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Couverture de la série Noé (Le Lombard)
Noé (Le Lombard)

Une série que j’ai lue d’une traite dans l’intégrale, et ça se laisse lire sans problème. Mais je n’y reviendrai pas. Les auteurs s’éloignent un peu de l’histoire canonique, en tout cas de celle plus ou moins connue de tous – chrétiens ou pas. Il faut dire que l’histoire de base est un thème que l’on retrouve dans plusieurs des textes les plus anciens qui nous soient parvenus : la Bible hébraïque, l’épopée de Gilgamesh nous parlent d’un déluge ayant remodelé le monde et ceux qui y vivaient (on ne peut que supposer une part de réalité conservée dans les mémoires antiques, puis ensuite retranscrite au travers de mythes fondateurs de plusieurs civilisations). Ici, il n’est pas besoin d’être féru de culture religieuse, ça n’est pas une simple illustration édifiante d’un épisode de la Bible sortie d’une catéchèse vieillotte. Tant mieux ! Mais cela bascule vers quelque chose qui ne m’attire pas trop a priori. En effet, tout dans l’imagerie développée ici fait penser à quelques blockbusters américains, avec héros bodybuildé (Noé en tête), milliers de figurants (réels ou informatiques) pour les batailles et autres mouvements de foules (ici les troupes d’Akkad), soldats hideux surarmés, géants aux faux airs de trolls (on pense pour certaines scènes de batailles opposants ces gardiens géants aux troupes d’Akkad aux effets spéciaux des films de Jackson adaptant l’œuvre de Tolkien). Bref, un univers Fantasy sévèrement burné. Avec Noé en super héros. Je n’ai pas été impressionné par les planches présentant les grandes masses lors des batailles. Agecanonix évoque Jean-Claude Gal. Mais dans Epopées fantastiques (Arn / Les armées du conquérant), celui propose un dessin plus minutieux et baroque, en tout cas qui me sied davantage. J’ai par contre trouvé très bonne la colorisation, qui accompagne bien ce récit sombre. Un récit qui se lit assez vite (il y a peu de textes, et l’intrigue n’est pas très fouillée, est assez linéaire), mais qui ne m’a pas marqué plus que ça.

06/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Look Back
Look Back

Un one-shot qui n'a rien à voir avec les séries qui ont fait le succès de l'auteur, à savoir Fire Punch et surtout Chainsaw Man. Ici nous sommes dans une ambiance nettement plus roman graphique même si l'on assiste à un moment donné à quelque chose qui pourrait tenir du voyage dans le temps, à moins qu'il s'agisse simplement d'imaginer comment les choses auraient pu se passer différemment. C'est l'histoire de deux jeunes filles : l'une bien dans sa peau et très sûre de son talent pour la BD, et l'autre encore plus douée pour le dessin mais cloitrée chez elle car souffrant d'une peur panique de côtoyer des gens. Alors que la première est maladivement jalouse de l'autre car ses publications dans le journal de l'école impressionnent plus que les siennes, leur première rencontre va révéler que la seconde est fan d'elle et souhaiterait collaborer avec elle. Les deux s'engagent alors dans la difficile carrière de mangaka professionnelle qui va les amener au succès puis à une séparation pour cause de divergence d'ambitions et finalement à un drame. La survivante est dévastée parce qu'il s'est passé et se sent coupable car elle pense que si elle ne l'avait jamais rencontrée, rien de tout cela ne serait arrivé. L'on assiste alors à un retour en arrière et une vision uchronique de comment les choses se seraient déroulées si elles ne s'étaient effectivement jamais rencontrées et n'avaient pas travaillé ensemble. C'est une histoire intéressante et bien construite. Sa lecture tient bien le lecteur en haleine, si l'on excepte un passage assez peu clair sur la toute fin de l'album où l'on ne sait plus trop où on en est, qui l'on suit et dans quelle circonstance. On finit par le comprendre toutefois mais cela m'a obligé à buter sur ce passage en première lecture et à revenir un peu en arrière pour mieux saisir. Hormis cela, le dessin est de bonne facture, les personnages crédibles et plutôt originaux, et le scénario est bon... sans être exceptionnel.

