Les derniers avis (46424 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Ne jamais couler
Ne jamais couler

Une BD qui parle de la grossophobie, mais qui est surtout l'autobiographie de la scénariste qui a vécu toute sa vie avec du surpoids. Elle a donc eu droit aux problèmes que rencontrent les gens gros: les régimes ne marchent pas, peu d'estime de soi, les docteurs qui pensent que ses problèmes de santé sont dus uniquement à son poids....C'est sympathique à lire, mais j'ai eu l'impression que les thèmes auraient pu être plus approfondis. Il faut dire aussi que je pensais que c'était un documentaire. Il y a un peu de ça dans l'album, mais cela reste surtout de l'autobiographie. Ayant un peu de surpoids, je peux compatir avec la scénariste, surtout que c'est pire pour les femmes, mais cela ne suffit pas à faire une BD captivante à lire. Tout va vite et on dirait plus une introduction à la problématique de la grossophobie. J'imagine qu'il faudra que je trouve un autre livre qui parle plus en profondeur du sujet.

18/11/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Parfois les lacs brûlent
Parfois les lacs brûlent

Un one-shot sympathique, mais qui ne m'a pas trop marqué. Dans une région rurale du Québec, il y a une légende qui dit que si un lac est enflammé, le feu transforme tout en or. Lorsque le lac en question se retrouve enflammé, un groupe d'adolescents décide d'aller tester si la légende est vraie. Le ton du récit est juste avec ses ados qui parlent exactement comme moi et mes amis parlaient durant l'adolescence. Les actions des personnages sont très réalistes avec notamment les deux gars un peu cons qui aiment faire les 400 coups, ce qui va finir par apporter une tragédie....C'est dangereux d'être un jeune casse-cou. Malheureusement, le scénario est au final un peu trop convenu pour être mémorable. Ce qui n'aide pas est que le scénario se termine un peu abruptement. On dirait qu'on a juste vu la première moitié du récit et je ne suis pas certain des intentions de l'autrice. Sinon, le dessin est bien maitrisé et j'espère que l'autrice va avoir une longue carrière parce qu'elle a un certain talent.

18/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Blood Moon (Lowreader présente)
Blood Moon (Lowreader présente)

Aaah… Alien le 8ème passager, Ghost of Mars, Dead Space, Event Horizon, Cryozone, Doom, etc. Je ne sais pas pourquoi, les histoires d’horreur spatiale m’ont toujours attiré, avec plus ou moins de succès, mais j’y prête un œil attentif à chaque fois que je vois ce poindre une nouvelle sortie de ce genre. Là sans être dans la grosse série B qui tâche, on reste dans le récit léger type pop-corn qui ne demandera pas plus d’une heure de notre temps. Cela se parcours vite et avec plaisir. Bones je le connaissais déjà via sa trilogie militaro-horrifique lovecraftienne, Dessous, attiré que j’avais été par son trait à forte inspiration « mignolesque » (le créateur de Hellboy pour le néophyte). On est toujours dans la même veine ici : le trait est bien encré, bien épais, c’est du noir bien brut approprié pour un récit gore et sombre. Là-dessus l’auteur fait le café il ne déçoit pas. Concernant l’histoire, cela m’a aussi beaucoup fait penser au Sanctuaire de Xavier Dorison et Christophe Bec, notamment dans sa conclusion. Bon… j’ai bien aimé mais ce n’est pas suffisamment marquant pour que je replonge un jour dedans. Il y a une série de meurtres à résoudre, le policier chargé de l’affaire est un alcoolique déglingué, tout le monde a l’air désabusé façon mauvais scénario d’une dystopie cyberpunk, le background est on ne peut plus bancal, les meurtres barbares n’ont aucun sens du point de vue de l’intrigue ; cette dernière est inutilement longue par rapport à ce que ça raconte, cela ne devient réellement intéressant que dans la révélation finale qui fait l’effet d’un pétard mouillé : « poum » on fait tout explosé, « hop hop hop » faut conclure le bouquin, et voilà, « sad ending » voyez comment elle est trop dark mon intrigue. Et au final, de quoi ça parle vraiment cette histoire ? Je ne sais pas, y avait-il un sens profond dans tout ça ? Sympa, mais loin d’être convaincu.

18/11/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Homme qui ne disait jamais Non
L'Homme qui ne disait jamais Non

Tronchet est un auteur que j’aime bien. Si je préfère la partie de son œuvre tournant autour des losers pathétiques, dans un humour noir et absurde, il a aussi développé d’autres genres (de façon inégale, mais avec quelques belles réussites). Un auteur éclectique, et ici c’est une histoire polar bien menée, une lecture plaisante, même si elle manque sans doute d’originalité. Comme le répète plusieurs fois Violette, l’histoire de l’amnésique est un thème souvent utilisé dans les polars (comme dans « La mort aux trousses » qu’elle évoque d’ailleurs), et Tronchet n’a pas ajouté grand-chose ici. Mais la narration est très dynamique, fluide, et on s’attache à l’amnésique Étienne et à celle qui le suit comme un sparadrap et cherche à l’aider et comprendre, Violette donc. Certes, Tronchet use de quelques facilités : l’hôtesse de l’air Violette apporte opportunément pas mal de solutions à ses problèmes, ses relations et sa connaissance de Quito par exemple étant franchement improbables. Et l’explication de la mort de la femme d’Étienne est aussi facile. Mais Tronchet nous fait oublier tout ça par sa narration. Ça ressemble parfois aux comédies que De Broca avait tournées avec Belmondo, rythmées, avec des personnages pétillants. Une lecture détente plaisante.

