Intrigué par son statut de perle rare avec son unique avis à 5 étoiles j'ai voulu lire un épisode de cette série manga. La plupart du temps la lecture d'un manga est une véritable corvée pour moi. Ici encore je n'ai pas vraiment accroché aux anecdotes de ce couple dans lequel Setsuko passe de la frigidité à une libido suractive avec son doudou Kyosuke. Pourtant j'ai trouvé quelques motifs pour arriver à la fin du tome sans trop soupirer d'exaspération.
Je me rends compte que je ne suis pas du tout dans l'humour sexuel japonais. J'ai l'impression de lire un récit pour ados ou jeunes adultes avec des récits assez puérils. De plus j'ai toujours beaucoup du mal avec ce graphisme de personnages clonés, sans âge, sans personnalité et sans expressivité propre.
Setsuko possède un physique de gamine de 14/16 ans aux traits occidentalisés façon poupée américaine que l'on rencontre dans une multitude de série manga. C'est la même chose pour son mari aussi froid qu'une statue de marbre. Pourtant je reconnais la finesse de certaines cases de Yuki Yoshihara. J'ai aussi apprécié l'humour apporté par ses personnages déformés qui casse la platitude du visuel de la série.
Zéro décors pour une ambiance digne des couloirs d'un hôpital psy. Les scènes érotiques sont assez bien réalisées mais assez froides.
Un seul épisode me suffira malgré quelques (rares) passages plaisants. 2.5
MAJ (20/01/2024)
Près de 13 ans après avoir achevé la lecture du 3ème tome de cette série et dans le cadre de la réactualisation de ma bédéthèque, je me suis replongé dans cette série qui dormait sur une de mes étagères depuis très (trop?) longtemps et qui m'avait pas mal plu à l'époque.
Force est de constater qu'à présent, ce type de série n'est plus forcément ma tasse de thé. La faute à un scénario qui, s'il joue la carte du mystère dans une ambiance sombre dans le premier tome, part vite en série d'actions basique à la Underworld dans les deux tomes suivants. La fin un peu bâclée avec une supercherie permettant à l'héroïne de vite expédier le méchant de l'histoire a fini par me convaincre que cette série n'était définitivement plus pour moi.
Comme quoi, nos goûts évoluent avec les années... Je baisse donc ma note initiale.
Originalité : 3/5 - Histoire : 2/5
Dessin : 3/5 - Mise en couleurs : 2/5
NOTE GLOBALE : 10/20
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Avis initial (2008) :
Une bien belle BD qui m'a étonné à plus d'un titre.
Tout d'abord le dessin et les prises de vue vraiment très dynamiques qui confèrent au récit une grande originalité. La mise en couleurs, bien qu'un peu trop lissée et informatisée à mon goût, donne tout de même une bonne profondeur aux différentes cases. A noter une légère baisse dans la qualité esthétique du deuxième tome.
Au niveau du scénario à présent, je m'attendais à une histoire classique de vampirisme et fus donc plutôt surpris (dans le bon sens) par l'univers très fouillé proposé par les auteurs. La psychologie des personnages est également très travaillée, chacun ayant un caractère bien affirmé. David Munoz distille enfin ce qu'il faut de suspens et de rebondissements pour que le lecteur que je suis aie hâte que le troisième tome arrive....
Après lecture Tome 3 (08/11/11) :
Ce tome est beaucoup plus orienté sur l'action et l'on a l'impression qu'il aurait été plus judicieux de prévoir 4 tomes à cette série tant cet opus est dense et les actions s'enchainent à une vitesse effrénée. Certaines scènes de combat semblent d'ailleurs inspirées de l'univers de Dragon Ball (clin d'oeil?)
Au niveau de la qualité visuelle, j'ai trouvé ce troisième tome un ton au dessus du précédent.
En résumé, une œuvre très originale dans son registre, à posséder selon moi.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 7/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8,5/10
NOTE GLOBALE : 15,5/20
Cette série a de bons côtés mais aussi, hélas, de très mauvais côtés.
