Les derniers avis (46827 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Adieu Birkenau
Adieu Birkenau

Enième témoignage en BD de survivant de la Shoah, j'avoue avoir fait pas mal le tour de la chose, aussi terrible soit-elle. Ce qui m'a plu dans celle-ci c'est le côté enjoué et plein de vie de la narratrice qui change des mutiques et colériques témoins auxquels je suis plus habitué, que ce soit par exemple le père dans Maus ou la majorité des témoins de Les Mémoires de la Shoah pour une lecture plus récente. Les auteurs et Ginette elle-même la présentent comme une jeune femme naïve, optimiste et souriante avant le drame, et par bonheur elle a visiblement réussi à le redevenir après lui. Cette joie de vivre et son apparence potelée et rayonnante apportent le juste contraste avec son état physique et mental à la sortie des camps, et en même temps la touche d'espoir montrant que certains arrivent à surmonter l'horreur et à retrouver le goût de vivre plus tard. Sur la forme, le dessin est plutôt agréable, en particulier justement pour ce physique qu'il sait donner à ses personnages. Le rythme est bon et ne s'appesantit pas trop sur le pathos pour ne rester que sur les faits. Toutefois, j'ai aussi trouvé que le passage dans les camps était traité de manière un peu superficiel, avec des non-dits qui ne permettaient pas forcément de comprendre bien tout ce qu'il s'y passait. Cela vient probablement du fait qu'on n'y voit que ce que l'héroïne a pu y voir et s'en souvenir, donc sans forcément une vue d'ensemble claire, mais en même temps j'ai eu l'impression que certaines informations n'étaient pas vraiment transmises. On y voit par exemple sur la fin des gens mourir lors des transports et dans le train, comme si ça arrivait comme ça, soudainement, et sans la lente explication de l'horreur qu'ils ont subie et pourquoi ils sont morts. Parmi les BD sur la Shoah que j'ai pu lire, celle-ci est l'une des plus humaines grâce au charisme de sa narratrice et héroïne. Mais elle m'a transmis un peu moins d'informations et d'émotions que d'autres lectures préalables.

07/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Mona Agent X
Mona Agent X

Je serais beaucoup moins sévère que l'avis précédent. Evidemment on ne s'attend pas à ce que ce genre de série postule pour le prix Goscinny. Toutefois j'ai trouvé que Hopkins avait construit un récit qui équilibre les scènes classiques, les soft et explicites en fonction des situations. Il y a même une pointe d'humour puisque la scénariste prête son patronyme à la charmante Mona. Dans une ambiance de TV réalité truquée puis d'images de People trafiquée pour en faire du porno, Mona se retrouve comme agent spéciale qui devra donner de son corps pour ses missions. Cette dernière partie aurait mérité d'être plus développée car cela arrive de façon peu compréhensible. Une deuxième partie était envisagée par les auteurs mais elle ne verra probablement jamais le jour et je le regrette . Graphiquement je trouve le travaille soigné avec une belle ligne claire et des situations qui rappelle un peu des scènes de Manara en plus explicites. Perso je ne suis pas déçu de ma lecture même si j'aurais aimé quelques pages de plus pour admirer cette Mona en action d'agent. Un bon 3

07/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Life is strange
Life is strange

