Les derniers avis (46427 avis)

Couverture de la série Tous Ensemble !
Tous Ensemble !

Une histoire feel good, plutôt inégale et pas inoubliable. Mais j’ai trouvé quand même plaisante et agréable cette lecture. Il y a certes des facilités scénaristiques: les flics sont débiles, et notre groupe de braqueurs, s’en sort de façon incroyable, comme le Stade brestois d’ailleurs. Et que dire de Kevin, héros simplet, sorte de Forest Gump breton, qui dévient un leader de foule, emportant tout le monde dans ses délires. Au travers des dialogues, Kriss a glissé quelques petits clins d’œil amusants. Par exemple des dialogues tirés de la chanson de Renaud « Chanson pour Pierrot » page 65 (Ah, cet excellent album concert « Mon Olympia pour moi tout seul » !...), une démarque d’une scène et d’un dialogue de la fin de « La grande vadrouille » page 84. Avec quelques autres dialogues amusants, et une narration fluide, tout ceci procure une lecture détente sympathique. Le dessin de Michalak et la colorisation de Laude sont plutôt réussis. C’est fluide, dynamique, agréable. Bref, une lecture sans prétention mais que j’ai bien appréciée. A noter que les amateurs de foot et du Stade brestois en particulier y trouverons leur compte. Surtout, ils apprécieront l’ironie de l’histoire : présenté ici comme un club faible, en crise et dernier du championnat, le Stade brestois est aujourd’hui si je ne m’abuse quasiment en tête de la Champion’s League !

15/11/2024 (modifier)
Couverture de la série El Alamein - De sable et de feu
El Alamein - De sable et de feu

Les éditeurs, Glénat et Delcourt en tête, multiplient les collections thématiques, ne souhaitant rater aucun filon. Delcourt a dégainé avec ses « Machines de guerre », là où Glénat commence à développer un thème similaire avec cette collection « Les grandes batailles de chars ». On le voit au titre, ça lorgne sur sa collection des Grandes batailles navales dirigée par Delitte. Mais je trouve qu’avec les chars le concept est plus bancale, car ils interviennent très rarement seuls, et même les plus grandes batailles ayant engagé beaucoup de chars ne peuvent se comprendre sans d’autres armes (aviation par exemple). Je suis donc a priori plus sceptique concernant cette collection. Reste à voir ce que les auteurs – différents d’un album à l’autre – en feront. La collection est publiée en collaboration avec le Musée des blindés de Saumur (qui a droit à une page de publicité avant l’entame). Après l’hiver enneigé des Ardennes, je bascule sur les chaleurs du désert égyptien (les deux albums inaugurant la collection ont été publiés en même temps), pour des batailles où, là aussi la logistique joue un rôle capital – comme le contrôle des airs, ce qui fait que les chars ne peuvent à eux-seuls jouer un rôle déterminant. La combinaison des armes est primordiale. Comme fil rouge, nous suivons les quatre membres d’un équipage de char anglais – avant et durant les batailles autour d’El Alamein. Un équipage en but à la persécution d’un officier (ce ressort, une guerre personnelle, permet de dynamiser le récit et d'éviter les trop longs temps morts entre combats de chars). La narration est fluide, et ça se laisse lire agréablement. C’est effectivement centré sur l’action des chars (je suis étonné du peu d’activités aériennes), et c’est un honnête récit militaire. Le dessin n’est pas forcément mon truc (il manque de détails, que ce soit pour les visages ou les décors), mais il fait le boulot. Comme d’habitude pour cette collection, le dossier final complète bien l’histoire. Il est globalement bien fichu.

