Les derniers avis (46581 avis)

Couverture de la série Tolkien - Eclairer les ténèbres
Tolkien - Eclairer les ténèbres

Un album qui permet de découvrir Tolkien en profondeur, en tout plus intimement (en tout cas pour moi qui ne connaissait pas grand-chose du Tolkien de « l’avant » le phénoménal succès de ses œuvres fantasy). Les auteurs semblent être restés fidèle à la réalité, qu’ils n’ont pas trop maltraitée (ils livrent une bibliographie complète en fin de volume). Mais ils sont aussi sans doute restés trop prisonnier d’un certain académisme dans la narration et la construction de l’intrigue de l’album, et de l’histoire du bonhomme. Académisme renforcé par un dessin clair et fluide, mais que j’ai trouvé un peu froid et rigide. Son enfance, ses études et sa passion précoce pour le moyen-âge et les langues anciennes d’Europe du Nord, mais aussi pour la poésie scandinave, la force du groupe d’amis constitué comme une société secrète d’initiés, on a là les bases du futur Tolkien. Le long passage de la première guerre mondiale en France, avec ses horreur (et en particulier la perte de ces amis proches) est aussi fondateur. Sa vie amoureuse est un peu négligée par les auteurs – elle semble l’avoir été un peu aussi par Tolkien, son épouse intégrant rapidement son ombre portée loin. Un album intéressant factuellement. Mais qui m’a globalement un peu laissé sur ma faim, tant j’ai trouvé le récit trop « retenu », loin de l’image d’épopée enivrante véhiculée par l’œuvre de Tolkien.

31/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Albatros
Albatros

Une histoire étrange, qui possède quelques côtés presque envoûtants, mais qui m’a aussi un peu laissé sur ma faim. Dès le départ, lorsque le décor (physique et narratif) est planté, dans le premier tome, j’ai été intrigué par ce récit. Situé dans une sorte de fin de XIXème siècle français, on ne sait où, avec quelques aspects un peu fantastiques (les oiseaux agressifs – on pense à Hitchcock – et ce navire volant), c’est original. Avec aussi ces pirates sillonnant les airs dans l’Albatros. Original comme l’est aussi le dessin de ces gamines au visage de poupée, avec une colorisation que j’ai bien aimée. Les deux albums suivants sont dans la continuité, mais j’ai trouvé que l’intrigue s’émoussait un peu, jusqu’au final presque évanescent. Mais l’ambiance noire et quasi désespérée, d'un fatalisme digne d'une tragédie antique (accentuée par les malheurs de l’héroïne, Ombeline, dont la soif de liberté semble entrainé dans la mort ceux qui sont proches d’elle) reste le point fort de cette histoire. Une ambiance qui m’a plus convaincu que l’intrigue elle-même, mais qui vaut à elle seule qu’on s’intéresse à ce triptyque.

31/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Yasmina et les mangeurs de patates
Yasmina et les mangeurs de patates

L'album est une histoire jeunesse ma foi on ne peut plus sympathique. Yasmina est une jeune fille passionnée de cuisine, préparant chaque jour de nouveaux petits plats pour les repas de son père, qui travaille dans un fast-food. Tout va pour le mieux, Yasmina vit en paix (même si les disputes incessantes de ses deux amis jardiniers l'embêtent un peu), jusqu'au jour ou un dénommé Tom de Perre rachète plusieurs terrains et inonde le marché d'étranges snacks que les gens s'arrachent. Tout le monde ne mange plus que ce nouveau produit, les gens se battent pour l'obtenir, se mordent, se griffent, aboient, ... aboient ? Oui, visiblement, les gens commencent à se comporter comme des chiens. Yasmina va donc essayer de comprendre ce qu'il se passe. Peut-être que son étrange voisine du dessus qui semble avoir un lien avec l'entreprise de Tom de Perre pourra l'aider... Voilà, au résumé on sent que le récit traitera du sujet de la malbouffe et que la forme sera très probablement loufoque. C'est le cas. Le résultat n'est pas révolutionnaire mais reste une bonne lecture. L'histoire est entraînante et agréable à lire. Le message sur les grandes corporations capitalistes privilégiant le profit à la bonne santé des consommateur mis face a une enfant grande amatrice de cuisine et d'aliments frais est simple, très rentre-dedans dans sa forme, mais amusant. La situation prend de telles proportions, l'aventure est tellement abracadabrantesque (avec ces gens qui se transforment en chiens qu'il faut vite sauver), que le tout fait assez bon-enfant. Donc, même si elle n'est pas révolutionnaire, l'œuvre m'a quand-même faite sourire. En ce qui concerne le dessin, il est joli et efficace. J'aime les traits simples de Mannaert et ses personnages aux designs expressifs. Si vous aimez les lectures jeunesse simple, la lecture est recommandée de mon côté. Assez curieuse d'essayer la série qui en a découlée par la suite.

