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Couverture de la série Requiem - Chevalier Vampire
Requiem - Chevalier Vampire

Requiem est indéniablement une œuvre qui partagera. Culte pour certains et clairement à éviter pour d’autres, je suis même limite relativement étonné du peu d’avis négatif. Je me situerai dans le ventre mou. Conquis par les dessins, intéressé par le background, un peu moins par le traitement. Pour peu que l’on aime ce style (baroque et gothique), la partie graphique est assez magnifique. O. Ledroit possède une patte et est devenu une référence dans le domaine. Des pages archi travaillées, ça explose de partout en ambiance, détails, couleurs … tout en conservant une lisibilité et un trait fin. Total respect. L’univers mis en place me plait bien, cette balade dans les enfers est plutôt originale et intrigante. En gros, plus on a été un pourri sur terre, plus on a de chance d’être en haut de l’échelle dans ce nouveau monde. Au programme pour sa réincarnation : vampires, loup-garou, goules, zombies etc … selon son karma. Le scénariste développe quelques autres idées sympathiques comme l’écoulement du temps ou une technologie propre à Résurrection. Tout ça est bien cool sauf que ça se perd trop en cours de route niveau intrigue. En fait, cette dernière s’efface progressivement au profit de l’exploration de ce monde et nouveaux personnages. Pourquoi pas ? Mais ça donne un sacré sentiment de creux/surplace à beaucoup d’albums. Et pourtant, cette série je l’ai souvent relu et avec plaisir (le début de l’aventure démarrant en 2000), il aura fallu attendre 12 ans pour le tome 12 (l’avant-dernier à priori). Un tome qui, enfin, ferme tout doucement les portes entrouvertes. J’avoue que je suis plutôt ravi de voir arriver la conclusion. Malheureusement trop dilué pour moi pour monter à 4*. 3,5

20/11/2024 (modifier)
Par Brodeck
Note: 3/5
Couverture de la série Le Voleur d'amour
Le Voleur d'amour

Pour parodier un posteur à l'enthousiasme bien connu, je commencerai cet avis (une fois n'est pas coutume) par deux sentences : " L'éternité, c'est long, surtout vers la fin... " (Kafka) " Un bel objet ne fait pas obligatoirement une bonne histoire ". (moi) Donc pour cet album à la réalisation soignée et au format imposant, on part sur un " pas mal, sans plus " , mais guère mieux... Malgré toute la bonne volonté du dessinateur de L'Assassin qu'elle mérite, cette histoire adaptée du roman de R. Malka qui met en scène un jeune homme éternellement assoiffé d'amour peine à rassasier son lecteur... Les planches de Corboz sont souvent belles, mais l'histoire manque d'intérêt et les récitatifs ne sont pas d'une légèreté à toute épreuve... On comprend rapidement que cette histoire très romanesque et romantique est une nouvelle variation du thème du vampire, mais on est loin bien sûr du chef-d'oeuvre de Bram Stoker. Ce qui est gênant, c'est que le personnage principal (et le lecteur avec lui) tourne très vite en rond. 200 pages pour nous dire que le héros est seul, alors que c'est le postulat inhérent à sa condition, c'est usant à la longue. A plusieurs reprises, il nous dit qu'il est maudit, qu'il est seul, qu'il voit les autres mourir autour de lui et qu'en conclusion, il est seul... Si le protagoniste est atteint de mélancolie, le lecteur de son côté parcourt cet album sans grande passion. Indéniablement, Corboz rend une copie appliquée, mais trop scolaire et sage pour faire vibrer le lecteur qui s'ennuie poliment et dissimule un bâillement en refermant l'album.

