Une série humoristique qui m'a déçu.
L'idée de départ m'avait intéressé et comme j'aime bien ce qui touche à la mythologie grec, je pensais que j'allais au moins passer un bon moment de détente sauf que j'ai à peine souris durant la lecture des deux tomes. J'ai vite trouvé que les personnages étaient trop caricaturaux pour être naturels, ce qui donne l'impression que certains gags sont un peu trop forcés. L'humour est souvent lourd et comme je ne m'amusais pas, la lecture a été pénible parce que pour moi un des genres les plus ennuyeux ce sont les comédies qui ne me font pas rire.
Dommage parce qu'il y a quelques bonnes idées, mais souvent mal exploitées ou mises en scène. Le dessin est correct sans plus.
Un album très moyen (même pour la franchise).
Si j’ai bien compris, cette mini série a été lancée à l’occasion de la sortie de la série TV sur le même personnage. Si vous ne savez pas surfer, n’hésitez pas à demander des leçons à Disney !!
Le résultat, sans être une bouse, est passable au possible et ne relèvera même pas l’intérêt des fans de l’univers. Je l’ai lu il y a quelques jours et déjà bien du mal à me rappeler de l’essentiel.
En gros, notre Obi est dans le désert de Tatooine peu de temps avant « Un nouvel espoir », il écrit son journal, une manière artificielle pour le scénariste de revenir sur certains événements de sa vie : enfance, élève, maître, la guerre des clones …
C’est très court, anecdotique et ça n’apporte rien au personnage, oui il est gentil, patient et il ne fera qu’un avec la force.
La mise en page est trop standard (tendance moins) et ne remonte pas le niveau. Passez votre chemin.
Dès l’entame, avec une carte ultra classique pour le genre, on sait qu’on entre dans un univers fantasy balisé, et jamais hélas on n’en sort. Il n’y a pas de surprise dans l’intrigue (que ce soit le méchant en quête de jeunesse éternelle, ou les « gentils » rebelles cachés dans la forêt, qui résistent encore et toujours à son pouvoir noir et malfaisant). Le bestiaire lui-même est peu présent, pioche un peu partout (chez les dinosaures même) sans apporter de touche originale.
Mais bon, sur une thématique et un genre archi rebattu, il y a eu des séries sympathiques. Celle-ci m’a laissé sur ma faim. D’abord parce qu’elle nous laisse en plan alors que l’intrigue est loin d’être arrivée à son terme.
Ensuite parce qu’en fait je ne regrette pas forcément cet abandon, tant Bodard n’a pas su me captiver. En effet, au bout de deux tomes, j’ai l’impression qu’il ne s’est pas passé grand-chose, que je n’ai pas appris grand-chose de ce monde. Le rythme est lent, et les bagarres occupent une place démesurée.
Le dessin est globalement sympathique, mais inégal, et souvent touffus sur les scènes de bagarre (sur certaines cases je n’arrivais pas à tout comprendre). C’est un peu meilleur dans le second tome paru, mais là aussi inégal, Bodard semblant essayer plusieurs techniques. Une police de caractère un peu trop petite dans le premier tome accentue aussi la difficulté de lecture.
Bref, rien de honteux, mais une série qui manque de coffre, d’originalité – et d’une conclusion.
Je ne suis pas du tout amateur et lecteur de super-héros – américains en particulier (et en collants moulants…). Par curiosité, je fais quand même à intervalles espacés quelques incursions dans l’univers de Batman, en sélectionnant certains auteurs et/ou certaines histoires. Me voilà donc de retour à Gotham city.
Mon impression est assez proche de celle de Gruizzli. Si je n’ai pas assez de culture batmanesque pour comparer avec d’autres histoires du justicier ailé, j’ai quand même trouvé improbable pas mal de scènes, durant lesquelles Wayne/Batman survit à moult balles, coups violents – qu’il ne fait pas tout pour éviter, au point qu’on pourrait déceler chez lui quelques penchants masochistes ! Et ses déplacements dans les airs sont mal expliqués…
Batman lui-même, ou Bruce Wayne, sont un peu falots, superficiels, Gordon est sans doute plus intéressant comme personnage (même si trop « propre » et « linéaire – sa liaison éphémère avec une collaboratrice contrebalançait ça). L’amoureuse de Batman est un peu trop naïve (alors que tout dans sa personnalité et ses origines la rendrait au contraire plus perspicace quant à la double personnalité de Wayne/Batman).
