Un conte moderne.
L'histoire d'un vieux bonhomme qui n'a, a priori, plus toute sa tête. Il recherche un magicien pour entrer dans le chapeau haut de forme d'un certain monsieur Pinon. Celui-ci était un prestidigitateur reconnu au début de la seconde guerre mondiale.
Deux temporalités, l'une au présent et l'autre sous l'occupation nazis, elles forment un tout pour comprendre le comportement de ce vieil homme.
Je dois avouer avoir eu du mal à entrer dans le récit, c'est un peu confus au début et malgré le sujet de la déportation des juifs, je suis resté de marbre devant ce petit enfant qui appelé de l'aide. Par contre, l'ambiguïté de Pinon est très bien travaillée. La lecture rapide de l'album ne joue pas en faveur du récit.
Une BD qui doit beaucoup au talent de Grazia La Padula. L'italienne utilise deux styles graphiques différents. L'un pour la partie fantastique avec son dessin sans contour et aux couleurs vives. Et l'autre dans un style réaliste avec deux colorisations différentes, terne dans les tons bleus/gris pour la période sous l'occupation et plus lumineuse pour le présent.
J'aime beaucoup son coup de crayon, il est original et il apporte une ambiance singulière à chaque époque.
Du très bon boulot.
Une curiosité.
Au début du XXe siècle, un petit port de pêche devient le théâtre d’une série de meurtres aux allures surnaturelles. Un couple est retrouvé piétiné dans son lit comme si une horde de chevaux les avait écrasés, un homme est déchiré par une bête invisible, un autre encore brûle vif sans que rien autour de lui ne prenne feu. Tandis que la population sombre dans la panique et que la police piétine, un vacancier de passage affirme avoir aperçu une étrange fillette, surgie de nulle part, rôdant près des lieux du drame.
Nous sommes ici en plein dans le domaine de prédilection de Guillaume Sorel : un fantastique brumeux et inquiétant, proche de l’univers d’Algernon Woodcock. Une fois de plus, il y déploie tout son talent graphique. La couverture comme les planches, entièrement peintes, sont d'une beauté saisissante. Les décors côtiers sont somptueux, les atmosphères denses et immersives, les personnages expressifs et crédibles. Sorel atteint ici une forme de virtuosité picturale : chaque planche se savoure comme une toile. Je n'ai que quelques réserves mineures sur l'allure empâtée, presque masculine, de la petite fille, sur certaines scènes fantastiques parfois confuses, et sur le relief un peu artificiel du port, qui semble posé sur une dalle de pierre plate. Mais cela n'enlève rien à la splendeur visuelle de l’ensemble, véritable bijou d'illustration.
Et c'est justement parce que la partie graphique est si remarquable que ça me fend le cœur de devoir tant critiquer le scénario. Malgré un cadre historique et géographique prometteur, l'intrigue reste d’une prévisibilité désarmante. Elle évoque tant de classiques du film d'horreur que plus rien n'y parvient à surprendre ou à émouvoir. Les meurtres se succèdent sans véritable tension, la mystérieuse fillette apparaît trop tôt pour entretenir le mystère, et sa rencontre avec le héros dévoile presque tout en quelques dialogues énigmatiques. Elle-même manque de charisme et ses motivations, fondées sur une méprise naïve, paraissent à la fois disproportionnées et forcées. Le dernier acte, attendu, confirme une impression de déjà-vu. Même les passages oniriques, censés plonger le lecteur dans un trouble poétique, peinent à convaincre et confinent parfois à la confusion.
Je ressors de cette lecture partagé entre admiration et frustration. Admiratif devant la beauté de l’ouvrage, frustré par la pauvreté d’un récit qui ne rend pas justice à tant de talent visuel. J'aurais aimé que cette somptueuse mise en scène serve une intrigue plus forte, plus troublante, à la hauteur du dessin. Reste un album splendide à feuilleter, dont la seule beauté plastique suffit à justifier qu'on le garde précieusement dans sa bibliothèque.
Malanotte s’inspire du folklore italien et de la légende de la Pantafa, un esprit nocturne qui hante les dormeurs. L’idée de mêler mythe, horreur et drame psychologique est intéressante, et l’ambiance générale de la BD est plutôt réussie : sombre, brumeuse, parfois presque suffocante. On sent une vraie volonté de créer une tension progressive, sans recourir au gore ni aux effets faciles.
Cependant, le récit souffre de quelques lenteurs et zones floues. L’histoire reste parfois trop énigmatique, au point de perdre un peu le lecteur, et les personnages manquent de profondeur émotionnelle. Le dessin, bien que très atmosphérique, peut aussi sembler un peu monotone à la longue.