20/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Corps et Âme
Corps et Âme

Je suis toujours réticent sur les séries mettant en valeur des tueurs à gages. Pourtant ici, j'ai accroché à cette histoire qui mixe roman noir et étude sociale sur la condition de la femme en milieu précaire voire mafieux. Je n'ai pas lu le roman d'origine mais j'ai aimé l'adaptation et la traduction proposée par Matz. Si le début est très classique, les rebondissements ( parfois improbables) s'enchaînent avec une certaine logique et beaucoup de fluidité. La seconde partie répond aux codes du genre ce qui donne un parcours sans surprise. Toutefois les dernières planches proposent un final sympathique qui essaye de répondre aux deux thématiques principales de l'album. Le sexe et la violence sont très présents dans le récit ce qui correspond à l'esprit de l'histoire. C'est proposé dans une juste mesure dans des scènes cohérentes avec le scénario. J'ai été moins séduit par le graphisme un peu trop réaliste à mon goût. J'ai eu du mal avec l'expressivité des personnages à de nombreux endroits. J'ai apprécié le travail sur les couleurs très froides en bleutées dans la partis psy en contraste avec les sombres rouges/marron de la partie polar. Une bonne lecture distrayante pour les amateurs du genre. Un bon 3

20/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Elvira & Otto
Elvira & Otto

Premier tome prometteur mais qui ne m'a pas convaincu en tant que tel. C'est l'introduction d'une série, mais ça ne va pas plus loin que ça : c'est juste l'introduction. On nous présente nos personnages, principalement les deux protagonistes, les éponymes Elvira et Otto, une gazelle et un éléphant éperduement amoureux l'un de l'autre. Un jour, iels tombent par hasard sur un téléphone portable, perdu par des touristes, et lors d'une discussion avec l'assistante vocale (assistée des anecdotes d'un singe dont le grand-père était star d'un cirque), iels se mettent en tête d'aller vivre leur idylle au cœur des villes humaines. Voilà, une bonne prémisse. Le décalage entre l'interprétation imaginative de la vie citadine vue par des animaux et la réalité promet un récit intéressant. Mais, encore une fois, dans ce premier tome nous ne pouvons voir que les promesses. Car oui, le résumé que je vous ai fait précédemment contenait l'entièreté de l'intrigue (bon, sans avoir mentionné certains dialogues humoristiques des personnages secondaires). Le reste de la série a le potentiel d'être très bon, mais en ne pouvant juger que le premier tome pour le moment, je préfère rester neutre sur ma note et revenir plus tard. (Note réelle 2,5)

20/11/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Bucket List of the dead
Bucket List of the dead

Toute la force de ce manga tient dans l'originalité de son concept : au lieu d'être terrifié, le héros est ravi d'être au cœur d'une apocalypse zombie car cela lui permet de profiter enfin de la vie et de faire tout ce qu'il n'a jamais pu faire quand le monde tournait normalement. Il en découle une série au ton très léger, parfois volontiers délirant, où les personnages principaux cherchent à prendre du plaisir et à savourer la vie et ce qu'elle offre avec parfois même une dose de philosophie, alors qu'en toile de fond des zombies errent et bouffent les personnages secondaires. Ce cocktail de genres contrastés amuse et attire le sourire dès les premiers chapitres. On réalise bien vite qu'il ne faut pas prendre l'histoire au sérieux mais elle sait garder juste ce qu'il faut de réalisme pour qu'on se dise que ça reste à peu près crédible... si l'on accepte le fait que beaucoup de choses du Japon moderne semblent continuer de fonctionner malgré l'apocalypse. L'histoire se structure en épisodes s'étalant chacun sur une petite poignée de chapitres où le héros puis la petite bande qu'il va peu à peu réunir autour de lui se retrouvent dans des contextes différents, la plupart du temps associés au désir des uns et des autres d'accomplir l'un de leurs rêves. Notamment à partir du tome 7, ils vont commencer un long périple du Nord au Sud du Japon qui va s'étaler sur une dizaine de tomes avec des péripéties variées à chaque étape... et comme par hasard ils auront régulièrement le moyen d'accomplir l'un ou l'autre des rêves parfois fantasques qu'ils s'étaient imaginés. Cela donne d'ailleurs souvent lieu à des situations tellement incongrues qu'on ne peut s'empêcher d'y voir de l'artificialité voire des digressions de la part de l'auteur, mais c'est là l'esprit de ce manga qui s'autorise beaucoup de libertés dans son réalisme. C'est bien dessiné sans être épatant. C'est amusant sans être hilarant. Les personnages sont sympathiques sans être trop attachants. Et leurs aventures parfois dérisoires, parfois risquées sans jamais faire vraiment peur, sont divertissantes sans être très prenantes. En bref, c'est le genre de manga qu'on lit avec le sourire mais qu'on peut arrêter à tout instant et reprendre plus tard quand on a envie d'un peu de bonne humeur et d'incongruité.

