Un conte jeunesse qui cible prioritairement les 10/13 ans.
Lecture très sympathique qui va vous faire découvrir un monde sous la glace et la neige, une malédiction a frappé, l'hiver a remplacé définitivement les différentes saisons. Un monde où les humains sont dans un profond sommeil, sauf la petite Ena (vous découvrirez pourquoi vers la fin de la BD). Celle-ci va alors essayer de trouver le moyen de rompre cet ensorcellement. Une quête sans surprises qui suit le déroulement classiques du conte. Un récit sur le deuil, la tristesse et le pardon sur un ton léger et simple.
Un dessin très informatisé, pas ma tasse de thé, mais il fait le boulot. Une colorisation dans la même veine.
Une mise en page aérée.
Je recommande pour le public visé.
La couverture n'est pas spécialement jolie je trouve. C'est à lire cette histoire qu'on la comprend mieux. Il s'agit d'une route, de nuit, vue de la perspective d'un crapaud qui doit la franchir au péril de sa vie. C'est un livre de Jérémie Moreau sur la nature et la vie d'un crapaud, orphelin à cause de cette route, qui va faire toutes sortes de rencontres durant sa croissance. Il est tout d'abord en compagnie des saumons qui remontent la rivière. On y croise plus tard des ours, mais aussi des canards vus comme des dieux agressifs pour ceux qui sont sous l'eau. C'est un monde rempli de danger où la mort guette et la survie presque une chance. Le crapaud apprend aussi beaucoup de choses auprès des arbres centenaires.
Bref une histoire bien montée quoique gentillette, voire pour jeune public, avec un soupçon de morale écologiste on l'aura compris, à l'échelle d'un crapaud qui va tenter de trouver un moyen sûr de traverser ce ruban de bitume.
Une autre série qui adapte un light novel ayant comme héros un type qui a eu une vie de merde et qui se réincarne dans un autre monde. Je me suis intéressé à cette série parce que c'est du même auteur que ''Mon destin... entre les mains des femmes'' que j'aime bien. En plus, il y a une adaptation en anime qui passe en ce moment même alors que je peux comparer deux adaptations !
Bon ben jusqu'à présent je pense que j'aime mieux l'anime au manga. Ce qui m'a frappé est à quelle point le manga va souvent plus vite que l'anime. Alors que le premier épisode montrait bien en détaille la vie pourrie du héros avant sa réincarnation, ici c'est plus expédié. Ça va aussi plus vite que dans l'anime dans d'autres parties du manga. En plus, il y a des passages avec pleins d'informations et c'est parfois un peu laborieux de comprendre ce qui se passe. Jusqu'à présent, je trouve cette œuvre plus moyenne que Mon destin... entre les mains des femmes. Ce qui était intéressant dans cette dernière œuvre est que le héros voulait vivre une vie tranquille et s'est retrouvé malgré lui au centre de l'attention à cause d'actions d'autres personnages. Ici, c'est encore un type qui se réincarne et fout le bordel. Bon, il y a de l'humour et on devine qui a de bonnes chances qu'il finisse comme un piètre méchant et qu'il va affronter des méchants plus méchants que lui, mais là encore ce n'est pas très original. Le seul truc que je trouve captivant est que le mystérieux personnage qui a réincarné le héros est ambiguë et ne semble pas vraiment chercher son bonheur, mais en dehors de ça il y a rien qui différencie vraiment ce manga de pleins d'autres.
En gros, ça se laisse lire, mais pour l'instant la série ne sort pas du lot.
La biographie d'une ado qui fait le choix de parler de tout sauf des premiers amours, bizarrement.
Lecture sympa, le dessin de Sattouf est toujours aussi agréable, mais il manque quelque chose du coup.
Les éditions Même Pas Mal ont déjà publié quelques petits bijoux d’humour noir et ou trash (Paf & Hencule pour ne citer que les plus extrêmes du genre), et je ne suis pas étonné de les retrouver à la manœuvre avec cette « Ernestine ».
