Les derniers avis (19848 avis)

Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Ping !
Ping !

Cela partait bien, avec une page de remerciements indiquant que les auteurs étaient eux-mêmes pongistes et donc qu'ils allaient nous parler d'un sport qu'ils connaissaient bien. Mais visiblement, connaitre un sujet ne suffit pas à trouver l'inspiration pour des gags drôles et variés. Malgré la sincérité probable des auteurs, on se retrouve malheureusement à ce qui ressemble à une de ces trop nombreuses BD d'humour à thèmes aux gags poussifs voire forcés. Graphiquement, nous sommes sur le style humour franco-belge à gros nez sans surprise. Le trait est maîtrisé, la mise en scène claire, et on ne peut ni faire de reproches ni s'extasier devant un style aussi classique du genre. C'est propre et professionnel, rien de plus à en dire. Mais il lui manque le scénario et les idées qui font une bonne BD. Ici les gags alignent des situations convenues d'un jeune qui découvre le tennis de table, les vendeurs de matériels, l'entrainement, les comportements caricaturaux de certains joueurs, et un petit peu les règles du jeu aussi même si c'est essentiellement dans les quelques pages documentaires en fin d'album qu'on en apprend vraiment sur le sujet. Bref, tous les ingrédients des BD à thème sur un sport ou un autre. Ca peut aller quand les idées sont bonnes et les gags drôles, mais ce n'est pas le cas ici. Je n'ai pas décroché un sourire, et je ne suis pas sûr que ça parle vraiment davantage aux passionnés de tennis de table eux-mêmes. Les gags sont laborieux, prévisibles pour certains, ou simplement lourds pour d'autres. Ca ne sonne jamais naturel, toujours surjoué. Et rapidement, j'en suis venu à m'ennuyer à la lecture de cette BD sensée me faire rire ou m'apprendre des choses sur un sport que je connais mal et que je ne connais guère plus après lecture. Dommage.

11/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Rêves de gosse
Rêves de gosse

Je suis mal à l’aise face à la note que j’attribue à cet album alors que l’intention est belle et noble… mais j’ai quand même le sentiment d’avoir lu une mauvaise bande dessinée. Trop démagogique, trop édulcorée, trop lisse, trop positive, trop démonstrative, cette bande dessinée, à force de vouloir mettre en valeur l’association des Chevaliers du Ciel et leur action Rêves de gosse, est tombée dans la surenchère inutile à mes yeux. Le scénario est prévisible et linéaire, les personnages sont tous des archétypes, les émotions sont basiques. Je n’ai pas aimé cette fin trop positive qui voit une personne accusant un retard mental devenir quinze ans plus tard propriétaire d’une compagnie aérienne. Je n’y crois pas et même si cet album nous parle des rêves d’enfants (dont principalement celui de voler), je ne pense pas que ce manque de réalisme soit nécessaire. Bon, c’est vrai que ce n’est pas flagrant que le jeune héros accuse un retard mental. Hormis sa paraplégie, il semble même on ne peut plus normal. Tout comme la jeune fille censée être trisomique et dont on ne verra jamais le moindre accès de colère, le moindre comportement inadapté. Et ça aussi, c’est quelque chose qui me dérange : si l’on veut montrer que la différence peut être source de richesse, il ne faut pas avoir peur de justement montrer cette différence (la jeune trisomique, il faut la regarder à trois fois pour entrapercevoir les traits physiques caractéristiques liés à cette pathologie) et les problèmes qu’elle engendre. Et seulement à partir de là, essayer de faire changer notre regard sur le handicap, de nous le faire accepter. Je n’aime pas non plus le fait qu’il soit sous-entendu dans cet album qu’avoir un enfant handicapé est presque une bénédiction. Travaillant dans le milieu du handicap mental, je vois au quotidien à quel point les parents souffrent d’avoir un enfant handicapé. La plupart du temps, cela ne les empêchent pas de les aimer mais jamais je n’ai vu un parent considérer cela comme une chance. Or, dans cet album, pour certains personnages, j’ai eu le sentiment que c’était presque le cas. Au niveau du dessin, Cédric Fernandez livre un travail soigné. Le trait est trop propre à mes yeux, un peu trop raide aussi, et trop lisse pour les décors et les bâtiments mais j’ai senti que l’artiste s’était investi et appliqué. Honnêtement, cette lecture a été assez pénible. Elle a toutefois le mérite d’attirer l’attention du public sur une initiative des plus louables… mais j’aurais tant aimé que cet hommage soit rendu avec plus de force, de réalisme et d’émotions… Raaahhh, je m’en veux d’être vache ! Les auteurs ont fait ce qu’ils pouvaient et se sont clairement investis dans ce projet… mais je me suis quand même bien ennuyé.

