Les derniers avis (46424 avis)

Par Emka
Note: 3/5
Couverture de la série Soon
Soon

Pas fan de SF à la base, mais ne souhaitant pas mourir idiot, j'ai fait appel à un ami qui m'a recommandé cette lecture. J'y ai effectivement pris plus de plaisir que d'habitude. J'ai bien aimé le scénario. Le lien mère-fils, tendu et imparfait, fonctionne bien comme trame de fond, même s'il ne faut pas trop chercher de profondeur. Le voyage à travers un monde post-apocalyptique est assez prenant, donc un ensemble qui fonctionne pour moi. Par contre, les pages qui rappellent l’histoire et donnent du contexte au fur et à mesure… un peu laborieux. Trop d’infos, trop de texte, et une narration parfois confuse qui casse le rythme. Heureusement, on ne tombe pas dans le pamphlet écolo mal ficelé ou le moralisme appuyé à la Shangri-La. Les auteurs ont gardé une certaine retenue, j'avoue que j'ai eu un peu peur au début. Au final, c’est une bonne BD, surtout si on ne cherche pas à tout intellectualiser. Le message est là, mais il ne vient pas écraser l’histoire. On suit une quête intime dans un décor ambitieux, et c’est déjà pas mal. Pas un coup de cœur absolu, mais un bel équilibre entre réflexion et aventure, sans se noyer dans une complexité inutile ou des clichés trop lourds.

20/11/2024 (modifier)
Couverture de la série XIII
XIII

Je vais essayer de faire court, tant notre amnésique n’a pas besoin de promo, c’est même devenu une franchise. Je considère les 12ers tomes comme cultes (et devinez quoi ! j’ai découvert la série à son tome 12), différents cycles de très haute volée se succèdent, j’ai pris énormément de plaisir à les relire. Par contre, la suite n’est malheureusement plus du même acabit. La chasse au trésor est d'un chiant, ça traîne et n’apporte plus vraiment grand chose à l’intrigue. JVH a du s’en rendre compte et conclut de manière correcte ses intrigues et mystères avant de passer la main … J’étais encore présent lors du lancement de la nouvelle équipe, j’ai tenu 3 tomes avant de soigner mon addiction, ne lisant la suite que si l’opportunité se présente. J’avoue ne plus comprendre l’engouement autour de notre héros, tout a déjà été dit, ses aventures font capillotracté au possible, on ne sait plus quoi inventer et en plus c’est soporifique à suivre. Je viens de feuilleter le dernier, je ne reconnais plus rien, on dirait maintenant du Alpha (que je n’apprécie d’ailleurs pas). Comme bien d’autres séries, l’éditeur ne sait pas s’arrêter. 12 cultes, 5 pas mal, le reste bof bof bof. J’étais parti pour mettre 4*, mais même si ça me fait un peu mal la côte tend bien vers les 3* (et pas sûr qu’elle s’améliore). Je suis un peu dur alors que cette série m’a vraiment passionné à ses débuts, et que je serais/suis bien plus coulant sur d’autres œuvres au long cours qui partagent la même faiblesse (Jeremiah, Valerian …).

19/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Évaporés
Les Évaporés

Je ne connaissais pas ce phénomène des « évaporés » (et je ne sais d’ailleurs pas si l’équivalent à grande échelle existe en France), mais ça semble assez répandu et concerner pas mal de monde au Japon. Pourquoi pas ? L’entame est un peu confuse, en multipliant personnages et sujets, mais ça s’éclaircit rapidement. Si le côté polar reste présent jusqu’au bout, il n’est pas forcément dominant. Nous suivons surtout la brève rencontre entre un vieux monsieur ayant tout quitté (pour se reconstruire différemment et ailleurs, tout en « réglant » quelques comptes) et un gamin des rues ayant perdu ses parents suite à la catastrophe de Fukushima. Cette catastrophe est d’ailleurs mise en avant dans le dernier tiers, et on devine l’action des différentes mafias et de l’État pour masquer certains problèmes, et pour tirer parti du choc. L’intrigue ne m’a pas passionné plus que ça, mais rien de rebutant, ça se laisse lire sans problème. Car la narration est fluide, et j’ai aussi bien aimé le dessin de Moutte, un Noir et Blanc au trait fin, lisible et agréable. Du coup la lecture s’est révélée plutôt plaisante, même s’il y a quelques longueurs.

