Les derniers avis (46091 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Starzec - Un mois à Cracovie
Le Starzec - Un mois à Cracovie

L'auteur québécois Philippe Girard raconte son voyage en Pologne. Le début laisse présager un voyage intéressant: un échange culturel entre le Canada et la Pologne. En effet, une autrice polonaise va passer un mois à Montréal pendant que Girard va passer un mois à Cracovie. Sauf qu'une fois arrivée là-bas il est laissé à lui-même et aucunes des activités prévues du genre rencontre professionnelle avec des auteurs et des éditeurs polonais ne va se faire. Donc si vous vouliez voir comment ça marche l'industrie du livre en Pologne, ben vous allez rien voir ! À la place, on a droit à Girard qui s'ennui et n'a rien d'autres à faire que se promener à Cracovie ou faire un voyage à Varsovie. L'album mélange donc les observations de l'auteur sur la vie en Pologne ainsi que ce qu'il a ressenti durant son séjour. Si la découverte de la vie polonaise est pas mal, c'est un peu moins le cas avec le mal-être de Girard. À force de le voir tourner en rond parce qu'il ne sait pas quoi faire, ben le scénario tourne en rond, mais je pense qu'il voulait illustrer ce qu'il a vécu durant son voyage et que voir quelqu'un s'ennuyer ben ça fini par ennuyer un peu le lecteur. Le dessin est pas mal quoique ce soit étrange de voir l'auteur se dessiner lui-même avec un visage moins détailler que les autres personnages. Surtout qu'il a l'air plus jeune que dans la réalité. On dirait qu'il a 20 ans alors qu'il est censé avoir 49 ans au moment du voyage !

01/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Thorgal Saga - Shaïgan
Thorgal Saga - Shaïgan

Pas vraiment mauvaise mais loin d’être géniale cette nouvelle incursion dans la collection Thorgal Saga, j’ai trouvé le résultat plus que convenu et cela à tous les niveaux. Déjà, on retrouve un duo d’auteurs pas très original pour l’univers, puisqu’il a déjà touché à toutes les déclinaisons (Louve, La jeunesse …). Pas de grosse surprise pour la partie graphique donc, Roman Surzhenko continue son lignage avec le trait de Rosinski. Il en va malheureusement trop de même pour le scénario. Tout est conforme et (trop ?) fidèle à la série mère, j’en attends vraiment davantage avec ce type de collection. Shaïgan ne propose vraiment aucune innovation ou d’éclairage nouveau autour de la mythologie « Thorgalienne », comme les 2 premiers tomes ont su le faire avec plus ou moins de réussite. En fait, cet album agit juste comme un hors série qui comble un trou dans la vie de notre héros. Comme son nom l’indique, Yann s’attache à la période amnésique de notre héros, du temps où il était pirate et sous la coupe de la perfide Kriss de Valnor, la fin de l’album fera d’ailleurs la jonction avec le tome 22 « Géants ». L’idée est bonne et l’aventure honnête, je ne me suis pas ennuyé pour dire la vérité, ça rentre bien dans le moule. Cependant mon enthousiasme était quasi absent, où est l’audace ? Le résultat m’a paru téléphoné et tout tracé, divertissant mais trop anecdotique au final. L’album qui m’aura le moins amusé dans cette collection.

30/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Blue in green
Blue in green

Une histoire qui se laisse lire, plutôt agréablement, même si elle m’a un peu laissé sur ma faim. A la mort de sa mère, le héros découvre chez elle la photographie d’un homme, qui semble avoir compté pour elle. Il se lance à sa recherche, en cherchant aussi ses racines, et en essayant de renouer le fil avec une mère de laquelle il s’était détaché. Peu à peu cette « enquête » prend des airs de polar – sans vraiment approfondir cet aspect. Ce qui m’a un peu déçu, c’est le manque de densité de l’intrigue, un peu légère. Et certaines cases parfois difficiles à déchiffrer. Mais par contre j’ai bien aimé l’ambiance globale. On est en plein dans le milieu du jazz, voire du blues, le héros joue du sax, on évoque de vieux clubs de Harlem. Le rythme lent, le brouillard de l’intrigue, des souvenirs du héros, et des images concourent à accentuer l’idée d’une salle enfumée bercée par des mélodies jazzy. Le travail graphique d’Anand RK n’est pas toujours clair. Mais il colle au récit et à l’ambiance. Il y a un peu de Mc Kean dans le rendu de certaines cases, avec une impression de collages. Au final, un album plaisant, mais qui aurait pu l’être davantage avec une histoire plus fouillée je pense. J’ai plus été convaincu par l’ambiance que par le récit lui-même.

