"Tom-tom et Nana", cette BD qui me rappelle les relations qu'on peut avoir quand on est jeune. En le vivant, c'est plaisant, plein de rebondissement et d'émotions, mais en le regardant avec plus d'expérience on se rend compte qu'on était quand même un peu con.
Il est très difficile de juger de cette BD. Sans doute l'une des séries françaises les plus influentes, puisqu'elle sera passée entre les mains d'une majorité d'enfants qui ont pu suivre les aventures de deux enfants turbulents dans "J'aime lire" ou en albums dans la plupart des bibliothèques. Mais si je dois le juger avec le recul, c'est beaucoup moins bon : dessin pas franchement top, scénarios pas fameux et détails qui font tiquer avec le temps (la relation avec les parents, certains comportements éducatifs, etc …). Mais ces détails sont surtout visibles plus tardivement, avec l'expérience de lecture et des éléments de comparaison possible. Ce que j'avais retenu étant enfant, c'était l'importance de Tom-tom par rapport à sa petite sœur dans les récits, qui m'avait fait me demander pourquoi Nana était dans le titre.
Comme dit plus haut, le jugement de cette BD est complexe : en tant que telle, c'est un monument de la BD, qui a fait lire des milliers d'enfants et sans doute à amené des intérêts pour le livre ou la BD. Pour autant, je ne pense pas qu'elle soit vraiment bonne. Niveau BD pour enfant, je pense que Boule et Bille s'en sort mieux, notamment grâce au dessin, et en tant qu'adulte Tom-tom et Nana reste trop simple dans son déroulé pour que j'apprécie. Après avoir relu quelques histoires pour faire une critique, je suis assez atterré des scénarios, pas crédible pour un sou dans bien des cas, et assez peu amusé par les pitreries des gamins qui ne m'ont pas arraché de sourire.
Bref, une BD qui me semble aujourd'hui dépassé, bien d'autres publications jeunesse me semblent meilleures. Pour autant, je suis bien conscient de l'impact qu'elle a eut et à probablement encore sur les enfants. Mais ma note sera le reflet de mon appréciation : ça ne dépasse pas le bof.
Ce documentaire m'intéressait beaucoup mais après l'avoir eu en main, j'ai été déçu de découvrir qu'il s'agit bien plus d'un recueil d'articles avec des illustrations BD glissés au milieu. Je me suis cependant accroché pour voir ce qu'il en était et la lecture fut fastidieuse.
C'est difficile de noter cette BD qui est maintenant plutôt ancienne et parlait d'un secteur du monde qui n'intéressait pas spécialement l'Occident à ce moment-là. Aujourd'hui la carte géopolitique a été bousculée et certaines de ces anciennes républiques du bloc soviétique sont un peu plus connues, notamment avec les nouveaux conflits qui ont émergé. On peut noter cependant que la majorité du monde continue de s'en fiche de l'Asie mineure, dont le nom semble ironiquement indiquer sa position dans les priorités mondiales…
Maintenant, ce qui est présent dans la BD est certes intéressant, mais franchement lourd. La lecture est pénible, entrecoupées de BD qui font plus cartoon avec des gags sur l'administration lourde de ces pays, leur dangerosité, leur lois parfois absurdes ou leurs étranges histoires. Ce qui est dommage, c'est que l'ensemble fait déjà daté, mais aussi assez peu intéressant. Non pas parce que le sujet est ennuyeux, mais parce que le rendu final est trop lourd. Pour avoir lu plusieurs BD documentaires, je trouve qu'on est là dans la base pure : information en bloc donnée de façon assez brutale. Il manque un vrai rendu vulgarisateur, quelque chose qui permet de mieux assimiler le contenu. C'est un vrai blocage que j'ai eu à la lecture, me conduisant à l'étaler sur un bon nombre de semaines. Et la lourdeur a surtout provoqué une lassitude qui m'a fait retenir bien peu d'informations au regard de la densité du truc.
En soi, c'est pas que la BD est une purge, elle est juste datée dans sa conception et sa forme. Si vous aimez les documentaires BD, celle-ci vous semblera bien trop factuelle et descriptive. D'autant que son sujet est maintenant daté dans le temps et qu'il y aurait sans doute beaucoup plus à en dire de nos jours, notamment avec Poutine et ses velléités d'empire. Pour ma part, je déconseille !
J’ai lu cet album dans une édition du tome 2 des œuvres complètes de Moebius publiées par les Humanos.
La première moitié de l’album est occupée par des illustrations et histoires autour d’Arzach – c’est splendide, et donne à voir la force graphique de Moebius, que ce soit pour les histoires en Noir et Blanc, et surtout pour celles en couleur. Un talent fou !
