Je vais commencer par souligner la qualité du bouquin, un grand format et un papier épais, ils permettent de mettre en valeur la somptueuse partie graphique.
Joshua Dysart (Goodnight paradise et L'Île aux orcs) nous propose un récit au temps des vikings et la mythologie nordique va y tenir une place prépondérante.
On va suivre la quête de Solveig, une jeune fille qui est victime de crise où elle perd le contrôle de ses actes. Pendant ces crises, elle communique avec le panthéon d'Asgard, elle aura pour mission de récupérer l'œil d'Odinn (en vieux norrois) qu'il avait sacrifié pour pouvoir boire à la fontaine du savoir. Dysart s'appuie sur un épisode de refroidissement observé au cours des deux années 535 et 536 pour donner de la crédibilité à son histoire.
J'ai pris plaisir à suivre le périple de Solveig, le scénario est bien construit et captivant, mais la narration avec la voix off omniprésente de Solveig alourdit la lecture. Mais c'est surtout la conclusion qui m'a frustré, elle est trop ouverte, comme si un second volume pouvait voir le jour... alors que non.
Avec ce comics je découvre Thomas Giorello, et c'est une agréable surprise.
Un dessin très expressif qui dégage beaucoup de puissance. Avec un contour précis et les nombreux détails, il retranscrit toute la brutalité de cette période historique. Immersif !
Les couleurs sont superbes et le découpage dynamique.
Un artiste que je vais suivre.
Malgré mes reproches, ça reste une lecture recommandable.
Pour la deuxième édition, un cahier graphique en fin d'album.
Une petite fille vampire devient amie avec un garçon qui a perdu son bras droit suite à un accident de voiture qui a aussi tué son père. Depuis, le gamin étanche son ressentiment par le biais d'un mauvais esprit et de caprices qu'il impose à sa mère qui culpabilise. Mais comme il n'a pas mauvais fond, la petite vampire et lui s'entendent plutôt bien et elle va même finir par venir dormir dans son placard.
S'il y a beaucoup de bonnes choses dans cette série jeunesse, je n'ai pas réussi à l'appréhender correctement.
Son dessin est sympathique dans un style qui me rappelle celui des Kerascoët. Elizabeth est amusante avec ses crocs affichés en permanence dans un sourire mi menaçant mi ridicule. Idem, les couleurs à l'aquarelle sont sympas. Le ton est également juste, avec des personnages aux caractères complexes, pas tout à fait gentils, pas tout à fait méchants et surtout pas exempts de défauts. Et c'est justement en réalisant leurs propres défauts que les intrigues des deux albums actuellement parus les font évoluer et s'assagir pour devenir plus attachants, alors justement que leurs comportements peuvent avoir ici et là quelque chose d'agaçant, entre la vampirette bornée et ingénue qui insiste pour avoir ses cadeaux et de nouveaux super-pouvoirs (sans réaliser évidemment qu'elle en a de bien plus incroyables déjà) et le gamin rendu agressif et méprisant par la frustration de sa condition. Le message est donc plutôt bon, montrant que les gens ne sont pas parfaits mais qu'ils peuvent améliorer leur propre vie en acceptant ce fait et en se faisant plus agréable avec leur entourage.
Mais en même temps, j'aurais bien du mal à résumer les scénarios des deux tomes que j'ai lus tant ce qu'il s'y passe m'a paru foutraque. L'intrigue suit les deux jeunes héros, leurs envies, leurs dialogues et leurs actes qui les emmènent ici et là, mais il n'y a pas une structure globale claire pour les histoires de chaque tome. Il y a même un soupçon de sentiment d'improvisation dans le déroulement de l'action. Sur la fin, ça retombe plus ou moins sur ses pattes avec une forme de message moral qui est discrètement passé, mais l'impression de confusion m'empêche de bien me souvenir de ce que je viens de lire.
Bref, j'ai trouvé ça plutôt sympa mais je ne sais pas si j'aurais envie d'en conseiller la lecture.
J'ai enfin lu Gung Ho, dont j'ai entendu tant de bien ici, en librairie, par des potes... bref ça allait forcément être très bien comme lecture. Le début confirmait plutôt bien l'attente et la promesse, mais au final je reste un peu sur ma faim, il y a quelques détails qui n'empêchent de basculer sur un 4/5.
