C'est ma première incursion dans l'univers de Karibou, auteur tant vanté sur le site. Cette lecture m'a laissé perplexe. L'idée de caricaturer une figure première du roman national dans un contexte bien absurde est sympathique. Comme je ne suis pas un admirateur forcené de Napoléon cela ne me choque pas.
Le souci est qu'une fois le mécanisme de décalage entre un texte plutôt élaboré et le réel de la situation historique bien assimilé les gags deviennent un peu prévisibles et répétitifs.
J'ai même trouvé certaines thématiques fils rouges comme l'homosexualité entre Lowe et Bonaparte ou ses tentatives d'évasions un peu lourdes après un ou deux gags. Cela fait sourire au premier jet mais cela donne une impression de redit ensuite.
Le graphisme est minimaliste ce qui convient bien à ce type d'humour. J'ai apprécié la bichromie rose/noire qui colle bien avec l'esprit de la série. Le dessin bien que figé( volontairement) reste élégant.
Le texte n'est jamais vulgaire mais ne m'a jamais vraiment conquis. Un 3 sans plus.
Sans aucun doute le meilleur des albums de la licence Cyberpunk 2077 que j'ai lus, sa fin en demi-teinte m'empêche toutefois de mettre une meilleure note.
Il s'agit d'une histoire complexe et dense qui donne l'impression d'être bien plus longue que celle de Cyberpunk 2077 - Trauma Team alors qu'elles comprennent le même nombre de pages. Elle se paie même le luxe de faire apparaitre quelques lieux et personnages rencontrés dans le jeu vidéo.
Cela commence par l'embauche d'un petit groupe de mercenaires pour une mission donnée par un chef des Valentinos. Mais ce n'est que l'entame d'une histoire plus dramatique qui amènera un autre personnage à revenir à Night City pour régler dans le sang des comptes depuis longtemps oubliés. Une histoire de sang, de famille et de trahison.
Graphiquement, c'est du boulot correct. Les personnages sont réussis, les décors plus basiques mais ils tiennent la route, les couleurs sont cyberpunk à souhait, et la mise en scène est très bonne.
L'histoire m'a beaucoup plu par sa densité. On passe des Badlands au coeur de la ville, d'histoires de gangs, de corpos et de solos, à des histoires de famille, et des souvenirs des années 2040 au monde encore plus pourri de 2077. Il y a pas mal de dialogues et ils fonctionnent bien, ainsi que quelques retournements de situation inattendus. Et il y a tout ce mystère autour des motivations de l'héroïne et de ce qui a causé tout cela, qui tient autant le lecteur en haleine que son parcours implacable et sanglant.
Dommage du coup que la révélation finale soit un peu bancale puisque son explication des comportements de deux principaux protagonistes, le moteur même de l'intrigue, peine à convaincre, ainsi que la fin soit un peu trop amère comme s'il fallait forcément rappeler que rien ne finit jamais bien à Night City.
Deuxième comics de la licence Cyberpunk 2077 que je lis, celui-ci a pour héroïne une médic de la Trauma Team et la met en scène dans une situation terrible où ses convictions de médecin seront confrontées à la cynique réalité d'un monde gouverné par les corpos.
Toute l'histoire se déroule en une longue scène d'action ponctuée de multiples flashback. Pas vraiment mon style narratif préféré, d'autant plus que certains passages m'ont un peu fait douter de leur ordre chronologique. Graphiquement, c'est du bon boulot même si les personnages en uniforme ou en tenue de cyberpunks survitaminés sont un peu récurrents ce qui empêche de vraiment s'extasier.
L'histoire non plus n'est pas épatante. Pour qui connait l'univers Cyberpunk, elle ne surprend pas, à part peut-être de découvrir que l'héroïne ne savait pas encore à son âge dans quel monde elle vivait. Mais elle tient tout de même la route et on suit les hésitations psychologiques de cette médecin qui ne sait plus dans quel sens elle doit agir, avec un doute jusqu'à la fin sur le choix qu'elle va faire. Qui plus est, malgré son grand nombre de pages, l'album se lit très vite car il est composé de beaucoup d'action dans une mise en scène très aérée et de courts dialogues.