11/01/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Manifestante
Manifestante

Une lecture décevante. Rien ne m'a convaincu dans cette BD. D'abord un scénario très léger avec cette prise de conscience, après une première manifestation, d'une âme protestataire. Je n'y ai pas adhéré. Ensuite, Anna, le personnage principal ne m'a pas intéressé, je la trouve fade malgré son côté empathique. Enfin et surtout son côté à charge contre la Police. Alors oui, des bavures policières ont émaillé des manifestations (et je ne les excuse pas) avec en point d'orgue, ici, le tir d'un flash-ball dans l'œil d'une manifestante. Et c'est bien là le problème de cet ouvrage, on ne voit la violence que par les yeux des manifestants. On a jamais la vision policière, la violence était pourtant aussi présente chez les manifestants, puisqu'il est fait référence aux gilets jaunes. Une BD féministe qui manque aussi de discernement : "un mec cis, c'est pas fait pour se remettre en question". Gloups ! Un album qui se termine sur : police assassins. Vraiment, je ne peux pas. Un gros gâchis, je n'ai retenu de ma lecture que le négatif ! Un dessin au trait arrondi dans un style naïf où l'orange est la couleur prédominante dans une mise en page très classique. Pas désagréable. 2 étoiles de justesse. Et je précise que je ne suis pas policier !

10/01/2024 (modifier)
Par Yann135
Note: 2/5
Couverture de la série Double M
Double M

La série BD policière de Félix Meynet, Double M , comme Mel et Mirabelle , ne m a pas emballé des masses. C’est vraiment très moyen. Les histoires à la sauce savoyarde manquent de grande originalité, déployant des intrigues assez banales qui ne sont pas parvenues à me surprendre ou à me captiver pleinement. Le graphisme, bien que correct, je le qualifie de banal et assez simple, ne parvenant pas à se démarquer dans le paysage visuel des bandes dessinées. Les personnages, bien que présents, semblent parfois stéréotypés, ajoutant à la sensation globale de déjà-vu. Malgré ces critiques, certains jeunes lecteurs pourraient apprécier la simplicité et la prévisibilité de la série, mais elle peine à se hisser au niveau d'autres œuvres plus novatrices du genre policier. En somme, une expérience de lecture qui me laisse un goût mitigé, avec un potentiel non pleinement exploité. Je dis bof .

09/01/2024 (modifier)
Couverture de la série La Nuit de l'étoile
La Nuit de l'étoile

Eh bien, moi qui suis grand lecteur et gros fan du travail de Moebius, je suis un peu – beaucoup – dépité, voire navré de le voir participer à cet album, qui se révèle extrêmement décevant. C’est une petite rareté, mais on comprend qu’aucun éditeur ne se soit battu pour le rééditer. Ça ressemble à des fonds de tiroirs, exhumés grâce au nom de Moebius, mais c’est une erreur. La pire histoire est la seule inédite, la deuxième (« La mission de Yogan »), la seule où Moebius ne participe pas cela dit : elle est sans grand intérêt, voire niaiseuse, avec un dessin et une colorisation que je n’ai pas trouvés extraordinaires. La première histoire se laisse lire, mais franchement, elle ne m’a pas passionné, quant à la dernière, ça ressemble plus à une histoire illustrée (très bien d’ailleurs) qu’à une BD proprement dite (mais le texte de Jean Annestay est plutôt un bel hommage à la Polynésie). Outre le manque d’intérêt global, ce qui lie ces trois histoires, c’est un certain mysticisme (dans l’air du temps de leur création). Je cherchais cet album depuis longtemps, ne voulant rien rater de Moebius. C’est une mauvaise pioche. Note réelle 1,5/5.