Une sorte de catwoman jalouse du succès de Batman (mais elle éloignée du côté justicier) est un peu grotesque et maladroite.
Et je trouve très brutale la fin de l’album (j’ai lu la version Urban contenant « Batman année un » de Miller et Mazzucchelli et « Batman et les monstres » de Wagner).
Enfin, dernier bémol, le dessin, que j’ai trouvé inégal, certains visages étant franchement ratés et changeants.
Pour le positif, il y a la volonté de donner une « naissance » au mythe de l’homme chauve-souris, un récit dynamique et une colorisation noire adaptée aux décors et au récit.
Enfin, il est probable que mon manque d’appétence initiale pour ce type de production affecte mon ressenti. Les amateurs de Batman peuvent y trouver davantage leur compte. Je vais laisser passer du temps et retenter ma chance sur une autre histoire, mais ça n’est vraiment pas une priorité.
Note réelle 2,5/5.
Mouais. Je ne suis pas sorti convaincu de ma lecture de cette série. J’ai emprunté l’intégrale, mais n’ai fait que survoler le troisième tome, les deux premiers m’ayant rapidement lassé.
Le seul point réellement positif, c’est le dessin de Barbaud, avec un trait caricatural globalement réussi, dynamique. Surtout, dans cette série centrée sur les engins volants, il ne sacrifie pas ces machines et, malgré une volonté de là aussi s’écarter du réalisme, il montre quand même des détails et pas mal de choses qu’on ne retrouve pas souvent dans ce genre de BD d’humour (les personnages sont plus quelconques).
Mais pour le reste, je suis franchement resté sur ma faim. L’humour est souvent lourd, pas vraiment drôle d’ailleurs. Je m’attendais à trouver quelque chose de bien plus déconne et crétin, de plus original et percutant. Mais ces espoirs ont rapidement été douchés. Car les premières pages, présentant la base secrète d’Hellis, où officie notre pilote d’exception, cumulent longueurs et lourdeurs, cela donnait le – mauvais – ton.
Bof bof donc.
Beaucoup moins enthousiaste que mes prédécesseurs, je suis resté relativement sur ma faim quant aux histoires présentées ici. Sous forme de petites histoires à chutes tournant principalement autour du saphisme, Ryp ponds quelques scénettes de fantasmes classiques, malheureusement.
Le gros hic, selon moi, vient de ces histoires qui m'ont laissés un vague gout de réchauffé presque à chaque fois. Disons que c'est assez rarement original et plus d'une histoire avait une chute qui s'éventait bien avant qu'elle n'arrive. Pour ma part je n'ai eu qu'une seule vraie surprise finale, donc niveau investissement j'étais assez peu dedans.
D'autre part, le dessin, s'il est efficace (même si j'en suis assez peu fan) contient surtout une particularité au niveau des bulles : aucun dialogue, uniquement une expression à base d'images qui servira à exprimer le texte. C'est une idée ma fois originale, mais qui ne me semble pas particulièrement bien utilisée, d'autant que plusieurs fois j'ai eu un doute sur ce qui était exprimé dans la bulle. Le résultat m'a paru plus déroutant qu'autre choses, surtout que l'accumulation dans certaines planches fait un peu trop chargé.
C'est de la BD bien faite, mais je pense que ce n'est pas vraiment ma came. Je préfère des scénarios plus surprenant.
Je ne suis pas un grand fan des séries de Jacques Martin. Je retrouve les mêmes défauts chez Lefranc que chez Alix.
Le personnage du journaliste d'investigation est un classique. Pour se démarquer Lefranc part sur de la SF ce qui fait de lui un hybride entre Ric Hochet et Yoko Tsuno deux séries que j'aime beaucoup. Ici c'est raté, je retrouve des textes lourds, empesés et aussi aériens qu'une mouette prise dans du mazout.
