Les derniers avis (19849 avis)

Par Cleck
Note: 2/5
Couverture de la série Réseau-Boulot-Dodo - RBD
Réseau-Boulot-Dodo - RBD

BD humoristique sur l'évolution des comportements humains depuis l'arrivée envahissante dans nos vies des nouvelles technologies (Internet, smartphones, réseaux sociaux...). Si certains gags font sourire, la BD pêche sur deux points. D'abord côté illustrations avec ce style caricaturalement "Fluide glacial" (dans le mauvais sens du terme, façon Binet du pauvre, en plus grossier, les couleurs n'atténuant pas cette impression). Et cela manque cruellement de pertinence et de mise en perspective, tout cela demeure bien anecdotique ! On est loin de l'humour corrosif d'un Faut pas prendre les cons pour des gens.

24/11/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 2/5
Couverture de la série Une nuit avec toi
Une nuit avec toi

Malheureusement assez déçu par cette BD. La faute je pense à cette non-clarification initiale des intentions de l'auteure, sur deux points : l'intrigue et le genre retenu ; également à des illustrations d'une qualité inégale : corps souvent légèrement difformes, par trop carré, et mise en page souvent dénuée d'originalité. Est-ce une BD sur le regard porté par les hommes sur le corps féminin, ou une intrigue policière avec une histoire vaguement féministe ? Souhait d'écrire un thriller avec montée en tension et personnages emportés malgré eux dans un crescendo criminel, ou intrigue policière dont l'enjeu sera de suivre l'évolution d'une surprenante affaire ? Hrachyan n'a semble-t-il pas souhaité trancher, désireuse de tout concilier, au risque d'échouer sur bien des points. Ainsi, l'intrigue se découvre certes assez agréablement, mais sa résolution policière n'est ni stimulante ni prenante pour le lecteur. Et l'intrigue n'est pas véritablement un hymne féministe ; aucun militantisme derrière. L'héroïne n'est ni une victime vengeresse, ni une victime car née femme. Le sort et les événements s'acharnent simplement et tristement sur elle, tandis qu'elle demeure la passive et fragile victime qu'elle aura finalement toujours été de par sa manière de conduire sa vie sentimentale, bref un simple fait divers ne décrivant que lui-même. Une lecture agréable, une jolie couverture, mais qui promet davantage qu'elle n'offre réellement, ne laissant en souvenir que le regret de ce qu'elle n'a pas été.

24/11/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série Le Grand Bug
Le Grand Bug

Le pitch de départ de cette série est intéressant : si Internet devenait instable, et si de temps en temps cela provoquait un bug dans tel ou tel domaine, que faudrait-il faire pour y remédier, ou du moins contrer temporairement les désagréments (et plus si affinités) que cela engendrerait ? Jean-Christophe Tixier a la solution : former des unité d'adolescents téméraires, malins, experts en à peu près tout. Mettons de côté toutes les incohérences que cela entraînerait, en termes de responsabilité, notamment, et penchons-nous sur la cohérence du récit. Il n'y en a pas beaucoup, le scénariste s'est surtout attaché à constituer une équipe aux caractères très particuliers (même si seulement deux ou trois personnages sur quatre sont clairement identifiés au fil de ce premier tome), et nous propose un récit avec de l'action non-stop. De ce point de vue-là, c'est assez réussi, si n s'attache au rythme, c'est soutenu, échevelé. Pour le reste, j'avoue ne pas avoir été transcendé. Le dessin de Roberta Pierpaoli me semble... simplifié, par rapport à ce qu'elle a fait sur Les Belles Vertes, par exemple. Peut-être l'album a-t-il été réalisé très rapidement ? Bref, si l'on cherche de l'action, c'est sympa, pour les reste, bof bof.

22/11/2023 (modifier)
Couverture de la série Troie Zéro
Troie Zéro

Mouais. J’ai un peu le même ressenti que Pol après cette lecture, de laquelle je suis sorti déçu. Depuis que j’ai découvert Karibou avec Dialogues (petit chef d’œuvre minimaliste), j’attends beaucoup de son humour absurde, minimaliste et efficace, de ses détournements cons, de ses « déplacements de perspectives » détonants. Et ici, je trouve que ça ne fonctionne pas, ou alors insuffisamment et pas assez souvent, comme si son filon (d’idées) s’était épuisé. Il faut dire que le créneau commence à être encombré par Fabcaro et consorts, et que surprise et originalité sont de plus en plus difficile à atteindre. C’est dommage, parce que je suis un grand adepte de ce type d’humour décalé. Mais là, ça tombe à plat le plus souvent hélas, et les rires, voire les sourires, n’ont pas été assez au rendez-vous.