15/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Constance d'Antioche - La Princesse rebelle
Constance d'Antioche - La Princesse rebelle

Un diptyque intéressant, pas désagréable à lire, mais qui me laisse un peu sur ma faim. Le premier tome est dense, et parfois indigeste, tant il faut se familiariser avec une foule de personnages. Le second tome est, de ce point de vue, plus agréable, avec une histoire centrée sur beaucoup moins de personnages, sans doute moins dans le complot et plus dans l’action militaire aussi. Les principautés franques, et en particulier celle d’Antioche, sont bien présentées globalement. Les intrigues de cour aussi. Les auteurs montrent bien aussi que les alliances pouvaient parfois faire fi des rivalités religieuses, certains intérêts particuliers les dépassant à l’occasion. Par contre, le personnage de Constance peine à illustrer le titre de la collection. Elle ne semble pas avoir été une princesse « de sang », et on ne nous la montre pas des plus machiavéliques ici (en tout cas elle est en deçà de la moyenne). Et son personnage s’efface même devant sa mère durant le premier tiers du premier album (en voilà une qui illustre davantage l’expression « reine de sang » !), et devant son mari Renaud dans une bonne partie du second tome. Mais la lecture est plaisante, le dessin de Parma est agréable, et l’intrigue nous donne à voir une région, une époque et des personnages moins connus que ce qui se passe en Europe au même moment.

15/11/2024 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Balayeur des lilas
Le Balayeur des lilas

J'ai opté pour cette petite BD sans prétention parce que j'aime bien la démarche des éditions Oxymore, mais surtout parce que j'ai aimé le trait de Thierry Martin. Si le titre est sans nul doute possible une allusion à la chanson de Gainsbourg relative au poinçonneur, le contenu évoque plus volontiers l'univers de Sempé, par exemple, ou celui d'Alexis Dormal, dessinateur de Pico Bogue. Ceci étant dit, Le balayeur des Lilas n'est pas la bande dessinée du siècle. C'est très léger et se lit en 10 minutes. L'intérêt essentiel est le charme suranné généré par le style graphique, pour ma part en tous cas. J'adore ces dessins simples comme bonjour qui parviennent à donner vie à des situations. Les personnages sont là dans une banalité apparente mais semblent habités. Pour le reste, il n'y a aucun scénario. Il s'agit d'une succession de situations plus ou moins drôles, souvent poétiques, où perle parfois une pointe d'ironie. C'est une sorte de carnet de croquis amélioré. Ajoutons que l'objet est sympa, et que les Editions Oxymore semblent avoir arrêté de garnir leurs livres de goodies avec attaches parisiennes. Et c'est tout.

15/11/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Somna
Somna

Du fantastique, mais en mode thriller-érotique. Je découvre les deux autrices avec ce comics, et par la même occasion une nouvelle maison d'édition étasunienne : DSTLRY, depuis mai 2023. L'Angleterre au XVIIe siècle, la chasse aux sorcières fait rage, le mari d'Ingrid est le bailli, celui qui rend le jugement, avec des méthodes discutables, lors des procès. Celui-ci, trop occupé à chasser le diable, délaisse Ingrid. Elle fait des rêves où elle retrouve une forme humaine qui veut assouvir ses besoins sexuels. Une dark romance où les plaisirs de la chair peuvent amener au bûcher. On devine rapidement que la fin est inéluctable dans cette société puritaine. Surtout qu'être une femme n'est pas atout à cette période, en cas d'adultère, c'est celle-ci qu'on accuse d'être possédée par le démon, pas l'homme. Un récit bien construit qui prend le temps de s'attarder sur les émotions d'Ingrid, sur sa relation avec le démon, mais aussi sur l'enquête du meurtre commis dans le village. Un récit dur, sensuel et charnel qui dénonce la condition féminine sous l'inquisition. Il m'a quand même manqué de l'intensité dramatique pour être complètement comblé. Becky Cloonan et Tula Lotay se partagent les planches. La première s'occupe de la partie non fantastique dans un style très comics au trait gras, aux décors soignés et à une mise en page classique. La seconde s'occupe de la partie fantastique, lorsque le démon apparaît, dans un style que je définirais de gothique. Le trait tantôt flou, tantôt sensuel, le choix des couleurs (les contrastes sont saisissants) et la mise en scène audacieuse font que je suis subjugué par la qualité de sa composition. Une artiste que je vais suivre. Je conseille aux amateurs du genre. Pour public averti. Note réelle : 3,5.

