Les derniers avis (46821 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Pierre de Coubertin
Pierre de Coubertin

Une biographie sur l'inventeur des jeux olympiques modernes à savoir Pierre de Coubertin. On retrouve les défauts récurrents des biographies en BD, à savoir qu'on saute d'une année à l'autre et des éléments intéressants qui mériteraient d'être plus approfondis ne sont que survolés (je pense surtout au racisme de Coubertin qu'on voit au final peu contrairement à sa misogynie). Il y a tout de même des défauts que les auteurs évitent : ils ne mettent pas leur sujet sur un piédestal et montrent qu'il avait des défauts et qu'une partie de sa pensée a très mal vieilli, et aussi le dessin est agréable et dynamique, ce n'est pas un dessin réaliste froid et sans personnalité qui semble sortir d'un studio comme c'est le cas avec plusieurs biographies en BD. J'ai bien aimé découvrir les premières décennies des jeux olympiques qui étaient bien différents de ce qui se fait aujourd'hui et aussi qui n'avaient pas le même engouement de la part du public ou des autorités locales (les jeux de Paris en 1900 ont reçu peu de publicité...tout le contraire de ceux de 2024 !). C'est un album qui se lit agréablement à défaut d'être marquant.

03/02/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Sissi - Une femme au-delà du conte de fées
Sissi - Une femme au-delà du conte de fées

2.5 J'ai connu le personnage historique de Sissi via le dessin animé français des années 90. J'aimais bien le regarder petit, mais en y pensant profondément, l'animation n'est pas terrible et le coté historique est un peu n'importe quoi. Je pense que je ne m'étais même pas rendu compte que Sissi avait réellement existé jusqu'à ce que ma mère me mentionne l'existence des films. J'étais bien content d'avoir une biographie qui montre la vraie vie tragique de Sissi, mais j'ai trouvé le résultat moyen. Il y a des scènes que j'ai bien aimées, surtout celles qui parlaient de politique et montraient bien la situation de l'époque. Malheureusement, il y a des passages qui ne m'ont pas du tout intéressé. La pauvre Sissi semble s'ennuyer souvent et moi aussi je me suis un peu ennuyé. Le dessin est bon, mais c'est plus un dessin que j'aime mieux en illustration parce qu'en art séquentiel cela donne une narration un peu lourde alors qu'il aurait du être plus dynamique. Un album à emprunter à la bibliothèque pour découvrir la vie de Sissi loin des clichés de contes de fées.

03/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Garnimos
Les Garnimos

J’ai lu les deux premiers tomes (seuls disponibles dans ma médiathèque). J’en ressors avec un sentiment mitigé, mais globalement satisfait. En tout cas concernant le public cible, plutôt jeune, c’est de l’humour adapté. Un peu cynique, un peu noir, avec de grosses couches d’humour lourdingue. Ces aventures pour de rire des animaux de la savane (pour le premier tome) ou de la jungle (pour le suivant), se laissent lire (le changement de cadre n’influe pas sur les protagonistes, toujours les mêmes). Le dessin de Dav est très simple, mais expressif et globalement efficace. Il participe de la réussite de certains gags. L’ensemble est inégal, et un peu répétitif au niveau des gags. En particulier celui du piaf un peu con qui essaye de becqueter un ver de terre, et qui se retrouve immanquablement choper et étranglé par un carnivore (souvent le croco). C’est d’ailleurs ce struggle for life qui est au cœur des histoires, chacun étant le prédateur de l’autre à un moment, et herbivores cohabitant parfois sans problème avec des carnivores. Certaines scènes – surtout dans le deuxième tome – m’ont fait penser à La Jungle en folie – en plus « jeune public », mais aussi, étrangement, en plus déjanté. Même si, public cible oblige – ça reste quand même assez gentil. Une lecture d’emprunt, à lire en famille. Rien d’inoubliable, mais il y a des gags qui peuvent fonctionner au-delà du jeune public.

