Les derniers avis (48187 avis)

Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Elliot au collège
Elliot au collège

Théo Grosjean joue sans doute de son propre ressenti de collégien dans cette série. Ayant commis L'homme le plus flippé du monde, on peut se dire que le gamin qui vit avec une boule d'anxiété comme ami imaginaire est possiblement une réalité de son enfance. L'idée de cette série est bonne car chaque tome est portée sur une classe. Dans le premier tome, Elliot débarque au collège en 6ème, c'est le changement d'amis etc. Il repère vite les stars et les losers. Il se lie d'amitié avec Hari dont un des talents est de faire du beatbox. C'est souvent drôle, les planches se suivent dans une continuité mais chacune peut presque se lire en tant que telle comme un gag avec une chute à chaque fois. Dans le même esprit cela rappelle les premiers ouvrages de Riad Sattouf. Bien qu'ici Eliott soit d'une autre époque, celle des réseaux sociaux entre autres.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Les Vacances chez pépé-mémé
Les Vacances chez pépé-mémé

J'aime bien ce que fait M. Bouzard d'ordinaire. Ici je ne dirai pas que c'est raté mais ça manque de gags plus percutants. Le thème de départ est une bonne idée, les 2 gamins de l'auteur sont envoyés de temps en temps chez les grands-parents campagnards et on a le droit aux clichés sur la rusticité, les toilettes au fond du jardin, les animaux qu'on tue etc. C'est surtout l'occasion de bien rigoler sur les enfants traumatisés. Mais surtout cela tombe dans la vulgarité avec un voisin impotent qui hurle qu'il a envie de baiser, et ce gag revient plusieurs fois. 2,5/5.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Ducky Coco
Ducky Coco

Pas forcément ma came a priori – j’ai souvent du mal avec le dessin d’Anouk Ricard – mais cet album est plutôt sympathique à lire. Dans un univers western où Ricard nous sert la plupart des clichés – même s’il n’y a pas d’Indiens – nous suivons un cow-boy canard et son canasson, qui discutent comme le font Jolly Jumper et Lucky Luke (même si ici tous les personnages sont animaliers, comme toujours avec l’auteure). L’album est construit sur une suite de saynètes/histoires courtes d’une ou deux pages le plus souvent. Il joue sur un humour omniprésent, cul-cul, jamais très noir ou trash, même si ça lorgne sur ce type d’humour, avec une bonne dose d’absurde aussi. Un album étonnant, avec un très beau travail éditorial de 2024 (et une belle couverture ajourée). A découvrir. Note réelle 3,5/5.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Droit du sol
Droit du sol

Droit du sol aborde des thèmes importants comme l’immigration et les inégalités à Mayotte. Le dessin est expressif et le récit engagé, mais le rythme dense rend la lecture parfois lourde. Une BD intéressante, mais pas totalement captivante. L’épilogue m’a secoué, il fait réfléchir longtemps après la lecture.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti
Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti

Le mouvement anarchiste et ses idées sont de ceux qui m’intéressent et m’émeuvent. La plupart de ses défenseurs ont eu à faire face durant le XXème siècle à ceux qui refusaient toute Révolution ou même quelque virée vers l’égalité, mais aussi aux partis staliniens, là où l’anarchisme avait pu s’implanter fortement (en Ukraine avec Makhno durant la Révolution russe) et en Espagne dans les années 1930. Et souvent les idées anarchistes sont ensevelies sous la caricature, anarchisme tendant à n’être qu’un synonyme de bordel. Tout ça pour dire que ce diptyque est intéressant à plus d’un titre, malgré quelques menus défauts. D’abord il est réalisé par un auteur familier des idées anarchistes, qui en est proche (il a publié plusieurs albums touchant à la guerre d’Espagne et/ou au monde ouvrier). Ensuite parce qu’il réunit deux grands noms de l’anarchisme du XXème siècle, non pas comme théoriciens, mais comme acteurs, à savoir Makhno et Durruti, réunis à Paris dans les années 1920. C’est l’occasion pour Loth de les mettre en scène, avec quelques-uns de leurs compagnons, et de les faire dialoguer. Dans le premier tome, ils racontent plus ou moins leur « formation politique », ce qui les a amenés à agir pour se rapprocher de leur idéaux égalitaires et libertaires. Makhno est alors en retrait, réfugié à Paris, l’action étant derrière lui, alors que Durruti est en passe de revenir en Espagne où il jouera un rôle bref mais important au début de la guerre civile. Dans le second tome c’est l’action qui prévaut, on suit donc les deux hommes (Makhno surtout) au cœur de la réalisation – partielle – de leurs idéaux. On ne peut que trouver attachant ces hommes persécutés de toute part, luttant pour des causes justes (qui en tout cas compose la devise de la France). Je regrette juste une narration un chouia ampoulée et artificielle, Loth souhaitant faire connaitre ces hommes et leurs idées, mais parfois de façon maladroite, un peu trop didactique, sous couvert d’une franche discussion. Mais ça reste quand même une série qui peut faire découvrir une pensée et des personnes qui l’ont incarnée et défendue, sans jamais avoir trahi les idéaux de leur jeunesse. Note réelle 3,5/5.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Van Gogh - Le Dernier Tableau
Van Gogh - Le Dernier Tableau