De plus les personnages se prennent tellement au sérieux qu'il faut une loupe surpuissante pour y trouver un poil d'humour. Martin reprend le même schéma purement masculin : Alix avait son Enak Lefranc promène son Jean-Jean sans que l'on sache ce qu'apporte ce personnage.
Graphiquement Lefranc est le portrait craché de son ancêtre. Seuls les tailleurs ont changé, mais les coiffeurs ont résisté aux siècles pour garder ce look BCBG californien guindé.
Martin est un bon dessinateur de paysages et de décors. C'est presque le seul attrait que je trouve à cette série, c'est trop peu.
Je n’ai pas été convaincu par ce reportage en bandes dessinées. Je trouve que Singeon parasite son récit via une flopée d’informations inutiles. Le résultat est très décousu, d’une case à l’autre on saute ainsi du coq à l’âne. Au final, j’en suis même arrivé à me demander quel était le but de cette mission. Autre sujet de déception : d'ordinaire, dans ce genre de reportage, nous avons soit droit à de l'autodérision de la part de l'auteur soit à des réflexions de sa part vis-à-vis de ce qu'il observe. ici, j'ai le sentiment de n'avoir eu ni l'un ni l'autre. Singeon me semble se contenter de retranscrire ce qu'il fait et ce qu'il voit, sans vraiment s'investir ou se sentir concerné.
Par ailleurs, et même si Singeon nous gratifie régulièrement de grandes cases paysagères, on ne peut pas dire que son trait soit particulièrement fin. Du coup, ces grandes illustrations ne m’ont pas spécialement tapé dans l’œil.
Donc voilà, j’ai mis du temps à finir cette lecture et je n’en retiens pas grand-chose, ce qui explique cette note assez sévère.
Nouvelle déception à la lecture de ce western mais j’ai l’impression que le vrai responsable est à chercher du côté de l’éditeur plutôt que de celui des auteurs. En effet, tout au long de ma lecture, j’ai eu le sentiment de lire un résumé. L’histoire aurait pu (dû ?) être développée sur cinq ou six tomes. Cela aurait permis au scénariste de mieux développer le caractère de ses personnages, d’accroitre l’ambigüité de certains d’entre eux, de mieux expliquer certains événements, de mieux doser le suspense. En fait, je trouve le synopsis de ce récit plutôt bien foutu, mais sa réalisation totalement bancale. Et ça, je pense vraiment que ça ne vient pas des auteurs mais bien d’un éditeur qui a préféré « ne pas courir de risques » et a demandé à ceux-ci de faire tenir leur histoire dans un seul tome.
C’est dommage car j’ai eu du plaisir à découvrir cet univers et parce que j’aime bien le trait de Mezzomo quand il s’attaque au western (j’avais déjà beaucoup aimé son travail sur « Ethan Ringler, Agent fédéral », ses personnages ont souvent des tête un peu bizarres à mes yeux mais j'aime ses décors comme la manière dont il fait bouger ses personnages). Mais ici, tout est vraiment trop vite expédié. On saute trop vite d’une scène à une autre, les personnages ne sont pas assez développés, certaines péripéties deviennent trop prévisibles, d’autres trop improbables. En un mot, c’est un échec.
Dommage…
Peu importe ce que l’on pense de cette œuvre, les éditions – historiques – Futuropolis avaient encore fait de l’excellent travail avec cet imposant album à l’italienne, le beau travail de compilation de strips, un dossier copieux en entame, un papier épais : chapeau bas ! Par contre, je ne sais pas si ce sont eux qui ont traduit la série en « Bob l’aviateur », mais ça fait un peu naze je trouve, ça n’est pas heureux en tout cas.
Le dessin est inégal. Les carrures (très larges !) de certains protagonistes sont en particulier presque caricaturales sur certaines cases (plus vers la fin d'ailleurs). Le rendu est aussi inégal du fait de la difficulté d’utiliser les strips d’origine (qui datent pour cet album de 1935-1936), avec un encrage trop léger, qui entraine un rendu un peu flou ou « effacé » parfois.