Ensuite venait l’ensemble « L’Homme est-il Bon ? », 10 histoires courtes, signées Gir, ou Moebius. Les signatures comme les styles diffèrent, mais ça reste le plus souvent de petites choses proches de fonds de tiroir, qui n’atteignent pas le niveau évoqué précédemment.
L’histoire qui donne son titre au recueil vaut surtout pour sa chute, amusante (graphisme et chute montrent une communauté de pensée et de travail avec ce que faisait Bilal à la même époque et dans les mêmes revues, voir Mémoires d'outre-espace par exemple). L’histoire la plus longue « The long tomorow » (qui donnera son titre à un autre recueil) est la seule qui possède un scénario réellement construit et complexe, et est plutôt intéressante.
Le reste est plus anecdotique.
Un Moebius mineur, dans lequel les amateurs (dont je suis !!!) peuvent quand même trouver quelques belles images et petites idées sympas. Les autres gagneront à se tourner vers d’autres séries du maître, qui a quand même produit quelques chefs d’œuvre.
Note réelle 2,5/5.
Malheureusement cette histoire manque terriblement d'écriture. Je ne doute pas de la détermination ou de la folie qui poussent certains hommes à se confronter à une nature difficile et sauvage. Je suis convaincu que ces périples marquent la vie des protagonistes, changent leur regard sur le monde... Mais alors pourquoi on ne ressent rien à cette lecture? Les personnages sont complètement transparents, leurs dialogues artificiels, et le déroulement de l'histoire manque de souffle et de naturel...
On s'ennuie ferme.
Tronchet se moque gentiment de ce « footballer du dimanche ». Il lui déclare en fait son amour, et à travers lui la pratique conviviale (plus ou moins en fait) de cette pratique « amateur », bien loin du star système et du bizness du foot médiatique.
L’intention est louable, et ce retour à la simplicité, avec ce dessin caractéristique avec lequel Tronchet a croqué déjà pas mal de pauvres gens – mais de façon bien plus corrosive et drôle qu’ici ! – a un petit côté sympathique.
Mais voilà, le manque de force dans l’humour, et le côté consensuel et déjà-vu de certaines anecdotes m’ont fait lire ce petit album sans trop d’enthousiasme. Quelques sourires, et puis je l’ai refermé en me disant que je l’aurai vite oublié. Un Tronchet mineur (c’est pourtant un auteur que j’aime bien).
Je n’ai lu que les 3 premiers tomes et je ne compte pas poursuivre.
En enregistrant la présente série, je n’ai pas arrêté de voir par l’auteur de EDEN: It's an Endless World! (non lu), le résultat n’est pas mauvais, l’auteur a un certain savoir faire pour rendre une lecture fluide mais il manque clairement quelque chose.
Les 2 protagonistes principaux sont des amis d’enfance qui se sont vus séparés, ils se retrouvent quelques années plus tard en compétition de MMA, dans des clubs différents bien sûr, tout comme leur trajectoire de vie. On greffe à ça quelques autres combattants ou entraîneurs, féminines notamment (les rares persos qui s’en tirent bien), un peu de mafia et surtout une suite de combats pour nous apprendre les arcanes de ce sport. Je ne retiendrais que ça au final, la signification de MMA et les quelques rudiments glanés autour du sport.
Je ne me suis attaché à aucun des personnages et le fond/forme du manga me laisse de marbre. En fait, c’est un peu chiant à suivre, dans le genre Shônen sportif j’ai lu des trucs bien plus funky.
Bon c’est vraiment pas terrible, je m’attendais à pas grand chose mais c’est encore moins bon que ce que je pouvais imaginer. On apprend rien, j’ai trouvé ça anecdotique et complètement loupé dans la réalisation.
Aucun récit ne sort du lot, c’est souvent trop court, les origines story des persos sont pour la plupart déjà connues et vues ailleurs en mieux. C’est survolé et peu développé.
Le pire vient de la partie graphique, on touche à tous les styles mais ils sont tous vraiment dégueulasses ou sans âmes. On sent l’armée de mercenaires derrière.
Je n’ai jamais été aussi rapide que pour lire ces 3 tomes. Alors que je suis plutôt conciliant avec l’univers, ici rien ne m’a accroché. Lecture insipide.
1,5
Une sorte de parodie (sérieuse) de 300: certains personnages sont certes charistmatiques mais la plupart passent leur tour.
Le trait de Miller est reconnaissable mais très en-dessous de son talent. Même la couverture aux couleurs informatisées laissent un goût amer.
