Je gardais un bon souvenir du 1er tome orphelin, j’ai enfin pu découvrir la suite en tombant sur l’intégrale récemment.
Verdict : ça démarre bien mieux que ça ne finit, une déception cette conclusion.
Le début est sympathique, ça lorgne gentiment vers le manga. Le graphisme tout d’abord puis cette histoire un peu teenage, j’y ai vu un mix de battle royale, divergente et de New-York 1997. Bref un 1er tome sympa et assez accrocheur, emporté par l’histoire et le mystère on pardonne facilement les maladresses graphiques.
Le 2eme est dans la même continuité, il apporte enfin quelques réponses. Si certaines passent, d’autres m’ont semblé totalement ridicules (surtout autour du père ou sœur).
Bref pour moi, ça se finit en eau de boudin.
J'ai du mal pour le moment avec mes lectures de Frédéric Boilet. Le scénario me renvoie 30 ans en arrière au temps du Minitel presque le véritable héros de l'histoire. Fleuron de la technologie qui a été atomisé par l'arrivée du web. Son emploi était assez limité (pas d'images). Ici Boilet met en scène la rencontre numérique puis réelle de deux correspondants qui vivent à plusieurs centaines de kilomètres l'un de l'autre.
Je dois dire que cela m'a bien ennuyé surtout avec les messages minitel assez convenus et insipides. Je suis passé à côté du mixte entre fantasme et réalité qui est un basic de ce type de récit.
Comme j'ai trouvé le graphisme et la mise en couleur assez pauvres je n'ai pris aucun plaisir à lire (très rapidement) cette série.
Cet album est clairement une œuvre de commande, un de ces "albums du film" totalement dispensables.
Même si c'est un nom célèbre depuis comme Bill Sienkiewicz qui est au dessin, son style apparait ici très désuet, similaire à quelques autres adaptations sérieuses de film de l'époque telles que les comics Star Wars des années 80. Il colle autant que possible aux designs du film de David Lynch, qu'il s'agisse des décors, des véhicules ou des visages des acteurs. Au niveau de la mise en scène, il insiste sur les dialogues et les plans serrés sur les personnages, au détriment des décors, ce qui donne une sensation d'étouffement et coupe complètement l'intensité des paysages désertiques et de science-fiction. Ça pourrait être une bonne chose car le roman Dune est précisément axé sur l'intensité des échanges entre les personnages et tout ce qu'impliquent leurs discussions. Mais c'est aussi très fortement au détriment des scènes d'action qui sont ici réduites à leur plus simple expression, expédiées en deux ou trois cases maximum quand elles ne sont pas tout simplement éludées. Certaines apparaissent même risibles, comme l'empoisonnement de Pieter de Vries ou la mort du baron. Inversement, plusieurs pages sont dépensées sans compter pour raconter les visions de Paul, ce qui a probablement dû faire plaisir à Bill Sienkiewicz puisque ça correspond plus à son style graphique parfois abstrait.
Hormis les quelques textes narratifs qui décrivent les scènes et les lieux, la plupart des dialogues sont exactement ceux du film, monologues intérieurs inclus, même s'ils sont parfois assez mal mis en place dans les bulles et cases, avec l'impression que l'ordre des paroles a été chamboulé, et parfois qu'un interlocuteur répond à une question que l'autre a posée nettement plus tôt.
Quand ce n'en sont pas directement les mots du film, ce sont des ajouts assez poussifs destinés à palier aux manquements de la BD par rapport au média cinématographique. Parfois ils sont inclus pour donner plus de détails sur le contexte, ou expliquer par la parole des scènes que les vidéos du film permettaient de montrer directement. Et d'autres fois, ils servent à expliquer ce qu'il s'est passé durant les ellipses, quand la BD a dû couper certains passages du film pour gagner de la place et qu'un interlocuteur doit raconter brièvement ce qu'il s'est passé.
Quant à la narration, si les premières pages sont très fidèles au film dans leur rythme et leur mise en scène, le rythme s'accélère une fois arrivé sur Arrrakis et file à toute vitesse quand Paul et sa mère rencontrent les Fremen, pour reprendre finalement le rythme du film lors de la confrontation avec l'Empereur. J'ai été surpris toutefois par l'inclusion d'une scène en particulier, celle de la création de l'eau de la vie, alors qu'il s'agit d'un passage que David Lynch a supprimé au montage dans sa version cinéma.
