Les derniers avis (46478 avis)

Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Cabot-Caboche
Cabot-Caboche

Histoire d'une jolie tendresse sur la vie d'un chien errant, de son apprentissage de la survie via une vieille chienne débrouillarde, à sa rencontre avec ses nouveaux maîtres et notamment leur petite fille boudeuse, en passant par de belles rencontres avec la faune sauvage. Il s'agit d'une belle tranche de vie originalement observée depuis le regard d'un chien, jouant habilement de l'humour et de l'émotion, vive dans sa rythmique, agréable dans ses variations et développements. J'ai davantage de réserves pour les illustrations. Le style de Panaccione est certes sympathique (dynamique, ironique, chaleureux...), mais aussi assez brouillon. Le trait est précis pourtant ; cette regrettable impression est peut-être liée à la thématique de la laideur, ou bien aux couleurs, pas assez tranchées et contrastées, jouant moins leur rôle de frontières ? Pour moi, l'auteur ne parvient pas à emprunter la voie des géniaux Franquin ou Peyo, capables de concilier ces qualités-là avec leur rondeur d'une redoutable précision.

20/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Murailles invisibles
Les Murailles invisibles

Un concept de SF proche du fantastique qui attire forcément la curiosité. Comme dans le roman Under the Dome de Stephen King, la Terre se retrouve soudain scindée en territoires coupés les uns des autres par des murs invisibles et impénétrables. Outre l'effondrement de la civilisation que cela induit, la grosse particularité de cette situation est que le temps se déroule à des vitesses différentes dans chacune de ces zones. Là où 3 mois se sont écoulées dans celle du narrateur, des siècles voire des millénaires ont déjà eu le temps de se dérouler dans d'autres. Et quand il se retrouve à suivre un groupe de personnes issues d'une ville futuriste qui a su trouver comment passer d'une zone à l'autre, il va découvrir les effets de se retrouver dans des endroits où les choses ont évolué différemment et à des vitesses différentes. Avec toujours dans l'idée de comprendre l'origine de ces murailles invisibles... Je suis toujours attiré par ce type de concept et l'envie de découvrir l'explication à des mystères aussi incroyables même si l'engouement tient généralement davantage dans la découverte des conséquences de ceux-ci plutôt que dans la révélation elle-même qui la plupart du temps est soit inexistante soit décevante. Pour le moment, au bout de 2 tomes parus, cette série ne révèle encore qu'une part du mystère, mais pas vraiment celle qu'on attendait. Et cette part là est plutôt bien trouvée quoiqu'elle ne répond pas à la question principale. Pour le reste, c'est avant tout la pérégrination d'un groupe dans un décor post-apocalyptique voire presque de fantasy pour certaines zones traversées tant les choses ont changé. Le rythme est bon, le dessin est de bonne qualité et l'aventure tient en haleine. Il y a toutefois quelques défauts. Le premier pour moi, ce sont les trop longs et un peu pénibles monologues intérieurs semi-philosophiques du narrateur durant les premières pages de chaque album : je m'en serai volontiers passé. Le second, c'est un côté un peu bancal des écoulements de temps différents. Certains changements sont trop radicaux et manquent de logique scientifique dans certaines zones, ce qui crée cette impression de fantasy. D'autre part, les changements de vitesse temporelle me paraissent un peu embrouillés et exploités avec facilité, comme notamment sur la deuxième moitié du second tome où les héros sont suivis et surveillés alors qu'ils passent de zones en zones : alors que le temps s'est écoulé parfois beaucoup plus rapidement ou lentement pour les surveillants et suiveurs, ceux-ci agissent comme s'ils étaient synchronisés sur la même vitesse que les héros et que leur destination finale. Et pour finir, autant on voit les héros observer la scène au ralenti d'une zone voisine et largement s'y préparer, autant les auteurs ont l'air d'avoir oublié que les quelques fois où ces mêmes héros se sont rendus dans des zones se déroulant bien plus rapidement, les habitants de celles-ci pouvaient les voir arriver au ralenti et se préparer à leur faire du mal dès leur arrivée (je pense aux hommes-singes agressifs du premier tome). Bref, c'est une série de SF qui attise par son concept intrigant semi-fantastique et apporte quelques développements crédibles à cette idée, mais aussi d'autres qui sont nettement moins plausibles et plus orientées vers le divertissement voire la fantasy. Je ne suis pas vraiment convaincu mais j'ai passé un moment sympathique tout de même.