Dans le positif, j'ai aimé le graphisme original et j'ai aimé l'univers mis en place. Que ce soit le background post apocalyptique, que ce soit la colonie de Fort Apache dans laquelle l'histoire prend place, que ce soit les personnages qu'on découvre progressivement, tout fonctionne dans ce premier tome. Il y a des éléments de l'intrigue prometteurs qui amènent un petit quelque chose. Je pense aux 2 personnages adultes qui gère la colonie en lien avec la ville qui permet de ravitailler le camp. On voit bien qu'ils ne sont pas tout blanc et qu'il y a de la magouille en toile de fond. La première attaque de rippers, fait aussi partie des points positivement marquants. La découverte de ces créatures qui menacent nos héros est un moment assez fort et, là aussi, prometteur pour la suite.
Malheureusement ça ne tient pas la longueur, ce qui amène plusieurs réserves. Je me retrouve dans l'avis de Brodeck.
A mes yeux, les ados perdent vite de leur charme, on ne sent pas du tout la tension qu'il est sensé régner dans cet univers. On dirait qu'ils sont en colo, ils ne pensent qu'à picoler et baiser. J'ai globalement eu du mal à adhérer à leurs comportements. J'ai aussi eu un peu de mal avec les gamines régulièrement dénudées qui portent le string plus haut que les hanches. Si on ajoute qu'à 16 ans ils sont tous expert en pilotage de motos et manient le fusil à lunettes à 100 mètres mieux qu'un militaire, ça fait beaucoup.
Cela aurait pu être des détails, mais le plus important pour moi c'est que l'histoire à du mal à se renouveler et que le scénario ne propose rien d'original au final. Les quelques éléments semés au début qui auraient pu amener une intrigue maline ou une surprise avec des rebondissements inattendus ne sont pas exploités. Au lieu de ça, le 5e tome c'est 80 pages de baston, ça flingue dans tous les sens. On compte les morts page après page, mais je reste clairement sur ma faim en ce qui concerne une intrigue de fond.
Au final plutôt une bonne lecture quand même, tout à fait recommandable. Mais j'ai du mal à me défaire de cette petite déception que ça aurait pu être mieux au vu du potentiel initial.
Ca m'amuse de voir un Ric Hochet au menton en galoche et à l'allure de gaillard comique.
Aldo Remy m’a agréablement surpris, essentiellement par son contraste avec les précédentes œuvres de Tibet. Il offre ici une série d'humour adulte et parfois un peu osé, ce qui change du trop grand sérieux d'un Ric Hochet, ou de l'humour plus enfantin d'un Chick Bill. On y trouve des scènes plutôt crues, et même une petite touche de sexe explicite, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Cela n'enlève rien à l'attrait de la lecture, car l'humour, bien que parfois un peu facile, fonctionne encore sans être hilarant toutefois. Tibet, sans son complice Duchâteau, réussit à offrir un personnage un peu désabusé mais attachant. L’histoire, bien que simple, gagne en profondeur au fil des pages t s'offre de luxe de conclusions assez surprenantes.
Le dessin, lui, est fidèle au style de Tibet même si certaines cases manquent de détails et la colorisation semble parfois négligée.
Ce n’est pas un chef-d'œuvre, mais Aldo Remy est une sympathique excursion en dehors des sentiers battus de cet auteur.
"Les Sortilèges de Zora", c'est une énième série jeunesse reprenant la figure de la sorcière pour représenter les figures féminines paria (ici pour représenter la nouvelle de l'école un peu bizarre mise de côté par ses camarades) et promet en toile de fond une histoire qui se veut grande mais qui distribue ses révélations de manière assez mécanique et artificielle.
Suis-je trop dure avec cette série ? Sans doute.
En vrai, je reconnais que l'histoire, bien qu'extrêmement simple et à la narration parfois fainéante, n'est pas désagréable à lire. Les personnages ne cassent pas trois pattes à un canard mais la fougue et la petite bouille de Zora attendrissent et les jolis dessins d'Ariane Delrieu illustrent joliment les cases. J'aime également l'envie simple et sincère de raconter une histoire de différence et d'acceptation, mise en parallèle avec une situation de réfugié politique (oui oui), le tout dans une ambiance et un monde un peu décalé où l'on mange des cafards au miel. Je me plaindrais un peu plus loin de comment cette histoire nous est racontée, mais j'insiste sur le fait que j'aime beaucoup l'idée de base et que je ne trouve pas ça bête d'utiliser ce genre d'histoire pour communiquer le besoin de communauté et la nécessité de ne pas subir de harcèlement scolaire auprès des jeunes lecteur-ice-s.
En fait, justement, je crois que les qualités de cette série (son idée fantasque, son histoire profonde et intéressante, ses dessins adorables, ...) ne me font voir les défauts que plus gros.