Mais Robial et Futuropolis ont quand même fait du très beau travail de restitution. Et surtout, malgré mes remarques précédentes, je dois dire que Noel Sickles (qui a repris la série à son créateur John Terry (il en a été le nègre, puis lui a succéder lorsqu’il est tombé malade puis est décédé) possède un très chouette coup de crayon, franchement moderne, dynamique. Il ne fait pas son âge et en remontrerait à des dessinateurs des années 1950. Son usage du Noir et Blanc est aussi globalement très bon. Milton Caniff, qui est son assistant sur ces strips (et dont un texte est repris dans l’une des préfaces de l’album) s’inspirera de son travail – voir Male Call par exemple (Pratt continuera cette lignée).
La période précédente de la série (sous la férule de John Terry) semble avoir été classique, voire plan plan, même si elle a connu un bon succès. Mais la période ici reprise est bien meilleure. En effet, même s’il faut relativiser et la replacer dans son époque, je trouve l’ensemble rythmé (et pas trop haché par la parution en strips, qui nécessitait régulièrement du teasing). Notre héros de pilote devient un aventurier qui bourlingue un peu partout (C’est vraiment proche de ce que fera plus tard Pratt sur plusieurs séries – mais je pense aussi à Micheluzzi sur « Tanganyika »).
Bon, sinon, c’est sans doute trop verbeux (défaut classique à l’époque), très machiste (peu de femmes – mais le sujet ne s’y prête sans doute pas – même si elles sont bien plus présentes dans les derniers strips publiés ici).
Au final, c’est un album qui est intéressant, qui peut plaire aux fans des auteurs cités plus hauts, mais la lecture d’une traite s’est révélée quelque peu rébarbative, et la mauvaise qualité de certains strips d’origine a parfois gêné la lecture. Une lecture à réserver aux curieux des très vieilles séries. Les autres trouveront sans doute d’autres séries d’aviateurs aventuriers mieux à même de les satisfaire depuis Buck Danny.
Note réelle 2,5/5.
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L'Odyssée de Pénélope
Une série humoristique qui m'a déçu. L'idée de départ m'avait intéressé et comme j'aime bien ce qui touche à la mythologie grec, je pensais que j'allais au moins passer un bon moment de détente sauf que j'ai à peine souris durant la lecture des deux tomes. J'ai vite trouvé que les personnages étaient trop caricaturaux pour être naturels, ce qui donne l'impression que certains gags sont un peu trop forcés. L'humour est souvent lourd et comme je ne m'amusais pas, la lecture a été pénible parce que pour moi un des genres les plus ennuyeux ce sont les comédies qui ne me font pas rire. Dommage parce qu'il y a quelques bonnes idées, mais souvent mal exploitées ou mises en scène. Le dessin est correct sans plus.
Star Wars - Obi-Wan
Un album très moyen (même pour la franchise). Si j’ai bien compris, cette mini série a été lancée à l’occasion de la sortie de la série TV sur le même personnage. Si vous ne savez pas surfer, n’hésitez pas à demander des leçons à Disney !! Le résultat, sans être une bouse, est passable au possible et ne relèvera même pas l’intérêt des fans de l’univers. Je l’ai lu il y a quelques jours et déjà bien du mal à me rappeler de l’essentiel. En gros, notre Obi est dans le désert de Tatooine peu de temps avant « Un nouvel espoir », il écrit son journal, une manière artificielle pour le scénariste de revenir sur certains événements de sa vie : enfance, élève, maître, la guerre des clones … C’est très court, anecdotique et ça n’apporte rien au personnage, oui il est gentil, patient et il ne fera qu’un avec la force. La mise en page est trop standard (tendance moins) et ne remonte pas le niveau. Passez votre chemin.
