Les derniers avis (46321 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Migali
Migali

Migali est une petite princesse, une princesse araignée pour être plus précis, ce qui veut dire qu'elle a 6 bras et 2 jambes et qu'elle peut projeter de la toile par ses poignets et l'utiliser pour faire des cabrioles et s'accrocher au plafond. Elle a rejoint l'Académie Royale où sont éduqués tous les princes et princesses comme elle : une princesse scarabée, un prince grenouille, un prince des ténèbres, une princesse papillon ou encore une princesse parfaite, l'ennemie jurée de Migali. Son dynamisme et son courage vont faire d'elle la meilleure des amies pour ses proches, et un gentil cauchemar pour les profs qui doivent endurer son trop plein d'énergie et ses prises d'initiative souvent malheureuses. C'est une série sympa pour la petite jeunesse. On y est dans un cadre qui rappelle à la fois le collège magique de Harry Potter, les gentils monstres de Halloween et les séries enfantines sur une bande d'amis écoliers qui fait des bêtises. Le dessin et le petit format souple des albums rappellent pour leur part les séries de la collection BD Kids de Milan. Le trait souple de Fabien Öckto Lambert est très agréable et il le met en valeur avec de chouettes couleurs bien vivantes. Les albums sont structurés en saynètes et gags de deux pages, formant parfois des histoires courtes un peu plus longues. Autant le dessin de la petite Migali me donnait l'impression qu'elle était complètement fofolle voire un peu pénible (cela tient en grande partie à ses 6 bras qui donnent l'impression qu'elle les agite dans tous les sens en permanence), autant elle se révèle attachante, tout autant que sa petite bande d'amis aux caractères bien reconnaissables. Les gags amuseront les lecteurs plus jeunes mais ils font sourire aussi les adultes qui apprécieront notamment la manière dont l'héroïne sait braver sa peur et combattre les préjugés sur les monstres avec de gros câlins. S'il y avait un léger reproche à formuler, ce serait qu'au bout de 5 tomes parus, la trame de l'histoire n'a que très peu évolué ce qui peut donner un léger sentiment de répétition sur la longueur, mais c'est aussi une stabilité que les jeunes lecteurs apprécieront sans doute.

21/12/2024 (modifier)
Par Titanick
Note: 3/5
Couverture de la série Mythes et Dieux
Mythes et Dieux

Une intéressante collection dont je regrette qu’elle n’ait que trois petits volumes. Destinés plutôt à la jeunesse, ces fascicules seront utiles aussi à ceux qui ne sont pas trop familiers de la mythologie hindoue. Il est vrai que ce panthéon est foisonnant et qu’on pourrait multiplier les tomes à l’infini. L’auteur a bien choisi ses sujets parmi les divinités les plus populaires, Ganesh, Krishna et Hanuman, dont la renommée est parvenue aux oreilles de l’occident. J’aurais quand même aimé qu’il propose également la trilogie des grands dieux fondateurs comme Brahma, Vishnou et Shiva (bien qu’il soit impossible de résumer ceux-là en 32 pages). Il s'est d'ailleurs, chez un autre éditeur, attaqué à la vie du Bouddha Siddhartha Gautama. Maintenant, sur les tomes parus, le traitement est assez succinct, format oblige, mais permet quand même d’avoir une petite idée de chacun de ces personnages. Le dessin est certes un peu naïf et les couleurs un peu vives mais l’ensemble, comme je le disais, est plutôt destiné jeunesse et quand même, on est en Inde, je ne boude pas mon plaisir polychromique.

21/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Antigone (Jop)
Antigone (Jop)

En redécouvrant ce personnage dans la collection La sagesse des mythes, je me suis pris de passion pour cette légende, la jugeant au combien intemporelle . Bref tout ça pour dire que j’étais bien curieux de lire cette transposition moderne. Il y a de bonnes choses, plutôt honnête comme résultat mais j’en suis sorti assez mitigé. La réalisation est agréable, Jop que je découvre, maîtrise les codes de la BD. Je ne suis pas archi fan des têtes de ses personnages mais le reste est bon : couleurs, cadrages, fluidité et lisibilité. Le fond du récit possède quelque chose de toujours aussi pertinent mais je serai plus critique sur sa mise en place. La BD ne faisant que 30 planches, c’est un peu une version express et ampoulée que l’auteur nous propose, ça perd nettement en force. Je regrette également le traitement bien moins nuancé (les forces de l’ordre sont ici tristes à voir). Je salue l’idée, la réalisation, le travail mais trop court pour satisfaire. J’aurais sans doute plus accroché avec plus de développement. 2,5

21/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Cauchemars ex Machina
Cauchemars ex Machina

