Les derniers avis (46084 avis)

Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Le Petit Frère
Le Petit Frère

J'ai mis quelque jours à écrire cet avis puisqu'après l'avoir lu j'aurais eu envie d'en parler en bien mais avec un léger sentiment de mouais. Et après plusieurs jours, je pense qu'effectivement la BD est bonne, mais qu'elle ne dépasse pas ce cadre-là. L'histoire est très personnelle pour l'auteur, on s'en rend vite compte. C'est à la fois une force du récit (nous immerger dans la douleur de perdre un frère de onze ans) et en même temps une faiblesse : si vous n'êtes pas intéressé par le récit, ça reste assez difficile de vous introduire à l'histoire. Et c'est un peu le sentiment que j'ai au final. Après la lecture, j'ai trouvé ça bon et prenant, des passages sont durs et font ressentir toute la tristesse qui ressort d'une telle tragédie. Et puis, maintenant que quelques jours ont passés, je me rend compte que je n'en garde pas grand chose en moi. C'était une lecture prenante, mais pas dans le temps. Niveau dessin, Jean-Louis Tripp continue son trait que j'ai déjà découvert dans Magasin général ou Extases, qui immerge vite et donne un aspect rondouillard aux personnes. C'est mignon, malgré le sujet dur, et assez clair. D'ailleurs la lecture a été plus rapide que je n'aurais cru, encouragé par des grandes cases muettes qui montrent la tristesse. Franchement réussi niveau visuel, mais l'auteur n'avait plus rien à prouver. Une BD émouvante, prenante même dans sa lecture, mais que je trouve personnellement limitée dans le temps. Ça parlera sans doute à d'autres plus qu'a moi, mais je ne pense pas que la relecture m'intéresse.

17/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Ginseng roots
Ginseng roots

La culture du ginseng n’est à proprement parler pas le sujet le plus susceptible de provoquer chez moi une envie irrépressible de lire un livre mais le nom de Craig Thompson continue d’attirer mon regard depuis son Blankets. Et comme la présentation de l’album promettait un récit autobiographique dans la lignée de Blankets, je me suis laissé tenter. J’en ressors mitigé. Je trouve que Craig Thompson est un être humain attachant. J’ai beaucoup appris sur le ginseng, sa culture et sa commercialisation. J’ai aussi découvert un autre aspect de la jeunesse de l’auteur. Tout cela est plutôt positif. A contrario, j’ai trouvé le découpage du récit assez bordélique, avec beaucoup d’informations qui se recoupent et une véritable thématique qui peine à émerger. Car si tout tourne autour du ginseng, ce récit permet aussi et surtout à Craig Thompson de parler de lui, de sa famille, de sa jeunesse, de l’évolution du monde agricole, de l’évolution de la société, des différences de production du ginseng, d’un voyage en Chine fait avec son frère, de la précarité du métier de dessinateur de bandes dessinées, du paradoxe d’une plante renommée pour ses qualités pharmacologiques mais cultivée à grands renforts de pesticides et de bien d’autres choses. Chaque chapitre a un thème plus fort mais on peut retrouver les mêmes infos dans trois, quatre chapitres différents. Cela crée un sentiment de redite, d’un livre inutilement long, un peu improvisé au fur et à mesure que les sujets s’imposaient à l’auteur. C’est très certainement une fausse impression mais je dois avouer avoir eu du mal à enchainer les chapitres, préférant faire une pause entre chacun d’entre eux. Au niveau du dessin, le style de Craig Thompson demeure efficace. Je lui trouve pas mal de similitudes avec celui de Will Eisner, tant dans le trait que dans la mise en page très libre. Le choix de limiter les couleurs à une seule dominante par planche (voire par chapitre) permet de garder une grande lisibilité à l’ensemble. Bon voilà, je l’ai lu, je ne le regrette pas. Mais je ne le relirai sans doute jamais. Pas mal, mais pas assez marquant pour son volet autobiographique et pas assez clinique pour son volet documentaire.