20/11/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Air - Sous un ciel moins gris
Air - Sous un ciel moins gris

L'atmosphère de la Terre est devenue irrespirable et les humains vivent sous cloche, enfermés dans leurs bâtiments d'acier et ne pouvant sortir au grand jour que munis de clisses, des respirateurs dont les réserves d'air pur sont rigoureusement distribuées par un gouvernement centralisé et tout puissant. Nous sommes ici dans un décor Dieselpunk, ce rétrofuturisme dérivé du steampunk qui donne l'impression de se dérouler dans les années 1940-1950 tout en intégrant des éléments futuristes tels que des robots ou des avions-sous-marins. Ce n'est pas un décor que l'on croise souvent en bande dessinée mais il convient parfaitement au scénario ici car l'Etat y a des allures très soviétiques, promettant à la fois l'égalité pour tous les citoyens et un avenir plus sain tout en les tenant d'une main de fer en contrôlant directement leur droit à la respiration. Face à ce gouvernement discrètement autoritaire, un mouvement de résistance s'est organisé. Mais ce ne sont pourtant pas ces rebelles qui détruisent les avions prototypes destinés à purifier l'air que le gouvernement tente de déployer. Qui se cache derrière ces attentats ? L'un des membres du gouvernement va tenter de le savoir en se faisant passer pour ce fameux terroriste mystère pour mieux infiltrer les rangs de la résistance... et peut-être venger au passage la mort de sa femme et de son fils. J'ai été très vite séduit par cette série qui se présente sous la forme d'un diptyque. Le cadre Dieselpunk fonctionne bien et fournit une esthétique impeccable. Francis Porcel le met en image avec brio, offrant des décors fouillés et spectaculaires autant que des personnages vivants et parfaitement maîtrisés. Certes on imagine mal ses gros avions-sous-marins pouvoir réellement voler mais qu'importe, ils ont une sacré gueule que ne renieraient pas les amateurs de Miyazaki. Le scénario a l'air très sérieux, très plombant, mais les auteurs réussissent à lui donner quelques touches de légèreté grâce à des personnages très humains et aussi un peu d'humour avec le duo de frères qui se chamaillent sans arrêt. Il y a des intrigues politiques, de l'espionnage, de la dystopie, des explorations sous-marines, et ce cadre de science-fiction original et intéressant. Du coup, on se laisse bien vite porter par le sens de l'aventure et par le dépaysement. Tout cela permet un premier tome dense que l'on achève en se demandant sincèrement où va aller la suite. Malheureusement, sans être réellement mauvais, le second tome déçoit car son scénario se révèle nettement plus basique et convenu. Il pêche par la naïveté voire le manque de finesse de nombreux éléments, en particulier le caractère du principal antagoniste qui se découvre soudain presque caricatural dans son rôle de méchant fasciste qui s'octroie tous les pouvoirs. Ses motivations s'avèrent immatures et cela dénature fortement l'élégance du scénario du premier tome. De même, afin d'atteindre une conclusion en deux tomes seulement, la fin est un peu bâclée avec une facilité scénaristique qui vient résoudre d'un coup tous les problèmes de la planète. Dommage donc que le charme et la finesse d'un premier tome soit gâché par la simplicité et la banalité du second, et par le manque de charisme de son antagoniste. Il en découle un diptyque globalement sympathique mais dont la seconde partie n'est pas à la hauteur de son introduction.

25/08/2023 (MAJ le 20/11/2024) (modifier)
Couverture de la série Mille femmes blanches
Mille femmes blanches