Globalement, c'est une curiosité complètement désuète et sans intérêt, même pour un grand amateur de Dune tel que moi.
Je suis fan des romans du premier cycle de Dune (Dune, Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune), et je m’intéresse également aux adaptations en tout genre (films, jeux vidéo, BDs). Je me devais donc de dénicher cette adaptation kitch du film de David Lynch sorti en 1984.
On retrouve l’ambiance bien particulière de cette adaptation cinématographique qui n’avait pas fait l’unanimité lors de sa sortie (c’est le moins qu’on puisse dire). J’ai trouvé le début de l’histoire lisible et compréhensible - peut-être suis-je trop familier avec l’intrigue - mais la pagination très réduite (64 pages, un record) nécessite des coupures grossières qui rendent la suite des évènements beaucoup plus difficile à suivre.
J’ai adoré la mise en image de Bill Sienkiewicz. Elle fait très « comics des années 80 », et les couleurs de Michael Higgins donne un ton « Métal Hurlant » que j’ai beaucoup apprécié. J’ai notamment adoré la représentation de la planète Arrakis. Par contre les rares scènes d’action m’ont semblé plutôt ridicules.
Cet album est une curiosité, une découverte amusante pour le complétiste de Dune que je suis… mais objectivement, il y a de meilleures façons de découvrir cette histoire (à commencer par l’adaptation plus récente du roman original : Dune - Le roman graphique).
Je me retrouve très bien dans l’avis de Ro.
Le début est assez classique, avec un détective privé bonnasse et revenu de tout (et forcément ancien flic), sa secrétaire bimbo et désoeuvrée. Sans réels clients, il se trouve embarqué dans une affaire bizarre et violente via un ancien collègue flic. Rapidement, ça va prendre des proportions inquiétantes, et dépasser le cadre du polar poisseux classique, pour basculer dans le thriller international.
Le mélange des deux est maladroit et la greffe peine à prendre. D’autant que les facilités scénaristiques, les incohérences vont se multiplier (surtout dans le deuxième tome).
A commencer par les rapports entre le privé et sa secrétaire : au départ c’est elle qui lui fait du gringue et lui qui la rembarre, et par la suite, c’est inversé ?
Mais c’est surtout la facilité avec laquelle notre privé échappe aux tueurs surentrainés lancés à ses trousses qui fait perdre de la crédibilité à l’histoire : plusieurs tireurs d’élite le mitraillent avec sa secrétaire dans un coin paumé au fond des bois, puis attendent des heures sans rien faire alors qu’ils auraient pu les achever sans problème (et/ou les toucher dès le départ), jusqu’à l’arrivée tout aussi improbable de la police. De même, la façon avec laquelle il échappe à d’autres tueurs grâce à un gilet pare-balles et l’arrivée opportune d’un sauveur, puis au gros bonnet sur la fin (pourquoi n’a-t-il pas été abattu ? Le bluff du privé est un peu gros – et comment et pourquoi a-t-il piégé le CD pour tuer le commanditaire ???), tout ça m’est apparu hautement improbable.
Enfin, toute la partie thriller autour de Ben Laden n’est pas du tout convaincante, sur le fond et sur la forme (en plus de détonner dans un récit partant au départ sur un petit polar classique).
Bref, un scénario qui a vu trop grand, qui s’est écarté de la crédibilité nécessaire pour convaincre le lecteur d’avaler des couleuvres d’habitude pas trop grosses.
Au niveau du dessin, j’ai trouvé que c’était lisible, avec un trait gras et inégal dans le premier tome, et quelques visages ratés. Dans le deuxième tome, le trait devient plus fin et plus précis (au point que j’ai cru à un changement de dessinateur ou de coloriste, mais ça n’est pas le cas).
A noter que le second album conclut une sorte de cycle, et qu’un troisième était annoncé (« Le vaudou est toujours dehors »), mais il n’a semble-t-il jamais été publié.
J'ai une relation très inégale avec John Constantine. Il y a certaines de ses aventures que j'aime beaucoup comme celles scénarisées par Mike Carrey ou encore la majeure partie et surtout la fin du film avec Keanu Reeves. Et il y en a pas mal d'autres qui m'ennuient voire que je n'ai vraiment pas aimées. Et malheureusement, ces aventures scénarisées par Paul Jenkins font partie du second lot.