Commençons par les bons côtés :
- Le dessin est agréable. Ce n’est peut-être pas du Giraud mais c’est de très bonne facture.
- L’ambiance est plutôt bien réussie et elle m’a plongée dans le Far-West, violent (beaucoup trop), poussiéreux et sans loi.
Par contre, plusieurs choses m’ont beaucoup moins plu :
- Tout d’abord, les trop nombreuses références à d’autres œuvres, BD ou films, qui, sans être du plagiat, démontrent un réel manque d’originalité.
- Ensuite, et surtout, un nombre inouï d’invraisemblances ou de situations extrêmement favorables aux héros. Et c’est là le point le plus important : comment pourrait-on apprécier une histoire dessinée dans un style réaliste (certains décors sont superbes et on s’y croirait) alors que le héros parvient seul (ou parfois avec son comparse) à venir à bout aisément d’une dizaine de tueurs. Dans Lucky Luke, cela passe bien car on sait que l’on lit une parodie mais ici, l’auteur ancre ses histoires dans un contexte historique plausible (la guerre de sécession) et fout tout en l’air en rendant son héros invulnérable d’une façon complètement exagérée. Il ressuscite presque un métis laissé pour mort puis, quelques albums plus tard, une jeune veuve qui, gravement blessée et sans soins intensifs au beau milieu du désert retrouve une forme éclatante après quelques jours. Et je ne parle même pas de l’épisode dans lequel notre héros constitue une bande formée de manière particulièrement hétéroclite pour aller rechercher sa bien-aimée au milieu de nulle part. Par ailleurs, les motivations du héros changent de manière assez rapide, passant soudainement d’un comportement complètement vénal à celui d'un valeureux défenseur de la veuve et de l’orphelin.
- Un excès de violence qui n’apporte rien à l’histoire, que du contraire car cela la rend invraisemblable.
Bref, le scénario, véritable épine dorsale de toute histoire, n’est pas du tout à la hauteur ce qui est dommage car le dessinateur aurait mérité un récit plus subtil. N'est pas Charlier qui veut.
Je n'ai pas été séduit par cette étrange série mi polar mi roman intimiste. J'ai l'impression que l'auteur est plus à l'aise dans l'écriture romanesque que dans un scénario de BD.
On se rend compte que la part de l'intime l'emporte sur l'intrigue qui se dévoile par un dénouement assez inattendu et improbable. Il faut reconnaître que beaucoup de propositions scénaristiques sont assez peu crédibles dans cette Amérique des années 50 encore très raciste.
De plus je n'ai trouvé aucun personnage attachant, sauf la petite Billie, et leurs pensées et attitudes m'ont laissé indifférent si ce n'est ennuyé.
Le graphisme ne m'a pas accroché plus que ça. Le trait évolue au fil des cases tantôt fin, ferme et séduisant sur le visage de Madeleine tantôt plus aléatoire pour certaines situations. J'y ai lu un manque de cohérence qui m'a gêné.
Une lecture sans attrait à mes yeux.
Des gags mettant en vedette deux femmes dans la quarantaine, une qui est célibataire et l'autre qui est en couple avec des enfants.
Le seul truc que j'ai vraiment aimé est le dessin qui est efficace pour ce style d'humour. C'est plutôt l'humour qui n'a pas fonctionné pour moi. Je n'ai même pas souri en lisant cet album. J'ai surtout vu une suite de situations que j'avais déjà vues, une accumulation de lieux communs même si certains sont un peu malheureusement vrais (la mère qui gère plus de choses à la maison que le père).
J'imagine que cela s'adresse surtout aux femmes qui vont sans doute se reconnaitre dans les situations, sauf que voilà je pense que même pour une lectrice l'intérêt de cet album va être mince parce que je vois pas ce qu'elles pourraient faire à la lecture hormis d'avoir des commentaires du genre 'c'est trop vrai' ou 'j'ai déjà vécu'.
Cette série s’adresse essentiellement aux jeunes lecteurs. Le ton est résolument enfantin. L’héroïne a l’âge des lecteurs auxquels la série est destinée. Les histoires mélangent humour facile et intrigues convenues. Lili parvient très facilement à déjouer les pièges qui lui sont tendus. Et le tout baigne dans une ambiance extrêmement naïve.