Les défauts, du coup, quels sont-ils ?
Il y a tout d'abord la narration, qui nous balance des informations sur le passé de l'héroïne au compte goutte et de manière vraiment très ridicule. Visualisez donc : notre héroïne demande à sa grand-mère de lui en raconter plus sur son passé, sa grand-mère refuse d'abord, puis accepte et commence à lui raconter... puis s'arrête brusquement en lui disant qu'elle aura la suite plus tard. Comme ça, sans raison. Et ce n'est pas pour continuer le lendemain parce qu'elle est trop fatiguée ou parce qu'une quelconque raison scénaristique l'en empêche (tout du moins aucune révélée jusque là ou même suggérée), non, c'est vraiment juste parce que la scénariste ne voulait pas trop en révéler aux lecteur-ice-s. Mais l'astuce quand on écrit ce genre d'histoire avec de lourds secrets à cacher qui sont censés nous donner envie d'en savoir plus, c'est qu'il faut aussi créer une raison intra-diégétique expliquant pourquoi nous apprenons ces infos dans l'ordre qui nous est donné, mais surtout (encore plus important) que l'on donne une raison à pourquoi le personnage (protagoniste même) ne les apprend que maintenant. Parce que la phrase "je t'expliquerais plus tard" balancée à la volée à chaque album, ça ne dure qu'un temps. Et je ne vous parle même pas de la fumée bleue, personnage étrange qui réapparait aléatoirement pour dévoiler des morceaux de backstory, comme ça, à la volée.
Ensuite, il y a le fait que les histoires ne m'ont pas parus très palpitantes. Tout du long j'ai eu l'impression de lire (ou surtout relire) des histoires que j'avais déjà lues/vues/entendues. Je ne dis même pas ça d'un regard d'adulte, même enfant j'avais déjà lu plein d'histoires du genre, et le fait qu'ici rien (mis à part le dessin) ne fait vraiment sortir cette série du lot m'aurait sans doute frappée même enfant.
En fait, tout comme pour l'histoire de fond sur la situation des sorcières devant fuir et se cacher, les petites histoires de chaque album sont sympathiques et intéressantes sur le papier. Les histoires d'enfants désobéissantes, bravant les interdits des figures parentales et cherchant avant tout à être acceptée et à se faire des ami-e-s (avec en prime une petite amourette de cour d'école), c'est classique mais si bien fait peut sincèrement rester prenant à tout âge. Le problème ici c'est que cela ne m'a pas paru si prenant que ça. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est parce que c'est mal fait, je pense surtout que cela pêche au niveau du rythme. Ces petites histoires auraient méritée de prendre un peu plus leur temps, de laisser les personnages se poser, pourquoi pas une ou deux cases pour plus établir le cadre. En tout cas j'ai ressenti un manque d'un petit je ne sais quoi.
Encore une fois, je suis sans doute trop dure. La série n'est pas mauvaise, juste trop classique dans le fond (même pour un public jeunesse), mais elle parvient tout de même à créer un récit charmant et légèrement fantasque qui plaira sans doute à de jeunes enfants. Pour un public adulte ou adolescent, même amateur de récits jeunesse, sans doute moins d'attrait.
(Note réelle 2,5)
No Body : une BD du français Christian de Metter qui s'était fait connaître en adaptant des romans à succès (Shutter Island, Au revoir là-haut, ...).
Avec No Body, le dessinateur crée son propre récit : la saison 1 comporte 4 albums qui nous plongent dans une ambiance rappelant la série Mindhunter.
Une psy se rend en prison pour tenter de percer la personnalité d'un tueur en série qui se déclare lui-même coupable.
[...]- Je sais ce que j'ai fait. Je m'en souviens parfaitement. Je mérite la peine de mort. Point.
Chaque album est l'occasion de découvrir un pan de l'histoire du prisonnier, une vue de son passé.
Un passé de biker, un passé d'agent infiltré du FBI, ... des histoires qui font revivre les années troubles des US, sixties et seventies.
Peu de mots échangés mais un sens aigu de la mise en scène avec un découpage très 'série télé'.
Un dessin sombre et inquiétant, une aquarelle aux eaux glauques, qui ne montre que ce que De Metter veut bien nous dévoiler avant les révélations finales.
[...] Quand tu mens, sers-toi le plus possible de la vérité et transforme quelques éléments. Juste ce qu’il faut pour convaincre.
Une saison 2 est également sortie qui ira explorer l'Italie des années de plomb.
On avait découvert le trio aux commandes de cet album avec une autre BD (excellente, elle aussi) : c'était Corps et âme en 2016.
