Les derniers avis (46421 avis)

Couverture de la série Deadly Class
Deadly Class

Comics vraiment atypique et original, un bon délire même si parfois ça part dans tous les sens. J'ai quand même accroché jusqu'au bout.

24/11/2024 (modifier)
Par greg
Note: 3/5
Couverture de la série Jan Karta - La Fin d'un Monde (Les Enquêtes de Jan Karta)
Jan Karta - La Fin d'un Monde (Les Enquêtes de Jan Karta)

Jan Karta est un détective privé, ancien flic, originaire de Berlin. Le personnage est plutôt apolitique, même si on sent un dégoût tout particulier pour l'intolérance et plus particulièrement le fascisme. Chacune de ses enquêtes va l'amener à côtoyer la grande Histoire. Pour l'instant, 6 tomes sont sortis, couvrant la période 1925-1937. Les 4 premiers tomes ont été publiés sous le nom "les enquêtes de Jan Karta", entre 1986 et 1989 dans Pilote puis chez Dargaud. La série connaîtra ensuite un très long hiatus, le cinquième tome ne sortant en français qu'en...2023 (2007 pour la version italienne). La série étant rebaptisée pour l'occasion "Jan Karta - la fin d'un monde" du fait d'un changement d'éditeur. Je précise n'avoir lu que les tomes 1 à 4, sur lesquels portent ma critique Le premier tome se déroule en 1925, où une banale affaire de mœurs va l'amener sur la piste de ce qui semble être un financement occulte du NSDAP Le second se dérouler en Janvier 1933, et va confronter notre héro à un complot devant amener à l'incendie du Reichstag. Ces deux premiers tomes constituent la première période berlinoise (le héro ne reviendra qu'à Berlin que dans le tome 5), et sont radicalement opposés : le tome 1 est une belle enquête, faisant rejoindre subtilement la grande Histoire, et se terminant par une petite note indiquant qu'une machinerie infernale vient de s'enclencher. Les BDs ayant pour cadre la République de Weimar sont tellement rares qu'il est difficile de bouder mon plaisir. D'autant que le personnage principal n'est pas vraiment moral. Hélas, le tome 2 fait exactement l'inverse, nous plaçant au plus prêt du pouvoir nazi, tandis que Jan devient tout à coup un modèle de vertu. On ne peut que regretter qu'il n'y ait pas eu davantage de tomes dans l'atmosphère précédant la prise de pouvoir hitlérienne, ce d'autant que les histoires des tomes suivants ne sont séparés chronologiquement que par un an, alors que 8 ans séparent les deux premiers opus. Probablement que l'auteur a du se dire que les nazis étaient davantage vendeurs. Le tome 3 remonte le niveau, plaçant notre personnage principal à Rome en 1934, dans une intrigue mettant au premier plan l'idée de Mussolini de remodeler Rome. Un élément historique peu usité, même si en toute franchise l'intrigue policière en elle-même est un peu décevante. Enfin le tome 4 se déroule en 1935 à Paris et confronte Jan à la Cagoule. Une petite histoire solide et sans prétention. Graphiquement, le style est un peu figé, on dirait du Tardi, mais avec des traits précis. Par contre, le personnage de Jan change complètement de visage à partir du tome 4, ce qui est assez perturbant. Les tomes 5 et 6 quant à eux semblent renouer avec les errements du tome 2 si j'en juge par les synopsis. Au final, si je devais noter chaque opus individuellement, on aurait: Tome 1: 4/5 Tome 2: 2/5 Tome 3: 3/5 Tome 4: 3.5/5

24/11/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Le Printemps de Sakura
Le Printemps de Sakura

Une BD au goût de guimauve. Le Japon sera le décor de cet album jeunesse. Sakura, 8 ans, a perdu sa maman dans un accident de la route 3 ans auparavant. Son père doit effectuer une mission professionnelle à l'étranger, il n'a pas le choix pour faire garder son enfant. La petite fille va séjourner chez sa grand-mère maternelle, elle quitte la bouillonnante Tokyo pour un petit village de pêcheurs. Un changement radical de vie avec cette mamie qu'elle va apprendre à connaître. Un retour aux sources pour Sakura dans les pas de sa défunte mère. Un récit très gentillet où les bons sentiments transpirent sur chaque page, il retranscrit néanmoins très bien le mode de vie rural et les traditions du Japon, tout en y faisant les courses au Seven Eleven (souvenirs de vacances). Le dessin de Marie Jaffredo est japonisant et apaisant avec son trait simple, léger et ses couleurs pastel. Une mise en page qui privilégie les gros plans sur les visages pour faire passer les émotions. Une histoire sur le deuil et la bienveillance pour les enfants de 8 à 10 ans.

