Je suis contrit de mettre un faible 2 à Soda qui est une de mes séries préférées comme l'indique mon avatar. Malheureusement j'ai trop de réserves sur le scénario de ce diptyque pour une meilleure note. A la lecture du T1 "Résurrection" j'avais été très étonné du positionnement très complotiste de la narration. Je n'avais pas du tout été convaincu par les nombreuses propositions de Tome via ses statistiques ou ses déductions sur l'implication d'une force gouvernementale obscure dans l'implication du 9/11 voire de Madrid ou Londres. Comme c'est la thématique centrale de la série, j'ai eu du mal à adhérer. Comme l'explique très bien Ro ce tome XIII brise le consensus et installe Solomon dans un rôle de lanceur d'alerte où la violence et la désillusion ont pris la place de l'humour et de l'originalité. Un tour de passe-passe en début de T2 pour corriger le tir mais l'ambiance reste la même. Violence et bastons se succèdent, Linda disparaît des écrans sauf à se montrer sous la douche ou en sous-vêtements, le comique Bab's passe du statut de comique à pivot de l'histoire. C'est bien trop par rapport à l'esprit original de la série. Le pire survient dans un final robotisé aussi incroyable qu'incongru. D'accord il fallait finir mais j'aimais mieux les mystères dramatiques de la fin du T1 que cette mayonnaise passe partout du T2.
Le graphisme de Dan fait le travail même si il n'a pas la puissance de celui de Gazzotti qui avait donné sa marque à la série. Le T1 est un peu hésitant mais sympa, le T2 est plus personnel mais s'éloigne trop des origines ce faisant. Pour finir je n'aime pas du tout la couverture du T2 qui nous propose un Solomon blond style tueur à gages là aussi très éloigné des origines.
Un diptyque décevant sur de nombreux points à mes yeux d'amoureux de la série.
Je suis resté complètement hermétique à cette BD, et j'avoue que j'ai un peu de mal à en détailler les raisons. Mais essayons tout de même.
C'est le genre de récit intimiste qui déplait à une partie du public car il prend le parti (honorable) de ne rien dire mais tout montrer. Et je trouve personnellement que ça fonctionne, puisque nous suivons un couple dans différentes scènes du quotidien, tandis que se noue progressivement la rupture entre les deux. Ce n'est pas divulgâcher que de dire ça, la tension entre les deux et le sentiment de fin est palpable rapidement. Les auteurs ont décidé de jouer sur le non-dit plutôt que l'étalage bien senti, privilégiant les silences et les non-dits comme support du récit.
Maintenant que j'ai dit ça, pourquoi n'ai-je pas aimé ? Il y a plusieurs raisons : déjà le dessin qui privilégie des têtes sans yeux, ni bouche ni nez. C'est un type de dessin que j'ai déjà vu chez d'autres dessinateurs ou dessinatrices (Karibou ou Vives le font par exemple), mais j'avoue que là j'ai eu plus de mal. Le récit se veut intimiste mais de fait, j'ai eu un mal de chien à m'intéresser aux personnages, étant très distant d'eux puisque peu d'émotions passent. Le dessin privilégie quelque chose de plus raide dans les attitudes, pour comparer avec Vives dont le trait est plus souple, et l'ensemble donne une curieuse impression de détachement permanent. C'est sans doute pour coller au récit, ce couple n'ayant plus réellement d'alchimie entre les deux, mais du coup j'ai été peu intéressé par les deux personnages. La BD ne les développe pas beaucoup non plus (on sait peu de choses sur eux au final) ce qui n'a pas aidé à me rapprocher d'eux.
En gros, j'ai eu l'impression de lire à toute vitesse (la BD est vite lue) une histoire de couple qui se sépare, traité de façon moins expressive que d'habitude, mais sans que je ne parvienne à m'attacher à eux. La BD a quelques scènes qui font parfois étrange, d'ailleurs. Je vois le lien avec Trump et sa façon de traiter l'élection de 2020 (le déni, la reconnaissance de l'échec) mais je trouve qu'au-delà de la métaphore pure (qui est limpide) il n'y a aucun lien clair. Pourquoi prendre cet exemple réel ? Qu'est-ce que ça dit sur le couple ? Je ne sais pas ce que pensent les auteurs de Trump, je ne peux qu'appliquer mon point de vue et ça me dérange. Il n'y a pas de grille de lecture claire de ces passages (plusieurs fois présents) et j'ai l'impression qu'on peut y mettre ce qu'on veut. Il y a une différence entre cryptique et obscur, là les métaphores sont dans le deuxième camp, selon moi. De fait, la BD a des scènes qui ne me semblent pas pertinentes autour de ce couple, et je ne suis pas certain du rendu final. Je ne vois pas l'intention de l'auteur. Cette rupture est-elle une bonne chose ? Inévitable ou le fruit d'incompréhension ? Quel est le rôle du langage et des différentes langues du récit, au-delà d'une métaphore de l'incompréhension ? Quel est le rôle dans le récit de cette discussion finale apaisée, très simple qui contraste avec le récit qui semble pourtant plus chargé en émotions ? Que veut dire l'auteur au final ? Toutes ces questions sont sans réponse après ma lecture et ça me frustre beaucoup. J'aurais vraiment voulu aimer plus que ça.