19/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman Universe
Batman Universe

Ma lecture partait assez mal. D’entrée de jeu, je me suis fait la remarque de la pertinence de cette parution dans nos contrées. Je ne dis pas en revue mais en album, il y a un petit côté superflu qui saute aux yeux. Malgré ça, j’ai trouvé mon rythme de croisière en cours de route, certains aspects m’ont finalement bien plu. L’album compile 3 récits de notre justicier scénarisés par Bendis. 2 courts et 1 long où chaque chapitres voient un dessinateur différent, un point en moins pour l’homogénéité surtout que la plupart ne force pas leur talent. Dans les courts, j’ai bien apprécié celui avec le pingouin âgé, beaucoup moins l’hommage à Citizen kane (mais j’avoue ne pas avoir la réf). Pour le plat de résistance, il ne faut pas être trop regardant mais ça reste plaisant à lire, ça ne chamboulera juste pas son petit monde. Un récit pas bien profond où Batman voyagera (à son insu) dans l’espace et le temps, une manière pour le scénariste de lui faire rencontrer x personnages de DC (Green Lantern, Jonah Hex …). Ça paraît un peu artificiel mais ça retombe sur ses pattes et j’ai bien aimé le personnage de Savage (je ne le connaissais pas), et surtout je me suis pris d’admiration pour certaines doubles pages inspirées (la scène du couloir à la Old Boy …). Du coup, un album anecdotique dans la carrière de notre héros mais ça se lit tranquille.

19/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Stacy
Stacy

Outch ! Ça n’est clairement pas avec cet album que je conseillerais de commencer à découvrir l’œuvre de Gipi ! En effet, c’est un album très dense (le petit format accentue peut-être cette impression). La narration est touffue, parfois difficile à suivre, avec en sus des passages uniquement constitués de textes, des passages se présentant comme un script au brouillon, etc. Autre difficulté, j’ai à plusieurs reprises eu du mal à distinguer Gianni et le démon – deux facette d’un même personnage, et certains passages sont restés obscurs. Il y a pourtant un arrière-plan assez fort dans cette histoire, qui part d’une dénonciation de l’emballement médiatique après que l’un des personnages ait dans une interview raconté un rêve glauque. Ceux qui connaissent un peu Gipi savent sans doute que lui-même a été victime récemment de ce type de lynchage médiatique, parti d’une simple pointe ironique contre un message féministe je crois. Ça a sans aucun doute nourri la réflexion de l’auteur. Si la narration est parfois difficile à suivre – ce qui a sans doute joué sur mon ressenti global, j’ai une nouvelle fois aimé le dessin de Gipi. Dans son style reconnaissable, proche parfois du crayonné amélioré, avec un trait griffonné fin et rageur, il est à la fois simple et complexe. En tout cas efficace, exprimant beaucoup avec une économie de moyens. Mais bon, je suis sorti un peu déçu par l’aspect décousu et pas toujours très clair de cette histoire.

19/11/2024 (modifier)
Couverture de la série La Guerre des Amazones
La Guerre des Amazones

Une aventure historique mâtinée de fantastique (lorsque l’ost de Dievin se transforme en dragon par exemple), située dans une période transitoire, et en un lieu peu abordé en BD : nous sommes en Bohème, juste après la défaite et la conversion définitive des Saxons par Charlemagne. Celui-ci envoie un de ses fils pour soumettre et christianiser la région. C’est dans ce cadre historique orignal que se développe l’intrigue, autour de la résistance aux Francs, menée par la fille du roi vaincu, et quelques combattantes l’ayant rejointe (l'une d'elle devenant sa compagne). Rien à voir donc avec les Amazones de l’antiquité grecque. L’histoire se laisse lire, de façon agréable. J’ai juste trouvé la fin trop brusque, comme s’il avait fallu boucler l’intrigue plus rapidement que prévu. Je ne sais pas si c’est lié au décès du dessinateur principal avant la fin de l’album (Escalada va être alors remplacé pour les dernières planches par Bègue, dans un style assez proche). Le dessin d’Escalada est bon, et convient bien au récit et à l’âpreté de la vie et des combats dans cette région et à cette époque agitée. Je suis juste moins convaincu par certains traits de visages féminins (nez et bouches). La colorisation lisse aussi parfois un peu trop les détails. Sans être aussi enthousiaste que Paco, j’ai trouvé plaisante cette lecture.