Mais ça reste toutefois une lecture plutôt plaisante, bien plus que Cyberpunk 2077 - Ta voix et bien plus jolie aussi, et c'est une plongée plutôt correcte dans le monde de Night City pour qui ne le connait pas déjà bien.
Je fais mien le constat général : voici un bon polar, certes sans originalité, mais rondement mené.
Très agréable à lire puisque conjuguant une bonne gestion dramatique du récit : l'intrigue de cette chasse à l'homme est limpide, les enjeux clairs, le rythme adéquat, les personnages bien campés...
Côté illustrations, cela fait bien le job, dans un style rétro-réaliste à la Van Hamme.
Un bon divertissement, un petit plaisir simple, que l'on aurait tort de bouder.
Un écrivain journaliste trouve par hasard un sujet en or pour titiller sa curiosité, et relancer sa carrière de romancier. Au hasard de quelques rencontres, et d’un article à finir pour son journal, il découvre une histoire s’étant déroulée durant les derniers instants de la guerre civile espagnole, une histoire qui avait été raconté par son protagoniste, un ancien dignitaire fasciste et franquiste.
Notre écrivain/journaliste va ensuite se muer en enquêteur, pour démêler le vrai du faux, en remuant le passé de cet homme, mais aussi celui d’un pays, durant une période charnière.
Le récit se laisse lire, même s’il y a quelques longueurs, et si la narration n’est pas toujours palpitante. Le dessin est simple et agréable, plutôt économe en couleurs (on est souvent dans une suite de bichromies).
A lire à l’occasion, j’en suis sorti avec un avis mitigé (je ne connais pas le roman d’origine).
L’histoire suit Dodola et Zam, deux personnages que j’ai trouvés profondément attachants, et dont le parcours est rempli de violence.
La relation entre eux est le cœur de l’œuvre, et c’est vraiment ce qui m’a touché. Thompson réussit à les rendre très humains malgré tout ce qu’ils traversent.
Visuellement, c’est un vrai travail d’orfèvre. Les dessins sont incroyablement détaillés, avec des motifs rappelant l’art islamique, et chaque page est un régal pour les yeux.
Mais parfois, j’ai trouvé que c’était un peu trop chargé, que ça alourdissait l’ensemble. Les références religieuses et symboliques apportent beaucoup, mais elles ont aussi tendance à ralentir le rythme, à compliquer une histoire qui aurait peut-être gagné à être plus fluide.
Il y a des moments où j’ai décroché, où l’intrigue semblait presque étouffée par toute cette richesse visuelle et thématique. C’est une œuvre qui demande de la concentration, et même si j’ai apprécié la profondeur des thèmes, je dois avouer que ce n’est pas le genre de lecture qu’on finit d’une traite. C’est une belle lecture, mais parfois un peu trop dense pour que tout coule vraiment naturellement.
Une série unique dans son genre. Dix tomes, dix époques, dix styles graphiques, mais un seul fil conducteur : le Nahik, un manuscrit mystérieux qui traverse les âges et bouleverse la vie de ceux qui le possèdent.
L’idée d’utiliser différents dessinateurs pour chaque album renforce l’impression de diversité temporelle et narrative. C’est un vrai plus, même si cela crée quelques disparités visuelles entre les albums. J’ai personnellement beaucoup moins accroché à certains dessinateurs et c’est ce qui abaisse ma note générale.
Giroud a voulu créer un grand puzzle narratif. Chaque tome peut se lire indépendamment, mais ensemble, ils offrent une fresque complexe sur la manipulation religieuse et le pouvoir des textes sacrés.
Les histoires sont parfois inégales, certains albums sont vraiment marquants, comme le premier et le quatrième, tandis que d’autres peinent à accrocher autant. Mais l’ensemble reste solide, porté par des intrigues bien ficelées et un scénario qui sait tenir en haleine.
On commence à la fin pour finir à l’origine, avec cette promesse que lire la série dans l’ordre chronologique apporterait un tout autre éclairage. C’est intelligent et ça donne envie de relire.
Une saga ambitieuse, parfois un peu inégale, mais qui vaut le détour pour son originalité et sa capacité à jongler avec les époques, les styles et les thèmes, tout en offrant un regard intéressant sur les questions de pouvoir et de foi.