Il s'agit d'histoires courtes, allant de 1 à 5 épisodes chacune. Si la première se déroule en Australie, les autres se passent en Grande Bretagne, décor plus typique pour ce héros très londonien ancré dans une ambiance punk des années 80. Il se retrouve confronté à diverses divinités mineures, des fantômes et autres entités surnaturelles, ainsi qu'à quelques humains mauvais. Et il débrouille les situations par ses connaissances ésotériques et surtout son esprit retors à même d'embrouiller et coincer ses adversaires, ne leur laissant pas d'autre choix que de faire ce qu'il veut.
Présentés ainsi, ces ingrédients avaient tout pour me plaire, mais c'est la mise en scène et la narration qui ont plombé ma lecture.
Pour commencer, le graphisme n'est pas ma tasse de thé. Ancré dans un style sérieux et réaliste des années 90, un peu underground, il est convenable techniquement. Mais comme pour le dessin des premiers épisodes de Sandman auquel je serais tenté de le comparer, il lui faut une bonne histoire pour lui permettre de me satisfaire. Et ce ne fut pas le cas ici.
Les histoires sont très verbeuses, très ambiance polar noir avec ce héros nonchalant qui monologue souvent et parle par non-dits et sous-entendus quand il ouvre la bouche. Outre le fait que le rythme lent et bavard peine à captiver, j'ai décroché trop souvent, mal compris les enjeux et pas saisi comment Constantine sauvait la plupart des situations. Et c'est là le principal souci : quand le concept d'un personnage est de débrouiller les conflits par son esprit et ses connaissances et qu'on n'y comprend pas grand chose, on passe complètement à côté de l'histoire, comme ce fut mon cas. En outre, l'esprit sérieux années 80-90 de cette série, en partie politique, et sa sociologie britannique de l'époque m'ennuient, de même que les différents protagonistes.
Bref, je n'ai pas apprécié ces aventures là de Constantine.
J’ai un peu de mal avec certains scénarios de Christin, et cette série tombe un peu dans ce qui me gêne parfois chez lui. On y retrouve en tout cas certaines de ses marottes : une aventurière bourlingueuse, la traversée des frontières (thème récurrent chez Christin) – au cœur du premier tome, mais le dernier tourne aussi autour de la (re)définition de frontières –, et la décomposition/recomposition politique, en Europe de l’Est, ou au Proche-Orient).
Il y a un peu de certaines séries publiées en collaboration avec Bilal, ou Puchulu.
La narration prend son temps. C’est clair que ça n’est pas du récit d’espionnage à la James Bond ! L’action est avant tout cérébrale, et il n’y a pas non plus les bimbos habituelles dans ce type d’histoire.
Des longueurs, un rythme presque engourdissant. Pourquoi pas ?
Le premier tome est une très longue exposition (qui ne nous livre pas trop d’informations sur les protagonistes et leurs motivations), pour arriver à une fin brutale (dans tous les sens du terme). Le deuxième tome réserve lui aussi sa seule scène d’action pour la fin, mais dès le départ on sait où et avec qui l’on va contrairement au tome précédent. Le troisième tome est une sorte de huis-clos durant une conférence internationale plus ou moins secrète pour aboutir à la fin des tensions au Proche-Orient.
Les choix narratifs de Christin ne rendent pas forcément palpitants les récits (et le dessin de Juillard, académique et avec des visages un peu figés accentue sans doute le ressenti de lenteur de l’ensemble). Disons que les premier et troisième albums se laissent lire (et sans doute ceux qui sont moins rétifs que moi au style de Christin apprécieront davantage), le deuxième m’est apparu trop artificiel et trop peu crédible.
Tout tourne autour du personnage de Lena. Femme d’un diplomate français mort dans un attentat à l’étranger, elle se retrouve enrôlé par les services secrets français pour mener quelques missions d’infiltration. Bon, là aussi pourquoi pas ? Sur le premier tome, elle n’est qu’une messagère, ça reste crédible (même si elle fait preuve d’un grand sang-froid, qu’elle a une mémoire énorme – et accessoirement qu’elle garde les mêmes vêtements durant les semaines que dure son voyage !).
Par contre dans le deuxième tome, cette femme au foyer qui infiltre un réseau djihadiste menaçant de commettre des attentats suicide, je n’y ai pas cru un instant ! D’autant plus qu’en sus du sang-froid déjà évoqué, elle montre des capacités dignes des meilleurs agents secrets.