09/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Tango (Sarbacane)
Tango (Sarbacane)

Je ne mets pas la note minimum, parce qu’il y a quand même de l’originalité et du travail. Mais ma lecture a été très poussive, je ne suis jamais entré dans cette « histoire ». Je mets des guillemets pour l’histoire, parce qu’à trop vouloir jouer sur sa construction – le lecteur est régulièrement convié à faire des choix, pour sauter des pages en fonction de ses préférences – le lecteur est justement perdu. En tout cas ça m’a perdu (d’autant plus que l’intrigue elle-même ne m’a pas emballé). Je n'y ai pas retrouvé le côté ludique que Shiga avait su mettre dans Vanille ou chocolat ? Ajoutons à tout ça un dessin très froid, assez esthétisant – mais pas dans un style qui m’intéresse et/ou me touche hélas –, ce qui a accentué le désintérêt éprouvé pour ce qui se passe dans l’album. Et tout le très long – beaucoup trop long ! – passage en fin d’album, qui empile une sorte de plan d’un appartement, m’est apparu inutile, en plus d’être barbant. Je suis passé à côté !

08/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Goldorak
Goldorak

Je ne suis pas un "enfant de Goldorak", je n'ai vu aucun épisode, et je n'ai éprouvé aucune nostalgie à lire cet ouvrage. Lu puis feuilleté au bout d'un moment tellement j'ai trouvé le scénario puéril en de nombreux endroits. Sur ce point j'ai un ressenti assez proche de celui de carottebio ce qui m'empêche de me sentir bien seul face au robot. Je fais partie des personnes assez sceptiques face aux productions japonaises des années 80 pour la jeunesse. Leur appétence pour la violence, une représentation virile du monde et des rapports de forces, un graphisme stéréotypé m'en ont totalement désintéressé. C'est en voyant cet ouvrage tant vanté dans ma BM que j'ai eu la curiosité de le découvrir. Incontestablement le graphisme est une grande réussite. Le découpage, la mise en scène des batailles, les éclairages, les décors finement reproduits, tout montre un travail abouti et méticuleux comme le souligne le dossier de fin d'ouvrage. J'ai toujours la même réticence avec des personnages clonés ados Japonais (un peu) très occidentalisés (beaucoup) aux visages aussi lisses qu'une patinoire. Mais c'est acceptable ici puisque les auteurs font suite à un genre bien précis. J'ai plutôt tiqué en de nombreux détails du récit. Je passe sur la structure générale très convenue des méchants envahisseurs (avec des revendications de légitimité) qui se font mettre minables par une bande de post ados imberbes et un gros guerrier en ferraille plein de fulgurotrucs ou hachemachins. Le plus intéressant est la construction du récit. En effet, le grand reproche fait à l'époque à ce type de production est la violence qu'elle porte vers un jeune public. Si je reviens 50 ans en arrière, le Japon ne présente pas une image d'état pacifique très séduisante. Les exactions abominables commises en Chine, en Corée et partout dans le Pacifique sont dans de nombreuses mémoires. Goldorak introduit un concept révolutionnaire puisque c'est le Japon qui devient sauveur du monde (et plus les USA). J'ai retrouvé cette idée force très présente dans le scénario de Dorison. Pourquoi pas après tout, sauf que le passage sur la guerre de Rigel m'a vraiment interpelé. Au delà du cliché de bons sentiments assez invraisemblable quand on connait la guerre du Pacifique, c'est encore une série de plus qui introduit une image positive du soldat japonais de WWII. Un bon exemple de soft power très réussi à mes yeux. J'ai trouvé que le scénario était traversé par cette difficulté majeure : comment allier ces deux concepts antagonistes d'une série axée sur les combats et une vision pacifique bien plus contemporaine. Cela donne des planches explosives et dynamiques de combats suivies par les états d'âmes des uns et des autres (surtout Actarus) pour équilibrer et rattraper le coup. Cela ne m'a pas convaincu du tout... Comme toute la lecture.

08/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Trail Freedom
Trail Freedom

J'ai été assez déçu par le premier tome de cette série. Pourtant j'ai longtemps été accro au running et je trouve que de créer un manga pour ados qui propose ce sport, ici le trail, est une excellente idée. C'est d'autant plus vrai que la Réunion est le lieu d'une des plus belles courses du monde : "La Diagonale des Fous". On y trouve les valeurs de la course à pied et les beautés de la nature en montagne. L'objectif final de Rokia est de participer (et de gagner) l'UTMB ce qui est le fantasme de tous les trailers du monde. La thématique ne pouvait que me plaire même si je ne suis pas dans l'âge cible des lecteurs et surtout lectrices visé(e)s. Malheureusement j'ai trouvé bien des défauts à ce tome d'accroche. Je passe sur les erreurs d'entrainements pour des participants aussi jeunes. Ce qui m'a le plus heurté est le décalage énorme entre l'esprit de compétition agressif (et souvent idiot) des participants et l'humilité de l'esprit de la course. Il suffit de lire le règlement d'un trail pour constater que l'auteur est loin du compte ou qu'il n'a pas su (à mes yeux) mettre en avant ces valeurs. J'ai cru me retrouver dans un manga de foot avec des dialogues déplacés. Le second point noir de la série est la pauvreté de son graphisme. Les erreurs de proportions, les visages imprécis et un N&B vraiment très sombre pénalisent la lecture. Les extérieurs natures ne sont pas assez valorisés ce qui est un comble pour le trail qui est l'union de l'effort et du respect de la beauté environnante. Cela ne me donne pas trop envie de poursuivre la lecture même si le thème me plaît et les personnages sont plutôt attachants.

