être économisées sans que le récit n’en souffre je pense. Toujours est-il que nous suivons après le seul rescapé, d’Orgueil.
Le récit prend ensuite une autre tournure, passant du récit de guerre à celui d’espionnage, dans le cadre du Berlin de la Guerre froide (avec le Blocus de 1948-49 comme arrière-plan).
A ce récit d’espionnage s’ajoute – pour ensuite devenir semble-t-il le fil rouge de l’intrigue, une sorte de chasse au trésor, pour lequel d’Orgueil est rejoint par une Soviétique membre des Services secrets, un journaliste américain, tout ce beau monde étant surveillé par des services occidentaux et soviétiques.
Cette chasse au trésor (les péripéties qui amènent à son « enterrement » à l’autre bout du monde sont franchement improbables !) tourne presque au récit de pirates vers la fin de l’album – l’histoire nous laissant hélas en plan, puisque l’album suivant, intitulé « L’ombre de la Svastika », n’a jamais paru.
Fourre-tout et bancal ai-je dit. Ce récit manque de ligne directrice claire. Il est aussi un peu ampoulé, très vieille école dans sa narration, avec des facilités scénaristiques, et des personnages mal définis (comme cette soviétique, dont le comportement – de la première rencontre avec d’Orgueil dans le Berlin en ruine de mai 1945 à son ralliement et sa trahison plusieurs années plus tard – ne m’est pas apparu totalement crédible).
Enfin, le dessin n’est pas exempt de défaut. Il est classique et réaliste, mais inégal – même s’il reste très lisible. Pouks a fait le choix d’une bichromie utilisant surtout un rouge orangé. Pourquoi pas ? Mais je ne suis pas fan du résultat.
Mal diffusée et abandonnée (faillite de l'éditeur Deligne je crois), cette série n’est pas courante. Elle utilise un cadre chronologique intéressant mais, outre son abandon qui lui fait perdre pas mal d’intérêt (l’intrigue est très loin d’être close), elle part un peu dans tous les sens et Pouks n’a à mon goût pas assez cerné personnages et ressors scénaristiques.
Le premier album était fort intéressant, je regrette juste que vous faites dire à Bourdon qu'il avait participé à la rafle.
Puis les autres albums n'ont plus de sens car on voit Nadine comme l'héroïne des albums, on est presque dans la série "L'amour du risque", j'aurais aimé continuer de notre temps au lieu des années 60.
Au fil des albums le dessin de Van Liemt devient bon, mais je trouve que Zidrou n'a pas sa place dans Ric Hochet (avec tout mon respect monsieur Zidrou), car Ric Hochet doit revenir sur le devant de la scène qu'il occupait aux débuts du Lombard. Car pour moi Ric Hochet est un journaliste détective comme on l'appelait avant, donc un polar et non une série comique où on s'intéresse plus à la vie sexuelle de Ric et Nadine qu'à l'histoire en elle même. On devrait mettre un scénariste de polar comme Duchateau, même si les dernières histoires était faiblardes.
Je suis passé à coté de cet album qui ne m'a pas du tout diverti.
Le dessin m'a attiré vers cette BD et le trait est pas mal même si je ne suis pas trop fan des couleurs. Le scénario en revanche n'a pas réussi à m'intéresser. Il faut dire que je ne suis pas un grand fan de danse, mais pour moi c'est qu'un détail parce qu'on met surtout en avant le héros androgyne qui va découvrir sa sexuel avec un autre homme...Enfin c'est comme ça que j'ai compris la relation entre les deux. Heureusement que le résumé indique que le héros a 19 ans parce qu'on dirait que c'est un adolescent pré pubère, mais bon au moins ça explique pourquoi il a l'air de jamais grandir dans la BD.
Le scénario ne m'a pas captivé. Je n'ai pas aimé comment tous les personnages acceptaient facilement la nature non-conforme du héros comme si l'action se passait de nos jours et pas dans les années 1920. J'imagine qu'il faut considérer le récit comme un conte et ne pas tenir compte de la réalité historique, mais cela ne change rien au fait qu'au final je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin.