15/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Nanny Mandy
Nanny Mandy

J' ai trouvé cette série assez paradoxale. En effet j'ai trouvé que l'histoire devrait plaire plus à un lectorat de l'âge des enfants aidés par Mandy qu'un lectorat de l'âge de Mandy (16/17 ans). Ainsi je suis proche de l'avis précédent. C'est très sucré avec des happy end en forme de réconciliation générale malgré les tensions familiales qui parsèment les récits. En effet Joris Chamblain a introduit plusieurs thèmes sur les relations dans la famille ( divorce, dialogue fille-mère, différence amour/amitié avec une allusion vers l'homosexualité). Cela reste assez superficielle d'autant plus que le graphisme renforce cette impression un peu guimauve sucrée. En outre j'ai trouvé les personnages manquant graphiquement de volume et le profil de Mandy assez peu sexy avec son nez en trompette. Seuls les enfants, Mathis ou Célia sont une totale réussite à mon goût. Une lecture enfants/jeunes ados pas désagréable pour cette tranche d'âge .

15/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Estelle Pirouette
Estelle Pirouette

Petite histoire toute simple sur une jeune fille qui désire danser. On suit Estelle, une jeune fille qui vient d'emménager dans un nouvel appartement avec sa mère suite au divorce de ses parents. Sa mère insiste pour qu'elle choisisse une activité sportive à faire, sauf qu'Estelle a eu un coup de foudre sur la danse et sa mère trouve ça ridicule. Estelle va donc devoir choisir entre se conformer aux désirs de sa mère et ceux des filles populaires de sa classe, ou bien devoir s'affirmer pour enfin pouvoir danser. Vous l'aurez compris à mon résumé, l'histoire n'est pas forcément très originale, mais les dessins d'Ellen Triolo et la personnalité très énergique d'Estelle rendre l'histoire vraiment mignonne. En tant que récit sur l'affirmation de soi, la passion et le désir de s'intégrer, cet album ne sortira pas de l'ordinaire mais pourra tout de même se démarquer auprès du jeune public par sa simplicité et son dessin.

15/11/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Melody
Melody

Melody est une série jeunesse avec une héroïne qui a réchappé à la mort grâce à l'aide surnaturelle d'une personne issue de l'entre-monde qui, en échange de sa résurrection, impose à la jeune fille de remplir de mystérieuses missions pour son compte. Celles-ci consiste au départ à rencontrer des personnes et à leur parler, ce qui permet au passage à Melody de comprendre peu à peu qui était celle qui l'a sauvée et ce que devient son entourage depuis sa disparition. A un moment, j'ai cru qu'il allait s'agir d'une série Magical Girls façon Gigi au moment où grâce à un bijou magique, la jeune fille se transforme en belle adulte dans une chorégraphie pleine de lumières. Mais ce n'est là qu'un outil et l'accent est davantage mis sur les dialogues et la découverte des autres et de leur passé. Même si elle se laisse lire par les adultes, il s'agit véritablement une série jeunesse avec quelques stéréotypes et facilités qu'il faut pouvoir admettre. Pour commencer, l'héroïne est une virtuose du piano. Et certains pourront en effet noter l'abus avec lequel ses parents, sa mère en particulier, sous couvert d'amour et d'affection, se focalisent sur ce talent et le travail à accomplir pour cela au détriment de la santé de la jeune fille à peine sortie d'un accident de voiture. Quelques autres invraisemblances ou clichés pourraient chagriner le lecteur adulte trop pointilleux. Mais c'est une lecture que j'ai trouvée plaisante. Le dessin est plutôt charmant, notamment grâce à son travail sur les couleurs. L'héroïne a l'air volontaire et pas idiote, assez attachante. Et le mystère autour du contexte surnaturel et de la nature et des motivations des protagonistes est suffisamment intéressant pour accrocher le lecteur. Le premier tome est à ce sujet un peu court et frustrant car il laisse l'impression d'être à peine un prologue puisqu'il s'achève pile au moment où un personnage va commencer à dévoiler les informations de base pour mieux comprendre tout ça. A ce rythme là, il risque d'y avoir beaucoup d'albums pour permettre suffisamment de développement d'histoire et une fin satisfaisante. On demande donc encore à voir, mais pour le moment je trouve cette série sympathique.

