Les derniers avis (46059 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Mon père alcoolique et moi
Mon père alcoolique et moi

Une autobiographie sincère et intime de l'autrice autour du sujet de son père qui aura été alcoolique durant presque toute sa vie. La jeune autrice ne l'aura quasiment jamais connu avant qu'il sombre dans l'alcool. Alors qu'elle était petite, son père revenait déjà tous les soirs bourré du bar avec ses amis et collègues, et sa mère se contentait d'estimer que c'était normal pour un homme d'agir ainsi pour relâcher la pression du travail... jusqu'au jour où cette même mère s'est suicidée laissant l'autrice et sa petite soeur seules avec leur père dans une bizarre situation où les unes et l'autre avaient chacun la charge de l'autre. A travers ce récit s'étirant sur de nombreuses années, l'autrice ouvre différents thèmes sociétaux tels que la pression de la société japonaise sur les hommes, les forçant à épouser une femme qu'ils n'aiment pas forcément et à vivre une vie dont ils ne veulent pas vraiment, le thème de l'alcoolisme et d'à quel point cette addiction parait sans espoir tant elle revient en permanence quelque soit les rares moments plus sobres, mais aussi le thème de la culpabilité, légèrement celle du père mais plus fortement celle de la fille qui s'en veut d'en vouloir autant à son père et se demande si elle est une bonne fille pour ce si mauvais père. Beaucoup de sincérité, peu de manichéisme, et une bonne dose de subtilité dans ces thèmes humains et complexes. Je n'ai pas été passionné, l'émotion n'est que partiellement parvenue jusqu'à moi, mais j'ai été plutôt intéressé.

08/11/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Ecorce des choses
L'Ecorce des choses

Je suis un peu gênée, je ne suis pas sûre d’avoir compris l’album. J’ai trouvé le dessin beau et l’idée de l’histoire toute en silence assez jolie, mais j’ai l’impression que quelque chose m’a échappé. Je n’ai absolument pas compris la métaphore de fin. C'est dommage, d'habitude j'aime beaucoup les récits oniriques ou proche du réalisme magique, mais là j'ai l'impression de ne pas avoir pu rentrer dedans. La préface et les informations fournies à la fin restent très instructives.

08/11/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Nos rives partagées
Nos rives partagées

Jolies petites tranches de vie emmêlées, centrées sur des relations sentimentales vécues à différents âges de la vie : adolescence, quarante ans et retraite, vues (c'est l'originalité un peu fabriquée de cette BD) selon le point de vue des animaux sauvages vivant à proximité. Dans les faits, il s'agit davantage de fréquents contrepoints des animaux, tels des narrateurs secondaires intégrés à l'intrigue, humoristiques quand il s'agit du chat grognon, descriptifs sinon lourdement explicatifs pour les autres. C'est gentil, très "feel good", peu profond mais pas non plus superficiel, d'une sensibilité très masculine pouvant légèrement déplaire au lectorat sensibilisé aux thématiques féministes. Sympathiquement oubliable, mais attachant jusque dans sa manière de s'autocritiquer via le chat lors des passages d'une sensiblerie égocentrée caricaturale : "je n'en peux plus, quelle conversation à la con !"

08/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Lien (Levesque/Nguyen)
Le Lien (Levesque/Nguyen)

Une lecture intéressante. Les gags marchent, les petits moments poignants touchent et des pistes de réflexions sur la situation scolaire en zones précarisées et « sensibles » sont amenés. Après la lecture, en revanche, je ne peux que regretter le fait de n’avoir jamais rencontré d’enseignant-e prenant autant à cœur le fait de s’intéresser aux problèmes des élèves et d’essayer de les aider. Notre système éducatif est loin d’être exemplaire…

07/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Mira
Mira

C’est de la tranche de vie assez simple. Les histoires tournent autour du quotidien d’une jeune fille (pré-ado) et des petits évènements de son quotidien. L’œuvre brille tout de même par sa capacité à aborder des sujets vastes, complexes et propres à cette tranche d’âge (les relations sociales, la vie de famille, l’amour, les conventions sociales et les questionnements qui arrivent avec le début de la maturité) sous une forme simple. Mira et son quotidien sont très touchants. C’est du bon mais je n’ai pas forcément réussi à retrouver ce petit plus qui arrive à me faire aimer certains récits de tranche de vie. Je n’ai pu lire que les deux premiers tomes mais j’essaierai de lire les suivants si l’occasion se présente.