24/11/2024 (modifier)
Couverture de la série A.D. After Death
A.D. After Death

Un album qui me laisse un peu circonspect. La construction est assez déroutante. D’abord parce qu’elle alterne longs passages constitués de textes, sorte de journal intime du héros, dans lequel il relate des événements, se questionne (tout ceci se passe dans un lointain passé), et passage en BD traditionnelle, se déroulant dans le « présent ». Mais en plus de ces allers-retours et de ces changements de rythme, la construction elle-même du récit est plutôt complexe, et je ne suis d’ailleurs pas du tout sûr d’avoir tout saisi. Ce sont d’ailleurs toutes ces choses mises bout à bout qui m’ont rendu cette lecture ardue et parfois indigeste. Surtout que ça n’est pas le genre d’album qu’on lit en le survolant en dix minutes. Mais les deux heures qu’il m’a fallu pour le lire m’ont paru parfois longues. J’aime bien le dessin de Lemire, avec son style un peu brouillon, mais terriblement efficace eu égard à sa relative modestie apparente. Mais il n’est parfois là que pour illustrer les longs passages de texte, et il ne prend son envol que lors des passages « actuels ». J’ai moins accroché à la colorisation, inégale et pas toujours mon truc, un peu trop baveuse parfois. Je reconnais une ambition certaine à cet album. Mais mon plaisir de lecture n’a pas été suffisant pour que j’aie envie d’y revenir.

24/11/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Monstera
Monstera

Cet album m'a touché parce que je m'attendais à une petite bluette adolescente d'aujourd'hui et je tombe sur quelque chose d'un peu plus construit et qui touche finalement à des problèmes nouveaux de notre société de l'image. Des problèmes qui renvoient aussi à notre éducation à toustes. Çà se passe dans un milieu urbain. Un couple de jeunes se forme entre une brune à la frange courte et un longboard-dancer. L'un va être soulevé par une notoriété assez bizarre, le mannequinat, pendant que l'autre va se sentir détruite par cette popularité monstrueuse, et va avoir la tentation de sombrer sans appeler à l'aide. Je me suis bien identifiée à Lina parce que je suis aussi en couple et que voir l'autre gravir les échelons de la notoriété est une épreuve qu'on ne mesure pas. En revanche, dans le cas de nos deux héros, c'est l'homme qui se met à représenter la beauté, valeur à laquelle nous avons toutes appris à nous plier, ou en tout cas qui semble continuer à être dans nos imaginaires, résolument féminine. C'est troublant que ce partage des genres perdure, même à l'heure de la culture queer. Notre éducation est faite, et notre cerveau ne peut pas se débarrasser si facilement de ses carcans devenus inutiles. Un autre exemple de cette habitude genrée est que l'on ne sait pas quelles sont les activités de Lina, elle court pour rester maigre mais que fait-elle à part ça, on ne sait pas. Coté image, certaines trouvailles graphiques m'ont beaucoup plu , en particulier lorsque le mannequin entouré des couturiers et habilleuses est représenté comme un christ du XVIème siècle sur une déposition de croix. Les pleureuses au pied de la croix, le corps du christ contorsionné par la douleur et un type sur une échelle qui commence à le détacher... Bref c'est vraiment bien vu. Mais si le trait est élégant et fin, l'image manque d’acuité. Les visages des deux héros restent particulièrement insaisissables (sans bouche ou presque) comme s'ils devaient rester un écran sur lequel projeter nos désirs. Mais ce parti pris m'a plutôt gêné, donnant l'impression d'une froideur abstraite contreproductive. Adossé à ce tracé à la discrétion extrême, des surfaces charbonneuses marquent des ombres ou différencient des plans mais d'une manière indécise. Un ton de bleu ajouté avec un logiciel englobe des ombres propres, des ombres portées, des matières différentes... Pour moi, ce sont ces surfaces bleues, toujours de la même intensité (ni légère ni sombre) qui plombent l'ensemble. En apprenant le dessin, on représente les ombres portées plus sombres que les ombres propres, pour accentuer le relief, ici aucune variation de ce type. Comme si le curseur de cette couleur était bloqué dans un "médian" qui écrase la fragilité des traits. Quel dommage ! Si l'image avait pu mieux accompagner les dialogues justes et le scénario intéressant, cela aurait pu être une vraie réussite ! Monstera est une plante d'intérieur, et c'est peut-être aussi le message de cet album : cultivons notre intérieur et cessons de nous soucier de notre apparence. Je ne suivrai pas l'auteur sur ce terrain, en revanche la remise en cause de la SEDUCTION comme unique horizon des êtres humains me semble un objectif politique à réhabiliter !

