Vraiment dommage que cet épisode célèbre de notre histoire de France (la fin du règne de Charles X, lors des 3 glorieuses, journées caniculaires de la fin juillet 1830) n'aie pas trouvé son auteur/ice de BD pour en rendre compte. La célébrité de l'évènement vient surtout du tableau de Delacroix représentant la "Liberté guidant le peuple", et de l'avènement du premier roi des français (et non de France) portant le drapeau tricolore : Louis Philippe 1er.
Cette BD ma rappelé un documentaire dans la Revue Dessinée qui parlait du tout début du printemps arabe en Tunisie je crois (mais pas sûr), le moment où Ben Ali est remis en cause par différents courants de son pays, un épisode qui causera sa chute définitive en 2011. Effectivement c'est le bazar et même dans la réalité, c'est difficile de s'y retrouver : tous les courants en présence sentent que le potentat en place n'est plus assez puissant pour tenir à distance ses différents ennemis, et la colère générale face à des décisions difficiles à légitimer. Tous intriguent pour créer des malentendus, trouver des alternatives, assurer leurs arrières, éviter le bain de sang dont chacun risque de faire les frais ; ici on se souvient bien de la terreur de 1792 et des guerres napoléoniennes qui ont suivi. Après 15 ans de paix, on y prend goût.
La présentation par Charles X d'ordonnances restreignant la liberté de la presse (en même temps que d'autres propositions rétablissant des privilèges pour les nouveaux riches, tiens, tiens...) est l'allumette qui met le feu aux poudres : les journaux se liguent contre le pouvoir et attisent la colère du peuple.
On voit que les pouvoirs politiques contemporains ont bien tiré les leçons de cette épisode et n'ont jamais fermer les robinets de l'aide étatique aux grands journaux. Bref cette BD est intéressante par son sujet mais difficile à mener. Peut-être manque-t-il un point de vue politique, ou au contraire une histoire individuelle, avec des personnages auxquels on puisse s'attacher.
Cet album pèche par sa volonté d'être exhaustif et factuel, paradoxalement. Toutes les parties prenantes sont représentées avec les différents personnages qui les composent. Mais le dessin est trop confus, les personnages présentés au début, mais sans leurs costumes qui nous aideraient peut-être à nous repérer.
Bref même en revenant à l'arbre généalogique des Bourbons et au trombinoscope, c'est vraiment difficile à suivre. Les noms multiples des personnages nobles, dont nous avons perdu la logique n'aident assurément pas. (comme dans les romans russes) Peut-être l'auteur est-il très familier de ces subtilités et ne se rend-il pas compte que nous sommes largués, et c'est aussi ce point de vue vaguement aristocratique qui nous exclut définitivement.
L’histoire est de prime abord plus que classique, puisqu’elle tourne autour d’un type qui vient de se faire plaquer, et qui sombre dans une déprime totale, absorbant des médocs pour dormir. Petit à petit, il confond sa vie réelle (où il est une loque) avec celle qu’il vit dans ses rêves.
Disons que ça se laisse lire. Parce que le dessin est plutôt agréable, et parce que la narration est globalement fluide.
Mais je suis quand même resté sur ma faim. D’une part parce que l’intrigue est peu développée, ça manque singulièrement de consistance ! D’autre part parce que, si les réactions du type peuvent se comprendre, j’ai eu plus de mal avec celles de la voisine qui, venu en tant que collègue de son ex-copine débarrasser quelques affaires, va devenir son bon samaritain de façon assez rapide et peu crédible je trouve (par exemple lorsqu’elle répond à sa place à un mail, en semblant de suite comprendre les tenants et aboutissants de la discussion), jusqu’au happy-end final.
A emprunter à l’occasion, ça n’est pas une lecture désagréable. Mais je n’y retournerai pas.
Note réelle 2,5/5.
Je n'ai pas trop accroché à cette vieille série malgré des qualités évidentes. J'aime bien le graphisme proposé par Tranchant, je le trouve précis et bien détaillé dans un mode semi-réaliste humoristique.
