Une série mettant en vedette des gangs de délinquants et apparemment c'est basé sur ce que le scénariste a vécu, quoique parfois j'ai des doute lorsque je vois la galerie de personnages hauts en couleurs, ou alors il utilise son expérience dans des gangs pour créer une œuvre qui mélange la réalité et la fiction.
Le héros est un voyou qui est en probation après être sorti de prison et il ne doit pas s'attirer les ennuis, mais c'est un petit con qui aime se battre alors il va vite se retrouver dans la merde et se retrouver dans le monde des gangs de délinquants qui adorent se battre entre eux. J'avoue que les histoires de délinquants ne sont pas un genre de manga que j'aime particulièrement, parce que je ne suis pas fan de mecs qui se battent pour un oui ou pour un non, qui ont un gros égo et qui montrent qu'ils sont super-virils en tabassant d'autres gars. Je comprends que les gangs de jeunes Japonais sont principalement composés de laissés pour compte dans une société hyper-élitiste où ton avenir est pratiquement décidé dès l'école primaire, mais je pense pas que se tabasser va régler leurs problèmes, mais bon c'est une solution plus facile que se mobiliser pour changer la société...
Donc voilà c'est vraiment pas un monde pour moi et justement à plusieurs reprises on montre à quel point le monde de la délinquance est dangereux et ne mène à rien et que le héros prend petit à petit conscience qu'il est un gros con et qu'il devrait penser aux conséquences de ses actes au lieu de faire de la baston pour un rien. Il y a une galerie de personnages aux physiques et aux personnalités mémorables à défaut d'être attachants et il y a des fils conducteurs qui retiennent l'attention.
J'ai lu les 8 premiers tomes qui sont les seuls tomes disponibles pour l'instant à ma bibliothèque municipale. Je pense que s'est assez de tomes pour moi pour le moment, parce que les combats entre délinquants deviennent vite répétitifs et un peu ennuyeux. Je vais peut-être lire la suite si je trouve les tomes suivants, mais ça ne fait clairement pas partie de mes priorités.
Étrange roman graphique, qui semble osciller entre diverses choses mais qui m'a donné l'impression de ne jamais savoir trancher.
Déjà, le récit est découpé en diverses périodes qui se suivent, et je dois bien dire que je vois assez peu l’intérêt de certaines d'entre elles. Le début avec sa famille est plutôt long et ne sert quasiment pas l'histoire au finale, de même que le récit semble osciller entre un message sur l'absurdité de la condition humaine et la question personnelle de ses accomplissements. En fait, tout la BD est ambivalente. Le personnage d'Anselmo est décrit comme un monstre lorsqu'il prend le pouvoir et fait la guerre, tout en se liant d'une amitié qui semble sincère avec son conseiller. Une personne le cherche parce que c'est important jusqu'à ce qu'autre chose lui semble plus important et que cette quête n'aboutisse pas. Anselmo veut changer les choses et le monde et la peste vient tout arrêter. Curieusement, j'ai l'impression que le récit veut désamorcer perpétuellement chaque tentative d'histoire qui s'écrit. Des personnages disparaissent du récit, d'autres reviennent bien plus tard sans lien avec le passé (on aurait pu avoir une nouvelle personne que ça n'aurait rien changé au récit). Bref, c'est nébuleux et flou dans le déroulé, que j'ai du mal à comprendre comme une seule histoire.
Je dis ça parce qu'il me semble que le récit veut faire trop de choses à la fois dans le temps qui lui est imparti. Au final, seule la question de Anselmo et de sa prophétie trouve résolution, tout le reste étant délié dans d'autres intrigues ou jamais fini. Et d'ailleurs la fin ouverte me semble étrange, pas trop en accord avec ce qui s'est passé dans le récit. Quelle morale émerge de tout ça ? Que l'humain subit la vie et s'inflige encore plus de malheur, dirais-je. Et ça me perturbe, parce que la narration ne semble jamais aller dans le sens clairement de cette morale, donc ...
Le dessin complète bien le récit, avec une envie de faire dans du médiéval mais avec des réalisation proche de la fantasy dans certains décors. C'est bien dessiné, mais je dois avouer que j'étais bien trop perturbé par le récit qui n'en finissait pas d'être un sac de nœud narratif pour arriver à me captiver. Comme Ro, je me suis senti exclu du récit et éloigné de ses protagonistes. Je pense que je n'ai tout simplement pas compris la BD.