18/11/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chevalier au Dragon
Le Chevalier au Dragon

J'étais en effet ravi de voir adapté en BD un authentique conte médiéval arthurien inédit, et surtout de le voir fait avec un graphisme aussi charmant et esthétique. Les premières pages m'ont fait une très belle impression et promettaient un album classe et élégant. Toutefois le traitement m'a un peu refroidi car je l'ai trouvé trop grand public, avec trop de passages semblant destinés à la jeunesse au détriment des lecteurs adultes. Cela commence par un jeune héros trop parfait et trop naïf, le genre de héros lisse à la limite de l'agaçant. Mais je me suis dit que ça pouvait coller à l'esprit de perfection chrétienne des chevaliers de la Table Ronde. Mais cet aspect enfantin s'est accentué par la suite quand l'action se met pour de bon en place et que la petite bande du héros affronte ensemble les dangers. J'y ai ressenti des petites facilités et des péripéties convenues qui tenaient presque du journal de Mickey. La très méchante Morgane, aveuglée par sa haine, est également un peu pénible : trop de manichéisme. De même, le personne de Didan, semblant plusieurs fois en savoir bizarrement presque autant que le lecteur, est assez surprenant et déstabilisant par sa modernité et la drôle de touche d'humour qu'il instaure et qui contraste avec le sérieux élégant du reste. Je note en outre en lisant la page Wikipedia de la légende du chevalier Ségurant que cette adaptation en BD est très libre et semble différer parfois fortement, notamment sur son dernier tiers, de la légende originale. Ce choix effectué par les auteurs, là encore sans doute pour plaire davantage à un jeune public, me déçoit un peu mais permet d'offrir une histoire plus dynamique et entrainante. L'album dans son ensemble offre un rendu un peu inégal fait de bons et de moins bons passages. La qualité de son graphisme et le fait qu'elle s'inspire d'une vraie légende arthurienne médiévale avec la naïveté qui peut naturellement en découler permettent toutefois de passer outre et de passer un bon moment.

18/11/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 3/5
Couverture de la série Connexions
Connexions

Je passe mon avis de 4 à 3 après la lecture du 2e tome. Le principe de l'axonométrie, cette mise en page très originale et qui fonctionne très bien ne suffit pas pour moi à relever un certain manque de profondeur. J'aime beaucoup le principe de cette mosaïque d’histoires et de personnages, où chaque fragment semble murmurer un bout de vérité. Pas de grande intrigue ou de résolution éclatante ici, mais une exploration subtile des liens invisibles qui nous relient – ou nous isolent, d'où le nom de cette BD. Le dessin de Jeanneau est à la fois précis et épuré, avec ce qu’il faut de retenue pour laisser l’imagination combler les blancs. Les cases oscillent entre le plein et le vide. Les personnages évoluent dans des trajectoires fragmentées, comme des satellites qui gravitent les uns autour des autres sans toujours se croiser. On sent chez eux une quête, un besoin de sens ou d’appartenance, mais aussi cette cruelle difficulté à se comprendre ou à se raccrocher au monde. Jeanneau capte avec justesse ces moments suspendus, où tout semble possible mais où rien ne se passe vraiment. Et c'est la que le bât blesse pour moi, on sent que l'auteur n'est pas là pour donner des réponses mais poser des questions, pour ouvrir des espaces de réflexion sur ce qui nous unit. Seulement cela se fait je trouve au détriment d'une compréhension plus profonde des personnages, de ce qui les anime. C'est cette mise en page en forme d'alvéoles qui avait retenu mon attention à la base. Loin d'être déstabilisante, je trouve que cela permet de mettre le focus sur l'endroit où l'auteur en a envie et permet d'ajouter du contexte pour que cela serve l'histoire. Et c'est justement je pense, aussi le bon médium pour donner de l'épaisseur à des personnages qui en manquent un peu. Peut être trop de personnages à développer dans un format aussi court ? Parce qu'avec de grandes illustrations en pleine page qui viennent poser des respirations, il reste peu de temps pour cela. C'est donc à la fois une très belle surprise sur le fond (cette thématique des connexions qui nous lient) et la forme (avec cette mise en page particulière) mais aussi la frustration d'un scénario et un développement des personnages qui manquent pour le moment d'épaisseur.