Dans cet album, Hélène Bruller se lance pour la première fois dans des gags en une image, avec le texte en dessous, à la manière d'un Voutch.
Cela lui permet de se faire un peu plus plaisir en terme de dessin, avec de grandes images peintes à la gouache, où l'on retrouve certes sa manière si personnelle (et pas très jolie) de représenter des visages et surtout des nez, mais où elle peut offrir quelque chose de plus travaillé dans le reste et dans la composition.
C'est donc un peu plus joli que ses albums habituels mais... l'exercice du gag en une image ne lui réussit pas vraiment. On y retrouve ici et là sa thématique habituelle des relations hommes-femmes compliquées et autres gaffes de communications, mais les thématiques sont en réalité très variées, n'ayant parfois rien à voir, voire même ne mettant pas des êtres humains en scène, visiblement au gré de l'inspiration de l'autrice. Et ce n'est malheureusement pas vraiment drôle. Certains gags attirent le sourire, beaucoup d'autres tombent à plat, et certains gags sont mêmes un peu difficiles à comprendre. Sans la mise en scène sur plusieurs cases, Hélène Bruller semble ne pas arriver à s'exprimer aussi bien que dans ses BD habituelles.
Bref, c'est très moyen.
Je me retrouve malheureusement complètement dans l’avis de Le Grand A, que j’avais pourtant lu mais sans trop y prêter attention, ayant adoré la dernière collaboration science-fiction des deux auteurs : On Mars. Et je tombe de haut.
J’adore toujours le dessin de Grun, ses personnages bien dessinés, le design des véhicules, des planètes. Bon, je trouve que les couleurs en font parfois trop, que les palettes sont trop riches, et surchargent les planches. Rien de grave cependant, j’en ai quand même pris plein les mirettes.
Mais que s’est-il passé avec le scenario de Runberg ? J’adore pourtant On Mars mais aussi son blockbuster Orbital. Le Grand A parle de « nanar », et c’est effectivement le terme parfait pour décrire ces aventures ridicules et improbables, ces personnages insupportables (à commencer par la protagoniste claquable au possible) et surtout ces dialogues niais qui m’ont complétement empêché de rentrer dans l’histoire. Ou alors s’agit-il de second degré ? Quoi qu’il en soit, j’ai eu un mal terrible à finir l’album, les 20 dernières pages furent un vrai calvaire, malgré des révélations finalement intéressantes et bien amenées.
Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas planté de la sorte en achetant une BD. Sa présence au catalogue de Daniel Maghen me parait incongrue, je la verrais plutôt chez Soleil, ou à la limite chez Delcourt dans la collection Neopolis. Je l’aurais sans doute mieux appréciée étant ado… en tant que vieux con, je mets 2 pour le dessin, mais de justesse.
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C’est l’un des premiers albums publiés par Serge Clerc (après quelques Phil Perfect je crois : d’ailleurs une des histoires de Phil Perfect est contenue dans cet album, sans que je sache si elle a été reprise dans un album de la série éponyme, et quelques allusions à ce héros sont disséminées dans les histoires). Contrairement à ce que la couverture pourrait laisser accroire, Clerc n’a pas encore définitivement opté pour la ligne claire atome dont il se fera ensuite l’un des plus purs représentants (seule l’histoire de Phil Perfect – colorisée par son complice Chaland – relève de ce style, même si certaines touchent s’en approchent parfois, comme dans l’histoire qui raconte l’histoire de Blondie – ce sont d’ailleurs les seules totalement colorisées). Le dessin de Clerc est encore hésitant, et très inégal. C’est donc une petite curiosité qui attirera les amateurs de cet auteur. Mais aussi ceux du rock/punk des années 1970-1980. On comprend aisément que Philippe Manœuvre ait participé à l’album, et que celui-ci ait été publié par les Humanos. C’est un témoignage, une vision d’une époque. Mais sinon, c’est un album qui m’a franchement laissé sur ma faim. La plupart des histoires ne m’ont pas intéressé, sont anecdotiques, maladroites (les deux dernières n’ont d’ailleurs pas trop de lien avec la musique). Une curiosité, à réserver aux fans complétistes de Serge Clerc.
