Les éditeurs, Glénat et Delcourt en tête, multiplient les collections thématiques, ne souhaitant rater aucun filon. Delcourt a dégainé avec ses « Machines de guerre », là où Glénat commence à développer un thème similaire avec cette collection « Les grandes batailles de chars ».
On le voit au titre, ça lorgne sur sa collection des Grandes batailles navales dirigée par Delitte. Mais je trouve qu’avec les chars le concept est plus bancale, car ils interviennent très rarement seuls, et même les plus grandes batailles ayant engagé beaucoup de chars ne peuvent se comprendre sans d’autres armes (aviation par exemple). Je suis donc a priori plus sceptique concernant cette collection. Reste à voir ce que les auteurs – différents d’un album à l’autre – en feront.
La collection est publiée en collaboration avec le Musée des blindés de Saumur (qui a droit à une page de publicité avant l’entame).
J’ai donc entamé cette collection avec l’opus se déroulant durant la bataille des Ardennes, dernier baroud d’honneur allemand à l’ouest durant l’hiver 1944-45. Les allemands y jettent leurs dernières forces, et en particulier ce qu’ils ont de meilleur en matière de chars (mais hélas avec des équipages pas forcément très aguerris, du fait des saignées des derniers mois).
Le récit est centré sur un équipage d’un char, que nous suivons. Cela permet de mieux se familiariser avec les protagonistes, et les problèmes rencontrés (matériels, logistiques entre autres), mais laisse un peu de côté la bataille elle-même, qui se déroule sur une étendue assez vaste finalement. Mais le dossier final est bien fait pour ceux qui ne connaissent pas cette bataille (deux épisodes de la série « Band of brothers » y sont consacrés).
La lecture est agréable, mais le récit proprement guerrier laisse un peu sur sa faim le lecteur, c’est un peu court je trouve le dessin est fluide, et rend bien le matériel, et les forêts montagneuse et enneigées des Ardennes belges (le moindre village local a son musée de cette bataille aujourd’hui, comme pour la Normandie à propos du débarquement), le principal étant à Bastogne.
Un album qui fait honnêtement le boulot, qui se laisse lire en tout cas sans problème.
Un album sur la grossophobie. Est-ce que maigrir est la solution contre cette attitude de discrimination ?
Les autrices vont nous faire un éventail complet des réflexions qui peuvent blesser, des réflexions parfois volontaires, mais le plus souvent involontaires. Et elles sont bien placées pour en faire une BD, elles sont toutes les deux en surpoids. Bref, elles sont grosses aux yeux de la société.
On va passer une journée entière avec nos deux bédéistes. Elles ont pioché dans leur vécu et c'est sur un ton humoristique qu'elles font passer leurs messages contre le diktat de la minceur. Un 'idéal' esthétique relayé par la publicité, la mode et la réussite. C'est un peu trop brut de décoffrage à mon goût.
Un album qui a permis de me mettre dans la peau d'un gros l'espace d'une lecture et je dois reconnaître que si j'avais subi ce genre de remarques quotidiennement depuis des années, ça aurait eu de quoi plomber mon moral. C'est là le principal atout de cette BD, faire prendre conscience aux lecteurs qu'il ne faut pas être dans le jugement.
La partie graphique, dans un style simple, légèrement caricatural et très lisible fait le job. Ce n'est pas un esthétisme que j'affectionne, mais il apporte une touche de légèreté au récit.
Je donne la parole aux autrices pour le mot de la faim :
- On aurait aimé vous dire qu'on est grosses et qu'on s'en fout, qu'on s'aime comme on est et que tout va bien...
- Mais c'est pas vrai.
Un petit 3 étoiles.
Je dépoussière un peu cette série, plus de 10 ans sans avis … c’est d’ailleurs limite étonnant pour un Lepage, non ?!
Et bien pas tant que ça, cette série apparaît assez anecdotique dans la belle bibliographie de l’auteur.
Je ne bougerai pas sa côte et rejoint la plupart de mes prédécesseurs dans leurs analyses. Une œuvre qui n’arrive pas à convaincre totalement.
Pourtant sur le papier, ça partait bien.
Emmanuel Lepage aux pinceaux, c’est déjà un signe de qualité pour la partie graphique.
Quand à l’histoire, j’apprécie bien l’idée de ces parcours parallèles autour de 3 personnages féminins aux profils/milieux différents, le fait de les voir grandir est également une très bonne chose.