Il verse assez souvent dans la caricature pour les symboles de l'autorité et suit en cela l'esprit du scénario. Les décors et les seconds plans sont travaillés avec soin et j'aime cette mise en couleur très 70/80's qui caractérise cet âge doré de la BD.
Malheureusement j'ai moins aimé les scénarii et son humour qui se contente de mettre des gnons à une autorité imbécile. Pour moi plus l'adversaire est faible moins le personnage principal m'intéresse. C'est typiquement le cas dans cette série et je me suis très vite lassé d'un personnage qui déambule en Sibérie l'hiver en petites bottines et tête nue.
C'est d'ailleurs à mon avis le plus gros défaut graphique de la série, l'ambiance de très grand froid (-30/-40°C) n'est absolument pas rendue à l'image.
Une série à découvrir via un vide grenier .
Cette lecture est franchement une déception pour moi. Je me suis ennuyé ferme pratiquement du début à la fin.
Je suis un grand amateur des romans de Pagnol et je n'ai pas vraiment retrouvé cette ambiance de cigales, ces courses à travers la garrigue où ces odeurs d'herbes de sud.
À propos d'herbe on a droit à des séances de fumettes planantes avec une Lisa en mode chamane peu crédible. La demi-tragédie du bateau s'anticipe dès la page 10 et les auteurs nous parachutent une seconde tragédie d'honneur de fille bafoué via un épisode de voyeurisme dans une chambrée inondée de lumière (en 1900 !) pour clore un épisode où il ne se passe pas grand-chose.
Le tome 2 plonge dans un ésotérisme voyageur encore moins crédible autour d'une thématique du temps assez floue à mon goût. Les personnages masculins deviennent très superficiels et sans profondeur. La fin est expédiée en deux planches mode pathos pour arracher une larme.
J'avais beaucoup aimé le graphisme de Pont dans Un putain de salopard. Je trouve qu'on est loin du compte avec cette série.
Les visages sont parfois approximatifs et les expressions assez faciles et imprécises. La jungle costaricaine est un ersatz de ce que sera la même jungle (Brésilienne) 15 ans plus tard. Si les lumières et les couleurs du tome 1 sont plaisantes, l'ambiance de la balade sud-américaine est vraiment pas au top.
Une lecture qui m'a déçu sur de nombreux points au regard des avis précédents.
J'ai lu quelques tomes et je ne compte pas lire la suite tellement je me suis ennuyé.
Le dessin est correct et les filles sont belles, mais c'est à peu après la seule qualité du scénario. J'aime bien les femmes fortes et donc j'aime bien l'idée de départ que seules les filles peuvent battent des méchants extraterrestres (que j'ai pas trop vu d'ailleurs, dans les tomes que j'ai lu on voit surtout les filles se battent entre-elles) et les gars sont justes là pour les aider, mais voilà j'ai vite trouvé que le scénario était banal, les personnages insipides et les scènes de combats sans grand intérêt.
Il y aussi quelque scènes qui m'ont donné un gout amer sur la bouche. Notre pauvre héroïne se fait humilié sexuelles à quelques reprises et vu la manière dont s'est montré je suis censé trouver cela sexy. J'avoue que je commence à en avoir marre de voir que c'est censé être émoustillant de voir un ou plusieurs féminins perdent leur dignité. J'ai aucun problème qu'on fasses du fanservice du type montrer les filles sous la douche ou encore qu'elles ont aucuns problèmes à se promener à poil (oui je sais les femmes qui s'en foutent de se promener nues quand il y a des hommes présents c'est un fantasme masculin aussi, mais au moins elles n'ont pas la honte et vont pas être traumatisé pour le restant de leur jour), mais là faut m'expliquer pourquoi s'est amusant de voir une fille qui a clairement un complexe d'infériorité qui finit avec sa petite culotte en public par des étudiants bien méchant qui semblent avoir rien d'autres à faire que d'êtres des méchante brutes.