Bon.
Bon, bon, bon.
Je m'attendais à pire mais c'est pas non plus un soulagement.
Sfar, à par quelques rares exceptions, j'ai du mal. J'ai souvent l'impression de lire des récits bâclés (même hors du dessin, parce qu'il est quand-même parfois capable de faire de très belles cases) remplis de dialogues qui s'écoutent parler, de réflexions pseudo-philosophiques et d'une narration souvent pompeuse. Bref : c'est souvent de la branlette intellectuelle (comme dirait ma mamie).
Bon, ici, miracle, pas de trace de la branlette intellectuelle susnommée, si ce n'est la narration très fouillis.
La narration fouillis va justement me permettre d'enchaîner sur le défaut principal de cet album : je n'ai pas compris son but.
Sur le papier, c'est l'histoire d'une princesse qui, suite à la mort de ses parents lors d'une attaque d'orcs, va s'enfuir en bicyclette, rencontrer un dragon et s'allier avec lui pour récupérer le château de sa famille. L'histoire est simple mais ne va pas vraiment plus loin que ça. En fait, je n'ai même pas l'impression que cet album avait pour but de raconter une histoire. La narration est bourrée de sortes d'annotations façons "notes de l'auteur" (on y retrouve d'ailleurs une référence à Skyrim dont je n'ai toujours pas compris l'intérêt), de passages où les personnages brisent le quatrième mur de manière désinvolte (la princesse et le dragon principalement) et surtout de plusieurs remarques sur le fait que ce récit se déroule dans l'univers de Donjons et Dragons.
Quand j'ai vu le titre et que j'ai lu que des gnoles était mentionnés dans les premières pages, je m'étais bêtement dit que Sfar avait simplement voulu raconter un simple récit d'Heroic Fantasy se déroulant dans l'univers de DND (d'autant plus que, d'après certains dialogues et scènes de la série Aspirine, je me doutais que le bonhomme était un amateur de jeux de rôles à l'ancienne). Mais en fait non : j'ai juste eu l'impression de lire les délires d'un amateur de jeu de rôle, pas un récit DANS un univers de jeu de rôle. Les personnages brisent bien trop souvent le quatrième mur pour nous rappeler que ce sont des personnages d'un jeu de rôle à grand coup "d'alignements", de "niveaux" et de "classes" (pour l'immersion on repassera). Franchement, quelques clins d'œil auraient suffit.
Seule une de ces interventions métatextuelles m'a faite sourire : le dialogue sur les poches et inventaires entre la princesse et le dragon.
"T'as des lunettes ! Elles étaient où ?"
"Dans ma poche."
"T'as des poches ?"
Voilà, des petits dialogues clins d'œil comme celui-ci, distillés intelligemment dans le récit, ça aurait pu être rigolo.
Pour revenir brièvement sur le dessin, même si je disais au début que Sfar peut parfois faire des cases très léchées, ici, c'est relativement fainéant. Quelques beaux gros plans, mais trop rares pour sauver l'ensemble.
Bref, la lecture n'est pas douloureuse, mais ça reste dispensable.
A voir si suite il y a.
1939, une maison perdue en pleine forêt en Sibérie. Un couple et sa fille y vivaient heureux jusqu'à ce que la guerre éclate. Le mari est parti sur le front en Finlande, une longue attente commence...
Une épouse qui enfile les bouteilles de vodka pour noyer son chagrin et une petite fille qui se raccroche à la matriochka laissée par son paternel en guise de souvenir.
Un postulat de départ qui a tout du film d'épouvante et cela va être le cas avec l'arrivée d'Alibek, un vampire noir du folklore russe.
Rien de transcendant, les personnages ne m'ont pas intéressé, le récit est prévisible au possible et je n'ai ressenti aucune tension au cours de ma lecture (très rapide au demeurant).
La partie graphique n'est pas désagréable à regarder, un noir et blanc avec un certain charme pour la partie non fantastique. Un trait anguleux et proche de la caricature pour les visages.
Un dessin qui sera rehaussé d'une colorisation dans les tons rouges pour certains passages avec le vampire. Pourquoi pas toutes les scènes fantastiques ? Je ne comprends pas les raisons de ce choix.
Une couverture qui a du cœur.
Deux petites étoiles.
Ouah la déception ! J'avais vu l'anime il y a longtemps et sans être une œuvre indispensable, c'était sympathique à regarder et j'en garde un bon souvenir. C'est donc avec une bonne impression que j'ai commencé la lecture de ce manga.