Bon, Life is Strange, à la base - à la toute base- c'est un jeu vidéo sorti en 2015 et qui raconte l'histoire de Max, une étudiante en photographie qui va gagner du jour au lendemain la capacité de rembobiner le temps. Le jeu est une sorte de film interactif dans lequel l'importance des choix, les conséquences de ces choix et le champs des possibles sont au centre de la narration. C'est un jeu qui parle de la vie, de l'importance de nos choix et de ce qu'ils font de nous, dans une ambiance très nostalgique et mélancolique (avec aussi beaucoup de drames). Ce jeu a été un de mes premiers coups de cœur vidéoludiques à sa sortie (et toujours un de mes préférés) et je ne peux que vous conseiller d'y jouer. Suite à son succès, une sorte de franchise est née, chaque nouvel opus vidéoludique se centrant sur un personnage ayant toujours deux points communs avec les autres : iels sont jeunes et iels ont un pouvoir très puissant (sauf deux exceptions). De tous ces autres, je n'ai joué qu'à Before the Storm, une préquelle au premier Life is Strange centré sur Chloé. Pourquoi est-ce que je vous parle de tout ça ? Parce qu'ici, on se centre sur Max et Chloé, les personnages principaux de ce premier opus, des personnages que j'aime, auxquels je suis très attachée et que cette série se veut être une continuation narrative du jeu. Comment faire suite à un jeu où tout le sel vient du fait que de nombreux embranchements sont possibles et que donc plusieurs conséquences existent ? Eh bien, ici, fort heureusement, on a une solution en béton : Max, notre voyageuse temporelle. L'intrigue de cette série part du fait que Max, toujours hantée par les évènements du jeu, commence à vivre ce qu'elle appelle des battements, elle glisse petit à petit dans d'autres univers, des réalités créées à partir de choix différents. Sujet parfaitement en accord avec le jeu et les personnages donc. J'ai trouvé tout ce sujet du deuil et du fait d'aller de l'avant, ou plus précisément de murir après avoir vécu quelque chose d'affreux, très bon. Là encore, nos personnages mûrissent en apprenant qu'au delà de l'importance de nos choix sur notre avenir, nos choix passés font en réalité de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Au delà du fait que le sujet et l'histoire sont bon-ne-s, je suis aussi comblée en tant que passionnée du jeu de base. Je retrouve des personnages qui me sont chers, je peux voir la continuation de leur évolution, les voir vivre les conséquences des évènements du jeu, je peux aussi voir du Pricefield canon ! Bah ouais, j'ai été biberonnée à ce ship, laissez-moi apprécier le fait d'avoir une autre œuvre de la licence les canoniser, ne serait-ce que dans un univers (répétez après moi : "Double Exposure n'est jamais arrivé"). J'ai pu remarquer un clin d’œil à Before the Storm lors d'un dialogue, peut-être y avait-il d'autres références aux autres jeux, mais je ne les connais que de loin. Je n'étais pas sûre d'aimer l'idée d'introduire de nouveaux personnages avec pouvoirs dans l'intrigue, mais je trouve qu'ici les deux nouveaux ajouts se marient bien avec le thème (l'un peut disparaître, ne plus avoir aucune importance sur le monde qui l'entoure, l'autre peut voir les possibilités, les mondes différents, mais ne peut pas agir sur elleux). Tout de même un défaut, je trouve les dessins trop figés, pas assez expressifs ou vivants. L'histoire est bonne mais mon appréciation a été diminuée à cause de la forme qui m'a parue parfois un peu molle (surtout le découpage de certains battements dans le premier album). Plusieurs des dessins des couvertures alternatives m'ont parus meilleurs, mais que voulez-vous, ça doit être une affaire de goût. Il n'empêche, un petit coup de cœur.

06/02/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Heartstopper
Heartstopper