En 2015, l'album Balles perdues était le premier de leur collaboration et l'on y retrouve donc Walter Hill, le producteur et réalisateur US, le scénariste Matz (aka Alexis Nolent) celui de la série fleuve Le tueur et Jef (aka Jean-François Martinez) aux pinceaux.
Les dessins de Jef sont superbes, de véritables aquarelles.
L'histoire de Walter Hill est digne d'un bon vieux film de gangsters, on ne s'attendait pas à autre chose et l'adaptation BD de Matz fait mouche.
Bref, le trio marquait déjà quelques très bons points avant de récidiver avec Corps et âme l'année suivante.
Pour citer une petite interview de Walter Hill à la fin de l'album, voici : de l'argent, des flingues, des femmes, des flics et des corrompus. Un tueur de sang-froid lancé sur les traces d'un amour perdu.
Après Zulu Caryl Férey nous invite à nouveau en Afrique du Sud post-apartheid.
La nation construite dans la douleur peine encore à trouver ses couleurs "arc-en-ciel" pour sortir de l'antagonisme noir & blanc et pas sûr qu'un remède de Sangoma (un guérisseur, un sorcier) suffise à lui redonner des couleurs.
Férey et son dessinateur, Corentin Rouge, nous plongent au cœur des discussions sur la redistribution des terres accaparées.
Pendant les débats houleux au parlement, un meurtre est commis dans une exploitation vinicole.
C'est un flic blanc qui va mener l'enquête : Shane Shepperd traîne son look de Bob Morane entre les townships et une trop jolie maîtresse black.
Tout cela nous vaut de belles pages sur les vignobles du Cap ou ses townships.
[...] Personne ne veut faire un pas vers l'autre, comme si les positions s'étaient figées du temps de l'apartheid.
[...] C'est plus l'apartheid, mais on s'échine pareil pour gagner de moins en moins. La ferme est une exploitation, oui, et c'est nous qu'on exploite. La réforme agraire va changer les choses, je vous le promets !
[...] Le meurtre de cet ouvrier agricole est repris en boucle sur les réseaux sociaux pour raviver de vieux conflits.
Comme on pouvait s'en douter avec Férey, le texte est très explicatif mais l'album réussit à condenser dans ses quelques 150 pages, une intrigue complexe où tous les personnages sont reliés les uns aux autres : Bob Morane (!) aura bien du mal à démêler les mensonges, ceux d'aujourd'hui comme ceux du passé.
Une série clairement à réserver à un jeune public (c’est à cette aune que je les note). Mais les deux premiers albums que j’ai eu sous la main (les seuls possédés par ma médiathèque) se laissent lire plutôt agréablement.
C’est de l’aventure sympathique, dans laquelle nos trois gamins (qui font vivre une sorte de société secrète) se jettent éperdument, en lâchant la bride à leur imagination. Que ce soit dans un jardin public dans le premier tome, ou dans leur immeuble dans le suivant, les trois gamins ne se laissent pas de limites, et nous embarquent dans des aventures pleines de naïveté et d’une certaine poésie.
Comme les histoires que l’on se racontait entre copains, ou que l’on mettait en scène quand on avait leur âge (je suis d’une génération qui jouait dehors et non sur écrans étant gamin).
Alors, certes, il faut accepter naïveté et facilités scénaristiques. Mais pour le lectorat visé, c’est quand même une série sympathique. Et vite lue (une trentaine de pages peu denses à chaque fois).
Un western qui se laisse lire, mais qui m’a un peu déçu dans sa seconde moitié.
Toute la première partie est intéressante et un peu originale, avec la constitution de ce couple, puis de ce groupe de chercheurs d'or, jusqu’au coup de folie de l’un d’eux, et cette forte montée de tension entre le couple survivant, enfermé dans l’immensité hivernale, enfermé dans un dilemme qui va briser peu à peu les liens qui les avaient auparavant soudés.
Ce huis-clos presque étouffant est ensuite rompu par leur fuite. Mais hélas, ce qui jusque là maintenait l’ambiance électrique, se transforme peu à peu en longueurs, avec une fuite devant une meute de loups qui aurait dû être écourtée – surtout que l’attitude stratégique quasi humaine de la louve cheffe de meute manque de crédibilité.
La dernière partie est plus convenue, et j’ai presque eu l’impression que la conclusion avait été expédiée.
Bon, cela dit, ça se laisse quand même lire agréablement (la première moitié surtout), et le dessin et la colorisation sont plutôt réussis.
