Les derniers avis (46831 avis)

Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Le Rêve du Tchernobog (La Révolution des damnés)
Le Rêve du Tchernobog (La Révolution des damnés)

Un album presque tous publics. Une BD avec pour fond historique la révolution Russe, mais un folklore fantastique va prendre une place de plus en plus importante au fil du récit. Je découvre Melody Cisinski, elle a étudié aux Gobelins. Elle a travaillé pour Disney (Dug Days), Marvel, Pixar, Mattel... Elle se spécialise dans l'animation et la 3D. J'ai retrouvé cette touche informatisée dans sa proposition graphique. Un visuel très agréable à regarder, il dégage une atmosphère inquiétante qui sied à merveille à cette histoire. Un style réaliste, sauf pour la représentation des visages, très expressif et dynamique. J'ai aimé le soin apporté aux décors. Une première partie avec des couleurs sombres, sauf ce rouge communiste pour Nikita et ce orange pour la chevelure de la princesse Nadya. Par contre la seconde partie a une colorisation différente, plus lumineuse. Je ne comprends pas cette différenciation. 1921, la guerre civile fait rage entre les tsaristes, les communistes et les anarchistes. Yuri, un cosaque, retrouve son ami d'enfance Nikita, un chef bolchevique sans scrupules, qui va lui confier une mission de la plus haute importance : tuer la dernière survivante de la famille Romanov, la princesse Nadya. Un récit qui a su m'intéresser, les personnages de Yuri, au passé cabossé, de Nadya, une jeune fille au caractère bien trempé et du fantasque cheval Platon sont attachants, ce trio fonctionne très bien et apporte une petite touche d'humour qui tranche avec la noirceur de l'histoire. Le rythme est soutenu avec quelques incursions dans le passé de Yuri, et la partie fantastique est bien amenée, elle puise dans la mythologie païenne. Mais une seconde partie qui s'essouffle un peu avec un fantastique un peu trop présent à mon goût. Une lecture recommandable et divertissante.

20/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Ouessantines
Ouessantines

Mouais. Disons que ça se laisse lire, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard, et je n’y reviendrai pas. Ça commence comme un roman graphique très classique, où nous voyons une jeune femme « du continent » venir s’installer (elle ouvre une chambre d’hôtes) sur l’île d’Ouessant, où elle est en bute à la froideur et l’hostilité des iliens. Si cet aspect perdure, s’ajoute rapidement une histoire qui tourne au polar. Pourquoi pas ? Ça aurait le mérite de dynamiser une intrigue un peu convenue. Mais hélas tout le côté polar manque aussi de rythme – et d’intérêt. Jusqu’aux conclusions finales de l’héroïne qui, s’étant transformée en enquêtrice, nous sort un final digne d’un whodunit du pauvre – c’est quand même tarabiscoté ce qu’elle déduit de ces observations ! Bref, un album à emprunter à l’occasion, surtout si vous êtes amoureux de cette belle région. Mais j’en suis sorti sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Maître de Peinture
Le Maître de Peinture

Une série qui se laisse lire, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim. Le dessin de Faure est très typé années 1980. Daté, mais pas inintéressant, et plutôt agréable même. C’est un dessinateur qui a pas mal changé de style d’une série à l’autre et ici on pense parfois sur certains visages à Bilal, d’autres font penser à Rosinski (je me demande d’ailleurs s’il n’y a pas un clin d’œil qui lui est fait à un moment avec un personnage portant ce nom ?). L’histoire se déroule sur un rythme assez lent, avec des péripéties finalement peu surprenantes (la rivalité amoureuse entre jeune et vieux peintre pour leur amie et modèle en particulier). Le côté très noir et suicidaire de Cyprian, très « romantique russe » (je ne sais pourquoi cette référence me vient à l’esprit) traverse le récit, sans apporter autre chose qu’une mollesse langoureuse. De la même façon, tout ce qui concerne la Révolution polonaise, m’est apparu sous exploité, ne donnant finalement que quelques montées de tension, sans pour autant parvenir à dynamiser suffisamment l’intrigue. Reste l’intrigue centrale, pas désagréable, mais à laquelle il manque un je ne sais quoi d’original pour davantage ma captiver. Note réelle 2,5/5.