J’ai vraiment eu le sentiment à la lecture que les scénarios avaient été imaginés par des enfants qui se racontaient des histoires (et si on disait que… le shérif allait nous prendre comme adjoints… le chien, il mange tous les livres qu’il voit… la machine, elle peut nous emmener où et quand elle veut… etc…) Chez de jeunes lecteurs, ce genre d'histoire peut prendre. Mais en ma qualité de vieux con, je trouve ces récits vraiment trop faciles, trop enfantins.
Le dessin est à l’image des scénarios : léger. Les planches sont très aérées, les personnages sont expressifs à outrance, le chien a une bonne bouille. Tout pour plaire à un jeune lecteur au premier coup d’œil… mais un manque de profondeur que remarquera de plus en plus le-dit lecteur au fur et à mesure qu’il vieillira.
A titre personnel, je reste sur un simple bof… mais je ne suis pas le public visé.
Le Monde des Cancres est un de ces récits sur ces écoles très spéciales où un jeune héros se retrouve en pension dans un lycée sinistre et inquiétant, et doit en percer les mystères pour échapper à ses dangers. Cette fois, c'est Joseph qui est laissé par ses parents dans un internat d'excellence centré sur l'enseignement et la discipline. Il s'y fait quelques amis, mais gare à ceux qui n'obéissent pas et se retrouvent en colle dans les niveaux inférieurs de l'école car ils en ressortent visiblement dociles mais lobotomisés. Et en effet, quand Joseph finit par s'y infiltrer, il découvre un monde souterrain où l'éducation est assenée à coups d'hypnose et de machines robotiques absurdes et dangereuses.
C'est un récit jeunesse qui joue à la fois la carte du frisson et du suspens mais aussi celle d'une dérision un peu loufoque tant les situations paraissent incongrues et exagérées. Du moins, j'espère que c'est bien fait exprès. Si sa trame de base est complètement éculée et sans surprise, la visite des souterrains de cette école spéciale est surprenante et déstabilisante. Difficile de ne pas trouver ridicules et sans aucune crédibilité une grosse part des lieux et péripéties qui s'y déroulent... et pourtant le ton semble rester sérieux, ce qui fait qu'en tant que lecteur on ne sait pas trop comment le prendre.
Justine Cunha dessine ses planches sur ordinateur. Et si j'avais bien aimé son travail sur Dans les yeux de Lya, je suis moins séduit ici. D'abord parce que certaines planches semblent véritablement avoir été pensées pour être lues sur un écran qui dégage sa propre lumière : une fois imprimées, certaines planches et notamment celles en ambiance nocturne ressortent mal et il faut bien orienter sa lumière et les reflets du papier pour les lire correctement. Ensuite parce que j'ai trouvé que moins de soin avait été apporté ici aux personnages qui se ressemblent trop. En outre, les yeux mi-clos et l'expression endormie du héros collent mal aux scènes où il est sensé être effrayé. Et je ne parle pas de la petite voiture grotesque du début du premier tome, ni de ces passages où les héros courent complètement à l'amble : ça semble avoir été fait exprès... encore une fois j'espère en tout cas...
Je n'ai pas vraiment été charmé par cette histoire à la trame trop déjà vue et au déroulement qui manque de substance, de cohérence et de crédibilité. Je n'y ai pas retrouvé vraiment d'humour ni d'un suspens à la hauteur des évènements étranges qui se passent dans cette école. Peut-être la suite me convaincra-t-elle davantage...
Je n'ai pas été convaincu par cette série. Pourtant c'est une thématique qui me touche beaucoup comme je l'ai exprimé dans mon avis de Perpendiculaire au soleil. En effet je trouve que le scénario de Gloris Bardiaux-Vaiente hésite entre plusieurs directions un peu contradictoires.
On sent l'admiration de l'autrice pour le parcours de Robert Badinter à travers son parcours de jeunesse, et sa pugnacité à combattre la peine de mort. Malheureusement j'ai trouvé beaucoup trop de sentimentalisme dans la mise en scène du récit.