Smolderen développe une intrigue dans le cadre de la seconde guerre mondiale, dans laquelle les principaux protagonistes sont des auteurs de polar. Tous vont se trouvés impliqués dans une opération d’espionnage et d’enfumage. Du polar de guerre plutôt cérébral. Même si c’est une histoire inventée de toute pièce, c’est quand même assez bien fait pour nous y laisser croire. Y compris lorsque la « machination » de vient un chouia loufoque – puisqu’il s’agit pour les services secrets anglais (aidés par une romancière) de faire croire à un protagoniste (romancier français) qu’il rêve les informations que l’on veut qu’il transmette à une connaissance liée à un grand ponte du IIIème Reich ! C’est alambiqué, mais on se laisse prendre par ce récit. Un récit que j’ai quand même trouvé un peu lent, manquant de dynamisme parfois. C’est aussi le propre de ce type de polar aussi, qui joue essentiellement sur la réflexion au détriment de l’action proprement dite. Quant au dessin de Gonzalez, il accompagne plutôt bien le récit. Mais je l’avais trouvé plus inspiré sur les immenses étendues désertes de Chère Patagonie. Je pense que je préfère son travail sur les paysages que sur les personnages (affaire de goût, car son dessin ne manque pas de charme et est très lisible).

21/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Sergio Leone
Sergio Leone

J’aime beaucoup le travail de Sergio Leone (en fait j’adore ses versions du western spaghetti), et à partir du Bon, la brute et le truand, chaque film est grandiose, avec pas mal de scènes cultes. Quant au dernier, « Il était une fois en Amérique », c’est sans doute un de mes films préférés. Je suis donc a priori intéressé par cette biographie. Mais j’en suis sorti avec un ressenti mitigé, même si la lecture a été globalement intéressante et agréable. J’ai trouvé le dessin très lisible, mais la mise en scène et ce dessin m’ont paru un peu trop sages, statiques. Simsolo cède aussi à certains tics classiques de ce genre de biographie. Comme par exemple lorsque Sergio Leone interpelle une connaissance par ses noms et prénoms (cela aide le lecteur à situer l’interlocuteur, mais parait peu crédible, tant on imagine qu’il n’utilisait en réalité que le prénom ou un surnom). De même, il y a une volonté évidente de « placer » un maximum de gens célèbres, y compris lorsque ça n’a pas d’intérêt véritable (comme la rencontre de Patrice Lumumba et la remarque de Leone quasi visionnaire – a posteriori j’imagine). Pour le reste, ça reste une honnête biographie, comme passe en revue de façon classique et chronologique la carrière du grand cinéaste. En s’attardant davantage sur certains projets (comme « Il était une fois en Amérique »). On voit bien la différence entre USA et Europe (France en particulier) en matière de censure ou en remontant certains films, au point de leur faire perdre une grande partie de leur intérêt. Les rapports entretenus par Leone avec certains de ses acteurs sont aussi intéressants (Eastwood semble être rapidement devenu gourmand par exemple).

21/12/2024 (modifier)
Par Titanick
Note: 3/5
Couverture de la série Je suis née dans un village communautaire
Je suis née dans un village communautaire

Hasard de mes lectures, je suis en ce moment, après « Les Indociles », dans les expériences communautaires. C’est tout autre chose. Il ne s’agit pas ici de l’installation de jeunes idéalistes, mais, comme son titre l’indique, de la jeunesse de l’autrice née dans un lieu communautaire. Je ne savais pas que de tels villages avaient aussi vu le jour au Japon dans les années 70. Kaya y a donc vécu ses premières années et a choisi de quitter le village à sa majorité. Elle nous fait partager son expérience par le biais de ses souvenirs qu’elle raconte à son conjoint. Le procédé est intéressant, parce ce qu’elle a vécu est hors du commun, alors que pour elle, à l’époque, c’était la vie normale. Hors du commun, parce que cette communauté semblait sacrément autoritaire. Les enfants séparés de leurs parents et soumis à diverses contraintes physiques et psychologiques, comme le travail forcé, la privation de nourriture ou l’isolement… glaçant ! Au fur et à mesure de son récit, son mari lui fait remarquer que ces pratiques sont anormales, on voit que son sentiment est partagé avec le recul. Tout n’était pas si négatif, la solidarité entre les enfants entre autres. Et même s’il y avait ces dérives autoritaires, des principes de vie simple et de consommation responsable sous tendaient l’ensemble et l’auteure adulte continue d’appliquer avec bonheur ces principes acquis. Procédé intéressant disais-je, mais qui ne dispense pas de quelques longueurs, au fil de la scolarité, on suit toute l’enfance et l’adolescence de Kaya, il y a forcément des redites mais elles restent modérées. L’ensemble est paru d’abord sous la forme d’un blog, repris ensuite en deux volumes dans l’édition originale japonaise. J’ai apprécié que la traduction en français regroupe l’ensemble et l’édition au format de lecture occidental, plus confortable pour moi peu encline aux mangas. Quant au dessin, je l’ai trouvé simple, lisible et un peu « enfantin », il suffit à l’ouvrage. Une lecture intéressante, à la fois pour la découverte de l’existence de ces « villages » et pour l’évolution psychologique de l’auteure. Et comme elle le dit sur la quatrième de couverture : "Qu'importent les coups, les punitions, les brimades et les privations... Vivre au village, j'adore !" Tout est dit.