« L’emballage » fait penser à un livre pour très jeune lecteur, avec cette couverture cartonnée très épaisse et ce dessin un peu figé, naïf. Mais dès les premières pages, lorsqu’Ernestine commence à s’exprimer, c’est d’emblée très vulgairement qu’elle le fait (elle crache à la figure d’une gamine qui l’emmerde dans la cour de récréation). Elle use volontiers d’un langage grossier, parfois ordurier, fume, rackette le pharmacien du coin en médocs et pognons le jour d’Halloween, etc. La dernière case lui donne un peu plus « d’humanité », une certaine « normalité » qui contraste avec ce qui a précédé.
Son père est dépassé et immature, sa mère un peu aussi – mais est aussi vulgaire lorsqu’elle parle. On est ici dans de l’humour grossier, un peu noir. Un style que j’apprécie, mais que j’aurais volontiers vu poussé un peu plus dans le trash.
Mais bon, c’est quand même amusant, un peu défouloir (c’est sûr qu’au bout d’un moment la surprise joue moins, on est comme anesthésié).
Une lecture sympathique.
Note réelle 3,5/5.
Un bon album mais j’avoue que je regrette un peu mon achat compulsif. Ma faute aussi, je me suis jeté dessus dès que j’ai vu le nom de l’auteur sans chercher à en connaître davantage sur le fond du récit … et finalement c’est là où ça coince un peu.
La partie graphique est conforme à mes attentes. J’apprécie toujours autant le découpage de Thierry Robin, on trouve souvent de chouettes trouvailles ou double pages. Cependant (et personnellement) je trouve que ce n’est pas son meilleur travail. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que c’était parfois trop sage ici, les couleurs ternes (la plupart du temps) n’aident sans doute pas non plus, et les personnages non pas un gros charisme (exception faite de Satan). On reconnaît quand même bien son style et le voyage pictural reste très agréable.
Par contre, ça a été moins le cas pour cette balade aux enfers. Il faut dire que tous les trucs autour des religions sont loin de me titiller et j’imaginais une adaptation « plus libre » de la part de l’auteur. Ici et à mon goût, ça manque clairement de fantaisie, l’auteur ne s’éloigne pas (trop) du texte « officiel » (même si ce dernier dénote déjà un peu des classiques, le clergé ne se pressant pas pour mettre en avant ce passage).
Le récit démarre donc par la crucifixion de Jésus et se termine par son ascension. L’entre-deux fera la part belle à ces 3 jours aux enfers.
J’ai vraiment mis du temps à rentrer ou à trouver quelque chose aux péripéties de notre héros. Le début est un peu chiant (hormis le passage avec Abaddon où Jésus se la joue limite super-héros), c’est la rencontre avec de nombreux personnages bloqués dans le Shéol : Jean, David (de Goliath), Moïse, Noé … jusqu’à Adam et Ève que Jésus libèrera pour les amener aux cieux. Bref cette partie est loin d’être ma came, en plus c’est ponctué de nombreux passages de la bible pour appuyer (psaumes, actes …) ou donner du crédit.
Mon intérêt est réellement venu à l’arrivée de Satan et des joutes avec notre héros où l’on sent l’auteur plus libre, il présente même quelques idées intéressantes autour de Judas, l’histoire Juive avant le Christianisme ou de rédemptions. Cependant ça ne vient pas chambouler notre vision, ça reste juste à l’état d’idées. Dommage que ça manque un peu de force, j’aurais bien plus adhéré si le ton ou la fin étaient plus iconoclastes.
Un résultat mi-figue mi-raisin pour moi donc, j’espérais autre chose qu’une transposition « fidèle » d’un événement méconnu. La réalisation est bonne mais le fond peut vraiment vous laisser dubitatif (ou non) en fonction de votre sensibilité ou tolérance aux écrits religieux.
Du gros boulot de la part de Thierry Robin mais j’aurais souhaité plus de trahison.