Bon ben encore une fois je trouve que l'adaptation d'un anime est meilleur que le manga, une impression qui revient souvent avec des shojos et des shonens des années 1990-2000. Alors que l'anime a un graphique agréable à regarder, là on est dans du dessin moyen, stéréotypé et sans âme que l'on retrouve dans pleins de séries qui semblent expliquer uniquement pour remplir les magazines qui sortent chaque semaine/mois. Au moins c'est pas totalement illisible, mais ce qui m'a aussi frappé est à quel point il y a du fanservice dans le manga. Dans mes souvenirs il y en avait beaucoup moins alors qu'ici c'est un festival de petites culottes et comme le dessin n’est pas terrible j'ai trouvé que c'était vulgaire et pas du tout excitant. Je pense que même un ado en chaleur va trouver ca pas terrible. Je n'ai pas retrouvé le coté fantastique que j'aimais bien dans l'anime.
Après une petite recherche, il semblerait que l'anime a été créé en premier et que le manga a été fait comme truc publicitaire comme cela se fait souvent lorsqu'un anime n'est pas basé sur un manga et encore une fois cela donne un truc torché à la va-vite par un dessinateur qui n'a pas eu de carrière. Oubliable.
Contrairement à Mac Arthur, je ne suis pas allergique à des auteurs comme Sfar ou Trondheim, sans doute parce que je fais partie de la génération qui était très jeune lorsque ces auteurs sont devenus des incontournables de la BD. Sauf que voilà, autant j'aime bien la grosse partie de la production de Sfar des années 1990-2000, autant ce qui est venu après m'est souvent tombé des mains, hormis des exceptions, et c'est encore le cas ici.
On retrouve les travers de l'auteur avec ce récit qui me semble improvisé du début jusqu'à la fin. Il y a quelques scènes qui m'ont un peu amusé et le reste m'a ennuyé. Quant au dessin, déjà à la base je ne trouve pas que le dessin de Sfar soit adapté pour de la fantasy, mais souvent j'ai trouvé que c'était trop brouillon alors qu'avant j'aimais bien son dessin. Un album qui me réconforte dans l'idée que Sfar a pris un gros melon et se fout de la qualité de ses séries, vu que de toute façon il y aura toujours un éditeur pour l'éditer et un public pour acheter juste parce qu'il y a écrit son nom sur la couverture. Oui je sais c'est méchant de penser cela d'un auteur, mais je suis vraiment triste de voir ce qu'est devenu le gros de sa production, parce qu'à une époque je l'aimais tellement qu'il faisait partie des auteurs dont j'étais ravi de découvrir l'œuvre et cette sensation a disparu depuis longtemps.
Je me suis bien ennuyé en lisant cette série. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à la lecture de ces strips qui m'ont laissé de marbre. Bien sûr Lupano a beaucoup de savoir faire et cela donne une bonne fluidité dans la narration textuelle. Toutefois j'ai peu goûté un humour basique et plat ( les hommes qui pètent, le fils qui vomi). Malheureusement ,j'ai eu l'impression que le seul argument de vente est la notoriété de l'auteur.
Le graphisme est minimaliste et sans relief.
Perso, une lecture de salle d'attente que l'on peut interrompre à tout moment sans gène.
Je suis preneur et plutôt cœur de cible de ce type d’humour con et décalé, donc je me suis facilement laissé tenter par ce petit album au format manga.
Jipeg – auteur que je découvre ici – se place ici dans un genre un peu encombré ces derniers temps : un dessin réaliste mais minimaliste, statique, avec une quasi itération iconique. Voilà pour le travail graphique (mais ce dessin statique peut très bien fonctionner pour ce type d’humour).
On a donc des strips assez classiques (le plus souvent de quatre cases, quelques rares fois un peu plus) avec des dialogues un peu banals, parfois abscons, tout étant misé sur la chute, en décalage avec la situation ou les dialogues. La surprise est donc primordiale.
Disons que je n’ai été qu’en partie amusé, et donc convaincu, par ce recueil de strips. Certes, certains sont drôles (pas d’éclat de rire non plus), mais la majorité ont eu du mal à m’arracher le sourire. D’abord parce à force de lire ce genre de trucs mes zygomatiques sont sans doute devenues exigeantes pour s’agiter. Ensuite parce qu’intrinsèquement un certain nombre de gags tombent un chouia à plat.
Mais bon, c’est gentiment rigolo, mais je suis resté sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
Delcourt et Glénat se battent pour ne négliger aucun créneau, et les deux maisons d’éditions développent des séries/collections s’intéressant aux chars (après les bateaux et avions). Et le couteau suisse maison, Pécau, dirige ici sa énième série. Note globale pour le moment 2,5/5 (mais je ne fais pas une priorité de lire d'autres tomes).
Le premier album que j’ai lu est « L’étoile de Koursk ». La bataille de Koursk est intéressante (j’avais lu il n’y a pas longtemps un très bon bouquin de l’historien Töppel sur la bataille de Koursk de 1943 – il y en a eu plusieurs). Hélas elle est ici expédiée, comme toutes les offensives.
En fait, tout est centré sur le char T34, et surtout sur une jeune femme, Aleksandra Samusenko, brillante chef de char, que nous suivons de sa participation à la guerre d’Espagne, jusqu’aux combats contre les Nazis entre 191 et 1945.