22/11/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Le Contact
Le Contact

Il y a beaucoup de choses que j'ai appréciées dans cet album, mais il y en a trop qui m'ont déçu en contrepartie si bien que j'ai terminé ma lecture sur une note négative. Ce que j'ai apprécié avant tout, c'est le trait du dessin. C'est une ligne très propre, proche de la ligne claire, pour un rendu de qualité et techniquement maîtrisé. Seule la tête du héros m'agace un peu mais ce n'est pas une question de dessin, plus un ressenti personnel. Par contre, ce dessin est affadi et refroidi par une colorisation terne et surtout trop informatisée, avec des dégradés qui aplatissent les reliefs et donnent un aspect trop moderne et sans charme à cette histoire se déroulant au 19e siècle. J'aurais pu beaucoup l'apprécier l'histoire aussi. J'aime bien les histoires fantastiques à base de fantômes et d'enquête paranormale, notamment dans un cadre victorien. Mais trop d'éléments m'ont parus bancals. Les comportements de nombreux personnages paraissent forcés, sans naturel. Outre les fantômes qui apparaissent sans arrêt pour pousser l'intrigue dans le bon sens, trop d'aspects de l'intrigue paraissent artificiels : je citerai notamment le coup de foudre instantané du héros et de la jolie héritière, ce héros qui quitte une scène de crime en emmenant tranquillement l'arme du crime avec lui, des traces bien trop pratiques et pas crédibles dans les mains de l'assassin, ou encore ce qu'il arrive à l'héroïne en fin d'album... Quant au fantôme qui trouve enfin le repos, vu le résultat de ses actes post-mortem, je doute qu'il puisse y trouver un quelconque repos. Bref, le scénario m'est apparu cousu de fil blanc et trop décevant.

22/11/2023 (modifier)
Couverture de la série Jaguar
Jaguar

Etrange, cette série, que j’ai empruntée en pensant lire un récit historique sur les Mayas. Encore que, avec Dufaux au scénario, je me disais bien – en le craignant un peu – qu’il allait y avoir du fantastique pour « dynamiser » une intrigue historique (voir ce qu’il a fait sur « Conquistador »). Une partie de l’intrigue, qui joue sur des va-et-vient dans le temps et l’espace, de la Méso-Amérique à l’époque de la conquête à une période contemporaine, m’ont fait penser à une nouvelle de Cortazar, qui a peut-être inspiré Dufaux. Comme si ça ne suffisait pas, Dufaux y ajoute de la SF (toujours le besoin de surenchère chez cet auteur, c’est dommage, le trop étant souvent l’ennemi du bien). Mais ces aller-retours qui se multiplient m’ont parfois un peu perdu, c’est un peu difficile à suivre – comme l’intrigue elle-même, un peu fouillis. Et le troisième album m’est apparu comme le moins clair de tous, comme si Dufaux naviguait à vue avant de trouver une conclusion satisfaisante. Le dessin de Bosschaert est lui plus convaincant. J’ai bien aimé sa colorisation, déjà. Mais aussi son trait. Certaines cases sont très belles. Et il m’a fait penser à Bilal (le visage du héros). Et puis, alors que seuls trois tomes avaient toujours été annoncé, le troisième concluant – brutalement (dans tous les sens du terme) le récit, Dufaux a souhaité se lancer dans un deuxième cycle. Un seul album est paru, Bosschaert laissant la colorisation à Pereyra : j’ai un peu moins aimé son rendu (qui lisse parfois un peu trop les nuances – pour certains visages et décors), et les tons plus sombres. Surtout, ce nouveau cycle n’est relié qu’à l’arrache au récit des trois albums précédents, et il joue quasi uniquement sur la SF. Pourquoi pas (mais alors créer une nouvelle série !) ? Mais c’est surtout que l’intrigue est encore une fois obscure, et que ce quatrième album inaugurant un nouveau cycle est resté orphelin, laissant en plan les lecteurs, qui n’en connaîtront donc pas la fin. Note réelle 2,5/5.

21/11/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Conte de la rivière
Conte de la rivière

Un drôle de roman graphique qui tient un peu du projet étudiant en école d'arts plastiques. L'originalité vient en effet avant tout du graphisme qui, s'il n'était pas aussi visiblement réalisé sur ordinateur, s'apparenterait en bonne partie à des collages d'aplats découpés pour former des formes et des images. C'est un style très personnel qui m'a initialement attiré vers cet album mais qui pourtant ne m'a pas vraiment convaincu une fois plongé dedans. J'aime bien le sens esthétique de ses choix de couleurs et je trouve les arrière-plans relativement jolis, mais par contre les avant-plans et les personnages eux-mêmes sont franchement bof. Et sur la longueur, j'avoue ne pas avoir pris de plaisir à lire une histoire complète sur la base de ce graphisme qui n'aide pas à la clarté de la compréhension. Quant à l'histoire, je l'ai trouvé très vaine, sans intérêt. Elle survole des thèmes comme celui de profiter du bon temps et de ne pas s'embêter avec de quelconques obsessions, elle insiste aussi beaucoup sur la pêche, un peu sur la cuisine, mais quand j'ai terminé l'album, je me suis dit "hein, c'est tout ?". Ca se termine en queue de poisson, pour rester sur le sujet principal de l'histoire, et je suis resté complètement perplexe, ayant l'impression de beaucoup de vide dans cette intrigue qui n'a jamais su ni me parler ni soulever mon enthousiasme.

