Voilà bien un album qui casse pas trois pattes à un canard.
C’est léger et vite oublié, l’approche m’a fait penser à La Quête des réponses de Morvan et Buchet.
Nous aurons droit à de courts récits type médiéval fantastique à tendance humoristique (dans les chutes notamment), c’est ponctué de demoiselles girondes et de chevaliers pas très futés.
Bon les histoires et fins ne se valent pas toutes mais ça se lit sans réel déplaisir. L’entame d’album m’a plus amusé que la fin cependant ça se lit vite et j’ai aimé le fil rouge (le titre).
Le dessin est sympa alors que je ne suis pas un grand fan de l’école espagnole type Munuera, Del Rincon …
Cette série va être assez difficile à juger objectivement pour moi : je ne suis pas son public cible. Je n'ai jamais aimé les magazines et aventures "girlies" comme celui d'où semble provenir cette série, et j'ai depuis longtemps passé l'âge des histoires d'école primaire et de collège.
Pourtant, je sais reconnaitre qu'ici, même si je n'ai pas été transcendée, tout n'est pas à jeter (loin de là). L'humour ne m'a pas fait rire, mais j'avoue que quelques dialogues m'ont fait sourire et que les personnages, bien que pas très complexes, restent un minimum attachants. Pour les grands enfants et jeunes adolescentes, cette série peut-être une lecture honnêtement sympathique. Pour le public plus âgé, même si les récits parlent moins, on peut quand-même noter la présence de plusieurs références de culture générale, principalement au tout début de la série (j'avoue avoir apprécié la référence à un célèbre poème de Joachim du Bellay).
Le cadre mythologique est en réalité plus une excuse, un cadre mi-fantastique mi-quotidien choisi pour créer une série tranche de vie scolaire déjantée. Ici, les liens de parenté et les passés tragiques des personnages sont mélangés ou ignorés, quelques fois référencés pour le clin d'œil, mais on reste assez loin des versions les plus connues des mythes grecques (ou des autres mythologies visitées dans la série). Après, c'est sûr que devoir expliquer l'inceste et le viol a des enfants, surtout dans une série qui se veut ambiance sitcom et leçon de vie positive, ça aurait été probablement casse-gueule.
Je peux conseiller la lecture à un jeune lectorat, les adultes (mêmes celleux appréciant les lectures enfantines) peuvent sans doute passer leur chemin.
(Note réelle 2,5)
Une BD qui a su m'intéresser malgré quelques gros défauts. Et je suis très content de ça !
Cette BD partiellement muette se dévore très vite, mais en même temps sait faire trainer le temps. C'est lent, jamais chiant, parfois drôle, souvent tendre. On suit la petite vie de ce type enfermé dans ce phare depuis 50 ans. Et puis progressivement, s'invite quelque chose d'autre, initié par cet homme qui prend contact avec lui.
Lorsque je dis que je vois quelques gros défauts à la BD, c'est parce qu'il me semble un peu gros qu'en 50 ans le type ne soit jamais tombé sur les mots qui lui viennent dans ces pages, mots importants vis-à-vis de sa condition. De même, je suis surpris que le type, malgré un dictionnaire à sa portée, continue de ne pas connaitre certains mots. C'est le genre de détails qui semblent un peu grossier si on y réfléchit, mais si on l'accepte et qu'on se laisse porter par le récit, tout le reste est bon.
Niveau dessin Chabouté fait dans une BD contemplative qui laisse la part belle à l'imagination et aux temps, même si parfois je dois dire que certaines têtes sont un peu redondantes et manquent d'expressions. C'est surtout dans les personnages secondaires que j'ai senti ce genre de détails. En tout cas, ça n'est pas ce qui m'a le plus arrêté dans la lecture.
Une jolie BD donc, Chabouté réussissant à me plonger dans ce récit même si je pense que quelques grosses ficelles scénaristiques restent trop évidentes. En tout cas, c'est une lecture agréable surtout si on ne se pose pas trop de questions !