Je crois que c'est le premier volume de cette collection L'Homme de l'année" que je lis. Je ne connais donc pas trop le concept, mais je dois dire que j'ai été surpris qu'au final cet "homme de l'année" mis en avant dans le titre et le sous-titre ne soit au final qu'à peine abordé. Le robot Maria n'apparaît en effet que dans une poignée de cases. Je pense que Pécau s'est servi du prétexte de la collection pour écrire une histoire qui lui tenait plus à cœur, celle de la création de Metropolis dans une Allemagne en proie à la montée du nazisme, tout en montrant l'aspect visionnaire de celle-ci.
Sur ce plan l'histoire est assez plaisante, même si on a du mal à saisir les intentions réelles du scénariste au fil du récit. J'ai trouvé intéressante l'ambigüité de Théa von Harbou, à la fois autrice du script original et sympathisante nazie, qui presse son compagnon Lang sur plusieurs sujets, alors que lui-même essaie de tourner la page du suicide de son ancienne compagne. Le scénario aurait peut-être pu gagner en clarté sur ces enjeux.
Le travail des deux dessinateurs serbes est plaisant, sans plus, je trouve qu'on a un peu trop recours à ces stakhanovistes du dessin, au mépris de la qualité. La mise en couleurs par contre est vraiment bonne, elle contribue au plaisir de lecture.
Sympa, sans plus, au final, même si on apprend des choses sur cette époque troublée.
Je suis partagé à l'issue de ma lecture. D'une part j'ai bien aimé découvrir le parcours de ces deux "stars" des années 30, d'autre part Lapière n'arrive pas, à mes yeux, à équilibrer cette double biographie. En effet comme le fait supposer la couverture c'est le parcours de Young Perez qui est surtout mis en avant. Perez a une carrière fulgurante mais il reste au sommet de façon éphémère. Pour autant il reste le plus jeune champion du monde de boxe jamais consacré. Sa fin tragique à Auschwitz apporte à la série l'élément dramatique et émotionnel qui manquait au récit. En effet la voix off omniprésente qui énumère les faits principaux de sa vie fait trop encyclopédique pour être vraiment un récit marquant.
Pour Mireille Balin les auteurs orientent le récit sur sa vie de grande séductrice. C'est un peu injuste car pendant dix ans elle a eu une vraie carrière cinématographique jouant avec de grands acteurs et sous la direction de bons metteurs en scène ou scénaristes. J'ai aussi une réserve sur cette fin expéditive qui aurait mérité un petit développement .
Les peintures de Aude Samama proposent un graphisme original. L'aspect lisse des visages réduit considérablement l'expressivité des visages. C'est moins problématique pour Balin qui reste dans son personnage de beauté froide et figée comme sur une affiche. C'est plus ennuyeux pour les scènes de boxe. Par contre j'ai bien aimé la dernière partie qui rend bien l'ambiance inhumaine d'Auschwitz.
Une lecture avec des qualités mais un peu froide.
2.5
Mark Millar s'amuse avec le concept des super-héros pour la millième fois.
L'action se passe dans un monde qui pourrait être le nôtre, où une sud-coréenne a fini par découvrir comment créer des super-héros et va le partager avec quelques personnes à travers le monde, pour créer une équipe de super-héros multiethniques. Évidemment, cela ne va pas plaire aux autorités et aux gens qui ont des buts moins nobles. L'histoire se laisse lire à défaut d'être originale et Millar ne tombe pas trop dans ses travers hormis un bien récurrent depuis qu'il a fait des deals pour voir ses comics adaptés sur d'autres supports: on dirait que c'est juste un pitch prêt à être transformé en film ou série télé.