Son rôle dans le dernier album est lui aussi dur à accepter, et l’intrigue elle-même ne m’a pas convaincu.
Les scénarios sont trop longs, faussement alambiqués, et le personnage central manque trop souvent de crédibilité.
Je n'ai pas accroché à ce pavé de plus de 300 pages sur l'histoire de la famille de Jordan Mechner.
Comme le souligne pol dans son avis, la vie autour de la conception du jeu vidéo "Prince au Persia", ses anecdotes et son évolution sont la porte d'entrée du livre.
Comme je ne m'intéresse pas du tout à cette thématique, la porte est restée fermée pour moi et j'ai trouvé le récit ennuyeux.
De plus j'ai trouvé la structure du récit chaotique avec des thématiques très visitées en BD et ici traitées d'une façon très froide.
Comme Mechner travaille sur 3 générations (4 si on compte ses enfants) j'ai eu du mal à m'y retrouver entre le père ou le grand-père à différentes époques.
De plus j'ai trouvé toute la partie intimiste assez fade et ennuyeuse.
Le graphisme est typiquement celui d'un documentaire assez simpliste pour les visages plus abouti pour les décors.
Une lecture qui ne m'a pas séduit et trop longue.
Un one-shot rempli d’histoires contemplatives qui vont sans doute plaire aux amateurs du genre.
Les histoires mettent en scène des adolescentes dans leurs vies quotidiennes (sauf la dernière histoire bonus) et si je n'ai rien contre les histoires qui racontent la vie de tous les jours, cela devient vite ennuyeux si rien d'intéressant se produit, et c'est le cas. La vie de ces adolescentes est banale, je n'ai ressenti aucune poésie et parfois la fin était un peu trop abrupte. C'est vraiment le type de manga où il ne se passe rien et on est censé ressentir les émotions du personnage principal et je n'ai rien ressenti sauf l'ennui. Peut-être que ça va plus parler aux lectrices qu'à moi, mais je pense que plusieurs vont s'ennuyer aussi.
Le seul point fort est le dessin que j'ai bien aimé. Si je ne me trompe pas, la dessinatrice n'a pas encré son dessin et cela ressemble plus à des esquisses et c'est très beau à regarder vu que les cases sont plus grosses que dans un manga ordinaire. À la limite, cela fait un bel artbook, mais pas un bon manga.
Je suis fan de Franquin et donc assez circonspect à l'idée qu'un légitime hommage se transforme en une nouvelle et juteuse déclinaison en série. Pour autant, je n'estime pas fondamentalement que Gaston soit intouchable. J'ai récemment applaudi L'Espoir malgré tout et la transposition du marsupilami dans la Belgique d'après guerre dans La Bête. J'ai par ailleurs offert cette BD durant les fêtes.
Concrètement, les dessins de Delaf sont assez bons et en parcourant ces pages, on retombe bien dans l'univers si familier et apprécié de la rédaction de Spirou. On note néanmoins, comme toujours dans ce type de reprise, que la patte du nouvel illustrateur se ressent dans certaines postures/attitudes nouvelles des personnages, via certains nouveaux personnages créés... faisant, certes à la marge, perdre à l'ensemble son homogénéité visuelle. Rien de scandaleux, ce point-là, si décrié lors du procès pour plagiat, est plutôt une réussite.
C'est sur l'aspect gag que le bât blesse. Pourtant, Delaf respecte les "consignes" de départ : ne pas moderniser l'institution, procéder à quelqu'ingénieux clins d’œil contemporains, contextualiser ce retour, naviguer au sein de figures imposées (boîte Chimie facile, le gaffophone, la voiture, Jules de chez Smith en face, etc.). Tout est correctement respecté, ou presque (M'amezelle Jeanne est devenue une quasi nympho, misogynie évidente aussi côté attitudes des personnages féminins de la rédaction). Le retour de Fantasio pour suppléer un Prunelle en dépression, transformant l'ensemble en un quasi récit et non plus une suite de gags, est même une idée assez aventureuse plutôt convaincante en théorie. Mais la sauce ne prend globalement pas : les gags sont tout simplement médiocres et passée la joie de revoir Gaston en des pages inconnues, force est d'admettre que l'on sourit vaguement, mais ne rit jamais.
Un échec humoristique, mais une réussite visuelle... atteinte via de bien discutables procédés.
