Ça commence comme un brûlot dénonçant frontalement les violences policières, et certaines dérives très droitières de la France contemporaine puis, par petites touches, une forme de fantastique un peu loufoque s’invite, certains passages (avec la fusion entre un Pétain revenant fusionnant avec Macron) tournant à la farce grotesque.
La critique sociale et politique reste acerbe, on sent un auteur très engagé. Mais le ton loufoque et quasi parodique de certaines scènes rend aussi plus fluide et digeste la lecture, d’un album au petit format, mais à la pagination conséquente.
Mais le défouloir potache garde quand même une certaine charge politique et polémique, et globalement j’ai trouvé parfois amusante, souvent intéressante cette lecture.
On a là une sympathique adaptation d’un classique de Dickens (maintes fois adapté sur tous les supports).
Rodolphe est ici resté assez fidèle au récit d’origine, en présentant un Scrooge aigri, acariâtre, une vieille peau asociale, un égoïste qui ne comprend pas la recherche du bonheur ou les formes de solidarité que les autres opposent à son invariable sécheresse. Un comportement pas trop dans "l'esprit de Noël".
Et, peu à peu, Scrooge va s’ouvrir, s’attendrir, dans une opération de rédemption qui lui donne finalement le beau rôle. Un conte de Noël que les jeunes lecteurs apprécieront. D’autant que le dessin (et la colorisation) d’Estelle Meyrand sont plutôt agréables.
Je suis devant la page blanche de mon smartphone avant d'écrire ces quelques lignes. Mais à la différence d'Éloïse, je n'ai pas perdu la mémoire et je ne suis pas assis sur un banc. On va donc suivre cette jeune femme a la recherche de son passé. Elle va, par brides, commencer à le reconstituer...
Boulet nous propose un récit léger. Je ne me suis pas ennuyé à suivre l'enquête sur la recherche d'identité d'Éloïse, mais rien de transcendant, ça reste conventionnel. On ne saura rien du pourquoi de son amnésie et la conclusion ne m'a pas convaincu. Je ne me suis pas attaché au personnage d'Éloïse, par contre j'ai aimé la petite dose d'humour qui se balade lors de ses pérégrinations.
Une histoire sympathique, mais pas marquante. Elle sera vite oubliée.
Le dessin de Pénélope Bagieu est simple et efficace, mais trop lisse à mon goût. Des couleurs basiques et une mise en page classique ne rehaussent pas la partie graphique.
Pas mal, sans plus.
Incontestablement une très bonne bd et pourtant je n’ai pas été charmé totalement. D’où ma note qui peut paraître sévère, d’autant que les 2 auteurs livrent du beau boulot.
En fait, je m’attendais tellement a du lourd à la vue du casting que j’ai été déçu de tomber sur « du juste sympa ».
Depuis MangeCoeur J-B Andreae est un artiste que j’aime suivre. Son style allie toujours finesse et magie dans une belle élégance. Difficilement critiquable, en plus son bestiaire et personnages sont plutôt attachants.
Je me méfiais plus du scénariste Fabien Vehlmann dont les histoires ne m’ont pas tout le temps attrapé.
Le récit de La cuisine des ogres se situe un peu entre les deux. Alors que j’adore les contes et que j’apprécie celui-ci (je suis juste dur), mon intérêt vacillait au fil des pages. J’aime l’univers et la fin, mais ça m’a semblé un chouïa trop dilué. Je ne saurais trop dire si c’est pas assez court ou en manque de péripéties pour le nombre de pages pour me contenter pleinement.
C’est quand même très cool à lire, rien que pour le plaisir graphique, l’univers en place et le tous publics.
3,5
Jolie BD de Davodeau, faisant penser dans le postulat de son scénario au roman de Sylvain Prudhomme "Par les routes".
