Enfant j'ai toujours zappé les pages d'Alix que je rencontrais dans les hebdos. C'était la faute à une narration bien trop lourde et scolaire pour capturer mon attention.
J'ai voulu réessayer en empruntant quelques volumes à ma BM. Malheureusement j'ai toujours la même réticence sur la narration que je trouve vraiment peu fluide et sans humour.
Même avec l'âge, j'ai dû m'accrocher pour aller au bout. Je mets de côté les énormités des scénarii d'un jeune BG au look californien et à la permanente toujours impeccable qui fait copain copain avec les grands de l'époque. C'est un prétexte pour visiter le monde antique avec la vision édulcorée des années 60/70.
Bien sûr Alix se relève toujours des pires chutes sans une écorchure et le pharaon peut être attaqué par des léopards sans une goutte de sang.
Le pire à ma relecture des albums que j'ai lus est que les textes sont construits sur des jugements de valeurs purement occidentales des années 60. Cela donne des dialogues et des attitudes entre Alix et Cléopâtre (par exemple) assez grotesques.
Je reconnais le succès populaire de la série et j'admire le travail des détails dans les décors. De plus j'ai un faible pour cette mise en couleur vive et lumineuse. Par contre je trouve le graphisme des personnages bien moins attractif. Alix reste figé dans le temps et ses expressions ont des postures de statues.
Les scénarii imposent souvent des foules et de nombreux personnages qui sont presque tous identiques.
Une série qui ne m'a jamais séduit jeune et je n'ai pas changé mon appréciation même si on peut la considérer comme majeure pour la jeunesse.
Je regrette vraiment de n’accorder qu’une si faible note à cet album car les illustrations sont vraiment belles. Malheureusement, je n’ai pas compris les intentions de la scénariste. Le voyage de Suzanne m’est donc apparu vain et je ne sais vraiment pas si un jeune lecteur trouvera un sens ou une morale à cette histoire.
Le récit se divise en de multiples chapitres, chacun proposant une nouvelle rencontre à Suzanne. Celle-ci se livrant petit à petit, nous découvrons au fil des pages quel était son quotidien avant sa décision de partir sur la rivière et, surtout, l’événement majeur qui va la pousser à tout abandonner. Je pensais tomber sur un récit symbolique qui allait nous parler des migrations forcées (par des éléments extérieurs, guerres, changements climatiques ou autres) mais la conclusion du récit m’a vraiment mis dans l’expectative. Le fait aussi que Suzanne se débarrasse des rares objets qui lui restent en les offrant aux gens qu’elle croise m’est apparu assez étrange et dénué de logique (du moins, je ne comprends pas la logique sous-jacente).
Ceci dit, le livre est agréable à lire. Les illustrations de Ian De Haes sont vraiment belles et l’écriture de Charlotte Bellière est plaisante. Les rencontres sont variées et donnent lieu à de petites péripéties qui rythment bien cette aventure. Le fil du récit plaira au jeune lecteur, et certaines rencontres l’amuseront ou le toucheront.
Oui mais voilà, quand à la fin du récit, la petite Suzanne se retrouve au milieu du cours d’eau dénuée de tout et que les auteurices déclarent qu’elle a trouvé sa place, ça me pose question. Limite, je trouve ça lugubre (surtout si on tient compte du fait qu’à la base, elle ne désirait pas partir). En fait, je suis circonspect et j’enrage car j’ai l’impression d’être passé à côté, de ne pas avoir compris où les auteurices voulaient en venir (et dans un livre jeunesse, bah franchement ça la fout mal).
5ème aventure de Kathleen, Berlin 61 est un récit d’espionnage qui permet aux auteurs d’aborder l’histoire du mur et de la séparation des deux Allemagne.
Je n’ai été que très moyennement convaincu par cette histoire qui m’est apparue très alambiquée et peu crédible par bien des points. Ceci dit, je pense que les amateurs de bandes dessinées classiques y trouveront leur compte : le dessin est élégant, la colorisation est soignée, l’histoire s’ancre dans un contexte historique intéressant.
A titre personnel, j’ai particulièrement été déçu par l’exploitation du cadre qu’est Berlin à cette époque. Je trouve que Patrick Weber se concentre trop sur son intrigue et sur l’évocation d’un réseau d’espionnage est-allemand et pas assez sur les spécificités de la ville elle-même. J’espérais vraiment plus de ce point de vue, surtout quand l’album se nomme Berlin !