20/01/2025 (modifier)
Par Simili
Note: 3/5
Couverture de la série Seul le silence
Seul le silence

Cette adaptation du 'un roman de R.J. Ellory nous invite à suivre la vie de Joseph Vaughan, enfant d'Augusta Falls, théâtre de crimes atroces, du début des années 40 jusqu'aux années 2000. Cette série de meurtres épouvantables impactera toute la vie de Joseph jusqu'à que ce dernier arrive à démasquer le coupable pour enfin se libérer de ses démons. Graphiquement c'est très bien réalisé et fort bien réussi. Les choix des couleurs ainsi que les dessins sont en parfaite adéquation avec la noirceur de ce polar. Par contre j'ai eu un mal fou à m'attacher à ce pauvre Joseph qui au fil des pages va de malheurs en malheurs avec une capacité de résilience inouïe. Enfin il y a un gros hic : je n'ai pas compris comment Joseph a fait pour démasquer le coupable. Il me semble qu'il manque un bout dans cette adaptation ou bien le roman initial (que je ne connais pas) prend lui aussi un sacré raccourci. Cette incompréhension dans le final même de l'intrigue est venu gâcher mon plaisir. Reste donc un ouvrage fort joli mais pas indispensable

20/01/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série La Cuisine des ogres
La Cuisine des ogres

Conte culinaire servant de gentils orphelins désœuvrés à de terribles ogres affamés. Après une introduction gothique à souhait à la Dickens, nous découvrons le repère des ogres pour y suivre les pérégrinations d'une jeune fille fascinée par la gastronomie, mais toujours susceptible de finir dans une assiette. Que ces deux parties s'imbriquent maladroitement s'excuse volontiers, le merveilleux retenant davantage l'attention et autorisant tous les excès. Mais notre implication est entachée par ces revirements (comment notre héroïne parvient à passer de maladroite et peu dégourdie à courageuse et ingénue, mystère...) et un détachement s'invite inévitablement. De même, les illustrations d'Andreae qui a bien des égards peuvent apparaître comme un véritable point fort, sont si chargées, fourmillantes de couleurs éclatantes et de détails, qu'elles finissent par nous rendre plus spectateurs que co-aventuriers : le souffle épique ne se vit même plus par procuration, il se constate. Un joli conte, nous laissant sur le pas de la porte, et que l'on eut aimé apprécier davantage.

20/01/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Le Rêve du Tchernobog (La Révolution des damnés)
Le Rêve du Tchernobog (La Révolution des damnés)

Un album presque tous publics. Une BD avec pour fond historique la révolution Russe, mais un folklore fantastique va prendre une place de plus en plus importante au fil du récit. Je découvre Melody Cisinski, elle a étudié aux Gobelins. Elle a travaillé pour Disney (Dug Days), Marvel, Pixar, Mattel... Elle se spécialise dans l'animation et la 3D. J'ai retrouvé cette touche informatisée dans sa proposition graphique. Un visuel très agréable à regarder, il dégage une atmosphère inquiétante qui sied à merveille à cette histoire. Un style réaliste, sauf pour la représentation des visages, très expressif et dynamique. J'ai aimé le soin apporté aux décors. Une première partie avec des couleurs sombres, sauf ce rouge communiste pour Nikita et ce orange pour la chevelure de la princesse Nadya. Par contre la seconde partie a une colorisation différente, plus lumineuse. Je ne comprends pas cette différenciation. 1921, la guerre civile fait rage entre les tsaristes, les communistes et les anarchistes. Yuri, un cosaque, retrouve son ami d'enfance Nikita, un chef bolchevique sans scrupules, qui va lui confier une mission de la plus haute importance : tuer la dernière survivante de la famille Romanov, la princesse Nadya. Un récit qui a su m'intéresser, les personnages de Yuri, au passé cabossé, de Nadya, une jeune fille au caractère bien trempé et du fantasque cheval Platon sont attachants, ce trio fonctionne très bien et apporte une petite touche d'humour qui tranche avec la noirceur de l'histoire. Le rythme est soutenu avec quelques incursions dans le passé de Yuri, et la partie fantastique est bien amenée, elle puise dans la mythologie païenne. Mais une seconde partie qui s'essouffle un peu avec un fantastique un peu trop présent à mon goût. Une lecture recommandable et divertissante.