Un scénario pas inintéressant mais trop simpliste, une lecture ultra rapide car peu de texte, des dessins grossiers sans floritures. Et que dire de la mise en couleur et de la qualité d’impression (nombrE de page avec des traces de bleu sur les dessins).
Bref une grande déception , un album qui ne s’inscrit pas dans la continuité de Blake &Mortimer.
Mouais.
J'ai été très moyennement convaincu par ce tout petit album. Le dessin est sympa, expressif et très lisible, rien à dire à ce niveau.
C'est plutôt à propos de l'intrigue elle-même que je reste sur ma faim. En effet, c'est très très vite lu (plus vite que la durée de ce saut en parachute !), et il n'y a pas grand chose pour relever un peu le plat.
Il faut dire qu'hélas, n'ayant mis la main que tout récemment sur ce petit album (c'est le premier miniblog que je croise), je suis sorti frustré de ma lecture. En effet, les bonus promis par la dernière page en allant sur le site de l'éditeur (qui, selon les avis précédents, étaient un bon complément), sont maintenant inactifs, comme le site. Ce qui d'ailleurs pose question pour tous ceux qui avaient misé sur la pérennité des blogs et autres ajouts sur le net pour compléter le papier - mais c'est un autre débat.
J'ai donc lu cet album trop tard pour avoir la totalité de l'histoire.
Réalisée par une autrice finlandaise, cette BD est un conte déjanté en noir et blanc. C'est l'histoire de deux jumelles vivant dans la forêt avec leur mère en pain d'épice. Au moment de sa mort, celle-ci leur révèle qui est leur père et les jumelles partent à sa recherche en descendant la rivière jusqu'au delta dont il porte le nom. En chemin, elles se chamailleront, feront des rencontres étonnantes, subiront des évènements bizarres, jusqu'à leur destination finale.
Graphiquement, ce n'est pas beau du tout. C'est du dessin très simple, avec des ombrages charbonneux, dans un style qui me fait penser à celui de Mathieu Sapin. Si la mise en page n'était pas aussi éclatée et recherchée, on pourrait se dire que n'importe qui pourrait dessiner comme ça.
Au niveau de l'histoire, c'est délirant. Hormis le point de départ et le point d'arrivée, tout le reste semble presque improvisé, avec une logique qui tient du rêve où tout peut devenir possible et où les enchainements sont libres de contraintes. Il y a beaucoup de surréalisme dans tout ça, un peu de psychanalyse aussi, mais tout parait trop gratuit pour être intéressant.
Je n'ai pas accroché.
Mes critiques des productions du duo père/fils Hermann se ressemblent presque toutes, hélas en penchant quasi systématiquement du côté de la déception. Je fais pourtant l’effort d’y revenir (avec de moins en moins d’attente), en grande partie à cause du dessin d’Hermann.
C’est encore le point fort de cet album d’ailleurs, avec un dessin vraiment bon, et une belle colorisation, même si les décors sont ici réduits à la portion congrue. Il n’y a quasiment que des hommes dans l’album (à part une journaliste qu’on ne voit quasiment pas), on échappe donc aux visages néanderthaliens qui sont l’unique talon d’Achille de ce dessinateur qui n’a que rarement su dessiner de jolis visages féminins.
L’intrigue concoctée par son fils possède quelques potentiels. Nous sommes dans une Chine futuriste, dans une histoire d’espionnage l’opposant aux Américains. Le côté futuriste de cette Chine est assez bien rendu dans la globalité, mais pas du tout dans les détails. Seuls quelques véhicules appuient sur ce futur, véhicules pour le coup à l’aspect bâclé et peu crédible.