Sauf que la mayonnaise n’a pas pris avec moi, ça se lit facilement et avec un minimum d’intérêt mais il y a un truc qui ne fonctionne pas vraiment. Il y a ce petit coté quotidien, qui déjà ne me passionne pas vraiment, mais en plus ça m’a semblé un peu artificiel, caricatural ou téléphoné dans les événements.
J’avoue que j’attendais un peu autre chose en terme de hauteur ou fond.
Pas désagréable mais mineure dans la carrière du dessinateur, à mes yeux ses autres albums ont plus de portée.
Un album pas désagréable, mais qui m’a laissé un tout petit peu sur ma faim. Sans doute parce que j’attendais autre chose je pense, car il y a des qualités dans ce recueil de strips.
Recueil de strips formant une sorte d’histoire, avec uniquement deux protagonistes (seuls la mère de l’un et le père de l’autre – un temps en couple – sont évoqués ou désignés, sans jamais apparaitre à l’image).
Une gamine se voyant plus comme un garçon par ses goûts, un garçon solitaire que les autres voient comme manquant de virilité : voilà pour nos deux « garçons manqués ». Deux gamins qui se chamaillent gentiment, se chambrent, ne peuvent souffrir de tomber d’accord, disant ne pas s’apprécier ou se comprendre. Mais deux gamins finalement complémentaires et inséparables.
Les dialogues sont légers, amènent quelques réflexions amusantes et/ou vaguement « philosophiques » (à hauteur d’enfant). Il y a vaguement un peu des Peanuts ou de Calvin et Hobbes dans ces strips.
Surtout que James leur a volontairement donné un look un peu vieillot, avec une bichromie – orange – et des trames renforçant les clins d’œil aux vieux strips américains paraissant dans la presse.
Si je suis resté un peu sur ma faim, c’est que j’ai trouvé que ça manquait d’humour et de causticité. C’est plus amusant que drôle, et moins percutant et ambitieux que Calvin et Hobbes (pour reprendre ma comparaison précédente). Mais c’est une lecture sympathique quand même.
Le gros premier tiers de l’album m’avait laissé espérer quelque chose de meilleur. La guerre du Vietnam était bien reconstituée, autour de ce groupe de soldats américains en mission dans la jungle pour « marquer » les zones à bombarder au napalm.
En particulier, j’ai bien aimé le dessin de Legrain, du classique réaliste et dynamique, du bon et beau travail. J’ai un peu moins été convaincu par la colorisation de Mikl, sans doute informatique, qui lisse un peu trop le rendu (sur certains visages par exemple). Mais bon, graphiquement, ça en jette quand même.
C’est le scénario qui m’a laissé sur ma faim. Je suis toujours circonspect lorsqu’un scénariste ajoute du fantastique à un récit d’aventure. Et ici ça ne m’a pas convaincu. La seconde moitié du récit est trop dominé par cette créature fantastique, qui dézingue un à un la dizaine de GI’s. C’est un peu artificiel, cela bascule dans du survivalisme désespéré en faisant oublier l’arrière-plan. Au contraire, Legrain aurait pu selon moi se contenter d’un récit « classique ». Les révélations des dernières pages sur la « bavure » permettaient à elles seules d’expliquer une montée de la tension au sein du groupe. Affaire de goûts sans doute – je ne suis pas un fan de ce genre de fantastique – ce mélange des genres ne me convient pas, alors même que l’histoire avait suffisamment de potentiel pour s’en passer.
Note réelle 2,5/5.
Tiens, un nouvel auteur dans l’écurie Fluide. Et qui publie ici son premier album, sur un créneau pas mal rebattu, celui de la parodie vaguement et faussement pédagogique.
« Vous croyiez que vous sachiez » est-il indiqué de façon grotesque sur la couverture. Il s’agit donc ici de « rétablir la vérité » sur certains faits historiques (ou préhistoriques), la naissance de certains mythes ou personnages fictifs, l’action de certains films, etc. Le tout bien évidemment en jouant sur un humour absurde, un peu con-con. Jeux de mots, humour potache, en rajoutent une couche.
On a donc une quasi encyclopédie du n’importe quoi, que j’ai trouvé inégale. Souvent amusante, mais pas forcément drôle. La lecture est sympathique, assez rapide. Rien d’inoubliable, mais un petit moment de lecture détente, où l’on n’apprend quasiment rien, mais en « sachant qu’on le savait ».
A emprunter à l’occasion.
Magnifique dessins ! J'avais déjà lu des BD de la dessinatrice, mais alors quelle beauté visuelle, c'est superbe ! Je retiendrais surtout de ma lecture cette utilisation du dessin et de la couleur pour parler, visuellement.