J'ai même trouvé qu'il y avait un certain voyeurisme dans le rappel de ces deux affaires criminelles qui ont marqué les années 70. Je trouve même que certains axes de l'auteure vont à l'encontre du discours fondamental anti peine de mort.
Par exemple mettre en avant le jeune âge de certains criminels ou du degré de culpabilité de Bontems sont des arguments émotionnels assez facilement contestables. Ainsi j'ai l'impression que les auteurs se contentent d'une approche assez superficielle et rapide de la question qui pour moi, doit se penser en nature et pas en degré.
Le graphisme travaille sur un dessin documentaire assez classique. Toutefois si Badinter est bien dessiné j'ai beaucoup plus de réserves pour les autres hommes politiques de l'époque. De plus je ne suis pas fan des scènes qui montrent les victimes dans des situations tragiques. J'y trouve un côté morbide assez peu respectueux pour les familles encore vivantes.
De plus les auteurs ne mettent pas assez en avant, le contexte politique européen qui obligeait pratiquement la France à abolir la peine de mort dans la perspective d'une harmonisation du Droit pour les états membres sur cette question fondamentale.
Une lecture moyenne à mon goût qui survole le sujet.
Ce n'est pas ma came.
Comme l'indique Cassidy ci-dessous, c'est du hard boiled ultra-violent qui rappelle fortement Sin City tant dans la forme que dans le ton.
Dans la forme, c'est le style noir et blanc typique de Zezlj: un trait très charbonneux, avec bien davantage de noir que de blanc, une mise en scène très cinéma d'art et d'essai, avec son lot de zooms sur des détails esthétiques du décor ou sensés être évocateurs, des personnages photo-réalistes aux expressions mortes, beaucoup d'itérations iconiques, de plans très rapprochés sur des visages au point que l'image en devienne presque illisible... Je n'aime pas du tout ce style qui pourtant semble séduire ses adeptes.
Dans le ton, c'est une histoire qui se résume très vite : un ex-policier emprisonné à tort s'est évadé de prison pour se venger très brutalement de ceux qui l'ont mené là. Devenu une énorme brute en réaction à ce qu'il a subi en prison, il défonce tout le monde, brise les barreaux de sa cellule, explose ses menottes à mains nues et va massacrer ceux qui se mettent dans son chemin. On n'est clairement pas dans la subtilité mais l'auteur déguise l'ensemble sous des atours de tragédie romantique, de sacrifice d'un homme qui n'a plus rien à perdre, avec forces papillons et autres effets de mise en scène pour rappeler que c'est si beau la violence d'un homme qui se rebiffe face à la violence du monde qui l'entoure. Mais en réalité, c'est simplement bourrin et sans surprise, si ce n'est l'irréalisme de ce héros survivant de l'enfer que rien ne peut arrêter.
Je me suis ennuyé et je n'ai aimé ni le dessin ni l'histoire.
Assez déçu par ce recueil, une fausse bonne idée.
On ne présente plus JVH, scénariste de talent, cet album adapte en images ses courts récits à chute, préalablement parus en revue.
Sur le papier, why not ? d’autant que le casting de dessinateurs est alléchant.
Pas grand chose à dire sur le graphisme, des styles éclectiques mais les différents intervenants soignent leurs parties, plutôt agréable dans l’ensemble.
Je serai plus sévère sur les mini-scénarios façon thriller, je reconnais la difficulté de l’exercice mais malgré des chutes acceptables, j’ai eu le sentiment que c’était souvent trop court et finalement assez redondant.
En fait c’est pas très marquant, ma lecture remonte à un mois et je ne me rappelle déjà plus de la plupart, jamais bon signe. En plus, je m'étais fait la réflexion qu’ils étaient de moins en moins bons au fil de ma découverte, je garde quand même une tendresse pour le tout premier avec cette histoire de romancier « serial-killer ».