La Vérité nue
Je n'ai lu que le premier album, seul à m'être tombé sous la main. Et il va me suffire. Seuls quelques gags m'ont fait sourire. Mais la majorité m'ont laissé indifférent. Je suis pourtant adepte de l'humour absurde, qui est ici très présent. Mais c'est un créneau de plus en plus encombré, et il est de plus en plus difficile de surprendre, d'enclencher la mécanique du rire. Ici, j'ai souvent été déçu. Pour le dessin, c'est du classique du genre, tel que Fabcaro l'a bien illustré, avec un dessin très classique et réaliste, des personnages statiques (pas mal d'itération iconique, seuls les visages changeant d'une case à l'autre très souvent). La particularité de cette série, c'est que James donne des têtes animalières à des personnages pour le reste tout ce qu'il y a d'humains. Quelques sourires certes, mais globalement une petite déception.
Matilda Clarck
Une lecture rapide (peu de texte, une intrigue squelettique, peu de cases). Heureusement. Car rien ne m’a véritablement accroché, au point que, malgré la rapidité de cette lecture, j’ai quand même trouvé le temps de m’ennuyer. Le dessin très simple, est lisible. Disons qu’il fait le boulot. Mais c’est l’histoire qui peine à intéresser. Matilda Clarck apprend par un détective que son père (dont elle ne connaissait pas l’existence, et qui vient de mourir en recevant un piano sur la gueule) l’a couchée sur son testament. Elle découvre ses demi-frères par la même occasion, lors de la lecture du testament. Et voilà. Le reste relèverait presque du polar très mollasson, pour savoir qui aurait tué ce père, puis le détective privé, le tout entrecoupé de flash-backs sur la vie de ce père, passages souvent longuets. Aucun réel suspens, les rares montées en tension étant anesthésiées par un rythme lent, une intrigue franchement peu dynamique et originale, et peu captivante. Bref, on arrive à la fin de l’album content d’en finir. D’autant plus que la « résolution » des questionnements autour des morts frôle le grotesque (et je ne pense pas que l’humour ait été recherché ici). Énorme bof me concernant.
Les Caméléons
Je suis peut-être un peu sévère, car cet album se laisse lire sans problème. Mais il m’a quand même laissé sur ma faim. Le dessin est très inégal. Il y a de belles planches, mais j’ai trouvé que cela se dégradait, et que, essentiellement dans le dernier tiers, Le Henanff était moins précis, son dessin étant moins « beau ». L’intrigue se laisse lire donc, mais souffre d’un air de déjà-vu. En effet, cette histoire d’usurpation d’identité (en tout cas vol de l'oeuvre d'un autre) d’un soldat par un de ses compagnons à la fin de la première guerre mondiale, voilà un thème assez rebattu. Et, hélas, j’ai vainement attendu quelque chose qui aurait pu dynamiter, dynamiser ce récit, me surprendre. De plus, la narration est un peu molle, avec quelques longueurs. Une lecture pas désagréable, mais très facilement oubliable.
Panique organique
Lue entre deux cours en BU, le synopsis m’a attiré mais je n’ai pas été conquise par la narration. L’idée est bonne, un jouet sous-marin se retrouve mangé lors d’un petit déjeuner, par un garçon de 13 ans. Deux bactéries se retrouvent alors dans une aventure au sein du corps humain. Là où ça pose soucis, la narration est très décousue, très peu claire et finalement on s’y perd. L’humour est inégal mais ça va, le coup du cerveau m’a fait rire, il est d’ailleurs le seul organe que j’ai trouvé facilement reconnaissable. Les dessins sont assez corrects. Une idée bonne mais que j’ai trouvé mal amenée.