Maintenant que j'ai souligné le point le plus notable, je dois avouer que comme beaucoup d'autres, j'ai eu du mal à comprendre la BD. La première partie sur la jeune fille sourde et son monde est très bien rendue, avec l'utilisation de métaphores bien trouvées (les bulles devenant des poissons notamment) et des pages muettes qui sont pleines de sens, développant le quotidien banal d'une petite fille qui n'entend pas.
La fin devient par contre très onirique et métaphorique, d'une façon que je ne suis pas sur de comprendre. Ce n'est pas cryptique, j'y vois bien la métaphore de la noyade pour la mère restée seule avec sa fille avec laquelle elle ne sait pas communiquer. La solitude des parents me rappelle malheureusement celle dans laquelle s'enferment beaucoup de couples avec un enfant handicapé. La peur, la honte, l'inexpérience, la responsabilité, toutes ces choses bêtes qui nous empêchent d'aller demander de l'aide et accepter la différence, essayer de la surmonter. Je vois donc la fin comme une métaphore de cette charge que la mère porte et qui devient insurmontable, tandis que sa fille la sauvera des eaux parce qu'elle n'en a pas peur (son handicap ne l'effraye pas, elle vit juste avec, c'est tout). Le final, c'est que l'arbre familial porte tout le monde hors de ce marasme, tandis que la voisine qui sait plonger (métaphore du langage des signes qu'elle sait utiliser ?) et le voisin peuvent plonger dans l'eau. Ils n'ont pas peur de cette surdité : ils peuvent passer outre. Bref, je pense voir la métaphore et comprendre son sens, mais je n'en suis pas certain. Et d'ailleurs je la trouve un peu trop alambiqué pour des enfants, à mon gout.
Mais c'est surtout une très belle BD sur les personnes non-entendantes, qui permet aux entendants de se mettre dans la peau des autres pendant quelques pages. A cet égard, j'ai beaucoup apprécié parce que j'ai souvenir d'une collègue d'école de théâtre qui était malentendante et de ce que j'ai découvert à son contact sur l'échange, la parole et la discussion. Le fait de moins parler, de comprendre que s’exprimer n'est pas simplement parler (ce que je fais déjà abondamment) et surtout qu'échanger avec un être humain, c'est possible de tellement de façon ! Bref, une BD qui ravive des souvenirs et qui fait plaisir à lire. Et qu'est-ce que c'est beau, nom de nom !
Un album encore une fois découvert grâce à BDthèque. Sur le papier il avait tout pour me plaire car il semblait être l'ouvrage de référence de Frederik Peeters. J'ai beaucoup aimé L'Homme gribouillé, mais moins Oleg et j'avoue que "Pilules bleues" m'a plus fait penser à Oleg.
Il avait aussi tout pour me plaire car j'aime beaucoup les autobiographies quand elles sont sincères et on peut dire que Frederik Peeters ne triche pas. Je suis toujours admiratif de cette capacité à se livrer comme ça dans une oeuvre. Ce n’est pas juste une histoire d’amour ; c’est le récit d’un parcours semé de craintes, de doutes, et de décisions qui pèsent lourd. Frederik rencontre Cati, une ancienne connaissance du lycée, et leur relation évolue malgré l’annonce choc : elle et son fils sont séropositifs. Le livre explore, sans détour, comment ils s’adaptent, comment ils surmontent ensemble les obstacles et, surtout, comment ils vivent pleinement, avec les risques, la peur de la contamination, et les pilules bleues qui rythment leur quotidien.
Loin de sombrer dans le pathos, Peeters nous livre un témoignage poignant mais sans excès, où le quotidien devient à la fois ordinaire et exceptionnel. Il nous montre un couple ordinaire aux prises avec une situation extraordinaire. Et pourtant, le ton reste pudique et lucide. L’humour, parfois, allège la gravité du récit, comme cette scène récurrente du rhinocéros blanc, symbole du VIH qui s’invite dans leur espace de vie.
Mais ces séquences un peu surréalistes ne marchent pas toujours. Par exemple, la discussion avec le mammouth vient un peu rompre le rythme et semble trop détaché de la trame principale. Ce passage par exemple m'a semblé superflu.
L’histoire en elle-même reste puissante et touchante, mais il y a quelque chose de désordonné dans la façon dont elle est racontée, comme si Peeters tâtonnait encore dans sa façon de mêler autobiographie et bande dessinée.
J'ai aussi eu cette impression d'immaturité sur le style graphique. Ce n'était clairement pas l'idée du siècle de découvrir Peeters par L'Homme gribouillé pour revenir ensuite à ses premières oeuvres. Le dessin en noir et blanc reste un peu brut et manque de finesse à mon goût.
