J'aime beaucoup l'idée de sarcophage des âmes, de nécromancien ou de sorcière même si le côté Salem est cliché (encore... !) Je me suis donc plongé dans cet album plein de confiance et d'enthousiasme. A la fin de ma lecture mon retour c'est "bof" à "pas mal" => 2.5
Question colorisation ou dessin rien à redire c'est très agréable à regarder. C'est plutôt le manque flagrant de profondeur des personnages et finalement un petit peu la simplicité ou le manque de rebondissements de l'histoire qui m'a gêné. C'est vrai que j'avais une certaine attente du scénario et des discussions entre les personnages de Le Tendre et c'est probablement ça qui m'a déçu le plus.
Les échanges entre les personnages est plaisant mais sans plus.
Bref un album sympa à lire mais que je regrette un petit peu de l'avoir acheté
Voici une BD un peu à contre-courant.
Elle nous permet de suivre Corinne, une coquette retraitée qui, à l'occasion des retrouvailles avec une ancienne amie, va se questionner sur sa vie quotidienne, sa façon de l'aborder. Nous avons donc une suite de saynètes relatifs au sport, à ses sorties culturelles, à sa vie familiale, son couple. Il y a donc beaucoup d'instants suspendus, dans une ambiance lumineuse, où les attitudes, les gestes, comptent autant que les paroles. Dounia Georgeon, dont c'est le premier scénario, propose donc une histoire pleine de bienveillance et de bons sentiments.
Pascal M., dont c'est le premier album également, propose un style semi-réaliste qui a besoin d'être affiné, de mûrir, mais il a su capter l'essentiel du scénario de Dounia Georgeon.
Sympathique, sans plus.
Aucune tombe assez profonde est une bande dessinée poignante qui mêle western et exploration du deuil. À travers l’histoire de Ryder, une femme confrontée à sa propre mort, les chapitres suivent les cinq étapes du deuil – déni, colère, marchandage, dépression et acceptation – d’une manière subtile et émotive. Les dessins, à la fois sombres et expressifs, renforcent l’intensité du récit. C’est une œuvre intense et humaine, parfaite pour ceux qui apprécient des récits introspectifs et profonds.
Note : 3,5/5
Cette nuit des lanternes est un conte fantastique teinté d'une petite touche d'horreur. L'histoire prend place sur une ile, qui pourrait être en Bretagne, et l'action se situe le soir de la grande fête locale : la nuit des lanternes. Pour l'occasion Eloane, une jeune femme, revient sur l'ile retrouver sa famille : son petit frère qui ne parle pas et sa mère, une fonctionnaire de police. Les retrouvailles vont être animées, les tensions et les vieux problèmes de famille vont vite revenir sur le devant de la scène. Et en plus, dans le même temps, une créature fantastique ancestrale va se reveiller et semer un peu le bazar.
On a un récit à deux dimensions. D'un coté, une histoire fantastique rythmée par cette créature, des meurtres sordides et une chasse aux monstres. C'est dynamique, plutôt efficace même si on n'a aucune inquiétude pour nos héros, la tension théorique de la situation n'est pas pesante.
De l'autre un sujet de fond sur des problèmes de famille. Cette partie sensée amener une dimension moins tournée vers l'action mais plus dans la réflexion n'est pas très exploitée. On reste en surface du sujet, la mère et la fille ne peuvent pas se parler sans hausser le ton, et ça finit systématiquement par un clash. Toute cette tension repose sur des non-dits des années auparavant, alors qu'en fait tout le monde s'aime. C'est un résumé un peu caricatural mais le traitement de cette partie de l'histoire manque de profondeur et de surprise.
Au final, tout ça s'imbrique plutôt bien, la lecture est rapide et divertissante à défaut d'être 100% originale. Le tout est très joliment mis en image avec une colorisation sombre bien adaptée.
L’ombre des pins est une bande dessinée qui dépeint la rencontre estivale de deux adolescents, Pablo et Clara, dans un village côtier. Le récit se concentre sur leur complicité naissante, ponctuée de moments de baignade et de flâneries sous les pins, le tout capturé à travers l’objectif de l’appareil photo de Clara.