Si vous n’avez jamais lu d’histoires de Kathleen, ce n’est pas cet album que je vous conseillerais en premier (Sourire 58 demeure à mes yeux et à ce jour le meilleur récit de cette série/collection) mais il ne fait pas tache dans l’ensemble de la série/collection. Pas une grande année, mais ça se laisse boire quand même.
Une autre déception de la collection mirages qui contient pourtant plusieurs très bons albums, mais on ne peut pas gagner à chaque fois.
Le récit m'a vite ennuyé. J'ai eu l'impression de lire un autre récit pour bobos qui fantasment sur la campagne parce qu'ils en ont marre de la ville. Comme je ne vis pas dans une ville aussi grosse que Paris ou Montréal et que je vis dans un quartier plutôt tranquille avec encore des espaces verts, je pense que cela doit expliquer pourquoi ce genre de récit me laisse indifférent.
Dommage parce que si ce qui arrive à Rose est prévisible, j'étais curieux de savoir comment fonctionnait ce jardin partagé par plusieurs. En fait, je pense que j'aurais aimé un récit centré sur plusieurs personnages partageant de jardin communauté et comment ils réussissent à cohabiter ensemble... Et le dessin est très bon, mais comme c'est trop souvent le cas un bon dessin bien maitrisé est mis au service d'un récit qui m'a semblé bien vide.
Heureusement que je connaissais déjà plus ou moins le déroulement de la Guerre des Gaules, notamment par la lecture de la certes mal dessinée mais très claire et pédagogique série historique Alcibiade Didascaux. Car sans cette connaissance préalable, je crois que je n'aurais rien compris à la lecture de cette BD.
Les quelques premières pages du premier tome m'ont été totalement incompréhensibles. J'ai littéralement eu l'impression que les cases et les planches étaient mélangées dans le désordre. Aucune introduction, aucune explication, des noms balancés par-ci par-là bien après que les personnages aient été mis en scène et un découpage bordélique dont je n'ai toujours pas su saisir s'il était chronologique ou aléatoire. Et le pire vient du lettrage de ce premier tome qui est presque illisible, bizarrement biscornu. C'est heureusement corrigé dans le second tome qui a un lettrage bien plus classique.
Au bout d'un certain nombre de pages, cela devient plus compréhensible et linéaire, mais le découpage reste très haché et surtout il n'y a aucune carte ni aucune explication de qui sont tous ces peuples gaulois et de où se déroulent les évènements. La seule carte est toute petite et dissimulée au milieu des nombreuses pages du dossier historique inclus dans l'intégrale. Sans ça et sans description du contexte, pas moyen pour un lecteur néophyte de savoir la taille des forces en présence, la disposition des lieux, des distances. Impossible donc de capter ou d'apprécier ce qu'était cette fameuse Guerre des Gaules.
Cela s'améliore un peu dans le second tome mais ça reste toujours mal raconté et quasiment jamais expliqué. Ce sont toujours autant de noms de lieux antiques et de tribus gauloises qui nous sont assenés sans qu'on sache qui ils sont, où ils sont ni si on parle de la population d'un simple groupe de villages ou de tout le peuple d'une région. Sur la longueur ça en devient pénible et très ennuyeux.
Quant au dessin, il parait esthétique au premier abord, notamment par son travail en couleurs directes certes sombres mais harmonieuses, mais il présente très vite de graves lacunes techniques. Les morphologies et visages notamment sont particulièrement ratés, jamais similaires d'une case à la suivante, et parfois grossièrement défigurés. Quant à la mise en scène graphique, elle est toute aussi abrupte et peu claire que peut l'être la narration textuelle, avec notamment plusieurs fois où l'on doit comprendre en une image qu'une bataille a été perdue ou gagnée comme si c'était évident.
Je ressors très déçu de cette lecture alors que le sujet de la guerre des Gaules et du parcours stratégique de César avaient tout pour me passionner.
Je gardais un bon souvenir de cette équipe, j’avais déjà pu emprunter la série, ainsi que X-Force - Sexe + violence il y a quelques années. Manque de bol, aujourd’hui il n’y a plus que le tome 2 : X-Necrosha de dispo … et de tête c’était loin d’être le meilleur.
