Un one-shot qui dénonce la violence faites aux femmes.
Notre pauvre héroïne pensait passer une bonne soirée dans un bar et elle va finir droguée et violée. En plus du traumatisme de l'expérience, elle apprend qu'elle est enceinte de son violeur ! Elle ne sait que faire, surtout que son violeur est en liberté et peut faire ce qu'il veut....C'est un album sans concession et les auteurs n'ont aucun problème avec le fait de montrer ce que vivent malheureusement trop de femmes et c'est fait sans voyeurisme ou sensationnalisme. Il y a des métaphores comme les méchants hommes qui se transforment en loups. On fait bien le tour de ce que peut subir une femme et des problèmes du patriarcat. On a droit notamment au frère du violeur qui n'approuve pas ses actions, mais qui finit toujours par plier devant lui par lâcheté et donc participe au système d'oppression.
Comme il n'y a pas beaucoup de textes, cela se lit assez rapidement. Je ne suis pas un grand fan du dessin, mais au moins la dessinatrice a une bonne maitrise de la mise en scène.
Pas grand-chose à dire sur ce diptyque, sinon que c’est du travail assez classique et plutôt bien fait, qui conviendra aux amateurs de polar/thriller politique ne cherchant à sortir de leur zone de confort.
Le héros, ancien militaire, ancien agent de la DGSE, est quasi invulnérable (c’est le lot du genre), et a quelques cadavres à son actif !
Pour le reste, c’est assez dynamique, ça surfe sur quelques sujets d’actualité (comme la volonté de Poutine d’interférer dans les affaires politiques occidentales). On plonge jusqu’au cou dans la merde, avec des personnages qui n’ont aucun scrupule. Politiciens (et leurs conseillers – ici une conseillère), affairistes, barbouzes, le monde dépeint est franchement noir et glauque.
Au milieu de cette fange, l’intrigue se laisse lire, avec quelques rebondissements, jusqu’à un final un peu trop expédié à mon goût.
Le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé le rendu un peu bizarre (couleur de peau, des lèvres). On n’abuse pas de scènes de sexe ou de bombasses dévêtues comme souvent, ce qui n’est pas mal.
Une lecture d’emprunt pour amateur du genre.
Tout d'abord, il faut reconnaître que les éditions Soleil ont l'art de créer de très belles couvertures pour leur collection Métamorphose. C'est en grande partie pour ce très bel écrin mêlant les aspects mats et brillants avec une très belle fresque des principaux personnages présents de la BD et un médaillon du héros, sorte de Yokai ou de Kodama (esprit de la forêt) tout droit sorti des studios Ghibli.
J'avoue avoir été décontenancé par cet ouvrage dont l'humour est relativement noir et le thème central assez pessimiste (destruction par l'Homme de la nature), alors même que l'univers animalier et le dessin m'amenaient à penser, de prime abord, que la cible était plutôt le jeune public. Si l'idée de départ est bonne et le déroulé de l'histoire assez novateur, je dois dire que j'ai tout de même été déçu par deux principaux points :
- La brièveté de l'histoire : cette BD se lit en un quart d'heure à peine et encore en prenant le temps de contempler les nombreuses cases sans texte...
- La chute finale qui m'a laissé quelque peu perplexe. On a presque envie de dire en refermant le livre, tout ça pour ça...
Malgré ces points faibles, on ne peut nier une certaine poésie qui se dégage de cette œuvre, sans que l'on arrive réellement à l'expliquer.
Concernant le graphisme, le trait de Patrick Pion et la mise en couleurs, presque artisanale, de Cyrille Bertin collent parfaitement à l'ambiance enfantine souhaitée par l'auteur. On sent que le dessinateur a pris plaisir à croquer ces animaux (perdrix, fouine, crapaud, etc) et cette forêt tantôt inquiétante et tantôt apaisante.
Au regard des points positifs et négatifs détaillés précédemment, j'opte donc pour la note de 3/5 pour cet ouvrage atypique dont je ne conseille toutefois pas l'achat.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8/10
NOTE GLOBALE : 12/20
Un récit à la fantasy à la fois très classique et relativement originale, qui m’a globalement plu, malgré quelques petits bémols.