17/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Adlivun
Adlivun

J’avais repéré cet album dans ma bibliothèque il y a de ça quelques mois et la couverture m’avait immédiatement attirée. Après l’avoir rapidement feuilleté, j’avais trouvé les dessins magnifiques et l’histoire, qui semblait partir vers une ambiance onirique et horrifique (deux thèmes et formes que j’apprécie beaucoup), m’avait intriguée. Bref, tout cela semblait très intéressant, mais je n’avais pas pu le lire à ce moment-là. Ce matin, il est revenu, j’ai donc décidé d’enfin pleinement pouvoir profiter de cet album, mais… Bah je me retrouve finalement assez déçue. J’essaye encore de savoir pourquoi. Le dessin est très beau, le récit part effectivement vers une dimension onirique, il y a un aspect mystérieux et angoissant, on retrouve un petit côté tragique et mélancolique, … Non, vraiment, sur le papier j’aurais dû passer un bon moment. Mais la sauce n’a pas prise. Je crois que c’est la bonne image, justement : tous les ingrédients étaient là mais le dosage n’était pas bon, le résultat amené trop tôt sur la table. Je ne sais pas si l’histoire aurait méritée d’être étendue pour être mieux développée ou si, au contraire, il aurait mieux fallu la raccourcir et ne garder que l’essentiel. Peut-être moins d’explications sur le pourquoi et plus de temps sur les qui. Parce que les personnages ne me semblent pas assez développés, en tout cas je ne me suis pas sentie proche d’eux (et c’est un comble, parce que pour s’intéresser aux états d’âmes et à la quête quasiment suicidaire du personnage principal, il faut quand-même s’attacher à lui). L’album reste bon et j’apprécie ce qui a été tenté. Mais voilà, je pense que le résultat n’a pas marché. Ou peut-être n’étais-je tout simplement pas le public visé ? En tout cas, cette lecture m’a donné envie de trouver des récits similaires.

17/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Marina
Marina

C'est vraiment étonnant pour moi de retrouver Zidrou aux commandes d'une telle série. C'est d'autant plus vrai que l'auteur nous propose une version noire et hard dans la partie pirate de son scénario. Zidrou ne nous épargne rien avec des massacres, viols et mutilations d'enfants. L'imagerie du pirate au grand cœur véhiculée dans de nombreuses séries en prend un coup. Ce n'est d'ailleurs pas pour me déplaire. Cette partie moyenâgeuse est de loin la plus intéressante avec un récit vif, cohérent avec un très bon T2 aux multiples rebondissements. Le T1 posait l'action de façon convenable mais j'ai trouvé le T3 bien terne avec cette improbable vendetta sur les rives de l'Escaut et de la Tamise. Cela a probablement sonné le glas de la série car le final de T3 ouvre des portes sur une suite potentielle . La série a donc un petit goût d'inachevé surtout avec cette partie contemporaine un rien boiteuse et peu crédible. Si les personnages autour de Marina et Brago ont une vraie épaisseur ce n'est pas du tout pareil pour la galerie des contemporains. Le graphisme de Matteo suit parfaitement la noirceur du récit. Une fois la laideur programmée des personnages acceptée j'ai apprécié les nombreuses cases sur Venise sous les eaux ou la neige qui donnent une ambiance totalement en phase avec la narration textuelle. Là aussi le T2 qui se passe surtout à Venise est un ton au dessus. Le déséquilibre entre les deux époques m'empêche de noter meilleur mais c'est à découvrir.

17/10/2024 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série The Advanced Player of the tutorial Tower (L'Expert de la Tour Tutoriel)
The Advanced Player of the tutorial Tower (L'Expert de la Tour Tutoriel)

Vous reprendrez bien un p'tit coup de RPG ? Et c'est reparti pour un tour ! Ou plutôt UNE tour. Car dans ce nouveau webtoon adapté version papier dans la collection Kbooks, on nous raconte le destin de Yeonu Kim, jeune homme qui s'est retrouvé enfermé pendant 12 ans dans la Tour Tutoriel. Kezako ? Une sorte de donjon apparu sur Terre où sont envoyé aléatoirement n'importe qui... 100 étages à gravir gardés par des monstres toujours plus forts au fil des niveaux. Le pourcentage de survivants est assez ridicule, mais les survivants sont généralement ensuite engagés par des guildes qui ont fini par se monter afin d'optimiser les chances de survie des personnes envoyées dans la Tour ou les autres Donjons qui émergent de-ci delà. Pour Yeonu Kim, cela fait 12 ans qu'il survit et réussit à finir toutes les épreuves, mais au lieu d'être renvoyé dans le monde réel, il se retrouve inexorablement au niveau 1 après ses multiples succès... Jusqu'au jour où, miracle, il est enfin renvoyé dans le mode réel ! Lui n'a pas vieilli mais plus d'une dizaine d'années se sont écoulées, et il est devenu malgré lui un chasseur des plus expérimenté avec un niveau de compétence hors du commun qui attise les convoitises des guildes... Alors, oui, on sent l'influence de la série Solo Leveling avec son système de guildes, de niveau A, B, C ou S, les compétences acquises au fil des missions, etc. Mais malgré c'est similitudes flagrantes, j'ai apprécié ce début de série grâce à la désinvolture et le côté blasé du personnage principal. Sa seule réelle motivation : retrouver celui qui lui a joué ce sale tour pour se venger et le défoncer à coup de claquette ! (ouep, c'est un adepte du fameux look claquettes/chaussettes, mais qui à son niveau se révèle une arme des plus redoutable !!!). Côté dessin, on a vu largement mieux, mais ça passe ; on se laisse plus porter par le récit qu'on s'émerveille des qualités du trait ou de la colorisation. Un bon début de série qui aura réussi à me séduire ; attendons la suite pour affiner la note :) (3.5/5)