Donc voilà, avis uniquement sur ce tome 2, mes impressions sur le 1er étant trop lointaines.
X-force est une équipe secrète mutante constituée principalement de tueurs, elle gère les crises en n’hésitant pas à mettre les mains dans le cambouis. Il y a toujours un côté plus sombre que dans les autres histoires de mutants. Dans ce 2eme tome, on retrouve bien la noirceur mais pas ce côté adulte et sanglant que j’avais en tête.
L’aventure s’avère assez basique et manque de piquants, l’équipe va affronter une nouvelle menace avec Séléné, une super bad ass des âges reculés qui revient réveiller les morts. Voilà voilà, ça va fighter et pis c’est tout.
Ça peut passer quand c’est bien fait mais là, l’agencement du tome m’a déplu, trop de dessinateurs à la qualité disparate et surtout ce manque d’homogénéité entre les chapitres, défaut récurrent à ce type de recueil quand ça ne compile pas qu’une seule série. Ici pas que X-force sur la longueur mais 4 séries différentes !! Un tiers est vraiment pourrie (les new mutants), le reste pâtit de ce manque de linéarité.
Un tome à éviter.
Je suis passé complètement à côté de cette oeuvre. J'admets volontiers le travail esthétique recherché, mais il m'a trop rebuté avec ce style sombre et les traits caricaturaux des personnages. Avis esthétique très subjectif, mais néanmoins ressenti. Et comme le récit m'a semblé très confus avec trop de personnages peu fouillés, impossible pour moi d'apprécier cette lecture laborieuse.
Je ne connais pas le roman d’origine (ni l’œuvre de Paul Auster dans son ensemble d’ailleurs). Disons que cette adaptation en BD ne m’a pas donné envie de les découvrir.
En effet, malgré certaines qualités (un dessin efficace, simple et très lisible, des réflexions sur l’identité, la vie par procuration au travers de sa créature de papier, etc.), j’ai d’emblée eu du mal à entrer dans cette lecture, et n’y ai jamais pris plaisir.
Bref, j’ai fini laborieusement l’album, survolant même certains passages.
Ma note reflète une certaine inadéquation entre ses qualités et mes attentes, et je suis sûr que d’autres peuvent y trouver leur compte. Mais cette histoire m’a laissé de côté.
Lucques est un auteur éclectique et intéressant, qui a publié pas mal de séries érotiques (voire plus !), comme celle-ci.
Au départ c’est un peu amusant de voir ses lapins, qui se comportent comme des humains, dans un royaume imaginaire, et qui ne pensent qu’à forniquer – avec visiblement un goût particulier pour la masturbation, pratiquée naturellement et systématiquement.
Joyaux et débonnaires (et donc obsédés aussi), ces lapins se déplacent dans une histoire qui elle n’est pas transcendante. Des jeux de mots (très nombreux), des scènes de cul (plus ou moins soft) ponctuent le récit, qui se laisse lire, mais que j’ai trouvé peu construit, parfois simple prétexte à défouloir (verbal ou sexuel).
Le dessin est lisible, mais lui aussi pas forcément chiadé.
Un album pas très courant, mais qui m’a laissé quelque peu sur ma faim. Le côté humoristique aurait pu être plus poussé et réussi pour compenser une intrigue faiblarde. Le contraste entre les lapins joviaux et leur sexualité débridée n’est pas assez exploité à mon goût (comme ça a pu l’être de façon plus trash dans certaines séries comme Bang et son gang).
La lecture est fluide et rapide. Il y a peu de texte, et l’intrigue n’est finalement pas très fouillée. Disons que ça se laisse lire gentiment.
Mais, outre une intrigue un peu légère et franchement prévisible, je trouve la seconde partie trop gentille et presque édifiante. Alors que les personnages autour de l’héroïne étaient presque tous au départ méchant ou méfiant envers elle, de façon caricaturale, c’est l’inverse à la fin, toujours avec peu de nuance. C’est dommage, car les valeurs développées dans l’histoire (lutter contre les préjugés, s’ouvrir à l’autre) sont louables. Mais j’ai trouvé l’ensemble trop facile et gentil (surenchère d'happy-end).
En tout cas, c’est une lecture à réserver à de jeunes lecteurs (je dirais collégiens de 6ème/5ème), car l’adulte que je suis est resté sur sa faim.
