Les derniers avis (46078 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chat mène l'enquête
Le Chat mène l'enquête

Le Chat mène l'enquête est un recueil d'histoires courtes ou plutôt de chapitres plus ou moins indépendants mettant en scène un gros chat dans les rues du Los Angeles des années 50. Contrairement à ce que laisse penser le titre, ce n'est pas véritablement une histoire policière, tout au plus le félin aide-t-il ses maîtres dans une ou deux de leurs enquêtes, car ce sont eux les détectives. C'est avant tout une série d'ambiance : celle des rues californiennes de cet âge d'or des années 50, dans une version ensoleillée et pleine de douceur de vivre. Le héros y est ce chat potelé qui reste muet comme n'importe quel vrai animal. Il se contente de se poser ici et là, de faire la sieste et de lever vaguement un oeil quand quelqu'un lui parle... car il attire l'attention et l'envie de parler aux usagers des parcs et trottoirs de la ville qui le croisent. A travers lui, le lecteur découvre quelques tranches de vie, des discussions entre des personnes qui parlent de la vie et du beau temps. Tout en douceur, ces saynètes et paroles sont parfois anecdotiques, parfois légèrement touchantes. Au fil des chapitres, l'identité du chat se dévoile de plus en plus ainsi que l'activité de ses maîtres, ce qui l'amène notamment à les aider un peu, par exemple quand l'enquête consiste à retrouver une chatte disparue que le gros chat est le plus à même de retrouver. Mais tout cela reste sur un ton badin, sans grandes conséquences si ce n'est le simple plaisir de raconter. Une lecture un peu vaine mais relativement jolie et agréable.

25/10/2024 (modifier)
Couverture de la série I comb Jesus et autres reportages africains
I comb Jesus et autres reportages africains

Stassen est un connaisseur et un amoureux de l’Afrique et de ses habitants. Beaucoup de ses séries s’y déroulent. Il n’est donc pas étonnant que les revues XXI et La Revue Dessinée lui aient confié des reportages sur certaines dures réalités de ce continent. Cinq de ces reportages sont repris dans ce recueil. Au fil de ces reportages, Stassen aborde les liens qui rapprochent ou désunissent L’Afrique noire et l’Europe (ici c’est surtout centré sur la Belgique et ses anciennes colonies) : liens culturels, immigration et ce qui la limite (le premier reportage commence dans l’enclave espagnole au Maroc de Ceuta). Il revient aussi sur le génocide des Tutsis au Rwanda. Le dernier reportage concerne l’Afrique du sud. Aucun sujet n’est fondamentalement original ou neuf, mais le travail de Stassen est intéressant. Les parties BD sont parfois encadrées par un texte abondant, la lecture de l’album est un peu exigeante.

24/10/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série How a realist hero rebuilt the Kingdom
How a realist hero rebuilt the Kingdom

Un autre isekai qui se passe dans un monde médiéval fantastique que je vois au moins une dizaine de fois par année. Il y a quand même des qualités dans cette série. Déjà le héros n'est pas un connard qui s'en va acheter des esclaves au marché du coin et à la place il veut vraiment aider le royaume et il est un roi juste qui fait de son mieux pour régler la situation avec l'aide de gens compétents. Ensuite, l'histoire se laisse lire et il y a quelques très bonnes scènes. Le dessin est bon. Le problème est que le genre isekai arrive vraiment à saturation. Malgré des qualités, je n'ai pas trouvé la lecture des deux tomes très passionnants et je ne pense pas lire la suite. J'ai eu l'impression d'avoir vu les personnages et les situations au moins une bonne dizaine de fois. Sérieux je pense que le trouve le plus original que j'ai vu au cours des deux tomes c'est ce qui tourne autour de la forêt des elfes noires. Si j'avais lu la série ne serait-ce qu'il y a 5 ans, j'aurais peut-être trouvé cela génial, mais là je pense que ça serait bien qu'on passe à autre chose.

24/10/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Poutine - L'ascension d'un dictateur
Poutine - L'ascension d'un dictateur