Heartstopper est un webcomics d'une autrice britannique qui a commencé comme un spin-off de Solitaire, son roman pour jeunes adultes racontant l'histoire d'amour entre une jeune fille et un garçon qui est son opposé en caractère, et qui développe la romance du petit frère gay de celle-ci avec un gentil rugbyman de son lycée. Charly est réputé dans son lycée pour être gay et a subi l'année précédente un harcèlement qui a heureusement pris fin. Il a quand même du mal à s'intégrer du fait de cette réputation involontaire qui attire les regards sur lui. Aussi est-il surpris de voir le beau Nick, membre à l'aise de l'équipe de rugby du lycée et théoriquement hétéro, se rapprocher de lui et devenir un excellent ami... voire plus puisque affinités. C'est le début d'une tendre histoire d'amour entre les deux garçons dont les tomes nous feront découvrir les différentes étapes de la rencontre à la vie de couple bien installée, en passant par la découverte de l'identité sexuelle, les réflexions sur le coming-out, les premiers instants ensemble, intimes ou pas, les confidences aux ami(e)s, anciens et nouveaux, mais aussi le combat contre un trouble mental impactant l'un des deux personnages. C'est clairement une série pour ados et jeunes adultes, prenant la forme d'un webcomics au trait lâché, pas très appliqué, pour produire vite et raconter beaucoup de choses en peu de coups de crayons. Pour autant, et même si certains personnages se ressemblent beaucoup, ce n'est pas moche et ça fonctionne bien. Charly est assez mignon dans son style fragile, Nick aussi dans un style différent, plus bon gars costaud, et d'autres personnages sont bons, notamment la sœur de Charly et son éternel air méfiant et protecteur. La mise en scène marche bien également, même si à titre personnel je zappe les passages un peu trop longs de bisous et de câlins. La romance naissante des deux tourtereaux est prenante dans le premier tome. Certes, elle est un peu facile, le beau gars étant attiré par le mignon héros, mais les deux sont attachants, leur relation et entourage assez crédibles, et c'est plaisant de les suivre. Pour les tomes suivants, leur couple est établi pour de bon et la période de doute et de séduction laisse la place au développement de leur vie à deux et à leurs relations avec leurs proches et la société en général. Il y a moins le côté romantique et attractif du début car l'accent est davantage mis sur le réalisme et les développements naturels d'une telle relation : coming-out, intimité, relations familiales, ainsi également qu'une thématique plus médicale dans le quatrième tome puisque Charly y souffre de problèmes psychologiques et doit consulter pour cela (cette partie du récit m'a un peu plus ennuyé à vrai dire). Ce sont donc deux amoureux que l'on suit, avec leurs problématiques spécifiquement liées à leur relation homosexuelle (à noter à ce propos que Nick s'identifie comme bi plutôt que simplement gay) ainsi que les relations avec leurs amis, faisant majoritairement partie de la communauté LGBT eux aussi. C'est d'ailleurs un reproche que je fais assez souvent à ce genre de récits pour jeunes adultes, le pourcentage un peu trop irréaliste de LGBT dans leur univers : ici même les profs sont gays ou lesbiennes. Certes, c'est parce que l'histoire s'intéresse plus spécifiquement à eux et occulte en partie le monde plus hétéro qui les entoure, mais ça fausse aussi un peu le réalisme de l'ensemble. C'est mignon, assez touchant parfois, et sympathique à suivre. Toutefois l'intérêt s'étiole pour moi au fil des tomes tandis que la relation de couple des héros devient de plus en plus établie. Je ne sais pas combien de tomes l'autrice prévoit encore d'écrire mais je ne suis pas sûr d'aller jusqu'au bout.

06/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Myrtis
Myrtis

Je vais me montrer un peu plus positive dans ma note que Gaston, car je trouve qu'il y a quand-même des bonnes choses là-dedans. Premièrement, l'action. Alors non, pas les scènes d'actions à proprement parler, il y en a deux/trois et pour le coup je trouve leur découpage bizarre. Non, l'action en elle-même. Les mouvements si vous préférez. Je trouve qu'Elsa Brants (que je découvre ici) a un bon sens de la pose, du mouvement comique. Certains passages à l'humour simplistes fonctionnent parfaitement ici simplement grâce aux poses et expressions de Myrtis, et surtout grâce à leur enchaînement. Le trait est simple, peut-être trop simple pour certain-e-s (décors épurés, personnages aux visages parfois réduits à quelques traits, …) mais je trouve que, d'une part cela sert bien ici - encore une fois car cela permet une plus grande fluidité de mouvements et un champs de déformations corporelles plus libre - et d'autre part le style "manga rétro" a son charme. Ensuite, Myrtis. Alors, je ne vais pas vous mentir, elle est insupportable... mais c'est le but. C'est une princesse précieuse, égoïste, égocentrique, orgueilleuse, poissarde, … Pourtant on finit par s'y attacher. Bon, certes, à certains passage elle est vraiment difficile à vivre (si peu), mais son désir de liberté et ses déboires - bien souvent causés par elle-même - parviennent à créer une attache. En tout cas cela a marché chez moi. Et puis, généralement, quand un personnage arrive à me faire rire par les tronches qu'iels tirent, cela suffit à me les rendre un minimum sympathique. Après, il y a tout de même des défauts. J'aime les récit chaotiques, mais ici ça l'est parfois un peu trop. Certains passages partaient trop dans le loufoque ou s'enchaînaient parfois bien trop vite. Un peu trop de références au monde réel aussi (la plupart m'ont faite sourire, mais il y a des moments où l'on sature). Il y a aussi le fait que l'évolution, ou en tout cas le début de maturation, de Myrtis à la fin du troisième tome m'a paru un peu trop rapide. J'aurais peut-être préféré qu'elle soit amenée au préalable. Même si, il est vrai, le récit étant avant tout là pour le gag et la déconne, ce n'était peut-être pas une priorité. Bref, pas un chef d'œuvre mais une œuvre parodique qui peut tout de même plaire. En tout cas ça se laisse lire sans déplaisir. Mention spéciale pour la discussion téléphonique du tome 3. Très simple, très con-con, mais le découpage, les expressions et l'enchaînement des répliques m'ont faite sincèrement rire.