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Darling, la recette de l'amour
Intrigué par son statut de perle rare avec son unique avis à 5 étoiles j'ai voulu lire un épisode de cette série manga. La plupart du temps la lecture d'un manga est une véritable corvée pour moi. Ici encore je n'ai pas vraiment accroché aux anecdotes de ce couple dans lequel Setsuko passe de la frigidité à une libido suractive avec son doudou Kyosuke. Pourtant j'ai trouvé quelques motifs pour arriver à la fin du tome sans trop soupirer d'exaspération. Je me rends compte que je ne suis pas du tout dans l'humour sexuel japonais. J'ai l'impression de lire un récit pour ados ou jeunes adultes avec des récits assez puérils. De plus j'ai toujours beaucoup du mal avec ce graphisme de personnages clonés, sans âge, sans personnalité et sans expressivité propre. Setsuko possède un physique de gamine de 14/16 ans aux traits occidentalisés façon poupée américaine que l'on rencontre dans une multitude de série manga. C'est la même chose pour son mari aussi froid qu'une statue de marbre. Pourtant je reconnais la finesse de certaines cases de Yuki Yoshihara. J'ai aussi apprécié l'humour apporté par ses personnages déformés qui casse la platitude du visuel de la série. Zéro décors pour une ambiance digne des couloirs d'un hôpital psy. Les scènes érotiques sont assez bien réalisées mais assez froides. Un seul épisode me suffira malgré quelques (rares) passages plaisants. 2.5
Le Manoir des Murmures
MAJ (20/01/2024) Près de 13 ans après avoir achevé la lecture du 3ème tome de cette série et dans le cadre de la réactualisation de ma bédéthèque, je me suis replongé dans cette série qui dormait sur une de mes étagères depuis très (trop?) longtemps et qui m'avait pas mal plu à l'époque. Force est de constater qu'à présent, ce type de série n'est plus forcément ma tasse de thé. La faute à un scénario qui, s'il joue la carte du mystère dans une ambiance sombre dans le premier tome, part vite en série d'actions basique à la Underworld dans les deux tomes suivants. La fin un peu bâclée avec une supercherie permettant à l'héroïne de vite expédier le méchant de l'histoire a fini par me convaincre que cette série n'était définitivement plus pour moi. Comme quoi, nos goûts évoluent avec les années... Je baisse donc ma note initiale. Originalité : 3/5 - Histoire : 2/5 Dessin : 3/5 - Mise en couleurs : 2/5 NOTE GLOBALE : 10/20 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Avis initial (2008) : Une bien belle BD qui m'a étonné à plus d'un titre. Tout d'abord le dessin et les prises de vue vraiment très dynamiques qui confèrent au récit une grande originalité. La mise en couleurs, bien qu'un peu trop lissée et informatisée à mon goût, donne tout de même une bonne profondeur aux différentes cases. A noter une légère baisse dans la qualité esthétique du deuxième tome. Au niveau du scénario à présent, je m'attendais à une histoire classique de vampirisme et fus donc plutôt surpris (dans le bon sens) par l'univers très fouillé proposé par les auteurs. La psychologie des personnages est également très travaillée, chacun ayant un caractère bien affirmé. David Munoz distille enfin ce qu'il faut de suspens et de rebondissements pour que le lecteur que je suis aie hâte que le troisième tome arrive.... Après lecture Tome 3 (08/11/11) : Ce tome est beaucoup plus orienté sur l'action et l'on a l'impression qu'il aurait été plus judicieux de prévoir 4 tomes à cette série tant cet opus est dense et les actions s'enchainent à une vitesse effrénée. Certaines scènes de combat semblent d'ailleurs inspirées de l'univers de Dragon Ball (clin d'oeil?) Au niveau de la qualité visuelle, j'ai trouvé ce troisième tome un ton au dessus du précédent. En résumé, une œuvre très originale dans son registre, à posséder selon moi. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 7/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8,5/10 NOTE GLOBALE : 15,5/20