07/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Ogrest
Ogrest

Bon, cet avis va très probablement être long et personnel. Je vais commencer par le positif : c’est une bonne (très bonne) histoire. Rien de nécessairement révolutionnaire mais l’intrigue est entraînante et les personnages sont charismatiques. Le récit, qui s’inscrit dans un univers étendu, s’en sort bien. On nous raconte les origines d’un personnage extrêmement important tout en rendant ça accessible et compréhensible à des néophytes (même si, c’est sûr, connaître les tenants et aboutissants de l’univers aide l’appréciation). Le dessin de Mig est magnifique. J’apprécie énormément son style et, ici, il colle parfaitement à l’intrigue. Les personnages gagnent beaucoup en expressivité et en charisme grâce à lui. La fratrie (que je vais vous présenter plus loin) est un groupe de personnages que je n’ai jamais vraiment aimé mais qui ici, étrangement, me plait. C’est la seule œuvre les concernant qui a vraiment réussi à me les rendre intéressant-e-s. Bon, ça reste quand-même pour la grande majorité un ramassis de salopards, mais j’arrive à en avoir quelque chose à faire de leurs pommes (et croyez-moi, pour avoir vu et lu les autres histoires les concernant, c’était pas forcément gagné). La fratrie, justement, va me servir de pont pour aborder les problèmes de cette série. Alors, la fratrie, c’est qui ? C’est un groupe composé de demi-dieux, abandonnés par leurs parents divins et qui complotent dans l’ombre pour les destituer et prendre leur place (dans cet univers, les divinités se comportent de manière similaire à celles de la mythologie grecque, c’est-à-dire qu’elles sont très souvent égoïstes et créent des marmots avec des mortel-le-s par centaines – on peut comprendre l’énervement des rejetons). Bon, en soi, la promesse d’un tel groupe est intrigante et intéressante, et il y a de quoi faire plein d’histoires autour de ce concept. Le problème, ici, c’est qu’à la barre de ce grand projet transmédia, on peut trouver Tot. Tot, c’est un peu celui qui gère la cohérence globale de cet univers étendu et écrit de nombreuses histoires s’y passant. Le problème donc, c’est que Tot a un jour décidé de faire de cette fratrie le centre de l’univers. C’est-à-dire que, du jour au lendemain, tous les évènements catastrophiques qui ont eu lieu, racontés dans diverses histoires, ont tous été causés ou aidés par la fratrie. Ce choix étrange est pour moi à la fois un aveu d’échec et du sabotage. Un aveu d’échec car je ressens par cette décision une absence d’idée sur comment rendre ce groupe intéressant. On n’avait pas d’idée pour leur raconter une histoire ou pour leur donner des choses à faire, alors du coup on les a greffés, tels des sangsues, sur toutes les autres histoires qui, elles, avaient des idées. Du sabotage, donc, car par là-même chacune de ces histoires, chacun de ces évènements majeurs qui forment cet univers perd immédiatement de sa valeur. Un personnage était intéressant car une simple erreur a causé sa ruine et l’a fait sombrer dans la folie ? En fait non, ses malheurs ont été causés par un groupe ultra secret très méchant qui l’a manipulé. Un personnage nous faisait nous questionner sur le bien et le mal en nous montrant que, toute sincère soit votre envie de vous racheter après avoir commis des crimes, il suffit d’un malentendu pour que l’on vous renie et vous conspue ? En fait non, ses malheurs ont été causés par un groupe ultra secret très méchant qui l’a manipulé. Bref, vous voyez le problème. L’idée du groupe ultra secret qui en fait contrôlait tout depuis le début, c’est malheureusement une idée qui fleurit parfois dans les univers étendus et qui a toujours pour résultat final de tuer ledit univers et son intérêt. Et je ne comprends toujours pas comment des gens peuvent continuer de penser que cela est une bonne idée. Pour cette série précise, on ressent aussi les effets négatifs. Je ne peux pas être sûre à 100% mais, aux vues de la correspondance entre l’arrivée (et la réception) de la saison 3 de Wakfu (centrée sur la fratrie) et le début des hiatus entre les publications de cette série, et étant donné des bruits de couloirs (qui valent ce qu’ils valent, hein, attention) que j’ai entendus, j’ai bien l’impression que de nouvelles directives de la part des décisionnaires sont venues parasiter le récit que voulait nous raconter Mig. Je le ressens particulièrement avec le personnage de Dathura qui, j’ai l’impression, voit son histoire partir dans une direction un peu mal amenée pour justifier sa présence au sein de la fratrie tel que montrée dans la série Wakfu. Je vais arrêter là ma complainte sur ces problèmes en amont de cette série et me recentrer sur cette dernière. Encore une fois, elle est bonne. Les personnages qu’elle introduit sont vraiment sympas, leurs designs marquants, sublimés par le trait de Mig. Les personnages existants sont approfondis ou utilisés à petite dose avec juste ce qu’il faut (je pense à Toxine et Coqueline dont les interventions sont pour l’instant très courtes mais où l’on comprend très rapidement leurs différentes personnalités). L’histoire sait être drôle par moment. Pas par des blagues qui vous font exploser de rire, non. Mais des blagues qui font sourire et qui surtout définissent les personnages. Les interventions de Kali qui sont très souvent borderline (ou en tout cas démontrent son extrême immoralité) sont drôles mises en contraste avec les réactions des personnages, ce qui nous permet également rapidement de l’identifier comme quelqu’un de dangereux. Vraiment, malgré tous les défauts tournant autour de la série, je l’aime sincèrement (ce n’est pas pour rien que mon avatar sur ce site est Lupa). Si j’ai écrit ce pavé et tenu à partager tout ça c’est aussi parce que ça me fait mal de voir cette histoire assez sympathique et prometteuse ne pas pouvoir atteindre son plein potentiel. D’autant qu’avec la tendance d’Ankama à annuler des séries, rien ne me dit que je pourrais voir le tome 5 et la conclusion de tout ça… En tout cas, ne vous sentez pas découragé de lire Ogrest si son histoire vous intéresse, je suis sûre que vous pourrez passer un bon moment (les défauts dont je parle sont quasi-indétectable à la lecture si on les ignore). J’ai hésité entre 3 et 4 étoiles, je vais partir sur 3 (mais avec un coup de cœur).