Akira, c’est une œuvre que j’ai trouvée marquante, surtout visuellement. Il faut la remettre dans le contexte de sa sortie en ... 1990. Le dessin d’Otomo est hyper détaillé, surtout dans la manière dont il représente Néo-Tokyo, cette ville dévastée où tout semble oppressant. Les planches sont pleines de vie, avec plein de détails qui renforcent le côté post-apocalyptique. Mais, il y a un moment où les scènes de destruction s’enchaînent tellement que ça devient un peu répétitif, comme si Otomo cherchait à en faire trop à chaque fois. Bon en même temps je n'ai jamais été fan du côté baston / explosion dans les BD, comics ou manga.
Sur le plan de l’histoire, j’ai vraiment accroché au début. L’intrigue autour du projet Akira, les mystères, la montée en tension, tout ça fonctionne bien. L’évolution de Tetsuo est intéressante, et la manière dont la ville est le centre de jeux politiques est bien menée. Mais après quelques tomes, ça perd un peu de son souffle. Il y a de plus en plus d’action, et à force, ca finit par manquer de quelque chose d'autre. Les personnages deviennent un peu flous dans leurs motivations, et certains semblent juste là pour faire avancer l’histoire, sans avoir vraiment de profondeur.
Et puis, c’est vrai qu’en le relisant aujourd’hui, l’œuvre a un peu vieilli. Même si Akira reste important et m'a ouvert les portes pour le manga, il n’a plus le même impact qu’à sa sortie. D’autres œuvres ont exploré des thèmes similaires avec plus de finesse, et certains passages d’Akira paraissent un peu datés. Mais ça reste un incontournable si on veut comprendre l’évolution du manga.
Je n’ai lu que le tome 1 mais j’ai trouvé ça plutôt potable comme comics, je lirai les suivants avec plaisir.
Alors attention, pas de grosses surprises à l’horizon, le scénario est basique mais utilise plutôt bien l’univers de cette franchise.
Sur cette créature, je ne connais d’ailleurs que les nombreux films (à la qualité versatile), c’est une première sur papier.
Je n’avais pas de grosses attentes mais ma lecture s’est révélée sympathique et agréable, tout en étant conforme à l’idée que l’on puisse se faire de cet extraterrestre, une race qui ne vit que pour la chasse.
La réalisation fait comics moderne mais est homogène. Quant à l’histoire, elle réserve une petite surprise mais rien qui ne sorte vraiment du lot. Au programme, une chasse mortelle où les rôles de proie et de prédateur semblent constamment s’inverser.
Du travail honnête qui saura contenter les amateurs de l’univers.
MàJ tome 2 :
Un tome plus dispensable qui reste dans la continuité de la mythologie, tout en apportant quelques petites nouveautés mais sans non plus tout révolutionner.
Après celui de Schwarzy, cette fois le récit reprend la trame du film avec A. Brody …
Pas fou donc mais toujours popcorn.
Pas mal cet album mais je rejoins le ressenti de Mac Arthur, ça ne dépassera pas ce stade pour moi également.
J’ai bien aimé ma lecture, fluide et instructive mais quelques petits trucs m’ont chagriné, et si je ne me suis pas ennuyé, je n’ai pas non plus été transporté plus que ça.
Dans les bons points, on trouve indubitablement la localisation et les faits relatés. Ce n’est pas un cadre que j’ai l’habitude de voir (et encore moins en bd). Par contre, je regrette un peu la trop grande liberté des auteurs sur la véracité historique, ça passe dans le cas présent (et finalement ce n’est pas trop grave pour le fond) mais je sais pas ici c’est un détail qui m’ennuie un peu, alors que je n’ai pas eu ce ressenti sur d’autres œuvres comme Celle qui parle.
Bref c’est archi subjectif, du coup les auteurs appuient bien plus sur le côté romanesque et western pour découvrir notre rebelle inspirée.
La partie graphique accompagne bien le récit, homogène et solide dans l’ensemble même si j’avoue que je ne goûte guère à ce style. Les couleurs peuvent paraître également un poil old school.
En fait, je suis arrivé en fin de lecture en me disant qu’il y avait pas mal similarités avec le travail de Servais mais sans les Ardennes belges.