Le tome est une longue introduction sur les membres de l'équipe. C'est marqué fin du premier tome sur la dernière page, ce qui indique qu'il va avoir une suite. La minisérie est sortie aux États-Unis en 2023 et jusqu'à présent il ne semble pas avoir l'ombre d'une suite hormis la participation des personnages dans un crossover des titres de Millar et, connaissant le scénariste, on va avoir droit à aucune suite ou alors elle risque de paraitre que dans plusieurs années. Pour l'instant, on a donc droit à un premier tome qui laisse le lecteur sur sa faim.
Sinon, le fait que chaque chapitre est dessiné par un dessinateur différent va faire en sorte qu'évidemment il y a des styles de dessin qu'on va aimer plus que d'autres. Perso, les différents styles ne m'ont pas dérangé, sauf celui du dernier chapitre qui est typique le genre de dessin réaliste informatisé que je n'aime pas trop.
2.5
Philippe Girard raconte la visite d'Antoine de Saint-Exupéry au Canada pendant la seconde guerre mondiale. Je ne connais que vaguement la vie de Saint-Exupéry donc je ne sais pas si cette visite a vraiment eu lieu et ce qui s'est vraiment passé, mais il y a une bibliographie à la fin de l'album et l'auteur semble avoir fait de grosses recherches alors j'imagine qu'il y a des bases historiques solides au récit.
On suit donc le périple canadien de l'écrivain, les gens qu'il a rencontrés et ses pensées. J'ai trouvé le résultat moyen et je suis un peu triste parce qu'on voit que le sujet tenait à cœur à Girard. En effet, c'est sa bande dessinée la plus ambitieuse au niveau de la mise en page. Peut-être même un peu trop parce que par moment je ne savais pas trop bien l'ordre de lecture des bulles et des cases ! Le problème est que le style de Girard est un peu trop figé pour ce type de récit qui aurait du nécessiter un dessin et une narration plus dynamiques. Il faut dire aussi qu'au final il ne se passe pas grand chose qui a retenu mon attention. Je ne suis jamais rentré dans le récit.
Ça se laisse lire, mais ça s'oublie aussi un peu vite.
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Le Roi ensommeillé
Un conte jeunesse qui cible prioritairement les 10/13 ans. Lecture très sympathique qui va vous faire découvrir un monde sous la glace et la neige, une malédiction a frappé, l'hiver a remplacé définitivement les différentes saisons. Un monde où les humains sont dans un profond sommeil, sauf la petite Ena (vous découvrirez pourquoi vers la fin de la BD). Celle-ci va alors essayer de trouver le moyen de rompre cet ensorcellement. Une quête sans surprises qui suit le déroulement classiques du conte. Un récit sur le deuil, la tristesse et le pardon sur un ton léger et simple. Un dessin très informatisé, pas ma tasse de thé, mais il fait le boulot. Une colorisation dans la même veine. Une mise en page aérée. Je recommande pour le public visé.
Alyte
La couverture n'est pas spécialement jolie je trouve. C'est à lire cette histoire qu'on la comprend mieux. Il s'agit d'une route, de nuit, vue de la perspective d'un crapaud qui doit la franchir au péril de sa vie. C'est un livre de Jérémie Moreau sur la nature et la vie d'un crapaud, orphelin à cause de cette route, qui va faire toutes sortes de rencontres durant sa croissance. Il est tout d'abord en compagnie des saumons qui remontent la rivière. On y croise plus tard des ours, mais aussi des canards vus comme des dieux agressifs pour ceux qui sont sous l'eau. C'est un monde rempli de danger où la mort guette et la survie presque une chance. Le crapaud apprend aussi beaucoup de choses auprès des arbres centenaires. Bref une histoire bien montée quoique gentillette, voire pour jeune public, avec un soupçon de morale écologiste on l'aura compris, à l'échelle d'un crapaud qui va tenter de trouver un moyen sûr de traverser ce ruban de bitume.