21/11/2023 (modifier)
Couverture de la série La Marquise des Lumières
La Marquise des Lumières

Je suis assez perplexe après la lecture de ce récit historique. Quand l'œuvre a été créée, nous étions proche du bicentenaire de la Révolution et le thème occupait le devant de la scène avec des œuvres assez inégales. Pour sortir de cette profusion il fallait donc prendre un angle inédit. Cothias choisit la période prérévolutionnaire autour du couple Condorcet (des nobles) acquis aux idées réformatrices. Le souci est que Condorcet est dans une période un peu creuse par rapport à son passé intellectuel et son avenir engagé dans la révolution. Les auteurs introduisent un côté fictionnel pour augmenter l'intensité dramatique autour d'une liaison supposée et d'une fille placée. D'une part Cothias nous livre des passages dignes de Wikipédia avec des dialogues supposés assez lourds grâce à une énumération de type galerie sans fin des principaux esprits ou décisionnaires de l'époque. Certains passages font vraiment dictionnaire assez ennuyeux. J'ai d'ailleurs bondi en T1 p46 quand Cothias place dans la bouche de Condorcet avec un contre sens philosophique total la célèbre phrase de Pascal : "Le cœur a ses raisons que la raison ignore (ne connait point)" qu'il attribue à... Descartes ! Oups cela décrédibilise beaucoup quand on parle de ce sujet. Ensuite Cothias porte une charge violente contre La Fayette, personnage historique dont le nom a souvent été repris. Perso, j'aimerais connaître les sources qui lui permettent d'accréditer une telle situation. Si on y ajoute les énormes clichés sur Louis XVI, je n'y trouve pas mon compte. Le graphisme de Lax verse vers un réalisme assez banal que l'on rencontre dans plusieurs séries de cette époque sans beaucoup de caractère. Lax fera sa révolution graphique quelques années plus tard avec bonheur. Je préfère même son graphisme humoristique et un brin caricatural de Du sang sur les groseilles. Une mise en couleur triste et fade complète une pauvre lecture de la seule série de Lax que je n'avais pas lue.

21/11/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 2/5
Couverture de la série Hunting, fishing, nature and traditions
Hunting, fishing, nature and traditions

La BD est totalement muette. Et, lorsque l'on s'aventure dans ce genre de récit, on s'attend à ce que les images nous guident tout du long. Néanmoins, ici, je dois avouer que l'auteur m'a perdu. Pourquoi ? La BD comporte en réalité plusieurs histoires qui s'entremêlent et, si je suis à peu près arrivé à suivre l'arc principal avec le chasseur, que j'ai trouvé plutôt réussi, ou du moins relativement compréhensible, je n'ai pas vraiment compris les digressions avec les moines et le mariage (voire avec le taureau et le matador, bien que plus dans le thème). Et en fait, c'est pour cela que je me dis que je suis sûrement passé à côté de la bd. Il est évident que l'auteur a voulu raconter quelque chose. J'ai bien compris la dénonciation de la cruauté envers les animaux, la bêtise absolue que sont les armes à feu ou le message écologique disséminé ci et là. Cela est clair avec le chasseur. Mais non, je n'ai pas compris le reste. C'est soit mal amené et donc pas assez clair, soit c'est moi qui suis passé totalement au travers. Je laisse le bénéfice du doute à l'auteur et il me tarde de lire un autre avis pour en savoir plus. Un mot sur le dessin pour terminer parce que c'est assez paradoxal en fait. La bd est muette, seul le dessin est là pour nous guider mais on passe rapidement outre dans la mesure où on essaie de comprendre ce que l'auteur veut démontrer. Et c'est peut-être volontaire en réalité. Le dessin est simple (ce qui ne veut pas dire facile), c'est du noir et blanc et il se focalise sur l'essentiel : le chasseur, son arme (qui est un oiseau), ses proies (qui sont des fusils). Une BD particulière, que je n'ai pas su classer.

21/11/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série La Formule
La Formule

On est sur une idée pas franchement originale, Manara a fait dans la même veine avec son Déclic au dessin un peu mieux travaillé. Ici on reste sur du basique dans le déroulé avec cette laborantine qui se fait prendre progressivement au jeu de la séduction par composé chimique, tandis que son supérieur de laboratoire l'exploite comme cobaye. C'est un prétexte pour enchainer les scènes de sexe en tout genre avec un(e) ou plusieurs partenaires. Soyons honnête, ça ne vole pas beaucoup plus haut que ça. L'étalage des scènes de sexe est franchement rapide et si le dessin retranscrit bien ces scènes là, je suis moyennement convaincu par les moments où il ne fait pas dans l'exposition des chairs. Notamment les visages ou les postures qui ont souvent l'air figés. Et le scénario ne convainc pas franchement de rester plus longtemps que nécessaire, ni même de la lire tout court d'ailleurs. Du bas du panier, moyen et pas fou.

21/11/2023 (modifier)