Les derniers avis (48123 avis)

Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Arca ou la nouvelle Eden
Arca ou la nouvelle Eden

Ah mince, je voulais beaucoup plus aimer que ça... Rah, c'est presque frustrant ! L'idée de base de la BD m'a vite intéressé et je me suis plongé dans cette histoire servie par une pagination importante et une mise en scène bien campée sur des cases qui se répondent, jouant sur la mise en scène et les sens de lecture pour rendre compte du gigantisme de la station spatiale tout autant que de actions simultanées ou des scènes nerveuses notamment les courses poursuites. Je m'attarde sur ce point puisqu'en fait j'ai une petite frustration : la BD profite de son grand format pour en mettre visuellement plein les yeux, mais en même temps l'histoire ne profite pas souvent à mon goût de cette page immense pour son format. Il y a quelques utilisations sur la verticale (notamment lors des ascenseurs) mais ça manque de pleine page qui fait ressentir le gigantisme de tout ça. C'est dommage, mais le dessin est vraiment un point fort de par son utilisation qui joue des codes de la BD pour étaler des poursuites sur plusieurs cases, faisant ressentir le temps qui passe ou percevoir l'espace comme fouillis. Un très bon point, donc. Niveau histoire, c'est plus discutable. L'intention est louable et je ne dirais pas qu'elle est mauvaise en soi. Il y a de bonnes idées, notamment dans les caractérisations qui veulent chacune retranscrire un personnage de riche caricaturale mais dénonciateur de personnes réelles (masculinisme/virilisme à outrance, milliardaire touchant à la génétique, chanteur plagiant des œuvres...). Ces tendances exacerbées dans la caractérisation les rendent tout de suite détestables mais également réalistes. J'ai l'impression que l'auteur s'est inspiré de certaines têtes réelles, même si je ne suis pas certain desquelles. Par contre, l'histoire a beau avoir sa base intéressante, elle est devenue très - trop- vite prévisible. Après le premier quart de l'histoire j'avais déjà une idée des grandes lignes du récit et effectivement je n'ai pratiquement pas vu de déviation dans celui-ci. Il faut dire que certaines choses sont amenées trop vite et qu'il manquerait la rétention d'information pour que j'eusse été pleinement investi dedans. En fin de compte, pratiquement toutes les révélations ont été éventées au préalable par une petite phrase que j'ai compris trop vite, me dévoilant ainsi les coulisses de chaque retournement de situation. Ce qui est dommage, puisque ces révélations avaient un réel intérêt et le scénario aurait vraiment gagné à rester plus cryptique pour le lecteur. D'autre part certains détails semblent parfois mal intégrés ou pas assez développés. Son copain qui atterrit à l'hosto semble surtout là pour dénoncer la violence des jeux qu'on donne pour calmer la plèbe mais n'intervient plus ensuite, de même que son goût pour la lecture a sans doute façonné son envie de révolte, mais sans jamais nous expliquer son cheminement intellectuel. L'histoire semble parfois grosse aussi, notamment autour de la gamine qui semble accepter bien trop vite de faire des choses illégales, malgré un endoctrinement depuis l'enfance. Ce qui est dommage, c'est que j'ai fermé la BD en ayant plus le ressenti négatif alors que l'ensemble contient beaucoup de positif. Mais trop de petites choses auraient mérité plus de développement, comme cette société qui s'est figée dans le temps et ne fait que ressasser de vieilles œuvres d'art (musicales et littéraires) sans jamais en créer de nouvelles. Cette façon de recycler toujours tout aurait été une piste très intéressante à développer, sans doute à mettre en parallèle de nos industries du loisir actuelles. Il serait dommage de limiter les qualités de la BD à mon simple ressenti final, négligeant le réel travail visuel, l'histoire fouillée et l'envie de traiter de sujets importants sur notre société. Donc je finirais plutôt par une recommandation de lecture en précisant que ce n'est clairement pas la BD de l'année.