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Waterlose
C'est ma première incursion dans l'univers de Karibou, auteur tant vanté sur le site. Cette lecture m'a laissé perplexe. L'idée de caricaturer une figure première du roman national dans un contexte bien absurde est sympathique. Comme je ne suis pas un admirateur forcené de Napoléon cela ne me choque pas. Le souci est qu'une fois le mécanisme de décalage entre un texte plutôt élaboré et le réel de la situation historique bien assimilé les gags deviennent un peu prévisibles et répétitifs. J'ai même trouvé certaines thématiques fils rouges comme l'homosexualité entre Lowe et Bonaparte ou ses tentatives d'évasions un peu lourdes après un ou deux gags. Cela fait sourire au premier jet mais cela donne une impression de redit ensuite. Le graphisme est minimaliste ce qui convient bien à ce type d'humour. J'ai apprécié la bichromie rose/noire qui colle bien avec l'esprit de la série. Le dessin bien que figé( volontairement) reste élégant. Le texte n'est jamais vulgaire mais ne m'a jamais vraiment conquis. Un 3 sans plus.
Cyberpunk 2077 - Tu as ma parole
Sans aucun doute le meilleur des albums de la licence Cyberpunk 2077 que j'ai lus, sa fin en demi-teinte m'empêche toutefois de mettre une meilleure note. Il s'agit d'une histoire complexe et dense qui donne l'impression d'être bien plus longue que celle de Cyberpunk 2077 - Trauma Team alors qu'elles comprennent le même nombre de pages. Elle se paie même le luxe de faire apparaitre quelques lieux et personnages rencontrés dans le jeu vidéo. Cela commence par l'embauche d'un petit groupe de mercenaires pour une mission donnée par un chef des Valentinos. Mais ce n'est que l'entame d'une histoire plus dramatique qui amènera un autre personnage à revenir à Night City pour régler dans le sang des comptes depuis longtemps oubliés. Une histoire de sang, de famille et de trahison. Graphiquement, c'est du boulot correct. Les personnages sont réussis, les décors plus basiques mais ils tiennent la route, les couleurs sont cyberpunk à souhait, et la mise en scène est très bonne. L'histoire m'a beaucoup plu par sa densité. On passe des Badlands au coeur de la ville, d'histoires de gangs, de corpos et de solos, à des histoires de famille, et des souvenirs des années 2040 au monde encore plus pourri de 2077. Il y a pas mal de dialogues et ils fonctionnent bien, ainsi que quelques retournements de situation inattendus. Et il y a tout ce mystère autour des motivations de l'héroïne et de ce qui a causé tout cela, qui tient autant le lecteur en haleine que son parcours implacable et sanglant. Dommage du coup que la révélation finale soit un peu bancale puisque son explication des comportements de deux principaux protagonistes, le moteur même de l'intrigue, peine à convaincre, ainsi que la fin soit un peu trop amère comme s'il fallait forcément rappeler que rien ne finit jamais bien à Night City.
Cyberpunk 2077 - Trauma Team
Deuxième comics de la licence Cyberpunk 2077 que je lis, celui-ci a pour héroïne une médic de la Trauma Team et la met en scène dans une situation terrible où ses convictions de médecin seront confrontées à la cynique réalité d'un monde gouverné par les corpos. Toute l'histoire se déroule en une longue scène d'action ponctuée de multiples flashback. Pas vraiment mon style narratif préféré, d'autant plus que certains passages m'ont un peu fait douter de leur ordre chronologique. Graphiquement, c'est du bon boulot même si les personnages en uniforme ou en tenue de cyberpunks survitaminés sont un peu récurrents ce qui empêche de vraiment s'extasier. L'histoire non plus n'est pas épatante. Pour qui connait l'univers Cyberpunk, elle ne surprend pas, à part peut-être de découvrir que l'héroïne ne savait pas encore à son âge dans quel monde elle vivait. Mais elle tient tout de même la route et on suit les hésitations psychologiques de cette médecin qui ne sait plus dans quel sens elle doit agir, avec un doute jusqu'à la fin sur le choix qu'elle va faire. Qui plus est, malgré son grand nombre de pages, l'album se lit très vite car il est composé de beaucoup d'action dans une mise en scène très aérée et de courts dialogues. Mais ça reste toutefois une lecture plutôt plaisante, bien plus que Cyberpunk 2077 - Ta voix et bien plus jolie aussi, et c'est une plongée plutôt correcte dans le monde de Night City pour qui ne le connait pas déjà bien.