J’ai eu l’impression d’assister aux balbutiements d’un auteur qui cherche encore sa voix, son style. Ce n’est pas un mauvais livre, loin de là, mais il me laisse sur une impression mitigée, comme si l’intention dépassait un peu l’exécution. C’est un témoignage touchant, mais je pense que Peeters a évolué et gagné en maturité dans ses œuvres suivantes.
Marjane Satrapi revient à la bande dessinée via cet album collectif qu'elle a dirigé et qui porte sur le mouvement de ses femmes iraniennes qui se rebellent contre l'autorité des mollahs.
L'album est divisé en plusieurs sujets et contient des histoires courtes en BD ainsi que deux-trois textes illustrées. Le résultat est globalement correct même si je n'ai pas trop aimé quelques dessinateurs. Le principal défaut de l'album est que j'ai vite eu l'impression que les différentes histoires se répétaient et qu'on revenait toujours sur les mêmes sujets: la censure du régime, la haine des religieux sur les femmes, les jeunes se révoltent....
Bon c'est important de mettre des noms sur les visages de celles qui ont sacrifié leurs vies pour dénoncer un régime misogyne et présenté des exemples d'iraniens qui se sont révoltés. Et aussi de montrer les différentes façons que le régime opprime le peuple, mais comme ce sont des histoires courtes on va à l'essentiel et rien n'ai vraiment approfondit.
Au final, ce qui est le plus intéressant est le débat à la fin illustré par Sfar et qui est aussi bien plus longue que les autres récits de l'album. Limite je pense que j'aurais aimé que tout l'album ne soit qu'un long débat sur l'Iran et son avenir, mais je peux comprendre que plusieurs auteurs avaient envie de rendre hommage aux combats de ses femmes courageuses et de ses hommes qui les soutiennent.
C'est la deuxième adaptation de livre pour jeune que je lis de l'autrice (après "Quatre sœurs") et je suis un peu moins enthousiaste que certains posteurs. Déjà parce que c'est la deuxième fois que je lis une BD du dessinateur et que je trouve là encore que quelque chose cloche dans son dessin. Mais cette fois-ci, j'ai pu mettre le doigt sur la raison !
En terme d'album jeunesse, on est dans le haut du panier qui ne les prend pas pour des imbéciles. D'ailleurs un peu trop peut-être, parce que personnellement j'ai été vite largué dans les différents personnages familiaux et leurs liens. Plusieurs l'ont souligné, mais je pense qu'effectivement un arbre généalogique en entrée de BD aurait grandement facilité les choses. Par contre l'histoire ne prend pas les plus jeunes pour des simplets en leur servant un récit banal. Il y a une vraie tension avec la découverte de ce cadavre, exacerbée par les petits secrets de famille qui vont se révéler progressivement et mettre à mal l'image lisse de cette famille bourgeoise. Il y a quelques petites facilités scénaristiques parfois, notamment dans le fait de voir quelqu'un faire quelque chose au bon moment, ou même dans l'escapade de la jeune fille parisienne (d'ailleurs pourquoi elle s'en évade du pensionnat ? Elle n'a pas le droit de juste partir voir sa famille ?). Disons que pour des jeunes, ça passe largement mieux que pour des personnes plus enclines à tiquer sur les détails. Et j'ajouterai que la fin est une sorte de semi-happy end, en tout cas tout n'est pas rose ni bien résolu.
Maintenant, le problème que j'ai eu, c'est bien le dessin. Parfois étrange (notamment dans les yeux), j'ai souvent eu l'impression qu'il était figé dans les attitudes des personnages. C'est pas clairement marqué, mais il y a une étrangeté dans les positions pas toujours naturelles, surtout dans les visages des jeunes, qui amène parfois des cases qui font très figées. C'est dommage, parce que les décors marchent très bien et les scènes de nuit fonctionnent avec des simples artifices très efficaces. J'aurais voulu plus aimer, mais je suis assez rebuté par le dessin qui m'a plusieurs fois sorti de l'histoire lorsque je le trouvais trop en décalage. Et en relisant mon avis sur l'autre BD de l'auteur, j'ai eu le même avis, ce qui semble bien indiquer une incompatibilité entre moi et lui.
Donc une BD jeunesse intelligente, bien faite et avec des qualités évidentes. Quelques défauts mineurs dans la narration et un dessin qui me rebute m'empêchent de noter plus large, mais je la recommande pour des jeunes gens qui souhaitent découvrir des BD ne les prenant par pour des idiots !