Un groupe de personnages hétéroclites réunis pour trouver un trésor, ayant à faire face à des orcs, un géant, et quelques autres adversaires : on est dans du déjà-vu à la sauce Tolkien !
Mais l’auteur (que je découvre ici) construit bien son intrigue, et c’est du classique bien fichu. Avec un dessin assez original. Que j’ai trouvé à la fois très beau, mais aussi parfois insuffisamment clair (en particulier pour quelques scènes de poursuite ou de bagarre). A propos d’obscurité, j’avoue n’avoir pas tout saisi (images et dialogue/histoire) lorsque les spectres interviennent dans la dernière partie de l’histoire.
Reste que, comme je l’ai écrit, l’histoire est bien menée, reste dynamique. Elle sait aussi proposer sur la fin quelques morales intéressantes, et une petite surprise concernant l’objet de la quête.
Une lecture agréable, qui s’écarte finalement davantage du classique de Tolkien que je ne l’imaginais au départ.
Note réelle 3,5/5.
Les interrogations existentielles d’une jeune femme lors de son entrée dans le monde adulte, dans le monde du travail (qu’elle peine à intégrer en tout cas). En soi c’est plutôt du déjà-vu, mais Lucile Gomez réussit à rendre vivant son récit, et à s’écarter quelque peu – dans le ton déjà – des autres séries sur le même thème.
Rentrer dans la vie active, dans les métiers artistiques est compliqué. Surtout que Vétille (en partie alter-ego de l’auteure j’imagine ?) et ses copains ont des principes (ancrés à gauche, tendance altermondialiste et antilibérale) parfois difficiles à concilier avec certains compromis à faire pour trouver du boulot – même s’il n’est qu’alimentaire.
Le récit des actions militantes est intéressant, parfois amusant, avec une bonne dose d’humour pour faire passer certaines désillusions.
Le récit centré sur Vétille est lui aussi intéressant, on suit la construction d’une personnalité, des fondations d’une vie.
Le dessin est moins girly que je ne le craignais en empruntant au hasard cet album (je ne connaissais pas l’auteure). Simple mais vif et fluide, un trait fin : le rendu est assez plaisant. Il accompagne en tout cas très bien le ton employé pour le récit.
Une lecture sympathique.
Eh bah c'est pas mal comme petite série.
Les enfants à ma bibliothèque ne cessent de les emprunter (et de me demander s'il y en a actuellement dans les rayons), si bien que j'ai eu envie d'essayer la série... et que j'ai bien mis trois mois avant d'avoir eu sous la main tous les tomes. Donc voilà, si je suis en retard c'est un peu la faute de Dimitri et de SES cinq semaines de retard !
L'histoire est celle d'Amédée (ancien espion "à la James Bond"), de son petit fils Alex (fan de jeux vidéos et désireux d'aventures) et de Léïla (camarade de classe d'Alex pour qui il a le béguin) qui vont vivre des aventures pleines d'actions, de méchants mégalomanes, d'inventions dangereuses, de pistolets à fléchettes tranquillisantes, ... Bref, des aventures d'espionnage jeunesse, quoi ! Les aventures sont presque parodiques tant elles semblent clichés, mais on y ressent surtout un plaisir de référencer le genre "vieux films d'espionnage". C'est bourré de petits clins d'œil de connivences.
Même si l'histoire de fond est assez convenue et manque parfois de crédibilité quand on se penche dessus (comment est-ce que des espion-ne-s pensent pouvoir survivre plus de deux minutes en clamant sur tous les toits leur profession et leur appartenance à un certain groupe ?), bah le résultat marche bien, on se prend au jeu, on suit nos personnages sans déplaisir. Sans révolutionner le genre et sans transcender les codes, la série est sincèrement bonne.
Je suis sûre que si j'avais découvert cette série étant enfant je l'aurais beaucoup appréciée.