C’est une BD visuellement soignée, avec une belle ambiance et de bonnes intentions, mais qui peine à vraiment captiver sur la durée.
Avec cette histoire, les auteurs ont clairement voulu – en plus de l’aspect pornographique pur – présenter quelque chose de volontairement irrévérencieux et provocateur, franchement anticlérical, même si on est ici dans une œuvre d’imagination pure.
En effet, au fur et à mesure que la folie orgiaque s’empare des nonnes du monastère, sous la direction d’un Belzebuth violemment obsédé – personnage diabolique libéré après qu’une porte, mystérieusement cachée eut été découverte et ouverte –, il semblerait que la violence sexuelle aille crescendo.
Même si dès le départ certaines nonnes sont prédisposées à la luxure, voire même au sado-masochisme, avec quelques scènes de torture sexuelle. Pour ajouter à la vision d’horreur, Barreiro fait intervenir le Necronomicon – l’allusion à Lovecraft se complétant de l’apparition sauvage d’un monstre tentaculaire surgi des profondeur (chaque tentacule devenant autant de godes furetant dans les orifices offerts par les nonnes).
Le scénario est assez linéaire et léger, tourne au défouloir pornographique et anticlérical (j'ai pensé à certains tableaux de Clovis Trouille, en plus violent quand même), même si quelques rares touches moins noires et plus ironiques (autour du pape et des exorciseurs envoyés pour lutter contre l’œuvre satanique en cours dans le couvent) aèrent un peu un récit très noir.
C’est à la base un travail relativement ancien de Noé, mais son dessin est d’emblée intéressant, et la colorisation (retravaillée entre la parution en revue – Kiss Comix – et celle en album) est plutôt agréable.
A réserver aux amateurs adultes du genre !
Note réelle 2,5/5.
Sexxion X du même auteur ne m’avait pas vraiment emballé. Mais j’ai trouvé ce « Rhââl-Han » globalement plus réussi et intéressant.
Pourtant une bonne partie de l’humour utilisé ici est quand même appuyé, pour ne pas dire lourd. Mais ça passe bien. Et ça passe d’autant mieux que Mc Cock multiplie les références – à Rahan, mais pas que (un intermède voit même intervenir le Professeur Mortimer !).
Et du coup les amateurs des séries parodiées peuvent y trouver leur compte. Dès l’introduction, Mc Cock rappelle tous les emprunts faits à la série de Lécureux. Et de fait, Mc Cock s’inspire de certains épisodes précis, mais aussi dans ses dialogues, des textes, assez remplis et descriptifs, dans lesquels Lécureux et Rahan faisaient une auto analyse de l’action.
Du coup ici ça ajoute un peu au décalage, d’autant plus que le dessin de Mc Cock s’éloigne du réalisme de Chéret, avec un trait caricatural adapté au ton humoristique et parodique employé ici.
Au Rahan classique, Mc Cock ajoute des parodies de personnages issus d’autres séries proches (Tounga par exemple), mais aussi sur la fin la Famille Pierrafeu…
Un humour parodique donc, accentué par des jeux de mots (lourdingues pour les noms des personnages), et des commentaires décalés sur le texte, donnant des précisions débiles ou volontairement hors sujet (là j’ai trouvé ça plus drôle).
J’ai beaucoup parlé d’humour depuis le début, mais il ne faudrait pas croire qu’avec ce dessin parodique et un humour parfois proche de celui des Lanfeust (pour les noms de personnages en tout cas) l’album s’adresse à tous les publics. Tabou et auteur obligent, nous sommes bien dans une BD pour adultes, avec des scènes de sexe explicites !
Un petit défouloir sympathique ma foi.
J’ai lu « La guerre éternelle » il y a longtemps maintenant. Je ne me souviens pas forcément de tous les détails, mais je pense être ressorti avec un ressenti légèrement plus mitigé de ma lecture de « Libre à jamais » que de celle de « La guerre éternelle ».
Dessin et narration sont pourtant fluide et agréables – et le changement au niveau de la colorisation dans le troisième tome ne se fait pas trop remarquer.
Le premier tome sert de liaison avec la série précédente, et d’introduction à celle-ci, mais il est un peu long. Quant au deuxième tome, c’est celui qui m’a semblé le plus intéressant. Peu d’action, mais une intrigue relancée, avec une montée de tension entre Humains et Taurans, mais aussi intergénérationnelle. Mais le dernier tome ne poursuit pas forcément dans cette direction, en tout cas n’élargit pas autant la focale que je ne l’aurais cru ou espéré. Et la fin, un peu trop cérébrale et mystique, m’a laissé sur ma faim.
Pas désagréable, mais c’est quand même une série qui ne m’est pas apparu à la hauteur de celle qui l’a précédée.