Le Serpent et le Coyote
Je fais mien le constat général : voici un bon polar, certes sans originalité, mais rondement mené. Très agréable à lire puisque conjuguant une bonne gestion dramatique du récit : l'intrigue de cette chasse à l'homme est limpide, les enjeux clairs, le rythme adéquat, les personnages bien campés... Côté illustrations, cela fait bien le job, dans un style rétro-réaliste à la Van Hamme. Un bon divertissement, un petit plaisir simple, que l'on aurait tort de bouder.
Les Soldats de Salamine
Un écrivain journaliste trouve par hasard un sujet en or pour titiller sa curiosité, et relancer sa carrière de romancier. Au hasard de quelques rencontres, et d’un article à finir pour son journal, il découvre une histoire s’étant déroulée durant les derniers instants de la guerre civile espagnole, une histoire qui avait été raconté par son protagoniste, un ancien dignitaire fasciste et franquiste. Notre écrivain/journaliste va ensuite se muer en enquêteur, pour démêler le vrai du faux, en remuant le passé de cet homme, mais aussi celui d’un pays, durant une période charnière. Le récit se laisse lire, même s’il y a quelques longueurs, et si la narration n’est pas toujours palpitante. Le dessin est simple et agréable, plutôt économe en couleurs (on est souvent dans une suite de bichromies). A lire à l’occasion, j’en suis sorti avec un avis mitigé (je ne connais pas le roman d’origine).
Habibi
L’histoire suit Dodola et Zam, deux personnages que j’ai trouvés profondément attachants, et dont le parcours est rempli de violence. La relation entre eux est le cœur de l’œuvre, et c’est vraiment ce qui m’a touché. Thompson réussit à les rendre très humains malgré tout ce qu’ils traversent. Visuellement, c’est un vrai travail d’orfèvre. Les dessins sont incroyablement détaillés, avec des motifs rappelant l’art islamique, et chaque page est un régal pour les yeux. Mais parfois, j’ai trouvé que c’était un peu trop chargé, que ça alourdissait l’ensemble. Les références religieuses et symboliques apportent beaucoup, mais elles ont aussi tendance à ralentir le rythme, à compliquer une histoire qui aurait peut-être gagné à être plus fluide. Il y a des moments où j’ai décroché, où l’intrigue semblait presque étouffée par toute cette richesse visuelle et thématique. C’est une œuvre qui demande de la concentration, et même si j’ai apprécié la profondeur des thèmes, je dois avouer que ce n’est pas le genre de lecture qu’on finit d’une traite. C’est une belle lecture, mais parfois un peu trop dense pour que tout coule vraiment naturellement.
Le Décalogue
Une série unique dans son genre. Dix tomes, dix époques, dix styles graphiques, mais un seul fil conducteur : le Nahik, un manuscrit mystérieux qui traverse les âges et bouleverse la vie de ceux qui le possèdent. L’idée d’utiliser différents dessinateurs pour chaque album renforce l’impression de diversité temporelle et narrative. C’est un vrai plus, même si cela crée quelques disparités visuelles entre les albums. J’ai personnellement beaucoup moins accroché à certains dessinateurs et c’est ce qui abaisse ma note générale. Giroud a voulu créer un grand puzzle narratif. Chaque tome peut se lire indépendamment, mais ensemble, ils offrent une fresque complexe sur la manipulation religieuse et le pouvoir des textes sacrés. Les histoires sont parfois inégales, certains albums sont vraiment marquants, comme le premier et le quatrième, tandis que d’autres peinent à accrocher autant. Mais l’ensemble reste solide, porté par des intrigues bien ficelées et un scénario qui sait tenir en haleine. On commence à la fin pour finir à l’origine, avec cette promesse que lire la série dans l’ordre chronologique apporterait un tout autre éclairage. C’est intelligent et ça donne envie de relire. Une saga ambitieuse, parfois un peu inégale, mais qui vaut le détour pour son originalité et sa capacité à jongler avec les époques, les styles et les thèmes, tout en offrant un regard intéressant sur les questions de pouvoir et de foi.