L’intrigue elle-même se laisse lire, mais tout est survolé, et les dialogues ne sont pas extraordinaires. Disons que ça passe, et que les amateurs de militaria , et de chars en particulier, seront contenté par le dossier technique final, complet. (3/5)
*****************
J’ai ensuite enchainé avec l’album « Le boucher de Stonne ».
A part une allusion amusante dans un dialogue au dernier livre de Marc Bloch (« L’étrange défaite »), l’intrigue développé dans l’album ne m’a pas captivé. C’est assez poussif, et tout le didactisme autour du char français B1 (récupéré par les Allemands) prend trop de place par rapport au récit lui-même, finalement un peu creux.
J’ai trouvé le dessin un peu plus inégal et moins travaillé que pour « Koursk », et la colorisation un peu trop le rendu : l’ensemble manque de détails en tout cas.
Comme toujours dans cette collection (j’ai du mal à parler de série), un important dossier final donne une foule de détails techniques, avec de nombreux dessins pour observer le char sous toutes ses coutures. Du coup, je me demande si les auteurs l’ont lu, vu que le dessin de couverture représente une ouverture où un homme se tient en haut de la tourelle, ouverture qui n’existe pas (ce qui est rappelé dans le dossier et visible sur les dessins) ! (2/5)
Cet album est la publication de divers récits officiels créés autour du jeu-vidéo Overwatch.
Il recueille les douze premiers comics ayant été publiés sur le site officiel du jeu.
Dans ces douze histoires, on croisera un peu tous les personnages du jeu sorti à cette époque là (donc les vingt-et-un présents depuis la sortie du jeu et Ana) dans diverses petites histoires, la plupart se passant plus ou moins durant les évènements du jeu, certaines se passant plus tôt, aux origines de l'organisation.
Pour celleux qui ne connaîtraient pas l'univers du jeu (et donc celui de ce comics), le voici : l'histoire se déroule dans notre futur, alors que le monde se remet à peine d'une crise mondiale appelée la crise des omniaques, durant laquelle, pour la faire courte, des machines ont acquis une conscience. En réponse à cette crise, une organisation militaire internationale vit le jour : Overwatch. Malheureusement, après quelques années, cette organisation fut finalement dissoute suite à de nombreux problèmes internes (oppositions idéologiques, corruption, …). Les évènements principaux du jeu se déroule donc plusieurs années après la dissolution, alors qu'un ancien scientifique d'Overwatch décide de recontacter ses vieux collègues dans l'espoir de reconstruire une nouvelle organisation.
Voilà, la base de cette univers est simple mais prometteuse. Il y a un potentiel de récit d'anticipation, de confrontations idéologiques, de questionnement sur le libre arbitre aussi (souvent lié au sujet des machines développant une conscience). L'aspect international du conflit et les personnages venant des quatre coins du globes peuvent permettre de développer différentes visions de ce monde. Bref, on peut s'attendre à un récit un minimum prenant.
Malheureusement, malgré son univers riche et propice à de bonnes histoires, Overwatch a beaucoup de mal a développer une histoire narrative globale.
Selon ma meilleure amie, grande fan inconditionnelle de ce jeu, c'est un parti pris intéressant que de développer son histoire dans les petits détails : les décors du jeu, les petites histoires annexes, les discussions entre les personnages, …
Je ne suis qu'à moitié d'accord avec elle. Oui, le parti pris est sympathique et les détails que l'on apprend sur cet univers sont intéressants, mais malheureusement le tout manque cruellement d'une narrativité claire par moment. L'histoire des évènements est parfois dure à suivre quand ce n'est pas tout simplement un grand flou.
Le problème ici, vous vous en doutez, c'est que du coup ces petites histoires n'auront pas pour but de faire avancer le récit global, de faire évoluer les personnages ou de vraiment chercher à créer une narration engageante. Non, ce sont des petites histoires bonus pour faire plaisir au fan du jeu.
Si vous cherchez des récits palpitants, cet album et ses histoires ne seront pas fait pour vous.
Seuls les deux ayant lieu dans le passé, durant l'âge d'or de l'organisation, portent un réel intérêt narratif, mais ils ne décollent jamais vraiment à cause de leur fonction d'introduction (l'un introduisait une mission PVE spéciale dans le jeu, l'autre teasait l'arrivée d'un nouveau personnage en nous présentant son passé).
Pour ce qui est des dessins, seuls ceux de Nesskain et Bengal m'ont plu.
Le premier pour son absence de contour assez stylisée, le second pour son style "comics moderne" assez bien fichu.
Est-ce que l'achat est conseillé ?
Pour lire les récits en eux-même, non : encore une fois, ils sont disponibles gratuitement sur le site officiel.
Cet album est surtout un objet de collection pour les fans dont la seule plus-value est d'avoir 11 pages de croquis et de storyboard à la fin, ainsi qu'une présentation des artistes ayant participé à la création de ces histoires.
(Un grand merci à mon amie susmentionnée pour m'avoir prêté cet album).