I'm the evil lord of an intergalactic empire
Une autre série qui adapte un light novel ayant comme héros un type qui a eu une vie de merde et qui se réincarne dans un autre monde. Je me suis intéressé à cette série parce que c'est du même auteur que ''Mon destin... entre les mains des femmes'' que j'aime bien. En plus, il y a une adaptation en anime qui passe en ce moment même alors que je peux comparer deux adaptations ! Bon ben jusqu'à présent je pense que j'aime mieux l'anime au manga. Ce qui m'a frappé est à quelle point le manga va souvent plus vite que l'anime. Alors que le premier épisode montrait bien en détaille la vie pourrie du héros avant sa réincarnation, ici c'est plus expédié. Ça va aussi plus vite que dans l'anime dans d'autres parties du manga. En plus, il y a des passages avec pleins d'informations et c'est parfois un peu laborieux de comprendre ce qui se passe. Jusqu'à présent, je trouve cette œuvre plus moyenne que Mon destin... entre les mains des femmes. Ce qui était intéressant dans cette dernière œuvre est que le héros voulait vivre une vie tranquille et s'est retrouvé malgré lui au centre de l'attention à cause d'actions d'autres personnages. Ici, c'est encore un type qui se réincarne et fout le bordel. Bon, il y a de l'humour et on devine qui a de bonnes chances qu'il finisse comme un piètre méchant et qu'il va affronter des méchants plus méchants que lui, mais là encore ce n'est pas très original. Le seul truc que je trouve captivant est que le mystérieux personnage qui a réincarné le héros est ambiguë et ne semble pas vraiment chercher son bonheur, mais en dehors de ça il y a rien qui différencie vraiment ce manga de pleins d'autres. En gros, ça se laisse lire, mais pour l'instant la série ne sort pas du lot.
Les Cahiers d'Esther
La biographie d'une ado qui fait le choix de parler de tout sauf des premiers amours, bizarrement. Lecture sympa, le dessin de Sattouf est toujours aussi agréable, mais il manque quelque chose du coup.
Ernestine
Les éditions Même Pas Mal ont déjà publié quelques petits bijoux d’humour noir et ou trash (Paf & Hencule pour ne citer que les plus extrêmes du genre), et je ne suis pas étonné de les retrouver à la manœuvre avec cette « Ernestine ». « L’emballage » fait penser à un livre pour très jeune lecteur, avec cette couverture cartonnée très épaisse et ce dessin un peu figé, naïf. Mais dès les premières pages, lorsqu’Ernestine commence à s’exprimer, c’est d’emblée très vulgairement qu’elle le fait (elle crache à la figure d’une gamine qui l’emmerde dans la cour de récréation). Elle use volontiers d’un langage grossier, parfois ordurier, fume, rackette le pharmacien du coin en médocs et pognons le jour d’Halloween, etc. La dernière case lui donne un peu plus « d’humanité », une certaine « normalité » qui contraste avec ce qui a précédé. Son père est dépassé et immature, sa mère un peu aussi – mais est aussi vulgaire lorsqu’elle parle. On est ici dans de l’humour grossier, un peu noir. Un style que j’apprécie, mais que j’aurais volontiers vu poussé un peu plus dans le trash. Mais bon, c’est quand même amusant, un peu défouloir (c’est sûr qu’au bout d’un moment la surprise joue moins, on est comme anesthésié). Une lecture sympathique. Note réelle 3,5/5.