Un témoignage qui montre les coulisses de la Francophonie, un organisme qui m'intéresse beaucoup vu que je trouve la protection du français important, mais lorsqu'on voit l'état de cette organisme, des manigances en coulisses et ce qui arrive en Afrique francophone depuis les événements décrits dans cet album, je me dis que malheureusement le français va finir par disparaitre avec ses dirigeants qui ont aussi peu de vision. Mais bon on va peut-être aussi tous mourir de chaleur ou dans une guerre nucléaire avant que cela se produise alors ne dramatisons pas trop.
Le scénariste a travaillé sous Michaëlle Jean, une ancienne journaliste qui a sans doute beaucoup de bonnes idées et de bonnes intentions, mais qui ne sait pas trop comment bien communiquer et de toute façon le seul coin francophone de la planète qui la connait vraiment s'est le Québec où elle n’a pas bonne presse depuis qu'elle a accepté d'être gouverneure général du Canada (en gros un poste monarchie inutile où on vie de l'argent des contribuables). Elle va finir par se faire dégager suite aux manigances de Macron et au lâchage de Trudeau. C'est intéressant à lire si on aime lire les coulisses de la vie politique et comme une bonne partie de l'action se passe au Québec, cela va dépayser les lecteurs européens. Le rythme manque quand même un peu de dynamisme toutefois.
Le dessin est sympathique.
Une histoire qui se laisse lire, mais sans plus me concernant. La partie polar est très classique (même si ça se moque un peu du whodunit), et l’arrière-plan historique (la montée des violences racistes nazies dans l’Allemagne des années 1930 – ici à Hambourg) n’est finalement pas tellement exploité (en tout cas pas autant que je ne l’espérais au vu des premières pages).
Reste une deuxième partie plus originale et étrange sur le paquebot. Je ne spoilerai pas, mais si c’est un peu surprenant, ça ne relève pas suffisamment le plat je trouve.
Le dessin de Chendi est lui aussi surprenant. Original. Mais pas vraiment de ceux qui me touchent, je n’en suis clairement pas fan. C’est lisible, mais brouillon. Mais c’est affaire de goût et je n’accroche pas à son style.
Voilà, un album qui peut trouver son public, mais je ne fais pas partie du cœur de cible, c’est tout.
Note réelle 2,5/5.
Au vu de la couverture, j’ai pensé retrouver quelque chose de proche du travail de Benjamin Renner (Le Grand Méchant Renard, mais surtout l’excellent et très drôle Un bébé à livrer), une aventure animalière survitaminée développant un humour tout public poilant.
Mes attentes étaient sans doute trop hautes, ou alors je visais à côté. Du coup, alors que l’album est plutôt sympathique, je suis sorti un chouia sur ma faim de cette lecture. Car l’humour est gentillet, et les quelques punch-lines des débuts s’estompent. Idem pour le rythme. Même si c’est une sorte de road trip, j’ai trouvé certains passages un peu mollassons. En fait, contrairement aux albums de Renner, je pense que celui-ci s’adresse avant tout à un jeune public. L’adulte que je suis y a moins trouvé son compte (c’est en tout cas à l’aune du public cible que je l’évalue).
Car c’est un récit parfois amusant, qui peut trouver son public. Avec un duo improbable, de belles valeurs. Et un clin d’œil final tout mimi mais bien amené.
10000 ans avant notre ère, après la Chute d'Atlantis : Valérie Mangin et Denis Bajram revisitent les millénaires avant l'Antiquité pour donner une origine de science-fiction à l'origine de la civilisation humaine, sous la forme d'un héritage de grands anciens, sans doute Atlantes, dont la technologie va permettre à une personne de créer le premier royaume d'Egypte.