L'histoire de non-retrouvailles avec un amour de jeunesse est agréable à souhait : la tranche de vie est touchante, intrigante, amusante, anecdotique aussi. Après le beau et engagé Le Droit du sol, la chute est rude, l'ambition bien faible.
Mais la réussite de cette tendre BD réside peut-être justement dans la modestie du projet. L'auteur maîtrise admirablement le rythme de son intrigue, la délicatesse des illustrations imprègne de sa lenteur les rebondissements de l'histoire, la saisie du temps qui passe est d'une grande sensibilité et d'une agréable justesse.
Une œuvre de Davodeau certes mineure, mais qui se parcourt avec un agréable sourire aux lèvres.
Portrait sensible d’un adolescent en pleine période « gros con », ce récit a réussi à me toucher grâce à la justesse de l’analyse. Le personnage central, Raoul, a tout de l’ado détestable. On le sent sur le point de faire la connerie de trop, celle qui gâchera définitivement ses chances d’un avenir stable, solide, construit en respect avec les autres comme avec lui-même. Et puis survient un rival, une confrontation et enfin un déclic.
Le récit est bien construit. La mise en page très aérée, les dialogues peu envahissants et un dessin qui va à l’essentiel garantissent une lecture très rapide. Il faut bien admettre que le scénario se résume à peu mais c’est sa justesse qui en fait tout le charme. Justesse de l’analyse, justesse dans les dialogues, justesse dans l’enchainement des événements (même si ce genre de happy end doit être l’exception à la règle dans la vraie vie).
Franchement pas mal bien. Un peu trop vite lu à mon goût pour que je monte à 4 étoiles mais c’est un livre que je ne regrette pas d’avoir lu.
Un roman graphique sympathique, mais qui ne m'a pas trop marqué.
On suit trois couples d'âges différents ainsi que des animaux qui observent les humains et commentent les situations. Je pense que ce sont surtout les scènes avec les animaux que j'aime parce qu'ils ont des dialogues savoureux et leurs visions des humains est intéressante. Les tranches de vies avec les humains ne m'ont pas vraiment touché. Ça se laisse lire sans problème, mais comme je l'ai déjà écrit c'est une lecture qui ne m'a pas trop marqué. C'est le genre de BD que je lis une fois sans problème et il y a rien qui me donne envie de le relire un jour.
Encore une fois, le trait de Nicoby est agréable et c'est le style de dessin humoristique qui va très bien pour ce type de récit.
Un Winshluss que je qualifierai de très mineur, je lui mets même la moyenne un peu à l’arrache.
Je n’ai lu que le 1er tome mais pas plus emballé que ça pour découvrir la suite. Les aventures de Wizz et Buzz, à quelque exceptions toutefois, m’ont globalement laissé de marbre.
Je suis sans doute devenu trop exigeant avec cet auteur, l’ayant découvert avec ses pépites.
Je le préfère dans d’autres exercices, ici le résultat, sans être mauvais, m’a paru trop fanzine et sans grande portée.
Lauffray s’était déjà essayé aux pirates avec Long John Silver, il récidive dans le genre mais seul à la barre cette fois.
Il propose du divertissement bien fait mais il manque la petite étincelle pour emporter pleinement. A mes yeux, c’est moins réussi que sa précédente incursion, le ton est un peu plus fun ici.
Le graphisme suit toujours, l’auteur possède une patte, un style et une mise en scène un peu grandiloquent mais appréciable.
Niveau histoire, c’est plus classique et sans réelle surprise, ce qui modère mon enthousiasme. Le héros est sympa mais ne me touche pas.
Du blockbuster bien réalisé, vous passerez un bon moment mais pas très marquant.
———————————————————
Petite mise à jour après découverte du dernier tome :
Je reste globalement sur le même ressenti mais ça n’enlève en rien la bonne exécution de l’ouvrage.
J’ai trouvé cette dernière ligne droite appliquée et la fin m’a satisfait.