10/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Pyongyang
Pyongyang

Ça fait des années que je voulais relire cette BD et c'est enfin chose faite. Je n'avais conservé que quelques bribes de ma première lecture et la relecture a permis de remettre tout ça au clair. Et finalement, je dirais que c'est mieux que Shenzhen, mais que je ne suis pas comblé non plus. La BD a des limites imputables au genre du carnet de voyage : on se limite à l'avis et la vision de l'auteur. Aucune informations étayée ne vient s'ajouter à l'ensemble, pas de regard documentaire ajouté ni d'explications historiques, de moment où l'on sort du rapport purement personnel que l'auteur a eu dans son voyage. D'autant que dans un tel pays, il est difficile de dire que l'on voit grand chose, tant le pays reste fermé y compris à l'intérieur de ses frontières. De fait, à la fin de la lecture, je trouve qu'on a un réel manque d'informations, de faits qui permettraient d'éclairer un peu plus la lanterne de cette contrée si mystérieuse. Si je dis ça, c'est que cette BD a quelques années dans les dents aujourd'hui et ça se sent. Je suis sorti de la BD amusé, avec quelques anecdotes qui m'ont marqué et qui sont intéressantes, mais globalement l'histoire centrale est assez pauvre (Delisle va là-bas superviser des dessins animés et reste trois mois), les dialogues ne sont pas percutants et je reste sur ma faim. Rien que le fait de produire en sous-main les dessins animés français dans un pays clairement dictatorial et exploitant ses habitants aurait mérité un développement. La façon dont la France peut cautionner un système par l'industrie vidéo-ludique est assez glaçant mais passé complètement à la trappe. Guy Delisle a amélioré son dessin par rapport à Shenzhen et la fluidité de lecture ainsi que sa narration. C'est beaucoup plus lisible et il y a moins de temps morts qui parsèment l'ouvrage. Cette évolution ne suffit cependant pas à mes yeux pour la trouver indispensable ou réussie, notamment lorsque je compare à d'autres ouvrages documentaires. Par rapport à ceux de Lou Lubie, Kobane Calling ou les ouvrages de Lepage et Joe Sacco, il manque vraiment quelque chose aux témoignages de Delisle pour que je les apprécie pleinement. Peut-être qu'au début des années 2000, avant l'internet massif et la communication rapide, un tel témoignage était déjà une excellente chose, mais à l'heure actuelle je le trouve malheureusement trop léger.

10/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Clichés Beyrouth 1990
Clichés Beyrouth 1990

L’album se laisse lire, relativement rapidement et agréablement. Mais, au final, me reste quand même une impression de superficialité, qui dérange un peu vu le cadre où se déroule l’histoire (la guerre civile au Liban). Les deux auteurs se sont rendus à Beyrouth au début des années 1990, initialement pour apporter quelques matériels (comme un fauteuil roulant) à une parente travaillant dans l’humanitaire près de Beyrouth. Arrivés sur place, ils proposent leurs services, pour aider de quelque manière que ce soit (dans les hôpitaux en particulier), mais peinent à trouver des interlocuteurs convaincus de leur trouver une tâche utile (si ce n’est du terrassement à un moment). Du coup, leur déception et leur désœuvrement vampirisent le récit, au point que l’on perd presque de vue la guerre elle-même – quelques explosions sonnent quand même le rappel, et en conclusion, l’annonce de la mort d’un jeune homme croisé durant le séjour des frères Ricard vient elle aussi rappeler cette guerre. As désagréable en soi, le récit m’a au final laissé sur ma faim. Il lui manque des à-côtés qui auraient permis de faire oublier le manque de force et de fond. Quant au dessin de Gaultier, simple et brouillon, un peu nerveux, jouant souvent sur des hachures, il passe bien, son trait moderne parvient bien à croquer personnages et décors. Note réelle 2,5/5.