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Bunny
Je gardais un bon souvenir du 1er tome orphelin, j’ai enfin pu découvrir la suite en tombant sur l’intégrale récemment. Verdict : ça démarre bien mieux que ça ne finit, une déception cette conclusion. Le début est sympathique, ça lorgne gentiment vers le manga. Le graphisme tout d’abord puis cette histoire un peu teenage, j’y ai vu un mix de battle royale, divergente et de New-York 1997. Bref un 1er tome sympa et assez accrocheur, emporté par l’histoire et le mystère on pardonne facilement les maladresses graphiques. Le 2eme est dans la même continuité, il apporte enfin quelques réponses. Si certaines passent, d’autres m’ont semblé totalement ridicules (surtout autour du père ou sœur). Bref pour moi, ça se finit en eau de boudin.
36 15 Alexia
J'ai du mal pour le moment avec mes lectures de Frédéric Boilet. Le scénario me renvoie 30 ans en arrière au temps du Minitel presque le véritable héros de l'histoire. Fleuron de la technologie qui a été atomisé par l'arrivée du web. Son emploi était assez limité (pas d'images). Ici Boilet met en scène la rencontre numérique puis réelle de deux correspondants qui vivent à plusieurs centaines de kilomètres l'un de l'autre. Je dois dire que cela m'a bien ennuyé surtout avec les messages minitel assez convenus et insipides. Je suis passé à côté du mixte entre fantasme et réalité qui est un basic de ce type de récit. Comme j'ai trouvé le graphisme et la mise en couleur assez pauvres je n'ai pris aucun plaisir à lire (très rapidement) cette série.
Dune (Macchio/Sienkiewicz)
Cet album est clairement une œuvre de commande, un de ces "albums du film" totalement dispensables. Même si c'est un nom célèbre depuis comme Bill Sienkiewicz qui est au dessin, son style apparait ici très désuet, similaire à quelques autres adaptations sérieuses de film de l'époque telles que les comics Star Wars des années 80. Il colle autant que possible aux designs du film de David Lynch, qu'il s'agisse des décors, des véhicules ou des visages des acteurs. Au niveau de la mise en scène, il insiste sur les dialogues et les plans serrés sur les personnages, au détriment des décors, ce qui donne une sensation d'étouffement et coupe complètement l'intensité des paysages désertiques et de science-fiction. Ça pourrait être une bonne chose car le roman Dune est précisément axé sur l'intensité des échanges entre les personnages et tout ce qu'impliquent leurs discussions. Mais c'est aussi très fortement au détriment des scènes d'action qui sont ici réduites à leur plus simple expression, expédiées en deux ou trois cases maximum quand elles ne sont pas tout simplement éludées. Certaines apparaissent même risibles, comme l'empoisonnement de Pieter de Vries ou la mort du baron. Inversement, plusieurs pages sont dépensées sans compter pour raconter les visions de Paul, ce qui a probablement dû faire plaisir à Bill Sienkiewicz puisque ça correspond plus à son style graphique parfois abstrait. Hormis les quelques textes narratifs qui décrivent les scènes et les lieux, la plupart des dialogues sont exactement ceux du film, monologues intérieurs inclus, même s'ils sont parfois assez mal mis en place dans les bulles et cases, avec l'impression que l'ordre des paroles a été chamboulé, et parfois qu'un interlocuteur répond à une question que l'autre a posée nettement plus tôt. Quand ce n'en sont pas directement les mots du film, ce sont des ajouts assez poussifs destinés à palier aux manquements de la BD par rapport au média cinématographique. Parfois ils sont inclus pour donner plus de détails sur le contexte, ou expliquer par la parole des scènes que les vidéos du film permettaient de montrer directement. Et d'autres fois, ils servent à expliquer ce qu'il s'est passé durant les ellipses, quand la BD a dû couper certains passages du film pour gagner de la place et qu'un interlocuteur doit raconter brièvement ce qu'il s'est passé. Quant à la narration, si les premières pages sont très fidèles au film dans leur rythme et leur mise en scène, le rythme s'accélère une fois arrivé sur Arrrakis et file à toute vitesse quand Paul et sa mère rencontrent les Fremen, pour reprendre finalement le rythme du film lors de la confrontation avec l'Empereur. J'ai été surpris toutefois par l'inclusion d'une scène en particulier, celle de la création de l'eau de la vie, alors qu'il s'agit d'un passage que David Lynch a supprimé au montage dans sa version cinéma. Globalement, c'est une curiosité complètement désuète et sans intérêt, même pour un grand amateur de Dune tel que moi.