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L'Œil d'Odinn
Je vais commencer par souligner la qualité du bouquin, un grand format et un papier épais, ils permettent de mettre en valeur la somptueuse partie graphique. Joshua Dysart (Goodnight paradise et L'Île aux orcs) nous propose un récit au temps des vikings et la mythologie nordique va y tenir une place prépondérante. On va suivre la quête de Solveig, une jeune fille qui est victime de crise où elle perd le contrôle de ses actes. Pendant ces crises, elle communique avec le panthéon d'Asgard, elle aura pour mission de récupérer l'œil d'Odinn (en vieux norrois) qu'il avait sacrifié pour pouvoir boire à la fontaine du savoir. Dysart s'appuie sur un épisode de refroidissement observé au cours des deux années 535 et 536 pour donner de la crédibilité à son histoire. J'ai pris plaisir à suivre le périple de Solveig, le scénario est bien construit et captivant, mais la narration avec la voix off omniprésente de Solveig alourdit la lecture. Mais c'est surtout la conclusion qui m'a frustré, elle est trop ouverte, comme si un second volume pouvait voir le jour... alors que non. Avec ce comics je découvre Thomas Giorello, et c'est une agréable surprise. Un dessin très expressif qui dégage beaucoup de puissance. Avec un contour précis et les nombreux détails, il retranscrit toute la brutalité de cette période historique. Immersif ! Les couleurs sont superbes et le découpage dynamique. Un artiste que je vais suivre. Malgré mes reproches, ça reste une lecture recommandable. Pour la deuxième édition, un cahier graphique en fin d'album.
Elizabeth et Diego
Une petite fille vampire devient amie avec un garçon qui a perdu son bras droit suite à un accident de voiture qui a aussi tué son père. Depuis, le gamin étanche son ressentiment par le biais d'un mauvais esprit et de caprices qu'il impose à sa mère qui culpabilise. Mais comme il n'a pas mauvais fond, la petite vampire et lui s'entendent plutôt bien et elle va même finir par venir dormir dans son placard. S'il y a beaucoup de bonnes choses dans cette série jeunesse, je n'ai pas réussi à l'appréhender correctement. Son dessin est sympathique dans un style qui me rappelle celui des Kerascoët. Elizabeth est amusante avec ses crocs affichés en permanence dans un sourire mi menaçant mi ridicule. Idem, les couleurs à l'aquarelle sont sympas. Le ton est également juste, avec des personnages aux caractères complexes, pas tout à fait gentils, pas tout à fait méchants et surtout pas exempts de défauts. Et c'est justement en réalisant leurs propres défauts que les intrigues des deux albums actuellement parus les font évoluer et s'assagir pour devenir plus attachants, alors justement que leurs comportements peuvent avoir ici et là quelque chose d'agaçant, entre la vampirette bornée et ingénue qui insiste pour avoir ses cadeaux et de nouveaux super-pouvoirs (sans réaliser évidemment qu'elle en a de bien plus incroyables déjà) et le gamin rendu agressif et méprisant par la frustration de sa condition. Le message est donc plutôt bon, montrant que les gens ne sont pas parfaits mais qu'ils peuvent améliorer leur propre vie en acceptant ce fait et en se faisant plus agréable avec leur entourage. Mais en même temps, j'aurais bien du mal à résumer les scénarios des deux tomes que j'ai lus tant ce qu'il s'y passe m'a paru foutraque. L'intrigue suit les deux jeunes héros, leurs envies, leurs dialogues et leurs actes qui les emmènent ici et là, mais il n'y a pas une structure globale claire pour les histoires de chaque tome. Il y a même un soupçon de sentiment d'improvisation dans le déroulement de l'action. Sur la fin, ça retombe plus ou moins sur ses pattes avec une forme de message moral qui est discrètement passé, mais l'impression de confusion m'empêche de bien me souvenir de ce que je viens de lire. Bref, j'ai trouvé ça plutôt sympa mais je ne sais pas si j'aurais envie d'en conseiller la lecture.
