Les derniers avis (46481 avis)

Couverture de la série Inhumain
Inhumain

Avec un titre tel qu'Inhumain et le pitch derrière l'ouvrage, je m'attendais à un scénario beaucoup plus sombre et angoissant que celui auquel nous avons affaire ici. Comme cela est dit dans les avis précédents, nous sommes en présence d'une BD de SF dans dans la plus pure tradition avec une équipe de personnages qui s'écrase sur une planète inconnue et dont ils vont devoir percer les mystères. Pourtant habituellement adepte de ce genre, je n'ai pas vraiment été emballé par cette BD, même si le moment de lecture ne fut pas désagréable pour autant. Tout d'abord, j'ai trouvé que l'on rentrait un peu trop vite dans le vif du sujet. Le vaisseau se crashe dès les premières pages sans que le lecteur ait eu le temps de se familiariser avec les personnages ni de s'y attacher. C'est d'ailleurs l'un des premiers reproches que je ferais à la BD. Hormis peut-être le robot Ellis, j'ai trouvé l'ensemble des personnages fades et sans saveur de sorte qu'on a du mal à s'inquiéter de leur sort. Ensuite, j'ai trouvé certaines de leurs réactions peu crédibles, notamment dans leur faculté à laisser tomber rapidement leur premier compagnon de route dès qu'il a un comportement étrange. Enfin, et même si la fin assez ouverte et teintée d'optimiste n'est pas si mal trouvée, dès le début de l'histoire, on sent venir le dénouement final quant à l'explication de ce qu'est le "Grand Tout". En ce qui concerne le graphisme, durant les passages très sombres, le trait de Thibaud De Rochebrune m'a fait penser par moment à celui de Christophe Bec dans Sanctuaire. Durant les premières pages, je me suis surpris à froncer les sourcils pour réussir à discerner le détail des cases. Heureusement, l'arrivée de l'équipage sur l'île entraine l'arrivée du soleil et de cases beaucoup plus lumineuses et lisibles. Malgré tout, certaines grandes cases allant jusqu'à la pleine page manque cruellement de détails pour que le lecteur reste scotché et lâche un "Wouahh", comme cela peut être mon cas sur certaines planches de Guillaume Sorel ou d'Olivier Ledroit. La colorisation plutôt lumineuse relève un peu l'ensemble. Je m'arrêterai donc au premier tome au vu de l'avis très négatif de Ro concernant le second, n'étant déjà pas forcément enthousiasmé par le premier... SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 6/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 12/20

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Odyssée du Temps
L'Odyssée du Temps

Une série qui est plutôt à réserver à de jeunes lecteurs, mais ceux-ci y trouveront une aventure bien fichue. Les premières planches du premier tome me laissaient craindre quelque chose de très naïf, mais en fait – même si ça reste quand même parfois « gentil » – ça n’est jamais niaiseux. De la même façon, le début semblait tourner uniquement autour de problématiques environnementales, avec la mer polluée, mais par la suite ça part dans d’autres directions (même si à partir du troisième tome cette problématique revient de plus en plus). C’est de l’aventure vaguement SF, et chaque tome – tout en poursuivant une même histoire – développe une aventure différente (dans des lieux et des époques qui le sont aussi). Le côté « gentillet » est un peu contrebalancé par des dangers qui menacent régulièrement nos jeunes héros, et par le personnage du seigneur, méchant énigmatique. L’histoire est assez décousue, ne s’embarrasse pas trop d’explications concernant les sauts dans le temps (ou plutôt use de pas mal de facilités). Les dernières pages concluent bien l’histoire, en donnant des « explications » d’ensemble, là aussi un peu faciles, mais le jeune public s’en satisfera aisément. Quant au dessin, c’est un trait gras, avec des couleurs tapantes. Pas trop mon truc, mais c’est très lisible, et ça plaira aux plus jeunes je pense, qui pourront s’identifier aux héros de leur âge. Mais ça passe difficilement la barrière de l’âge je trouve (ma note se comprend pour le public cible).

19/01/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Tanis
Tanis

Un premier tome qui augure peut-être une série de haute volée à destination des grands ados. Un graphisme clair, détaillé et coloré qui met bien les choses en valeur. Un scénario alliant mysticisme, action et science-fiction, ça rappelle Thorgal, non? Une série qui a également débuté de façon timide pour prendre une belle ampleur. C'est ce que j'attends également de "Tanis", car avec un tel duo talentueux au scénario et un dessinateur de talent (que je ne connaissais pas), le pari peut être relevé. En attendant, il faudra qu'ils donnent plus d'épaisseur à l'héroïne qui est un peu trop planplan pour l'ambition du projet (la fin du tome laisse entrevoir du lourd) et éviter les clichés trop appuyés (tous les vikings sont mis dans le même panier, un peu de nuance ne serait pas de refus).