24/11/2024 (modifier)
Couverture de la série La 3e Kamera
La 3e Kamera

L’histoire se déroule dans le Berlin des derniers instants du régime nazi, et des premiers mois de l’après-guerre, à l’heure de l’occupation de la ville en ruine par les Américains et les Russes, alors que tous cherchent des preuves pour alimenter les procès de Nuremberg. En particulier on recherche des anciens cadres nazis, mais aussi des photos prouvant les crimes. Les anciens photographes de la propagande nazie et leurs appareils (et ce qu’ils contiennent) deviennent ainsi l’enjeu d’une importante traque. Si l’intrigue s’inspire directement de faits et personnages historiques, elle est bâtie comme une sorte de polar/thriller, avec des officiers américains enquêtant, un ancien officier SS menant une guerre impitoyable, et l’ancien photographe d’Hitler tentant d’échapper à l’identification et l’arrestation. La narration est fluide, ça se laisse lire agréablement. Le dessin est classique, mais avare de détails. J’ai été un peu frustré par le fait que la 3ème Kamera elle-même (celle que les hommes de la propagande allemande amenaient clandestinement en sus des deux « officielles », l’utilisant pour des photos potentiellement plus intéressantes car non visées par leurs supérieurs et les SS) n’était là que comme un objet, le sujet lui-même étant un peu évacué (traité rapidement vers la fin). Par contre un important dossier final comble cette lacune. Il est très bien fait (documents photographiques, informations historiques). Au final, une lecture intéressante, sur un sujet périphérique – mais pas anodin – de la seconde guerre mondiale. Note réelle 3,5/5.

24/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Damnés du grand large
Les Damnés du grand large

Une histoire qui se passe au temps des vieux gréements, avec des équipages rêvant de se mutiner et une carte au trésor. Des ingrédients très classiques. Mais qui ne forment ici qu’un lointain décor. En effet, avec une sorte de vengeance comme fil rouge, l’histoire use de pas mal de fantastique, avec ces nombreux membres d’équipages retrouvés morts avec un grand A peint avec du sang sur leur visage. La lecture est agréable, dynamique. Mais j’ai été un peu déçu vers la fin lorsque des « explications » sont données pour tous ces morts. Ici, expliquer le fantastique en rationalisant les décès est frustrant, et certaines explications sont un peu tirées par les cheveux. Mais bon, c’est globalement un album sympathique, avec un dessin assez original, en tout cas avec un joli rendu.

24/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Jim Thorpe
Jim Thorpe

L’album se laisse lire, la narration est fluide, comme le dessin d’ailleurs, agréable. On apprend aussi un certain nombre de choses au fil de l’histoire, sur le sport US au début du XXème siècle par exemple. On voit aussi en fin d’album un Dwight Eisenhower plein de morgue et manquant de scrupule (éloigné de l’image qu’il gagnera durant la seconde guerre mondiale). Et on apprend aussi à connaitre Jim Thrope (parfait inconnu me concernant), « monstre » sportif dans pas mal de disciplines (Football américain, Base-Ball, athlétisme – sur presque toutes les épreuves !). Malgré tout ça, je suis sorti moins enthousiaste que mes prédécesseurs de cette lecture. Je ne suis pas trop intéressé par le football américain ou le baseball, mais bon, ici ça peut passer. C’est surtout à Jim Thorpe lui-même – en tout cas celui qui nous est présenté ici – que je n’ai pas follement accroché. Je ne l’ai pas trouvé attachant. Pourtant, Indien déraciné à l’école Carlisle (tristement célèbre), pauvre damant le pion aux sportifs des écoles huppées, il y avait matière à m’intéresser davantage. Mais Thorpe ressemble ici à un benêt obnubilé par le foot américain, courant, sautant, sans réfléchir, une personnalité transparente. En tout cas pas un porte-parole amérindien face aux colonisateurs, comme la couverture semble le laisser penser (du coup je ne la trouve pas raccord avec le contenu). Cela dit, c’est un grand champion (le dossier final le confirme), et il a été victime d’une grosse hypocrisie qui a longtemps perduré, puisqu’il a tout perdu et été exclu de pas mal de sport et de l’olympisme au motif qu’il avait participé une fois à une compétition payée en baseball (son école à hypocritement nié avoir été au courant, et tous les autres qui faisaient de même sous pseudo ont pu continuer). Pas mal, mais sans plus me concernant.