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Les Ardennes - Lâchez les fauves
Les éditeurs, Glénat et Delcourt en tête, multiplient les collections thématiques, ne souhaitant rater aucun filon. Delcourt a dégainé avec ses « Machines de guerre », là où Glénat commence à développer un thème similaire avec cette collection « Les grandes batailles de chars ». On le voit au titre, ça lorgne sur sa collection des Grandes batailles navales dirigée par Delitte. Mais je trouve qu’avec les chars le concept est plus bancale, car ils interviennent très rarement seuls, et même les plus grandes batailles ayant engagé beaucoup de chars ne peuvent se comprendre sans d’autres armes (aviation par exemple). Je suis donc a priori plus sceptique concernant cette collection. Reste à voir ce que les auteurs – différents d’un album à l’autre – en feront. La collection est publiée en collaboration avec le Musée des blindés de Saumur (qui a droit à une page de publicité avant l’entame). J’ai donc entamé cette collection avec l’opus se déroulant durant la bataille des Ardennes, dernier baroud d’honneur allemand à l’ouest durant l’hiver 1944-45. Les allemands y jettent leurs dernières forces, et en particulier ce qu’ils ont de meilleur en matière de chars (mais hélas avec des équipages pas forcément très aguerris, du fait des saignées des derniers mois). Le récit est centré sur un équipage d’un char, que nous suivons. Cela permet de mieux se familiariser avec les protagonistes, et les problèmes rencontrés (matériels, logistiques entre autres), mais laisse un peu de côté la bataille elle-même, qui se déroule sur une étendue assez vaste finalement. Mais le dossier final est bien fait pour ceux qui ne connaissent pas cette bataille (deux épisodes de la série « Band of brothers » y sont consacrés). La lecture est agréable, mais le récit proprement guerrier laisse un peu sur sa faim le lecteur, c’est un peu court je trouve le dessin est fluide, et rend bien le matériel, et les forêts montagneuse et enneigées des Ardennes belges (le moindre village local a son musée de cette bataille aujourd’hui, comme pour la Normandie à propos du débarquement), le principal étant à Bastogne. Un album qui fait honnêtement le boulot, qui se laisse lire en tout cas sans problème.
A Volonté - Tu t'es vue quand tu manges ?
Un album sur la grossophobie. Est-ce que maigrir est la solution contre cette attitude de discrimination ? Les autrices vont nous faire un éventail complet des réflexions qui peuvent blesser, des réflexions parfois volontaires, mais le plus souvent involontaires. Et elles sont bien placées pour en faire une BD, elles sont toutes les deux en surpoids. Bref, elles sont grosses aux yeux de la société. On va passer une journée entière avec nos deux bédéistes. Elles ont pioché dans leur vécu et c'est sur un ton humoristique qu'elles font passer leurs messages contre le diktat de la minceur. Un 'idéal' esthétique relayé par la publicité, la mode et la réussite. C'est un peu trop brut de décoffrage à mon goût. Un album qui a permis de me mettre dans la peau d'un gros l'espace d'une lecture et je dois reconnaître que si j'avais subi ce genre de remarques quotidiennement depuis des années, ça aurait eu de quoi plomber mon moral. C'est là le principal atout de cette BD, faire prendre conscience aux lecteurs qu'il ne faut pas être dans le jugement. La partie graphique, dans un style simple, légèrement caricatural et très lisible fait le job. Ce n'est pas un esthétisme que j'affectionne, mais il apporte une touche de légèreté au récit. Je donne la parole aux autrices pour le mot de la faim : - On aurait aimé vous dire qu'on est grosses et qu'on s'en fout, qu'on s'aime comme on est et que tout va bien... - Mais c'est pas vrai. Un petit 3 étoiles.
Oh les filles !
Je dépoussière un peu cette série, plus de 10 ans sans avis … c’est d’ailleurs limite étonnant pour un Lepage, non ?! Et bien pas tant que ça, cette série apparaît assez anecdotique dans la belle bibliographie de l’auteur. Je ne bougerai pas sa côte et rejoint la plupart de mes prédécesseurs dans leurs analyses. Une œuvre qui n’arrive pas à convaincre totalement. Pourtant sur le papier, ça partait bien. Emmanuel Lepage aux pinceaux, c’est déjà un signe de qualité pour la partie graphique. Quand à l’histoire, j’apprécie bien l’idée de ces parcours parallèles autour de 3 personnages féminins aux profils/milieux différents, le fait de les voir grandir est également une très bonne chose. Sauf que la mayonnaise n’a pas pris avec moi, ça se lit facilement et avec un minimum d’intérêt mais il y a un truc qui ne fonctionne pas vraiment. Il y a ce petit coté quotidien, qui déjà ne me passionne pas vraiment, mais en plus ça m’a semblé un peu artificiel, caricatural ou téléphoné dans les événements. J’avoue que j’attendais un peu autre chose en terme de hauteur ou fond. Pas désagréable mais mineure dans la carrière du dessinateur, à mes yeux ses autres albums ont plus de portée.