20/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Ouessantines
Ouessantines

Mouais. Disons que ça se laisse lire, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard, et je n’y reviendrai pas. Ça commence comme un roman graphique très classique, où nous voyons une jeune femme « du continent » venir s’installer (elle ouvre une chambre d’hôtes) sur l’île d’Ouessant, où elle est en bute à la froideur et l’hostilité des iliens. Si cet aspect perdure, s’ajoute rapidement une histoire qui tourne au polar. Pourquoi pas ? Ça aurait le mérite de dynamiser une intrigue un peu convenue. Mais hélas tout le côté polar manque aussi de rythme – et d’intérêt. Jusqu’aux conclusions finales de l’héroïne qui, s’étant transformée en enquêtrice, nous sort un final digne d’un whodunit du pauvre – c’est quand même tarabiscoté ce qu’elle déduit de ces observations ! Bref, un album à emprunter à l’occasion, surtout si vous êtes amoureux de cette belle région. Mais j’en suis sorti sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Maître de Peinture
Le Maître de Peinture

Une série qui se laisse lire, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim. Le dessin de Faure est très typé années 1980. Daté, mais pas inintéressant, et plutôt agréable même. C’est un dessinateur qui a pas mal changé de style d’une série à l’autre et ici on pense parfois sur certains visages à Bilal, d’autres font penser à Rosinski (je me demande d’ailleurs s’il n’y a pas un clin d’œil qui lui est fait à un moment avec un personnage portant ce nom ?). L’histoire se déroule sur un rythme assez lent, avec des péripéties finalement peu surprenantes (la rivalité amoureuse entre jeune et vieux peintre pour leur amie et modèle en particulier). Le côté très noir et suicidaire de Cyprian, très « romantique russe » (je ne sais pourquoi cette référence me vient à l’esprit) traverse le récit, sans apporter autre chose qu’une mollesse langoureuse. De la même façon, tout ce qui concerne la Révolution polonaise, m’est apparu sous exploité, ne donnant finalement que quelques montées de tension, sans pour autant parvenir à dynamiser suffisamment l’intrigue. Reste l’intrigue centrale, pas désagréable, mais à laquelle il manque un je ne sais quoi d’original pour davantage ma captiver. Note réelle 2,5/5.