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Soufflevent
Le Soufflevent

Hmm, mitigée. Le problème principal que j'ai eu lors de la lecture de cette série, c'est que je l'ai trouvée bien trop convenue. Une protagoniste en fuite qui se révèle être hors norme et surtout la clé de l'intrigue, le beau mec qu'elle rencontre sur sa route et qui va l'accompagner jusqu'au bout malgré tout, la romance sans grande alchimie entre les deux (un homme et une femme qui vivent une aventure, que voulez-vous ma bonne dame, c'est comme une parade nuptiale), la résolution finale qui arrivent comme un cheveux sur la soupe (avec supplément "happy ending"), ... Bref, c'est vu et revu, mais le vrai problème c'est que ça ne propose pas grand chose de convaincant au dessus je trouve. Il y aurait pu avoir moyen de davantage distinguer cette série des autres du même genre je trouve. Je lui reconnais tout de même quelques faits d'armes. Tout d'abord, même si cela n'est, là encore, pas nouveau dans le genre, j'ai bien aimé l'ambiance "aérienne" tout au long de la série. Les bateaux dirigeables, les nuages et la brume à perte de vue, les grands pics montagneux, ... Tout ça est très joli. Mon appréciation des dessins a variée tout au long de ma lecture, les décors et compositions de couleurs sont beaux mais les charadesigns des personnages m'ont parfois laissée de marbre. L'intrigue autour des inventions et du conflit politique, là encore sans être novatrice, reste prenante. Voilà, même si la lecture m'a semblée trop simple, trop lisse, sans grande prise de risque, elle n'en a pas pour autant été désagréable à lire.

18/01/2025 (modifier)
Couverture de la série G.I. Gay
G.I. Gay

A l’heure où le nouveau locataire de la Maison blanche affirme de façon très nauséabonde son homophobie (et plus largement son rejet de toute forme de LGBTQ+), il n’est pas inintéressant de montrer comment l’armée américaine (en cela pas déconnectée de la société de l’époque, mais toujours un peu plus rétrograde – et un peu plus longtemps) a traité les homosexuels (plutôt comment elle les a maltraités !). Alcante a bâti une intrigue crédible, autour d’une histoire d’amour entre un jeune médecin et un jeune engagé, au tout début de la seconde guerre mondiale, dans la Pacifique. Le scénario est assez classique – presque trop linéaire en fait, mais ça se laisse lire. On ne peut que rester abasourdi non seulement du rejet de l’homosexualité, mais aussi des méthodes pour « détecter » les homosexuels lors de leur engagement dans l’armée. Si ça n’était pas si triste et écœurant, il y aurait matière à rigoler, tant c’est absurde ! Je suis surpris de retrouver Munoz au dessin pour ce récit historique, moi qui n’avais lu de lui que Déviances (Canicules), où j’avais bien aimé son dessin, mais en Noir et Blanc. Ici son trait gras est intéressant, très lisible – peut-être arrière-plans et décors sont-ils parfois un peu trop négligés.

18/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Qui est ce schtroumpf ?
Qui est ce schtroumpf ?

Je ne suis pas très fan de la série des Schtroumpfs mais je dois avouer que cet album parodie/hommage était très bon ! Déjà, il utilise bien les éléments de l'œuvre de base. Le caractère de certains schtroumpfs est bien utilisé pour faire des blagues, on rigole gentiment du chaos linguistique qu'est la langue schtroumpf, on fait (re)venir les personnages classiques de la série (ainsi que des personnages de Johan et Pirlouit), ... Bref, c'est gentiment soupoudré de petit clins d'œil pour les connaisseur-euse-s et de blague typiques sur la logique interne de l'univers. Ensuite, bah c'est drôle. C'est quand-même bien le minimum attendu d'une parodie comique et là c'est réussi. Le running gag des fautes grammaticales du schtroumpf inconnu marche très bien je trouve. Je ne suis pas très fan du dessin de Tébo mais je lui reconnait des traits dynamiques et j'apprécie la caractérisation/l'individualisation plus poussée qu'il a donné aux schtroumpfs (notamment le schtroumpf costaud, devenu ici une véritable montagne de muscles). Bref, une bonne bonne lecture (bien que courte).

18/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Escadron de Catherine de Médicis
L'Escadron de Catherine de Médicis

Contexte historique rare : les années ayant précédé le massacre de la Saint-Barthélémy. Contexte politique intéressant : les guerres entre Catholiques et Protestants et les tentatives de la Reine Mère, Catherine de Medicis, de rétablir une paix fragile. Une héroïne au parcours particulier, jeune artistocrate de la région Lyonnaise un peu romantique et finalement présentée à la cour pour rejoindre ce qu'on appelle l'Escadron de la Reine, à savoir un petit groupe de jeunes suivantes qu'elle utilise à des fins politiques et d'espionnage, ayant pour but de charmer les nobles de deux camps pour s'attirer leurs faveurs et obtenir des informations parfois cruciales. Le tout mis en image dans un graphisme que je trouve charmant, tout aussi soigné dans ses décors et ses costumes qu'esthétique dans ses cadrages et ses couleurs. Un bel ouvrage historique donc que j'ai entamé avec une réelle envie tant les premières pages intriguent et donnent envie de voir où cela va nous mener, quoiqu'il soit un peu difficile de s'y retrouver dans tous ces noms de personnages historiques. J'ai toutefois trouvé que l'intrigue s'enlisait un peu une fois l'héroïne ayant intégré pour de bon l'Escadron, malgré un passage plus mouvementée où le roi et la reine doivent échapper à un danger très immédiat. J'étais un peu moins happé par le récit, sans doute parce que durant cette moitié d'album l'héroïne est placée de manière un peu plus distante pour le lecteur, au profit des intrigues politiques qui sont certes instructives mais pas aussi bien mises en scène que dans une série historique comme Le Trône d'argile ou la référence populaire qu'est Game of Thrones. C'est indéniablement une bonne série historique, dotée d'un très sympathique graphisme, mais elle pourrait ennuyer légèrement ceux qui ne s'intéressent pas tellement aux guerres de religion de la France du XVIe siècle.