Dona
Dès l’entame, avec une carte ultra classique pour le genre, on sait qu’on entre dans un univers fantasy balisé, et jamais hélas on n’en sort. Il n’y a pas de surprise dans l’intrigue (que ce soit le méchant en quête de jeunesse éternelle, ou les « gentils » rebelles cachés dans la forêt, qui résistent encore et toujours à son pouvoir noir et malfaisant). Le bestiaire lui-même est peu présent, pioche un peu partout (chez les dinosaures même) sans apporter de touche originale. Mais bon, sur une thématique et un genre archi rebattu, il y a eu des séries sympathiques. Celle-ci m’a laissé sur ma faim. D’abord parce qu’elle nous laisse en plan alors que l’intrigue est loin d’être arrivée à son terme. Ensuite parce qu’en fait je ne regrette pas forcément cet abandon, tant Bodard n’a pas su me captiver. En effet, au bout de deux tomes, j’ai l’impression qu’il ne s’est pas passé grand-chose, que je n’ai pas appris grand-chose de ce monde. Le rythme est lent, et les bagarres occupent une place démesurée. Le dessin est globalement sympathique, mais inégal, et souvent touffus sur les scènes de bagarre (sur certaines cases je n’arrivais pas à tout comprendre). C’est un peu meilleur dans le second tome paru, mais là aussi inégal, Bodard semblant essayer plusieurs techniques. Une police de caractère un peu trop petite dans le premier tome accentue aussi la difficulté de lecture. Bref, rien de honteux, mais une série qui manque de coffre, d’originalité – et d’une conclusion.
Batman - Année Un (Year One)
Je ne suis pas du tout amateur et lecteur de super-héros – américains en particulier (et en collants moulants…). Par curiosité, je fais quand même à intervalles espacés quelques incursions dans l’univers de Batman, en sélectionnant certains auteurs et/ou certaines histoires. Me voilà donc de retour à Gotham city. Mon impression est assez proche de celle de Gruizzli. Si je n’ai pas assez de culture batmanesque pour comparer avec d’autres histoires du justicier ailé, j’ai quand même trouvé improbable pas mal de scènes, durant lesquelles Wayne/Batman survit à moult balles, coups violents – qu’il ne fait pas tout pour éviter, au point qu’on pourrait déceler chez lui quelques penchants masochistes ! Et ses déplacements dans les airs sont mal expliqués… Batman lui-même, ou Bruce Wayne, sont un peu falots, superficiels, Gordon est sans doute plus intéressant comme personnage (même si trop « propre » et « linéaire – sa liaison éphémère avec une collaboratrice contrebalançait ça). L’amoureuse de Batman est un peu trop naïve (alors que tout dans sa personnalité et ses origines la rendrait au contraire plus perspicace quant à la double personnalité de Wayne/Batman). Une sorte de catwoman jalouse du succès de Batman (mais elle éloignée du côté justicier) est un peu grotesque et maladroite. Et je trouve très brutale la fin de l’album (j’ai lu la version Urban contenant « Batman année un » de Miller et Mazzucchelli et « Batman et les monstres » de Wagner). Enfin, dernier bémol, le dessin, que j’ai trouvé inégal, certains visages étant franchement ratés et changeants. Pour le positif, il y a la volonté de donner une « naissance » au mythe de l’homme chauve-souris, un récit dynamique et une colorisation noire adaptée aux décors et au récit. Enfin, il est probable que mon manque d’appétence initiale pour ce type de production affecte mon ressenti. Les amateurs de Batman peuvent y trouver davantage leur compte. Je vais laisser passer du temps et retenter ma chance sur une autre histoire, mais ça n’est vraiment pas une priorité. Note réelle 2,5/5.
Lieutenant Mac Fly
Mouais. Je ne suis pas sorti convaincu de ma lecture de cette série. J’ai emprunté l’intégrale, mais n’ai fait que survoler le troisième tome, les deux premiers m’ayant rapidement lassé. Le seul point réellement positif, c’est le dessin de Barbaud, avec un trait caricatural globalement réussi, dynamique. Surtout, dans cette série centrée sur les engins volants, il ne sacrifie pas ces machines et, malgré une volonté de là aussi s’écarter du réalisme, il montre quand même des détails et pas mal de choses qu’on ne retrouve pas souvent dans ce genre de BD d’humour (les personnages sont plus quelconques). Mais pour le reste, je suis franchement resté sur ma faim. L’humour est souvent lourd, pas vraiment drôle d’ailleurs. Je m’attendais à trouver quelque chose de bien plus déconne et crétin, de plus original et percutant. Mais ces espoirs ont rapidement été douchés. Car les premières pages, présentant la base secrète d’Hellis, où officie notre pilote d’exception, cumulent longueurs et lourdeurs, cela donnait le – mauvais – ton. Bof bof donc.