06/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Total Combat
Total Combat

Total Combat a pour sujet un sport de combat qui vient tout juste de trouver sa place en France sur le plan légal : le MMA, "Arts Martiaux Mixtes". Je ne suis clairement pas amateur de sports de combat mais j'ai tout de même su apprécier cette BD car elle ne se focalise pas uniquement sur le sujet et offre une véritable histoire, avec le MMA en toile de fond. Cela commence de manière un peu cliché avec deux amis, gentiment rivaux, et pleins d'avenir dans le MMA. Ils sont tous deux amoureux d'une jolie fille qui va finalement poser son dévolu sur un seul d'entre eux. Mais qu'importe, ils restent amis et tout va pour le mieux, d'autant que l'heureux élu va également réussir à battre un ex-champion du monde, ce qui lui promet une belle carrière. Mais ce qui partait comme un scénario convenu prend soudain un virage inattendu qui va bouleverser complètement la donne et amener le lecteur vers un contexte nouveau et moins balisé. Jack Manini est totalement à la manœuvre sur cette série. C'est lui qui est allé rencontrer les sportifs et présidents d'associations de MMA pour mieux se renseigner sur le sujet, puis lui qui a réalisé le scénario, le dessin et la colorisation. Le graphisme est de bonne qualité avec une bonne mise en page et une lecture fluide. L'introduction du récit, avant son virage abrupt, n'est pas mauvaise mais un peu trop rapide pour permettre de s'attacher aux personnages et de ressentir l'émotion au moment clé. Ce n'est qu'après cela qu'on se rapproche pour de bon du héros et qu'il devient plus intéressant. Il reste quelques clichés dans l'intrigue mais celle-ci tient la route, et vient ajouter une part de surprise et de mystère supplémentaire en fin de premier tome qui attise la curiosité. Quant aux combats eux-mêmes, ils sont certes bien présents et j'imagine qu'ils satisferont les amateurs de ce sport, mais ils n'écrasent heureusement pas l'histoire de leur présence. L'histoire complète tient en deux tomes et prend sur la fin un tour qui tient à la fois du secret de famille et de l'enquête policière, chose à laquelle on ne s'attend pas vraiment au départ. L'ensemble tient plutôt bien la route si l'on excepte quelques facilités pour rendre l'histoire suffisamment concise pour ne pas perdre son rythme. Et à la fin, tout est bien qui finit bien.

02/03/2021 (MAJ le 06/12/2024) (modifier)
Couverture de la série Capitaine Cormorant
Capitaine Cormorant

Je découvre cette série qui est restée dans l'ombre de Corto. Je me suis retrouvé dans l'ambiance Polynésienne des mers du sud. Cormorant possède plusieurs points communs avec Corto en plus cynique. On retrouve une galerie de personnages avec des autochtones forts en couleurs et en personnalités. Cormorant se retrouve avec un ami Lord et une sœur qui n'a pas froid aux yeux. Cela produit deux récits d'aventures très toniques où le trio se sort de situations très compliquées par la force des poings. On retrouve les éléments fétiches de Pratt, une reine indigène mystérieuse et dangereuse, des requins, des cannibales, des pirogues aux couleurs des tribus locales, des tatouages et la lie des marins blancs du coin pour un trésor qui devient vite secondaire. En quelques traits ou taches noires les auteurs font vivre toute une population locale sur une plage. Aucune rondeur pour cette ambiance qui sent la piraterie. Le graphisme travaille sur les forts contrastes noirs/blancs sans beaucoup de nuances intermédiaires. Malgré des extérieurs ( mer, villages) à minima les auteurs réussissent à bien faire vivre cette ambiance d'aventure. Une lecture plaisante pour les fans de Pratt afin de sortir ( si peu) du personnage de Corto. Un bon 3

06/12/2024 (modifier)
Par Montane
Note: 3/5
Couverture de la série Tony Stark
Tony Stark