Ayant adoré Violette autour du Monde de Teresa Radice et Stefano Turconi, je m'étais dit qu'il fallait que je trouve d'autres œuvres du même duo. Les deux tomes d'Orlando se trouvaient à ma bibliothèque, j'ai sauté sur l'occasion.
Dans cette (courte) série, j'ai bien retrouvé le beau dessin de Turconi avec ses personnages adorables et leurs mouvements très fluides, mais aussi le bel écrit de Radice, qui écrit toujours des textes très simples mais à la facétie et à l'esthétisme toujours aussi adorables.
Orlando est un petit garçon à l'imagination débordante et à la vision du monde assez poétique, les albums sont des sortes d'interprétations enfantines d'évènements du quotidien (comme la perte de ses chaussettes ou le réveil d'un volcan - bien moins quotidien pour mes petites fesses de française métropolitaine, mais relativement plus fréquent pour les populations vivant près de volcans encore en activité).
Le public visé est ici bien plus jeune que pour Violette, et le tout m'a par conséquent moins parlé et charmé, mais je ne vais pas pour autant déconseiller ces albums : ils sont bons, de très bonnes premières lectures, malheureusement ici le public adulte restera sans doute hermétique face à la poésie enfantine de ces récits.
Je conseille tout de même la lecture.
Je ne savais pas que c'était l'adaptation d'un roman. En tous cas, cela ne se voit pas du tout en lisant l'album car on ne retrouve pas les défauts récurrents des adaptations de romans en BD comme trop de textes.
L'histoire est sympathique du moment qu'on accepte que le petit vieux a eu une vie très particulière et qu'il n'est pas normal. Disons que ce n’est pas un récit très réaliste. Il y a des dialogues qui sont savoureux. Toutefois, j'ai commencé à me lasser vers la fin et j'étais bien content lorsque j'ai vu que c'était fini. Je ne suis pas non plus fan du dessin. Il est d'un niveau correct parce que c'est lisible et la mise en scène est maitrisée, mais j'ai tout de même trouvé le trait un peu laid. Je me demande toutefois si cela ne vient pas des couleurs qui semblent avoir été faites par ordinateur.
Une BD à emprunter à la bibliothèque.
Je serai moins enthousiaste que PAco.
Ça se lit très bien, une histoire et un dessin (et couleurs) bien calibrés pour le genre. On tourne les pages sans déplaisir et avec une certaine addiction. C’est le genre de série seinen baston où l’on peut/veut enchaîner les tomes à l’instant t mais qu’on oubliera vite.
Là je sens la grosse grosse série à rallonge, ça va prendre son temps pour proposer moult affrontements et explorer chaque étages.
C’est fait avec un certain savoir faire mais je n’y ai pas vu le petit plus que ce soit en terme d’humour, personnages etc …
Pas mal mais je n’irais pas au delà.
Un one-shot honnête qui mélange plusieurs genres, le melting-pot/cocktail est fait avec un certain talent mais ça ne marquera pas vraiment.
Perso j’y suis allé pour le côté coquin et si j’ai été déçu sur cette partie (elle est finalement que très anecdotique), j’ai été très agréablement surpris de trouver autre chose. L’histoire de notre couple se laisse suivre et le récit part sur un mode d’emploi «comment survivre sur une île déserte». De ce côté, il y a des passages too much, notre héroïne est bien tombée avec son mari imposé.
Pas fou mais pas foncièrement déplaisant, on ajoute à ça un dessin de très bonne facture et un petit raccrochage à des événements historiques pour donner un peu plus d’envergure à l’ensemble.
Nota : comme PatrikGC, quid des jeunes femmes amenées par les pirates ?
Une histoire simple, très courte, mais bien racontée et joliment illustrée.
L'histoire étant courte, justement, je n'ai pas envie de trop la dévoiler, si ce n'est pour vous dire qu'elle concerne un ours et sa fille humaine qui entreprennent un long voyage. Les personnages sont attachants, leur affections l'un-e pour l'autre et leurs émotions complexes sont très bien retranscrites, vraiment l'histoire est agréable à lire.