Gladys & Monique
Beaucoup moins enthousiaste que mes prédécesseurs, je suis resté relativement sur ma faim quant aux histoires présentées ici. Sous forme de petites histoires à chutes tournant principalement autour du saphisme, Ryp ponds quelques scénettes de fantasmes classiques, malheureusement. Le gros hic, selon moi, vient de ces histoires qui m'ont laissés un vague gout de réchauffé presque à chaque fois. Disons que c'est assez rarement original et plus d'une histoire avait une chute qui s'éventait bien avant qu'elle n'arrive. Pour ma part je n'ai eu qu'une seule vraie surprise finale, donc niveau investissement j'étais assez peu dedans. D'autre part, le dessin, s'il est efficace (même si j'en suis assez peu fan) contient surtout une particularité au niveau des bulles : aucun dialogue, uniquement une expression à base d'images qui servira à exprimer le texte. C'est une idée ma fois originale, mais qui ne me semble pas particulièrement bien utilisée, d'autant que plusieurs fois j'ai eu un doute sur ce qui était exprimé dans la bulle. Le résultat m'a paru plus déroutant qu'autre choses, surtout que l'accumulation dans certaines planches fait un peu trop chargé. C'est de la BD bien faite, mais je pense que ce n'est pas vraiment ma came. Je préfère des scénarios plus surprenant.
Lefranc
Je ne suis pas un grand fan des séries de Jacques Martin. Je retrouve les mêmes défauts chez Lefranc que chez Alix. Le personnage du journaliste d'investigation est un classique. Pour se démarquer Lefranc part sur de la SF ce qui fait de lui un hybride entre Ric Hochet et Yoko Tsuno deux séries que j'aime beaucoup. Ici c'est raté, je retrouve des textes lourds, empesés et aussi aériens qu'une mouette prise dans du mazout. De plus les personnages se prennent tellement au sérieux qu'il faut une loupe surpuissante pour y trouver un poil d'humour. Martin reprend le même schéma purement masculin : Alix avait son Enak Lefranc promène son Jean-Jean sans que l'on sache ce qu'apporte ce personnage. Graphiquement Lefranc est le portrait craché de son ancêtre. Seuls les tailleurs ont changé, mais les coiffeurs ont résisté aux siècles pour garder ce look BCBG californien guindé. Martin est un bon dessinateur de paysages et de décors. C'est presque le seul attrait que je trouve à cette série, c'est trop peu.
Comme un poisson hors de l'eau
Je n’ai pas été convaincu par ce reportage en bandes dessinées. Je trouve que Singeon parasite son récit via une flopée d’informations inutiles. Le résultat est très décousu, d’une case à l’autre on saute ainsi du coq à l’âne. Au final, j’en suis même arrivé à me demander quel était le but de cette mission. Autre sujet de déception : d'ordinaire, dans ce genre de reportage, nous avons soit droit à de l'autodérision de la part de l'auteur soit à des réflexions de sa part vis-à-vis de ce qu'il observe. ici, j'ai le sentiment de n'avoir eu ni l'un ni l'autre. Singeon me semble se contenter de retranscrire ce qu'il fait et ce qu'il voit, sans vraiment s'investir ou se sentir concerné. Par ailleurs, et même si Singeon nous gratifie régulièrement de grandes cases paysagères, on ne peut pas dire que son trait soit particulièrement fin. Du coup, ces grandes illustrations ne m’ont pas spécialement tapé dans l’œil. Donc voilà, j’ai mis du temps à finir cette lecture et je n’en retiens pas grand-chose, ce qui explique cette note assez sévère.