08/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Maîtres-Saintiers
Les Maîtres-Saintiers

Une fois de plus, Laurent-Frédéric Bollée n’aura pas su me convaincre avec l’un de ses scénarios. Pourtant, j’avais bien aimé les 39 premières pages. Ensuite, tout s’est effondré… Les Maitres-Saintiers est une série ambitieuse qui se développe sur trois axes : - Le premier axe est historique : on suit ainsi une famille de maitres saintiers depuis 1788 jusqu’en 1917. Les quatre tomes sont dès lors l’occasion d’évoquer quatre périodes historiques. Chaque tome se voit doté de sa propre petite intrigue (la bête du Gévaudan dans le premier tome, un attentat contre le Tsar en plein Paris dans le troisième, la révolution russe dans le quatrième). Le problème est que ces intrigues sont de peu d’intérêt (la première se conclut en deux pages, l’une durant laquelle le coupable explique les raisons de ses agissements et l’autre sur laquelle il se fait tuer sans qu’aucune enquête réelle ne semble avoir été menée) et paraissent collées artificiellement au récit central. De plus, moi qui espérais en apprendre quand même quelque peu sur le métier de maître-saintier et l’évolution des techniques à travers les époques (un peu à la manière de ce qui était fait au sujet de la bière dans Les Maîtres de l'Orge), j’en ai été pour mes frais puisque seul le premier tome nous propose un aperçu (succinct) de cette profession. - Le deuxième axe est ésotérique. Les héros vont tomber par hasard sur un secret bien gardé par des moines irlandais. Si la nature même de ce secret me plaisait, l’intrigue qui tourne autour m’a bien moins passionné. Ça se traine, les rebondissements me semblent artificiels et la manière dont les héros résolvent les énigmes m'est apparue peu crédible. En clair, ça ne prend pas. - Enfin, le troisième volet est romanesque. Nous sommes en pleine saga familiale avec drames et secrets de famille. Et là encore, ça ne fonctionne pas chez moi. Le drame à l’origine de tout survient sans que j’y vois une réelle raison (les personnages n’ont pas assez évolué dans le premier tome pour, selon moi, arriver à pareille extrémité). Les rebondissements sont d’énormes clichés (le plus énorme étant ce frère amnésique qui retrouve toute sa mémoire -avec une grande précision, de plus- suite à un coup sur la tête… mais le fils caché est pas mal dans son genre non plus). Au niveau du dessin, j’aime bien le style de Serge Fino même si je trouve ses encrages un peu trop marqués. En tous les cas, il s’agit d’un style réaliste fidèle à ce que propose d’ordinaire cet éditeur. Il n’y a donc pas de grosse surprise, ni bonne ni mauvaise. J’ai juste eu le sentiment que l’artiste ne s’investissait plus autant à la fin du récit (les décors me semblent plus artificiels et les cases moins remplies). Mais ce n’est pas à ce niveau qu’est née ma déception. Donc voilà, une déception pour ma part. Le seul mérite de la série aura été d'attirer mon attention sur un métier méconnu... mais sur lequel finalement je n'aurai pour ainsi dire rien appris.

08/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Pré derrière l'église
Le Pré derrière l'église

Oui bien sûr, le dessin est joli... Mais que l'histoire est faible. Et puis au final, le verbiage insessant des animaux m'a ennuyé plus qu'autre chose. Je n'y vois pas l'intérêt. Idem pour la division du village en deux clans ridicules. On n'y croit pas une seconde. Et puis l'explication du meurtre du curé révélée à la fin... Ouh là là... Mais c'est n'importe quoi ça ! Allez, 2 points pour les jolis dessins et au lit.

07/01/2024 (modifier)