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Soda - Hors-série
Je suis contrit de mettre un faible 2 à Soda qui est une de mes séries préférées comme l'indique mon avatar. Malheureusement j'ai trop de réserves sur le scénario de ce diptyque pour une meilleure note. A la lecture du T1 "Résurrection" j'avais été très étonné du positionnement très complotiste de la narration. Je n'avais pas du tout été convaincu par les nombreuses propositions de Tome via ses statistiques ou ses déductions sur l'implication d'une force gouvernementale obscure dans l'implication du 9/11 voire de Madrid ou Londres. Comme c'est la thématique centrale de la série, j'ai eu du mal à adhérer. Comme l'explique très bien Ro ce tome XIII brise le consensus et installe Solomon dans un rôle de lanceur d'alerte où la violence et la désillusion ont pris la place de l'humour et de l'originalité. Un tour de passe-passe en début de T2 pour corriger le tir mais l'ambiance reste la même. Violence et bastons se succèdent, Linda disparaît des écrans sauf à se montrer sous la douche ou en sous-vêtements, le comique Bab's passe du statut de comique à pivot de l'histoire. C'est bien trop par rapport à l'esprit original de la série. Le pire survient dans un final robotisé aussi incroyable qu'incongru. D'accord il fallait finir mais j'aimais mieux les mystères dramatiques de la fin du T1 que cette mayonnaise passe partout du T2. Le graphisme de Dan fait le travail même si il n'a pas la puissance de celui de Gazzotti qui avait donné sa marque à la série. Le T1 est un peu hésitant mais sympa, le T2 est plus personnel mais s'éloigne trop des origines ce faisant. Pour finir je n'aime pas du tout la couverture du T2 qui nous propose un Solomon blond style tueur à gages là aussi très éloigné des origines. Un diptyque décevant sur de nombreux points à mes yeux d'amoureux de la série.
L'Amour, après
Je suis resté complètement hermétique à cette BD, et j'avoue que j'ai un peu de mal à en détailler les raisons. Mais essayons tout de même. C'est le genre de récit intimiste qui déplait à une partie du public car il prend le parti (honorable) de ne rien dire mais tout montrer. Et je trouve personnellement que ça fonctionne, puisque nous suivons un couple dans différentes scènes du quotidien, tandis que se noue progressivement la rupture entre les deux. Ce n'est pas divulgâcher que de dire ça, la tension entre les deux et le sentiment de fin est palpable rapidement. Les auteurs ont décidé de jouer sur le non-dit plutôt que l'étalage bien senti, privilégiant les silences et les non-dits comme support du récit. Maintenant que j'ai dit ça, pourquoi n'ai-je pas aimé ? Il y a plusieurs raisons : déjà le dessin qui privilégie des têtes sans yeux, ni bouche ni nez. C'est un type de dessin que j'ai déjà vu chez d'autres dessinateurs ou dessinatrices (Karibou ou Vives le font par exemple), mais j'avoue que là j'ai eu plus de mal. Le récit se veut intimiste mais de fait, j'ai eu un mal de chien à m'intéresser aux personnages, étant très distant d'eux puisque peu d'émotions passent. Le dessin privilégie quelque chose de plus raide dans les attitudes, pour comparer avec Vives dont le trait est plus souple, et l'ensemble donne une curieuse impression de détachement permanent. C'est sans doute pour coller au récit, ce couple n'ayant plus réellement d'alchimie entre les deux, mais du coup j'ai été peu intéressé par les deux personnages. La BD ne les développe pas beaucoup non plus (on sait peu de choses sur eux au final) ce qui n'a pas aidé à me rapprocher d'eux. En gros, j'ai eu l'impression de lire à toute vitesse (la BD est vite lue) une histoire de couple qui se sépare, traité de façon moins expressive que d'habitude, mais sans que je ne parvienne à m'attacher à eux. La BD a quelques scènes qui font parfois étrange, d'ailleurs. Je vois le lien avec Trump et sa façon de traiter l'élection de 2020 (le déni, la reconnaissance de l'échec) mais je trouve qu'au-delà de la métaphore pure (qui est limpide) il n'y a aucun lien clair. Pourquoi prendre cet exemple réel ? Qu'est-ce que ça dit sur le couple ? Je ne sais pas ce que pensent les auteurs de Trump, je ne peux qu'appliquer mon point de vue et ça me dérange. Il n'y a pas de grille de lecture claire de ces passages (plusieurs fois présents) et j'ai l'impression qu'on peut y mettre ce qu'on veut. Il y a une différence entre cryptique et obscur, là les métaphores sont dans le deuxième camp, selon moi. De fait, la BD a des scènes qui ne me semblent pas pertinentes autour de ce couple, et je ne suis pas certain du rendu final. Je ne vois pas l'intention de l'auteur. Cette rupture est-elle une bonne chose ? Inévitable ou le fruit d'incompréhension ? Quel est le rôle du langage et des différentes langues du récit, au-delà d'une métaphore de l'incompréhension ? Quel est le rôle dans le récit de cette discussion finale apaisée, très simple qui contraste avec le récit qui semble pourtant plus chargé en émotions ? Que veut dire l'auteur au final ? Toutes ces questions sont sans réponse après ma lecture et ça me frustre beaucoup. J'aurais vraiment voulu aimer plus que ça.