17/10/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Contre ma conscience
Contre ma conscience

Une bd d'Allemagne qui raconte un fait peu connu. En Allemagne de l'Ouest, on a fini par rétablir le service militaire obligatoire, mais on a ajouté qu'on pouvait en être dispensé si on pouvait prouver qu'on était objecteur de conscience. Évidemment, tout a été fait pour que ce statut soit très dur à obtenir. C'est ainsi que l'oncle de l'autrice a été forcé de subir son service militaire alors que l'armée est absolument contre ses principes. Il va faire une dépression, les médecins de l’armée vont dire qu'il va bien et lorsqu'il se suicide, cela va créer un petit scandale qui va amener une réforme sur le statut d'objecteur de conscience. Le dessin est dans le pur style qu'on retrouve dans la BD underground. Je le trouve un peu moche, mais au moins ce qui est représenté est clair et précis. J'étais excité de voir la vie en Allemagne de l'Ouest durant cette période de l'histoire, mais au final hormis quelques détails comme le statut particulier de Berlin, ce qu'on voit ressemble à n'importe quel pays occidental dans les années 50-70. Malgré tout, j’ai eu un certain plaisir à lire sur la vie de ce pauvre oncle dont je savais d'avance qu'il allait mourir jeune. J'aurais aimé qu'on voie un peu plus son service militaire, cette partie de la vie de l'oncle étant rapidement montrée, mais je peux comprendre que l'autrice soit pudique sur la vie de son oncle. J'avoue que les moments plus poétiques de l'album m'ont laissé indifférent.

16/10/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Sang neuf
Sang neuf

Chauzy nous raconte comment il a été atteint d'une maladie grave qui aurait pu le tuer, comment une greffe l'a sauvé et aussi les complications qu'il a eues après son opération. Je rejoins les autres avis sur ce one-shot. C'est un pur récit de témoignage où l'auteur raconte tout ce qui lui est arrivé et ses pensées durant ces moments. Parmi les qualités de l'album, je retiens le dessin expressif et dynamique et une narration fluide. Il y a des passages comme le fait que l'auteur a peur de mourir du covid, se retrouvant sans système immunitaire pile au début de la pandémie. On retrouve les qualités et les défauts des bds témoignages à savoir qu'il y a des longueurs et des répétitions. Et si réaliser l'ouvrage a sans doute libéré l'auteur, le lecteur risque souvent en cours de lecture de décrocher un peu. J'ai l'impression que ça va surtout toucher ceux qui ont survécu à une maladie pouvant être mortelle et qui vont se reconnaitre dans ce qui est arrivé à l'auteur.

16/10/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série La Maison des Damnés
La Maison des Damnés

Une exception dans la série, pas vraiment d'humour, ni même de chute : une sorte de souvenir d'enfance qui dérive sur un questionnement historico-politique. Le dessin en tâches noires, très cadré entre le contour des cases et les cadres de la voix off qui se démultiplient en questionnement indirectes, sur chaque image. A offrir à un oncle intéressé par la seconde guerre mondiale...

16/10/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Un heureux événement
Un heureux événement

Petite bluette légère et féministe à ne pas envoyer à un oncle retrograde. Ou comment saboter le patriarcat en 14 images ! Dessin au trait fin, une petite ombre grise, pas de contour de case, pas original mais fluide et efficace. Comme souvent dans cette collection, mais encore plus ici, c'est la chute qui donne son sens à tout le reste.

16/10/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chat du ronin
Le Chat du ronin

C'est une de mes préférées parmi les BDàP. D'abord parce que son riche dessin nous emmène sur des territoires cauchemardesques et déroutants et parce que la chute m'a fait rire, ce qui n'est pas toujours le cas dans cette série. J'ai acheté toute la série pour soutenir Rouquemoute éditions... Mais je ne sais pas si je me lance dans un avis pour chaque petit strip...ça va augmenter bien artificiellement mon nombre d'avis... Il me semble qu'on pourrait compter la collection comme une série.

16/10/2024 (modifier)