Gung Ho
J'ai enfin lu Gung Ho, dont j'ai entendu tant de bien ici, en librairie, par des potes... bref ça allait forcément être très bien comme lecture. Le début confirmait plutôt bien l'attente et la promesse, mais au final je reste un peu sur ma faim, il y a quelques détails qui n'empêchent de basculer sur un 4/5. Dans le positif, j'ai aimé le graphisme original et j'ai aimé l'univers mis en place. Que ce soit le background post apocalyptique, que ce soit la colonie de Fort Apache dans laquelle l'histoire prend place, que ce soit les personnages qu'on découvre progressivement, tout fonctionne dans ce premier tome. Il y a des éléments de l'intrigue prometteurs qui amènent un petit quelque chose. Je pense aux 2 personnages adultes qui gère la colonie en lien avec la ville qui permet de ravitailler le camp. On voit bien qu'ils ne sont pas tout blanc et qu'il y a de la magouille en toile de fond. La première attaque de rippers, fait aussi partie des points positivement marquants. La découverte de ces créatures qui menacent nos héros est un moment assez fort et, là aussi, prometteur pour la suite. Malheureusement ça ne tient pas la longueur, ce qui amène plusieurs réserves. Je me retrouve dans l'avis de Brodeck. A mes yeux, les ados perdent vite de leur charme, on ne sent pas du tout la tension qu'il est sensé régner dans cet univers. On dirait qu'ils sont en colo, ils ne pensent qu'à picoler et baiser. J'ai globalement eu du mal à adhérer à leurs comportements. J'ai aussi eu un peu de mal avec les gamines régulièrement dénudées qui portent le string plus haut que les hanches. Si on ajoute qu'à 16 ans ils sont tous expert en pilotage de motos et manient le fusil à lunettes à 100 mètres mieux qu'un militaire, ça fait beaucoup. Cela aurait pu être des détails, mais le plus important pour moi c'est que l'histoire à du mal à se renouveler et que le scénario ne propose rien d'original au final. Les quelques éléments semés au début qui auraient pu amener une intrigue maline ou une surprise avec des rebondissements inattendus ne sont pas exploités. Au lieu de ça, le 5e tome c'est 80 pages de baston, ça flingue dans tous les sens. On compte les morts page après page, mais je reste clairement sur ma faim en ce qui concerne une intrigue de fond. Au final plutôt une bonne lecture quand même, tout à fait recommandable. Mais j'ai du mal à me défaire de cette petite déception que ça aurait pu être mieux au vu du potentiel initial.
Aldo Remy
Ca m'amuse de voir un Ric Hochet au menton en galoche et à l'allure de gaillard comique. Aldo Remy m’a agréablement surpris, essentiellement par son contraste avec les précédentes œuvres de Tibet. Il offre ici une série d'humour adulte et parfois un peu osé, ce qui change du trop grand sérieux d'un Ric Hochet, ou de l'humour plus enfantin d'un Chick Bill. On y trouve des scènes plutôt crues, et même une petite touche de sexe explicite, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Cela n'enlève rien à l'attrait de la lecture, car l'humour, bien que parfois un peu facile, fonctionne encore sans être hilarant toutefois. Tibet, sans son complice Duchâteau, réussit à offrir un personnage un peu désabusé mais attachant. L’histoire, bien que simple, gagne en profondeur au fil des pages t s'offre de luxe de conclusions assez surprenantes. Le dessin, lui, est fidèle au style de Tibet même si certaines cases manquent de détails et la colorisation semble parfois négligée. Ce n’est pas un chef-d'œuvre, mais Aldo Remy est une sympathique excursion en dehors des sentiers battus de cet auteur.
Les Sortilèges de Zora
"Les Sortilèges de Zora", c'est une énième série jeunesse reprenant la figure de la sorcière pour représenter les figures féminines paria (ici pour représenter la nouvelle de l'école un peu bizarre mise de côté par ses camarades) et promet en toile de fond une histoire qui se veut grande mais qui distribue ses révélations de manière assez mécanique et artificielle. Suis-je trop dure avec cette série ? Sans doute. En vrai, je reconnais que l'histoire, bien qu'extrêmement simple et à la narration parfois fainéante, n'est pas désagréable à lire. Les personnages ne cassent pas trois pattes à un canard mais la fougue et la petite bouille de Zora attendrissent et les jolis dessins d'Ariane Delrieu illustrent joliment les cases. J'aime également l'envie simple et sincère de raconter une histoire de différence et d'acceptation, mise en parallèle avec une situation de réfugié politique (oui oui), le tout dans une ambiance et un monde un peu décalé où l'on mange des cafards au miel. Je me plaindrais un peu plus loin de comment cette histoire nous est racontée, mais j'insiste sur le fait que j'aime beaucoup l'idée de base et que je ne