Tony Stark c’est un peu la BD traditionnelle des années 70. Un héros, qui est en réalité un écrivain qui vit dans l Ouest Américain, et qui se retrouve mener dans des aventures, le tout dans une pagination de 46 planches. Tony Stark vit un peu en marge du monde et se veut un défenseur de la nature. Sans doute les auteurs étaient ils influencés par la mouvante écologiste qui a émergé dans les années 70. L’intérêt de cette série est que la plupart des scénarios ont été écrits par Jean Van Hamme qui a l’époque démarrait dans le milieu de la BD. Curieusement son nom n’apparaît pas sur les albums. L’autre intérêt de cette série de 8 albums dont l’intégrale vient d’être publiée aux éditions BD Must, est la qualité du dessin d’Edouard Aidans. On le voit clairement évoluer graphiquement, et le dessinateur atteint son sommet dans les tous derniers albums. Aidans a notamment un vrai talent pour dessiner les personnages féminins. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Une série qui mérite d’être redécouverte et qui ravira les nostalgiques de la BD des années 70.

06/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Sept Missionnaires
Sept Missionnaires

L'histoire était bonne mais j'avoue avoir été un peu déçue. On me l'avait bien vendue et je voyais qu'Alain Ayroles était au scénario, j'ai sans doute eu de trop grosses attentes. En fait, je pense que les gens me l'ont surtout bien vendu car l'album est issu d'une collection dont les albums sont souvent assez oubliables et/ou médiocres. Je n'en avais lus que très peu il y a très longtemps et je les avais vite fait oubliés. Peut-être est-ce la raison de ma déception, je n'ai pas eu ce côté "vent de fraîcheur au milieu du reste". Malgré ma déception susmentionnée, l'histoire reste bonne. L'idée de base d'envoyer sept moines, chacun représentant à l'extrême l'un des sept péchés capitaux, au sein d'une colonie viking pour les évangéliser est très bonne. Les voir peu à peu corrompre ce village, bien malgré eux, est prévisible mais très bien exécuté. C'est juste dommage que le récit m'ait paru aller un chouïa trop vite, je pense que l'on aurait pu développer un petit peu plus ce village viking et ses habitants. J'ai parfois eu la sensation qu'iels étaient des figurants plutôt que des personnages secondaires. Mais, encore une fois, l'histoire reste bonne.

05/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Soleil de minuit
Le Soleil de minuit

L’album se laisse lire, mais je serai moins enthousiaste que bamiléké. Je ne suis a priori pas le cœur de cible. D’abord parce que l’intrigue vise essentiellement un jeune – voire très jeune lectorat. Je trouve que ça passe plus difficilement la barrière de l’âge, même si d’autres peuvent y trouver davantage leur compte. Mais c’est essentiellement l’aspect graphique qui ne m’attire pas. Affaire de goût ici, donc ne vous y arrêtez pas forcément. Mais le dessin est très franchement inspiré de certains dessins animés modernes (avec des visages, des expressions virant sur ce que je n’aime pas trop du manga). Certaines scènes, certains personnages m’ont aussi fait penser à quelques publications d’Ankama/Dofus (pas mon truc là non plus). Je ne suis pas fan non plus de la colorisation informatique. Quant à l’histoire, elle se laisse lire donc, mais sans m’avoir chamboulé. La responsabilité des humains dans certains déséquilibres naturels n’est en fait qu’effleurée, évoquée vers la fin. C’est surtout une petite histoire mignonne autour de deux sœurs, gardiennes de la Nuit pour l’une et du Jour pour l’autre. De leur affrontement, mais aussi de ce qui pourrait profiter de leur manque de coopération. Avec tout un tas de petits personnages secondaires pas très fouillés mais qui densifient certaines scènes, tout ça devrait plaire aux plus jeunes lecteurs. Lecteurs qui peuvent s’identifier à a gamine qui va rencontrer tout ce petit monde censé rester secret, hors de vue des humains. Un petit 3 étoiles me concernant, mais il y a quand même des qualités qui peuvent plaire à d’autres (aux goûts et âges éventuellement différents des miens).