Note réelle 2,5/5.
J'avoue que je n'ai pas vraiment compris le pourquoi de cette réédition de cet album paru en 2012 avec ce sous titre déjà présent "Edition définitive"...
Peut-être est-ce à l'occasion du remake du film sorti l'an passé, mais pour le coup c'est pas vraiment synchro.
En tout cas, la première chose qui vient à l'esprit à la lecture de cette intégrale, c'est qu'elle fait datée. Pour le coup, cette BD est paru pour la première fois en 1995, et elle accuse bien ses 40 ans ; les personnages font très 80' et les nombreuses références (musicales entre autre) sont aussi datées. Mais après tout pourquoi.
C'est plutôt le scénario souffrant d'une triste linéarité qui est décevant. Ok, Eric et Sherry ont été sauvagement assassinés par un gang, il revient mystérieusement à la vie pour se venger, et se venge sauvagement. Voili, voilou... Pas bien épais de ce côté là.
Côté dessin James O'Barr a du talent, une patte, son noir et blanc en impose, surtout pour ce récit aux élans profondément gothiques, mais il manque quand même de régularité. Si certaines planches sont sublimes, d'autres font parfois un peu bâclées.
Il n'en reste pas moins intéressant de découvrir une oeuvre qui aura profondément marqué les esprits et inspirés des cinéastes.
Hinako est une jeune lycéenne tout ce qu'il y a de plus normal en apparence. En apparence seulement car personne ne parle réellement à Hinako, et Hinako ne cherche pas vraiment à parler aux autres non plus. Hinako est coupée des autres, Hinako ne semble presque plus rien ressentir, Hinako attend la mort. Si elle attend la mort c'est parce qu'elle l'a rencontrée il y a dix ans de cela lorsque toute sa famille est morte noyée dans un accident de la route, la laissant seule rescapée. Aux yeux du monde elle a survécu mais dans sa tête elle n'est jamais vraiment sortie de l'eau, elle n'a jamais vraiment quitté l'instant dramatique où sa vie à basculée et elle souhaite plus que tout rejoindre sa famille. Alors quand un jour une sirène vient la voir et lui propose de la manger, Hinako accepte.
Une jeune fille enfermée dans son deuil ne sachant choisir entre mettre fin à ses jours ou attendre sagement la mort, une sirène ne connaissant rien au monde humain mais cherchant sincèrement à rendre la jeune fille heureuse pour (lui dit-elle) rendre sa chair plus savoureuse et un renard au passé violent ayant renié sa nature monstrueuse et cherchant sincèrement à aider les gens qu'elle croise dont la jeune fille malheureuse (oui, je n'avais pas réussis à présenter la renarde jusque là, mea culpa je ne suis pas douée), voilà un trio parfait pour un récit mélangeant drame et réflexions sur la nature des liens humains.
La série est un yuri mais, même après lecture des 10 albums que j'ai eu sous la main jusqu'à présent, difficile de dire si elle rentre dans la catégorie "relation homosexuelle qui prend tout son temps pour s'instaurer" ou bien "récit traitant surtout d'une relation fusionnelle et intime entre deux jeunes femmes". Quoi qu'il en soit, qu'il s'agisse à proprement parlé de romance ou non, l'un des sujets centraux de l'histoire reste l'amour. L'amour propre tout d'abord, car l'enjeu premier reste de redonner le goût de vivre à une jeune fille qui pense ne plus rien avoir, mais aussi et surtout l'amour en tant que lien, les attaches que l'on créé avec les autres. Hinako s'est coupée des autres toutes ces années durant (sauf exception de la renarde qui a joué le rôle de sa meilleure amie depuis tout ce temps), elle n'a plus vraiment de liens concrets avec les autres si ce n'est une lointaine tante ; Shiori (la sirène) n'en a tout simplement jamais eu et découvre elle même petit à petit ce que l'on ressent lorsqu'on s'approche des autres sans désirer nécessairement les dévorer ; et enfin Miko (la renarde) fuit un passé cruel et cherche désespérément à savoir si elle a vraiment réussi à changer ou non, si elle a vraiment réussi à passer outre sa nature de prédatrice pour vivre parmi les humain-e-s. Tout tourne autour du rapport aux autres et je dois avouer que le traitement des doutes, des remises en questions, de la cruauté et des comportements égoïstes propres aux relations sociales affectives aussi, sonnent réels et concrets dans cette histoire.
Je déplore tout de même des résolutions de sous-intrigues pas toujours à la hauteur des promesses (notamment l'arc avec la jeune tanuki qui passe soudainement de fieffée manipulatrice à pleurnicharde) ou encore que certains enchaînements de chapitre aient l'effet de pétards mouillés lorsque l'un se termine par un cliffhanger et que l'autre commence par une évolution parfois trop artificielle.