Mais surtout, Yves H. use pour dynamiser son intrigue de trop de subterfuges, de retournements de situation, de clones que l’on confond, de facilités (la façon dont l’un des clones pénètre dans l’ambassade américaine ; le caïd Whaley – copie conforme de Jabba the Hutt ! – bizarrement seul sans garde du corps lorsqu’un clone vient lui régler son compte, etc.). Du coup, ça permet au scénariste de faire ce qu’il veut, mais en plus d’énerver le lecteur, ça le perd quand même pas mal.
Bof bof donc.
Pfou ! Ralph Macchio n'est pas au mieux de sa forme, sur ce coup-là...
Aussi lourdingue et infidèle qu'ait été l'adaptation par David Lynch du grandiose drame Historique S.F. de Frank Herbert, elle bénéficiait néanmoins d'une très réussie recherche esthétique ; ainsi que d'une bande-son fantastique -mais ça, c'est assez difficile à transcrire, en BD (!). Mais comme je suis très généreux, je n'en tiendrai pas compte OUARFF !
Cette version dessinée de Dune, étouffée sous les dialogues, monologues et autres présentations verbeuses, pêche à susciter le moindre intérêt tant sa progression, alternant les scènes sans aucune transition -c'est du hachage !- annihile la moindre tension dramatique ; ce qui est un comble pour une œuvre de cette portée-là. Je veux bien que ce soit une commande purement commerciale -et j'ignore si le scénariste a travaillé d'après le film monté ou de simples bouts de scripts et autres croquis de pré-production (?!) mais, toutes proportions gardées, je ne vois pas comment il lui aurait été impossible de ne pas améliorer sa transcription. Aucune ellipse pour alléger la narration, aucune réelle priorité accordée aux scènes les plus dramatiques/spectaculaires : on dirait presque que, nécessitant forcément moins de texte, ces dernières sont systématiquement négligées... J'extrapole, ne sachant vraiment pas les conditions imposées par l'éditeur au moment de la réalisation du Comic-Book ; mais le résultat est franchement mauvais -même pris en compte les nombreux ratages grotesques du film de 1984... Les "modules étranges", franchement ! Et les Bene Gesserit télépathes ?! N'importe nawak.
Quant au dessin de Bill Sienkiewicz (à priori encore Entre deux...), hé ben on peut pas dire qu'il s'épanouisse au sein de cet univers Science-Fictionnesque... Quelle maladresse ! Le "gras" de l'encrage, omniprésent, sert surtout à donner un peu de "corps" aux images, tant il est manifeste que le (futur !) grand artiste se débat au milieu de toutes ces scénettes plutôt figées -mais il ne semble pas plus à l'aise pour dépeindre les mouvements des personnages, en même temps ! Heureusement qu'ils sont plutôt occupés à discuter, finalement. Aussi : sacrée allergie aux machines, le Bill ! Vous avez vu le rendu de l'ornithoptère ?! Non, décidément, il n'y a que dans certaines représentations des visages des personnages que son talent est mis en avant -mais il échoue néanmoins à rendre justice à la beauté de Francesca Annis... Faut le faire, quand même ! Il lui faut une liberté totale, à ce dessinateur-là, pour obtenir un résultat : seul aux commandes, ça aurait inévitablement été mieux ; ne serait-ce qu'en donnant la priorité aux images : l'ampleur épique du roman s'y prête tout particulièrement. Tant pis !
Travail de commande, effectivement : c'est à peu près la seule raison qui puisse expliquer (pas excuser, hein !) pareille réalisation bâclée pour les deux créateurs ; même en tenant compte -je me répète- du matériaux pour le moins défectueux constitué par l'adaptation cinématographique de Lynch.
Aux amateurs bienheureux qui ne connaissent pas encore : lisez les romans ! Et évitez autant que possible les adaptations filmées : après celui (trop vieux !) au brushing Playmobil, ce n'est pas ce nouveau Paul Atreide sous anxiolytiques qui sauvera la franchise...
Il ne devait pas se réveiller, à un moment-donné, le "dormeur" ?!