19/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Crazy Food Truck
Crazy Food Truck

Ca partait sur de bonnes bases mais je trouve qu’au final la série a du mal à se trouver un ton. La faute sans doute au grand nombre de personnages présents dans ces trois tomes. Je pense en effet que si l’auteur s’était contenté de se centrer sur ses deux personnages principaux, son intrigue y aurait gagné en impact. L’histoire se déroule dans un univers post-apocalyptique. La Terre est devenue un désert et l’ensemble de la planète, à commencer par la végétation et les animaux, s'est adaptée à cette situation (en fait, seuls les humains semblent être restés inchangés). Le premier tome se résume à une longue cavale dans laquelle Gordon et Alisa semblent chercher à fuir un même ennemi alors même qu’ils ne se connaissaient pas. La fin de ce premier tome et sa suite voient l’auteur étoffer son récit. Cela lui permet d’un peu plus développer son univers mais, du coup, on perd un peu de vue ce duo central au profit d’autres personnages tandis que l’intrigue elle-même change de cap. C’est étrange et peu convaincant, comme si Rokurou Ogaki avait changé d’idée en cours de route. Heureusement, le final est plutôt bon et relativement surprenant pour ce genre de série. Ce qui me laisse sur une impression positive même si la déception est bien réelle. Au niveau du ton, c’est très dynamique avec un humour assez basique et une héroïne plus souvent à poil qu’à son tour. C’est très ‘gratuit’, ce qui n’aurait pas été un problème si je n’avais eu cette impression désagréable que l’auteur avait cherché à faire plus qu’un simple divertissement. Du coup, j’ai un peu le cul entre deux chaises : trop court pour vraiment développer une intrigue complexe mais pas assez centré sur les personnages principaux pour que ceux-ci explosent l’écran. Sinon, très clairement, la gastronomie n’est qu’un détail dans ce récit, et bien plus un prétexte pour des scènes humoristiques ou pour accentuer l’étrangeté de cet univers qu’une véritable thématique. Entre le bof et le pas mal, mon cœur balance…

19/11/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série 9603 kilomètres - L'Odyssée de deux enfants
9603 kilomètres - L'Odyssée de deux enfants

L'immigration clandestine est un gros problème, c'est donc normal de voir plusieurs BD portant sur ce sujet. Sauf qu'à force de lire des histoires sur les mêmes sujets (l'immigration clandestine, la première guerre mondiale, la shoah, la guerre d'Algérie...), j'ai l'impression de devenir un peu blasé et de plus rien ressentir face à la détresse de personnages fictifs que vivent des situations que des milliers voire des millions de gens dans la vie réelle. Il faut dire aussi qu'après avoir lu L'Odyssée d'Hakim qui est jusqu'à présent la BD la plus complète sur le sujet, toutes les autres séries sur l'immigration me semblent moyennes. Comme le dit Mac Arthur, tout va très vite dans cette BD au point où c'est un peu dur de ressentir quelque chose pour les personnages. Comme tout est montré de manière rapide et un peu simpliste, on dirait un album dont le public cible est les jeunes ou du moins quelqu'un qui n'aurait pas envie de lire plus qu'une centaine de pages en BD sur ce sujet. Il reste quand même des passages intéressants, notamment en ce qui concerne la situation en Afghanistan au moment où la BD a été fait et malheureusement c'est devenu pire depuis. Mais la plupart du temps cela reste une suite de scènes montrant des situations que j'avais déjà vues avant dans des récits plus mémorables.