Comme Gaston, je pense que l'appât du gain a une responsabilité dans la sortie de cet album qui était attendu par et surtout décu de nombreux fans de l'auteur et du film. Un coup de lance dans l'eau...
Une grosse déception en ce qui me concerne.
Le dessin est de haute volée (les couvertures sont magnifiques) et j'ai un faible pour la période victorienne qui est bien retranscrite.
Mais l'histoire est trop noire et peu crédible à mon goût.
La plupart des personnages sont malsains. Trop de sadisme. Même Jennifer et Kita se muent en assassins dans le tome 3. Difficile d'avoir de l'empathie pour qui que ce soit.
Les cadavres s'empilent et quand ça commence à sentir le roussi pour nos "héroïnes", on nous balance un Deus ex Machina fantastique.
Les transitions passé/ présent sont brutales et n'amènent rien du tout puisque le lien entre les deux époques n'est pas exploré dans ce premier cycle (4 tomes).
Je pense m'arrêter là.
Un album emprunté au hasard, que j’ai lu très rapidement malgré une pagination importante (mais intrigue et dialogues sont assez minimalistes), et duquel je suis sorti sur ma faim.
En effet, c’est assez linéaire et vain, il manque quelque chose pour faire davantage passer les longs moments de creux, les silences, pour densifier une intrigue, et pour donner plus de corps, de coffres, aux personnages.
Un temps j’ai cru que Neri allait partir sur quelque chose de plus tangible, mais au contraire le soufflé est retombé trop rapidement, jusqu’à une fin, que j’ai trouvée très brutale (et pas forcément crédible – pourquoi le jeune homme se rend-t-il complice de la dissimulation du cadavre ?) et trop ouverte.
Pourtant, il y avait matière à mieux utiliser la tension née du « confinement » relatif (le temps d’une courte tempête) des trois personnages dans cette immense maison d’architecte (j’ai un temps pensé à L'Aimant). Idem pour la forte tension érotique qui monte à un moment, mais qui n’est pas exploitée.
Reste une lecture pas désagréable, mais hélas facilement oubliable.
Note réelle 2,5/5.
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Tom-Tom et Nana
"Tom-tom et Nana", cette BD qui me rappelle les relations qu'on peut avoir quand on est jeune. En le vivant, c'est plaisant, plein de rebondissement et d'émotions, mais en le regardant avec plus d'expérience on se rend compte qu'on était quand même un peu con. Il est très difficile de juger de cette BD. Sans doute l'une des séries françaises les plus influentes, puisqu'elle sera passée entre les mains d'une majorité d'enfants qui ont pu suivre les aventures de deux enfants turbulents dans "J'aime lire" ou en albums dans la plupart des bibliothèques. Mais si je dois le juger avec le recul, c'est beaucoup moins bon : dessin pas franchement top, scénarios pas fameux et détails qui font tiquer avec le temps (la relation avec les parents, certains comportements éducatifs, etc …). Mais ces détails sont surtout visibles plus tardivement, avec l'expérience de lecture et des éléments de comparaison possible. Ce que j'avais retenu étant enfant, c'était l'importance de Tom-tom par rapport à sa petite sœur dans les récits, qui m'avait fait me demander pourquoi Nana était dans le titre. Comme dit plus haut, le jugement de cette BD est complexe : en tant que telle, c'est un monument de la BD, qui a fait lire des milliers d'enfants et sans doute à amené des intérêts pour le livre ou la BD. Pour autant, je ne pense pas qu'elle soit vraiment bonne. Niveau BD pour enfant, je pense que Boule et Bille s'en sort mieux, notamment grâce au dessin, et en tant qu'adulte Tom-tom et Nana reste trop simple dans son déroulé pour que j'apprécie. Après avoir relu quelques histoires pour faire une critique, je suis assez atterré des scénarios, pas crédible pour un sou dans bien des cas, et assez peu amusé par les pitreries des gamins qui ne m'ont pas arraché de sourire. Bref, une BD qui me semble aujourd'hui dépassé, bien d'autres publications jeunesse me semblent meilleures. Pour autant, je suis bien conscient de l'impact qu'elle a eut et à probablement encore sur les enfants. Mais ma note sera le reflet de mon appréciation : ça ne dépasse pas le bof.