Au pied des pyramides de Gizeh, que les auteurs imaginent encore à plateaux et construites par les géants anciens tant de millénaires avant leur construction historique, survit comme il le peut un peuple fruste et pacifique. Dernière survivante du pillage d'un sanguinaires vikings locaux, l'héroïne qui vit là se découvre capable d'ouvrir la porte d'une pyramide et elle entraine son meilleur ami dans ce lieu tabou. Là, ils trouvent le casque de celui qu'ils nomment Osiris qui confère au garçon la capacité d'accéder à la technologie perdue des géants, lui octroyant des pouvoirs qui le font instantanément passer pour un dieu auprès de son peuple et plus tard aussi auprès des pillards vikings qu'il soumettra à ses ordres dans le nouveau royaume qu'il va se construire. Sauf que pour permettre l'essor de ce royaume, il va faire le choix d'instaurer l'esclavage, ce qui va précipiter sa chute.
On est dans de la SF qui revisite les origines de la civilisation humaine, comme ces récits sur l'Atlantide et autres royaumes perdus.
Le dessin est assez classe et fonctionne bien pour donner des allures grandioses aux décors ainsi qu'à certains personnages clés.
Les auteurs jouent habilement avec les connaissances et mystères autour des antiques pyramides et du sphinx pour rendre leur récit plus ou moins crédible tout en s'autorisant du grand spectacle à force de lune détruite, de chutes de météores et de pouvoirs titanesques. C'est un récit bien construit mais qui pêche par certains aspects. Autant j'ai apprécié la certaine ambivalence de l'ami de l'héroïne, qui acquiert soudain un terrible pouvoir et tente de l'exploiter pour le bien mais se fourvoie, ainsi que la relative faiblesse de l'héroïne elle-même qui se laisse séduire et plus ou moins tromper, autant le manichéisme des pillards vikings qui jouent le rôle de brutes esclavagistes qui massacrent les faibles en rigolant rabaisse l'intérêt de la série : ils sont trop caricaturaux et on peine à comprendre comment l'héroïne a pu tomber sous le charme de leur roi. Tout parait un peu trop cousu de fil blanc, comme un récit pour adolescents plutôt que pour adultes.
Mais j'ai quand même bien aimé : je lirai la suite avec curiosité, mais sans doute sans passion.
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Ursa
Un one-shot qui dénonce la violence faites aux femmes. Notre pauvre héroïne pensait passer une bonne soirée dans un bar et elle va finir droguée et violée. En plus du traumatisme de l'expérience, elle apprend qu'elle est enceinte de son violeur ! Elle ne sait que faire, surtout que son violeur est en liberté et peut faire ce qu'il veut....C'est un album sans concession et les auteurs n'ont aucun problème avec le fait de montrer ce que vivent malheureusement trop de femmes et c'est fait sans voyeurisme ou sensationnalisme. Il y a des métaphores comme les méchants hommes qui se transforment en loups. On fait bien le tour de ce que peut subir une femme et des problèmes du patriarcat. On a droit notamment au frère du violeur qui n'approuve pas ses actions, mais qui finit toujours par plier devant lui par lâcheté et donc participe au système d'oppression. Comme il n'y a pas beaucoup de textes, cela se lit assez rapidement. Je ne suis pas un grand fan du dessin, mais au moins la dessinatrice a une bonne maitrise de la mise en scène.
Deux hommes en guerre
Pas grand-chose à dire sur ce diptyque, sinon que c’est du travail assez classique et plutôt bien fait, qui conviendra aux amateurs de polar/thriller politique ne cherchant à sortir de leur zone de confort. Le héros, ancien militaire, ancien agent de la DGSE, est quasi invulnérable (c’est le lot du genre), et a quelques cadavres à son actif ! Pour le reste, c’est assez dynamique, ça surfe sur quelques sujets d’actualité (comme la volonté de Poutine d’interférer dans les affaires politiques occidentales). On plonge jusqu’au cou dans la merde, avec des personnages qui n’ont aucun scrupule. Politiciens (et leurs conseillers – ici une conseillère), affairistes, barbouzes, le monde dépeint est franchement noir et glauque. Au milieu de cette fange, l’intrigue se laisse lire, avec quelques rebondissements, jusqu’à un final un peu trop expédié à mon goût. Le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé le rendu un peu bizarre (couleur de peau, des lèvres). On n’abuse pas de scènes de sexe ou de bombasses dévêtues comme souvent, ce qui n’est pas mal. Une lecture d’emprunt pour amateur du genre.