Jésus aux Enfers
Un bon album mais j’avoue que je regrette un peu mon achat compulsif. Ma faute aussi, je me suis jeté dessus dès que j’ai vu le nom de l’auteur sans chercher à en connaître davantage sur le fond du récit … et finalement c’est là où ça coince un peu. La partie graphique est conforme à mes attentes. J’apprécie toujours autant le découpage de Thierry Robin, on trouve souvent de chouettes trouvailles ou double pages. Cependant (et personnellement) je trouve que ce n’est pas son meilleur travail. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que c’était parfois trop sage ici, les couleurs ternes (la plupart du temps) n’aident sans doute pas non plus, et les personnages non pas un gros charisme (exception faite de Satan). On reconnaît quand même bien son style et le voyage pictural reste très agréable. Par contre, ça a été moins le cas pour cette balade aux enfers. Il faut dire que tous les trucs autour des religions sont loin de me titiller et j’imaginais une adaptation « plus libre » de la part de l’auteur. Ici et à mon goût, ça manque clairement de fantaisie, l’auteur ne s’éloigne pas (trop) du texte « officiel » (même si ce dernier dénote déjà un peu des classiques, le clergé ne se pressant pas pour mettre en avant ce passage). Le récit démarre donc par la crucifixion de Jésus et se termine par son ascension. L’entre-deux fera la part belle à ces 3 jours aux enfers. J’ai vraiment mis du temps à rentrer ou à trouver quelque chose aux péripéties de notre héros. Le début est un peu chiant (hormis le passage avec Abaddon où Jésus se la joue limite super-héros), c’est la rencontre avec de nombreux personnages bloqués dans le Shéol : Jean, David (de Goliath), Moïse, Noé … jusqu’à Adam et Ève que Jésus libèrera pour les amener aux cieux. Bref cette partie est loin d’être ma came, en plus c’est ponctué de nombreux passages de la bible pour appuyer (psaumes, actes …) ou donner du crédit. Mon intérêt est réellement venu à l’arrivée de Satan et des joutes avec notre héros où l’on sent l’auteur plus libre, il présente même quelques idées intéressantes autour de Judas, l’histoire Juive avant le Christianisme ou de rédemptions. Cependant ça ne vient pas chambouler notre vision, ça reste juste à l’état d’idées. Dommage que ça manque un peu de force, j’aurais bien plus adhéré si le ton ou la fin étaient plus iconoclastes. Un résultat mi-figue mi-raisin pour moi donc, j’espérais autre chose qu’une transposition « fidèle » d’un événement méconnu. La réalisation est bonne mais le fond peut vraiment vous laisser dubitatif (ou non) en fonction de votre sensibilité ou tolérance aux écrits religieux. Du gros boulot de la part de Thierry Robin mais j’aurais souhaité plus de trahison.
L'Homme de l'année - 1927
Je crois que c'est le premier volume de cette collection L'Homme de l'année" que je lis. Je ne connais donc pas trop le concept, mais je dois dire que j'ai été surpris qu'au final cet "homme de l'année" mis en avant dans le titre et le sous-titre ne soit au final qu'à peine abordé. Le robot Maria n'apparaît en effet que dans une poignée de cases. Je pense que Pécau s'est servi du prétexte de la collection pour écrire une histoire qui lui tenait plus à cœur, celle de la création de Metropolis dans une Allemagne en proie à la montée du nazisme, tout en montrant l'aspect visionnaire de celle-ci. Sur ce plan l'histoire est assez plaisante, même si on a du mal à saisir les intentions réelles du scénariste au fil du récit. J'ai trouvé intéressante l'ambigüité de Théa von Harbou, à la fois autrice du script original et sympathisante nazie, qui presse son compagnon Lang sur plusieurs sujets, alors que lui-même essaie de tourner la page du suicide de son ancienne compagne. Le scénario aurait peut-être pu gagner en clarté sur ces enjeux. Le travail des deux dessinateurs serbes est plaisant, sans plus, je trouve qu'on a un peu trop recours à ces stakhanovistes du dessin, au mépris de la qualité. La mise en couleurs par contre est vraiment bonne, elle contribue au plaisir de lecture. Sympa, sans plus, au final, même si on apprend des choses sur cette époque troublée.