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
L'Eté des quatre rois
Vraiment dommage que cet épisode célèbre de notre histoire de France (la fin du règne de Charles X, lors des 3 glorieuses, journées caniculaires de la fin juillet 1830) n'aie pas trouvé son auteur/ice de BD pour en rendre compte. La célébrité de l'évènement vient surtout du tableau de Delacroix représentant la "Liberté guidant le peuple", et de l'avènement du premier roi des français (et non de France) portant le drapeau tricolore : Louis Philippe 1er. Cette BD ma rappelé un documentaire dans la Revue Dessinée qui parlait du tout début du printemps arabe en Tunisie je crois (mais pas sûr), le moment où Ben Ali est remis en cause par différents courants de son pays, un épisode qui causera sa chute définitive en 2011. Effectivement c'est le bazar et même dans la réalité, c'est difficile de s'y retrouver : tous les courants en présence sentent que le potentat en place n'est plus assez puissant pour tenir à distance ses différents ennemis, et la colère générale face à des décisions difficiles à légitimer. Tous intriguent pour créer des malentendus, trouver des alternatives, assurer leurs arrières, éviter le bain de sang dont chacun risque de faire les frais ; ici on se souvient bien de la terreur de 1792 et des guerres napoléoniennes qui ont suivi. Après 15 ans de paix, on y prend goût. La présentation par Charles X d'ordonnances restreignant la liberté de la presse (en même temps que d'autres propositions rétablissant des privilèges pour les nouveaux riches, tiens, tiens...) est l'allumette qui met le feu aux poudres : les journaux se liguent contre le pouvoir et attisent la colère du peuple. On voit que les pouvoirs politiques contemporains ont bien tiré les leçons de cette épisode et n'ont jamais fermer les robinets de l'aide étatique aux grands journaux. Bref cette BD est intéressante par son sujet mais difficile à mener. Peut-être manque-t-il un point de vue politique, ou au contraire une histoire individuelle, avec des personnages auxquels on puisse s'attacher. Cet album pèche par sa volonté d'être exhaustif et factuel, paradoxalement. Toutes les parties prenantes sont représentées avec les différents personnages qui les composent. Mais le dessin est trop confus, les personnages présentés au début, mais sans leurs costumes qui nous aideraient peut-être à nous repérer. Bref même en revenant à l'arbre généalogique des Bourbons et au trombinoscope, c'est vraiment difficile à suivre. Les noms multiples des personnages nobles, dont nous avons perdu la logique n'aident assurément pas. (comme dans les romans russes) Peut-être l'auteur est-il très familier de ces subtilités et ne se rend-il pas compte que nous sommes largués, et c'est aussi ce point de vue vaguement aristocratique qui nous exclut définitivement.
Inversion (Bamboo)
L’histoire est de prime abord plus que classique, puisqu’elle tourne autour d’un type qui vient de se faire plaquer, et qui sombre dans une déprime totale, absorbant des médocs pour dormir. Petit à petit, il confond sa vie réelle (où il est une loque) avec celle qu’il vit dans ses rêves. Disons que ça se laisse lire. Parce que le dessin est plutôt agréable, et parce que la narration est globalement fluide. Mais je suis quand même resté sur ma faim. D’une part parce que l’intrigue est peu développée, ça manque singulièrement de consistance ! D’autre part parce que, si les réactions du type peuvent se comprendre, j’ai eu plus de mal avec celles de la voisine qui, venu en tant que collègue de son ex-copine débarrasser quelques affaires, va devenir son bon samaritain de façon assez rapide et peu crédible je trouve (par exemple lorsqu’elle répond à sa place à un mail, en semblant de suite comprendre les tenants et aboutissants de la discussion), jusqu’au happy-end final. A emprunter à l’occasion, ça n’est pas une lecture désagréable. Mais je n’y retournerai pas. Note réelle 2,5/5.