Le dessin se distingue par sa palette de couleurs chaudes, principalement des tons ocre et verts, évoquant la chaleur estivale et l’ambiance méditerranéenne. Les illustrations, larges cases et paysages détaillés, plongent le lecteur dans une atmosphère apaisante et contemplative. ?
Cependant, malgré la beauté visuelle, le récit manque de profondeur émotionnelle. Les personnages restent en surface, leurs interactions peu développées, ce qui empêche une véritable connexion avec le lecteur. L’absence de dialogues riches et de développement narratif laisse une impression de déjà-vu, sans véritable originalité. ?
En somme, L’ombre des pins offre une expérience visuelle agréable, mais son manque de substance narrative et de profondeur émotionnelle peut laisser certains lecteurs sur leur faim.
Note : 2,5/5
J’avais découvert David Small avec Sutures, que j’avais bien aimé. Je le retrouve ici avec une histoire qui, une nouvelle fois, est assez noire, et nous montre une fin d’enfance des plus difficiles. Je ne sais pas s’il y a autant d’aspects autobiographiques ici que dans « Sutures », mais si c’est le cas, l’auteur a alors connu une adolescence compliquée !
Ici, nous suivons un adolescent, quitté par sa mère, qui déménage avec son père – alcoolique – en Californie, pour finalement être plus ou moins livré à lui-même. Outre cette forte instabilité familiale, il peine à sécuriser des amitiés, et ses questionnements – sur la sexualité en particulier – ne trouvent pas de réponses satisfaisantes.
Beaucoup de passages sont très noirs (voir le petit chien que le héros voulait adopter – ce que son père refuse – et qui est écrasé par un camion. La fin du récit est assez ouverte – on peut y voir une petite fenêtre ouverte sur du positif – mais c’est quand même globalement un récit qui prend le titre au pied de la lettre. Small ne nous présente pas le meilleur côté de l’Amérique. Ni le meilleur côté du passage de l’adolescence à l’âge adulte.
L’album est très épais, mais il se lit très vite. Car il y a peu de texte. Et puis c’est assez fluide. Le dessin de Small est sans fioriture, un Noir et Blanc un peu rehaussé d’aquarelle jouant sur les nuances de gris. Simple, efficace, et plutôt plaisant.
Note réelle 3,5/5.
La série est classée en SF, mais je dirais que c'est davantage du polar/thriller en fait.
Certes ça se passe dans le futur, mais un futur très proche (2030). D’ailleurs certains aspects des véhicules, les voyages en réalité virtuelle et quelques autres gadgets sont à la fois peu nombreux pour « signer » ce futur, mais aussi je trouve un peu trop « avancés » par rapport à l’époque, finalement quasi contemporaine ! Les auteurs auraient tout aussi pu situer l’intrigue quelques dizaines d’années plus loin de nous je pense.
Mais pour le reste, c’est essentiellement un thriller avec plusieurs personnes et groupes imbriqués autour d'un trafic de drogues. On est là sur quelque chose de plus classique, relativement rythmé. Sans surprise, mais globalement bien fichu.
Il faut juste être prêt à accepter un certain nombre de facilités scénaristiques – essentiellement autour de cette femme au rôle finalement central, qui change d’identité plusieurs fois (avec force chirurgie esthétique – d’ailleurs là aussi, des avancées peu crédibles pour 2030).
Je regrette aussi quelques zones d’ombre dans l’histoire. Je n’ai pas tout saisi de « l’agence » qui court-circuite trafiquants et différents services policiers : le rôle de la femme évoquée plus haut reste un peu trop mystérieux à mon goût, le dernier album ne livrant pas toutes les clés à ce niveau.
Four in Love est une bande dessinée muette qui explore l’amour sous différentes facettes à travers quatre histoires courtes. Sans dialogues, Crystal Kung parvient à transmettre une grande palette d’émotions grâce à son dessin expressif et son découpage fluide.
Les illustrations sont douces et poétiques, avec une ambiance presque cinématographique qui laisse place à l’interprétation du lecteur. Chaque histoire possède sa propre atmosphère, entre tendresse, mélancolie et espoir, rendant l’ensemble agréable à parcourir. Cependant, l’absence de texte peut aussi donner une impression de brièveté ou de manque de profondeur pour certains lecteurs.