Garçons manqués
Un album pas désagréable, mais qui m’a laissé un tout petit peu sur ma faim. Sans doute parce que j’attendais autre chose je pense, car il y a des qualités dans ce recueil de strips. Recueil de strips formant une sorte d’histoire, avec uniquement deux protagonistes (seuls la mère de l’un et le père de l’autre – un temps en couple – sont évoqués ou désignés, sans jamais apparaitre à l’image). Une gamine se voyant plus comme un garçon par ses goûts, un garçon solitaire que les autres voient comme manquant de virilité : voilà pour nos deux « garçons manqués ». Deux gamins qui se chamaillent gentiment, se chambrent, ne peuvent souffrir de tomber d’accord, disant ne pas s’apprécier ou se comprendre. Mais deux gamins finalement complémentaires et inséparables. Les dialogues sont légers, amènent quelques réflexions amusantes et/ou vaguement « philosophiques » (à hauteur d’enfant). Il y a vaguement un peu des Peanuts ou de Calvin et Hobbes dans ces strips. Surtout que James leur a volontairement donné un look un peu vieillot, avec une bichromie – orange – et des trames renforçant les clins d’œil aux vieux strips américains paraissant dans la presse. Si je suis resté un peu sur ma faim, c’est que j’ai trouvé que ça manquait d’humour et de causticité. C’est plus amusant que drôle, et moins percutant et ambitieux que Calvin et Hobbes (pour reprendre ma comparaison précédente). Mais c’est une lecture sympathique quand même.
Latah
Le gros premier tiers de l’album m’avait laissé espérer quelque chose de meilleur. La guerre du Vietnam était bien reconstituée, autour de ce groupe de soldats américains en mission dans la jungle pour « marquer » les zones à bombarder au napalm. En particulier, j’ai bien aimé le dessin de Legrain, du classique réaliste et dynamique, du bon et beau travail. J’ai un peu moins été convaincu par la colorisation de Mikl, sans doute informatique, qui lisse un peu trop le rendu (sur certains visages par exemple). Mais bon, graphiquement, ça en jette quand même. C’est le scénario qui m’a laissé sur ma faim. Je suis toujours circonspect lorsqu’un scénariste ajoute du fantastique à un récit d’aventure. Et ici ça ne m’a pas convaincu. La seconde moitié du récit est trop dominé par cette créature fantastique, qui dézingue un à un la dizaine de GI’s. C’est un peu artificiel, cela bascule dans du survivalisme désespéré en faisant oublier l’arrière-plan. Au contraire, Legrain aurait pu selon moi se contenter d’un récit « classique ». Les révélations des dernières pages sur la « bavure » permettaient à elles seules d’expliquer une montée de la tension au sein du groupe. Affaire de goûts sans doute – je ne suis pas un fan de ce genre de fantastique – ce mélange des genres ne me convient pas, alors même que l’histoire avait suffisamment de potentiel pour s’en passer. Note réelle 2,5/5.
Quasichroniques
Tiens, un nouvel auteur dans l’écurie Fluide. Et qui publie ici son premier album, sur un créneau pas mal rebattu, celui de la parodie vaguement et faussement pédagogique. « Vous croyiez que vous sachiez » est-il indiqué de façon grotesque sur la couverture. Il s’agit donc ici de « rétablir la vérité » sur certains faits historiques (ou préhistoriques), la naissance de certains mythes ou personnages fictifs, l’action de certains films, etc. Le tout bien évidemment en jouant sur un humour absurde, un peu con-con. Jeux de mots, humour potache, en rajoutent une couche. On a donc une quasi encyclopédie du n’importe quoi, que j’ai trouvé inégale. Souvent amusante, mais pas forcément drôle. La lecture est sympathique, assez rapide. Rien d’inoubliable, mais un petit moment de lecture détente, où l’on n’apprend quasiment rien, mais en « sachant qu’on le savait ». A emprunter à l’occasion.