A l'ombre de la gloire
Je suis partagé à l'issue de ma lecture. D'une part j'ai bien aimé découvrir le parcours de ces deux "stars" des années 30, d'autre part Lapière n'arrive pas, à mes yeux, à équilibrer cette double biographie. En effet comme le fait supposer la couverture c'est le parcours de Young Perez qui est surtout mis en avant. Perez a une carrière fulgurante mais il reste au sommet de façon éphémère. Pour autant il reste le plus jeune champion du monde de boxe jamais consacré. Sa fin tragique à Auschwitz apporte à la série l'élément dramatique et émotionnel qui manquait au récit. En effet la voix off omniprésente qui énumère les faits principaux de sa vie fait trop encyclopédique pour être vraiment un récit marquant. Pour Mireille Balin les auteurs orientent le récit sur sa vie de grande séductrice. C'est un peu injuste car pendant dix ans elle a eu une vraie carrière cinématographique jouant avec de grands acteurs et sous la direction de bons metteurs en scène ou scénaristes. J'ai aussi une réserve sur cette fin expéditive qui aurait mérité un petit développement . Les peintures de Aude Samama proposent un graphisme original. L'aspect lisse des visages réduit considérablement l'expressivité des visages. C'est moins problématique pour Balin qui reste dans son personnage de beauté froide et figée comme sur une affiche. C'est plus ennuyeux pour les scènes de boxe. Par contre j'ai bien aimé la dernière partie qui rend bien l'ambiance inhumaine d'Auschwitz. Une lecture avec des qualités mais un peu froide.
The Ambassadors
2.5 Mark Millar s'amuse avec le concept des super-héros pour la millième fois. L'action se passe dans un monde qui pourrait être le nôtre, où une sud-coréenne a fini par découvrir comment créer des super-héros et va le partager avec quelques personnes à travers le monde, pour créer une équipe de super-héros multiethniques. Évidemment, cela ne va pas plaire aux autorités et aux gens qui ont des buts moins nobles. L'histoire se laisse lire à défaut d'être originale et Millar ne tombe pas trop dans ses travers hormis un bien récurrent depuis qu'il a fait des deals pour voir ses comics adaptés sur d'autres supports: on dirait que c'est juste un pitch prêt à être transformé en film ou série télé. Le tome est une longue introduction sur les membres de l'équipe. C'est marqué fin du premier tome sur la dernière page, ce qui indique qu'il va avoir une suite. La minisérie est sortie aux États-Unis en 2023 et jusqu'à présent il ne semble pas avoir l'ombre d'une suite hormis la participation des personnages dans un crossover des titres de Millar et, connaissant le scénariste, on va avoir droit à aucune suite ou alors elle risque de paraitre que dans plusieurs années. Pour l'instant, on a donc droit à un premier tome qui laisse le lecteur sur sa faim. Sinon, le fait que chaque chapitre est dessiné par un dessinateur différent va faire en sorte qu'évidemment il y a des styles de dessin qu'on va aimer plus que d'autres. Perso, les différents styles ne m'ont pas dérangé, sauf celui du dernier chapitre qui est typique le genre de dessin réaliste informatisé que je n'aime pas trop.
Le Prince des oiseaux de haut vol
2.5 Philippe Girard raconte la visite d'Antoine de Saint-Exupéry au Canada pendant la seconde guerre mondiale. Je ne connais que vaguement la vie de Saint-Exupéry donc je ne sais pas si cette visite a vraiment eu lieu et ce qui s'est vraiment passé, mais il y a une bibliographie à la fin de l'album et l'auteur semble avoir fait de grosses recherches alors j'imagine qu'il y a des bases historiques solides au récit. On suit donc le périple canadien de l'écrivain, les gens qu'il a rencontrés et ses pensées. J'ai trouvé le résultat moyen et je suis un peu triste parce qu'on voit que le sujet tenait à cœur à Girard. En effet, c'est sa bande dessinée la plus ambitieuse au niveau de la mise en page. Peut-être même un peu trop parce que par moment je ne savais pas trop bien l'ordre de lecture des bulles et des cases ! Le problème est que le style de Girard est un peu trop figé pour ce type de récit qui aurait du nécessiter un dessin et une narration plus dynamiques. Il faut dire aussi qu'au final il ne se passe pas grand chose qui a retenu mon attention. Je ne suis jamais rentré dans le récit. Ça se laisse lire, mais ça s'oublie aussi un peu vite.