Je rejoins l'avis de bamileke, même si j'ajouterais que la BD est malheureusement un peu limitée sur certains points. Je vois ce qu'elle veut faire, mais c'est dommage qu'elle n'ait pas osé aller plus loin. En terme de BD, on est franchement sur le minimalisme. Pas grand chose à voir avec la narration visuelle (ce qui coute la 4ème étoile, je trouve) mais une narration textuelle accompagnée de dessin. C'est pas super bien fait, et après avoir lu pas mal d'autres documentaires je trouve qu'ici on reste dans la facilité. C'est dommage, le contenu est pourtant très bon ! En effet, l'idée est ici de retracer l'origine de Poutine depuis ses années sous l'ère Soviétique, jusqu'à son ascension à la tête de l'état et sa répression progressive d'un peuple russe qui l'apprécie quand même. L'auteur prend le temps de dévoiler quelques points spécifiques, notamment les attentats terroristes qui justifieront la répression toujours plus dure envers tout ce que Poutine déteste. J'avais déjà entendu parler de certains d'entre eux (notamment la prise d'otage du théâtre de Moscou) et la façon dont Poutine l'a ensuite instrumentalisée pour asseoir son autorité et envahir les anciens pays satellite de Moscou. Au fur et à mesure de l'histoire, on sent poindre le propos de Darryl Cunningham : Poutine est un mafieux, un de ces mafieux qui a su s'emparer de toute la fortune de la deuxième puissance mondiale du XXè siècle pour son compte, tuant, manipulant, torturant, assassinant ... Poutine, c'est la violence de la mafia, l'entre-soi des milliardaires russes qui décident de pourrir le reste du monde dans leur rêve de grandeur. Mais surtout, la BD fustige l'occident qui n'a rien vu venir, resta modéré et prudent vis-à-vis de celui qui s'installait progressivement comme un dictateur mondial. Cunningham appelle les pays occidentaux à clarifier leur position envers lui : ni dialogue ni compromis, juste l'opposition dure et franche. Personnellement je regrette juste que la BD se limite à Poutine et ses opposants assassinés, sans dévoiler tout l'empire qu'il a bâti en terme de relations, de clientèle, de famille ainsi que toute la partie des oligarques et de leur expansion mondiale. Il l'évoque mais sans trop creuser. En même temps, il est vrai que le sujet a surtout ressurgi depuis la guerre en Ukraine ... Par contre, l'aspect terrifiant reste les liens avec Trump. Une confirmation de ce que ce type est comme genre d'individu ... La Bd est instructive, assez limitée à mon goût quant à la portée de Poutine, mais elle permet de mettre en lumière le genre d'homme qu'il est, ainsi que ses moyens d'action. Et le constat est douloureux : Poutine doit être arrêté, par tous les moyens.

24/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Peindre avec les lions
Peindre avec les lions

Un album sympathique. Le dessin, fluide, agréable, est parfait pour nous accompagner dans ce récit. Fabien Grolleau s'est documenté. Mais, tout en bâtissant un récit que j'ai trouvé crédible, il a su combler habilement les énormes lacunes qui souvent nous empêchent d'envisager précisément cette période lointaine de la préhistoire (l'histoire se déroule il y a plus de 38000 ans). Il a pris le parti de montrer un face optimiste, presque enjouée de la vie de l'époque, à rebours de la plupart des récits construits sur cette période. Même s'il n'oblitère pas la rudesse de la vie (la moindre blessure peut être mortelle, le danger est omniprésent), c'est avant tout des êtres épanouis que nous suivons. La vision de l'imaginaire et du sacré - pour ne pas aller jusqu'au religieux - est elle aussi crédible. Grolleau nous amène tranquillement vers l'élaboration des sublimes décors de la grotte Chauvet (chefs-d'œuvre qui m'attirent, mais le manque d'occasions et le rejet de la foule m'ont pour le moment empêché de les découvrir). Une lecture agréable.

24/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Silence d'amour
Silence d'amour

Une lecture agréable mais pas marquante. Le dessin et la narration sont légers. Peut-être trop, je ne sais pas. Il m'a manqué quelque chose pour entrer davantage dans ce récit. Mais c'est aussi que l'auteur évite le pathos qui aurait pu plomber ce genre de projet. Car par petites bribes, c'est la douleur d'un homme qui nous est donnée à voir, lui qui vient de perdre sa compagne. Une douleur intime, un deuil difficile, traité ici de façon pudique. L'équilibre est souvent difficile à trouver dans ce type de récit. Et le lecteur que je suis est peut-être injuste dans ses critiques, car Matthieu Parciboula a quand même réussi à proposer un récit qui tient le coup.

24/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Barcelona, âme noire
Barcelona, âme noire

Une histoire ambivalente, qui m’a un temps trompé quant au fil rouge. Les premières pages et le retour rapide en flash-back m’avaient fait penser à une intrigue se déroulant durant la guerre d’Espagne, puis j’ai cru à un polar historique, avec ces meurtres rituels commis par un tueur en série. Enfin, même si ça reste en filigrane du début à la fin (l’histoire commence quasiment à l’arrivée de Franco au pouvoir dans les derniers mois de la guerre d’Espagne, et se finit par la mort du Caudillo en 1975), le régime franquiste n’est pas le cœur de l’histoire. Non, ce qui en constitue le cœur, c’est la vie d’un homme, que nous suivons durant quarante ans. Un adolescent/homme lui aussi fluctuant, ambivalent. Ballotté par les malheurs au départ, il passe rapidement de victime à un personnage plus ambigu, pour devenir une sorte de parrain de la mafia barcelonaise. L’évolution de sa personnalité, et de sa situation » est intéressante, mais, même si la pagination est relativement conséquente, les auteurs ont quand même usé de pas mal d’ellipses temporelles, certains sauts sont importants – surtout qu’entre chaque « trou » la situation du héros avait pas mal évolué. Quelques petites facilités aussi (sa capacité à multiplier les conquêtes, sans que cela ne soit connu ou ne gêne les trois femmes avec lesquelles il va être lié toute sa vie). Comme j’ai été surpris qu’il soit si bien informé de la fin proche de Franco sur la fin. Notre héros retrouve quelque chose d’humain en « soldant les comptes » en fin d’histoire. Comme « Le Parrain » de Coppola n’était pas l’histoire de la mafia, cette histoire raconte l’histoire d’un homme et non celle d’un régime fasciste. Mais à chaque fois l’arrière-plan historique est important. C’est en tout cas une histoire que j’ai appréciée. Malgré les remarques précédentes, la narration est agréable, mêle bien contexte et histoire locale, voire familiale. Et le dessin est lui aussi fluide et agréable. Une lecture plaisante donc.