31/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Sweet guilty love bites
Sweet guilty love bites

Bon, là, j'avoue, je suis un peu embêtée. Je vous explique rapidement : je ne lis pas beaucoup d'érotique. Correction : je lis beaucoup d'érotisme, mais ce qui marche chez moi c'est le pur écrit, pas de dessin ou d'images avec personnes réelles, je veux des mots. Donc mes rares (très rares) lectures de bande-dessinées érotiques se font toujours car j'ai été attirée par l'œuvre pour une raison toute autre que sa dimension "émoustillante" (le style graphique, l'auteur-ice ou bien le récit en lui-même). Le hic ici ? J'ai li-tté-ra-le-ment acheté ce manga par hasard. Si, si, je vous jure. J'étais en librairie, j'avais trouvé plusieurs livres et BD m'intéressants et, sur un coup de tête, j'en ai pris deux/trois autres supplémentaires. Que voulez-vous, mon caractère impulsif veut ma perte (en tout cas celle de mon porte-monnaie). Donc je fut bien surprise en lisant cette semaine pour la toute première fois (l'achat remonte tout de même à il y a quatre ans) et que j'ai constaté qu'il s'agissait d'histoires à but érotique. Bon, qu'à cela ne tienne, j'ai quand-même essayé de lire jusqu'au bout. Je ne sais que trop penser du résultat. Les trois récits tournent autour d'hôtesses (pas de l'air, ici il s'agit d'hôtesse de bar) vivant chacune une histoire d'amour torride avec une autre femme. La première recueille un "chat" abandonné, l'autre tente tant bien que mal de s'occuper de sa fille tout en gérant la maîtresse de cette dernière (qui est également une ancienne conquête d'un soir), et la troisième est une hôtesse amoureuse d'une de ses collègues. Voilà, trois petits récits imbriqués autour du même travail, trois relations différentes, des scènes de sexe à la mise en scène et au graphisme assez pudiques où l'on privilégie les sentiments, ... Classique mais bien réalisé. Je dois reconnaître que les scénarios, bien que simples, ne sont pas des bases inintéressante pour des récits érotiques. J'ai eu personnellement une préférence pour le premier récit avec la relation compliquée et floue entre l'hôtesse et cette femme au caractère félin qu'elle a trouvé dans la rue et recueillie (base de récit qui marche assez bien sur moi). Mais j'avoue ne pas avoir été très emballée non plus à la lecture. Cela se laisse lire, il y a une bonne base, mais pour le coup j'aurais préféré avoir des histoires et des personnages plus étoffés. L'une des principales raisons pour laquelle je préfère la littérature érotique est précisément car j'aime me sentir proche des personnages, de leurs émotions, de leurs ressentis, de leur pensées et que j'aime voir tout ça prendre le temps de se développer. Ici, c'était trop court pour moi et la mise en scène ne m'a pas marquée (je lui reconnais quand-même d'être de bien meilleur goût que beaucoup de yuris érotiques à la mise en scène parfois plus proche du hentai - c'est peut-être dû au fait que ces trois histoires ont été écrites et dessinées par une femme). Je pense que le manga mérite trois étoiles, une personne appréciant les yuris érotiques devrait y trouver son compte.