Wanted (Rocca/Girod)
Cette série a de bons côtés mais aussi, hélas, de très mauvais côtés. Commençons par les bons côtés : - Le dessin est agréable. Ce n’est peut-être pas du Giraud mais c’est de très bonne facture. - L’ambiance est plutôt bien réussie et elle m’a plongée dans le Far-West, violent (beaucoup trop), poussiéreux et sans loi. Par contre, plusieurs choses m’ont beaucoup moins plu : - Tout d’abord, les trop nombreuses références à d’autres œuvres, BD ou films, qui, sans être du plagiat, démontrent un réel manque d’originalité. - Ensuite, et surtout, un nombre inouï d’invraisemblances ou de situations extrêmement favorables aux héros. Et c’est là le point le plus important : comment pourrait-on apprécier une histoire dessinée dans un style réaliste (certains décors sont superbes et on s’y croirait) alors que le héros parvient seul (ou parfois avec son comparse) à venir à bout aisément d’une dizaine de tueurs. Dans Lucky Luke, cela passe bien car on sait que l’on lit une parodie mais ici, l’auteur ancre ses histoires dans un contexte historique plausible (la guerre de sécession) et fout tout en l’air en rendant son héros invulnérable d’une façon complètement exagérée. Il ressuscite presque un métis laissé pour mort puis, quelques albums plus tard, une jeune veuve qui, gravement blessée et sans soins intensifs au beau milieu du désert retrouve une forme éclatante après quelques jours. Et je ne parle même pas de l’épisode dans lequel notre héros constitue une bande formée de manière particulièrement hétéroclite pour aller rechercher sa bien-aimée au milieu de nulle part. Par ailleurs, les motivations du héros changent de manière assez rapide, passant soudainement d’un comportement complètement vénal à celui d'un valeureux défenseur de la veuve et de l’orphelin. - Un excès de violence qui n’apporte rien à l’histoire, que du contraire car cela la rend invraisemblable. Bref, le scénario, véritable épine dorsale de toute histoire, n’est pas du tout à la hauteur ce qui est dommage car le dessinateur aurait mérité un récit plus subtil. N'est pas Charlier qui veut.
Gramercy Park
Je n'ai pas été séduit par cette étrange série mi polar mi roman intimiste. J'ai l'impression que l'auteur est plus à l'aise dans l'écriture romanesque que dans un scénario de BD. On se rend compte que la part de l'intime l'emporte sur l'intrigue qui se dévoile par un dénouement assez inattendu et improbable. Il faut reconnaître que beaucoup de propositions scénaristiques sont assez peu crédibles dans cette Amérique des années 50 encore très raciste. De plus je n'ai trouvé aucun personnage attachant, sauf la petite Billie, et leurs pensées et attitudes m'ont laissé indifférent si ce n'est ennuyé. Le graphisme ne m'a pas accroché plus que ça. Le trait évolue au fil des cases tantôt fin, ferme et séduisant sur le visage de Madeleine tantôt plus aléatoire pour certaines situations. J'y ai lu un manque de cohérence qui m'a gêné. Une lecture sans attrait à mes yeux.
40 ans c'est pas vieux pour un arbre
Des gags mettant en vedette deux femmes dans la quarantaine, une qui est célibataire et l'autre qui est en couple avec des enfants. Le seul truc que j'ai vraiment aimé est le dessin qui est efficace pour ce style d'humour. C'est plutôt l'humour qui n'a pas fonctionné pour moi. Je n'ai même pas souri en lisant cet album. J'ai surtout vu une suite de situations que j'avais déjà vues, une accumulation de lieux communs même si certains sont un peu malheureusement vrais (la mère qui gère plus de choses à la maison que le père). J'imagine que cela s'adresse surtout aux femmes qui vont sans doute se reconnaitre dans les situations, sauf que voilà je pense que même pour une lectrice l'intérêt de cet album va être mince parce que je vois pas ce qu'elles pourraient faire à la lecture hormis d'avoir des commentaires du genre 'c'est trop vrai' ou 'j'ai déjà vécu'.