03/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Les 5 Terres - Demeus Lor
Les 5 Terres - Demeus Lor

Autant je suis tombé dans la marmite avec la série mère, autant ici je dis pas mieux que PAco avec cette première déclinaison. Demeus Lor n’est pas le personnage le plus charismatique du 1er cycle mais je n’étais pas non plus réfractaire à la suite de ses aventures. Why not j’ai envi de dire ? Ça partait bien avec un graphisme agréable (j’aime bien Sylvain Guinebaud) et dans la veine de ce que propose J. Lereculey. Par contre, un peu loin fan des couleurs que j’ai trouvé moins naturelles (étonnant puisqu’on retrouve le même coloriste ?!). L’action se situe sur une petite île du royaume d’Angleon pendant l’invasion des ours sur les félins (chronologiquement entre le 2eme et 3eme cycle pour ceux qui suivent). L’île sera vite sous la coupe des envahisseurs puis nous verrons comment s’organise la « cohabitation » entre belligérants, neutres et collabos. L’idée est intéressante et plutôt bien exploitée, il y a un petit côté Antigone dans le fond qui me plait bien. Sauf que je sais pas, il manque un truc pour rendre la lecture vraiment passionnante (je mets la barre haut) : pas désagréable mais un peu trop mou, les personnages vous laisseront froids, on ressent le côté étriqué du one-shot. Donc forcément ça souffre de la comparaison avec son aîné. Sympa, ça enrichit l’univers mais on peut faire l’impasse.

03/02/2025 (modifier)
Par Charly
Note: 3/5
Couverture de la série Evergreen
Evergreen

L’histoire parle du passage à l’âge adulte et des relations compliquées qui vont avec. Il y a un mélange de sentiments et de sexualité, ce qui donne un ton particulier au récit. J’ai trouvé que certaines scènes étaient bien amenées, avec un vrai effort pour donner un peu de profondeur aux personnages. Mais d’un autre côté, certaines situations sont trop rapides ou peu développées, ce qui m’a laissé sur ma faim. Ce manga parle de l’adolescence, des souvenirs et des relations humaines, mais il va aussi dans des directions plus dérangeantes. Le mélange entre innocence et sexualité est intéressant, mais parfois maladroit. J’ai eu du mal à savoir si l’histoire voulait être sérieuse ou juste provoquer. J’ai bien aimé que les personnages aient des émotions et des doutes. Ils ne sont pas plats et réagissent de manière crédible aux situations. Mais certains comportements m’ont dérangé, surtout dans les relations entre eux. On sent qu’il y a une volonté de raconter une histoire plus profonde que juste du sexe, mais ce n’est pas toujours réussi. Le dessin est très soigné. Les visages sont expressifs, les scènes sont bien détaillées et le style est agréable à regarder. Les scènes de sexe sont très travaillées, ce qui peut être un point fort pour ceux qui aiment ce genre. Mais parfois, j’aurais aimé que l’attention aux détails serve aussi les moments plus calmes de l’histoire. J’ai trouvé ce manga intéressant mais pas parfait. Il y a de bonnes idées, une ambiance particulière et des dessins réussis. Par contre, certains choix m’ont dérangé et l’histoire aurait pu être mieux construite. C’est un manga qui peut plaire, mais qui ne conviendra pas à tout le monde.