Le thème central est un peu improbable (le gouvernement américain tombant d’accord avec un chef Cheyenne pour échanger des chevaux contre mille femmes blanches devant repeupler les « êtres humains »). Je ne sais pas où Fergus (auteur du roman d’origine, que je ne connais pas) a pu aller chercher ça. J’ai aussi été surpris que des femmes – dont l’héroïne, qui raconte ça dans un journal – aient été volontaire (même si elles ont subi des pressions) pour quelque chose qui devait fortement rebuter, voire écœurer la quasi-totalité des femmes habitant l’Est des Etats-Unis au milieu des années 1870 ! Le récit développe, malgré ces « détails » à mes yeux pas forcément crédibles, quelques belles idées, qui m’ont poussé à aller jusqu’au bout, et qui me rendent curieux de la suite : un certain féminisme, et une vision neuve et tolérante des Indiens, à un moment où l’ethnocide et le quasi génocide n’était pas encore « finis ». A voir donc ce que ça donnera par la suite. Pour le moment, ça se laisse lire, même si je reste dubitatif. Le dessin, avec un trait très fin, est agréable, mais il rend mal l’âpreté et la crasse qui devaient dominer dans l’ouest à cette époque. Et la colorisation manque de nuances.

20/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Shadow Hills
Shadow Hills

Un récit un peu trop léger pour être inoubliable, mais c’est une lecture sympathique. Je ne suis pas sûr d’avoir tout saisi d’ailleurs. Il y a sûrement une dénonciation des activités d’extraction de gaz de schistes (et des méthodes employées), une activité qui ronge la petite ville et la région de Shadow Hills. Et ce « bitume » qui recouvre les corps, les envahit, comme ces gouffres qui engloutissent personnes et habitations peuvent être vus comme une allégorie (proche de la réalité en fait !) des maux liés à l’exploitation outrancière de la nature, une sorte de pacte faustien délétère. Au milieu de cet univers, nous suivons quelques personnages, qui se meuvent dans une vie où l’étrange prend souvent le pas sur une réalité morne. Cela donne quelque chose qui aurait pu ressembler à certaines problématiques à la Burns, mais ça reste en retrait au niveau onirisme et côtés malsains. Le dessin est simple, mais très lisible. Un petit comics sympathique en tout cas.

20/11/2024 (modifier)
Par Simili
Note: 3/5
Couverture de la série Gravé dans le sable
Gravé dans le sable

Que vaut la vie de l'être aimé ? Et si ce dernier décidait de la sacrifier pour rendre la votre meilleure, jusqu'où iriez vous pour que ce sacrifice ne soit pas vain ? C'est en substance à ces deux questions qu'Alice et Lison, aidée de Nick, vont tenter de répondre au cours de cette ouvrage. Adaptation d'un roman de Michel Bussi, "Gravé dans le sable" se révèle être un polar, classique avec un final somme toute surprenant. La lecture est agréable et le dessin fait clairement le job. C'est assez consensuel et devrait plaire au plus grand nombre. Mais comme Mac Arthur et Tomdelapampa, je n'ai réussi à m'attacher aux différents personnages, ce qui rend la lecture "pas mal" au lieu de "franchement bien", car au final si on passe un bon moment, il n'y a pas le goût de "reviens y" qui fait basculer le lecteur. Reste donc un ouvrage pas indispensable mais loin d'être désagréable, noyé dans la masse ...

20/11/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 3/5
Couverture de la série Soon
Soon

Pas fan de SF à la base, mais ne souhaitant pas mourir idiot, j'ai fait appel à un ami qui m'a recommandé cette lecture. J'y ai effectivement pris plus de plaisir que d'habitude. J'ai bien aimé le scénario. Le lien mère-fils, tendu et imparfait, fonctionne bien comme trame de fond, même s'il ne faut pas trop chercher de profondeur. Le voyage à travers un monde post-apocalyptique est assez prenant, donc un ensemble qui fonctionne pour moi. Par contre, les pages qui rappellent l’histoire et donnent du contexte au fur et à mesure… un peu laborieux. Trop d’infos, trop de texte, et une narration parfois confuse qui casse le rythme. Heureusement, on ne tombe pas dans le pamphlet écolo mal ficelé ou le moralisme appuyé à la Shangri-La. Les auteurs ont gardé une certaine retenue, j'avoue que j'ai eu un peu peur au début. Au final, c’est une bonne BD, surtout si on ne cherche pas à tout intellectualiser. Le message est là, mais il ne vient pas écraser l’histoire. On suit une quête intime dans un décor ambitieux, et c’est déjà pas mal. Pas un coup de cœur absolu, mais un bel équilibre entre réflexion et aventure, sans se noyer dans une complexité inutile ou des clichés trop lourds.

20/11/2024 (modifier)