Akira
Akira, c’est une œuvre que j’ai trouvée marquante, surtout visuellement. Il faut la remettre dans le contexte de sa sortie en ... 1990. Le dessin d’Otomo est hyper détaillé, surtout dans la manière dont il représente Néo-Tokyo, cette ville dévastée où tout semble oppressant. Les planches sont pleines de vie, avec plein de détails qui renforcent le côté post-apocalyptique. Mais, il y a un moment où les scènes de destruction s’enchaînent tellement que ça devient un peu répétitif, comme si Otomo cherchait à en faire trop à chaque fois. Bon en même temps je n'ai jamais été fan du côté baston / explosion dans les BD, comics ou manga. Sur le plan de l’histoire, j’ai vraiment accroché au début. L’intrigue autour du projet Akira, les mystères, la montée en tension, tout ça fonctionne bien. L’évolution de Tetsuo est intéressante, et la manière dont la ville est le centre de jeux politiques est bien menée. Mais après quelques tomes, ça perd un peu de son souffle. Il y a de plus en plus d’action, et à force, ca finit par manquer de quelque chose d'autre. Les personnages deviennent un peu flous dans leurs motivations, et certains semblent juste là pour faire avancer l’histoire, sans avoir vraiment de profondeur. Et puis, c’est vrai qu’en le relisant aujourd’hui, l’œuvre a un peu vieilli. Même si Akira reste important et m'a ouvert les portes pour le manga, il n’a plus le même impact qu’à sa sortie. D’autres œuvres ont exploré des thèmes similaires avec plus de finesse, et certains passages d’Akira paraissent un peu datés. Mais ça reste un incontournable si on veut comprendre l’évolution du manga.
Predator
Je n’ai lu que le tome 1 mais j’ai trouvé ça plutôt potable comme comics, je lirai les suivants avec plaisir. Alors attention, pas de grosses surprises à l’horizon, le scénario est basique mais utilise plutôt bien l’univers de cette franchise. Sur cette créature, je ne connais d’ailleurs que les nombreux films (à la qualité versatile), c’est une première sur papier. Je n’avais pas de grosses attentes mais ma lecture s’est révélée sympathique et agréable, tout en étant conforme à l’idée que l’on puisse se faire de cet extraterrestre, une race qui ne vit que pour la chasse. La réalisation fait comics moderne mais est homogène. Quant à l’histoire, elle réserve une petite surprise mais rien qui ne sorte vraiment du lot. Au programme, une chasse mortelle où les rôles de proie et de prédateur semblent constamment s’inverser. Du travail honnête qui saura contenter les amateurs de l’univers. MàJ tome 2 : Un tome plus dispensable qui reste dans la continuité de la mythologie, tout en apportant quelques petites nouveautés mais sans non plus tout révolutionner. Après celui de Schwarzy, cette fois le récit reprend la trame du film avec A. Brody … Pas fou donc mais toujours popcorn.
La Fleur au fusil
Pas mal cet album mais je rejoins le ressenti de Mac Arthur, ça ne dépassera pas ce stade pour moi également. J’ai bien aimé ma lecture, fluide et instructive mais quelques petits trucs m’ont chagriné, et si je ne me suis pas ennuyé, je n’ai pas non plus été transporté plus que ça. Dans les bons points, on trouve indubitablement la localisation et les faits relatés. Ce n’est pas un cadre que j’ai l’habitude de voir (et encore moins en bd). Par contre, je regrette un peu la trop grande liberté des auteurs sur la véracité historique, ça passe dans le cas présent (et finalement ce n’est pas trop grave pour le fond) mais je sais pas ici c’est un détail qui m’ennuie un peu, alors que je n’ai pas eu ce ressenti sur d’autres œuvres comme Celle qui parle. Bref c’est archi subjectif, du coup les auteurs appuient bien plus sur le côté romanesque et western pour découvrir notre rebelle inspirée. La partie graphique accompagne bien le récit, homogène et solide dans l’ensemble même si j’avoue que je ne goûte guère à ce style. Les couleurs peuvent paraître également un poil old school. En fait, je suis arrivé en fin de lecture en me disant qu’il y avait pas mal similarités avec le travail de Servais mais sans les Ardennes belges.