J'aurais pu noter plus généreusement si le récit ne m'avait pas paru si court. Je ne jette pas complètement la pierre, son histoire sachant aller à l'essentiel tout en conservant un rythme maîtrisé est une des forces de ce dyptique, mais j'aurais aimé un petit plus, en tout cas que la lecture ne me paraisse pas si rapide.
J'ai presque honte d'avoir si peu à dire après ma lecture car j'ai vraiment trouvé l'histoire prenante et jolie.
Une lecture jeunesse recommandée en tout cas, ne serait-ce que pour les magnifiques dessins de Léa Mazé.
Après la lecture de Arzach cette série de Moebius renvoie dans du classique. On retrouve une construction avec des histoires courtes construites sur un scénario avec des dialogues qui balayent de l'humour à la poésie. C'est vraiment dans la veine de la SF de ces années 70 proposée par d'autres grands auteurs comme Bilal ou Comès. Cela se lit vite et pour moi de façon agréable. J'aime bien la thématique sur la sexualité que propose l'auteur entre attirance et répulsion. C'était déjà présent dans un épisode de Arzach et cela anticipe une des principales thématiques sociétales des années SIDA dans la décennie suivante.
Graphiquement le trait a un peu vieilli mais reste d'une haute technicité, comme j'aime cette profusion de couleurs dans une disharmonie savamment calculée j'ai passé un agréable moment de lecture.
Je suis perplexe après la lecture de cette série. Je trouve l'idée de départ très bonne. Cette liaison entre deux lieux marqués par l'homme de façon opposée est très subtile. Davodeau propose un double lien dans l'espace et par le temps long qui donne une parenté entre les deux événements. Une parenté fratricide à travers les siècles puisque l'une mène à la création et l'autre à une destruction supposée.
Davodeau choisit la marche comme moyen d'introspection qui lui permettra d'exprimer sa pensée. Je me suis donc retrouvé au milieu des paysages magnifiques du Massif Central et du Morvan dans les pas de l'auteur. J'ai profité de certains de ces sentiers du Cantal et du Puy de Dôme pour apprécier pleinement ces pages. Je dois dire que l'invite virtuelle que Davodeau fait à ses interlocuteur est assez perturbatrice par moment. On arrive alors à la motivation première de l'auteur de porter une violente charge contre le nucléaire par le biais de la gestion des déchets. Ici j'ai quelques réserves. Si certains intervenants m'ont passionné j'ai trouvé certains autres à la marge du sujet. De plus l'auteur a choisi de n'avoir aucun contradicteur, c'est sa liberté de créateur mais le lecteur possède aussi la liberté de ne pas y adhérer surtout quand l'auteur critique implicitement la justice. Comme le souligne Davodeau et ses interlocuteurs, depuis l'origine le nucléaire est un sujet de gouvernance, un sujet politique. Initié par la droite dans les années 60, confirmé par la gauche en 81 la quasi totalité de la classe politique a validé l'entreprise. Dans ces conditions j'aurais aimé avoir un intervenant politique, quel qu'il soit, dans la galerie proposée. Enfin comme le souligne certains avis, les déchets sont là. On peut et on doit fortement le regretter mais chaque génération devra faire avec. C'était d'ailleurs le pari technologique qu'avaient fait les concepteurs du nucléaire. Là encore j'aurais aimé avoir un interlocuteur qui propose une vision moins anxiogène.
Le graphisme réaliste de l'auteur est d'une grande beauté (oups l'auteur va me taper sur les doigts pour mon sens de la beauté) ou disons qu'il est d'une grande maîtrise et très abouti. Je l'ai trouvé poétique, humoristique avec beaucoup d'anecdotes visuelles très bien posées.
Un ouvrage visuellement fort mais dont le parti pris très partial (assumé) me laisse sceptique compte tenu de la difficulté du sujet exposé assez superficiellement.