L'Ecorce des choses
Magnifique dessins ! J'avais déjà lu des BD de la dessinatrice, mais alors quelle beauté visuelle, c'est superbe ! Je retiendrais surtout de ma lecture cette utilisation du dessin et de la couleur pour parler, visuellement. Maintenant que j'ai souligné le point le plus notable, je dois avouer que comme beaucoup d'autres, j'ai eu du mal à comprendre la BD. La première partie sur la jeune fille sourde et son monde est très bien rendue, avec l'utilisation de métaphores bien trouvées (les bulles devenant des poissons notamment) et des pages muettes qui sont pleines de sens, développant le quotidien banal d'une petite fille qui n'entend pas. La fin devient par contre très onirique et métaphorique, d'une façon que je ne suis pas sur de comprendre. Ce n'est pas cryptique, j'y vois bien la métaphore de la noyade pour la mère restée seule avec sa fille avec laquelle elle ne sait pas communiquer. La solitude des parents me rappelle malheureusement celle dans laquelle s'enferment beaucoup de couples avec un enfant handicapé. La peur, la honte, l'inexpérience, la responsabilité, toutes ces choses bêtes qui nous empêchent d'aller demander de l'aide et accepter la différence, essayer de la surmonter. Je vois donc la fin comme une métaphore de cette charge que la mère porte et qui devient insurmontable, tandis que sa fille la sauvera des eaux parce qu'elle n'en a pas peur (son handicap ne l'effraye pas, elle vit juste avec, c'est tout). Le final, c'est que l'arbre familial porte tout le monde hors de ce marasme, tandis que la voisine qui sait plonger (métaphore du langage des signes qu'elle sait utiliser ?) et le voisin peuvent plonger dans l'eau. Ils n'ont pas peur de cette surdité : ils peuvent passer outre. Bref, je pense voir la métaphore et comprendre son sens, mais je n'en suis pas certain. Et d'ailleurs je la trouve un peu trop alambiqué pour des enfants, à mon gout. Mais c'est surtout une très belle BD sur les personnes non-entendantes, qui permet aux entendants de se mettre dans la peau des autres pendant quelques pages. A cet égard, j'ai beaucoup apprécié parce que j'ai souvenir d'une collègue d'école de théâtre qui était malentendante et de ce que j'ai découvert à son contact sur l'échange, la parole et la discussion. Le fait de moins parler, de comprendre que s’exprimer n'est pas simplement parler (ce que je fais déjà abondamment) et surtout qu'échanger avec un être humain, c'est possible de tellement de façon ! Bref, une BD qui ravive des souvenirs et qui fait plaisir à lire. Et qu'est-ce que c'est beau, nom de nom !
Pilules bleues
Un album encore une fois découvert grâce à BDthèque. Sur le papier il avait tout pour me plaire car il semblait être l'ouvrage de référence de Frederik Peeters. J'ai beaucoup aimé L'Homme gribouillé, mais moins Oleg et j'avoue que "Pilules bleues" m'a plus fait penser à Oleg. Il avait aussi tout pour me plaire car j'aime beaucoup les autobiographies quand elles sont sincères et on peut dire que Frederik Peeters ne triche pas. Je suis toujours admiratif de cette capacité à se livrer comme ça dans une oeuvre. Ce n’est pas juste une histoire d’amour ; c’est le récit d’un parcours semé de craintes, de doutes, et de décisions qui pèsent lourd. Frederik rencontre Cati, une ancienne connaissance du lycée, et leur relation évolue malgré l’annonce choc : elle et son fils sont séropositifs. Le livre explore, sans détour, comment ils s’adaptent, comment ils surmontent ensemble les obstacles et, surtout, comment ils vivent pleinement, avec les risques, la peur de la contamination, et les pilules bleues qui rythment leur quotidien. Loin de sombrer dans le pathos, Peeters nous livre un témoignage poignant mais sans excès, où le quotidien devient à la fois ordinaire et exceptionnel. Il nous montre un couple ordinaire aux prises avec une situation extraordinaire. Et pourtant, le ton reste pudique et lucide. L’humour, parfois, allège la gravité du récit, comme cette scène récurrente du rhinocéros blanc, symbole du VIH qui s’invite dans leur espace de vie. Mais ces séquences un peu surréalistes ne marchent pas toujours. Par exemple, la discussion avec le mammouth vient un peu rompre le rythme et semble trop détaché de la trame principale. Ce passage par exemple m'a semblé superflu. L’histoire en elle-même reste puissante et touchante, mais il y a quelque chose de désordonné dans la façon dont elle est racontée, comme si Peeters tâtonnait encore dans sa façon de mêler autobiographie et bande dessinée. J'ai aussi eu cette impression d'immaturité sur le style graphique. Ce n'était clairement pas l'idée du siècle de découvrir Peeters par L'Homme gribouillé pour revenir ensuite à ses premières oeuvres. Le dessin en noir et blanc reste un peu brut et manque de finesse à mon goût. J’ai eu l’impression d’assister aux balbutiements d’un auteur qui cherche encore sa voix, son style. Ce n’est pas un mauvais livre, loin de là, mais il me laisse sur une impression mitigée, comme si l’intention dépassait un peu l’exécution. C’est un témoignage touchant, mais je pense que Peeters a évolué et gagné en maturité dans ses œuvres suivantes.