Reines & dragons
Bon. Bon, bon, bon. Je m'attendais à pire mais c'est pas non plus un soulagement. Sfar, à par quelques rares exceptions, j'ai du mal. J'ai souvent l'impression de lire des récits bâclés (même hors du dessin, parce qu'il est quand-même parfois capable de faire de très belles cases) remplis de dialogues qui s'écoutent parler, de réflexions pseudo-philosophiques et d'une narration souvent pompeuse. Bref : c'est souvent de la branlette intellectuelle (comme dirait ma mamie). Bon, ici, miracle, pas de trace de la branlette intellectuelle susnommée, si ce n'est la narration très fouillis. La narration fouillis va justement me permettre d'enchaîner sur le défaut principal de cet album : je n'ai pas compris son but. Sur le papier, c'est l'histoire d'une princesse qui, suite à la mort de ses parents lors d'une attaque d'orcs, va s'enfuir en bicyclette, rencontrer un dragon et s'allier avec lui pour récupérer le château de sa famille. L'histoire est simple mais ne va pas vraiment plus loin que ça. En fait, je n'ai même pas l'impression que cet album avait pour but de raconter une histoire. La narration est bourrée de sortes d'annotations façons "notes de l'auteur" (on y retrouve d'ailleurs une référence à Skyrim dont je n'ai toujours pas compris l'intérêt), de passages où les personnages brisent le quatrième mur de manière désinvolte (la princesse et le dragon principalement) et surtout de plusieurs remarques sur le fait que ce récit se déroule dans l'univers de Donjons et Dragons. Quand j'ai vu le titre et que j'ai lu que des gnoles était mentionnés dans les premières pages, je m'étais bêtement dit que Sfar avait simplement voulu raconter un simple récit d'Heroic Fantasy se déroulant dans l'univers de DND (d'autant plus que, d'après certains dialogues et scènes de la série Aspirine, je me doutais que le bonhomme était un amateur de jeux de rôles à l'ancienne). Mais en fait non : j'ai juste eu l'impression de lire les délires d'un amateur de jeu de rôle, pas un récit DANS un univers de jeu de rôle. Les personnages brisent bien trop souvent le quatrième mur pour nous rappeler que ce sont des personnages d'un jeu de rôle à grand coup "d'alignements", de "niveaux" et de "classes" (pour l'immersion on repassera). Franchement, quelques clins d'œil auraient suffit. Seule une de ces interventions métatextuelles m'a faite sourire : le dialogue sur les poches et inventaires entre la princesse et le dragon. "T'as des lunettes ! Elles étaient où ?" "Dans ma poche." "T'as des poches ?" Voilà, des petits dialogues clins d'œil comme celui-ci, distillés intelligemment dans le récit, ça aurait pu être rigolo. Pour revenir brièvement sur le dessin, même si je disais au début que Sfar peut parfois faire des cases très léchées, ici, c'est relativement fainéant. Quelques beaux gros plans, mais trop rares pour sauver l'ensemble. Bref, la lecture n'est pas douloureuse, mais ça reste dispensable. A voir si suite il y a.
Feuilles rouges
1939, une maison perdue en pleine forêt en Sibérie. Un couple et sa fille y vivaient heureux jusqu'à ce que la guerre éclate. Le mari est parti sur le front en Finlande, une longue attente commence... Une épouse qui enfile les bouteilles de vodka pour noyer son chagrin et une petite fille qui se raccroche à la matriochka laissée par son paternel en guise de souvenir. Un postulat de départ qui a tout du film d'épouvante et cela va être le cas avec l'arrivée d'Alibek, un vampire noir du folklore russe. Rien de transcendant, les personnages ne m'ont pas intéressé, le récit est prévisible au possible et je n'ai ressenti aucune tension au cours de ma lecture (très rapide au demeurant). La partie graphique n'est pas désagréable à regarder, un noir et blanc avec un certain charme pour la partie non fantastique. Un trait anguleux et proche de la caricature pour les visages. Un dessin qui sera rehaussé d'une colorisation dans les tons rouges pour certains passages avec le vampire. Pourquoi pas toutes les scènes fantastiques ? Je ne comprends pas les raisons de ce choix. Une couverture qui a du cœur. Deux petites étoiles.