Un type sort de prison sans personne pour l'attendre ni but précis. Le hasard d'un téléphone portable retrouvé va lui en offrir un : retrouver la mystérieuse propriétaire dont il se figure soudainement la vie. Cela le pousse à voler une voiture et à prendre la route vers l'Italie.
Je pensais que je n'accrocherai pas car je ne suis pas friand des BD à la narration purement narrative, quasiment sans aucune bulle de dialogues. Je n'aime pas ce sentiment de lire une nouvelle accompagnée d'images puisque le fait de sauter du texte à l'image brise la fluidité. Mais comme ce texte est très concis, je n'ai finalement pas été gêné et j'ai bien lu une BD et pas un livre illustré.
Si je n'ai pas accroché au personne qui est trop distant pour moi, j'ai été pris par l'ambiance de son errance et du road trip qu'il entame. Celui-ci atteint son sommet dans la rencontre avec ce gamin qui est une autre version de lui-même.
Quelques éléments m'ont toutefois fait tiquer : ce téléphone qui livre tous ses secrets comme s'il n'y avait pas de mot de passe même sur ces vieux portables, le retournement de situation final un peu trop cousu de fil blanc et difficile à croire vu le délai très court où tout semble se dérouler (à peine deux ou trois jours). Malgré cela, le récit tient la route, porté par une ambiance réussie, même si l'on sent que l'auteur force un peu le trait pour imposer une atmosphère mélodramatique.
Un voyage étrange et parfois séduisant, mais qui s'essouffle un peu une fois refermé.
Cette lecture prouve que la réalité peut quelquefois dépasser la fiction. Le vol de la Joconde par un simple ouvrier italien du musée du Louvre est peu connu en France. Cela semble être le contraire en Italie. Marco Rizzo nous livre un scénario cocasse basé sur un grand nombre de fait avérés. Le récit est plaisant et fait souvent sourire devant la naïveté des intervenants de l'époque. L'histoire présente un côté moral à la mode "tout est bien qui finit bien" pour le tableau et les personnages ce qui en fait une lecture détente agréable.
Le graphisme de Bonaccorso travail sur un mode humoristique qui renforce l'esprit pas sérieux de l'entreprise du sieur Peruggia.
Une lecture rapide qui reprend un anecdote burlesque amusante.
Un documentaire qui parle de la virginité féminine.
Les autrices parlent de plusieurs aspects dont évidemment la religion catholique qui a encadré la société occidentale pendant des siècles et qui possède la vierge la plus célèbre de l'histoire. Il y a des trucs vraiment intéressant et j'ai appris des choses comme la définition originale du mot vierge qui est assez surprenante. Le dessin est sympathique et va très bien pour un documentaire.
Le gros défaut de l'album est qu'au final ça se lit un peu vite et on aurait peut-être plus approfondis certaines choses. On est clairement dans un documentaire qui invite le lecteur continué a lire sur le sujet parce que la présentation est un peu superficielle, mais je pense que les autrices voulaient une lecture légère pour un sujet qui tourne souvent au tragique pour les femmes.
Martin Singer fait preuve d'un bel humour noir dans ce petit album qui se parcourt assez vite et met en scène des animaux dans un monde d'humains. La première histoire sur un éléphant qui devient terroriste par vengeance en se pointant dans un théâtre muni d'une ceinture d'explosifs est absurde ce qui la rend drôle. La suivante met en scène une souris façon Jerry qui agit de même que l'éléphant mais n'arrive pas au même résultat. Le chat qui est loué pour emmerder un amant ou ensuite le chien qui a une petite vie de famille et va charbonner "à faire le chien" comme un travail puis le loup qui lui n'en trouve pas de boulot. Mais certaines ont des chutes loin d'être drôles, comme ces parents qui empoisonnent le chien de leur fils... De très bonnes idées, un bon dessin aussi, dommage que ce soit chez un éditeur si confidentiel.
Cet album se présente comme une compilation des meilleures histoires de Sueurs d'homme et Frisson de bonheur, mais je ne sais pas quelles histoires sont en moins par rapport aux 2 albums distincts.
Vuillemin y fait oeuvre d'un style crade aussi bien côté dessin que scénarios en cumulant racisme, viols et autres mutilations physiques. Ames sensibles, s'abstenir comme on dit. Cela fait souvent preuve d'un certain cynisme, comme quand un politique noir se grime en membre du Klan pour faire lyncher un innocent noir et ainsi favoriser une future élection. Le dessin rend parfois la compréhension ardue, du moins non immédiate. Certaines histoires sont en couleurs (environ 20 pages), visuellement plus attrayant et lisible.