Il y a aussi le fait que je n'apprécie pas vraiment le design "moe" des personnages. Qu'Hinako ait l'air d'une jeune fille toute mignonne est logique (elle doit avoir 16 ans à tout casser), que Shiori ait l'air d'avoir le même âge est logique aussi (elle a choisi cette apparence pour se rapprocher d'Hinako), pour Miko ça devient déjà plus bizarre parce qu'elle a visiblement l'apparence d'une jeune adolescente depuis des siècles lorsqu'elle prend une forme humaine, et à partir de la tanuki ça a commencé à devenir du grand n'importe quoi (elle a l'air encore plus jeune et j'hésiterais même à la catégoriser comme "loli"). S'il n'y avait pas les personnages tertiaires de la tante d'Hinako et la vieille Tanuki j'aurais pu finir par croire que l'autrice ne savait pas dessiner autre chose que des jeunes femmes.
Ce qui est bien dommage, justement, parce que l'autrice à un sacré coup de crayon, mine de rien. Qu'il s'agisse des designs travaillés des yôkais sous leur forme véritable, des très beaux décors pleins de détails parfois ou encore de la jolie métaphore graphique filée de la mer et des poissons engloutissant la vie d'Hinako je dois avouer que le travail graphique de cette série est on ne peut plus joli. J'en regrette davantage le caractère trop "mignon", trop "convenu" aussi, des personnages mis en comparaison.
L'histoire est bonne, intéressante aussi.
Il semble que le récit se dirige vers des enjeux un peu plus grands avec cette histoire de jeune fille mystérieuse, je ne suis pas sûre de ce que cela donnera, à voir.
PS : je précise que je n'ai pu lire que les quatre premiers tomes en français, seuls présents à ma bibliothèque de quartier ; le reste de ma lecture a été fait avec une traduction anglaise.
Mes précédentes expériences avec l’univers de Wakfu ont été plutôt malheureuses, mais j’ai retenté ma chance avec cet album, partant quand même avec un a priori négatif.
Au final, c’est sans doute l’album qui m’a le moins laissé de côté, celui que j’ai lu avec le moins de freins, même si je reste persuadé que cet univers et ses déclinaisons (je ne connais pas vraiment les jeux) ne sont pas vraiment ma came.
Je ne suis pas fan des jeux de mots lourds et redondants (noms de personnages par exemple, en verlan en particulier), qui lorgne plus sur Lanfeust que sur Donjon (le second univers m’attirant bien plus que le premier). Mais l’humour – même maladroit – et la volonté de ne pas trop se prendre au sérieux donnent un peu d’attrait à cette histoire, qui se laisse lire comme un divertissement sans conséquences, sans prise de tête – et qui se laisse oublier tout aussi vite je le crains.
Si l’intrigue elle-même ne m’a pas passionné plus que ça, la constitution de l’équipe – hétéroclite – est parfois amusante. Même si certains personnages – Jeanjean en particulier, inévitable gros balourd à la baffe et au coup d’épée faciles – manquent de profondeur (il est quasi muet en plus).
En introduction, on nous annonce que « la fin est naze ». Promesse hélas tenue, tant on reste quasiment sur une absence de conclusion – ou une conclusion brutale avec points de suspension.
Un album à réserver en priorité aux amateurs et connaisseurs de l’univers Dofus/Wakfu, qui saisiront davantage les subtilités autour des personnages (j’imagine importants dans l’univers, mais peu ou pas connus de moi).
Note réelle 2,5/5.
Voilà un album découvert par hasard, acheté pas cher après un feuilletage rapide (la bichromie, et la forte présence du fond orange m’avaient attiré).
Si le dessin de Marion Mousse, avec un trait gras, plutôt avare de détails est parfois minimaliste, il est globalement fluide et agréable. En tout cas il accompagne très bien une histoire assez légère, .
C’est de la SF décalée, avec un humour présent sans être non plus très percutant. Quelques personnages et dialogues amusants (j’aurais bien vu plus de loufoque chez Shluss, le dirigeant de la planète Prott, dictateur ubuesque et neuneu, même si quelques échanges avec son conseiller sont savoureux), et une intrigue qui se laisse lire.
Mais le rythme et l’intérêt sont inégaux, et hélas le second tome prévu manque à l’appel, nous privant d’une réelle conclusion. Nous ne saurons donc jamais si Everett, représentant interplanétaire en peignes (sic !) et la fille rebelle de Shluss vont former un vrai couple…
Note réelle 2,5/5.