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Pourquoi les chevaliers ont disparu
Voilà bien un album qui casse pas trois pattes à un canard. C’est léger et vite oublié, l’approche m’a fait penser à La Quête des réponses de Morvan et Buchet. Nous aurons droit à de courts récits type médiéval fantastique à tendance humoristique (dans les chutes notamment), c’est ponctué de demoiselles girondes et de chevaliers pas très futés. Bon les histoires et fins ne se valent pas toutes mais ça se lit sans réel déplaisir. L’entame d’album m’a plus amusé que la fin cependant ça se lit vite et j’ai aimé le fil rouge (le titre). Le dessin est sympa alors que je ne suis pas un grand fan de l’école espagnole type Munuera, Del Rincon …
Athéna (BD Kids)
Cette série va être assez difficile à juger objectivement pour moi : je ne suis pas son public cible. Je n'ai jamais aimé les magazines et aventures "girlies" comme celui d'où semble provenir cette série, et j'ai depuis longtemps passé l'âge des histoires d'école primaire et de collège. Pourtant, je sais reconnaitre qu'ici, même si je n'ai pas été transcendée, tout n'est pas à jeter (loin de là). L'humour ne m'a pas fait rire, mais j'avoue que quelques dialogues m'ont fait sourire et que les personnages, bien que pas très complexes, restent un minimum attachants. Pour les grands enfants et jeunes adolescentes, cette série peut-être une lecture honnêtement sympathique. Pour le public plus âgé, même si les récits parlent moins, on peut quand-même noter la présence de plusieurs références de culture générale, principalement au tout début de la série (j'avoue avoir apprécié la référence à un célèbre poème de Joachim du Bellay). Le cadre mythologique est en réalité plus une excuse, un cadre mi-fantastique mi-quotidien choisi pour créer une série tranche de vie scolaire déjantée. Ici, les liens de parenté et les passés tragiques des personnages sont mélangés ou ignorés, quelques fois référencés pour le clin d'œil, mais on reste assez loin des versions les plus connues des mythes grecques (ou des autres mythologies visitées dans la série). Après, c'est sûr que devoir expliquer l'inceste et le viol a des enfants, surtout dans une série qui se veut ambiance sitcom et leçon de vie positive, ça aurait été probablement casse-gueule. Je peux conseiller la lecture à un jeune lectorat, les adultes (mêmes celleux appréciant les lectures enfantines) peuvent sans doute passer leur chemin. (Note réelle 2,5)
Tout seul
Une BD qui a su m'intéresser malgré quelques gros défauts. Et je suis très content de ça ! Cette BD partiellement muette se dévore très vite, mais en même temps sait faire trainer le temps. C'est lent, jamais chiant, parfois drôle, souvent tendre. On suit la petite vie de ce type enfermé dans ce phare depuis 50 ans. Et puis progressivement, s'invite quelque chose d'autre, initié par cet homme qui prend contact avec lui. Lorsque je dis que je vois quelques gros défauts à la BD, c'est parce qu'il me semble un peu gros qu'en 50 ans le type ne soit jamais tombé sur les mots qui lui viennent dans ces pages, mots importants vis-à-vis de sa condition. De même, je suis surpris que le type, malgré un dictionnaire à sa portée, continue de ne pas connaitre certains mots. C'est le genre de détails qui semblent un peu grossier si on y réfléchit, mais si on l'accepte et qu'on se laisse porter par le récit, tout le reste est bon. Niveau dessin Chabouté fait dans une BD contemplative qui laisse la part belle à l'imagination et aux temps, même si parfois je dois dire que certaines têtes sont un peu redondantes et manquent d'expressions. C'est surtout dans les personnages secondaires que j'ai senti ce genre de détails. En tout cas, ça n'est pas ce qui m'a le plus arrêté dans la lecture. Une jolie BD donc, Chabouté réussissant à me plonger dans ce récit même si je pense que quelques grosses ficelles scénaristiques restent trop évidentes. En tout cas, c'est une lecture agréable surtout si on ne se pose pas trop de questions !