Dans l’ensemble, Four in Love est une jolie expérience visuelle et émotionnelle, idéale pour ceux qui apprécient les récits minimalistes et évocateurs. Ce n’est peut-être pas un coup de cœur absolu, mais c’est une lecture qui se distingue par sa sensibilité et sa sincérité.
A l’image de son œuvre – reconnaissable entre mille – Druillet nous livre ici un travail un peu inégal, mais pas inintéressant.
J’ai lu les albums dans leur version en couleurs. Cette colorisation est certes très datée, mais elle renforce le trait nerveux de Druillet. Un trait ici plus épuré qu’à l’habitude, plus inégal, et sans aucun doute qui dégage moins de puissance que dans ses œuvres maîtresses. Quelques accointances ici parfois avec le dessin de Fred.
Parfois découpée en très courts chapitres (dans le premier tome), jouant parfois sur un peu d’humour, souvent violente et un peu trash, l’histoire, à l’image du dessin, est un peu trop brouillonne je trouve.
Pas mal de passages muets (ce qui fait que ça se lit très vite), une narration qui a je pense fait la part belle à une certaine improvisation, c’est de l’aventure SF un peu foutraque, le héros Vuzz, comme ceux qu’il croise, étant le plus souvent menés par des envies et comportement bestiaux et primaires, le tout étant un chouia nihiliste.
Un Druillet mineur.
Note réelle 2,5/5.
Lili Crochette et Monsieur Mouche, ce sont les aventures d'Elizabeth, fille d'un gouverneur des caraïbes, qui décide de vivre des aventures pleines de pirateries, de magie vaudou et de clins d’œil à Peter Pan, en se déguisant en pirate et prenant comme surnom "Lili Crochette".
Les aventures sont simples et visent un lectorat très jeune mais gardent un petit côté doux et sucré qui peut toujours plaire à tout âge.
Le dessin est mignon, rond et dynamique, les personnages sont expressifs (parfois très théâtralement, mais l'exagération peut rendre la lecture des émotions plus simple pour un très jeune lectorat), …
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Le Sarcophage des âmes
J'aime beaucoup l'idée de sarcophage des âmes, de nécromancien ou de sorcière même si le côté Salem est cliché (encore... !) Je me suis donc plongé dans cet album plein de confiance et d'enthousiasme. A la fin de ma lecture mon retour c'est "bof" à "pas mal" => 2.5 Question colorisation ou dessin rien à redire c'est très agréable à regarder. C'est plutôt le manque flagrant de profondeur des personnages et finalement un petit peu la simplicité ou le manque de rebondissements de l'histoire qui m'a gêné. C'est vrai que j'avais une certaine attente du scénario et des discussions entre les personnages de Le Tendre et c'est probablement ça qui m'a déçu le plus. Les échanges entre les personnages est plaisant mais sans plus. Bref un album sympa à lire mais que je regrette un petit peu de l'avoir acheté
L'Âge de déraison (Steinkis)
Voici une BD un peu à contre-courant. Elle nous permet de suivre Corinne, une coquette retraitée qui, à l'occasion des retrouvailles avec une ancienne amie, va se questionner sur sa vie quotidienne, sa façon de l'aborder. Nous avons donc une suite de saynètes relatifs au sport, à ses sorties culturelles, à sa vie familiale, son couple. Il y a donc beaucoup d'instants suspendus, dans une ambiance lumineuse, où les attitudes, les gestes, comptent autant que les paroles. Dounia Georgeon, dont c'est le premier scénario, propose donc une histoire pleine de bienveillance et de bons sentiments. Pascal M., dont c'est le premier album également, propose un style semi-réaliste qui a besoin d'être affiné, de mûrir, mais il a su capter l'essentiel du scénario de Dounia Georgeon. Sympathique, sans plus.