Bastos et Zakousky
Je n'ai pas trop accroché à cette vieille série malgré des qualités évidentes. J'aime bien le graphisme proposé par Tranchant, je le trouve précis et bien détaillé dans un mode semi-réaliste humoristique. Il verse assez souvent dans la caricature pour les symboles de l'autorité et suit en cela l'esprit du scénario. Les décors et les seconds plans sont travaillés avec soin et j'aime cette mise en couleur très 70/80's qui caractérise cet âge doré de la BD. Malheureusement j'ai moins aimé les scénarii et son humour qui se contente de mettre des gnons à une autorité imbécile. Pour moi plus l'adversaire est faible moins le personnage principal m'intéresse. C'est typiquement le cas dans cette série et je me suis très vite lassé d'un personnage qui déambule en Sibérie l'hiver en petites bottines et tête nue. C'est d'ailleurs à mon avis le plus gros défaut graphique de la série, l'ambiance de très grand froid (-30/-40°C) n'est absolument pas rendue à l'image. Une série à découvrir via un vide grenier .
Où le regard ne porte pas...
Cette lecture est franchement une déception pour moi. Je me suis ennuyé ferme pratiquement du début à la fin. Je suis un grand amateur des romans de Pagnol et je n'ai pas vraiment retrouvé cette ambiance de cigales, ces courses à travers la garrigue où ces odeurs d'herbes de sud. À propos d'herbe on a droit à des séances de fumettes planantes avec une Lisa en mode chamane peu crédible. La demi-tragédie du bateau s'anticipe dès la page 10 et les auteurs nous parachutent une seconde tragédie d'honneur de fille bafoué via un épisode de voyeurisme dans une chambrée inondée de lumière (en 1900 !) pour clore un épisode où il ne se passe pas grand-chose. Le tome 2 plonge dans un ésotérisme voyageur encore moins crédible autour d'une thématique du temps assez floue à mon goût. Les personnages masculins deviennent très superficiels et sans profondeur. La fin est expédiée en deux planches mode pathos pour arracher une larme. J'avais beaucoup aimé le graphisme de Pont dans Un putain de salopard. Je trouve qu'on est loin du compte avec cette série. Les visages sont parfois approximatifs et les expressions assez faciles et imprécises. La jungle costaricaine est un ersatz de ce que sera la même jungle (Brésilienne) 15 ans plus tard. Si les lumières et les couleurs du tome 1 sont plaisantes, l'ambiance de la balade sud-américaine est vraiment pas au top. Une lecture qui m'a déçu sur de nombreux points au regard des avis précédents.
Freezing
J'ai lu quelques tomes et je ne compte pas lire la suite tellement je me suis ennuyé. Le dessin est correct et les filles sont belles, mais c'est à peu après la seule qualité du scénario. J'aime bien les femmes fortes et donc j'aime bien l'idée de départ que seules les filles peuvent battent des méchants extraterrestres (que j'ai pas trop vu d'ailleurs, dans les tomes que j'ai lu on voit surtout les filles se battent entre-elles) et les gars sont justes là pour les aider, mais voilà j'ai vite trouvé que le scénario était banal, les personnages insipides et les scènes de combats sans grand intérêt. Il y aussi quelque scènes qui m'ont donné un gout amer sur la bouche. Notre pauvre héroïne se fait humilié sexuelles à quelques reprises et vu la manière dont s'est montré je suis censé trouver cela sexy. J'avoue que je commence à en avoir marre de voir que c'est censé être émoustillant de voir un ou plusieurs féminins perdent leur dignité. J'ai aucun problème qu'on fasses du fanservice du type montrer les filles sous la douche ou encore qu'elles ont aucuns problèmes à se promener à poil (oui je sais les femmes qui s'en foutent de se promener nues quand il y a des hommes présents c'est un fantasme masculin aussi, mais au moins elles n'ont pas la honte et vont pas être traumatisé pour le restant de leur jour), mais là faut m'expliquer pourquoi s'est amusant de voir une fille qui a clairement un complexe d'infériorité qui finit avec sa petite culotte en public par des étudiants bien méchant qui semblent avoir rien d'autres à faire que d'êtres des méchante brutes.