Lauffray envoie du lourd sur certaines planches (les doubles généralement ;) et ne sacrifie pas son récit, le tome possède une juste pagination pour clore en beauté. De la bonne aventure !
Si 2eme cycle il y a, je lirais de bon cœur. On s’attache finalement bien à ce petit monde.
Un nouvel album traitant de l’occupation et de la collaboration durant la seconde guerre mondiale. Mais qui s’attarde sur aspect rarement au centre des histoire : le Service du Travail Obligatoire (ou STO).
Je suis resté en partie sur ma faim. Peut-être parce que personnages et intrigue ne m’ont pas autant captivé que je l’espérais ? Je ne sais pas, c’est juste un sentiment diffus.
Ce qui est clair en tout cas c’est que l’album possède de réelles qualités. A commencer par une bonne reconstitution de cette période des débuts de l’occupation, où tout se délite, où quelques opportunistes sans scrupules s’en donnent à cœur joie.
Le cas développé ici est un peu extrême (toutes les victimes du STO n’ont pas été traitées aussi durement) mais il montre en tout cas le cynisme de Vichy (et la violence du Reich), le contraste étant bien montré avec les actualités qui dépeignaient presque le STO comme un voyage linguistique d’agrément !
Le héros profite d’une permission en France pour s’y cacher jusqu’à la fin de la guerre (comme Brassens ou Cavanna avant lui). L’historien Joseph Spina présente bien en fin d’album le contexte, et montre bien l’évolution du STO (et surtout du nombre de réfractaire) au fil du temps. Comme le héros, nombreux ont été ceux qui ont été assimilés à des collaborateurs – à tort, mais ça les a souvent conduits au silence, ce qui arrangeait la France d’après-guerre, peu soucieuse de mettre en avant cet aspect de la collaboration.
Pas aussi captivant qu’espéré donc, cet album se révèle quand même intéressant et pas désagréable à lire (le dessin de Nadar, relativement épuré, étant fluide et plaisant).
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Cauchemar
Ça commence comme un brûlot dénonçant frontalement les violences policières, et certaines dérives très droitières de la France contemporaine puis, par petites touches, une forme de fantastique un peu loufoque s’invite, certains passages (avec la fusion entre un Pétain revenant fusionnant avec Macron) tournant à la farce grotesque. La critique sociale et politique reste acerbe, on sent un auteur très engagé. Mais le ton loufoque et quasi parodique de certaines scènes rend aussi plus fluide et digeste la lecture, d’un album au petit format, mais à la pagination conséquente. Mais le défouloir potache garde quand même une certaine charge politique et polémique, et globalement j’ai trouvé parfois amusante, souvent intéressante cette lecture.
Scrooge - Un chant de Noël
On a là une sympathique adaptation d’un classique de Dickens (maintes fois adapté sur tous les supports). Rodolphe est ici resté assez fidèle au récit d’origine, en présentant un Scrooge aigri, acariâtre, une vieille peau asociale, un égoïste qui ne comprend pas la recherche du bonheur ou les formes de solidarité que les autres opposent à son invariable sécheresse. Un comportement pas trop dans "l'esprit de Noël". Et, peu à peu, Scrooge va s’ouvrir, s’attendrir, dans une opération de rédemption qui lui donne finalement le beau rôle. Un conte de Noël que les jeunes lecteurs apprécieront. D’autant que le dessin (et la colorisation) d’Estelle Meyrand sont plutôt agréables.
La Page blanche
Je suis devant la page blanche de mon smartphone avant d'écrire ces quelques lignes. Mais à la différence d'Éloïse, je n'ai pas perdu la mémoire et je ne suis pas assis sur un banc. On va donc suivre cette jeune femme a la recherche de son passé. Elle va, par brides, commencer à le reconstituer... Boulet nous propose un récit léger. Je ne me suis pas ennuyé à suivre l'enquête sur la recherche d'identité d'Éloïse, mais rien de transcendant, ça reste conventionnel. On ne saura rien du pourquoi de son amnésie et la conclusion ne m'a pas convaincu. Je ne me suis pas attaché au personnage d'Éloïse, par contre j'ai aimé la petite dose d'humour qui se balade lors de ses pérégrinations. Une histoire sympathique, mais pas marquante. Elle sera vite oubliée. Le dessin de Pénélope Bagieu est simple et efficace, mais trop lisse à mon goût. Des couleurs basiques et une mise en page classique ne rehaussent pas la partie graphique. Pas mal, sans plus.