trouve pas ça bête d'utiliser ce genre d'histoire pour communiquer le besoin de communauté et la nécessité de ne pas subir de harcèlement scolaire auprès des jeunes lecteur-ice-s. En fait, justement, je crois que les qualités de cette série (son idée fantasque, son histoire profonde et intéressante, ses dessins adorables, ...) ne me font voir les défauts que plus gros. Les défauts, du coup, quels sont-ils ? Il y a tout d'abord la narration, qui nous balance des informations sur le passé de l'héroïne au compte goutte et de manière vraiment très ridicule. Visualisez donc : notre héroïne demande à sa grand-mère de lui en raconter plus sur son passé, sa grand-mère refuse d'abord, puis accepte et commence à lui raconter... puis s'arrête brusquement en lui disant qu'elle aura la suite plus tard. Comme ça, sans raison. Et ce n'est pas pour continuer le lendemain parce qu'elle est trop fatiguée ou parce qu'une quelconque raison scénaristique l'en empêche (tout du moins aucune révélée jusque là ou même suggérée), non, c'est vraiment juste parce que la scénariste ne voulait pas trop en révéler aux lecteur-ice-s. Mais l'astuce quand on écrit ce genre d'histoire avec de lourds secrets à cacher qui sont censés nous donner envie d'en savoir plus, c'est qu'il faut aussi créer une raison intra-diégétique expliquant pourquoi nous apprenons ces infos dans l'ordre qui nous est donné, mais surtout (encore plus important) que l'on donne une raison à pourquoi le personnage (protagoniste même) ne les apprend que maintenant. Parce que la phrase "je t'expliquerais plus tard" balancée à la volée à chaque album, ça ne dure qu'un temps. Et je ne vous parle même pas de la fumée bleue, personnage étrange qui réapparait aléatoirement pour dévoiler des morceaux de backstory, comme ça, à la volée. Ensuite, il y a le fait que les histoires ne m'ont pas parus très palpitantes. Tout du long j'ai eu l'impression de lire (ou surtout relire) des histoires que j'avais déjà lues/vues/entendues. Je ne dis même pas ça d'un regard d'adulte, même enfant j'avais déjà lu plein d'histoires du genre, et le fait qu'ici rien (mis à part le dessin) ne fait vraiment sortir cette série du lot m'aurait sans doute frappée même enfant. En fait, tout comme pour l'histoire de fond sur la situation des sorcières devant fuir et se cacher, les petites histoires de chaque album sont sympathiques et intéressantes sur le papier. Les histoires d'enfants désobéissantes, bravant les interdits des figures parentales et cherchant avant tout à être acceptée et à se faire des ami-e-s (avec en prime une petite amourette de cour d'école), c'est classique mais si bien fait peut sincèrement rester prenant à tout âge. Le problème ici c'est que cela ne m'a pas paru si prenant que ça. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est parce que c'est mal fait, je pense surtout que cela pêche au niveau du rythme. Ces petites histoires auraient méritée de prendre un peu plus leur temps, de laisser les personnages se poser, pourquoi pas une ou deux cases pour plus établir le cadre. En tout cas j'ai ressenti un manque d'un petit je ne sais quoi. Encore une fois, je suis sans doute trop dure. La série n'est pas mauvaise, juste trop classique dans le fond (même pour un public jeunesse), mais elle parvient tout de même à créer un récit charmant et légèrement fantasque qui plaira sans doute à de jeunes enfants. Pour un public adulte ou adolescent, même amateur de récits jeunesse, sans doute moins d'attrait. (Note réelle 2,5)
Nobody - saison 1
No Body : une BD du français Christian de Metter qui s'était fait connaître en adaptant des romans à succès (Shutter Island, Au revoir là-haut, ...). Avec No Body, le dessinateur crée son propre récit : la saison 1 comporte 4 albums qui nous plongent dans une ambiance rappelant la série Mindhunter. Une psy se rend en prison pour tenter de percer la personnalité d'un tueur en série qui se déclare lui-même coupable. [...]- Je sais ce que j'ai fait. Je m'en souviens parfaitement. Je mérite la peine de mort. Point. Chaque album est l'occasion de découvrir un pan de l'histoire du prisonnier, une vue de son passé. Un passé de biker, un passé d'agent infiltré du FBI, ... des histoires qui font revivre les années troubles des US, sixties et seventies. Peu de mots échangés mais un sens aigu de la mise en scène avec un découpage très 'série télé'. Un dessin sombre et inquiétant, une aquarelle aux eaux glauques, qui ne montre que ce que De Metter veut bien nous dévoiler avant les révélations finales. [...] Quand tu mens, sers-toi le plus possible de la vérité et transforme quelques éléments. Juste ce qu’il faut pour convaincre. Une saison 2 est également sortie qui ira explorer l'Italie des années de plomb.