Cette success story, c'est celle de Jeanne et Angelo, deux généalogistes successoraux. Ce sont à eux que les notaires font appel quand il faut retrouver des héritiers dans le cadre des successions. Le pitch et la préface laisse penser qu'on va avoir un récit qui détaille les techniques d'investigations qui permettent de remonter la piste d'enfants illégitimes cachés sous un faux nom à l'autre bout du pays. Mais ce n'est, en fin de compte, pas cette tonalité qu'on retrouve dans l'album.
Il s'agit d'une comédie d'aventuro-dramatique bien fictive. Notre duo d'experts va remonter le fil du temps et éclaircir les nombreuses zones d'ombres qui parsèment la vie de Suzanne Godart, fraichement décédée à presque 100 ans. La vie de cette vieille dame avait pourtant l'air linéaire et bien rangée, mais notre binôme va en fait mettre en lumière pas mal de secrets, cachés depuis des décennies. Bien sur les ficelles sont parfois un peu grosses, ça à l'air facile de retrouver un registre de mariage d'avant guerre dans un village ukrainien, sans parler la langue ... Cela fait au final beaucoup d'histoires cachées pour une seule personne. Mais voilà, c'est plaisant à lire, le tout est bien raconté, la mayonnaise prend bien. Cette histoire nous plonge dans la seconde guerre mondiale, la résistance, la déportation, mais pas que. Il y a pas mal de rebondissements et de péripéties qui rendent cette histoire prenante.
La curiosité qui donne envie de connaitre le fin mot de tous ces secrets de famille est bien là. Le personnage d'Angelo est lui légèrement excentrique et plutôt rigolo. Le petit regret c'est peut être que le coté enquête n'est pas assez poussé. Le récit détaille la vie de Suzanne et ses secrets, pas comment nos agents l'ont découvert. Et cela confirme que ce n'est pas un documentaire sur les méthodes d'investigation des généalogistes successoraux.
Un roman graphique efficace qui relate simplement mais avec justesse une belle histoire de famille.
Un album plaisant et sans gros défauts mais qui ne me marquera pas outre mesure. Il faut dire que j’ai déjà lu pas mal d’autres œuvres sur le sujet.
Ici ça se démarque un peu, on est plus dans le portrait et la volonté de transmettre l’histoire que l’histoire elle-même. Entre passé/présent, les auteurs s’attachent à Ginette Kolinka, une femme admirable et dynamique.
C’est bien réalisé et super fluide, le dessin et la mise en page aident grandement pour ça. Cependant malgré le charisme de notre héroïne, il y a un petit manque d’émotions qui se fait ressentir à la lecture.
Ça reste cependant un bel hommage.
Je ne connais pas les contes originels – et de toute façon Balzac ne fait pas partie des auteurs qui m’ont intéressé. Mais cette adaptation se révèle une lecture globalement plaisante.
Les intrigues ne sont pas des plus fouillées – elles sont en tout cas moins étirées que les romans balzaciens – mais elles se laissent lire agréablement, la narration est fluide. Elles se situent dans un moyen-âge finissant, et mettent en avant des figures féminines majoritairement.
Chaque histoire illustre quelques frustrations par rapport aux carcans de la société, et sont remis en cause et critiqués le contrôle exercé par les puissants – seigneurs et ecclésiastiques, leur hypocrisie (voir la première histoire !) ou leur fatuité.
Il y a du vaudeville dans ces récits, qui jouent souvent sur une certaine gaudriole, sans vraiment aller trop loin. Un érotisme diffus, mais jamais très poussé (c'est même généralement très léger à ce niveau) accompagne les histoires. Ne connaissant pas les contes de Balzac, je m’attendais à quelque chose de plus grivois et osé (surtout après la référence à Rabelais en début d’album).
La lecture est en tout cas agréable, en partie déjà grâce au dessin des frères Brizzi. Depuis quelques temps, chaque album qu’ils illustrent est un plaisir pour les yeux. Un trait nerveux et gras qui donne quelque chose de très réussi, ce qui permet de contrebalancer des histoires sympathiques, mais qui auraient pu être franchement plus captivantes.