10/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Monde qui n'est pas
Le Monde qui n'est pas

C’est étonnant que cet album, publié en 1951 aux Etats-Unis, ait attendu aussi longtemps pour l’être en France. En effet, si la critique/satire de la société qu’il met en avant est ancrée – du moins visuellement – dans les années 1950, cette critique et l’humour qui la sous-tend est intemporelle, et fait encore mouche aujourd’hui. S’il a aussi publié deux livres pour la jeunesse, l’auteur était avant tout un scénariste et réalisateur, mais aussi un cartooniste. C’est ce dernier aspect qui influence cet album. En effet, on a au vu du dessin l’impression d’être plongé dans les cartoons des années cinquante. Avec une influence du dessin de presse, pour croquer en vitesse expressions des personnages et décors (extrêmement minimalistes, avec un rendu proche de Sempé parfois). Il n’y a pas de phylactère ou de dialogues, tout le texte est placé au milieu ou en bas des pages, avec une narration au style indirecte. Tashlin nous propose une critique amusante et caustique de la société occidentale, de la société de consommation surtout (mais on trouve quelques allusions à la guerre froide, une dénonciation du sensationnalisme de la presse). Mais il le fait de façon plutôt originale. C’est une sorte d’histoire mondiale à rebours, où le texte suit bien l’ordre chronologique – en tout cas globalement – de la préhistoire au monde contemporain, tandis que les images semblent aller dans le sens inverse. Cela crée un décalage amusant, renforcé par le fait que peu importe le commentaire ou l’époque évoquée, tout est situé dans les années cinquante au niveau visuel. Un double décalage donc, alors que le texte est sec, vaguement sérieux. Il en ressort une critique insidieuse et efficace de nos sociétés, jouant sur une ironie plus ou moins mordante. L’album est très vite lu, mais j’ai trouvé plaisante

10/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures d'Edouard et son chevalier Tête-Ronde
Les Aventures d'Edouard et son chevalier Tête-Ronde

J’ai lu le premier des deux tomes, qui rassemble deux histoires. C’est clairement destiné à un très jeune lectorat, mais celui-ci y trouvera sans doute son compte. En effet, le dessin très simple et tout en rondeurs, le format carré avec de grandes cases permettent une bonne prise en main et une lecture aisée. Il y a très peu de personnages – essentiellement le jeune chevalier « Tête ronde » et son cheval Édouard, avec quelques seconds rôles. Édouard est très présent, semble plus réfléchi que son maître, mais c’est le jeune chevalier qui occupe l’essentiel des cases et de l’action, hyper actif, parlant, s’agitant dans tous les sens, expérimentant à tout va, Édouard jouant souvent le rôle de frein, ou de sauveur, lorsque « Tête ronde » a perdu son nounours ou qu’il a suivi un griffon trop loin. C’est très rythmé, tout en n’étant pas compliqué à suivre, donc très bien pour les plus jeunes.

10/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Rollergirl sur Mars
Rollergirl sur Mars

Je ne suis probablement pas le lecteur idéal pour aviser cette série de trois épisodes regroupés en une intégrale. Dans un univers de SF d'un futur proche, Jessica Abel propose une histoire assez complexe qui parlera surement plus à un public US. En effet l'autrice construit son récit autour d'une histoire sportive basée sur le Roller Derby. Ce sport est très mal connu en France ce qui rend l'accès au vocabulaire et aux subtilités tactiques peu aisé. Toutefois l'autrice réussit à rendre son récit vivant grâce à une belle galerie de personnages, des relations entre équipières bien travaillées et des rebondissements intéressants. Mais derrière le parcours sportif de l'attachante Trish, l'autrice propose une message écologique, social et sociétal qui se complexifie au fil du récit. Ainsi, si les dialogues du T1 sont assez simples cela devient une lecture bien plus complexe au T3. Le message en direction d'un lectorat ado est assez soft mais bien ciblé. C'est la note écologique qui est tout de suite présente avec une eau rare qui est l'objet de tous les efforts et de toutes les convoitises. Cela permet à l'autrice de rappeler à son lectorat la thématique des Natives et d'une colonisation féroce. Enfin le récit se concentre sur une thématique sociale soulignant les dangers de la puissance des grands Trust. C'est le graphisme qui m'a le moins séduit. Même si les personnages sont attachants , j'ai trouvé le trait de Jessica Abel peu fluide et trop figé. Cela manque de fluidité dans les mouvements avec certains personnages pas suffisamment travaillés. C'est toutefois une bonne lecture pour les ados et plus. Un bon 3