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Alix
Enfant j'ai toujours zappé les pages d'Alix que je rencontrais dans les hebdos. C'était la faute à une narration bien trop lourde et scolaire pour capturer mon attention. J'ai voulu réessayer en empruntant quelques volumes à ma BM. Malheureusement j'ai toujours la même réticence sur la narration que je trouve vraiment peu fluide et sans humour. Même avec l'âge, j'ai dû m'accrocher pour aller au bout. Je mets de côté les énormités des scénarii d'un jeune BG au look californien et à la permanente toujours impeccable qui fait copain copain avec les grands de l'époque. C'est un prétexte pour visiter le monde antique avec la vision édulcorée des années 60/70. Bien sûr Alix se relève toujours des pires chutes sans une écorchure et le pharaon peut être attaqué par des léopards sans une goutte de sang. Le pire à ma relecture des albums que j'ai lus est que les textes sont construits sur des jugements de valeurs purement occidentales des années 60. Cela donne des dialogues et des attitudes entre Alix et Cléopâtre (par exemple) assez grotesques. Je reconnais le succès populaire de la série et j'admire le travail des détails dans les décors. De plus j'ai un faible pour cette mise en couleur vive et lumineuse. Par contre je trouve le graphisme des personnages bien moins attractif. Alix reste figé dans le temps et ses expressions ont des postures de statues. Les scénarii imposent souvent des foules et de nombreux personnages qui sont presque tous identiques. Une série qui ne m'a jamais séduit jeune et je n'ai pas changé mon appréciation même si on peut la considérer comme majeure pour la jeunesse.
Suzanne et la rivière
Je regrette vraiment de n’accorder qu’une si faible note à cet album car les illustrations sont vraiment belles. Malheureusement, je n’ai pas compris les intentions de la scénariste. Le voyage de Suzanne m’est donc apparu vain et je ne sais vraiment pas si un jeune lecteur trouvera un sens ou une morale à cette histoire. Le récit se divise en de multiples chapitres, chacun proposant une nouvelle rencontre à Suzanne. Celle-ci se livrant petit à petit, nous découvrons au fil des pages quel était son quotidien avant sa décision de partir sur la rivière et, surtout, l’événement majeur qui va la pousser à tout abandonner. Je pensais tomber sur un récit symbolique qui allait nous parler des migrations forcées (par des éléments extérieurs, guerres, changements climatiques ou autres) mais la conclusion du récit m’a vraiment mis dans l’expectative. Le fait aussi que Suzanne se débarrasse des rares objets qui lui restent en les offrant aux gens qu’elle croise m’est apparu assez étrange et dénué de logique (du moins, je ne comprends pas la logique sous-jacente). Ceci dit, le livre est agréable à lire. Les illustrations de Ian De Haes sont vraiment belles et l’écriture de Charlotte Bellière est plaisante. Les rencontres sont variées et donnent lieu à de petites péripéties qui rythment bien cette aventure. Le fil du récit plaira au jeune lecteur, et certaines rencontres l’amuseront ou le toucheront. Oui mais voilà, quand à la fin du récit, la petite Suzanne se retrouve au milieu du cours d’eau dénuée de tout et que les auteurices déclarent qu’elle a trouvé sa place, ça me pose question. Limite, je trouve ça lugubre (surtout si on tient compte du fait qu’à la base, elle ne désirait pas partir). En fait, je suis circonspect et j’enrage car j’ai l’impression d’être passé à côté, de ne pas avoir compris où les auteurices voulaient en venir (et dans un livre jeunesse, bah franchement ça la fout mal).
Berlin 61
5ème aventure de Kathleen, Berlin 61 est un récit d’espionnage qui permet aux auteurs d’aborder l’histoire du mur et de la séparation des deux Allemagne. Je n’ai été que très moyennement convaincu par cette histoire qui m’est apparue très alambiquée et peu crédible par bien des points. Ceci dit, je pense que les amateurs de bandes dessinées classiques y trouveront leur compte : le dessin est élégant, la colorisation est soignée, l’histoire s’ancre dans un contexte historique intéressant. A titre personnel, j’ai particulièrement été déçu par l’exploitation du cadre qu’est Berlin à cette époque. Je trouve que Patrick Weber se concentre trop sur son intrigue et sur l’évocation d’un réseau d’espionnage est-allemand et pas assez sur les spécificités de la ville elle-même. J’espérais vraiment plus de ce point de vue, surtout quand l’album se nomme Berlin ! Si vous n’avez jamais lu d’histoires de Kathleen, ce n’est pas cet album que je vous conseillerais en premier (Sourire 58 demeure à mes yeux et à ce jour le meilleur récit de cette série/collection) mais il ne fait pas tache dans l’ensemble de la série/collection. Pas une grande année, mais ça se laisse boire quand même.