20/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Âmes noires
Les Âmes noires

Emprunté sur le seul nom de Ducoudray, je ne savais pas trop à quoi m’attendre … si ce n’est un truc pas bien joyeux (vu le titre et la couverture). Je n’en ferai pas tout un fromage mais j’ai bien bien apprécié ma lecture. Le dessin rentre totalement dans mes cordes, c’est fluide, lisible, bien retranscrit et dans une narration aérée. On avale les pages avec facilité et intérêt. Intérêt qui vient bien sûr également du récit. M’y étant lancé à l’aveugle, la localisation de l’album a été une vrai heureuse surprise. La découverte de ce microcosme m’a semblé dépaysant et limite instructif (même si on reste en surface de pleins de choses, il y a un petit côté doc). Une histoire dure, sombre et réaliste. En tout cas l’ambiance est réussie, il manque juste le petit plus pour marquer davantage. Là ça fait juste un peu trop chronique sociale dans la veine de Ken Loach.

20/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Mauvaise réputation - Plaidoyer pour les animaux mal aimés
Mauvaise réputation - Plaidoyer pour les animaux mal aimés

Je suis assez d’accord avec Ro pour dire que cet album manque souvent de détails et d’arguments lorsqu’il s’agit de « défendre » certaines bestioles mal aimées et pourchassées. Quelques petits développements supplémentaires concernant leur apport n’auraient pas été de top. A moins que les auteurs aient choisi volontairement de ne pas être encyclopédiques pour ne pas se couper d’un jeune lectorat ? Je ne sais pas mais du coup la défense est parfois maladroite ou tronquée. Mais ça n’en reste pas moins un album intéressant, que l’on peut partager avec ses enfants : les informations données sont simples et claires. Et le dessin, lui aussi simple, est efficace et globalement agréable. Si la plupart du temps je n’ai pas appris grand-chose, j’ai trouvé que cet album était une bonne porte d’entrée pour des discussion en famille, pour illustrer la biodiversité et ses bienfaits, la nécessité de protéger des espèces pourtant réputées mauvaises ou dangereuse. Le cas du loup, le premier évoqué ici, est sans doute celui qui y est le plus développé, avec les points de vue des opposants à sa réimplantation (bergers, mais surtout chasseurs). Le principal reproche est peut-être la volonté de présenter trop d’animaux. Ou alors il aurait fallu un tome supplémentaire, pour mieux développer tous les exemples – car c’est inégal d’un animal à l’autre.

20/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Bienvenue à Bizarville
Bienvenue à Bizarville

L’album est un recueil d’histoires courtes, qui passe difficilement je trouve la barrière de l’âge. Mais il possède de réelles qualités qui lui permettent de satisfaire le jeune lectorat (plus ou moins la dizaine d’années). Toutes les histoires tournent autour de deux personnages récurrents, deux policiers qui à chaque fois mènent une nouvelle enquête. Rien de gore ou d’angoissant, on reste là dans quelque chose de gentil. Cet aspect gentil est conforté par les personnages (tous animaliers), et par l’humour bon enfant qui irrigue certains dialogues. C’est une lecture d’emprunt sympathique pour de jeunes lecteurs.

20/12/2024 (modifier)
Couverture de la série A comme Eiffel
A comme Eiffel

Je ne sais pas ce que les auteurs ont inventé dans cette biographie. Mais ils parviennent en tout cas à rendre l’ensemble crédible, et à donner du coffre à la vie et à la personnalité de Gustave Eiffel. Qui a porté toute sa vie un amour malheureux (sa mère, castratrice et ne vivant que par procuration une ambition de classe l’ayant empêché d’épouser son amour de jeunesse, sa cousine). Dans une vision parfois poétique, les auteurs font de cette relation un moteur – et même une source d’inspiration, en particulier pour la forme de la célèbre tour qui va immortaliser le nom d’Eiffel, ce « A » initiale de son aimée Alice. Sans que je sois sorti enthousiaste de ma lecture, ça se laisse quand même lire agréablement. Les auteurs ont plutôt réussi à mixer homme public et homme privé, y compris vers la fin, lorsqu’Eiffel est touché par le scandale de Panama.

20/12/2024 (modifier)