30/09/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Fontainebleau
Fontainebleau

J'hésite un peu sur la note, mais au bilan, je ne peux pas dire que cette bande dessinée m'a déplu. C'est du Christophe Bec pile au milieu de l'échelle. Il a fait des chefs-d'œuvre, des échecs, et cette bande dessinée n'est ni très réussie, ni très mauvaise. A l'image d'un dessin un peu trop lisse par moments, mais non dénué de relief, Fontainebleau se laisse lire sans fâcher, mais sans marquer la mémoire. Le problème, comme souvent dans l'oeuvre de Bec, c'est le manque terrible d'originalité. Aucune péripétie n'est surprenante, tant on est dans une oeuvre déjà pré-écrite par les milliers d'autres oeuvres similaires écrites auparavant. La tension monte peu à peu, mais je trouve que la fin arrive trop vite pour nous laisser le temps de pleinement baigner dans l'atmosphère et de sentir le curseur monter, monter jusqu'à l'étouffement. Le mérite de Bec, en revanche, c'est de rester totalement dans le fantastique. Malédiction ou coïncidences malheureuses ? On n'en saura rien en refermant le volume, et c'est plutôt agréable, tant on a aujourd'hui des récits qui ne savent plus respecter cette barrière du fantastique et qui préfèrent démontrer plutôt que suggérer. C'est ce qui fait difficilement gagner sa troisième étoile à ce one-shot qui se laisse lire, mais qui, il faut bien le dire, n'est pas terrible non plus.

30/09/2024 (modifier)
Couverture de la série La Princesse et LE grenouille
La Princesse et LE grenouille

Philippe Jalbert est un auteur confirmé de la littérature jeunesse. Cette série semble être ses premiers pas dans la BD. Pour ce faire, l'auteur revisite l'un des thèmes les plus connus de la littérature merveilleuse : le couple princesse-grenouille. C'est fait dans un style qui s'apparente à Garulfo mais pour les enfants primo lecteurs. C'est dynamique, plein d'humour, légerement décalé et très coloré. De quoi plaire à un public de (très) jeunes lecteurs et lectrices surtout si la lecture est partagée avec un parent. C'est la seule réserve que je ferais, l'humour gentil est un humour de grand dont les subtilités ne sont pas forcément facilement accessibles sans aide. Une réalisation sympathique à partager avec ses enfants.

30/09/2024 (modifier)
Par Creamy
Note: 3/5
Couverture de la série Jusqu'au dernier
Jusqu'au dernier

L'avis de gruizzli m'a rappelé que j'avais acheté cet album, principalement sur la base du magnifique dessin de Gastine, fin et expressif. Pour ma part, je ne suis pas réfractaire à l'univers du western mais je reconnais que - comme pour n'importe quel genre balisé - il faut un minimum d'originalité pour retenir mon attention. C'est à moitié le cas ici. On a des personnages qui ne sont ni des archétypes, ni totalement mémorables. Le monde dépeint est vivant et j'ai trouvé l'histoire plaisante, à défaut d'être exceptionnelle. Peut-être à cause de ficelles un poil visibles (le décès soudain du gamin, son père d'adoption qui part au quart de tour...) Je me contenterai d'un pas mal.

29/09/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Le Joueur d'échecs (David Sala)
Le Joueur d'échecs (David Sala)

Adapter une nouvelle aussi connue que celle-ci en BD est une gageure. Et je dois dire que David Sala s'en tire avec les honneurs, c'est clair ! Son talent artistique mis à part, je trouve qu'il arrive parfaitement à rendre les scènes, pourtant complexe à représenter, qui détaillent le moment où la folie des échecs s'empare du personnage. L'idée de faire représenter les échecs sur tout les murs, le faire symboliser les pièces qui s'affrontent jusqu'à se faire du mal ... Le rendu visuel de ce passage est franchement excellent ! C'est dommage que le reste du récit ne s'autorise pas autant d'audace que dans le récit de ce monsieur (la séquence découpée en cases répétitives mais aussi lorsque ses sens sont représentés comme bloqués par la chambre vide). Pour le reste, le début et la fin du récit sont assez plan-plan (comme la nouvelle d'ailleurs) avec une mise en situation qui se déroule doucement. On avance petit à petit, avant d'atteindre le fameux récit flashback qui explique cette folie des échecs mais surtout met en lumière le sordide de l'être humain dans tout ce qu'il peut avoir de fâcheux. C'est assez linéaire, et je trouve que la BD reste assez proche du texte d'origine. En soi, on a finalement le texte de Stefan Zweig ou presque. J'aurais aimé que la BD soit parfois plus muette et qu'elle accepte le parti pris de retranscrire l'ensemble uniquement en BD. Donc c'est sympa comme BD, une bonne introduction à l'ouvrage et sans doute une façon de le faire découvrir aux lecteurs. Maintenant, je trouve que la nouvelle avait plus de force, exploitant le texte comme ressort narratif. La BD ici reste dans le cadre d'une adaptation malheureusement un peu trop linéaire. Il manque ce souffle ou cette idée qui transforme l'ensemble pour réellement se réapproprier l’œuvre. Nullement mauvaise, elle reste "simplement" bonne.