L'Encyclopédie des peurs
Cette série s’adresse essentiellement aux jeunes lecteurs. Le ton est résolument enfantin. L’héroïne a l’âge des lecteurs auxquels la série est destinée. Les histoires mélangent humour facile et intrigues convenues. Lili parvient très facilement à déjouer les pièges qui lui sont tendus. Et le tout baigne dans une ambiance extrêmement naïve. J’ai vraiment eu le sentiment à la lecture que les scénarios avaient été imaginés par des enfants qui se racontaient des histoires (et si on disait que… le shérif allait nous prendre comme adjoints… le chien, il mange tous les livres qu’il voit… la machine, elle peut nous emmener où et quand elle veut… etc…) Chez de jeunes lecteurs, ce genre d'histoire peut prendre. Mais en ma qualité de vieux con, je trouve ces récits vraiment trop faciles, trop enfantins. Le dessin est à l’image des scénarios : léger. Les planches sont très aérées, les personnages sont expressifs à outrance, le chien a une bonne bouille. Tout pour plaire à un jeune lecteur au premier coup d’œil… mais un manque de profondeur que remarquera de plus en plus le-dit lecteur au fur et à mesure qu’il vieillira. A titre personnel, je reste sur un simple bof… mais je ne suis pas le public visé.
Le Monde des Cancres
Le Monde des Cancres est un de ces récits sur ces écoles très spéciales où un jeune héros se retrouve en pension dans un lycée sinistre et inquiétant, et doit en percer les mystères pour échapper à ses dangers. Cette fois, c'est Joseph qui est laissé par ses parents dans un internat d'excellence centré sur l'enseignement et la discipline. Il s'y fait quelques amis, mais gare à ceux qui n'obéissent pas et se retrouvent en colle dans les niveaux inférieurs de l'école car ils en ressortent visiblement dociles mais lobotomisés. Et en effet, quand Joseph finit par s'y infiltrer, il découvre un monde souterrain où l'éducation est assenée à coups d'hypnose et de machines robotiques absurdes et dangereuses. C'est un récit jeunesse qui joue à la fois la carte du frisson et du suspens mais aussi celle d'une dérision un peu loufoque tant les situations paraissent incongrues et exagérées. Du moins, j'espère que c'est bien fait exprès. Si sa trame de base est complètement éculée et sans surprise, la visite des souterrains de cette école spéciale est surprenante et déstabilisante. Difficile de ne pas trouver ridicules et sans aucune crédibilité une grosse part des lieux et péripéties qui s'y déroulent... et pourtant le ton semble rester sérieux, ce qui fait qu'en tant que lecteur on ne sait pas trop comment le prendre. Justine Cunha dessine ses planches sur ordinateur. Et si j'avais bien aimé son travail sur Dans les yeux de Lya, je suis moins séduit ici. D'abord parce que certaines planches semblent véritablement avoir été pensées pour être lues sur un écran qui dégage sa propre lumière : une fois imprimées, certaines planches et notamment celles en ambiance nocturne ressortent mal et il faut bien orienter sa lumière et les reflets du papier pour les lire correctement. Ensuite parce que j'ai trouvé que moins de soin avait été apporté ici aux personnages qui se ressemblent trop. En outre, les yeux mi-clos et l'expression endormie du héros collent mal aux scènes où il est sensé être effrayé. Et je ne parle pas de la petite voiture grotesque du début du premier tome, ni de ces passages où les héros courent complètement à l'amble : ça semble avoir été fait exprès... encore une fois j'espère en tout cas... Je n'ai pas vraiment été charmé par cette histoire à la trame trop déjà vue et au déroulement qui manque de substance, de cohérence et de crédibilité. Je n'y ai pas retrouvé vraiment d'humour ni d'un suspens à la hauteur des évènements étranges qui se passent dans cette école. Peut-être la suite me convaincra-t-elle davantage...