Dune (Macchio/Sienkiewicz)
Je suis fan des romans du premier cycle de Dune (Dune, Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune), et je m’intéresse également aux adaptations en tout genre (films, jeux vidéo, BDs). Je me devais donc de dénicher cette adaptation kitch du film de David Lynch sorti en 1984. On retrouve l’ambiance bien particulière de cette adaptation cinématographique qui n’avait pas fait l’unanimité lors de sa sortie (c’est le moins qu’on puisse dire). J’ai trouvé le début de l’histoire lisible et compréhensible - peut-être suis-je trop familier avec l’intrigue - mais la pagination très réduite (64 pages, un record) nécessite des coupures grossières qui rendent la suite des évènements beaucoup plus difficile à suivre. J’ai adoré la mise en image de Bill Sienkiewicz. Elle fait très « comics des années 80 », et les couleurs de Michael Higgins donne un ton « Métal Hurlant » que j’ai beaucoup apprécié. J’ai notamment adoré la représentation de la planète Arrakis. Par contre les rares scènes d’action m’ont semblé plutôt ridicules. Cet album est une curiosité, une découverte amusante pour le complétiste de Dune que je suis… mais objectivement, il y a de meilleures façons de découvrir cette histoire (à commencer par l’adaptation plus récente du roman original : Dune - Le roman graphique).
Ultimate Agency
Je me retrouve très bien dans l’avis de Ro. Le début est assez classique, avec un détective privé bonnasse et revenu de tout (et forcément ancien flic), sa secrétaire bimbo et désoeuvrée. Sans réels clients, il se trouve embarqué dans une affaire bizarre et violente via un ancien collègue flic. Rapidement, ça va prendre des proportions inquiétantes, et dépasser le cadre du polar poisseux classique, pour basculer dans le thriller international. Le mélange des deux est maladroit et la greffe peine à prendre. D’autant que les facilités scénaristiques, les incohérences vont se multiplier (surtout dans le deuxième tome). A commencer par les rapports entre le privé et sa secrétaire : au départ c’est elle qui lui fait du gringue et lui qui la rembarre, et par la suite, c’est inversé ? Mais c’est surtout la facilité avec laquelle notre privé échappe aux tueurs surentrainés lancés à ses trousses qui fait perdre de la crédibilité à l’histoire : plusieurs tireurs d’élite le mitraillent avec sa secrétaire dans un coin paumé au fond des bois, puis attendent des heures sans rien faire alors qu’ils auraient pu les achever sans problème (et/ou les toucher dès le départ), jusqu’à l’arrivée tout aussi improbable de la police. De même, la façon avec laquelle il échappe à d’autres tueurs grâce à un gilet pare-balles et l’arrivée opportune d’un sauveur, puis au gros bonnet sur la fin (pourquoi n’a-t-il pas été abattu ? Le bluff du privé est un peu gros – et comment et pourquoi a-t-il piégé le CD pour tuer le commanditaire ???), tout ça m’est apparu hautement improbable. Enfin, toute la partie thriller autour de Ben Laden n’est pas du tout convaincante, sur le fond et sur la forme (en plus de détonner dans un récit partant au départ sur un petit polar classique). Bref, un scénario qui a vu trop grand, qui s’est écarté de la crédibilité nécessaire pour convaincre le lecteur d’avaler des couleuvres d’habitude pas trop grosses. Au niveau du dessin, j’ai trouvé que c’était lisible, avec un trait gras et inégal dans le premier tome, et quelques visages ratés. Dans le deuxième tome, le trait devient plus fin et plus précis (au point que j’ai cru à un changement de dessinateur ou de coloriste, mais ça n’est pas le cas). A noter que le second album conclut une sorte de cycle, et qu’un troisième était annoncé (« Le vaudou est toujours dehors »), mais il n’a semble-t-il jamais été publié.