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Inhumain
Inhumain

Avec un titre tel qu'Inhumain et le pitch derrière l'ouvrage, je m'attendais à un scénario beaucoup plus sombre et angoissant que celui auquel nous avons affaire ici. Comme cela est dit dans les avis précédents, nous sommes en présence d'une BD de SF dans dans la plus pure tradition avec une équipe de personnages qui s'écrase sur une planète inconnue et dont ils vont devoir percer les mystères. Pourtant habituellement adepte de ce genre, je n'ai pas vraiment été emballé par cette BD, même si le moment de lecture ne fut pas désagréable pour autant. Tout d'abord, j'ai trouvé que l'on rentrait un peu trop vite dans le vif du sujet. Le vaisseau se crashe dès les premières pages sans que le lecteur ait eu le temps de se familiariser avec les personnages ni de s'y attacher. C'est d'ailleurs l'un des premiers reproches que je ferais à la BD. Hormis peut-être le robot Ellis, j'ai trouvé l'ensemble des personnages fades et sans saveur de sorte qu'on a du mal à s'inquiéter de leur sort. Ensuite, j'ai trouvé certaines de leurs réactions peu crédibles, notamment dans leur faculté à laisser tomber rapidement leur premier compagnon de route dès qu'il a un comportement étrange. Enfin, et même si la fin assez ouverte et teintée d'optimiste n'est pas si mal trouvée, dès le début de l'histoire, on sent venir le dénouement final quant à l'explication de ce qu'est le "Grand Tout". En ce qui concerne le graphisme, durant les passages très sombres, le trait de Thibaud De Rochebrune m'a fait penser par moment à celui de Christophe Bec dans Sanctuaire. Durant les premières pages, je me suis surpris à froncer les sourcils pour réussir à discerner le détail des cases. Heureusement, l'arrivée de l'équipage sur l'île entraine l'arrivée du soleil et de cases beaucoup plus lumineuses et lisibles. Malgré tout, certaines grandes cases allant jusqu'à la pleine page manque cruellement de détails pour que le lecteur reste scotché et lâche un "Wouahh", comme cela peut être mon cas sur certaines planches de Guillaume Sorel ou d'Olivier Ledroit. La colorisation plutôt lumineuse relève un peu l'ensemble. Je m'arrêterai donc au premier tome au vu de l'avis très négatif de Ro concernant le second, n'étant déjà pas forcément enthousiasmé par le premier... SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 6/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 12/20

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Odyssée du Temps
L'Odyssée du Temps

Une série qui est plutôt à réserver à de jeunes lecteurs, mais ceux-ci y trouveront une aventure bien fichue. Les premières planches du premier tome me laissaient craindre quelque chose de très naïf, mais en fait – même si ça reste quand même parfois « gentil » – ça n’est jamais niaiseux. De la même façon, le début semblait tourner uniquement autour de problématiques environnementales, avec la mer polluée, mais par la suite ça part dans d’autres directions (même si à partir du troisième tome cette problématique revient de plus en plus). C’est de l’aventure vaguement SF, et chaque tome – tout en poursuivant une même histoire – développe une aventure différente (dans des lieux et des époques qui le sont aussi). Le côté « gentillet » est un peu contrebalancé par des dangers qui menacent régulièrement nos jeunes héros, et par le personnage du seigneur, méchant énigmatique. L’histoire est assez décousue, ne s’embarrasse pas trop d’explications concernant les sauts dans le temps (ou plutôt use de pas mal de facilités). Les dernières pages concluent bien l’histoire, en donnant des « explications » d’ensemble, là aussi un peu faciles, mais le jeune public s’en satisfera aisément. Quant au dessin, c’est un trait gras, avec des couleurs tapantes. Pas trop mon truc, mais c’est très lisible, et ça plaira aux plus jeunes je pense, qui pourront s’identifier aux héros de leur âge. Mais ça passe difficilement la barrière de l’âge je trouve (ma note se comprend pour le public cible).

19/01/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Tanis
Tanis

Un premier tome qui augure peut-être une série de haute volée à destination des grands ados. Un graphisme clair, détaillé et coloré qui met bien les choses en valeur. Un scénario alliant mysticisme, action et science-fiction, ça rappelle Thorgal, non? Une série qui a également débuté de façon timide pour prendre une belle ampleur. C'est ce que j'attends également de "Tanis", car avec un tel duo talentueux au scénario et un dessinateur de talent (que je ne connaissais pas), le pari peut être relevé. En attendant, il faudra qu'ils donnent plus d'épaisseur à l'héroïne qui est un peu trop planplan pour l'ambition du projet (la fin du tome laisse entrevoir du lourd) et éviter les clichés trop appuyés (tous les vikings sont mis dans le même panier, un peu de nuance ne serait pas de refus).

19/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Soufflevent
Le Soufflevent

Hmm, mitigée. Le problème principal que j'ai eu lors de la lecture de cette série, c'est que je l'ai trouvée bien trop convenue. Une protagoniste en fuite qui se révèle être hors norme et surtout la clé de l'intrigue, le beau mec qu'elle rencontre sur sa route et qui va l'accompagner jusqu'au bout malgré tout, la romance sans grande alchimie entre les deux (un homme et une femme qui vivent une aventure, que voulez-vous ma bonne dame, c'est comme une parade nuptiale), la résolution finale qui arrivent comme un cheveux sur la soupe (avec supplément "happy ending"), ... Bref, c'est vu et revu, mais le vrai problème c'est que ça ne propose pas grand chose de convaincant au dessus je trouve. Il y aurait pu avoir moyen de davantage distinguer cette série des autres du même genre. Je lui reconnais tout de même quelques faits d'armes. Tout d'abord, même si cela n'est, là encore, pas nouveau dans le genre, j'ai bien aimé l'ambiance "aérienne" tout au long de la série. Les bateaux dirigeables, les nuages et la brume à perte de vue, les grands pics montagneux, ... Tout ça est très joli. Mon appréciation des dessins a variée tout au long de ma lecture, les décors et compositions de couleurs sont beaux mais les charadesigns des personnages m'ont parfois laissée de marbre. L'intrigue autour des inventions et du conflit politique, là encore sans être novatrice, reste prenante. Voilà, même si la lecture m'a semblée trop simple, trop lisse, sans grande prise de risque, elle n'en a pas pour autant été désagréable à lire.