Hacendado - L'Honneur et le Sang
Nouvelle déception à la lecture de ce western mais j’ai l’impression que le vrai responsable est à chercher du côté de l’éditeur plutôt que de celui des auteurs. En effet, tout au long de ma lecture, j’ai eu le sentiment de lire un résumé. L’histoire aurait pu (dû ?) être développée sur cinq ou six tomes. Cela aurait permis au scénariste de mieux développer le caractère de ses personnages, d’accroitre l’ambigüité de certains d’entre eux, de mieux expliquer certains événements, de mieux doser le suspense. En fait, je trouve le synopsis de ce récit plutôt bien foutu, mais sa réalisation totalement bancale. Et ça, je pense vraiment que ça ne vient pas des auteurs mais bien d’un éditeur qui a préféré « ne pas courir de risques » et a demandé à ceux-ci de faire tenir leur histoire dans un seul tome. C’est dommage car j’ai eu du plaisir à découvrir cet univers et parce que j’aime bien le trait de Mezzomo quand il s’attaque au western (j’avais déjà beaucoup aimé son travail sur « Ethan Ringler, Agent fédéral », ses personnages ont souvent des tête un peu bizarres à mes yeux mais j'aime ses décors comme la manière dont il fait bouger ses personnages). Mais ici, tout est vraiment trop vite expédié. On saute trop vite d’une scène à une autre, les personnages ne sont pas assez développés, certaines péripéties deviennent trop prévisibles, d’autres trop improbables. En un mot, c’est un échec. Dommage…
Bob l'aviateur
Peu importe ce que l’on pense de cette œuvre, les éditions – historiques – Futuropolis avaient encore fait de l’excellent travail avec cet imposant album à l’italienne, le beau travail de compilation de strips, un dossier copieux en entame, un papier épais : chapeau bas ! Par contre, je ne sais pas si ce sont eux qui ont traduit la série en « Bob l’aviateur », mais ça fait un peu naze je trouve, ça n’est pas heureux en tout cas. Le dessin est inégal. Les carrures (très larges !) de certains protagonistes sont en particulier presque caricaturales sur certaines cases (plus vers la fin d'ailleurs). Le rendu est aussi inégal du fait de la difficulté d’utiliser les strips d’origine (qui datent pour cet album de 1935-1936), avec un encrage trop léger, qui entraine un rendu un peu flou ou « effacé » parfois. Mais Robial et Futuropolis ont quand même fait du très beau travail de restitution. Et surtout, malgré mes remarques précédentes, je dois dire que Noel Sickles (qui a repris la série à son créateur John Terry (il en a été le nègre, puis lui a succéder lorsqu’il est tombé malade puis est décédé) possède un très chouette coup de crayon, franchement moderne, dynamique. Il ne fait pas son âge et en remontrerait à des dessinateurs des années 1950. Son usage du Noir et Blanc est aussi globalement très bon. Milton Caniff, qui est son assistant sur ces strips (et dont un texte est repris dans l’une des préfaces de l’album) s’inspirera de son travail – voir Male Call par exemple (Pratt continuera cette lignée). La période précédente de la série (sous la férule de John Terry) semble avoir été classique, voire plan plan, même si elle a connu un bon succès. Mais la période ici reprise est bien meilleure. En effet, même s’il faut relativiser et la replacer dans son époque, je trouve l’ensemble rythmé (et pas trop haché par la parution en strips, qui nécessitait régulièrement du teasing). Notre héros de pilote devient un aventurier qui bourlingue un peu partout (C’est vraiment proche de ce que fera plus tard Pratt sur plusieurs séries – mais je pense aussi à Micheluzzi sur « Tanganyika »). Bon, sinon, c’est sans doute trop verbeux (défaut classique à l’époque), très machiste (peu de femmes – mais le sujet ne s’y prête sans doute pas – même si elles sont bien plus présentes dans les derniers strips publiés ici). Au final, c’est un album qui est intéressant, qui peut plaire aux fans des auteurs cités plus hauts, mais la lecture d’une traite s’est révélée quelque peu rébarbative, et la mauvaise qualité de certains strips d’origine a parfois gêné la lecture. Une lecture à réserver aux curieux des très vieilles séries. Les autres trouveront sans doute d’autres séries d’aviateurs aventuriers mieux à même de les satisfaire depuis Buck Danny. Note réelle 2,5/5.