Paul Jenkins présente Hellblazer
J'ai une relation très inégale avec John Constantine. Il y a certaines de ses aventures que j'aime beaucoup comme celles scénarisées par Mike Carrey ou encore la majeure partie et surtout la fin du film avec Keanu Reeves. Et il y en a pas mal d'autres qui m'ennuient voire que je n'ai vraiment pas aimées. Et malheureusement, ces aventures scénarisées par Paul Jenkins font partie du second lot. Il s'agit d'histoires courtes, allant de 1 à 5 épisodes chacune. Si la première se déroule en Australie, les autres se passent en Grande Bretagne, décor plus typique pour ce héros très londonien ancré dans une ambiance punk des années 80. Il se retrouve confronté à diverses divinités mineures, des fantômes et autres entités surnaturelles, ainsi qu'à quelques humains mauvais. Et il débrouille les situations par ses connaissances ésotériques et surtout son esprit retors à même d'embrouiller et coincer ses adversaires, ne leur laissant pas d'autre choix que de faire ce qu'il veut. Présentés ainsi, ces ingrédients avaient tout pour me plaire, mais c'est la mise en scène et la narration qui ont plombé ma lecture. Pour commencer, le graphisme n'est pas ma tasse de thé. Ancré dans un style sérieux et réaliste des années 90, un peu underground, il est convenable techniquement. Mais comme pour le dessin des premiers épisodes de Sandman auquel je serais tenté de le comparer, il lui faut une bonne histoire pour lui permettre de me satisfaire. Et ce ne fut pas le cas ici. Les histoires sont très verbeuses, très ambiance polar noir avec ce héros nonchalant qui monologue souvent et parle par non-dits et sous-entendus quand il ouvre la bouche. Outre le fait que le rythme lent et bavard peine à captiver, j'ai décroché trop souvent, mal compris les enjeux et pas saisi comment Constantine sauvait la plupart des situations. Et c'est là le principal souci : quand le concept d'un personnage est de débrouiller les conflits par son esprit et ses connaissances et qu'on n'y comprend pas grand chose, on passe complètement à côté de l'histoire, comme ce fut mon cas. En outre, l'esprit sérieux années 80-90 de cette série, en partie politique, et sa sociologie britannique de l'époque m'ennuient, de même que les différents protagonistes. Bref, je n'ai pas apprécié ces aventures là de Constantine.
Léna (Le Long Voyage de Léna)
J’ai un peu de mal avec certains scénarios de Christin, et cette série tombe un peu dans ce qui me gêne parfois chez lui. On y retrouve en tout cas certaines de ses marottes : une aventurière bourlingueuse, la traversée des frontières (thème récurrent chez Christin) – au cœur du premier tome, mais le dernier tourne aussi autour de la (re)définition de frontières –, et la décomposition/recomposition politique, en Europe de l’Est, ou au Proche-Orient). Il y a un peu de certaines séries publiées en collaboration avec Bilal, ou Puchulu. La narration prend son temps. C’est clair que ça n’est pas du récit d’espionnage à la James Bond ! L’action est avant tout cérébrale, et il n’y a pas non plus les bimbos habituelles dans ce type d’histoire. Des longueurs, un rythme presque engourdissant. Pourquoi pas ? Le premier tome est une très longue exposition (qui ne nous livre pas trop d’informations sur les protagonistes et leurs motivations), pour arriver à une fin brutale (dans tous les sens du terme). Le deuxième tome réserve lui aussi sa seule scène d’action pour la fin, mais dès le départ on sait où et avec qui l’on va contrairement au tome précédent. Le troisième tome est une sorte de huis-clos durant une conférence internationale plus ou moins secrète pour aboutir à la fin des tensions au Proche-Orient. Les choix narratifs de Christin ne rendent pas forcément palpitants les récits (et le dessin de Juillard, académique et avec des visages un peu figés accentue sans doute le ressenti de lenteur de l’ensemble). Disons que les premier et troisième albums se laissent lire (et sans doute ceux qui sont moins rétifs que moi au style de Christin apprécieront davantage), le deuxième m’est apparu trop artificiel et trop peu crédible. Tout tourne autour du personnage de Lena. Femme d’un diplomate français mort dans un attentat à l’étranger, elle se retrouve enrôlé par les services secrets français pour mener quelques missions d’infiltration. Bon, là aussi pourquoi pas ? Sur le premier tome, elle n’est qu’une messagère, ça reste crédible (même si elle fait preuve d’un grand sang-froid, qu’elle a une mémoire énorme – et accessoirement qu’elle garde les mêmes vêtements durant les semaines que dure son voyage !). Par contre dans le deuxième tome, cette femme au foyer qui infiltre un réseau djihadiste menaçant de commettre des attentats suicide, je n’y ai pas cru un instant ! D’autant plus qu’en sus du sang-froid déjà évoqué, elle montre des capacités dignes des meilleurs agents secrets. Son rôle dans le dernier album est lui aussi dur à accepter, et l’intrigue elle-même ne m’a pas convaincu. Les scénarios sont trop longs, faussement alambiqués, et le personnage central manque trop souvent de crédibilité.