Blake et Mortimer - L'Art de la guerre
Un scénario pas inintéressant mais trop simpliste, une lecture ultra rapide car peu de texte, des dessins grossiers sans floritures. Et que dire de la mise en couleur et de la qualité d’impression (nombrE de page avec des traces de bleu sur les dessins). Bref une grande déception , un album qui ne s’inscrit pas dans la continuité de Blake &Mortimer.
Le Grand Saut
Mouais. J'ai été très moyennement convaincu par ce tout petit album. Le dessin est sympa, expressif et très lisible, rien à dire à ce niveau. C'est plutôt à propos de l'intrigue elle-même que je reste sur ma faim. En effet, c'est très très vite lu (plus vite que la durée de ce saut en parachute !), et il n'y a pas grand chose pour relever un peu le plat. Il faut dire qu'hélas, n'ayant mis la main que tout récemment sur ce petit album (c'est le premier miniblog que je croise), je suis sorti frustré de ma lecture. En effet, les bonus promis par la dernière page en allant sur le site de l'éditeur (qui, selon les avis précédents, étaient un bon complément), sont maintenant inactifs, comme le site. Ce qui d'ailleurs pose question pour tous ceux qui avaient misé sur la pérennité des blogs et autres ajouts sur le net pour compléter le papier - mais c'est un autre débat. J'ai donc lu cet album trop tard pour avoir la totalité de l'histoire.
Les Jumelles Delta
Réalisée par une autrice finlandaise, cette BD est un conte déjanté en noir et blanc. C'est l'histoire de deux jumelles vivant dans la forêt avec leur mère en pain d'épice. Au moment de sa mort, celle-ci leur révèle qui est leur père et les jumelles partent à sa recherche en descendant la rivière jusqu'au delta dont il porte le nom. En chemin, elles se chamailleront, feront des rencontres étonnantes, subiront des évènements bizarres, jusqu'à leur destination finale. Graphiquement, ce n'est pas beau du tout. C'est du dessin très simple, avec des ombrages charbonneux, dans un style qui me fait penser à celui de Mathieu Sapin. Si la mise en page n'était pas aussi éclatée et recherchée, on pourrait se dire que n'importe qui pourrait dessiner comme ça. Au niveau de l'histoire, c'est délirant. Hormis le point de départ et le point d'arrivée, tout le reste semble presque improvisé, avec une logique qui tient du rêve où tout peut devenir possible et où les enchainements sont libres de contraintes. Il y a beaucoup de surréalisme dans tout ça, un peu de psychanalyse aussi, mais tout parait trop gratuit pour être intéressant. Je n'ai pas accroché.
Zhong Guo
Mes critiques des productions du duo père/fils Hermann se ressemblent presque toutes, hélas en penchant quasi systématiquement du côté de la déception. Je fais pourtant l’effort d’y revenir (avec de moins en moins d’attente), en grande partie à cause du dessin d’Hermann. C’est encore le point fort de cet album d’ailleurs, avec un dessin vraiment bon, et une belle colorisation, même si les décors sont ici réduits à la portion congrue. Il n’y a quasiment que des hommes dans l’album (à part une journaliste qu’on ne voit quasiment pas), on échappe donc aux visages néanderthaliens qui sont l’unique talon d’Achille de ce dessinateur qui n’a que rarement su dessiner de jolis visages féminins. L’intrigue concoctée par son fils possède quelques potentiels. Nous sommes dans une Chine futuriste, dans une histoire d’espionnage l’opposant aux Américains. Le côté futuriste de cette Chine est assez bien rendu dans la globalité, mais pas du tout dans les détails. Seuls quelques véhicules appuient sur ce futur, véhicules pour le coup à l’aspect bâclé et peu crédible. Mais surtout, Yves H. use pour dynamiser son intrigue de trop de subterfuges, de retournements de situation, de clones que l’on confond, de facilités (la façon dont l’un des clones pénètre dans l’ambassade américaine ; le caïd Whaley – copie conforme de Jabba the Hutt ! – bizarrement seul sans garde du corps lorsqu’un clone vient lui régler son compte, etc.). Du coup, ça permet au scénariste de faire ce qu’il veut, mais en plus d’énerver le lecteur, ça le perd quand même pas mal. Bof bof donc.