Le Jardin de Rose
Une autre déception de la collection mirages qui contient pourtant plusieurs très bons albums, mais on ne peut pas gagner à chaque fois. Le récit m'a vite ennuyé. J'ai eu l'impression de lire un autre récit pour bobos qui fantasment sur la campagne parce qu'ils en ont marre de la ville. Comme je ne vis pas dans une ville aussi grosse que Paris ou Montréal et que je vis dans un quartier plutôt tranquille avec encore des espaces verts, je pense que cela doit expliquer pourquoi ce genre de récit me laisse indifférent. Dommage parce que si ce qui arrive à Rose est prévisible, j'étais curieux de savoir comment fonctionnait ce jardin partagé par plusieurs. En fait, je pense que j'aurais aimé un récit centré sur plusieurs personnages partageant de jardin communauté et comment ils réussissent à cohabiter ensemble... Et le dessin est très bon, mais comme c'est trop souvent le cas un bon dessin bien maitrisé est mis au service d'un récit qui m'a semblé bien vide.
La Guerre des Gaules
Heureusement que je connaissais déjà plus ou moins le déroulement de la Guerre des Gaules, notamment par la lecture de la certes mal dessinée mais très claire et pédagogique série historique Alcibiade Didascaux. Car sans cette connaissance préalable, je crois que je n'aurais rien compris à la lecture de cette BD. Les quelques premières pages du premier tome m'ont été totalement incompréhensibles. J'ai littéralement eu l'impression que les cases et les planches étaient mélangées dans le désordre. Aucune introduction, aucune explication, des noms balancés par-ci par-là bien après que les personnages aient été mis en scène et un découpage bordélique dont je n'ai toujours pas su saisir s'il était chronologique ou aléatoire. Et le pire vient du lettrage de ce premier tome qui est presque illisible, bizarrement biscornu. C'est heureusement corrigé dans le second tome qui a un lettrage bien plus classique. Au bout d'un certain nombre de pages, cela devient plus compréhensible et linéaire, mais le découpage reste très haché et surtout il n'y a aucune carte ni aucune explication de qui sont tous ces peuples gaulois et de où se déroulent les évènements. La seule carte est toute petite et dissimulée au milieu des nombreuses pages du dossier historique inclus dans l'intégrale. Sans ça et sans description du contexte, pas moyen pour un lecteur néophyte de savoir la taille des forces en présence, la disposition des lieux, des distances. Impossible donc de capter ou d'apprécier ce qu'était cette fameuse Guerre des Gaules. Cela s'améliore un peu dans le second tome mais ça reste toujours mal raconté et quasiment jamais expliqué. Ce sont toujours autant de noms de lieux antiques et de tribus gauloises qui nous sont assenés sans qu'on sache qui ils sont, où ils sont ni si on parle de la population d'un simple groupe de villages ou de tout le peuple d'une région. Sur la longueur ça en devient pénible et très ennuyeux. Quant au dessin, il parait esthétique au premier abord, notamment par son travail en couleurs directes certes sombres mais harmonieuses, mais il présente très vite de graves lacunes techniques. Les morphologies et visages notamment sont particulièrement ratés, jamais similaires d'une case à la suivante, et parfois grossièrement défigurés. Quant à la mise en scène graphique, elle est toute aussi abrupte et peu claire que peut l'être la narration textuelle, avec notamment plusieurs fois où l'on doit comprendre en une image qu'une bataille a été perdue ou gagnée comme si c'était évident. Je ressors très déçu de cette lecture alors que le sujet de la guerre des Gaules et du parcours stratégique de César avaient tout pour me passionner.