Replay - Mémoires d'une famille
Je n'ai pas accroché à ce pavé de plus de 300 pages sur l'histoire de la famille de Jordan Mechner. Comme le souligne pol dans son avis, la vie autour de la conception du jeu vidéo "Prince au Persia", ses anecdotes et son évolution sont la porte d'entrée du livre. Comme je ne m'intéresse pas du tout à cette thématique, la porte est restée fermée pour moi et j'ai trouvé le récit ennuyeux. De plus j'ai trouvé la structure du récit chaotique avec des thématiques très visitées en BD et ici traitées d'une façon très froide. Comme Mechner travaille sur 3 générations (4 si on compte ses enfants) j'ai eu du mal à m'y retrouver entre le père ou le grand-père à différentes époques. De plus j'ai trouvé toute la partie intimiste assez fade et ennuyeuse. Le graphisme est typiquement celui d'un documentaire assez simpliste pour les visages plus abouti pour les décors. Une lecture qui ne m'a pas séduit et trop longue.
Sans préambule
Un one-shot rempli d’histoires contemplatives qui vont sans doute plaire aux amateurs du genre. Les histoires mettent en scène des adolescentes dans leurs vies quotidiennes (sauf la dernière histoire bonus) et si je n'ai rien contre les histoires qui racontent la vie de tous les jours, cela devient vite ennuyeux si rien d'intéressant se produit, et c'est le cas. La vie de ces adolescentes est banale, je n'ai ressenti aucune poésie et parfois la fin était un peu trop abrupte. C'est vraiment le type de manga où il ne se passe rien et on est censé ressentir les émotions du personnage principal et je n'ai rien ressenti sauf l'ennui. Peut-être que ça va plus parler aux lectrices qu'à moi, mais je pense que plusieurs vont s'ennuyer aussi. Le seul point fort est le dessin que j'ai bien aimé. Si je ne me trompe pas, la dessinatrice n'a pas encré son dessin et cela ressemble plus à des esquisses et c'est très beau à regarder vu que les cases sont plus grosses que dans un manga ordinaire. À la limite, cela fait un bel artbook, mais pas un bon manga.
Gaston Lagaffe (Delaf d'après Franquin)
Je suis fan de Franquin et donc assez circonspect à l'idée qu'un légitime hommage se transforme en une nouvelle et juteuse déclinaison en série. Pour autant, je n'estime pas fondamentalement que Gaston soit intouchable. J'ai récemment applaudi L'Espoir malgré tout et la transposition du marsupilami dans la Belgique d'après guerre dans La Bête. J'ai par ailleurs offert cette BD durant les fêtes. Concrètement, les dessins de Delaf sont assez bons et en parcourant ces pages, on retombe bien dans l'univers si familier et apprécié de la rédaction de Spirou. On note néanmoins, comme toujours dans ce type de reprise, que la patte du nouvel illustrateur se ressent dans certaines postures/attitudes nouvelles des personnages, via certains nouveaux personnages créés... faisant, certes à la marge, perdre à l'ensemble son homogénéité visuelle. Rien de scandaleux, ce point-là, si décrié lors du procès pour plagiat, est plutôt une réussite. C'est sur l'aspect gag que le bât blesse. Pourtant, Delaf respecte les "consignes" de départ : ne pas moderniser l'institution, procéder à quelqu'ingénieux clins d’œil contemporains, contextualiser ce retour, naviguer au sein de figures imposées (boîte Chimie facile, le gaffophone, la voiture, Jules de chez Smith en face, etc.). Tout est correctement respecté, ou presque (M'amezelle Jeanne est devenue une quasi nympho, misogynie évidente aussi côté attitudes des personnages féminins de la rédaction). Le retour de Fantasio pour suppléer un Prunelle en dépression, transformant l'ensemble en un quasi récit et non plus une suite de gags, est même une idée assez aventureuse plutôt convaincante en théorie. Mais la sauce ne prend globalement pas : les gags sont tout simplement médiocres et passée la joie de revoir Gaston en des pages inconnues, force est d'admettre que l'on sourit vaguement, mais ne rit jamais. Un échec humoristique, mais une réussite visuelle... atteinte via de bien discutables procédés.