Aucune tombe assez profonde
Aucune tombe assez profonde est une bande dessinée poignante qui mêle western et exploration du deuil. À travers l’histoire de Ryder, une femme confrontée à sa propre mort, les chapitres suivent les cinq étapes du deuil – déni, colère, marchandage, dépression et acceptation – d’une manière subtile et émotive. Les dessins, à la fois sombres et expressifs, renforcent l’intensité du récit. C’est une œuvre intense et humaine, parfaite pour ceux qui apprécient des récits introspectifs et profonds. Note : 3,5/5
La Nuit des lanternes
Cette nuit des lanternes est un conte fantastique teinté d'une petite touche d'horreur. L'histoire prend place sur une ile, qui pourrait être en Bretagne, et l'action se situe le soir de la grande fête locale : la nuit des lanternes. Pour l'occasion Eloane, une jeune femme, revient sur l'ile retrouver sa famille : son petit frère qui ne parle pas et sa mère, une fonctionnaire de police. Les retrouvailles vont être animées, les tensions et les vieux problèmes de famille vont vite revenir sur le devant de la scène. Et en plus, dans le même temps, une créature fantastique ancestrale va se reveiller et semer un peu le bazar. On a un récit à deux dimensions. D'un coté, une histoire fantastique rythmée par cette créature, des meurtres sordides et une chasse aux monstres. C'est dynamique, plutôt efficace même si on n'a aucune inquiétude pour nos héros, la tension théorique de la situation n'est pas pesante. De l'autre un sujet de fond sur des problèmes de famille. Cette partie sensée amener une dimension moins tournée vers l'action mais plus dans la réflexion n'est pas très exploitée. On reste en surface du sujet, la mère et la fille ne peuvent pas se parler sans hausser le ton, et ça finit systématiquement par un clash. Toute cette tension repose sur des non-dits des années auparavant, alors qu'en fait tout le monde s'aime. C'est un résumé un peu caricatural mais le traitement de cette partie de l'histoire manque de profondeur et de surprise. Au final, tout ça s'imbrique plutôt bien, la lecture est rapide et divertissante à défaut d'être 100% originale. Le tout est très joliment mis en image avec une colorisation sombre bien adaptée.
L'Ombre des pins
L’ombre des pins est une bande dessinée qui dépeint la rencontre estivale de deux adolescents, Pablo et Clara, dans un village côtier. Le récit se concentre sur leur complicité naissante, ponctuée de moments de baignade et de flâneries sous les pins, le tout capturé à travers l’objectif de l’appareil photo de Clara. Le dessin se distingue par sa palette de couleurs chaudes, principalement des tons ocre et verts, évoquant la chaleur estivale et l’ambiance méditerranéenne. Les illustrations, larges cases et paysages détaillés, plongent le lecteur dans une atmosphère apaisante et contemplative. ? Cependant, malgré la beauté visuelle, le récit manque de profondeur émotionnelle. Les personnages restent en surface, leurs interactions peu développées, ce qui empêche une véritable connexion avec le lecteur. L’absence de dialogues riches et de développement narratif laisse une impression de déjà-vu, sans véritable originalité. ? En somme, L’ombre des pins offre une expérience visuelle agréable, mais son manque de substance narrative et de profondeur émotionnelle peut laisser certains lecteurs sur leur faim. Note : 2,5/5
Dans la nuit noire
J’avais découvert David Small avec Sutures, que j’avais bien aimé. Je le retrouve ici avec une histoire qui, une nouvelle fois, est assez noire, et nous montre une fin d’enfance des plus difficiles. Je ne sais pas s’il y a autant d’aspects autobiographiques ici que dans « Sutures », mais si c’est le cas, l’auteur a alors connu une adolescence compliquée ! Ici, nous suivons un adolescent, quitté par sa mère, qui déménage avec son père – alcoolique – en Californie, pour finalement être plus ou moins livré à lui-même. Outre cette forte instabilité familiale, il peine à sécuriser des amitiés, et ses questionnements – sur la sexualité en particulier – ne trouvent pas de réponses satisfaisantes. Beaucoup de passages sont très noirs (voir le petit chien que le héros voulait adopter – ce que son père refuse – et qui est écrasé par un camion. La fin du récit est assez ouverte – on peut y voir une petite fenêtre ouverte sur du positif – mais c’est quand même globalement un récit qui prend le titre au pied de la lettre. Small ne nous présente pas le meilleur côté de l’Amérique. Ni le meilleur côté du passage de l’adolescence à l’âge adulte. L’album est très épais, mais il se lit très vite. Car il y a peu de texte. Et puis c’est assez fluide. Le dessin de Small est sans fioriture, un Noir et Blanc un peu rehaussé d’aquarelle jouant sur les nuances de gris. Simple, efficace, et plutôt plaisant. Note réelle 3,5/5.