Lombric
Tout d'abord, il faut reconnaître que les éditions Soleil ont l'art de créer de très belles couvertures pour leur collection Métamorphose. C'est en grande partie pour ce très bel écrin mêlant les aspects mats et brillants avec une très belle fresque des principaux personnages présents de la BD et un médaillon du héros, sorte de Yokai ou de Kodama (esprit de la forêt) tout droit sorti des studios Ghibli. J'avoue avoir été décontenancé par cet ouvrage dont l'humour est relativement noir et le thème central assez pessimiste (destruction par l'Homme de la nature), alors même que l'univers animalier et le dessin m'amenaient à penser, de prime abord, que la cible était plutôt le jeune public. Si l'idée de départ est bonne et le déroulé de l'histoire assez novateur, je dois dire que j'ai tout de même été déçu par deux principaux points : - La brièveté de l'histoire : cette BD se lit en un quart d'heure à peine et encore en prenant le temps de contempler les nombreuses cases sans texte... - La chute finale qui m'a laissé quelque peu perplexe. On a presque envie de dire en refermant le livre, tout ça pour ça... Malgré ces points faibles, on ne peut nier une certaine poésie qui se dégage de cette œuvre, sans que l'on arrive réellement à l'expliquer. Concernant le graphisme, le trait de Patrick Pion et la mise en couleurs, presque artisanale, de Cyrille Bertin collent parfaitement à l'ambiance enfantine souhaitée par l'auteur. On sent que le dessinateur a pris plaisir à croquer ces animaux (perdrix, fouine, crapaud, etc) et cette forêt tantôt inquiétante et tantôt apaisante. Au regard des points positifs et négatifs détaillés précédemment, j'opte donc pour la note de 3/5 pour cet ouvrage atypique dont je ne conseille toutefois pas l'achat. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8/10 NOTE GLOBALE : 12/20
WahcommO
Un récit à la fantasy à la fois très classique et relativement originale, qui m’a globalement plu, malgré quelques petits bémols. Un groupe de personnages hétéroclites réunis pour trouver un trésor, ayant à faire face à des orcs, un géant, et quelques autres adversaires : on est dans du déjà-vu à la sauce Tolkien ! Mais l’auteur (que je découvre ici) construit bien son intrigue, et c’est du classique bien fichu. Avec un dessin assez original. Que j’ai trouvé à la fois très beau, mais aussi parfois insuffisamment clair (en particulier pour quelques scènes de poursuite ou de bagarre). A propos d’obscurité, j’avoue n’avoir pas tout saisi (images et dialogue/histoire) lorsque les spectres interviennent dans la dernière partie de l’histoire. Reste que, comme je l’ai écrit, l’histoire est bien menée, reste dynamique. Elle sait aussi proposer sur la fin quelques morales intéressantes, et une petite surprise concernant l’objet de la quête. Une lecture agréable, qui s’écarte finalement davantage du classique de Tolkien que je ne l’imaginais au départ. Note réelle 3,5/5.
Tout est possible mais rien n'est sûr
Les interrogations existentielles d’une jeune femme lors de son entrée dans le monde adulte, dans le monde du travail (qu’elle peine à intégrer en tout cas). En soi c’est plutôt du déjà-vu, mais Lucile Gomez réussit à rendre vivant son récit, et à s’écarter quelque peu – dans le ton déjà – des autres séries sur le même thème. Rentrer dans la vie active, dans les métiers artistiques est compliqué. Surtout que Vétille (en partie alter-ego de l’auteure j’imagine ?) et ses copains ont des principes (ancrés à gauche, tendance altermondialiste et antilibérale) parfois difficiles à concilier avec certains compromis à faire pour trouver du boulot – même s’il n’est qu’alimentaire. Le récit des actions militantes est intéressant, parfois amusant, avec une bonne dose d’humour pour faire passer certaines désillusions. Le récit centré sur Vétille est lui aussi intéressant, on suit la construction d’une personnalité, des fondations d’une vie. Le dessin est moins girly que je ne le craignais en empruntant au hasard cet album (je ne connaissais pas l’auteure). Simple mais vif et fluide, un trait fin : le rendu est assez plaisant. Il accompagne en tout cas très bien le ton employé pour le récit. Une lecture sympathique.