24/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Donjon Crépuscule
Donjon Crépuscule

Donjon Crépuscule, fut un temps, c'était la fin de Donjon. La fin de l'ensemble du projet. On le sent dans le ton des récits, les enjeux sont plus grands, catastrophiques, cataclysmiques même. Le récit est intriguant. On se retrouve 100 albums après le premier tome de Donjon Zenith, le monde a beaucoup changé (pour tout dire il a même cessé de bouger) et les personnages que nous connaissions sont soit morts soit bien différents de ce qu'iels étaient auparavant. Le mystère autour du Grand Khan et du Roi Poussière, savoir comment ils sont devenus comme ça, est vraiment prenant. Et pourtant, malgré le fait que j'adore les récits parlant de cataclysmes, que j'aime le sujet de la fin (de la fin des choses, dans leur globalité) et que j'aime la plupart des personnages de l'univers encore vivants dans cette série, je n'y ai pas tant accroché que ça. La faute aux scénarios qui m'ont généralement moins convaincus (alors que l'intrigue de fond avec le grand Khan et l'entité est plus qu'intéressante) mais aussi à cause des personnages principaux. Je n'aime pas vraiment Marvin Rouge et Zakûtu. Sur le papier iels sont intéressant-e-s, mais dans l'exécution je les trouve assez insupportables. Forcément, ça risque de poser problème dans mon appréciation de la série, puisqu'iels sont tout de même les personnages principaux de ces aventures (avec Marvin et Herbert, certes, mais on se concentre quand-même pas mal sur Marvin Rouge et Zakûtu dans la période Crépuscule). La série reste bonne malgré tout, mais en deçà du reste je trouve. Ce qui, encore une fois, est dommageable quand, dans son concept, elle aurait facilement pu être la plus intéressante à mes yeux.

23/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Lettres de Taipei
Lettres de Taipei

Un album qui mélange histoire familiale et histoire de la Chine dans la seconde moitié du XXème siècle. L’auteur a recueilli le témoignage de quelques membres de sa famille – en particulier sa grand-mère, qui ont vécu les bouleversements consécutifs à la prise de pouvoir par Mao et le Parti communiste. Pour sa famille ça a été une dure épreuve, certains ayant fui à Taïwan, tandis que la majeure partie de ses parents sont restés, en subissant quelques persécutions (il ne faisait pas bon être un intellectuel non communiste dans les années 1940-1950 !). Le passage où tout le village se rue pour saccager, piller la maison familiale à l’appel du commissaire local, en faisant fi des amitiés anciennes – pour ensuite changer de comportement en fonction des revirements officiels – est un peu glaçant. Par contre, je regrette un peu que la longue période allant du début des années 1950 à la fin du XXème siècle soit survolée, à peine évoquée. Du coup, il manque un pan important de l’histoire chinoise (et familiale), jusqu’aux brèves retrouvailles entre le grand oncle venu de Taïwan et le reste de sa famille restée en Chine continentale. Peut-être l’auteur n’a-t-il pas eu suffisamment de matière avec les témoignages recueillis, pour plus traiter de cette période, je ne sais pas, mais ça m’a un peu frustré. Le dessin, usant du Noir et Blanc, est très détaillé pour les personnages, les visages, plus avare pour les décors : c’est une histoire « à hauteur d’Homme ». j’ai bien aimé ce dessin en tout cas.

23/11/2024 (modifier)