Les Identités troubles (Milo)
La série est classée en SF, mais je dirais que c'est davantage du polar/thriller en fait. Certes ça se passe dans le futur, mais un futur très proche (2030). D’ailleurs certains aspects des véhicules, les voyages en réalité virtuelle et quelques autres gadgets sont à la fois peu nombreux pour « signer » ce futur, mais aussi je trouve un peu trop « avancés » par rapport à l’époque, finalement quasi contemporaine ! Les auteurs auraient tout aussi pu situer l’intrigue quelques dizaines d’années plus loin de nous je pense. Mais pour le reste, c’est essentiellement un thriller avec plusieurs personnes et groupes imbriqués autour d'un trafic de drogues. On est là sur quelque chose de plus classique, relativement rythmé. Sans surprise, mais globalement bien fichu. Il faut juste être prêt à accepter un certain nombre de facilités scénaristiques – essentiellement autour de cette femme au rôle finalement central, qui change d’identité plusieurs fois (avec force chirurgie esthétique – d’ailleurs là aussi, des avancées peu crédibles pour 2030). Je regrette aussi quelques zones d’ombre dans l’histoire. Je n’ai pas tout saisi de « l’agence » qui court-circuite trafiquants et différents services policiers : le rôle de la femme évoquée plus haut reste un peu trop mystérieux à mon goût, le dernier album ne livrant pas toutes les clés à ce niveau.
Four in Love
Four in Love est une bande dessinée muette qui explore l’amour sous différentes facettes à travers quatre histoires courtes. Sans dialogues, Crystal Kung parvient à transmettre une grande palette d’émotions grâce à son dessin expressif et son découpage fluide. Les illustrations sont douces et poétiques, avec une ambiance presque cinématographique qui laisse place à l’interprétation du lecteur. Chaque histoire possède sa propre atmosphère, entre tendresse, mélancolie et espoir, rendant l’ensemble agréable à parcourir. Cependant, l’absence de texte peut aussi donner une impression de brièveté ou de manque de profondeur pour certains lecteurs. Dans l’ensemble, Four in Love est une jolie expérience visuelle et émotionnelle, idéale pour ceux qui apprécient les récits minimalistes et évocateurs. Ce n’est peut-être pas un coup de cœur absolu, mais c’est une lecture qui se distingue par sa sensibilité et sa sincérité.
Vuzz
A l’image de son œuvre – reconnaissable entre mille – Druillet nous livre ici un travail un peu inégal, mais pas inintéressant. J’ai lu les albums dans leur version en couleurs. Cette colorisation est certes très datée, mais elle renforce le trait nerveux de Druillet. Un trait ici plus épuré qu’à l’habitude, plus inégal, et sans aucun doute qui dégage moins de puissance que dans ses œuvres maîtresses. Quelques accointances ici parfois avec le dessin de Fred. Parfois découpée en très courts chapitres (dans le premier tome), jouant parfois sur un peu d’humour, souvent violente et un peu trash, l’histoire, à l’image du dessin, est un peu trop brouillonne je trouve. Pas mal de passages muets (ce qui fait que ça se lit très vite), une narration qui a je pense fait la part belle à une certaine improvisation, c’est de l’aventure SF un peu foutraque, le héros Vuzz, comme ceux qu’il croise, étant le plus souvent menés par des envies et comportement bestiaux et primaires, le tout étant un chouia nihiliste. Un Druillet mineur. Note réelle 2,5/5.
Lili Crochette et Monsieur Mouche
Lili Crochette et Monsieur Mouche, ce sont les aventures d'Elizabeth, fille d'un gouverneur des caraïbes, qui décide de vivre des aventures pleines de pirateries, de magie vaudou et de clins d’œil à Peter Pan, en se déguisant en pirate et prenant comme surnom "Lili Crochette". Les aventures sont simples et visent un lectorat très jeune mais gardent un petit côté doux et sucré qui peut toujours plaire à tout âge. Le dessin est mignon, rond et dynamique, les personnages sont expressifs (parfois très théâtralement, mais l'exagération peut rendre la lecture des émotions plus simple pour un très jeune lectorat), … C'est du bon. Une bonne et courte lecture pour les tout-e-s petit-e-s.