Les derniers avis (46416 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Divagations de Mr Sait-Tout
Les Divagations de Mr Sait-Tout

La quantité d'avis positifs sur cet album que j'ignorais totalement m'a poussé à le rechercher, et c'est vrai que c'est pas mal. On est dans le cas typique d'une BD injustement oubliée, ce qui est d'autant plus surprenant que son scénariste n'est personne d'autre que le célèbre Goscinny. Et c'est vraiment son esprit qu'on retrouve ici. C'est en quelque sorte le précurseur des Dingodossiers avec ses faux documentaires gentiment délirants, voire même de la Rubrique-à-Brac notamment avec cette recherche récurrente du jeu de mot final volontairement ridicule. Et en même temps il y a aussi beaucoup d'Astérix et de'Iznogoud dans ces récits historiques anachroniques et dans la foule de calembours qui les composent. Ce n'est néanmoins pas le chef-d'oeuvre oublié que je me suis pris à espérer trouver. Autant le dessin de Martial est sympathique dans sa veine franco-belge rappelant un peu celui de Cézard (Surplouf, etc...), autant il est loin du talent d'un Uderzo ou de l'élégance et l'efficacité d'un Gotlib. Son style est trop passe-partout : il manque de finesse et est trop chiche en matière de décors. Mais ses personnages sont bien. Ensuite, les planches sont quand même très bavardes. C'est appréciable parce qu'on en a pour son argent et que l'album prend son temps à être lu malgré ses 56 pages seulement, mais en même temps le rythme est parfois laborieux tandis que les gags s'étirent en longueur. J'ai davantage souri que rigolé et certaines histoires m'ont moins captivé que d'autres. Les Divagations de Mr Sait-Tout sont une très bonne surprise pour qui ne s'attendait à rien avec cet album tombé dans l'oubli, mais nous ne sommes tout de même pas au niveau des meilleures séries d'humour de Goscinny.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Donjon  Antipodes +
Donjon Antipodes +

Bon, à la sortie du premier album de cette série, comme beaucoup de monde visiblement, j'ai été plutôt décontenancée. Déjà, abandonner l'aspect Heroic Fantasy, qui accompagnait pourtant chacune des séries Donjon jusqu'à présent, peu importe les époques et leurs différences de ton, m'a semblé être un peu bizarre comme parti pris. Bizarre mais pas forcément mauvais, il y a toujours un grand potentiel dans les histoires tentant de traiter d'une perte de la magie et d'une industrialisation d'un monde autrefois fantastique. Malheureusement, le premier album était très creux. L'ambiance polar n'est pas du tout ma came, l'intrigue instaurée ne m'a pas du tout intriguée et aucun personnage ne m'a paru attachant (si ce n'est Mimi). Je ne comprenais pas l'intérêt de cette série en tant que telle, et encore moins son apport aux autres séries. A la sortie du second album, je regagne un peu d'espoir. Il y a une aventure plus intéressante, un début de lien avec les autres séries (notamment des choses instaurées dans la série Donjon Antipodes -) et deux nouveaux personnages introduits m'ont bien plu, à savoir la jeune reporter assez vive et droite et l'Atlas, sorte d'être mystérieux et pratiquement mystique. On constate d'ailleurs dès cet album que les personnages les plus intéressants de cette série sont ses personnages féminins. La sortie du troisième album a donc été une nouvelle douche froide, je m'y suis profondément ennuyé. On suit notre protagoniste depuis maintenant deux albums et je n'ai toujours pas l'impression de vraiment le connaître (au delà de son aspect brute de décoffrage) ou de m'y être vraiment attaché. Pour être honnête, je n'avais même pas fini ma lecture et je comptais tout simplement laisser tomber cette série. Mais voilà, à la sortie du quatrième album j'ai entendu des échos positifs et j'ai décidé de redonner une nouvelle chance à cet Antipodes +. Je pense que la seconde chance était ici méritée, j'ai bien plus apprécié cet album que tout le reste de la série. Le statu quo évolue vraiment cette fois-ci, je comprend un peu mieux l'ambiance recherchée et j'ai beaucoup apprécié la révélation de fin sur le personnage de l'Atlas (qui se voyait un peu venir du fait de son amour pour les bottes à talons). L'album a eu le mérite d'enfin me donner envie de voir ce qu'il se passera par la suite, ne serait-ce que par curiosité. Je comptais à l'origine donner deux étoiles, mais ce dernier album sauve un peu la mise et je la monte à trois. Si tous les albums comptent alterner entre l'ennuyeux et l'intéressant, il y a tout intérêt à ce que cette série se termine sur un nombre pair. (Note réelle 2,5)

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Donjon Antipodes -
Donjon Antipodes -