X-Force (Marvel Deluxe)
Je gardais un bon souvenir de cette équipe, j’avais déjà pu emprunter la série, ainsi que X-Force - Sexe + violence il y a quelques années. Manque de bol, aujourd’hui il n’y a plus que le tome 2 : X-Necrosha de dispo … et de tête c’était loin d’être le meilleur. Donc voilà, avis uniquement sur ce tome 2, mes impressions sur le 1er étant trop lointaines. X-force est une équipe secrète mutante constituée principalement de tueurs, elle gère les crises en n’hésitant pas à mettre les mains dans le cambouis. Il y a toujours un côté plus sombre que dans les autres histoires de mutants. Dans ce 2eme tome, on retrouve bien la noirceur mais pas ce côté adulte et sanglant que j’avais en tête. L’aventure s’avère assez basique et manque de piquants, l’équipe va affronter une nouvelle menace avec Séléné, une super bad ass des âges reculés qui revient réveiller les morts. Voilà voilà, ça va fighter et pis c’est tout. Ça peut passer quand c’est bien fait mais là, l’agencement du tome m’a déplu, trop de dessinateurs à la qualité disparate et surtout ce manque d’homogénéité entre les chapitres, défaut récurrent à ce type de recueil quand ça ne compile pas qu’une seule série. Ici pas que X-force sur la longueur mais 4 séries différentes !! Un tiers est vraiment pourrie (les new mutants), le reste pâtit de ce manque de linéarité. Un tome à éviter.
Méridien
Je suis passé complètement à côté de cette oeuvre. J'admets volontiers le travail esthétique recherché, mais il m'a trop rebuté avec ce style sombre et les traits caricaturaux des personnages. Avis esthétique très subjectif, mais néanmoins ressenti. Et comme le récit m'a semblé très confus avec trop de personnages peu fouillés, impossible pour moi d'apprécier cette lecture laborieuse.
Cité de verre
Je ne connais pas le roman d’origine (ni l’œuvre de Paul Auster dans son ensemble d’ailleurs). Disons que cette adaptation en BD ne m’a pas donné envie de les découvrir. En effet, malgré certaines qualités (un dessin efficace, simple et très lisible, des réflexions sur l’identité, la vie par procuration au travers de sa créature de papier, etc.), j’ai d’emblée eu du mal à entrer dans cette lecture, et n’y ai jamais pris plaisir. Bref, j’ai fini laborieusement l’album, survolant même certains passages. Ma note reflète une certaine inadéquation entre ses qualités et mes attentes, et je suis sûr que d’autres peuvent y trouver leur compte. Mais cette histoire m’a laissé de côté.
Clitounet et Clitounette
Lucques est un auteur éclectique et intéressant, qui a publié pas mal de séries érotiques (voire plus !), comme celle-ci. Au départ c’est un peu amusant de voir ses lapins, qui se comportent comme des humains, dans un royaume imaginaire, et qui ne pensent qu’à forniquer – avec visiblement un goût particulier pour la masturbation, pratiquée naturellement et systématiquement. Joyaux et débonnaires (et donc obsédés aussi), ces lapins se déplacent dans une histoire qui elle n’est pas transcendante. Des jeux de mots (très nombreux), des scènes de cul (plus ou moins soft) ponctuent le récit, qui se laisse lire, mais que j’ai trouvé peu construit, parfois simple prétexte à défouloir (verbal ou sexuel). Le dessin est lisible, mais lui aussi pas forcément chiadé. Un album pas très courant, mais qui m’a laissé quelque peu sur ma faim. Le côté humoristique aurait pu être plus poussé et réussi pour compenser une intrigue faiblarde. Le contraste entre les lapins joviaux et leur sexualité débridée n’est pas assez exploité à mon goût (comme ça a pu l’être de façon plus trash dans certaines séries comme Bang et son gang).
Babyface
La lecture est fluide et rapide. Il y a peu de texte, et l’intrigue n’est finalement pas très fouillée. Disons que ça se laisse lire gentiment. Mais, outre une intrigue un peu légère et franchement prévisible, je trouve la seconde partie trop gentille et presque édifiante. Alors que les personnages autour de l’héroïne étaient presque tous au départ méchant ou méfiant envers elle, de façon caricaturale, c’est l’inverse à la fin, toujours avec peu de nuance. C’est dommage, car les valeurs développées dans l’histoire (lutter contre les préjugés, s’ouvrir à l’autre) sont louables. Mais j’ai trouvé l’ensemble trop facile et gentil (surenchère d'happy-end). En tout cas, c’est une lecture à réserver à de jeunes lecteurs (je dirais collégiens de 6ème/5ème), car l’adulte que je suis est resté sur sa faim.