Dune (Macchio/Sienkiewicz)
Pfou ! Ralph Macchio n'est pas au mieux de sa forme, sur ce coup-là... Aussi lourdingue et infidèle qu'ait été l'adaptation par David Lynch du grandiose drame Historique S.F. de Frank Herbert, elle bénéficiait néanmoins d'une très réussie recherche esthétique ; ainsi que d'une bande-son fantastique -mais ça, c'est assez difficile à transcrire, en BD (!). Mais comme je suis très généreux, je n'en tiendrai pas compte OUARFF ! Cette version dessinée de Dune, étouffée sous les dialogues, monologues et autres présentations verbeuses, pêche à susciter le moindre intérêt tant sa progression, alternant les scènes sans aucune transition -c'est du hachage !- annihile la moindre tension dramatique ; ce qui est un comble pour une œuvre de cette portée-là. Je veux bien que ce soit une commande purement commerciale -et j'ignore si le scénariste a travaillé d'après le film monté ou de simples bouts de scripts et autres croquis de pré-production (?!) mais, toutes proportions gardées, je ne vois pas comment il lui aurait été impossible de ne pas améliorer sa transcription. Aucune ellipse pour alléger la narration, aucune réelle priorité accordée aux scènes les plus dramatiques/spectaculaires : on dirait presque que, nécessitant forcément moins de texte, ces dernières sont systématiquement négligées... J'extrapole, ne sachant vraiment pas les conditions imposées par l'éditeur au moment de la réalisation du Comic-Book ; mais le résultat est franchement mauvais -même pris en compte les nombreux ratages grotesques du film de 1984... Les "modules étranges", franchement ! Et les Bene Gesserit télépathes ?! N'importe nawak. Quant au dessin de Bill Sienkiewicz (à priori encore Entre deux...), hé ben on peut pas dire qu'il s'épanouisse au sein de cet univers Science-Fictionnesque... Quelle maladresse ! Le "gras" de l'encrage, omniprésent, sert surtout à donner un peu de "corps" aux images, tant il est manifeste que le (futur !) grand artiste se débat au milieu de toutes ces scénettes plutôt figées -mais il ne semble pas plus à l'aise pour dépeindre les mouvements des personnages, en même temps ! Heureusement qu'ils sont plutôt occupés à discuter, finalement. Aussi : sacrée allergie aux machines, le Bill ! Vous avez vu le rendu de l'ornithoptère ?! Non, décidément, il n'y a que dans certaines représentations des visages des personnages que son talent est mis en avant -mais il échoue néanmoins à rendre justice à la beauté de Francesca Annis... Faut le faire, quand même ! Il lui faut une liberté totale, à ce dessinateur-là, pour obtenir un résultat : seul aux commandes, ça aurait inévitablement été mieux ; ne serait-ce qu'en donnant la priorité aux images : l'ampleur épique du roman s'y prête tout particulièrement. Tant pis ! Travail de commande, effectivement : c'est à peu près la seule raison qui puisse expliquer (pas excuser, hein !) pareille réalisation bâclée pour les deux créateurs ; même en tenant compte -je me répète- du matériaux pour le moins défectueux constitué par l'adaptation cinématographique de Lynch. Aux amateurs bienheureux qui ne connaissent pas encore : lisez les romans ! Et évitez autant que possible les adaptations filmées : après celui (trop vieux !) au brushing Playmobil, ce n'est pas ce nouveau Paul Atreide sous anxiolytiques qui sauvera la franchise... Il ne devait pas se réveiller, à un moment-donné, le "dormeur" ?!