Femme vie liberté
Marjane Satrapi revient à la bande dessinée via cet album collectif qu'elle a dirigé et qui porte sur le mouvement de ses femmes iraniennes qui se rebellent contre l'autorité des mollahs. L'album est divisé en plusieurs sujets et contient des histoires courtes en BD ainsi que deux-trois textes illustrées. Le résultat est globalement correct même si je n'ai pas trop aimé quelques dessinateurs. Le principal défaut de l'album est que j'ai vite eu l'impression que les différentes histoires se répétaient et qu'on revenait toujours sur les mêmes sujets: la censure du régime, la haine des religieux sur les femmes, les jeunes se révoltent.... Bon c'est important de mettre des noms sur les visages de celles qui ont sacrifié leurs vies pour dénoncer un régime misogyne et présenté des exemples d'iraniens qui se sont révoltés. Et aussi de montrer les différentes façons que le régime opprime le peuple, mais comme ce sont des histoires courtes on va à l'essentiel et rien n'ai vraiment approfondit. Au final, ce qui est le plus intéressant est le débat à la fin illustré par Sfar et qui est aussi bien plus longue que les autres récits de l'album. Limite je pense que j'aurais aimé que tout l'album ne soit qu'un long débat sur l'Iran et son avenir, mais je peux comprendre que plusieurs auteurs avaient envie de rendre hommage aux combats de ses femmes courageuses et de ses hommes qui les soutiennent.
Sombres citrouilles
C'est la deuxième adaptation de livre pour jeune que je lis de l'autrice (après "Quatre sœurs") et je suis un peu moins enthousiaste que certains posteurs. Déjà parce que c'est la deuxième fois que je lis une BD du dessinateur et que je trouve là encore que quelque chose cloche dans son dessin. Mais cette fois-ci, j'ai pu mettre le doigt sur la raison ! En terme d'album jeunesse, on est dans le haut du panier qui ne les prend pas pour des imbéciles. D'ailleurs un peu trop peut-être, parce que personnellement j'ai été vite largué dans les différents personnages familiaux et leurs liens. Plusieurs l'ont souligné, mais je pense qu'effectivement un arbre généalogique en entrée de BD aurait grandement facilité les choses. Par contre l'histoire ne prend pas les plus jeunes pour des simplets en leur servant un récit banal. Il y a une vraie tension avec la découverte de ce cadavre, exacerbée par les petits secrets de famille qui vont se révéler progressivement et mettre à mal l'image lisse de cette famille bourgeoise. Il y a quelques petites facilités scénaristiques parfois, notamment dans le fait de voir quelqu'un faire quelque chose au bon moment, ou même dans l'escapade de la jeune fille parisienne (d'ailleurs pourquoi elle s'en évade du pensionnat ? Elle n'a pas le droit de juste partir voir sa famille ?). Disons que pour des jeunes, ça passe largement mieux que pour des personnes plus enclines à tiquer sur les détails. Et j'ajouterai que la fin est une sorte de semi-happy end, en tout cas tout n'est pas rose ni bien résolu. Maintenant, le problème que j'ai eu, c'est bien le dessin. Parfois étrange (notamment dans les yeux), j'ai souvent eu l'impression qu'il était figé dans les attitudes des personnages. C'est pas clairement marqué, mais il y a une étrangeté dans les positions pas toujours naturelles, surtout dans les visages des jeunes, qui amène parfois des cases qui font très figées. C'est dommage, parce que les décors marchent très bien et les scènes de nuit fonctionnent avec des simples artifices très efficaces. J'aurais voulu plus aimer, mais je suis assez rebuté par le dessin qui m'a plusieurs fois sorti de l'histoire lorsque je le trouvais trop en décalage. Et en relisant mon avis sur l'autre BD de l'auteur, j'ai eu le même avis, ce qui semble bien indiquer une incompatibilité entre moi et lui. Donc une BD jeunesse intelligente, bien faite et avec des qualités évidentes. Quelques défauts mineurs dans la narration et un dessin qui me rebute m'empêchent de noter plus large, mais je la recommande pour des jeunes gens qui souhaitent découvrir des BD ne les prenant par pour des idiots !