Des deux séries Antipodes, celle-ci est celle qui se rapproche le plus de l'esprit Donjon selon moi. Pas juste à cause de la forme fantasy (relativement peu présente dans "Donjon Antipodes +"), mais surtout parce qu'on y retrouve cette même critique par l'absurde des codes d'univers d'Heroic Fantasy ET de certains travers humains. Le tout, bien sûr, de façon plutôt drôle. La série Antipodes - nous raconte les origines du monde de Donjon. Pas façon génèse (quoi que), ça cherche surtout à nous raconter les origines d'un des aspects mine de rien important de cet univers : pourquoi est-ce qu'il y a des animaux anthropomorphes qui parlent ? On suit deux chiens, l'un élevé chez les orcs et donc plutôt bourru et doué à la baston, l'autre élevé chez les elfes et donc précieux mais rusé. Leurs deux personnalités distinctes et opposés créent une bonne dynamiques pour des protagonistes, un peu façon buddy movie. Des deux tomes sortis à présent, j'ai surtout apprécié le second. Pas que le premier était mauvais, il restait intéressant mais ne m'a pas beaucoup marqué. Le second, lui, m'a beaucoup fait rire et m'a fait prendre conscience que cette série a quand même du potentiel et n'est pas un qu'un simple rajout dans l'univers Donjon. Bonne série donc, même si pas encore au niveau des autres pour moi. Hâte de voir comment elle évoluera.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Mandela et le général
Mandela et le général

La narration est fluide, le travail graphique agréable. Et l’histoire relate un moment important, charnière, dans l’histoire de l’Afrique du sud et de l’apartheid. John Carlin était journaliste et a côtoyé et interviewé les principaux protagonistes, donc c’est assez carré comme récit. On sent bien qu’on n’était pas loin d’une guerre civile sanglante, avec toutes les organisations racistes extrémistes qui poussaient le général Viljoen à prendre la tête de l’insurrection. C’est intéressant de voir comment deux hommes (le général afrikaner Viljoen et Mandela, le leader de l’ANC – devenu président de l’Afrique du sud après près de 30 ans de prison) ont pu éteindre l’incendie et éviter le bain de sang en se rencontrant, en se jaugeant – et probablement en s’appréciant – malgré tout ce qui pouvait les séparer. Une lecture intéressante donc, même si je la trouve parfois un peu rapide, légère. Mais bon, ça se laisse lire agréablement, et c’est instructif. Note réelle 3,5/5.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Hiver à l'opéra
Hiver à l'opéra

Surprenamment, j'ai plus apprécié cet album qu'Automne en baie de Somme. La narration reste souvent pompeuse et l'enquête évolue toujours de manière trop chaotique, mais étrangement je le pardonne un peu plus ici. Sans doute car l'on connaît déjà la coupable dès les première pages (seuls les motifs restent flous), sans doute aussi car le cadre se passe dans un milieu artistique et que l'on suit un archétype d'artiste brisé et fou (donc propice au verbeux). Le résultat n'est pas non plus transcendant, hein, le protagoniste me reste toujours antipathique (bien qu'un chouïa plus attachant que dans le précédent album) et j'ai toujours l'impression de survoler l'histoire plutôt que de la vivre. Les conflits politiques d'époque en fond semblent intéressants mais trop peu explorés pour vraiment l'être (surtout qu'ils sont relégués en second plan). En soi j'aurais pu mettre la même note que pour Automne en baie de Somme, mais on va dire que le cadre artistique, la touche de spiritualité et le petit côté Fantôme de l'Opéra m'ont plus charmée. Ça ou l'hypnose.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - One Bad Day - Ra's al Ghul
Batman - One Bad Day - Ra's al Ghul

Le dernier titre de la collection qu’il me restait à découvrir et ce dernier se révèle être une bonne pioche. Je connaissais déjà le personnage de Ra's al Ghul mais il ne m’avait jamais paru aussi attachant dans ses motivations que dans la présente version. A mes yeux, clairement l’un des points forts de l’album, même si je regrette un petit côté rapide dans le déroulé de l’intrigue, le scénariste exploite bien le personnage en si peu de pages. Par contre et comme mes camarades l’ont souligner, on est plus sur du Good que Bad day pour notre méchant (et je fais fi de la temporalité). Cette remarque ne reste cependant qu’un détail et n’enlève en rien au plaisir de lecture. L’autre bonne surprise va pour la partie graphique. Avant lecture, la galerie ne m’avait pas spécialement impressionné, mais une fois l’album en main c’est autre chose. Un trait puissant et maîtrisé, c’est plus que remarquable et bienvenu pour du comics, ça n’a même rien à envier à certaines pointures du monde de la BD. 3,5 Bien content de terminer mon exploration de la collection avec ce titre. Elle n’est pas indispensable (comme de très nombreuses chez nous, ex : Sept, Le casse, Jour J …) mais on y trouve des réussites sympathiques. Petit classement perso, du moins bon au meilleur, si vous ne voulez pas tout vous taper : Double Face < Catwoman < Le Pingouin < Gueule d’argile < Bane < Ra's al Ghul < Mr. Freeze < Le Sphinx

26/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Meilleur Ami de l'homme
Le Meilleur Ami de l'homme