La Route de la soie... en lambeaux
Ce documentaire m'intéressait beaucoup mais après l'avoir eu en main, j'ai été déçu de découvrir qu'il s'agit bien plus d'un recueil d'articles avec des illustrations BD glissés au milieu. Je me suis cependant accroché pour voir ce qu'il en était et la lecture fut fastidieuse. C'est difficile de noter cette BD qui est maintenant plutôt ancienne et parlait d'un secteur du monde qui n'intéressait pas spécialement l'Occident à ce moment-là. Aujourd'hui la carte géopolitique a été bousculée et certaines de ces anciennes républiques du bloc soviétique sont un peu plus connues, notamment avec les nouveaux conflits qui ont émergé. On peut noter cependant que la majorité du monde continue de s'en fiche de l'Asie mineure, dont le nom semble ironiquement indiquer sa position dans les priorités mondiales… Maintenant, ce qui est présent dans la BD est certes intéressant, mais franchement lourd. La lecture est pénible, entrecoupées de BD qui font plus cartoon avec des gags sur l'administration lourde de ces pays, leur dangerosité, leur lois parfois absurdes ou leurs étranges histoires. Ce qui est dommage, c'est que l'ensemble fait déjà daté, mais aussi assez peu intéressant. Non pas parce que le sujet est ennuyeux, mais parce que le rendu final est trop lourd. Pour avoir lu plusieurs BD documentaires, je trouve qu'on est là dans la base pure : information en bloc donnée de façon assez brutale. Il manque un vrai rendu vulgarisateur, quelque chose qui permet de mieux assimiler le contenu. C'est un vrai blocage que j'ai eu à la lecture, me conduisant à l'étaler sur un bon nombre de semaines. Et la lourdeur a surtout provoqué une lassitude qui m'a fait retenir bien peu d'informations au regard de la densité du truc. En soi, c'est pas que la BD est une purge, elle est juste datée dans sa conception et sa forme. Si vous aimez les documentaires BD, celle-ci vous semblera bien trop factuelle et descriptive. D'autant que son sujet est maintenant daté dans le temps et qu'il y aurait sans doute beaucoup plus à en dire de nos jours, notamment avec Poutine et ses velléités d'empire. Pour ma part, je déconseille !
L'Homme est-il bon ?
J’ai lu cet album dans une édition du tome 2 des œuvres complètes de Moebius publiées par les Humanos. La première moitié de l’album est occupée par des illustrations et histoires autour d’Arzach – c’est splendide, et donne à voir la force graphique de Moebius, que ce soit pour les histoires en Noir et Blanc, et surtout pour celles en couleur. Un talent fou ! Ensuite venait l’ensemble « L’Homme est-il Bon ? », 10 histoires courtes, signées Gir, ou Moebius. Les signatures comme les styles diffèrent, mais ça reste le plus souvent de petites choses proches de fonds de tiroir, qui n’atteignent pas le niveau évoqué précédemment. L’histoire qui donne son titre au recueil vaut surtout pour sa chute, amusante (graphisme et chute montrent une communauté de pensée et de travail avec ce que faisait Bilal à la même époque et dans les mêmes revues, voir Mémoires d'outre-espace par exemple). L’histoire la plus longue « The long tomorow » (qui donnera son titre à un autre recueil) est la seule qui possède un scénario réellement construit et complexe, et est plutôt intéressante. Le reste est plus anecdotique. Un Moebius mineur, dans lequel les amateurs (dont je suis !!!) peuvent quand même trouver quelques belles images et petites idées sympas. Les autres gagneront à se tourner vers d’autres séries du maître, qui a quand même produit quelques chefs d’œuvre. Note réelle 2,5/5.
Le Passage intérieur
Malheureusement cette histoire manque terriblement d'écriture. Je ne doute pas de la détermination ou de la folie qui poussent certains hommes à se confronter à une nature difficile et sauvage. Je suis convaincu que ces périples marquent la vie des protagonistes, changent leur regard sur le monde... Mais alors pourquoi on ne ressent rien à cette lecture? Les personnages sont complètement transparents, leurs dialogues artificiels, et le déroulement de l'histoire manque de souffle et de naturel... On s'ennuie ferme.
Footballeur du dimanche
Tronchet se moque gentiment de ce « footballer du dimanche ». Il lui déclare en fait son amour, et à travers lui la pratique conviviale (plus ou moins en fait) de cette pratique « amateur », bien loin du star système et du bizness du foot médiatique. L’intention est louable, et ce retour à la simplicité, avec ce dessin caractéristique avec lequel Tronchet a croqué déjà pas mal de pauvres gens – mais de façon bien plus corrosive et drôle qu’ici ! – a un petit côté sympathique. Mais voilà, le manque de force dans l’humour, et le côté consensuel et déjà-vu de certaines anecdotes m’ont fait lire ce petit album sans trop d’enthousiasme. Quelques sourires, et puis je l’ai refermé en me disant que je l’aurai vite oublié. Un Tronchet mineur (c’est pourtant un auteur que j’aime bien).