18/01/2025 (modifier)
Couverture de la série G.I. Gay
G.I. Gay

A l’heure où le nouveau locataire de la Maison blanche affirme de façon très nauséabonde son homophobie (et plus largement son rejet de toute forme de LGBTQ+), il n’est pas inintéressant de montrer comment l’armée américaine (en cela pas déconnectée de la société de l’époque, mais toujours un peu plus rétrograde – et un peu plus longtemps) a traité les homosexuels (plutôt comment elle les a maltraités !). Alcante a bâti une intrigue crédible, autour d’une histoire d’amour entre un jeune médecin et un jeune engagé, au tout début de la seconde guerre mondiale, dans la Pacifique. Le scénario est assez classique – presque trop linéaire en fait, mais ça se laisse lire. On ne peut que rester abasourdi non seulement du rejet de l’homosexualité, mais aussi des méthodes pour « détecter » les homosexuels lors de leur engagement dans l’armée. Si ça n’était pas si triste et écœurant, il y aurait matière à rigoler, tant c’est absurde ! Je suis surpris de retrouver Munoz au dessin pour ce récit historique, moi qui n’avais lu de lui que Déviances (Canicules), où j’avais bien aimé son dessin, mais en Noir et Blanc. Ici son trait gras est intéressant, très lisible – peut-être arrière-plans et décors sont-ils parfois un peu trop négligés.

18/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Qui est ce schtroumpf ?
Qui est ce schtroumpf ?

Je ne suis pas très fan de la série des Schtroumpfs mais je dois avouer que cet album parodie/hommage était très bon ! Déjà, il utilise bien les éléments de l'œuvre de base. Le caractère de certains schtroumpfs est bien utilisé pour faire des blagues, on rigole gentiment du chaos linguistique qu'est la langue schtroumpf, on fait (re)venir les personnages classiques de la série (ainsi que des personnages de Johan et Pirlouit), ... Bref, c'est gentiment soupoudré de petit clins d'œil pour les connaisseur-euse-s et de blague typiques sur la logique interne de l'univers. Ensuite, bah c'est drôle. C'est quand-même bien le minimum attendu d'une parodie comique et là c'est réussi. Le running gag des fautes grammaticales du schtroumpf inconnu marche très bien je trouve. Je ne suis pas très fan du dessin de Tébo mais je lui reconnait des traits dynamiques et j'apprécie la caractérisation/l'individualisation plus poussée qu'il a donné aux schtroumpfs (notamment le schtroumpf costaud, devenu ici une véritable montagne de muscles). Bref, une bonne bonne lecture (bien que courte).

18/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Escadron de Catherine de Médicis
L'Escadron de Catherine de Médicis

Contexte historique rare : les années ayant précédé le massacre de la Saint-Barthélémy. Contexte politique intéressant : les guerres entre Catholiques et Protestants et les tentatives de la Reine Mère, Catherine de Medicis, de rétablir une paix fragile. Une héroïne au parcours particulier, jeune artistocrate de la région Lyonnaise un peu romantique et finalement présentée à la cour pour rejoindre ce qu'on appelle l'Escadron de la Reine, à savoir un petit groupe de jeunes suivantes qu'elle utilise à des fins politiques et d'espionnage, ayant pour but de charmer les nobles de deux camps pour s'attirer leurs faveurs et obtenir des informations parfois cruciales. Le tout mis en image dans un graphisme que je trouve charmant, tout aussi soigné dans ses décors et ses costumes qu'esthétique dans ses cadrages et ses couleurs. Un bel ouvrage historique donc que j'ai entamé avec une réelle envie tant les premières pages intriguent et donnent envie de voir où cela va nous mener, quoiqu'il soit un peu difficile de s'y retrouver dans tous ces noms de personnages historiques. J'ai toutefois trouvé que l'intrigue s'enlisait un peu une fois l'héroïne ayant intégré pour de bon l'Escadron, malgré un passage plus mouvementée où le roi et la reine doivent échapper à un danger très immédiat. J'étais un peu moins happé par le récit, sans doute parce que durant cette moitié d'album l'héroïne est placée de manière un peu plus distante pour le lecteur, au profit des intrigues politiques qui sont certes instructives mais pas aussi bien mises en scène que dans une série historique comme Le Trône d'argile ou la référence populaire qu'est Game of Thrones. C'est indéniablement une bonne série historique, dotée d'un très sympathique graphisme, mais elle pourrait ennuyer légèrement ceux qui ne s'intéressent pas tellement aux guerres de religion de la France du XVIe siècle.

18/01/2025 (modifier)