03/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Still Sick
Still Sick

Still sick, c'est une romance saphique sur fond de travail en entreprise, de création artistique, de blessures passées, de peur, de pression, de passion, … En fait, je pourrais même dire que c'est une histoire méta sur la création d'un manga, de l'idée à la publication en passant par toutes les autres étapes de création (y compris le doute et les embûches), sur fond de romance saphique. Makoto est une employée sérieuse et compétente, cheffe d'équipe efficace, mais qui a un secret qu'elle ne partage à personne : elle dessine des doujinshis, des mangas amateurs, sur ses ships saphiques préférés. Pour faire simple : Makoto dessine du yuri. Mais son secret vole en éclat le jour où Akane, une collègue de travail, tombe sur elle lors d'une convention. Catastrophe, Makoto ne sait pas quoi faire de cette personne qui se montre dès lors très envahissante, d'autant plus qu'elle a une peur presque maladive d'être proche d'autres femmes. Voilà, une prémisse assez prometteuse (je ne vous ai pas non plus révéler un autre point important de l'intrigue concernant Akane, que l'on apprend mine de rien assez vite, mais je vous laisserai le découvrir à l'occasion). L'histoire est simple mais efficace. J'avais peur au début qu'Akane soit un peu trop envahissante et que l'on glisse vers le cliché de la "lesbienne harceleuse" que l'on peut trouver mine de rien assez souvent dans certains yuris, mais en fait non. Son comportement insistant est "expliqué", pointé du doigt par Makoto et surtout évolue. L'évolution de la relation entre les deux est assez intéressante. Sans vous en dire trop, leur relation ne sera pas une ligne droite, ça va souvent s'éloigner et se rapprocher de nouveau, Akane va particulièrement se montrer têtue et difficile à plusieurs moments, mais je trouve ça assez humain. En tout cas les raisons de son comportement chaotique et souvent nocif est justifié et plutôt réaliste je trouve. Bref, une histoire d'amour classique mais assez réaliste, des personnages au premier abord fantasques mais qui se révèlent plus complexes qu'il n'y parait, un propos filé sur les coulisses de la création d'un manga, … Une bonne histoire, je peux en recommander la lecture. Je note un petit défaut d'édition, cela dit : dans le tome 3, les chapitres 15 et 16 se répètent deux fois de suite. Au début j'ai cru que je devenais folle, mais non, il y a bien eu une répétition de ces deux chapitres. Je ne sais pas s'il s'agit d'une erreur contenue ou si tous les exemplaires sont ainsi, j'avoue ne pas avoir voulu acheter d'autres tomes pour vérifier, mais cela m'a tout de même paru bizarre.

03/02/2025 (modifier)
Couverture de la série La Saga du Grizzli
La Saga du Grizzli

J'aime bien me replonger dans les séries vintages des années 70. Dans cet album Auclair propose deux histoires de trappeurs en relation avec un animal précis: un loup et un ours. Ce sont des scénarii d'aventures faits pour une identification forte en direction des jeunes garçons lecteurs de l'époque. En effet les trappeurs ont des origines françaises avec un lien fort avec des tribus indiennes. La personnalité des trappeurs n'est pas aussi poussée que dans une série comme Buddy Longway puisque les récits tiennent en peu de planches ( 15 et 25). Le récit sur l'ours est d'ailleurs présenté en épisodes sans que ce soit réellement justifié. Les deux scénarios sont très simples voire simplistes par moment. Ce qui m'a surpris , ce sont les directions opposées données au final de chacune des histoires. En effet pour le loup, le trappeur se fait ami ami à la façon d'une relation de type Croc Blanc. Par contre j'ai eu plus de mal avec l'esprit du récit sur le Grizzli. J'ai deux réserves importantes sur le scenario. Premièrement quelle est la légitimité de la chasse de Yann ? Pourquoi vouloir tuer l'ours et pas le loup? Ensuite le déroulé est presque insultant pour les chasseurs indiens qui échouent lamentablement à 5 alors que le Blanc s'en sort avec sa "bite et son couteau"? Mouais malgré l'astuce finale je n'ai pas été convaincu. Le graphisme très daté de cette époque est très recherché surtout pour les décors et les paysages. On sent l'amorce d'une réflexion écologique sur la relation homme-nature. Une curiosité pour amateur de vieilles série avec un bon graphisme et un scénario assez convenu. 3 pour le graphisme soigné.

03/02/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Porteurs d'artefacts
Les Porteurs d'artefacts