18/01/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Ursa
Ursa

Un one-shot qui dénonce la violence faites aux femmes. Notre pauvre héroïne pensait passer une bonne soirée dans un bar et elle va finir droguer et violer. En plus du traumatise de l'expérience, elle apprend qu'elle est enceinte de son violeur ! Elle ne sait que faire, surtout que son violeur est en liberté et peut faire ce qu'il veut....C'est un album sans confession et les auteurs n'ont aucun problème de montrer ce que vivent malheureusement trop de femmes et c'est fait sans voyeurisme ou sensationnalisme. Il y a des métaphores comme les méchants hommes qui se transforment en loups. On fait bien le tour de ce que peut subir une femme et des problèmes du patriarcat. On a droit notamment au frère du violeur qui n'approuver pas ses actions, mais qui finit toujours par plier devant lui par lâcheté et donc participe au système d'oppression. Comme il y a pas beaucoup de textes, cela se lit assez rapidement. Je ne suis pas un grand fan du dessin, mais au moins la dessinatrice a une bonne maitrise de la mise en scène.

18/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Deux hommes en guerre
Deux hommes en guerre

Pas grand-chose à dire sur ce diptyque, sinon que c’est du travail assez classique et plutôt bien fait, qui conviendra aux amateurs de polar/thriller politique ne cherchant à sortir de leur zone de confort. Le héros, ancien militaire, ancien agent de la DGSE, est quasi invulnérable (c’est le lot du genre), et a quelques cadavres à son actif ! Pour le reste, c’est assez dynamique, ça surfe sur quelques sujets d’actualité (comme la volonté de Poutine d’interférer dans les affaires politiques occidentales). On plonge jusqu’au cou dans la merde, avec des personnages qui n’ont aucun scrupule. Politiciens (et leurs conseillers – ici une conseillère), affairistes, barbouzes, le monde dépeint est franchement noir et glauque. Au milieu de cette fange, l’intrigue se laisse lire, avec quelques rebondissements, jusqu’à un final un peu trop expédié à mon goût. Le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé le rendu un peu bizarre (couleur de peau, des lèvres). On n’abuse pas de scènes de sexe ou de bombasses dévêtues comme souvent, ce qui n’est pas mal. Une lecture d’emprunt pour amateur du genre.

17/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Lombric
Lombric

Tout d'abord, il faut reconnaître que les éditions Soleil ont l'art de créer de très belles couvertures pour leur collection Métamorphose. C'est en grande partie pour ce très bel écrin mêlant les aspects mats et brillants avec une très belle fresque des principaux personnages présents de la BD et un médaillon du héros, sorte de Yokai ou de Kodama (esprit de la forêt) tout droit sorti des studios Ghibli. J'avoue avoir été décontenancé par cet ouvrage dont l'humour est relativement noir et le thème central assez pessimiste (destruction par l'Homme de la nature), alors même que l'univers animalier et le dessin m'amenaient à penser, de prime abord, que la cible était plutôt le jeune public. Si l'idée de départ est bonne et le déroulé de l'histoire assez novateur, je dois dire que j'ai tout de même été déçu par deux principaux points : - La brièveté de l'histoire : cette BD se lit en un quart d'heure à peine et encore en prenant le temps de contempler les nombreuses cases sans texte... - La chute finale qui m'a laissé quelque peu perplexe. On a presque envie de dire en refermant le livre, tout ça pour ça... Malgré ces points faibles, on ne peut nier une certaine poésie qui se dégage de cette œuvre, sans que l'on arrive réellement à l'expliquer. Concernant le graphisme, le trait de Patrick Pion et la mise en couleurs, presque artisanale, de Cyrille Bertin collent parfaitement à l'ambiance enfantine souhaitée par l'auteur. On sent que le dessinateur a pris plaisir à croquer ces animaux (perdrix, fouine, crapaud, etc) et cette forêt tantôt inquiétante et tantôt apaisante. Au regard des points positifs et négatifs détaillés précédemment, j'opte donc pour la note de 3/5 pour cet ouvrage atypique dont je ne conseille toutefois pas l'achat. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8/10 NOTE GLOBALE : 12/20

17/01/2025 (modifier)