Les Marrons du feu
Vraiment étrange cette série (du moins l’album paru). Un peu fourre-tout et bancale en tout cas. Guy Pouks (dont je découvre le nom et le travail avec cet album) s’est documenté pour sa série. L’album commence ainsi par six pages (photos, archives, dossier historique) présentant les derniers instants de la guerre et la situation particulière de Berlin dans les premiers temps de la guerre froide (jusqu’en 1949). Ce dossier se finit par « L’aventure commence… », et la BD commence. Mais inexplicablement elle ne commence pas là où finit le dossier, mais dans les derniers temps d’avril/mai 1945, dans l’Est de l’Allemagne en déconfiture, nous suivons des soldats français de la division SS « Charlemagne » qui tentent de défendre Berlin en ruines. Ce passage est bien trop long par rapport à son « utilité » dans le récit (Pouks perd aussi du temps à présenter plusieurs SS, les raisons de leur engagement – certains passages assez nauséeux, alors même qu’ils meurent l’instant d’après). Une douzaine de pages auraient pu être économisées sans que le récit n’en souffre je pense. Toujours est-il que nous suivons après le seul rescapé, d’Orgueil. Le récit prend ensuite une autre tournure, passant du récit de guerre à celui d’espionnage, dans le cadre du Berlin de la Guerre froide (avec le Blocus de 1948-49 comme arrière-plan). A ce récit d’espionnage s’ajoute – pour ensuite devenir semble-t-il le fil rouge de l’intrigue, une sorte de chasse au trésor, pour lequel d’Orgueil est rejoint par une Soviétique membre des Services secrets, un journaliste américain, tout ce beau monde étant surveillé par des services occidentaux et soviétiques. Cette chasse au trésor (les péripéties qui amènent à son « enterrement » à l’autre bout du monde sont franchement improbables !) tourne presque au récit de pirates vers la fin de l’album – l’histoire nous laissant hélas en plan, puisque l’album suivant, intitulé « L’ombre de la Svastika », n’a jamais paru. Fourre-tout et bancal ai-je dit. Ce récit manque de ligne directrice claire. Il est aussi un peu ampoulé, très vieille école dans sa narration, avec des facilités scénaristiques, et des personnages mal définis (comme cette soviétique, dont le comportement – de la première rencontre avec d’Orgueil dans le Berlin en ruine de mai 1945 à son ralliement et sa trahison plusieurs années plus tard – ne m’est pas apparu totalement crédible). Enfin, le dessin n’est pas exempt de défaut. Il est classique et réaliste, mais inégal – même s’il reste très lisible. Pouks a fait le choix d’une bichromie utilisant surtout un rouge orangé. Pourquoi pas ? Mais je ne suis pas fan du résultat. Mal diffusée et abandonnée (faillite de l'éditeur Deligne je crois), cette série n’est pas courante. Elle utilise un cadre chronologique intéressant mais, outre son abandon qui lui fait perdre pas mal d’intérêt (l’intrigue est très loin d’être close), elle part un peu dans tous les sens et Pouks n’a à mon goût pas assez cerné personnages et ressors scénaristiques.
Les Nouvelles Aventures de Ric Hochet
Le premier album était fort intéressant, je regrette juste que vous faites dire à Bourdon qu'il avait participé à la rafle. Puis les autres albums n'ont plus de sens car on voit Nadine comme l'héroïne des albums, on est presque dans la série "L'amour du risque", j'aurais aimé continuer de notre temps au lieu des années 60. Au fil des albums le dessin de Van Liemt devient bon, mais je trouve que Zidrou n'a pas sa place dans Ric Hochet (avec tout mon respect monsieur Zidrou), car Ric Hochet doit revenir sur le devant de la scène qu'il occupait aux débuts du Lombard. Car pour moi Ric Hochet est un journaliste détective comme on l'appelait avant, donc un polar et non une série comique où on s'intéresse plus à la vie sexuelle de Ric et Nadine qu'à l'histoire en elle même. On devrait mettre un scénariste de polar comme Duchateau, même si les dernières histoires était faiblardes.