J'avais beaucoup aimé le Vincent de Barbara Stock qui travaillait surtout sur la période arlésienne du grand maître. Ici Samuel Van der Veen (avec l'aide de son père) se focalise sur le passage à Auvers-sur-Oise qui furent les derniers mois de Vincent. Le récit présente une très forte crédibilité puisqu'il se fonde sur le courrier de Vincent et Théo. Ensuite l'auteur met en évidence la fabuleuse production de Van Gogh à Auvers puisqu'il peint 15 chef d'œuvre en 2 mois avant sa mort. Le graphisme est réaliste mettant l'accent sur les difficultés psychologiques de l'artiste. Cela enferme la série dans un N&B assez simple mais précis. Comme l'œuvre est coéditée par le musée d'Orsay on sent un forte volonté didactique et historique. Une lecture intéressante pour comprendre les dernières toiles du maître dans leur contexte. Un bon 3

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Voyageur (Rojzman & Alessandra)
Le Voyageur (Rojzman & Alessandra)

Je dois remercier Présence pour son excellent avis qui m'a donné des clés de lecture pour mieux comprendre cette série. En effet ma première lecture très rapide fut assez décevante, un peu comme un non initié qui découvre la Joconde, petit tableau au milieu de ce grand mur. C'est en rentrant dans les mystères géniaux du tableau que Patoche transforme sa vision du monde et par là même sa vie. Le parallèle entre le célébrissime tableau et le scénario de Théa Rojzman est très subtil et intelligent. Peut être trop pour accrocher directement au récit. En effet je me suis senti tellement éloigné du personnage de Patoche/Patrick que je n'ai ressenti aucune émotion à sa transformation. J'aime beaucoup le travail de Joël Alessandra quand il peint l'Afrique avec ses tons ocres et ses belles femmes. Ici j'ai été moins convaincu par ses bleus parisiens et ses couleurs toscanes. J'ai vraiment eu l'impression de passer à côté d'une série qui ne m'a pas parlé émotionnellement.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Tout ce qui reste de nous
Tout ce qui reste de nous

Étrange album, sur lequel j'ai vraiment du mal à poser une "notation", mais surtout à expliciter mon ressenti. Plusieurs choses m'ont dérouté. D'abord le côté presque évanescent de certains récits - surtout le troisième. Et aussi le fait qu'il n'y a pas forcément de conclusion claire pour les trois histoires regroupées ici. Le dessin m'a lui aussi dérouté, comme la colorisation: des côtés un peu trop esquissés, un rendu parfois trop "sucré", je ne sais pas. Pourtant la lecture n'est pas désagréable. Et même ce dessin, pourtant a priori pas ma came, se révèle plaisant. Et aussi s'accorde bien à la tonalité des récits, qui jouent sur du fantastique onirique, comme si l'auteur, au travers du texte et du dessin, cherchait à représenter des rêveries, la pensée en action. A feuilleter et découvrir à l'occasion.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Wandering Souls
Wandering Souls