15/11/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Kaioh Dante
Kaioh Dante

2.5 Un manga qui m'a semblé correct sans plus. Encore une fois, l'idée de départ d'une série manga me semble intéressante, mais je n'aime pas pas trop comment est développée cette idée. Comme l'écrit Ro dans son avis, la série est un seinen et ça se voit avec l'atmosphère et les sujets sérieux qu’abordent les auteurs, sauf qu'en même temps il y a des ados puissants et immatures qui semblent sortir d'un manga shonen de combat. La série mélange l'histoire et le fantastique et chaque tome que j'ai lu contient une histoire complète qui montre un endroit que les Anglais et les Français ont colonisé. Le fait que chaque tome est une histoire complète semble être une bonne idée, sauf que pour que ça tienne en un tome, il y a souvent des grosses facilités pour sauver le héros et ses copains. En fait, si le côté historique est pas mal, surtout sur le tome portant sur l'esclavage en Amérique, le côté mi-fantastique et mi-science-fiction m'a moins passionné. Il faut dire que le héros et son rival sont deux vraies têtes à claques. À la limite, le héros devient un peu intéressant lorsqu'il commence à se questionner sur sa fidélité pour l'Angleterre lorsqu'il voit les crimes que commet l'empire, mais la plupart du temps je ne l'aime pas trop. J'ai lu les 4 premiers tomes et je n'ai pas envie de lire la suite, même si le quatrième tome se termine sur un cliffhanger.

15/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Ardennes - Lâchez les fauves
Les Ardennes - Lâchez les fauves

Les éditeurs, Glénat et Delcourt en tête, multiplient les collections thématiques, ne souhaitant rater aucun filon. Delcourt a dégainé avec ses « Machines de guerre », là où Glénat commence à développer un thème similaire avec cette collection « Les grandes batailles de chars ». On le voit au titre, ça lorgne sur sa collection des Grandes batailles navales dirigée par Delitte. Mais je trouve qu’avec les chars le concept est plus bancale, car ils interviennent très rarement seuls, et même les plus grandes batailles ayant engagé beaucoup de chars ne peuvent se comprendre sans d’autres armes (aviation par exemple). Je suis donc a priori plus sceptique concernant cette collection. Reste à voir ce que les auteurs – différents d’un album à l’autre – en feront. La collection est publiée en collaboration avec le Musée des blindés de Saumur (qui a droit à une page de publicité avant l’entame). J’ai donc entamé cette collection avec l’opus se déroulant durant la bataille des Ardennes, dernier baroud d’honneur allemand à l’ouest durant l’hiver 1944-45. Les allemands y jettent leurs dernières forces, et en particulier ce qu’ils ont de meilleur en matière de chars (mais hélas avec des équipages pas forcément très aguerris, du fait des saignées des derniers mois). Le récit est centré sur un équipage d’un char, que nous suivons. Cela permet de mieux se familiariser avec les protagonistes, et les problèmes rencontrés (matériels, logistiques entre autres), mais laisse un peu de côté la bataille elle-même, qui se déroule sur une étendue assez vaste finalement. Mais le dossier final est bien fait pour ceux qui ne connaissent pas cette bataille (deux épisodes de la série « Band of brothers » y sont consacrés). La lecture est agréable, mais le récit proprement guerrier laisse un peu sur sa faim le lecteur, c’est un peu court je trouve le dessin est fluide, et rend bien le matériel, et les forêts montagneuse et enneigées des Ardennes belges (le moindre village local a son musée de cette bataille aujourd’hui, comme pour la Normandie à propos du débarquement), le principal étant à Bastogne. Un album qui fait honnêtement le boulot, qui se laisse lire en tout cas sans problème.

14/11/2024 (modifier)