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Le Chapeau mystérieux de Monsieur Pinon
Un conte moderne. L'histoire d'un vieux bonhomme qui n'a, a priori, plus toute sa tête. Il recherche un magicien pour entrer dans le chapeau haut de forme d'un certain monsieur Pinon. Celui-ci était un prestidigitateur reconnu au début de la seconde guerre mondiale. Deux temporalités, l'une au présent et l'autre sous l'occupation nazis, elles forment un tout pour comprendre le comportement de ce vieil homme. Je dois avouer avoir eu du mal à entrer dans le récit, c'est un peu confus au début et malgré le sujet de la déportation des juifs, je suis resté de marbre devant ce petit enfant qui appelé de l'aide. Par contre, l'ambiguïté de Pinon est très bien travaillée. La lecture rapide de l'album ne joue pas en faveur du récit. Une BD qui doit beaucoup au talent de Grazia La Padula. L'italienne utilise deux styles graphiques différents. L'un pour la partie fantastique avec son dessin sans contour et aux couleurs vives. Et l'autre dans un style réaliste avec deux colorisations différentes, terne dans les tons bleus/gris pour la période sous l'occupation et plus lumineuse pour le présent. J'aime beaucoup son coup de crayon, il est original et il apporte une ambiance singulière à chaque époque. Du très bon boulot. Une curiosité.
Deryn Du
Au début du XXe siècle, un petit port de pêche devient le théâtre d’une série de meurtres aux allures surnaturelles. Un couple est retrouvé piétiné dans son lit comme si une horde de chevaux les avait écrasés, un homme est déchiré par une bête invisible, un autre encore brûle vif sans que rien autour de lui ne prenne feu. Tandis que la population sombre dans la panique et que la police piétine, un vacancier de passage affirme avoir aperçu une étrange fillette, surgie de nulle part, rôdant près des lieux du drame. Nous sommes ici en plein dans le domaine de prédilection de Guillaume Sorel : un fantastique brumeux et inquiétant, proche de l’univers d’Algernon Woodcock. Une fois de plus, il y déploie tout son talent graphique. La couverture comme les planches, entièrement peintes, sont d'une beauté saisissante. Les décors côtiers sont somptueux, les atmosphères denses et immersives, les personnages expressifs et crédibles. Sorel atteint ici une forme de virtuosité picturale : chaque planche se savoure comme une toile. Je n'ai que quelques réserves mineures sur l'allure empâtée, presque masculine, de la petite fille, sur certaines scènes fantastiques parfois confuses, et sur le relief un peu artificiel du port, qui semble posé sur une dalle de pierre plate. Mais cela n'enlève rien à la splendeur visuelle de l’ensemble, véritable bijou d'illustration. Et c'est justement parce que la partie graphique est si remarquable que ça me fend le cœur de devoir tant critiquer le scénario. Malgré un cadre historique et géographique prometteur, l'intrigue reste d’une prévisibilité désarmante. Elle évoque tant de classiques du film d'horreur que plus rien n'y parvient à surprendre ou à émouvoir. Les meurtres se succèdent sans véritable tension, la mystérieuse fillette apparaît trop tôt pour entretenir le mystère, et sa rencontre avec le héros dévoile presque tout en quelques dialogues énigmatiques. Elle-même manque de charisme et ses motivations, fondées sur une méprise naïve, paraissent à la fois disproportionnées et forcées. Le dernier acte, attendu, confirme une impression de déjà-vu. Même les passages oniriques, censés plonger le lecteur dans un trouble poétique, peinent à convaincre et confinent parfois à la confusion. Je ressors de cette lecture partagé entre admiration et frustration. Admiratif devant la beauté de l’ouvrage, frustré par la pauvreté d’un récit qui ne rend pas justice à tant de talent visuel. J'aurais aimé que cette somptueuse mise en scène serve une intrigue plus forte, plus troublante, à la hauteur du dessin. Reste un album splendide à feuilleter, dont la seule beauté plastique suffit à justifier qu'on le garde précieusement dans sa bibliothèque.
Malanotte - La Malédiction de la Pantafa
Malanotte s’inspire du folklore italien et de la légende de la Pantafa, un esprit nocturne qui hante les dormeurs. L’idée de mêler mythe, horreur et drame psychologique est intéressante, et l’ambiance générale de la BD est plutôt réussie : sombre, brumeuse, parfois presque suffocante. On sent une vraie volonté de créer une tension progressive, sans recourir au gore ni aux effets faciles. Cependant, le récit souffre de quelques lenteurs et zones floues. L’histoire reste parfois trop énigmatique, au point de perdre un peu le lecteur, et les personnages manquent de profondeur émotionnelle. Le dessin, bien que très atmosphérique, peut aussi sembler un peu monotone à la longue. C’est une BD visuellement soignée, avec une belle ambiance et de bonnes intentions, mais qui peine à vraiment captiver sur la durée.