Hmm, cet avis sera, malheureusement, sans doute un peu confus. La raison est simple : je n'arrive toujours pas à savoir quoi penser de cette œuvre. Le diptyque est bon, très bon même, pourtant je ne sais pas vraiment comment formuler mon avis, voire même mon ressenti, post-lecture. Le scénario, pour commencer par les bases, n'est pas d'apparence très original mais tout de même intéressant. On y suit Ayten, une jeune fille différente, rejetée par les habitants de son village, et qui s'en retrouvera bannie après que ses capacités extraordinaires soient découvertes par la populace. Une prémisse qui sent bon les récits adolescents comme il en foisonne tellement, pourtant n'oublions pas qu'une base connue n'empêche pas une réinterprétation travaillée. Au delà d'un simple récit initiatique, il est ici question de trouver sa place dans le monde, un sens à sa vie. Le titre ne ment pas, c'est bien d'âme errante dont il est question, d'êtres en perdition, en quête d'un but, d'un moyen de pouvoir être avec les autres. La notion d'âme prend même une valeur toute relative lorsque l'on découvre que la montagne et la forêt entourant les territoires humains sont peuplés de Shagaï, des sortes d'esprits protecteurs de la nature. Un conflit entre les esprits de la nature et la cruauté et l'expansion humaine, des protagonistes cherchant leur place dans ce monde, jouant malgré elleux les médiateur-ice-s dans un conflit qui les dépasse, une mise en avant de la réflexion et de la philosophie des protagonistes, … tout ceci m'évoque quelques œuvres comme Princesse Mononoke (pour ne citer que la plus connue). La comparaison est positive, les deux œuvres développent un propos intéressant (bien qu'un tantinet différent) sur leur sujet. Mais alors, si le récit est si intéressant, pourquoi suis-je moi-même si perdue quant-à mon ressenti ? Pour tout dire je me pose encore la question. Est-ce la mise en scène, les dessins, qui ne m'ont pas toujours semblé iconiser ou retranscrire de manière fluide les scènes d'action ? Peut-être, mais j'ai tout de même trouvé que de nombreuses cases étaient finement construites et que les dessins étaient très travaillés (même si je déplore quelques visages un peu trop brouillons par moment). Peut-être alors est-ce les dialogues qui m'ont semblé parfois trop convenus ? Là encore je ne pense pas que cela soit le problème, l'incident ne m'a d'ailleurs été visible qu'au début de l'histoire, le final donnant la part belle à quelques beaux échanges et phrases à portée réflective. Ou alors s'agit-il des petits apartés comiques qui m'ont parfois semblé de trop ? J'en doute car ils sont en réalité bienvenus pour s'attacher aux personnages, et les seuls qui m'ont vraiment paru de trop se trouvaient surtout au tout début (encore). Bref, je trouve l'œuvre bonne et pourtant je ne sais pas pourquoi un petit quelque chose me titille. Après, même si je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me gène dans cette série, elle n'en reste pas moins fort agréable à lire. Pas parfaite, quelques fois plutôt convenue, mais on ne peut plus intéressante et avec quelques bonnes petites surprises de-ci de-là.

14/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Un tournage en enfer - Apocalypse Now
Un tournage en enfer - Apocalypse Now

Apocalypse Now est incontestablement un film qui a marqué ma génération. Quelques années après la chute de Saïgon les blessures des deux camps étaient encore vives et les USA étaient moralement atteints et en recul idéologique par rapport à l'Urss qui n'avait pas encore le bourbier afghan dans les bottes. Ne connaissant pas l'œuvre de Conrad , je n'avais rien compris au film à cette époque. J'ai bien plus apprécié mes derniers visionnages ce qui m'a permis de rentrer directement dans l'univers du livre de Florent Silloray. On y retrouve une bonne partie des scènes qui ont laissé leur empreinte au film et dans la mémoire des spectateurs ( la charge des hélicos, le pont, l'intro). Silloray montre bien comment la construction du film se fait à l'ancienne sans trop d'effets spéciaux mais à force de pyrotechnie nécessitant des moyens démesurés pour quelques secondes d'images ( le napalm). Evidemment une lecture contemporaine et écologiste ne peut que s'offusquer des moyens utilisés ( incendie, dynamite, pont aérien pour des hamburgers, figurants autochtones sous payés, corruption). Silloray n'insiste pas sur ces points, comme il ne porte aucun jugement sur l'ambiance déjantée du tournage très 70's( alcool, drogues à tout va) en contraste total avec la rigueur pro exigée par Coppola sur le plateau. J'ai particulièrement aimé certains passages comme le choix de l'acteur pour le rôle du capitaine Willard. Le final est moins passionnant même si le long passage du difficile montage puis de la présentation du film conclut la série de façon honorable. Le graphisme fait le travail mais sans plus. C'est d'ailleurs assez paradoxal pour un film qui a bâti une partie de sa notoriété sur ses images époustouflantes. Ainsi je ne trouve pas les personnages très précis. C'est surtout vrai pour Martin Sheen extraordinaire dans le rôle de Willard. Cela reste une lecture agréable pour les fans de cinéma et même très intéressante sur certains points.

14/09/2025 (modifier)