Tiens, voilà une nouvelle série signée Ludo Danjou, scénariste fan de mythologies et de fantasy qui se faisait un peu trop rare ces derniers temps. Il nous revient donc avec une série avec et pour des adolescents. les Porteurs d'artefacts sont des jeunes pris en charge par l'aide sociale à l'enfance qui se retrouvent embarqués dans de drôles d'aventures, dans des mondes différents. L'influence du jeu de rôle est très présente dans ce premier tome, avec des références assez marquées (et un glossaire en fin de tome au cas où l'on ne serait pas trop au fait du vocabulaire associé). Les personnages sont sympathiques, un brin caricaturaux, mais dans un récit de ce type, ça passe. Les origines du monde où se retrouve le groupe d'enfants sont -un peu- explicitées à la fin, mais cet épisode permet de mettre la série sur d'autres rails que la "simple" aventure pour ados. Nul doute que le scénariste va développer ça par la suite. Je suis curieux de voir comment il va développer l'évocation de l'ASE, car c'est un milieu très particulier, très dur, qui mériterait d'être exploré plus souvent dans la fiction. Dans le tome 2 nos deux héros sont rejoints par un troisième porteurs d'artefacts, et on en apprend un peu plus sur les pouvoirs de Redouane, enfin de son artefact personnel. Un nouveau personnage, lui aussi emblématique du jeu de rôle, dont on sent qu'il doit prendre de l'importance par la suite. Ce deuxième tome se place dans la droite ligne du premier, avec cet alliage entre ambiance jdr, fine observation des pensées des adolescents et un arrière-plan où la réalité des enfants placés n'est pas éludée. Il faut dire que Ludo Danjou est responsable périscolaire et a exercé au sein de l'aide sociale à l'enfance. Graphiquement l'Italienne Chiara Iacobelli fait un boulot informatisé très agréable à l’œil, même si elle me semble manquer encore de maturité dans les proportions de ses personnages, et son envie de faire des cadrages volontairement décalés. Un petit reproche : la grotte est beaucoup trop éclairée... Mais j'ai hâte de lire la suite des aventures d'Elie and co. Dans le tome 2 elle fait un très bon boulot sur ses personnages, mais aussi les monstres ; on sent qu'elle s'éclate dans l'univers de fantasy mis en place par son scénariste. C'est un peu le genre de pitch que j'aurais aimé lire ou écrire étant adolescent ou jeune adulte : des jeunes un peu libres de leurs mouvements sans être marginaux, qui vivent des trucs aussi improbables que palpitants. On note que les deux premiers tomes forment un diptyque assez plaisant.

28/12/2023 (MAJ le 03/02/2025) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Magilumière Co. Ltd.
Magilumière Co. Ltd.

Une série qui s'amuse avec le concept des magical girls. Déjà, le casting est composé d'adultes et non d'adolescentes (donc ça serait pas plutôt une série de magical women ?), mais aussi parce qu'on traite le fait d'être magical girl comme un boulot. En effet, il y a des monstres qui attaquent constamment, alors les compagnies de magical girls sont là pour sauver la situation ! Le point de départ est rigolo et c'est traité avec sérieux et réalisme. Bon, le traitement en lui-même n'est pas des plus originaux si on a déjà lu un manga qui met quelqu'un qui débute dans un métier et découvre le monde du travail, mais cela reste plaisant à lire. L'héroïne est attachante et c'est vraiment plaisant à lire du moment qu'on aime bien les magical girls. Les deux premiers tomes posent surtout les bases de l'univers et les personnages. Pour l'instant, j'ai un certain plaisir à lire la série, mais en même temps ce n'est pas un truc extraordinaire et si après quelques tomes je trouve toujours que le résultat est divertissant sans plus, il y a des risques que j'abandonne la série, comme cela a été le cas avec d'autres mangas qui m'ont diverti, mais fait perdre de l'intérêt après avoir lu plusieurs tomes.

02/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Alva dans la nuit
Alva dans la nuit

C'est par hasard que j'en suis venue à lire cet album qui, au premier abord, n'aurait pas spécialement attiré mon attention. Mais le hasard fait parfois bien les choses, et je dois dire que j'ai apprécié qu'il mette cet album entre mes mains, que j'ai lu d'une traite et avec beaucoup d'intérêt. J'ai beaucoup aimé les différentes protagonistes, en particulier le duo formé par Alva et Mini que j'ai trouvé attachant. Il y a de quoi s'y perdre avec toutes les parties en présence (Alva et ses deux acolytes, l'espèce de sectes des artisans, les différentes créatures fantastiques...), mais si certains détails m'ont échappé, la narration est suffisamment bien menée pour permettre de suivre l'histoire dans son ensemble. Graphiquement, j'ai apprécié le dynamisme du dessin, le trait parfois à la limite du croquis, ainsi que l'ambiance mystique qui se dégage des planches. J'ai cependant été gênée par certaines cases manquant de lisibilité. Un album prenant dont la nomination pour le fauve polar SNCF 2023 me semble méritée (même si à mon sens il s'agit plus d'un récit fantastique que policier). Bien qu'il s'agisse a priori d'un one shot, la fin semble appeler une suite que je lirais volontiers si elle venait à voir le jour.

02/02/2025 (modifier)