31/01/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Lover Dose
Lover Dose

Des gags mettant en scène des couples, de l'humour absurde, des scènes figées, avec seulement des dialogues qui changent... On snet l'influence ou le voisinage avec Fabcaro, pour un concept qu'il a décliné presque ad nauseam. Comme le sujet n'est pas neuf, ma crainte était que Fortu ne propose rien de nouveau. Mais finalement, il s'en sort pas trop mal, même si comme dans tout recueil de gags il y a du bon et du moins bon. Fortu va d'ailleurs plus loin que Fabcaro, en mettant en scène des situations de sexe, sans toutefois que ce soit totalement explicite. Je dois dire qu'il a réussi à proposer quelque chose de varié sur la longueur, on ne s'ennuie globalement pas. La parenté avec Fabcaro ne s'arrête pas à la méthode, le dessin est assez proche également, les habitués de l'auteur héraultais ne seront pas dépaysés. Sympathique, sans plus.

31/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Bienvenue à Pandemonia
Bienvenue à Pandemonia

Uriaki Posta est un coach en vie personnelle à succès qui tient sous son charme un public conquis par ses paroles motivantes enjolivées et stéréotypées. Mais quand il s'étouffe avec une olive et meurt, il se retrouve en Enfer car Dieu a décidé depuis peu que tous les harceleurs internet, escrocs et autres coachs de vie étaient de vils pêcheurs qui devaient y être jetés. Du coup, les Enfers sont en pleine ébullition sociale car les démons sont surchargés de travail et c'est la crise à la direction infernale. C'est l'occasion pour notre coach de faire jouer son éternel optimisme et ses talents de motivateurs. Cette BD argentine rappelle par bien des aspects les satires sociales de Miguelanxo Prado, faites d'absurdité et d'humour grinçant. Le graphisme de Gabriel Ippoliti est très latin, avec un trait entre réalisme et caricature. Son héros à la machoire virile et aux sourire charmeur devant son auditoire benêt en est le digne symbôle. La colorisation informatique refroidit un peu le ton des planches mais elles n'en restent pas moins agréables et bien construites. L'histoire aussi est sympathique, en particulier par son idée de base amusante : celle d'un Enfer en crise syndicale, dont le management est au bord de l'effondrement, et celle d'un coach de vie surmotivé et aveuglément sûr de lui qui y déboule sans se laisser abattre par les tortures infinies qu'on lui promet. Cela donne de nombreuses situations comiques et décalées. Et pourtant je reste frustré par cet album qui donne l'impression d'être une longue introduction et qui se termine au moment où on pourrait espérer que l'histoire allait vraiment commencer. En effet, tout au long de la lecture, on se demande comment ce héros coach va pouvoir mettre son talent en application et comment il va pouvoir transformer les Enfers... et voilà que l'album se clot juste à l'instant où il peut commencer à changer quelque chose. A tel point que l'on se demande si c'est vraiment un one shot ou si ce n'est qu'un premier tome. Une conclusion trop logique et prévisible qui laisse le lecteur sur sa faim.

31/01/2025 (modifier)
Par Charly
Note: 3/5
Couverture de la série Step up love story
Step up love story

Le scénario de cette bande dessinée est assez sympathique. L'intrigue se concentre sur Makoto et Yura, un jeune couple inexpérimenté qui découvre les joies et les défis de la sexualité ensemble. C'est une idée intéressante, mais parfois, l'histoire peut sembler un peu répétitive. Néanmoins, j'ai trouvé quelques moments amusants et touchants. Les thèmes abordés dans cette bande dessinée tournent principalement autour de la sexualité et de la découverte mutuelle. C'est traité avec un mélange d'humour et de sérieux. Cependant, certains aspects peuvent paraître un peu trop didactiques, ce qui peut ralentir le rythme de l'histoire. Makoto et Yura sont attachants dans leur maladresse. Leur évolution est intéressante à suivre, bien que parfois prévisible. Les interactions entre eux sont souvent pleines de tendresse et de moments cocasses, ce qui ajoute une touche humaine à l'histoire. Les dessins sont de bonne qualité pour ce type de manga. Le style graphique est clair et expressif, ce qui aide à transmettre les émotions des personnages. Cependant, certaines scènes peuvent sembler un peu redondantes visuellement, ce qui peut diminuer l'impact global.