MMA - Mixed Martial Artists
Je n’ai lu que les 3 premiers tomes et je ne compte pas poursuivre. En enregistrant la présente série, je n’ai pas arrêté de voir par l’auteur de EDEN: It's an Endless World! (non lu), le résultat n’est pas mauvais, l’auteur a un certain savoir faire pour rendre une lecture fluide mais il manque clairement quelque chose. Les 2 protagonistes principaux sont des amis d’enfance qui se sont vus séparés, ils se retrouvent quelques années plus tard en compétition de MMA, dans des clubs différents bien sûr, tout comme leur trajectoire de vie. On greffe à ça quelques autres combattants ou entraîneurs, féminines notamment (les rares persos qui s’en tirent bien), un peu de mafia et surtout une suite de combats pour nous apprendre les arcanes de ce sport. Je ne retiendrais que ça au final, la signification de MMA et les quelques rudiments glanés autour du sport. Je ne me suis attaché à aucun des personnages et le fond/forme du manga me laisse de marbre. En fait, c’est un peu chiant à suivre, dans le genre Shônen sportif j’ai lu des trucs bien plus funky.
X-Men - Les Origines
Bon c’est vraiment pas terrible, je m’attendais à pas grand chose mais c’est encore moins bon que ce que je pouvais imaginer. On apprend rien, j’ai trouvé ça anecdotique et complètement loupé dans la réalisation. Aucun récit ne sort du lot, c’est souvent trop court, les origines story des persos sont pour la plupart déjà connues et vues ailleurs en mieux. C’est survolé et peu développé. Le pire vient de la partie graphique, on touche à tous les styles mais ils sont tous vraiment dégueulasses ou sans âmes. On sent l’armée de mercenaires derrière. Je n’ai jamais été aussi rapide que pour lire ces 3 tomes. Alors que je suis plutôt conciliant avec l’univers, ici rien ne m’a accroché. Lecture insipide. 1,5
Xerxès - La Chute de l'empire de Darius et l'ascension d'Alexandre
Une sorte de parodie (sérieuse) de 300: certains personnages sont certes charistmatiques mais la plupart passent leur tour. Le trait de Miller est reconnaissable mais très en-dessous de son talent. Même la couverture aux couleurs informatisées laissent un goût amer. Comme Gaston, je pense que l'appât du gain a une responsabilité dans la sortie de cet album qui était attendu par et surtout décu de nombreux fans de l'auteur et du film. Un coup de lance dans l'eau...
SHI
Une grosse déception en ce qui me concerne. Le dessin est de haute volée (les couvertures sont magnifiques) et j'ai un faible pour la période victorienne qui est bien retranscrite. Mais l'histoire est trop noire et peu crédible à mon goût. La plupart des personnages sont malsains. Trop de sadisme. Même Jennifer et Kita se muent en assassins dans le tome 3. Difficile d'avoir de l'empathie pour qui que ce soit. Les cadavres s'empilent et quand ça commence à sentir le roussi pour nos "héroïnes", on nous balance un Deus ex Machina fantastique. Les transitions passé/ présent sont brutales et n'amènent rien du tout puisque le lien entre les deux époques n'est pas exploré dans ce premier cycle (4 tomes). Je pense m'arrêter là.
La Tempête
Un album emprunté au hasard, que j’ai lu très rapidement malgré une pagination importante (mais intrigue et dialogues sont assez minimalistes), et duquel je suis sorti sur ma faim. En effet, c’est assez linéaire et vain, il manque quelque chose pour faire davantage passer les longs moments de creux, les silences, pour densifier une intrigue, et pour donner plus de corps, de coffres, aux personnages. Un temps j’ai cru que Neri allait partir sur quelque chose de plus tangible, mais au contraire le soufflé est retombé trop rapidement, jusqu’à une fin, que j’ai trouvée très brutale (et pas forcément crédible – pourquoi le jeune homme se rend-t-il complice de la dissimulation du cadavre ?) et trop ouverte. Pourtant, il y avait matière à mieux utiliser la tension née du « confinement » relatif (le temps d’une courte tempête) des trois personnages dans cette immense maison d’architecte (j’ai un temps pensé à L'Aimant). Idem pour la forte tension érotique qui monte à un moment, mais qui n’est pas exploitée. Reste une lecture pas désagréable, mais hélas facilement oubliable. Note réelle 2,5/5.