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Une série mettant en vedette des gangs de délinquants et apparemment c'est basé sur ce que le scénariste a vécu, quoique parfois j'ai des doute lorsque je vois la galerie de personnages hauts en couleurs, ou alors il utilise son expérience dans des gangs pour créer une œuvre qui mélange la réalité et la fiction. Le héros est un voyou qui est en probation après être sorti de prison et il ne doit pas s'attirer les ennuis, mais c'est un petit con qui aime se battre alors il va vite se retrouver dans la merde et se retrouver dans le monde des gangs de délinquants qui adorent se battre entre eux. J'avoue que les histoires de délinquants ne sont pas un genre de manga que j'aime particulièrement, parce que je ne suis pas fan de mecs qui se battent pour un oui ou pour un non, qui ont un gros égo et qui montrent qu'ils sont super-virils en tabassant d'autres gars. Je comprends que les gangs de jeunes Japonais sont principalement composés de laissés pour compte dans une société hyper-élitiste où ton avenir est pratiquement décidé dès l'école primaire, mais je pense pas que se tabasser va régler leurs problèmes, mais bon c'est une solution plus facile que se mobiliser pour changer la société... Donc voilà c'est vraiment pas un monde pour moi et justement à plusieurs reprises on montre à quel point le monde de la délinquance est dangereux et ne mène à rien et que le héros prend petit à petit conscience qu'il est un gros con et qu'il devrait penser aux conséquences de ses actes au lieu de faire de la baston pour un rien. Il y a une galerie de personnages aux physiques et aux personnalités mémorables à défaut d'être attachants et il y a des fils conducteurs qui retiennent l'attention. J'ai lu les 8 premiers tomes qui sont les seuls tomes disponibles pour l'instant à ma bibliothèque municipale. Je pense que s'est assez de tomes pour moi pour le moment, parce que les combats entre délinquants deviennent vite répétitifs et un peu ennuyeux. Je vais peut-être lire la suite si je trouve les tomes suivants, mais ça ne fait clairement pas partie de mes priorités.
L'Aventurier
Étrange roman graphique, qui semble osciller entre diverses choses mais qui m'a donné l'impression de ne jamais savoir trancher. Déjà, le récit est découpé en diverses périodes qui se suivent, et je dois bien dire que je vois assez peu l’intérêt de certaines d'entre elles. Le début avec sa famille est plutôt long et ne sert quasiment pas l'histoire au finale, de même que le récit semble osciller entre un message sur l'absurdité de la condition humaine et la question personnelle de ses accomplissements. En fait, tout la BD est ambivalente. Le personnage d'Anselmo est décrit comme un monstre lorsqu'il prend le pouvoir et fait la guerre, tout en se liant d'une amitié qui semble sincère avec son conseiller. Une personne le cherche parce que c'est important jusqu'à ce qu'autre chose lui semble plus important et que cette quête n'aboutisse pas. Anselmo veut changer les choses et le monde et la peste vient tout arrêter. Curieusement, j'ai l'impression que le récit veut désamorcer perpétuellement chaque tentative d'histoire qui s'écrit. Des personnages disparaissent du récit, d'autres reviennent bien plus tard sans lien avec le passé (on aurait pu avoir une nouvelle personne que ça n'aurait rien changé au récit). Bref, c'est nébuleux et flou dans le déroulé, que j'ai du mal à comprendre comme une seule histoire. Je dis ça parce qu'il me semble que le récit veut faire trop de choses à la fois dans le temps qui lui est imparti. Au final, seule la question de Anselmo et de sa prophétie trouve résolution, tout le reste étant délié dans d'autres intrigues ou jamais fini. Et d'ailleurs la fin ouverte me semble étrange, pas trop en accord avec ce qui s'est passé dans le récit. Quelle morale émerge de tout ça ? Que l'humain subit la vie et s'inflige encore plus de malheur, dirais-je. Et ça me perturbe, parce que la narration ne semble jamais aller dans le sens clairement de cette morale, donc ... Le dessin complète bien le récit, avec une envie de faire dans du médiéval mais avec des réalisation proche de la fantasy dans certains décors. C'est bien dessiné, mais je dois avouer que j'étais bien trop perturbé par le récit qui n'en finissait pas d'être un sac de nœud narratif pour arriver à me captiver. Comme Ro, je me suis senti exclu du récit et éloigné de ses protagonistes. Je pense que je n'ai tout simplement pas compris la BD.