Orlando
Ayant adoré Violette autour du Monde de Teresa Radice et Stefano Turconi, je m'étais dit qu'il fallait que je trouve d'autres œuvres du même duo. Les deux tomes d'Orlando se trouvaient à ma bibliothèque, j'ai sauté sur l'occasion. Dans cette (courte) série, j'ai bien retrouvé le beau dessin de Turconi avec ses personnages adorables et leurs mouvements très fluides, mais aussi le bel écrit de Radice, qui écrit toujours des textes très simples mais à la facétie et à l'esthétisme toujours aussi adorables. Orlando est un petit garçon à l'imagination débordante et à la vision du monde assez poétique, les albums sont des sortes d'interprétations enfantines d'évènements du quotidien (comme la perte de ses chaussettes ou le réveil d'un volcan - bien moins quotidien pour mes petites fesses de française métropolitaine, mais relativement plus fréquent pour les populations vivant près de volcans encore en activité). Le public visé est ici bien plus jeune que pour Violette, et le tout m'a par conséquent moins parlé et charmé, mais je ne vais pas pour autant déconseiller ces albums : ils sont bons, de très bonnes premières lectures, malheureusement ici le public adulte restera sans doute hermétique face à la poésie enfantine de ces récits. Je conseille tout de même la lecture.
Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
Je ne savais pas que c'était l'adaptation d'un roman. En tous cas, cela ne se voit pas du tout en lisant l'album car on ne retrouve pas les défauts récurrents des adaptations de romans en BD comme trop de textes. L'histoire est sympathique du moment qu'on accepte que le petit vieux a eu une vie très particulière et qu'il n'est pas normal. Disons que ce n’est pas un récit très réaliste. Il y a des dialogues qui sont savoureux. Toutefois, j'ai commencé à me lasser vers la fin et j'étais bien content lorsque j'ai vu que c'était fini. Je ne suis pas non plus fan du dessin. Il est d'un niveau correct parce que c'est lisible et la mise en scène est maitrisée, mais j'ai tout de même trouvé le trait un peu laid. Je me demande toutefois si cela ne vient pas des couleurs qui semblent avoir été faites par ordinateur. Une BD à emprunter à la bibliothèque.
Level up with the Gods
Je serai moins enthousiaste que PAco. Ça se lit très bien, une histoire et un dessin (et couleurs) bien calibrés pour le genre. On tourne les pages sans déplaisir et avec une certaine addiction. C’est le genre de série seinen baston où l’on peut/veut enchaîner les tomes à l’instant t mais qu’on oubliera vite. Là je sens la grosse grosse série à rallonge, ça va prendre son temps pour proposer moult affrontements et explorer chaque étages. C’est fait avec un certain savoir faire mais je n’y ai pas vu le petit plus que ce soit en terme d’humour, personnages etc …
Pleasure island
Pas mal mais je n’irais pas au delà. Un one-shot honnête qui mélange plusieurs genres, le melting-pot/cocktail est fait avec un certain talent mais ça ne marquera pas vraiment. Perso j’y suis allé pour le côté coquin et si j’ai été déçu sur cette partie (elle est finalement que très anecdotique), j’ai été très agréablement surpris de trouver autre chose. L’histoire de notre couple se laisse suivre et le récit part sur un mode d’emploi «comment survivre sur une île déserte». De ce côté, il y a des passages too much, notre héroïne est bien tombée avec son mari imposé. Pas fou mais pas foncièrement déplaisant, on ajoute à ça un dessin de très bonne facture et un petit raccrochage à des événements historiques pour donner un peu plus d’envergure à l’ensemble. Nota : comme PatrikGC, quid des jeunes femmes amenées par les pirates ?