09/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Une autre histoire de l'Amérique
Une autre histoire de l'Amérique

Décidément, le catalogue Fantagraphics est vraiment une mine pour qui apprécie les auteurs américains indé ! Jack Jackson est un auteur que j’aime bien. Par-delà ses qualités d’auteur de comics, c’est avant tout un passionné, qui a consacré énormément de temps pour ses recherches (comme ça avait été le cas sur Comanche Moon). D’ailleurs, s’il a été à titre posthume promu au Will Eisner Award Hall, il avait auparavant reçu une foule de prix historiques au Texas. Cet imposant travail de recherche se voit, se sent, et peut sans doute effrayer le lecteur lambda. En effet, on est rapidement submergé par le nombre de personnages de l’histoire mouvementée du Texas (puisque c’est plus du Texas que de « L’Amérique » que cet album présente une « autre histoire »), au cœur de cette première moitié du XIXème siècle qui va le voir devenir un enjeu entre Mexique et États-Unis naissants, mais aussi avec énormément de dissensions internes, de retournements d’alliances, ce qui fait qu’il faut quand même sacrément s’accrocher pour suivre (le personnage de Juan Seguin est un bon fil rouge au centre de ces luttes meurtrières). L’autre petit reproche que l’on pourrait faire ici à Jackson – mais c’est un peu sa marque de fabrique et on retrouve ce travers dans ses autres œuvres – c’est sa narration. A mi-chemin entre le roman graphique pur, tendance western, et le travail historique classique, avec pas mal de commentaires en off (qui occupent plus de place que les dialogues en phylactères). Cela donne une petite lourdeur qui, ajoutée à la foule de noms à ingurgiter, freine sans doute un peu la lecture. Mais le sujet m’intéresse, donc j’ai fait l’effort de passer outre ces petits défauts – qui sont aussi des qualités, tant ce western réaliste aux airs de livre d’histoire illustrée, est riche. Si bien sûr on pense à la bataille de « Fort Alamo » (le film hollywoodien a sans doute fixé pour beaucoup l’imaginaire de la région et de cet épisode), il est ici traité de façon expéditive. Jackson a consacré un album à cet épisode « Fort Alamo » (album pas encore référencé sur le site), plus serré et moins ambitieux, simple « extrait » de cette « Autre histoire de l’Amérique », en tout cas de sa première partie, « Los Tejanos ». La seconde partie, « Une cause perdue » s’intéresse davantage au moment où le Texas est clairement plus américain que mexicain. Cet album propose effectivement une « histoire ». Une autre histoire donc, mettant en avant des figures importantes, souvent laissées en retrait voire ignorées de l’Histoire officielle, car sans doute pas assez consensuelles. Outre la richesse des bases historiques de cet album, l’autre point fort – mais c’est ici aussi affaire de goût – c’est le travail graphique de Jackson. Comme à son habitude il travaille en Noir et Blanc, son trait au rendu proche de gravures, peut être rapproché de celui de Crumb – mais d’un Crumb dont les outrances sexuelles auraient été remplacées par la recherche d’un réalisme historique. Sans doute rigide, un peu comme la narration en fait, c’est là aussi quelque chose d’énorme en matière de travail. Et j’aime bien le rendu, malgré cette rigidité. Jackson donne une force à son dessin, et par là même à son récit. Un album exigeant donc – en temps déjà – mais sur lequel les amateurs de récits historiques et du sujet se doivent de jeter un œil. Note réelle 3,5/5.