La Cuisine des ogres
Incontestablement une très bonne bd et pourtant je n’ai pas été charmé totalement. D’où ma note qui peut paraître sévère, d’autant que les 2 auteurs livrent du beau boulot. En fait, je m’attendais tellement a du lourd à la vue du casting que j’ai été déçu de tomber sur « du juste sympa ». Depuis MangeCoeur J-B Andreae est un artiste que j’aime suivre. Son style allie toujours finesse et magie dans une belle élégance. Difficilement critiquable, en plus son bestiaire et personnages sont plutôt attachants. Je me méfiais plus du scénariste Fabien Vehlmann dont les histoires ne m’ont pas tout le temps attrapé. Le récit de La cuisine des ogres se situe un peu entre les deux. Alors que j’adore les contes et que j’apprécie celui-ci (je suis juste dur), mon intérêt vacillait au fil des pages. J’aime l’univers et la fin, mais ça m’a semblé un chouïa trop dilué. Je ne saurais trop dire si c’est pas assez court ou en manque de péripéties pour le nombre de pages pour me contenter pleinement. C’est quand même très cool à lire, rien que pour le plaisir graphique, l’univers en place et le tous publics. 3,5
Loire
Jolie BD de Davodeau, faisant penser dans le postulat de son scénario au roman de Sylvain Prudhomme "Par les routes". L'histoire de non-retrouvailles avec un amour de jeunesse est agréable à souhait : la tranche de vie est touchante, intrigante, amusante, anecdotique aussi. Après le beau et engagé Le Droit du sol, la chute est rude, l'ambition bien faible. Mais la réussite de cette tendre BD réside peut-être justement dans la modestie du projet. L'auteur maîtrise admirablement le rythme de son intrigue, la délicatesse des illustrations imprègne de sa lenteur les rebondissements de l'histoire, la saisie du temps qui passe est d'une grande sensibilité et d'une agréable justesse. Une œuvre de Davodeau certes mineure, mais qui se parcourt avec un agréable sourire aux lèvres.
À 4 mètres du sol
Portrait sensible d’un adolescent en pleine période « gros con », ce récit a réussi à me toucher grâce à la justesse de l’analyse. Le personnage central, Raoul, a tout de l’ado détestable. On le sent sur le point de faire la connerie de trop, celle qui gâchera définitivement ses chances d’un avenir stable, solide, construit en respect avec les autres comme avec lui-même. Et puis survient un rival, une confrontation et enfin un déclic. Le récit est bien construit. La mise en page très aérée, les dialogues peu envahissants et un dessin qui va à l’essentiel garantissent une lecture très rapide. Il faut bien admettre que le scénario se résume à peu mais c’est sa justesse qui en fait tout le charme. Justesse de l’analyse, justesse dans les dialogues, justesse dans l’enchainement des événements (même si ce genre de happy end doit être l’exception à la règle dans la vraie vie). Franchement pas mal bien. Un peu trop vite lu à mon goût pour que je monte à 4 étoiles mais c’est un livre que je ne regrette pas d’avoir lu.