La lecture est globalement agréable, et souvent amusante. Pour faire simple, c’est un gros loser qui va foutre une grosse merde dans la vie d’un ancien copain : le loser a semble-t-il tout raté, le copain semble lui avoir tout réussi. Mais le loser est un tchatcheur, et il va peut à peut mener le jeu, au grand dam de son ancien pote. C’est un chouia répétitif, mais tronchet réussit quand même pas mal à se renouveler pour prendre le lecteur par la main et l’amener à suivre jusqu’où ce duo mal assorti va aller. On songe en lisant l’album aux scénarios de Veber, notre loser maladroit – et finalement plus retors qu’on pouvait le penser – ayant des airs de François Pignon. A la limite je suis juste déçu par le vague happy end final, j’aurais bien vu une fin plus amère, ironique. Mais la lecture est plaisante, j’ai très souvent souri aux mésaventures de notre proctologue, mené par le bout du nez par un type l’aspirant dans les catastrophes. Le dessin de Nicoby accompagne bien l’intrigue, avec un trait simple et lisible, suffisamment expressif pour faire passer les idées de Tronchet (vraiment un auteur qui m’a proposé pas mal de lectures amusantes). Note réelle 3,5/5.

26/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Ulysse - Les Chants du retour
Ulysse - Les Chants du retour

Ulysse est un des grands textes de l’histoire de l’humanité, maint fois adapté. Ici Jean Harambat a choisi de rester fidèle au texte d’Homère, et à un style déclamatoire. Mais la lecture ne m’a pas satisfait autant que je l’espérais. Justement à cause d’une narration assez sèche. Mais aussi du fait du choix d’Harambat de ne s’intéresser qu’à la dernière partie de l’Odyssée, à savoir le retour d’Ulysse à Ithaque. Il se prive ainsi de la plupart des épisodes connus, mais surtout de toutes les « aventures » qui d’habitude donnent du souffle aux adaptations. Ici, c’est un peu statique et pesant. Harambat use d’autres artifices : faire intervenir au cœur du récit des « commentateurs contemporains, historien (le grand spécialiste Vernant), bibliothécaire, cinéaste, etc. Ça aère certes le récit, mais ça ne compense pas le manque de rythme de l’ensemble. Une lecture qui m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

26/11/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Homme de l'année - 1927
L'Homme de l'année - 1927

Cette collection concept est vraiment inégale – et souvent décevante. Ici, j’ai trouvé que l’histoire se laissait lire relativement bien, mais qu’elle peinait à bien cerner son sujet. En tout cas, comme d’autres albums de la collection, elle s’écarte quand même pas mal du concept de base. En effet, « l’homme de l’année » est visiblement une femme. Surtout, son rôle, dans l’Histoire, dans le film Metropolis, mais surtout dans cet album, est vraiment mineur et accessoire. L’essentiel est bien ailleurs. Pécau mélange plusieurs thématiques. Le côté purement cinématographique, avec Lang en train de créer l’un de ses chefs d’œuvre, Metropolis, avec ses exigences d’artiste face aux producteurs. Mais aussi la montée du nazisme, et sa volonté de contrôler les masses, et donc les créations de l’UFA (ce qui aboutira à la censure de Metropolis, et au départ de Lang – et d’une bonne partie de l’intelligentsia allemand) vers les États-Unis et Hollywood. Si les deux thématiques peuvent être complémentaires, je trouve qu’elles ne sont ici pas assez développées (la mainmise des nazis sur les médias en particulier), tout ici n’est qu’évoqué par la bande. Et le film de Lang n’est pas non plus très mis en avant, à part son gigantisme et quelques idées ne plaisant pas aux nazis. Mais malgré ça l’album reste plaisant à lire. C’est aussi que le dessin est agréable, plus léché que nombre d’albums de la collection. A emprunter à l’occasion.

26/11/2024 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Somna
Somna

Cet album est signée de 2 autrices et elles ont été récompensées par un Eisner Award pour leur travail. Il faut noter qu'elles co signent toutes les deux le scénario ET le dessin. Il y a des séries de planches aux traits réalistes, dessinées par l'une, tandis que l'autre a réalisé le reste des planches, celles aux allures fantastiques qui correspondent aux passages rêvés par l'héroïne. Car il sera ici beaucoup question de rêves. Ingrid, délaissée par son bailli de mari trop occupé par son travail, se laisse aller à s'acoquiner avec un être fantastique dans ses rêves. Une sorte de démon qui ne cesse de la tenter, et qui la pousse régulièrement au péché de chair, dans ses songes tout du moins. Sur fond de chasse aux sorcières, nous avons un récit fantastique aux allants érotiques qui propose des planches sensuelles, évitant d'être racolleuses ou vulgaires. Coté scénario, la condition des femmes de l'époque est gentiment dénoncée, sans que ce soit le propos d'un récit engagé et féministe. Il y a également une intrigue autour d'autres habitants du village qui implique une relation extra conjugale et des assassinats. Cela apporte une profondeur somme toute assez relative à l'histoire. Celle-ci est assez linéaire, et réserve peu de surprise au final. Même si l'histoire n'est pas marquante, le tout n'est pas désagréable à lire, enfin surtout à regarder, puisque les dessins font la part belle aux nuits endiablées de notre héroïne.

26/11/2024 (modifier)