24/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Dernier Témoin d'Oradour sur-Glane
Le Dernier Témoin d'Oradour sur-Glane

Le hasard a voulu que je lise en peu de temps deux albums sur le même sujet, à savoir le massacre commis en juin 1944 par la division SS Das Reich contre plusieurs centaines d'habitants du village d'Oradour sur-Glane. Les deux albums doivent beaucoup au témoignage de Robert Hébras, dernier survivant qui a toujours voulu témoigner - mais qui est mort quelques mois avant la publication de ces albums. Cet album est encore plus centré sur Robert Hébras, puisque tout le récit est mené par lui-même - qui nous sert de guide - et sa petite-fille. Cet album complète très bien Oradour 1944 - L'innocence assassinée. En effet, il ne se contente pas de décrire par le menu les heures douloureuses du massacre lui-même. Dans un long préambule nous découvrons l'histoire récente du village, ses habitants futurs martyrs, et surtout nous suivons après la suite de la vie de Robert Hébras, du sort particulier du village martyr (sa visite il y a quelques années m'avait marqué), mais aussi les différents procès ayant eu lieu - parfois bien plus tard - avec les débats autour des Malgré Nous. Petit point de détail, je suis surpris de la légende d'une photo dans le dossier final, qui indique Juin 1944 pour des soldats américains à Oradour... Un album intéressant, assez riche et instructif.

24/10/2024 (modifier)
Couverture de la série La Fille dans l'écran
La Fille dans l'écran

Une histoire d’amour sympathique. C'est simple, presque convenu (on devine la fin dès le début), ça ne cherche pas forcément à être une œuvre poétique ou philosophique, mais in fine ce n’est pas grave. Je suis très friande de romantisme et une grande amatrice d’œuvres complexes, mais même moi je dois bien reconnaître que tout récit n’a pas à devoir révolutionner son genre. Comme disait ma mamie : une petite histoire d’amour simple mais bien réalisée vaut mieux qu’une œuvre ambitieuse qui se casse la gueule ! Et elle avait raison, ma mamie ! Après, dire que l’album est sans ambition, c’est peut-être aller un peu loin. Cela reste tout de même une création à quatre main cherchant à jouer à quelques reprises sur la rencontre de deux styles graphiques. La forme est pour moi la plus grande force de cet album. Les deux styles de dessins se mélangent parfaitement. Chacun des deux représente bien les protagonistes et leurs univers, et leur rencontre (des dessins comme des personnages) marque et marche. Je connaissais déjà Lou Lubie (dont j’apprécie le travail) mais c’est par cet album que j’ai découvert Manon Desveaux, et j’espère bien la revoir dans d’autres projets car j’apprécie beaucoup son dessin.

24/10/2024 (modifier)
Par Simili
Note: 3/5
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Le jeune William, 10 ans, s'installe avec sa famille dans un village de pêcheurs d'Italie. Il va y faire la connaissance de Lisa, Nino et Paolo qui vont devenir ses amis. Ils ont la particularité d'être tous les 4 nés le même jour, le 20 octobre 1896. Cette particularité semble leur procurer un lien particulier…. 20 ans ont passé et les 3 garçons répondent à l'appel de Lisa qui est au plus mal. Du petit village d'Italie au Costa Rica plongez dans la découverte du mystère entourant le lien unissant nos 4 amis. J'ai apprécié le dénouement de l'histoire, tout ce coté fantastique mais j'ai regretté qu'il soit aussi rapide. J'ai également trouvé dommage que les auteurs ne développent pas la vie de nos protagonistes. J'aurai aimé les voir à 20 ans. Oui c'est ça j'ai eu l'impression de passer du tome 1 au tome 3 en sautant le 2 J'avais une petite appréhension au niveau du dessin ( les personnages) j'ai finalement accroché surtout grâce aux couleurs qui, par ce temps grisâtre, réchauffent un peu. Au final ça reste une belle découverte même si selon moi un triptyque aurait été encore meilleur

24/10/2024 (modifier)