L'Abolition - Le Combat de Robert Badinter
Je n'ai pas été convaincu par cette série. Pourtant c'est une thématique qui me touche beaucoup comme je l'ai exprimé dans mon avis de Perpendiculaire au soleil. En effet je trouve que le scénario de Gloris Bardiaux-Vaiente hésite entre plusieurs directions un peu contradictoires. On sent l'admiration de l'autrice pour le parcours de Robert Badinter à travers son parcours de jeunesse, et sa pugnacité à combattre la peine de mort. Malheureusement j'ai trouvé beaucoup trop de sentimentalisme dans la mise en scène du récit. J'ai même trouvé qu'il y avait un certain voyeurisme dans le rappel de ces deux affaires criminelles qui ont marqué les années 70. Je trouve même que certains axes de l'auteure vont à l'encontre du discours fondamental anti peine de mort. Par exemple mettre en avant le jeune âge de certains criminels ou du degré de culpabilité de Bontems sont des arguments émotionnels assez facilement contestables. Ainsi j'ai l'impression que les auteurs se contentent d'une approche assez superficielle et rapide de la question qui pour moi, doit se penser en nature et pas en degré. Le graphisme travaille sur un dessin documentaire assez classique. Toutefois si Badinter est bien dessiné j'ai beaucoup plus de réserves pour les autres hommes politiques de l'époque. De plus je ne suis pas fan des scènes qui montrent les victimes dans des situations tragiques. J'y trouve un côté morbide assez peu respectueux pour les familles encore vivantes. De plus les auteurs ne mettent pas assez en avant, le contexte politique européen qui obligeait pratiquement la France à abolir la peine de mort dans la perspective d'une harmonisation du Droit pour les états membres sur cette question fondamentale. Une lecture moyenne à mon goût qui survole le sujet.
Rex
Ce n'est pas ma came. Comme l'indique Cassidy ci-dessous, c'est du hard boiled ultra-violent qui rappelle fortement Sin City tant dans la forme que dans le ton. Dans la forme, c'est le style noir et blanc typique de Zezlj: un trait très charbonneux, avec bien davantage de noir que de blanc, une mise en scène très cinéma d'art et d'essai, avec son lot de zooms sur des détails esthétiques du décor ou sensés être évocateurs, des personnages photo-réalistes aux expressions mortes, beaucoup d'itérations iconiques, de plans très rapprochés sur des visages au point que l'image en devienne presque illisible... Je n'aime pas du tout ce style qui pourtant semble séduire ses adeptes. Dans le ton, c'est une histoire qui se résume très vite : un ex-policier emprisonné à tort s'est évadé de prison pour se venger très brutalement de ceux qui l'ont mené là. Devenu une énorme brute en réaction à ce qu'il a subi en prison, il défonce tout le monde, brise les barreaux de sa cellule, explose ses menottes à mains nues et va massacrer ceux qui se mettent dans son chemin. On n'est clairement pas dans la subtilité mais l'auteur déguise l'ensemble sous des atours de tragédie romantique, de sacrifice d'un homme qui n'a plus rien à perdre, avec forces papillons et autres effets de mise en scène pour rappeler que c'est si beau la violence d'un homme qui se rebiffe face à la violence du monde qui l'entoure. Mais en réalité, c'est simplement bourrin et sans surprise, si ce n'est l'irréalisme de ce héros survivant de l'enfer que rien ne peut arrêter. Je me suis ennuyé et je n'ai aimé ni le dessin ni l'histoire.
Miséricorde
Assez déçu par ce recueil, une fausse bonne idée. On ne présente plus JVH, scénariste de talent, cet album adapte en images ses courts récits à chute, préalablement parus en revue. Sur le papier, why not ? d’autant que le casting de dessinateurs est alléchant. Pas grand chose à dire sur le graphisme, des styles éclectiques mais les différents intervenants soignent leurs parties, plutôt agréable dans l’ensemble. Je serai plus sévère sur les mini-scénarios façon thriller, je reconnais la difficulté de l’exercice mais malgré des chutes acceptables, j’ai eu le sentiment que c’était souvent trop court et finalement assez redondant. En fait c’est pas très marquant, ma lecture remonte à un mois et je ne me rappelle déjà plus de la plupart, jamais bon signe. En plus, je m'étais fait la réflexion qu’ils étaient de moins en moins bons au fil de ma découverte, je garde quand même une tendresse pour le tout premier avec cette histoire de romancier « serial-killer ».