05/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Berserk of Gluttony
Berserk of Gluttony

Avis après 6 tomes. Un shonen qui ne révolutionnera rien mais que j’ai trouvé assez sympa à suivre, je suis même deg’ que ma médiathèque ne soit pas à jour sur la suite de la série. Le début est un peu poussif mais après j’ai apprécié le rythme. Dans un monde de Fantasy, où chaque personnes se voient affublés d’une compétence, nous suivrons Fate - un jeune garde persécuté qui malencontreusement va découvrir que sa capacité n’est pas si inutile. Cette dernière se révèlera même vite surpuissante, puisqu’à chacune de ses victoires, il gagne les statistiques de son adversaire … Il y aura bien sûr une contrepartie à ce pouvoir, entraînant notre jeune héros dans un cercle vicieux. Autant dire que ça démarre doucement avant de vite s’emballer. Au milieu de tout ça va émerger de nombreux personnages (compagnons, méchants de service, l’amour …), une quête et un peu de mystère pour titiller le lecteur. Le dessin est random mais efficace. Rien de foncièrement original dans ce récit donc, mais ça reste bien fait pour les amateurs du genre. Mini spoiler : j’aime bien l’explication du pouvoir en rapport avec les 7 péchés capitaux et ce que ça peut amener pour la suite … curieux de découvrir les derniers détenteurs.

05/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Opérateur 238
Opérateur 238

L’album nous présente quelques mois de la vie de Basile, que j’imagine être une sorte d’alter ego de l’auteur. En effet, Basile est un auteur de BD qui recherche inspiration et moyens financiers pour vivre, galère avec sa copine pour payer la bouffe, les sorties, etc. Par obligation, il s’inscrit dans une agence d’intérim, et se trouve envoyé en mission dans l’entrepôt d’une grande chaîne de supermarché. Il va y découvrir – et nous présenter par la même occasion – le fonctionnement de ce « travail de l’ombre ». Son organisation, les multiples dangers, et surtout l’exploitation éhonté de la main d’œuvre par les agences d’intérim et la chaine de supermarchés. Les intérimaires étant les plus précaires. Les diverses formes d’adaptation de ce sous prolétariat aux exigences souvent délirantes sont bien montrées. Certains passages frôlent l’absurde, on comprend bien que les règlements ne sont que façade, et que s’y conformer est impossible – en matière de sécurité par exemple, pour ne pas écorner la rentabilité. Quant aux rapports humains, ils sont réduits au minimum entre la hiérarchie et les travailleurs comme Basile (mais aussi, turnover aidant, entre les travailleurs de bases eux-mêmes). Ça n’est pas un reportage ou un documentaire, mais on sent que l’auteur s’inspire d’une réalité sans doute vécue (j’ai moi aussi tâté de l’intérim il y a longtemps, pour du travail à la chaine par exemple, et j’y ai retrouvé quelques similitudes). J’ai bien aimé le dessin. Les personnages animaliers sont expressifs, et le rendu de ce Noir et Blanc assez gras est proche d’un certain underground américain, tout en gardant une fraicheur, une lisibilité – et une qualité du trait – supérieur à la moyenne de ce genre. Une lecture intéressante, agréable, illustrant la façon dont certains individus essayent de survivre dans un milieu déshumanisant. Pour Basile, c’est passé par quitter ce boulot débile et trouver quelque chose de plus gratifiant. Mais tout le monde n’a pas cette chance hélas.

05/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Tailleur de pierre
Le Tailleur de pierre

Mouais. L’album se laisse lire, mais j’en suis sorti sur ma faim. Disons que l’ambiance nauséabonde est bien construite, autour d’une communauté un peu en vase clôt, les relations exécrables qu’entretiennent certains protagonistes entre eux. Et le dessin de Léonie Bischoff est plutôt chouette. Ce qui fait que la lecture n’a pas été déplaisante. Mais elle n’a hélas jamais été passionnante non plus. D’abord parce que le suspens est tout relatif, on devine quand même bien en amont le « coupable », ce qui gâche un peu le plaisir dans ce type de récit policier. Ensuite parce que l’intrigue elle-même n’est quand même pas palpitante, et aucun personnage n’est attachant, ni trop développé d’ailleurs (à part dans la première partie la femme jouant un rôle infect). J’avais lu une autre adaptation de Läckberg par les mêmes auteurs, « Le prédicateur », et ça m’avait davantage plu. Je ne sais pas si c’est le roman d’origine qui est moins bon, mais ici, ça ne m’a pas convaincu. Note réelle 2,5/5.

05/12/2024 (modifier)