Nos rives partagées
Un roman graphique sympathique, mais qui ne m'a pas trop marqué. On suit trois couples d'âges différents ainsi que des animaux qui observent les humains et commentent les situations. Je pense que ce sont surtout les scènes avec les animaux que j'aime parce qu'ils ont des dialogues savoureux et leurs visions des humains est intéressante. Les tranches de vies avec les humains ne m'ont pas vraiment touché. Ça se laisse lire sans problème, mais comme je l'ai déjà écrit c'est une lecture qui ne m'a pas trop marqué. C'est le genre de BD que je lis une fois sans problème et il y a rien qui me donne envie de le relire un jour. Encore une fois, le trait de Nicoby est agréable et c'est le style de dessin humoristique qui va très bien pour ce type de récit.
Wizz et Buzz
Un Winshluss que je qualifierai de très mineur, je lui mets même la moyenne un peu à l’arrache. Je n’ai lu que le 1er tome mais pas plus emballé que ça pour découvrir la suite. Les aventures de Wizz et Buzz, à quelque exceptions toutefois, m’ont globalement laissé de marbre. Je suis sans doute devenu trop exigeant avec cet auteur, l’ayant découvert avec ses pépites. Je le préfère dans d’autres exercices, ici le résultat, sans être mauvais, m’a paru trop fanzine et sans grande portée.
Raven
Lauffray s’était déjà essayé aux pirates avec Long John Silver, il récidive dans le genre mais seul à la barre cette fois. Il propose du divertissement bien fait mais il manque la petite étincelle pour emporter pleinement. A mes yeux, c’est moins réussi que sa précédente incursion, le ton est un peu plus fun ici. Le graphisme suit toujours, l’auteur possède une patte, un style et une mise en scène un peu grandiloquent mais appréciable. Niveau histoire, c’est plus classique et sans réelle surprise, ce qui modère mon enthousiasme. Le héros est sympa mais ne me touche pas. Du blockbuster bien réalisé, vous passerez un bon moment mais pas très marquant. ——————————————————— Petite mise à jour après découverte du dernier tome : Je reste globalement sur le même ressenti mais ça n’enlève en rien la bonne exécution de l’ouvrage. J’ai trouvé cette dernière ligne droite appliquée et la fin m’a satisfait. Lauffray envoie du lourd sur certaines planches (les doubles généralement ;) et ne sacrifie pas son récit, le tome possède une juste pagination pour clore en beauté. De la bonne aventure ! Si 2eme cycle il y a, je lirais de bon cœur. On s’attache finalement bien à ce petit monde.
L'Œil du STO
Un nouvel album traitant de l’occupation et de la collaboration durant la seconde guerre mondiale. Mais qui s’attarde sur aspect rarement au centre des histoire : le Service du Travail Obligatoire (ou STO). Je suis resté en partie sur ma faim. Peut-être parce que personnages et intrigue ne m’ont pas autant captivé que je l’espérais ? Je ne sais pas, c’est juste un sentiment diffus. Ce qui est clair en tout cas c’est que l’album possède de réelles qualités. A commencer par une bonne reconstitution de cette période des débuts de l’occupation, où tout se délite, où quelques opportunistes sans scrupules s’en donnent à cœur joie. Le cas développé ici est un peu extrême (toutes les victimes du STO n’ont pas été traitées aussi durement) mais il montre en tout cas le cynisme de Vichy (et la violence du Reich), le contraste étant bien montré avec les actualités qui dépeignaient presque le STO comme un voyage linguistique d’agrément ! Le héros profite d’une permission en France pour s’y cacher jusqu’à la fin de la guerre (comme Brassens ou Cavanna avant lui). L’historien Joseph Spina présente bien en fin d’album le contexte, et montre bien l’évolution du STO (et surtout du nombre de réfractaire) au fil du temps. Comme le héros, nombreux ont été ceux qui ont été assimilés à des collaborateurs – à tort, mais ça les a souvent conduits au silence, ce qui arrangeait la France d’après-guerre, peu soucieuse de mettre en avant cet aspect de la collaboration. Pas aussi captivant qu’espéré donc, cet album se révèle quand même intéressant et pas désagréable à lire (le dessin de Nadar, relativement épuré, étant fluide et plaisant).