Le Jardin - Paris
Je suis passé à coté de cet album qui ne m'a pas du tout diverti. Le dessin m'a attiré vers cette BD et le trait est pas mal même si je ne suis pas trop fan des couleurs. Le scénario en revanche n'a pas réussi à m'intéresser. Il faut dire que je ne suis pas un grand fan de danse, mais pour moi c'est qu'un détail parce qu'on met surtout en avant le héros androgyne qui va découvrir sa sexuel avec un autre homme...Enfin c'est comme ça que j'ai compris la relation entre les deux. Heureusement que le résumé indique que le héros a 19 ans parce qu'on dirait que c'est un adolescent pré pubère, mais bon au moins ça explique pourquoi il a l'air de jamais grandir dans la BD. Le scénario ne m'a pas captivé. Je n'ai pas aimé comment tous les personnages acceptaient facilement la nature non-conforme du héros comme si l'action se passait de nos jours et pas dans les années 1920. J'imagine qu'il faut considérer le récit comme un conte et ne pas tenir compte de la réalité historique, mais cela ne change rien au fait qu'au final je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin.
Faut qu'on parle
Dans cet album, Hélène Bruller se lance pour la première fois dans des gags en une image, avec le texte en dessous, à la manière d'un Voutch. Cela lui permet de se faire un peu plus plaisir en terme de dessin, avec de grandes images peintes à la gouache, où l'on retrouve certes sa manière si personnelle (et pas très jolie) de représenter des visages et surtout des nez, mais où elle peut offrir quelque chose de plus travaillé dans le reste et dans la composition. C'est donc un peu plus joli que ses albums habituels mais... l'exercice du gag en une image ne lui réussit pas vraiment. On y retrouve ici et là sa thématique habituelle des relations hommes-femmes compliquées et autres gaffes de communications, mais les thématiques sont en réalité très variées, n'ayant parfois rien à voir, voire même ne mettant pas des êtres humains en scène, visiblement au gré de l'inspiration de l'autrice. Et ce n'est malheureusement pas vraiment drôle. Certains gags attirent le sourire, beaucoup d'autres tombent à plat, et certains gags sont mêmes un peu difficiles à comprendre. Sans la mise en scène sur plusieurs cases, Hélène Bruller semble ne pas arriver à s'exprimer aussi bien que dans ses BD habituelles. Bref, c'est très moyen.
Space Relic Hunters
Je me retrouve malheureusement complètement dans l’avis de Le Grand A, que j’avais pourtant lu mais sans trop y prêter attention, ayant adoré la dernière collaboration science-fiction des deux auteurs : On Mars. Et je tombe de haut. J’adore toujours le dessin de Grun, ses personnages bien dessinés, le design des véhicules, des planètes. Bon, je trouve que les couleurs en font parfois trop, que les palettes sont trop riches, et surchargent les planches. Rien de grave cependant, j’en ai quand même pris plein les mirettes. Mais que s’est-il passé avec le scenario de Runberg ? J’adore pourtant On Mars mais aussi son blockbuster Orbital. Le Grand A parle de « nanar », et c’est effectivement le terme parfait pour décrire ces aventures ridicules et improbables, ces personnages insupportables (à commencer par la protagoniste claquable au possible) et surtout ces dialogues niais qui m’ont complétement empêché de rentrer dans l’histoire. Ou alors s’agit-il de second degré ? Quoi qu’il en soit, j’ai eu un mal terrible à finir l’album, les 20 dernières pages furent un vrai calvaire, malgré des révélations finalement intéressantes et bien amenées. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas planté de la sorte en achetant une BD. Sa présence au catalogue de Daniel Maghen me parait incongrue, je la verrais plutôt chez Soleil, ou à la limite chez Delcourt dans la collection Neopolis. Je l’aurais sans doute mieux appréciée étant ado… en tant que vieux con, je mets 2 pour le dessin, mais de justesse.