03/06/2024 (MAJ le 18/11/2024) (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Le Poids des héros
Le Poids des héros

David Sala réalise une très belle mise en page, aux couleurs et au trait franchement maitrisé. On sent que David Sala s'ingénie à rendre les portraits des membres de sa famille, tout en nous gratifiant d'un visuel coloré qui rend l'ensemble très agréable et maitrisé lors de la lecture. Maintenant, la BD est assez difficile à noter parce que j'ai lu l'ensemble avec un vrai intérêt et que j'ai apprécié celle-ci, sauf que je n'aurais pas grand chose à en dire et sans doute pas tant à en tirer. C'est l'histoire du grand-père de l'auteur, mais aussi son récit à lui (ce qui le fait clairement lorgner vers le récit autobiographique selon moi) et l'ensemble porte sur ce que nous apportent nos ancêtres, ce qu'on en garde et ce qu'on redonne. C'est intéressant, mais la BD semble osciller entre raconter la vie du grand-père et le récit autobiographique, sans jamais vraiment trancher. La première partie est clairement distincte de la seconde là-dessus et les deux ne sont pas entremêles dans le cœur du récit. On a également le rapport avec la mère de Sala, ainsi que ses débuts dans la BD. C'est dommage de ne pas avoir resserré sur son sujet, parce qu'il y a de bonnes interrogations dedans (comme le fait de sentir un poids de culpabilité lorsqu'il vite certaine chose, les mettant en rapport avec ce que son grand-père a vécu). Je n'aurais pas grand chose à dire de plus sur cette BD, c'est un peu dommage. Elle est plaisante, mais pas marquante. Je suis quelques jours après ma lecture et je trouve déjà que l'effet retombe, me laissant finalement assez peu de souvenirs de l'ensemble.

17/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Demba Diop
Demba Diop

J'attendais certainement plus de cette lecture. En fait le sous titre résume assez bien l'histoire. C'est l'histoire du soldat Diop en 1917. A travers lui il y a bien un hommage aux soldats d'outre-mer impliqués malgré eux dans cette boucherie. Mais c'est traité de façon assez expéditive à travers l'assaut meurtrier du tristement célèbre Chemin des Dames. Même si un vieux lecteur comme moi n'y apprend pas grand chose, ce petit rappel historique ne fait pas de mal à ceux qui voudraient oublier cette dette que la France garde pour les enfants de ces pays. La construction du récit est linéaire et sans surprise avec un final presque en Happy End sympa mais un peu convenu. Le graphisme est un peu inégal en fonction des scènes. J'ai beaucoup aimé la scène de l'assaut très dynamique dans une atmosphère assez fantastique avec ce choix de mettre beaucoup de brouillard et d'obscurité dans l'histoire. J'ai aussi apprécié la scène finale africaine avec ses très belles couleurs ocres. Une bonne lecture simple sans polémique ni jugement accessible à un large public ( dès le collège).

17/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Equinoxes
Les Equinoxes

C’est un ouvrage pétri de qualités, plutôt exigeant, et qui fera fuir tous les lecteurs recherchant de l’action, ou qui sont réfractaires à la mélancolie, aux longs espaces imprégnés d’ennui, aux questionnements existentiels qui dominent ici. C’est vraiment du roman graphique pur. Un aspect accentué par les nombreux passages très littéraires, avec uniquement du texte, qui entrecoupent les différents chapitres. J’ai eu du mal à entrer dans « l’intrigue ». Y en a-t-il véritablement une d’ailleurs ? C’est une somme d’histoires, de plusieurs personnages indépendants les uns des autres, et j’ai longtemps attendu que toutes les pièces du puzzle se rassemblent. Pour compliquer le tout, quatre grandes parties sont introduites par une histoire où nous suivons une sorte d’enfant sauvage – ou un gamin préhistorique – dans des aventures n’ayant a priori aucun lien avec l’histoire ou les histoires principales. Pedrosa use de divers style ou colorisation, ce qui concourt à dérouter le lecteur, même si cela donne aussi une touche agréable au récit. Je n’ai sans doute pas tout compris. Mais globalement la lecture a été plaisante. Note réelle 3,5/5.

17/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Fantôme de Gaudi
Le Fantôme de Gaudi

Un polar qui se laisse lire. Et qui a le mérite de nous faire visiter Barcelone, et pas mal d’œuvres de Gaudi (on peut d’ailleurs aussi lire cet album comme une déclaration d’amour des auteurs à Gaudi). Mais, si l’intrigue est parsemée de meurtres et de cadavres, elle n’est pas si dynamique et rythmée que ça. La faute à l’inspecteur, plus cérébral qu’homme d’action. La faute aussi au scénario, qui peine à densifier l’histoire et à ménager des surprises (et les nombreux passages quasi didactiques autour de Gaudi ralentissent un peu la narration parfois). J’ai aussi eu du mal à accepter ces « visions » ou illusions d’optique donnant naissance au « fantôme ». Le dessin est agréable et très lisible. Au final, une lecture sympathique, sans plus, sur laquelle je ne reviendrai pas.

17/11/2024 (modifier)