31/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Visions en bleu
Visions en bleu

Je découvre Urbinno avec cet album. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a un sacré coup de crayon ! Son trait est académique, mais franchement très plaisant. Et son choix de n’utiliser que du bleu, une fois la surprise passée, est agréable à l’œil. Publié chez Dynamite, cet album est en fait bien plus sage que la plupart de leurs productions. On est ici davantage dans un récit érotique que pornographique. Pourtant, ne nous y trompons pas, quasiment toutes les pages sont emplies d’une grande lascivité, d’une sensualité – et Urbinno sait représenter les courbes féminines, jusque dans certains petits détails. C’est l’ensemble de l’album qui est d’ailleurs un peu pointilliste. Décors quasi absents, beaucoup de blanc dans les pages (qui ne respectent pas toujours le traditionnel gaufrier), c’est à la fois minimaliste et efficace pour maintenir cette ambiance sensuelle. Mais du coup l’intrigue elle-même est minimaliste. En gros nous suivons sur une courte période une histoire d’amour entre une femme et un homme aveugle, rencontré chez des amis. Tout est fugace, on n’apprend que quelques bribes de la vie et du passé de ces personnages – qui semble-t-il portent avec eux quelques fêlures, amoureuses entre autres. C’est un peu dans cette trop grande légèreté de l’intrigue que réside mon regret. J’aurais aimé quelque chose d’un peu plus étoffé. On reste ici sur un récit rapidement lu et un chouia frustrant. Mais cette rapide lecture n’en reste pas moins agréable.

31/01/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Anna et Froga
Anna et Froga

J'ai emprunté cette série pour mieux connaitre l'œuvre d'Anouk Ricard, la nouvelle grand prix d'Angoulême. Elle dessine dans un style faussement naïf. C'est à dire qu'il va surement y avoir des lecteurs qui, en regardant rapidement le dessin, vont dire qu'ils connaissent des enfants de 5 ans qui dessinent comme ça, mais si on regarde mieux on voit que le dessin est bien maitrisé et lisible. C'est le genre de style qui ne me dérange pas du tout dans une série humoristique pour les jeunes. Quant aux histoires, il faut garder en tête que cela s'adresse aux jeunes. Comme adulte, j'ai trouvé que plusieurs gags étaient un peu convenus, mais il y en d'autres qui ont réussi à me faire sourire. Les personnages sont attachants et je pense que j'aurais bien aimé lire ça lorsque j'étais petit. Certains posteurs parlent d'un peu de cruauté dans les récits et je ne vois pas en quoi c'est extraordinaire. N'y en avait-il pas déjà dans les contes et dessins animés de notre propre enfance ?

30/01/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Look Back
Look Back

Je rejoins l'avis sur Mac Arthur sur ce one-shot qui ne m'a pas trop marqué. La première partie montre comment deux collégiennes aux personnalités différentes vont finir par devenir amies grâce à l'amour du dessin qui les unies. Elles vont finir par faire des mangas ensembles jusqu'à que leur chemin se sépare une fois atteint l'âge adulte. Pendant un bon moment, on est dans du pur roman graphique qui raconte la vie quotidienne des personnages dans une ambiance feel good. J'ai trouvé que cela se lisait bien, mai sans plus. Puis vient une tragédie qui bouleverse la vie des deux héroïnes et ensuite on a droit à une seconde version de leurs vies si un événement c'était passé autrement. Je n'ai pas trop compris si on voyait juste une version alternative d'un autre univers ou c'était une œuvre de fiction réalisé par une des deux héroïnes. Vu que le one-shot est censé parler du pouvoir de créer, j'imagine que c'est l'option fiction que je suis censé choisir. Le résultat est correct, mais ne m'a pas touché. J'aime bien le dessin.

30/01/2025 (modifier)