28/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Ingrid
Ingrid

Annoncé comme un « volume 1 », cet album n’a semble-t-il pas eu de suite. Je ne sais pas si ça n’est pas une bonne chose finalement. D’abord parce que cet album propose une « histoire » qui peut se lire indépendamment d’une éventuelle suite. Ensuite parce que la suite, justement, s’il y en avait eu une, semblait partie pour nous proposer la vie en exil, mais en fait la normalisation de la vie d’Ingrid et de sa famille. Sans l’arrière-plan et le point de vue original proposé dans ce « volume 1 », ça m’aurait clairement moins intéressé, et alors les défauts aperçus ici seraient davantage ressortis. Ces défauts sont assez bien pointés par Mac Arthur – même si contrairement à lui je ne sais pas si c’est « typiquement allemand ». Un récit dépassionné, presque fataliste. Malgré la guerre, le désarroi familial et pas mal de bouleversements, on peine à s’attacher aux personnages, comme si narratrice et lecteurs se retrouvaient retranchés à l’extérieur de l’histoire. Autre bémol, le dessin. Très lisible, il est aussi froid. Les décors souvent escamotés, des visages pas toujours très détaillés, tout ceci accentue le côté dépassionné de l’ensemble. Reste que ce récit est quand même intéressant. Il nous montre le point de vue d’Allemands ordinaires loin des grandes villes dans les derniers mois du Troisième Reich, alors que celui-ci s’effondre et que les Américains, puis les Soviétiques (on se trouve en Thuringe, objet de négociations entre les deux « grands » vainqueurs) arrivent pour dicter le « nouvel ordre ». Le lieu et le point de vue sont assez originaux en BD. Et c’est une jeune fille de 8 ans qui nous sert de témoin et de fil rouge, de narratrice (l’histoire s’inspire semble-t-il de celle d’une partie de la famille de l’auteure ?). Mais là aussi, cette gamine a quelque chose de trop sûre d’elle, de trop froid. Un récit intéressant, mais sans plus finalement.

28/09/2024 (modifier)
Couverture de la série L'été dernier
L'été dernier

Du roman graphique pur et dur. Mené sur un rythme assez lent, avare de péripéties. Pas inintéressant, mais pas emballant non plus. Le dessin de Cattaneo peut lui aussi dérouter, avec ses personnages à têtes un peu gonflées. Un style un peu underground, qui multiplie certains détails (poils, boutons sur les personnages, végétation, etc.) assez original. Je l’ai trouvé plutôt sympa. Des maladresses, mais c’est dynamique et ce Noir et Blanc assez doux est agréable. L’histoire se laisse lire sans être extraordinaire. Nous suivons quelques ados durant l’été. Peu de tension (une homosexualité latente pour l’un d’entre eux, mais ça n’est jamais clairement exprimé), mise à part la découverte dans un ravin sous un viaduc d’un camion accidenté, qui va nourrir quelques fantasmes – mais pas assez de rebondissements dans l’histoire hélas. Une lecture d’emprunt pas désagréable, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim, avec qui plus est une conclusion qui m’a un peu échappé (comme j’ai sans doute raté quelques références avec cette obsession de la part d’un des jeunes pour l’observation du ciel avec son télescope). Note réelle 2,5/5.

27/09/2024 (modifier)
Par Charly
Note: 3/5
Couverture de la série Les sentinelles - Transfert
Les sentinelles - Transfert

L'histoire est abordée de façon originale mais les quelques raccourcis rendent la compréhension parfois difficile.

27/09/2024 (modifier)