Au vent mauvais
Un type sort de prison sans personne pour l'attendre ni but précis. Le hasard d'un téléphone portable retrouvé va lui en offrir un : retrouver la mystérieuse propriétaire dont il se figure soudainement la vie. Cela le pousse à voler une voiture et à prendre la route vers l'Italie. Je pensais que je n'accrocherai pas car je ne suis pas friand des BD à la narration purement narrative, quasiment sans aucune bulle de dialogues. Je n'aime pas ce sentiment de lire une nouvelle accompagnée d'images puisque le fait de sauter du texte à l'image brise la fluidité. Mais comme ce texte est très concis, je n'ai finalement pas été gêné et j'ai bien lu une BD et pas un livre illustré. Si je n'ai pas accroché au personne qui est trop distant pour moi, j'ai été pris par l'ambiance de son errance et du road trip qu'il entame. Celui-ci atteint son sommet dans la rencontre avec ce gamin qui est une autre version de lui-même. Quelques éléments m'ont toutefois fait tiquer : ce téléphone qui livre tous ses secrets comme s'il n'y avait pas de mot de passe même sur ces vieux portables, le retournement de situation final un peu trop cousu de fil blanc et difficile à croire vu le délai très court où tout semble se dérouler (à peine deux ou trois jours). Malgré cela, le récit tient la route, porté par une ambiance réussie, même si l'on sent que l'auteur force un peu le trait pour imposer une atmosphère mélodramatique. Un voyage étrange et parfois séduisant, mais qui s'essouffle un peu une fois refermé.
Pour l'amour de Monna Lisa
Cette lecture prouve que la réalité peut quelquefois dépasser la fiction. Le vol de la Joconde par un simple ouvrier italien du musée du Louvre est peu connu en France. Cela semble être le contraire en Italie. Marco Rizzo nous livre un scénario cocasse basé sur un grand nombre de fait avérés. Le récit est plaisant et fait souvent sourire devant la naïveté des intervenants de l'époque. L'histoire présente un côté moral à la mode "tout est bien qui finit bien" pour le tableau et les personnages ce qui en fait une lecture détente agréable. Le graphisme de Bonaccorso travail sur un mode humoristique qui renforce l'esprit pas sérieux de l'entreprise du sieur Peruggia. Une lecture rapide qui reprend un anecdote burlesque amusante.
Vierges - La folle histoire de la virginité
Un documentaire qui parle de la virginité féminine. Les autrices parlent de plusieurs aspects dont évidemment la religion catholique qui a encadré la société occidentale pendant des siècles et qui possède la vierge la plus célèbre de l'histoire. Il y a des trucs vraiment intéressant et j'ai appris des choses comme la définition originale du mot vierge qui est assez surprenante. Le dessin est sympathique et va très bien pour un documentaire. Le gros défaut de l'album est qu'au final ça se lit un peu vite et on aurait peut-être plus approfondis certaines choses. On est clairement dans un documentaire qui invite le lecteur continué a lire sur le sujet parce que la présentation est un peu superficielle, mais je pense que les autrices voulaient une lecture légère pour un sujet qui tourne souvent au tragique pour les femmes.
Sois bête et tais-toi
Martin Singer fait preuve d'un bel humour noir dans ce petit album qui se parcourt assez vite et met en scène des animaux dans un monde d'humains. La première histoire sur un éléphant qui devient terroriste par vengeance en se pointant dans un théâtre muni d'une ceinture d'explosifs est absurde ce qui la rend drôle. La suivante met en scène une souris façon Jerry qui agit de même que l'éléphant mais n'arrive pas au même résultat. Le chat qui est loué pour emmerder un amant ou ensuite le chien qui a une petite vie de famille et va charbonner "à faire le chien" comme un travail puis le loup qui lui n'en trouve pas de boulot. Mais certaines ont des chutes loin d'être drôles, comme ces parents qui empoisonnent le chien de leur fils... De très bonnes idées, un bon dessin aussi, dommage que ce soit chez un éditeur si confidentiel.
Le Meilleur de moi-même
Cet album se présente comme une compilation des meilleures histoires de Sueurs d'homme et Frisson de bonheur, mais je ne sais pas quelles histoires sont en moins par rapport aux 2 albums distincts. Vuillemin y fait oeuvre d'un style crade aussi bien côté dessin que scénarios en cumulant racisme, viols et autres mutilations physiques. Ames sensibles, s'abstenir comme on dit. Cela fait souvent preuve d'un certain cynisme, comme quand un politique noir se grime en membre du Klan pour faire lyncher un innocent noir et ainsi favoriser une future élection. Le dessin rend parfois la compréhension ardue, du moins non immédiate. Certaines histoires sont en couleurs (environ 20 pages), visuellement plus attrayant et lisible.