Elma - Une vie d'ours
Une histoire simple, très courte, mais bien racontée et joliment illustrée. L'histoire étant courte, justement, je n'ai pas envie de trop la dévoiler, si ce n'est pour vous dire qu'elle concerne un ours et sa fille humaine qui entreprennent un long voyage. Les personnages sont attachants, leur affections l'un-e pour l'autre et leurs émotions complexes sont très bien retranscrites, vraiment l'histoire est agréable à lire. J'aurais pu noter plus généreusement si le récit ne m'avait pas paru si court. Je ne jette pas complètement la pierre, son histoire sachant aller à l'essentiel tout en conservant un rythme maîtrisé est une des forces de ce dyptique, mais j'aurais aimé un petit plus, en tout cas que la lecture ne me paraisse pas si rapide. J'ai presque honte d'avoir si peu à dire après ma lecture car j'ai vraiment trouvé l'histoire prenante et jolie. Une lecture jeunesse recommandée en tout cas, ne serait-ce que pour les magnifiques dessins de Léa Mazé.
L'Homme est-il bon ?
Après la lecture de Arzach cette série de Moebius renvoie dans du classique. On retrouve une construction avec des histoires courtes construites sur un scénario avec des dialogues qui balayent de l'humour à la poésie. C'est vraiment dans la veine de la SF de ces années 70 proposée par d'autres grands auteurs comme Bilal ou Comès. Cela se lit vite et pour moi de façon agréable. J'aime bien la thématique sur la sexualité que propose l'auteur entre attirance et répulsion. C'était déjà présent dans un épisode de Arzach et cela anticipe une des principales thématiques sociétales des années SIDA dans la décennie suivante. Graphiquement le trait a un peu vieilli mais reste d'une haute technicité, comme j'aime cette profusion de couleurs dans une disharmonie savamment calculée j'ai passé un agréable moment de lecture.
Le Droit du sol
Je suis perplexe après la lecture de cette série. Je trouve l'idée de départ très bonne. Cette liaison entre deux lieux marqués par l'homme de façon opposée est très subtile. Davodeau propose un double lien dans l'espace et par le temps long qui donne une parenté entre les deux événements. Une parenté fratricide à travers les siècles puisque l'une mène à la création et l'autre à une destruction supposée. Davodeau choisit la marche comme moyen d'introspection qui lui permettra d'exprimer sa pensée. Je me suis donc retrouvé au milieu des paysages magnifiques du Massif Central et du Morvan dans les pas de l'auteur. J'ai profité de certains de ces sentiers du Cantal et du Puy de Dôme pour apprécier pleinement ces pages. Je dois dire que l'invite virtuelle que Davodeau fait à ses interlocuteur est assez perturbatrice par moment. On arrive alors à la motivation première de l'auteur de porter une violente charge contre le nucléaire par le biais de la gestion des déchets. Ici j'ai quelques réserves. Si certains intervenants m'ont passionné j'ai trouvé certains autres à la marge du sujet. De plus l'auteur a choisi de n'avoir aucun contradicteur, c'est sa liberté de créateur mais le lecteur possède aussi la liberté de ne pas y adhérer surtout quand l'auteur critique implicitement la justice. Comme le souligne Davodeau et ses interlocuteurs, depuis l'origine le nucléaire est un sujet de gouvernance, un sujet politique. Initié par la droite dans les années 60, confirmé par la gauche en 81 la quasi totalité de la classe politique a validé l'entreprise. Dans ces conditions j'aurais aimé avoir un intervenant politique, quel qu'il soit, dans la galerie proposée. Enfin comme le souligne certains avis, les déchets sont là. On peut et on doit fortement le regretter mais chaque génération devra faire avec. C'était d'ailleurs le pari technologique qu'avaient fait les concepteurs du nucléaire. Là encore j'aurais aimé avoir un interlocuteur qui propose une vision moins anxiogène. Le graphisme réaliste de l'auteur est d'une grande beauté (oups l'auteur va me taper sur les doigts pour mon sens de la beauté) ou disons qu'il est d'une grande maîtrise et très abouti. Je l'ai trouvé poétique, humoristique avec beaucoup d'anecdotes visuelles très bien posées. Un ouvrage visuellement fort mais dont le parti pris très partial (assumé) me laisse sceptique compte tenu de la difficulté du sujet exposé assez superficiellement.