07/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Maskemane
Maskemane

Je ne possède que les quatre premiers titres parus en kiosque (soit le récit complet du premier tome cartonné) et ne garde que de vagues souvenirs du début du deuxième cycle, lui jamais paru ailleurs qu’en kiosque. Je ne pourrais donc, comme beaucoup ici il me semble, que parler du premier cycle. Dans ce premier cycle, nous suivons Maskemane, détenteur de trois masques magiques puissants, pourchassé par un groupe de mercenaires voulant sa peau. Les scènes d’actions sont belles et violentes à souhait, et la narration a quelques bonnes idées. Bien que Maskemane parle de lui à la troisième personne et semble adorer nous rappeler son nom, ses monologues internes contiennent souvent de bonnes répliques. Beaucoup de sarcasme et de punchlines. Tout ça donne un petit aspect de film d'action bourrin. Il faut dire que ce cycle 1 tourne autour d'une traque à mort, la violence était presque un prérequis. Je ne saurais sans doute jamais la conclusion de ce récit, mais la lecture de ce premier cycle reste agréable.

07/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Dofus Monster
Dofus Monster

Bon, il y avait une idée. Le but de cette série, c’était de faire une anthologie de mangas racontant l’histoire de divers boss de donjons du jeu vidéo Dofus. Le but étant d’étoffer des personnages à l’époque encore assez peu définis, il y aurait donc pu avoir plein de bonnes idées et de récits différents. In fine, des seuls que j’ai pu lire (les 6 premiers), seule la moitié m’a parue intéressante, à savoir le deuxième, le cinquième et le sixième. Parfois de bonnes idées (Le Dragon Cochon a une idée de narration intéressante par exemple) mais bien souvent des idées trop convenues. Pour le cas-par-cas, ça donnerait ça : 1. Le Chêne mou (1,5 étoiles) 2. Le Dragon Cochon (3 étoiles) 3. Le chevalier noir (1 étoiles) 4. Firefoux (2,5 étoiles) 5. Nomekop le Crapoteur (3 étoiles) 6. Brumen Tinctorias (3 étoiles) Note réelle : 2,5

07/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Damien
Damien

Note : 3,5 Fan de Kid Paddle, cette BD m’a tout de suite attirée quand je l’avais vue sur ce site il y’a de cela déjà plusieurs mois. Je l’ai trouvé d’occasion et j’ai plutôt pas mal apprécié cette BD avec un humour noir plutôt décalé et convenant quand même à des jeunes. Le style m’a aussi vaguement rappelé Kid Paddle ou alors La Vie de Norman, il colle parfaitement à la série, bien que les décors paraissaient parfois étranges, comme si les personnages y étaient incrustés. J’aurais aimé plus de tomes au finale, après peut être que ça aurait vite tourné en rond ?

07/11/2024 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Les Fantômes du Mont-Blanc
Les Fantômes du Mont-Blanc

Difficile de dire si on a entre les mains un roman graphique, un conte ou une fable fantastique. En tout cas, peu importe la classification, on a une histoire onirique et poétique. Certains thèmes assez durs sont abordés ici. Mais avec douceur, fraicheur et créativité et c'est très agréable. Il est ici question de seconde guerre mondiale, de déportation, de réfugiés. Pourtant ce n'est quasiment jamais évoqués avec ces mots. Il est aussi et surtout question de souvenirs oubliés, ce qui démarque clairement ce récit de tous les autres traitant de ces mêmes sujets. L'idée originale réside dans la manière de mettre tout ça en scène. Tout d'abord on a une galerie de personnages haute en couleur : des chiens qui parlent avec le fantôme d'une jeune fille. Cette équipe improbable se retrouve la nuit à la recherche des souvenirs de la demoiselle. Sur leur route, des personnages fantastiques divers et variés, des bâtiments bizarres, des individus mal intentionnés. Et puis, au gré de ces aventures, on remonte le temps et on découvre progressivement l'histoire de la jeune fille. Chaque nuit leurs découvertes apportent une pièce supplémentaire au puzzle. Des rencontres qui réveillent quelques éléments passés, des bouts de souvenirs qui reviennent. Au début ça donne l'impression d'un album destiné aux ados. C'est sans doute un peu le cas, mais pas que. Et plus on avance dans le récit plus on découvre une histoire de vie lourde et douloureuse. Le tout bercé par une jolie petite histoire d'amour. C'est très intelligemment raconté. C'est très original dans la façon d'aborder un thème vu et revu en BD. Un album plein de fraicheur !

07/11/2024 (modifier)