Seven of Seven
Ouah la déception ! J'avais vu l'anime il y a longtemps et sans être une œuvre indispensable, c'était sympathique à regarder et j'en garde un bon souvenir. C'est donc avec une bonne impression que j'ai commencé la lecture de ce manga. Bon ben encore une fois je trouve que l'adaptation d'un anime est meilleur que le manga, une impression qui revient souvent avec des shojos et des shonens des années 1990-2000. Alors que l'anime a un graphique agréable à regarder, là on est dans du dessin moyen, stéréotypé et sans âme que l'on retrouve dans pleins de séries qui semblent expliquer uniquement pour remplir les magazines qui sortent chaque semaine/mois. Au moins c'est pas totalement illisible, mais ce qui m'a aussi frappé est à quel point il y a du fanservice dans le manga. Dans mes souvenirs il y en avait beaucoup moins alors qu'ici c'est un festival de petites culottes et comme le dessin n’est pas terrible j'ai trouvé que c'était vulgaire et pas du tout excitant. Je pense que même un ado en chaleur va trouver ca pas terrible. Je n'ai pas retrouvé le coté fantastique que j'aimais bien dans l'anime. Après une petite recherche, il semblerait que l'anime a été créé en premier et que le manga a été fait comme truc publicitaire comme cela se fait souvent lorsqu'un anime n'est pas basé sur un manga et encore une fois cela donne un truc torché à la va-vite par un dessinateur qui n'a pas eu de carrière. Oubliable.
Reines & dragons
Contrairement à Mac Arthur, je ne suis pas allergique à des auteurs comme Sfar ou Trondheim, sans doute parce que je fais partie de la génération qui était très jeune lorsque ces auteurs sont devenus des incontournables de la BD. Sauf que voilà, autant j'aime bien la grosse partie de la production de Sfar des années 1990-2000, autant ce qui est venu après m'est souvent tombé des mains, hormis des exceptions, et c'est encore le cas ici. On retrouve les travers de l'auteur avec ce récit qui me semble improvisé du début jusqu'à la fin. Il y a quelques scènes qui m'ont un peu amusé et le reste m'a ennuyé. Quant au dessin, déjà à la base je ne trouve pas que le dessin de Sfar soit adapté pour de la fantasy, mais souvent j'ai trouvé que c'était trop brouillon alors qu'avant j'aimais bien son dessin. Un album qui me réconforte dans l'idée que Sfar a pris un gros melon et se fout de la qualité de ses séries, vu que de toute façon il y aura toujours un éditeur pour l'éditer et un public pour acheter juste parce qu'il y a écrit son nom sur la couverture. Oui je sais c'est méchant de penser cela d'un auteur, mais je suis vraiment triste de voir ce qu'est devenu le gros de sa production, parce qu'à une époque je l'aimais tellement qu'il faisait partie des auteurs dont j'étais ravi de découvrir l'œuvre et cette sensation a disparu depuis longtemps.
Vikings dans la brume
Je me suis bien ennuyé en lisant cette série. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à la lecture de ces strips qui m'ont laissé de marbre. Bien sûr Lupano a beaucoup de savoir faire et cela donne une bonne fluidité dans la narration textuelle. Toutefois j'ai peu goûté un humour basique et plat ( les hommes qui pètent, le fils qui vomi). Malheureusement ,j'ai eu l'impression que le seul argument de vente est la notoriété de l'auteur. Le graphisme est minimaliste et sans relief. Perso, une lecture de salle d'attente que l'on peut interrompre à tout moment sans gène.
Cogito ergo seum
Je suis preneur et plutôt cœur de cible de ce type d’humour con et décalé, donc je me suis facilement laissé tenter par ce petit album au format manga. Jipeg – auteur que je découvre ici – se place ici dans un genre un peu encombré ces derniers temps : un dessin réaliste mais minimaliste, statique, avec une quasi itération iconique. Voilà pour le travail graphique (mais ce dessin statique peut très bien fonctionner pour ce type d’humour). On a donc des strips assez classiques (le plus souvent de quatre cases, quelques rares fois un peu plus) avec des dialogues un peu banals, parfois abscons, tout étant misé sur la chute, en décalage avec la situation ou les dialogues. La surprise est donc primordiale. Disons que je n’ai été qu’en partie amusé, et donc convaincu, par ce recueil de strips. Certes, certains sont drôles (pas d’éclat de rire non plus), mais la majorité ont eu du mal à m’arracher le sourire. D’abord parce à force de lire ce genre de trucs mes zygomatiques sont sans doute devenues exigeantes pour s’agiter. Ensuite parce qu’intrinsèquement un certain nombre de gags tombent un chouia à plat. Mais bon, c’est gentiment rigolo, mais je suis resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Machines de Guerre