Success story
Cette success story, c'est celle de Jeanne et Angelo, deux généalogistes successoraux. Ce sont à eux que les notaires font appel quand il faut retrouver des héritiers dans le cadre des successions. Le pitch et la préface laisse penser qu'on va avoir un récit qui détaille les techniques d'investigations qui permettent de remonter la piste d'enfants illégitimes cachés sous un faux nom à l'autre bout du pays. Mais ce n'est, en fin de compte, pas cette tonalité qu'on retrouve dans l'album. Il s'agit d'une comédie d'aventuro-dramatique bien fictive. Notre duo d'experts va remonter le fil du temps et éclaircir les nombreuses zones d'ombres qui parsèment la vie de Suzanne Godart, fraichement décédée à presque 100 ans. La vie de cette vieille dame avait pourtant l'air linéaire et bien rangée, mais notre binôme va en fait mettre en lumière pas mal de secrets, cachés depuis des décennies. Bien sur les ficelles sont parfois un peu grosses, ça à l'air facile de retrouver un registre de mariage d'avant guerre dans un village ukrainien, sans parler la langue ... Cela fait au final beaucoup d'histoires cachées pour une seule personne. Mais voilà, c'est plaisant à lire, le tout est bien raconté, la mayonnaise prend bien. Cette histoire nous plonge dans la seconde guerre mondiale, la résistance, la déportation, mais pas que. Il y a pas mal de rebondissements et de péripéties qui rendent cette histoire prenante. La curiosité qui donne envie de connaitre le fin mot de tous ces secrets de famille est bien là. Le personnage d'Angelo est lui légèrement excentrique et plutôt rigolo. Le petit regret c'est peut être que le coté enquête n'est pas assez poussé. Le récit détaille la vie de Suzanne et ses secrets, pas comment nos agents l'ont découvert. Et cela confirme que ce n'est pas un documentaire sur les méthodes d'investigation des généalogistes successoraux. Un roman graphique efficace qui relate simplement mais avec justesse une belle histoire de famille.
Adieu Birkenau
Un album plaisant et sans gros défauts mais qui ne me marquera pas outre mesure. Il faut dire que j’ai déjà lu pas mal d’autres œuvres sur le sujet. Ici ça se démarque un peu, on est plus dans le portrait et la volonté de transmettre l’histoire que l’histoire elle-même. Entre passé/présent, les auteurs s’attachent à Ginette Kolinka, une femme admirable et dynamique. C’est bien réalisé et super fluide, le dessin et la mise en page aident grandement pour ça. Cependant malgré le charisme de notre héroïne, il y a un petit manque d’émotions qui se fait ressentir à la lecture. Ça reste cependant un bel hommage.
Les Contes Drolatiques
Je ne connais pas les contes originels – et de toute façon Balzac ne fait pas partie des auteurs qui m’ont intéressé. Mais cette adaptation se révèle une lecture globalement plaisante. Les intrigues ne sont pas des plus fouillées – elles sont en tout cas moins étirées que les romans balzaciens – mais elles se laissent lire agréablement, la narration est fluide. Elles se situent dans un moyen-âge finissant, et mettent en avant des figures féminines majoritairement. Chaque histoire illustre quelques frustrations par rapport aux carcans de la société, et sont remis en cause et critiqués le contrôle exercé par les puissants – seigneurs et ecclésiastiques, leur hypocrisie (voir la première histoire !) ou leur fatuité. Il y a du vaudeville dans ces récits, qui jouent souvent sur une certaine gaudriole, sans vraiment aller trop loin. Un érotisme diffus, mais jamais très poussé (c'est même généralement très léger à ce niveau) accompagne les histoires. Ne connaissant pas les contes de Balzac, je m’attendais à quelque chose de plus grivois et osé (surtout après la référence à Rabelais en début d’album). La lecture est en tout cas agréable, en partie déjà grâce au dessin des frères Brizzi. Depuis quelques temps, chaque album qu’ils illustrent est un plaisir pour les yeux. Un trait nerveux et gras qui donne quelque chose de très réussi, ce qui permet de contrebalancer des histoires sympathiques, mais qui auraient pu être franchement plus captivantes.