Espions de famille
Eh bah c'est pas mal comme petite série. Les enfants à ma bibliothèque ne cessent de les emprunter (et de me demander s'il y en a actuellement dans les rayons), si bien que j'ai eu envie d'essayer la série... et que j'ai bien mis trois mois avant d'avoir eu sous la main tous les tomes. Donc voilà, si je suis en retard c'est un peu la faute de Dimitri et de SES cinq semaines de retard ! L'histoire est celle d'Amédée (ancien espion "à la James Bond"), de son petit fils Alex (fan de jeux vidéos et désireux d'aventures) et de Léïla (camarade de classe d'Alex pour qui il a le béguin) qui vont vivre des aventures pleines d'actions, de méchants mégalomanes, d'inventions dangereuses, de pistolets à fléchettes tranquillisantes, ... Bref, des aventures d'espionnage jeunesse, quoi ! Les aventures sont presque parodiques tant elles semblent clichés, mais on y ressent surtout un plaisir de référencer le genre "vieux films d'espionnage". C'est bourré de petits clins d'œil de connivences. Même si l'histoire de fond est assez convenue et manque parfois de crédibilité quand on se penche dessus (comment est-ce que des espion-ne-s pensent pouvoir survivre plus de deux minutes en clamant sur tous les toits leur profession et leur appartenance à un certain groupe ?), bah le résultat marche bien, on se prend au jeu, on suit nos personnages sans déplaisir. Sans révolutionner le genre et sans transcender les codes, la série est sincèrement bonne. Je suis sûre que si j'avais découvert cette série étant enfant je l'aurais beaucoup appréciée.
Éléments de langage – Cacophonie en Francophonie
Un témoignage qui montre les coulisses de la Francophonie, un organisme qui m'intéresse beaucoup vu que je trouve la protection du français important, mais lorsqu'on voit l'état de cette organisme, des manigances en coulisses et ce qui arrive en Afrique francophone depuis les événements décrits dans cet album, je me dis que malheureusement le français va finir par disparaitre avec ses dirigeants qui ont aussi peu de vision. Mais bon on va peut-être aussi tous mourir de chaleur ou dans une guerre nucléaire avant que cela se produise alors ne dramatisons pas trop. Le scénariste a travaillé sous Michaëlle Jean, une ancienne journaliste qui a sans doute beaucoup de bonnes idées et de bonnes intentions, mais qui ne sait pas trop comment bien communiquer et de toute façon le seul coin francophone de la planète qui la connait vraiment s'est le Québec où elle n’a pas bonne presse depuis qu'elle a accepté d'être gouverneure général du Canada (en gros un poste monarchie inutile où on vie de l'argent des contribuables). Elle va finir par se faire dégager suite aux manigances de Macron et au lâchage de Trudeau. C'est intéressant à lire si on aime lire les coulisses de la vie politique et comme une bonne partie de l'action se passe au Québec, cela va dépayser les lecteurs européens. Le rythme manque quand même un peu de dynamisme toutefois. Le dessin est sympathique.
L’Extraordinaire Traversée de Julius Crèvecoeur
Une histoire qui se laisse lire, mais sans plus me concernant. La partie polar est très classique (même si ça se moque un peu du whodunit), et l’arrière-plan historique (la montée des violences racistes nazies dans l’Allemagne des années 1930 – ici à Hambourg) n’est finalement pas tellement exploité (en tout cas pas autant que je ne l’espérais au vu des premières pages). Reste une deuxième partie plus originale et étrange sur le paquebot. Je ne spoilerai pas, mais si c’est un peu surprenant, ça ne relève pas suffisamment le plat je trouve. Le dessin de Chendi est lui aussi surprenant. Original. Mais pas vraiment de ceux qui me touchent, je n’en suis clairement pas fan. C’est lisible, mais brouillon. Mais c’est affaire de goût et je n’accroche pas à son style. Voilà, un album qui peut trouver son public, mais je ne fais pas partie du cœur de cible, c’est tout. Note réelle 2,5/5.