19/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - One Bad Day - Gueule d'Argile
Batman - One Bad Day - Gueule d'Argile

Je débute mon incursion dans cette collection par Gueule d’argile aka « Clayface » en VO, une collection intéressante dans son concept : un vilain, une équipe d’auteurs différents à chaque fois. Donc il y a à boire et à manger, autant le dire d’emblée certains albums ne m’intéressent pas du tout, j’ai été attiré par le dessin de Xermanico qui je trouve sort un peu des sentiers battus dans l’univers des comics, lui trouvant des aspects plus européens, ça ressemble davantage à une BD de chez nous je trouve. Donc verdict : sans avoir trouvé cela époustouflant, j’ai passé un bon moment, c’est bien coloré, dynamique, avec certains dessins généreux en pleine page voir en double. Vraiment très sympa. Un peu moins emballé par le scénario auquel je trouve néanmoins beaucoup de qualité. Ne connaissant le personnage qu’à travers la série animée de mon enfance, Batman the animated series (et le jouet également ^^ ), j’en gardais un souvenir assez semblable au portrait proposé ici : celui d’un psychopathe malade mental qui s’invente une vie tragique pour justifier ses crimes. Le ton ici est résolument plus glauque voir gore avec un Clayface qui élimine salement ceux qui lui barrent la route vers son ascension hollywoodienne qu’il pense être destiné. Donc c’est bien sympa mais les auteurs ne proposent rien de nouveau sur le personnage qui retombe bien vite dans ses travers. Aussi, l’apparition de Batman pile au bon moment fait un peu un effet deus ex machina, « oh bah ça alors ! Batman qui fait son apparition au moment où Clayface part en définitivement en vrille dans une soirée mondaine se déroulant dans une ville à des centaines de kilomètres de Gotham ! Bah dis-donc, le monde est petit ».

19/11/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Cyberpunk 2077 - XOXO
Cyberpunk 2077 - XOXO

XOXO est une histoire relativement simple sur le thème de l'amour et de la mort, mais dans l'univers cyberpunk de Night City autrement dit une vision désincarnée, désespérée et dérisoire de l'amour. Le héros est un membre du gang des Maelstrom, ces dégénérés complètement cybernétisés que l'on croise dans le jeu Cyberpunk 2077. Et ce comics a justement la bonne idée de lui donner une personnalité, un passé, et des sentiments. Suite à une déception amoureuse, il a fait le choix extrême de se faire chromer à outrance, c'est-à-dire découper plusieurs de ses membres, organes et tout son visage pour les remplacer par des implants cybernétiques effrayants, comme tous les Maelstrom. Et c'est avec eux qu'il va participer à l'attaque du convoi d'un gang adverse au cours duquel il va rencontrer une fille des Mox dont il va tomber amoureux et qui va l'amener à tuer tous ses camarades pour s'enfuir avec elle. Sauf qu'évidemment à Night City il n'y a pas de romance heureuse... surtout quand le principal amoureux est dérangé du cerveau. La grande force et originalité de ce comics de l'univers Cyberpunk 2077 réside dans son graphisme. C'est un beau dessin en couleurs directes et intenses. Dès la première page, on constate qu'il alterne des séquences réalistes avec des séquences cartoon issues de l'imaginaire du héros, marqué dans son enfance par un dessin animé de type Tex Avery. Animaux de dessin animé et gangers cyberpsycho de Night City se côtoient donc dans des planches éclatantes de couleurs et souvent de boyaux sanglants aussi. Visuellement, c'est attirant. Au niveau de l'histoire maintenant, hormis l'intérêt de découvrir une âme et une histoire derrière la façade inhumaine d'un membre du Maelstrom, l'intrigue n'est pas des plus passionnantes. Malgré son grand nombre de pages, elle se résume assez vite et amène à une fin sans surprise. Ce comics vaut donc pour son graphisme mais ce n'est pas son scénario qui marquera le lecteur. Note : 2,5/5

19/11/2024 (modifier)