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Inhumain
Inhumain

Avec un titre tel qu'Inhumain et le pitch derrière l'ouvrage, je m'attendais à un scénario beaucoup plus sombre et angoissant que celui auquel nous avons affaire ici. Comme cela est dit dans les avis précédents, nous sommes en présence d'une BD de SF dans dans la plus pure tradition avec une équipe de personnages qui s'écrase sur une planète inconnue et dont ils vont devoir percer les mystères. Pourtant habituellement adepte de ce genre, je n'ai pas vraiment été emballé par cette BD, même si le moment de lecture ne fut pas désagréable pour autant. Tout d'abord, j'ai trouvé que l'on rentrait un peu trop vite dans le vif du sujet. Le vaisseau se crashe dès les premières pages sans que le lecteur ait eu le temps de se familiariser avec les personnages ni de s'y attacher. C'est d'ailleurs l'un des premiers reproches que je ferais à la BD. Hormis peut-être le robot Ellis, j'ai trouvé l'ensemble des personnages fades et sans saveur de sorte qu'on a du mal à s'inquiéter de leur sort. Ensuite, j'ai trouvé certaines de leurs réactions peu crédibles, notamment dans leur faculté à laisser tomber rapidement leur premier compagnon de route dès qu'il a un comportement étrange. Enfin, et même si la fin assez ouverte et teintée d'optimiste n'est pas si mal trouvée, dès le début de l'histoire, on sent venir le dénouement final quant à l'explication de ce qu'est le "Grand Tout". En ce qui concerne le graphisme, durant les passages très sombres, le trait de Thibaud De Rochebrune m'a fait penser par moment à celui de Christophe Bec dans Sanctuaire. Durant les premières pages, je me suis surpris à froncer les sourcils pour réussir à discerner le détail des cases. Heureusement, l'arrivée de l'équipage sur l'île entraine l'arrivée du soleil et de cases beaucoup plus lumineuses et lisibles. Malgré tout, certaines grandes cases allant jusqu'à la pleine page manque cruellement de détails pour que le lecteur reste scotché et lâche un "Wouahh", comme cela peut être mon cas sur certaines planches de Guillaume Sorel ou d'Olivier Ledroit. La colorisation plutôt lumineuse relève un peu l'ensemble. Je m'arrêterai donc au premier tome au vu de l'avis très négatif de Ro concernant le second, n'étant déjà pas forcément enthousiasmé par le premier... SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 6/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 12/20

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Odyssée du Temps
L'Odyssée du Temps

Une série qui est plutôt à réserver à de jeunes lecteurs, mais ceux-ci y trouveront une aventure bien fichue. Les premières planches du premier tome me laissaient craindre quelque chose de très naïf, mais en fait – même si ça reste quand même parfois « gentil » – ça n’est jamais niaiseux. De la même façon, le début semblait tourner uniquement autour de problématiques environnementales, avec la mer polluée, mais par la suite ça part dans d’autres directions (même si à partir du troisième tome cette problématique revient de plus en plus). C’est de l’aventure vaguement SF, et chaque tome – tout en poursuivant une même histoire – développe une aventure différente (dans des lieux et des époques qui le sont aussi). Le côté « gentillet » est un peu contrebalancé par des dangers qui menacent régulièrement nos jeunes héros, et par le personnage du seigneur, méchant énigmatique. L’histoire est assez décousue, ne s’embarrasse pas trop d’explications concernant les sauts dans le temps (ou plutôt use de pas mal de facilités). Les dernières pages concluent bien l’histoire, en donnant des « explications » d’ensemble, là aussi un peu faciles, mais le jeune public s’en satisfera aisément. Quant au dessin, c’est un trait gras, avec des couleurs tapantes. Pas trop mon truc, mais c’est très lisible, et ça plaira aux plus jeunes je pense, qui pourront s’identifier aux héros de leur âge. Mais ça passe difficilement la barrière de l’âge je trouve (ma note se comprend pour le public cible).

19/01/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Tanis
Tanis

Un premier tome qui augure peut-être une série de haute volée à destination des grands ados. Un graphisme clair, détaillé et coloré qui met bien les choses en valeur. Un scénario alliant mysticisme, action et science-fiction, ça rappelle Thorgal, non? Une série qui a également débuté de façon timide pour prendre une belle ampleur. C'est ce que j'attends également de "Tanis", car avec un tel duo talentueux au scénario et un dessinateur de talent (que je ne connaissais pas), le pari peut être relevé. En attendant, il faudra qu'ils donnent plus d'épaisseur à l'héroïne qui est un peu trop planplan pour l'ambition du projet (la fin du tome laisse entrevoir du lourd) et éviter les clichés trop appuyés (tous les vikings sont mis dans le même panier, un peu de nuance ne serait pas de refus).

19/01/2025 (modifier)