Delcourt et Glénat se battent pour ne négliger aucun créneau, et les deux maisons d’éditions développent des séries/collections s’intéressant aux chars (après les bateaux et avions). Et le couteau suisse maison, Pécau, dirige ici sa énième série. Note globale pour le moment 2,5/5 (mais je ne fais pas une priorité de lire d'autres tomes). Le premier album que j’ai lu est « L’étoile de Koursk ». La bataille de Koursk est intéressante (j’avais lu il n’y a pas longtemps un très bon bouquin de l’historien Töppel sur la bataille de Koursk de 1943 – il y en a eu plusieurs). Hélas elle est ici expédiée, comme toutes les offensives. En fait, tout est centré sur le char T34, et surtout sur une jeune femme, Aleksandra Samusenko, brillante chef de char, que nous suivons de sa participation à la guerre d’Espagne, jusqu’aux combats contre les Nazis entre 191 et 1945. L’intrigue elle-même se laisse lire, mais tout est survolé, et les dialogues ne sont pas extraordinaires. Disons que ça passe, et que les amateurs de militaria , et de chars en particulier, seront contenté par le dossier technique final, complet. (3/5) ***************** J’ai ensuite enchainé avec l’album « Le boucher de Stonne ». A part une allusion amusante dans un dialogue au dernier livre de Marc Bloch (« L’étrange défaite »), l’intrigue développé dans l’album ne m’a pas captivé. C’est assez poussif, et tout le didactisme autour du char français B1 (récupéré par les Allemands) prend trop de place par rapport au récit lui-même, finalement un peu creux. J’ai trouvé le dessin un peu plus inégal et moins travaillé que pour « Koursk », et la colorisation un peu trop le rendu : l’ensemble manque de détails en tout cas. Comme toujours dans cette collection (j’ai du mal à parler de série), un important dossier final donne une foule de détails techniques, avec de nombreux dessins pour observer le char sous toutes ses coutures. Du coup, je me demande si les auteurs l’ont lu, vu que le dessin de couverture représente une ouverture où un homme se tient en haut de la tourelle, ouverture qui n’existe pas (ce qui est rappelé dans le dossier et visible sur les dessins) ! (2/5)
Overwatch Origins
Cet album est la publication de divers récits officiels créés autour du jeu-vidéo Overwatch. Il recueille les douze premiers comics ayant été publiés sur le site officiel du jeu. Dans ces douze histoires, on croisera un peu tous les personnages du jeu sorti à cette époque là (donc les vingt-et-un présents depuis la sortie du jeu et Ana) dans diverses petites histoires, la plupart se passant plus ou moins durant les évènements du jeu, certaines se passant plus tôt, aux origines de l'organisation. Pour celleux qui ne connaîtraient pas l'univers du jeu (et donc celui de ce comics), le voici : l'histoire se déroule dans notre futur, alors que le monde se remet à peine d'une crise mondiale appelée la crise des omniaques, durant laquelle, pour la faire courte, des machines ont acquis une conscience. En réponse à cette crise, une organisation militaire internationale vit le jour : Overwatch. Malheureusement, après quelques années, cette organisation fut finalement dissoute suite à de nombreux problèmes internes (oppositions idéologiques, corruption, …). Les évènements principaux du jeu se déroule donc plusieurs années après la dissolution, alors qu'un ancien scientifique d'Overwatch décide de recontacter ses vieux collègues dans l'espoir de reconstruire une nouvelle organisation. Voilà, la base de cette univers est simple mais prometteuse. Il y a un potentiel de récit d'anticipation, de confrontations idéologiques, de questionnement sur le libre arbitre aussi (souvent lié au sujet des machines développant une conscience). L'aspect international du conflit et les personnages venant des quatre coins du globes peuvent permettre de développer différentes visions de ce monde. Bref, on peut s'attendre à un récit un minimum prenant. Malheureusement, malgré son univers riche et propice à de bonnes histoires, Overwatch a beaucoup de mal a développer une histoire narrative globale. Selon ma meilleure amie, grande fan inconditionnelle de ce jeu, c'est un parti pris intéressant que de développer son histoire dans les petits détails : les décors du jeu, les petites histoires annexes, les discussions entre les personnages, … Je ne suis qu'à moitié d'accord avec elle. Oui, le parti pris est sympathique et les détails que l'on apprend sur cet univers sont intéressants, mais malheureusement le tout manque cruellement d'une narrativité claire par moment. L'histoire des évènements est parfois dure à suivre quand ce n'est pas tout simplement un grand flou. Le problème ici, vous vous en doutez, c'est que du coup ces petites histoires n'auront pas pour but de faire avancer le récit global, de faire évoluer les personnages ou de vraiment chercher à créer une narration engageante. Non, ce sont des petites histoires bonus pour faire plaisir au fan du jeu. Si vous cherchez des récits palpitants, cet album et ses histoires ne seront pas fait pour vous. Seuls les deux ayant lieu dans le passé, durant l'âge d'or de l'organisation, portent un réel intérêt narratif, mais ils ne décollent jamais vraiment à cause de leur fonction d'introduction (l'un introduisait une mission PVE spéciale dans le jeu, l'autre teasait l'arrivée d'un nouveau personnage en nous présentant son passé). Pour ce qui est des dessins, seuls ceux de Nesskain et Bengal m'ont plu. Le premier pour son absence de contour assez stylisée, le second pour son style "comics moderne" assez bien fichu. Est-ce que l'achat est conseillé ? Pour lire les récits en eux-même, non : encore une fois, ils sont disponibles gratuitement sur le site officiel. Cet album est surtout un objet de collection pour les fans dont la seule plus-value est d'avoir 11 pages de croquis et de storyboard à la fin, ainsi qu'une présentation des artistes ayant participé à la création de ces histoires. (Un grand merci à mon amie susmentionnée pour m'avoir prêté cet album).