06/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Fruit le plus doux
Le Fruit le plus doux

Depuis quelques années, Gabriele Di Caro est devenu une valeur sûre des éditions Tabou. Je l’avais découvert avec ses histoires courtes plutôt chouettes de Sous le Paradis, et surtout avec une série plus longue et plus ambitieuse (et très réussie), Les Arcanes de la Maison Fleury. C’est donc avec de belles attentes que je le retrouve ici, dans un décor totalement différent du XIXème siècle londonien de « La maison Fleury », puisque l’intrigue se déroule dans l’Amérique profonde, durant les années 1950. C’est l’occasion pour Di Caro de s’en donner à cœur joie avec des femmes à poitrines opulentes, dans un style pin-up torride. Ce tome inaugural plante le décor, pose les personnages, et lance l’intrigue. Une intrigue qui, par-delà les nombreuses scènes de sexe, n’a pas encore livré toutes ses clés. Sur une histoire à la base assez quelconque – un improbable concours de production de fruits dans un bled paumé – Di Car greffe quelques intrigues secondaires. L’ancienne disparition d’une jeune femme pourrait faire basculer l’ensemble vers du polar. Mais pour l’instant ce qui m’a surpris, ce sont les passages « fantastiques », autour des rêves de Ronald (en tout cas je pensais que ça n’était que des rêves), et du caractère très particulier de ses « fruits », pour le coup mal défendus. J’attends de voir ce que ça va donner par la suite. Pour le moment je suis un peu circonspect (un peu moins captivant que "La maison Fleury" pour le moment), même si la narration est fluide, et si ça se laisse lire sans problème. Par contre le dessin de Di Caro est franchement très bon, une nouvelle fois ! Dynamique et fluide, et bien sûr excellent pour les scènes de sexe. Mais pas seulement, car les décors et les vêtements d’époque sont aussi bien rendus.

06/02/2025 (modifier)
Couverture de la série ONI - Plaisirs intimes
ONI - Plaisirs intimes

Le dessin d’Elena Ominetti – que j’ai déjà vu sur plusieurs albums érotiques chez le même éditeur – m’a un peu rappelé le trait de Chauzy. En bien plus chaud quand même ! Il est agréable, sans être vraiment détaillé. Disons qu’il est très « efficace », et qu’il amène suffisamment de sensualité dans les scènes de sexe, qui occupent l’essentiel de l’album. L’intrigue en elle-même est assez minimaliste. Nous suivons les trois rencontres d’un homme, Cyril, et d’une femme, Oni, à chaque fois à plusieurs années d’intervalle. Ces rencontres font des étincelles, car les deux s’initient mutuellement à des jeux érotiques torrides, réalisent leurs fantasmes. Chaytan a construit un scénario assez basique. Mais pas complètement bourrin. En effet, s’il n’y a pas d’intrigue très élaborée, les amateurs du genre apprécieront certainement ces longs épisodes dans lesquels Cyril et Oni prennent du plaisir brut, s’excitent mutuellement par les mots autant que par leurs corps. Du bon porno sans fioriture. A réserver aux amateurs avertis, mais dans le genre basique, c’est plutôt bien fait.