Voyage de malade
Au vu de la couverture, j’ai pensé retrouver quelque chose de proche du travail de Benjamin Renner (Le Grand Méchant Renard, mais surtout l’excellent et très drôle Un bébé à livrer), une aventure animalière survitaminée développant un humour tout public poilant. Mes attentes étaient sans doute trop hautes, ou alors je visais à côté. Du coup, alors que l’album est plutôt sympathique, je suis sorti un chouia sur ma faim de cette lecture. Car l’humour est gentillet, et les quelques punch-lines des débuts s’estompent. Idem pour le rythme. Même si c’est une sorte de road trip, j’ai trouvé certains passages un peu mollassons. En fait, contrairement aux albums de Renner, je pense que celui-ci s’adresse avant tout à un jeune public. L’adulte que je suis y a moins trouvé son compte (c’est en tout cas à l’aune du public cible que je l’évalue). Car c’est un récit parfois amusant, qui peut trouver son public. Avec un duo improbable, de belles valeurs. Et un clin d’œil final tout mimi mais bien amené.
Tanis
10000 ans avant notre ère, après la Chute d'Atlantis : Valérie Mangin et Denis Bajram revisitent les millénaires avant l'Antiquité pour donner une origine de science-fiction à l'origine de la civilisation humaine, sous la forme d'un héritage de grands anciens, sans doute Atlantes, dont la technologie va permettre à une personne de créer le premier royaume d'Egypte. Au pied des pyramides de Gizeh, que les auteurs imaginent encore à plateaux et construites par les géants anciens tant de millénaires avant leur construction historique, survit comme il le peut un peuple fruste et pacifique. Dernière survivante du pillage d'un sanguinaires vikings locaux, l'héroïne qui vit là se découvre capable d'ouvrir la porte d'une pyramide et elle entraine son meilleur ami dans ce lieu tabou. Là, ils trouvent le casque de celui qu'ils nomment Osiris qui confère au garçon la capacité d'accéder à la technologie perdue des géants, lui octroyant des pouvoirs qui le font instantanément passer pour un dieu auprès de son peuple et plus tard aussi auprès des pillards vikings qu'il soumettra à ses ordres dans le nouveau royaume qu'il va se construire. Sauf que pour permettre l'essor de ce royaume, il va faire le choix d'instaurer l'esclavage, ce qui va précipiter sa chute. On est dans de la SF qui revisite les origines de la civilisation humaine, comme ces récits sur l'Atlantide et autres royaumes perdus. Le dessin est assez classe et fonctionne bien pour donner des allures grandioses aux décors ainsi qu'à certains personnages clés. Les auteurs jouent habilement avec les connaissances et mystères autour des antiques pyramides et du sphinx pour rendre leur récit plus ou moins crédible tout en s'autorisant du grand spectacle à force de lune détruite, de chutes de météores et de pouvoirs titanesques. C'est un récit bien construit mais qui pêche par certains aspects. Autant j'ai apprécié la certaine ambivalence de l'ami de l'héroïne, qui acquiert soudain un terrible pouvoir et tente de l'exploiter pour le bien mais se fourvoie, ainsi que la relative faiblesse de l'héroïne elle-même qui se laisse séduire et plus ou moins tromper, autant le manichéisme des pillards vikings qui jouent le rôle de brutes esclavagistes qui massacrent les faibles en rigolant rabaisse l'intérêt de la série : ils sont trop caricaturaux et on peine à comprendre comment l'héroïne a pu tomber sous le charme de leur roi. Tout parait un peu trop cousu de fil blanc, comme un récit pour adolescents plutôt que pour adultes. Mais j'ai quand même bien aimé : je lirai la suite avec curiosité, mais sans doute sans passion.