Le Couvent infernal
Avec cette histoire, les auteurs ont clairement voulu – en plus de l’aspect pornographique pur – présenter quelque chose de volontairement irrévérencieux et provocateur, franchement anticlérical, même si on est ici dans une œuvre d’imagination pure. En effet, au fur et à mesure que la folie orgiaque s’empare des nonnes du monastère, sous la direction d’un Belzebuth violemment obsédé – personnage diabolique libéré après qu’une porte, mystérieusement cachée eut été découverte et ouverte –, il semblerait que la violence sexuelle aille crescendo. Même si dès le départ certaines nonnes sont prédisposées à la luxure, voire même au sado-masochisme, avec quelques scènes de torture sexuelle. Pour ajouter à la vision d’horreur, Barreiro fait intervenir le Necronomicon – l’allusion à Lovecraft se complétant de l’apparition sauvage d’un monstre tentaculaire surgi des profondeur (chaque tentacule devenant autant de godes furetant dans les orifices offerts par les nonnes). Le scénario est assez linéaire et léger, tourne au défouloir pornographique et anticlérical (j'ai pensé à certains tableaux de Clovis Trouille, en plus violent quand même), même si quelques rares touches moins noires et plus ironiques (autour du pape et des exorciseurs envoyés pour lutter contre l’œuvre satanique en cours dans le couvent) aèrent un peu un récit très noir. C’est à la base un travail relativement ancien de Noé, mais son dessin est d’emblée intéressant, et la colorisation (retravaillée entre la parution en revue – Kiss Comix – et celle en album) est plutôt agréable. A réserver aux amateurs adultes du genre ! Note réelle 2,5/5.
Rhââl-Han - Le Fils des âges des filles pas farouches
Sexxion X du même auteur ne m’avait pas vraiment emballé. Mais j’ai trouvé ce « Rhââl-Han » globalement plus réussi et intéressant. Pourtant une bonne partie de l’humour utilisé ici est quand même appuyé, pour ne pas dire lourd. Mais ça passe bien. Et ça passe d’autant mieux que Mc Cock multiplie les références – à Rahan, mais pas que (un intermède voit même intervenir le Professeur Mortimer !). Et du coup les amateurs des séries parodiées peuvent y trouver leur compte. Dès l’introduction, Mc Cock rappelle tous les emprunts faits à la série de Lécureux. Et de fait, Mc Cock s’inspire de certains épisodes précis, mais aussi dans ses dialogues, des textes, assez remplis et descriptifs, dans lesquels Lécureux et Rahan faisaient une auto analyse de l’action. Du coup ici ça ajoute un peu au décalage, d’autant plus que le dessin de Mc Cock s’éloigne du réalisme de Chéret, avec un trait caricatural adapté au ton humoristique et parodique employé ici. Au Rahan classique, Mc Cock ajoute des parodies de personnages issus d’autres séries proches (Tounga par exemple), mais aussi sur la fin la Famille Pierrafeu… Un humour parodique donc, accentué par des jeux de mots (lourdingues pour les noms des personnages), et des commentaires décalés sur le texte, donnant des précisions débiles ou volontairement hors sujet (là j’ai trouvé ça plus drôle). J’ai beaucoup parlé d’humour depuis le début, mais il ne faudrait pas croire qu’avec ce dessin parodique et un humour parfois proche de celui des Lanfeust (pour les noms de personnages en tout cas) l’album s’adresse à tous les publics. Tabou et auteur obligent, nous sommes bien dans une BD pour adultes, avec des scènes de sexe explicites ! Un petit défouloir sympathique ma foi.
Libre à jamais
J’ai lu « La guerre éternelle » il y a longtemps maintenant. Je ne me souviens pas forcément de tous les détails, mais je pense être ressorti avec un ressenti légèrement plus mitigé de ma lecture de « Libre à jamais » que de celle de « La guerre éternelle ». Dessin et narration sont pourtant fluide et agréables – et le changement au niveau de la colorisation dans le troisième tome ne se fait pas trop remarquer. Le premier tome sert de liaison avec la série précédente, et d’introduction à celle-ci, mais il est un peu long. Quant au deuxième tome, c’est celui qui m’a semblé le plus intéressant. Peu d’action, mais une intrigue relancée, avec une montée de tension entre Humains et Taurans, mais aussi intergénérationnelle. Mais le dernier tome ne poursuit pas forcément dans cette direction, en tout cas n’élargit pas autant la focale que je ne l’aurais cru ou espéré. Et la fin, un peu trop cérébrale et mystique, m’a laissé sur ma faim. Pas désagréable, mais c’est quand même une série qui ne m’est pas apparu à la hauteur de celle qui l’a précédée. Note réelle 2,5/5.