06/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Ramba (Delizia)
Ramba (Delizia)

J’avais découverte cette héroïne de fumetti avec l’intégrale publiée il y a quelques années par Dynamite. Tabou a décidé de relancer en France les aventures de cette tueuse à gages très spéciale. Aventures toujours scénarisées par Marco Delizia. Mais ici je trouve qu’il introduit un peu plus d’humour, d’autodérision – ce qui n’est pas plus mal. Ça accentue le côté un peu déjanté de certains passages, et justifie certaines scènes de « transition » entre les scènes de cul. Mais que les amateurs se rassurent, le cul reste central dans l’histoire, comme dans la vie de Ramba, qui a un appétit insatiable, et qui n’hésite toujours pas à prendre du plaisir avec ceux qu’elle est chargée d’éliminer. Delizia est ici accompagné par un nouveau dessinateur (que je découvre). Son style est beaucoup plus caricatural – ce qui accentue l’aspect un peu comique de certaines situations. L’autre changement concerne la colorisation. On est passé du Noir et Blanc à une colorisation plutôt tapante. Le rendu n’est pas désagréable en tout cas. Les amateurs du genre – et de la motarde tueuse – y trouveront sans doute leur compte. Personnellement, je verrais d’un bon œil l’humour se développer davantage à l’avenir si Ramba acceptait d’autres contrat (pour le moment, après une longue période sans tuer, elle est devenue shampouineuse dans un salon de coiffure !).

06/02/2025 (modifier)
Couverture de la série La Duelliste
La Duelliste

A peine ont-ils fini leur série Thrace, que Trifogli (scénario et dessin) et Celestini (couleurs) remettent le couvert, pour une autre série historique. Mais cette fois-ci on a quitté la Rome antique, pour la France du XVIIIème siècle. Plutôt emballé par « Thrace », c’est avec beaucoup d’envie que je me suis plongé dans cette nouvelle série, elle aussi prévue en trois tomes. Je ne sais par contre pas encore si, comme pour « Thrace », il y aura une version plus hard publiée en parallèle chez Tabou – même si l’on peut aisément deviner où des scènes plus scabreuses pourraient se loger. Le dessin de Trifogli est toujours aussi élégant. Efficace, fluide et agréable à l’œil. Et son compère Celestini à la colorisation sait lui aussi bien y faire. Quant à l’intrigue, si elle n’est pas follement originale, elle est bien menée. Ce tome inaugural plante bien le décor, présente bien les personnages qui vont animer la suite, avec des intrigues et quiproquos mêlés. La vengeance préparée par l’héroïne Françoise, qui se déguise en homme et prend des leçons d’escrime pour se venger de l’homme qui a tué son père en duel, rappelle un peu en les renouvelant, quelques films de cape et d’épée. Pour le moment la narration est plaisante, et on accepte de bonne grâce quelques facilités (c’est fou les hasards qui vont faire se croiser Françoise, sa sœur, et le tueur de leur père (ainsi que sa maîtresse et son fils). Ledit fils incognito, prend des leçons d’escrime au même endroit que Françoise, qui elle se grime en homme… Du déjà-vu mais ici c’est bien amené. A voir donc pour la suite. Mais pour le moment, Trifogli réussit bien à passer des intrigues de la Rome antique au Paris de Louis XV.

06/02/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Kosmos
Kosmos

S'il faut retenir une chose de cet album de Perna et Bedouel, c'est indéniablement sa beauté graphique ! Comme beaucoup de pages sont sans dialogues, on a tout le loisir d'admirer la vision de l'espace et de la lune proposée par Fabien Bedouel, c'est particulièrement élégant, et de ce fait, très immersif. C'est le principal intérêt qu'on en retirera car, finalement, sur le fond, Kosmos n'a pas grand-chose à nous proposer. On comprend bien l'idée de la réflexion sur les fake news et les théories du complot, c'est d'ailleurs une bonne idée, mais on comprend moins l'intérêt d'inventer une nouvelle théorie montée (à ma connaissance) de toute pièce pour aborder le sujet. Ce sera moins pertinent de partir en guerre contre les complotistes, après ça... Ce qui m'a plus accroché, en revanche, c'est la réflexion intéressante sur le patriotisme et la propagande, qui finissent par écraser les vies d'hommes ou de femmes avec leur consentement. Une terrible réalité effleurée ici, de manière toutefois assez profonde. Cela donne une vraie force aux personnages principaux, et c'est plutôt un bien. Et même si, à la fin de l'album, j'avais un peu envie de dire : "Tout ça pour ça ?", je ne peux pas bouder le réel plaisir que j'ai eu à tourner les pages de ce récit spatial pseudo-historique, qui se lit fort agréablement.

06/02/2025 (modifier)