09/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Singes
Les Singes

Les singes, c'était Manon et son père quand elle était enfant, complices au point de jouer aux primates ensemble dans le salon. Mais aujourd'hui, Manon est une jeune adulte qui revient pour un court séjour chez ses parents, et l'ambiance n'a plus rien de joyeux. Sa mère repart une fois de plus en voyage d'affaires, son père est fuyant et dissimule quelque chose, tandis que Manon elle-même n'a plus l'insouciance d'autrefois. Elle est agacée par ce permis qu'elle n'arrive pas à décrocher et rongée par des crises d'angoisse qui la rendent agressive. L'atmosphère est déjà tendue quand son père tente de la traiter comme la petite fille qu'elle n'est plus, et elle se tend encore davantage avec l'arrivée de la tante, qui ne fait qu'accentuer les crispations. Sous des dehors de roman graphique, Yann Le Bec signe en réalité un polar hitchcockien. Comme dans Fenêtre sur cour, toute la question est de savoir si crime il y a, ou si l'héroïne se fait des idées. Manon souffre-t-elle de paranoïa, comme son comportement pourrait le laisser penser ? Ou a-t-elle raison de s'inquiéter ? L'auteur choisit de centrer son récit sur les relations entre les personnages, en particulier celle entre le père et sa fille, à la fois juste et troublante. Aucun protagoniste n'est pourtant vraiment attachant : la mère est absente, le père trop opaque, Manon agaçante dans ses excès émotionnels et ses gestes maladroits... Seule la tante dégage une certaine sympathie, mais elle apparait finalement peu. Le dessin, en bichromie, rappelle le style du roman graphique et sert bien le récit. La mise en scène met en valeur l'état d'esprit de Manon, oscillant entre agitation, angoisse et doute croissant. Malgré quelques longueurs et des personnages peu engageants, l'histoire capte l'attention et maintient l'incertitude jusqu'au bout. La conclusion apporte les réponses attendues, mais elle tombe un peu brutalement : un épilogue aurait permis de refermer le livre de manière plus satisfaisante. C'est un récit imparfait mais prenant, qui joue habilement avec le doute et le malaise à la manière d'Hitchcock. Malgré des personnages auxquels j'ai eu du mal à m'attacher et une fin trop abrupte, j'ai été tenu en haleine par cette atmosphère trouble et ce jeu constant entre paranoïa et réalité.

09/09/2025 (modifier)
Par Stouf
Note: 3/5
Couverture de la série Tokyo Mystery Café
Tokyo Mystery Café

On va dire que c’est une lecture divertissante ! On passe un bon moment à suivre ce jeune français dans les petites rues de Tokyo. Seulement l’histoire n’a rien d’extraordinaire. On a l’habitude des personnages typiquement français (le jeune héros gringalet, les amis nerds, la méchante au regard sournois et glacial et ses sbires en costume et lunettes de soleil). Aussi je ne suis fan pas du style aquarelle : trop de bleu et de rose et ça néglige les bords (chacun ses goûts).

09/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Redfork
Redfork

2.5 Un comics moyen avec un scénario que n'importe quel amateur de l'horreur a vu une bonne centaine de fois, notamment dans tous ces téléfilms qui existent uniquement pour remplir les cases horaires des chaines du câble. Alors le héros revient dans sa ville natale après avoir passé quelques années en prison. Il voit que sa famille a des problèmes, mais ce n'est rien contre la menace surnaturelle venue d'un autre âge qui est sorti de la terre... La partie surnaturelle est ce qui m'a le moins intéressé dans le scénario, j'aimais mieux lorsqu'on parlait des problèmes de la ruralité américaine avec ce village qui possède non seulement une industrie qui sera bientôt obsolète, mais aussi des mineurs en mauvaise santé à cause des conditions de leur travail et qui finissent souvent drogué. Le mystère sur ce qui se passe est un peu passionnant, mais après avoir lu la clé du mystère ben j'ai aucune raison de relire l'album. Ça se laisse lire et il y a des moments sympas. C'est dommage qu'au final l'histoire soit trop cliché et aussi superficielle dans son traitement (je pense notamment au dénouement final qui me semble aller trop vite). Le dessin est correct.

09/09/2025 (modifier)