The Crow
J'avoue que je n'ai pas vraiment compris le pourquoi de cette réédition de cet album paru en 2012 avec ce sous titre déjà présent "Edition définitive"... Peut-être est-ce à l'occasion du remake du film sorti l'an passé, mais pour le coup c'est pas vraiment synchro. En tout cas, la première chose qui vient à l'esprit à la lecture de cette intégrale, c'est qu'elle fait datée. Pour le coup, cette BD est paru pour la première fois en 1995, et elle accuse bien ses 40 ans ; les personnages font très 80' et les nombreuses références (musicales entre autre) sont aussi datées. Mais après tout pourquoi. C'est plutôt le scénario souffrant d'une triste linéarité qui est décevant. Ok, Eric et Sherry ont été sauvagement assassinés par un gang, il revient mystérieusement à la vie pour se venger, et se venge sauvagement. Voili, voilou... Pas bien épais de ce côté là. Côté dessin James O'Barr a du talent, une patte, son noir et blanc en impose, surtout pour ce récit aux élans profondément gothiques, mais il manque quand même de régularité. Si certaines planches sont sublimes, d'autres font parfois un peu bâclées. Il n'en reste pas moins intéressant de découvrir une oeuvre qui aura profondément marqué les esprits et inspirés des cinéastes.
This Monster wants to eat me
Hinako est une jeune lycéenne tout ce qu'il y a de plus normal en apparence. En apparence seulement car personne ne parle réellement à Hinako, et Hinako ne cherche pas vraiment à parler aux autres non plus. Hinako est coupée des autres, Hinako ne semble presque plus rien ressentir, Hinako attend la mort. Si elle attend la mort c'est parce qu'elle l'a rencontrée il y a dix ans de cela lorsque toute sa famille est morte noyée dans un accident de la route, la laissant seule rescapée. Aux yeux du monde elle a survécu mais dans sa tête elle n'est jamais vraiment sortie de l'eau, elle n'a jamais vraiment quitté l'instant dramatique où sa vie à basculée et elle souhaite plus que tout rejoindre sa famille. Alors quand un jour une sirène vient la voir et lui propose de la manger, Hinako accepte. Une jeune fille enfermée dans son deuil ne sachant choisir entre mettre fin à ses jours ou attendre sagement la mort, une sirène ne connaissant rien au monde humain mais cherchant sincèrement à rendre la jeune fille heureuse pour (lui dit-elle) rendre sa chair plus savoureuse et un renard au passé violent ayant renié sa nature monstrueuse et cherchant sincèrement à aider les gens qu'elle croise dont la jeune fille malheureuse (oui, je n'avais pas réussis à présenter la renarde jusque là, mea culpa je ne suis pas douée), voilà un trio parfait pour un récit mélangeant drame et réflexions sur la nature des liens humains. La série est un yuri mais, même après lecture des 10 albums que j'ai eu sous la main jusqu'à présent, difficile de dire si elle rentre dans la catégorie "relation homosexuelle qui prend tout son temps pour s'instaurer" ou bien "récit traitant surtout d'une relation fusionnelle et intime entre deux jeunes femmes". Quoi qu'il en soit, qu'il s'agisse à proprement parlé de romance ou non, l'un des sujets centraux de l'histoire reste l'amour. L'amour propre tout d'abord, car l'enjeu premier reste de redonner le goût de vivre à une jeune fille qui pense ne plus rien avoir, mais aussi et surtout l'amour en tant que lien, les attaches que l'on créé avec les autres. Hinako s'est coupée des autres toutes ces années durant (sauf exception de la renarde qui a joué le rôle de sa meilleure amie depuis tout ce temps), elle n'a plus vraiment de liens concrets avec les autres si ce n'est une lointaine tante ; Shiori (la sirène) n'en a tout simplement jamais eu et découvre elle même petit à petit ce que l'on ressent lorsqu'on s'approche des autres sans désirer nécessairement les dévorer ; et enfin Miko (la renarde) fuit un passé cruel et cherche désespérément à savoir si elle a vraiment réussi à changer ou non, si elle a vraiment réussi à passer outre sa nature de prédatrice pour vivre parmi les humain-e-s. Tout tourne autour du rapport aux autres et je dois avouer que le traitement des doutes, des remises en questions, de la cruauté et des comportements égoïstes propres aux relations sociales affectives aussi, sonnent réels et concrets dans cette histoire. Je déplore tout de même des résolutions de sous-intrigues pas toujours à la hauteur des promesses (notamment l'arc avec la jeune tanuki qui passe soudainement de fieffée manipulatrice à pleurnicharde) ou encore que certains enchaînements de