Balles perdues (Walter Hill)
On avait découvert le trio aux commandes de cet album avec une autre BD (excellente, elle aussi) : c'était Corps et âme en 2016. En 2015, l'album Balles perdues était le premier de leur collaboration et l'on y retrouve donc Walter Hill, le producteur et réalisateur US, le scénariste Matz (aka Alexis Nolent) celui de la série fleuve Le tueur et Jef (aka Jean-François Martinez) aux pinceaux. Les dessins de Jef sont superbes, de véritables aquarelles. L'histoire de Walter Hill est digne d'un bon vieux film de gangsters, on ne s'attendait pas à autre chose et l'adaptation BD de Matz fait mouche. Bref, le trio marquait déjà quelques très bons points avant de récidiver avec Corps et âme l'année suivante. Pour citer une petite interview de Walter Hill à la fin de l'album, voici : de l'argent, des flingues, des femmes, des flics et des corrompus. Un tueur de sang-froid lancé sur les traces d'un amour perdu.
Sangoma - Les Damnés de Cape Town
Après Zulu Caryl Férey nous invite à nouveau en Afrique du Sud post-apartheid. La nation construite dans la douleur peine encore à trouver ses couleurs "arc-en-ciel" pour sortir de l'antagonisme noir & blanc et pas sûr qu'un remède de Sangoma (un guérisseur, un sorcier) suffise à lui redonner des couleurs. Férey et son dessinateur, Corentin Rouge, nous plongent au cœur des discussions sur la redistribution des terres accaparées. Pendant les débats houleux au parlement, un meurtre est commis dans une exploitation vinicole. C'est un flic blanc qui va mener l'enquête : Shane Shepperd traîne son look de Bob Morane entre les townships et une trop jolie maîtresse black. Tout cela nous vaut de belles pages sur les vignobles du Cap ou ses townships. [...] Personne ne veut faire un pas vers l'autre, comme si les positions s'étaient figées du temps de l'apartheid. [...] C'est plus l'apartheid, mais on s'échine pareil pour gagner de moins en moins. La ferme est une exploitation, oui, et c'est nous qu'on exploite. La réforme agraire va changer les choses, je vous le promets ! [...] Le meurtre de cet ouvrier agricole est repris en boucle sur les réseaux sociaux pour raviver de vieux conflits. Comme on pouvait s'en douter avec Férey, le texte est très explicatif mais l'album réussit à condenser dans ses quelques 150 pages, une intrigue complexe où tous les personnages sont reliés les uns aux autres : Bob Morane (!) aura bien du mal à démêler les mensonges, ceux d'aujourd'hui comme ceux du passé.
Le Trio Bonaventure
Une série clairement à réserver à un jeune public (c’est à cette aune que je les note). Mais les deux premiers albums que j’ai eu sous la main (les seuls possédés par ma médiathèque) se laissent lire plutôt agréablement. C’est de l’aventure sympathique, dans laquelle nos trois gamins (qui font vivre une sorte de société secrète) se jettent éperdument, en lâchant la bride à leur imagination. Que ce soit dans un jardin public dans le premier tome, ou dans leur immeuble dans le suivant, les trois gamins ne se laissent pas de limites, et nous embarquent dans des aventures pleines de naïveté et d’une certaine poésie. Comme les histoires que l’on se racontait entre copains, ou que l’on mettait en scène quand on avait leur âge (je suis d’une génération qui jouait dehors et non sur écrans étant gamin). Alors, certes, il faut accepter naïveté et facilités scénaristiques. Mais pour le lectorat visé, c’est quand même une série sympathique. Et vite lue (une trentaine de pages peu denses à chaque fois).
Mortel Imprévu
Un western qui se laisse lire, mais qui m’a un peu déçu dans sa seconde moitié. Toute la première partie est intéressante et un peu originale, avec la constitution de ce couple, puis de ce groupe de chercheurs d'or, jusqu’au coup de folie de l’un d’eux, et cette forte montée de tension entre le couple survivant, enfermé dans l’immensité hivernale, enfermé dans un dilemme qui va briser peu à peu les liens qui les avaient auparavant soudés. Ce huis-clos presque étouffant est ensuite rompu par leur fuite. Mais hélas, ce qui jusque là maintenait l’ambiance électrique, se transforme peu à peu en longueurs, avec une fuite devant une meute de loups qui aurait dû être écourtée – surtout que l’attitude stratégique quasi humaine de la louve cheffe de meute manque de crédibilité. La dernière partie est plus convenue, et j’ai presque eu l’impression que la conclusion avait été expédiée. Bon, cela dit, ça se laisse quand même lire agréablement (la première moitié surtout), et le dessin et la colorisation sont plutôt réussis.