chapitre aient l'effet de pétards mouillés lorsque l'un se termine par un cliffhanger et que l'autre commence par une évolution parfois trop artificielle. Il y a aussi le fait que je n'apprécie pas vraiment le design "moe" des personnages. Qu'Hinako ait l'air d'une jeune fille toute mignonne est logique (elle doit avoir 16 ans à tout casser), que Shiori ait l'air d'avoir le même âge est logique aussi (elle a choisi cette apparence pour se rapprocher d'Hinako), pour Miko ça devient déjà plus bizarre parce qu'elle a visiblement l'apparence d'une jeune adolescente depuis des siècles lorsqu'elle prend une forme humaine, et à partir de la tanuki ça a commencé à devenir du grand n'importe quoi (elle a l'air encore plus jeune et j'hésiterais même à la catégoriser comme "loli"). S'il n'y avait pas les personnages tertiaires de la tante d'Hinako et la vieille Tanuki j'aurais pu finir par croire que l'autrice ne savait pas dessiner autre chose que des jeunes femmes. Ce qui est bien dommage, justement, parce que l'autrice à un sacré coup de crayon, mine de rien. Qu'il s'agisse des designs travaillés des yôkais sous leur forme véritable, des très beaux décors pleins de détails parfois ou encore de la jolie métaphore graphique filée de la mer et des poissons engloutissant la vie d'Hinako je dois avouer que le travail graphique de cette série est on ne peut plus joli. J'en regrette davantage le caractère trop "mignon", trop "convenu" aussi, des personnages mis en comparaison. L'histoire est bonne, intéressante aussi. Il semble que le récit se dirige vers des enjeux un peu plus grands avec cette histoire de jeune fille mystérieuse, je ne suis pas sûre de ce que cela donnera, à voir. PS : je précise que je n'ai pu lire que les quatre premiers tomes en français, seuls présents à ma bibliothèque de quartier ; le reste de ma lecture a été fait avec une traduction anglaise.
L'Ile de Lorose
Mes précédentes expériences avec l’univers de Wakfu ont été plutôt malheureuses, mais j’ai retenté ma chance avec cet album, partant quand même avec un a priori négatif. Au final, c’est sans doute l’album qui m’a le moins laissé de côté, celui que j’ai lu avec le moins de freins, même si je reste persuadé que cet univers et ses déclinaisons (je ne connais pas vraiment les jeux) ne sont pas vraiment ma came. Je ne suis pas fan des jeux de mots lourds et redondants (noms de personnages par exemple, en verlan en particulier), qui lorgne plus sur Lanfeust que sur Donjon (le second univers m’attirant bien plus que le premier). Mais l’humour – même maladroit – et la volonté de ne pas trop se prendre au sérieux donnent un peu d’attrait à cette histoire, qui se laisse lire comme un divertissement sans conséquences, sans prise de tête – et qui se laisse oublier tout aussi vite je le crains. Si l’intrigue elle-même ne m’a pas passionné plus que ça, la constitution de l’équipe – hétéroclite – est parfois amusante. Même si certains personnages – Jeanjean en particulier, inévitable gros balourd à la baffe et au coup d’épée faciles – manquent de profondeur (il est quasi muet en plus). En introduction, on nous annonce que « la fin est naze ». Promesse hélas tenue, tant on reste quasiment sur une absence de conclusion – ou une conclusion brutale avec points de suspension. Un album à réserver en priorité aux amateurs et connaisseurs de l’univers Dofus/Wakfu, qui saisiront davantage les subtilités autour des personnages (j’imagine importants dans l’univers, mais peu ou pas connus de moi). Note réelle 2,5/5.
From outer space
Voilà un album découvert par hasard, acheté pas cher après un feuilletage rapide (la bichromie, et la forte présence du fond orange m’avaient attiré). Si le dessin de Marion Mousse, avec un trait gras, plutôt avare de détails est parfois minimaliste, il est globalement fluide et agréable. En tout cas il accompagne très bien une histoire assez légère, . C’est de la SF décalée, avec un humour présent sans être non plus très percutant. Quelques personnages et dialogues amusants (j’aurais bien vu plus de loufoque chez Shluss, le dirigeant de la planète Prott, dictateur ubuesque et neuneu, même si quelques échanges avec son conseiller sont savoureux), et une intrigue qui se laisse lire. Mais le rythme et l’intérêt sont inégaux, et hélas le second tome prévu manque à l’appel, nous privant d’une réelle conclusion. Nous ne saurons donc jamais si Everett, représentant interplanétaire en peignes (sic !) et la fille rebelle de Shluss vont former un vrai couple… Note réelle 2,5/5.