Hum...
Je ne sais pas si en classant Mafalda dans la rubrique Jeunesse, Kael a fait le meilleur choix. Soit ! C'est assez dur de classer cette série, tant les dessins simplistes pourraient nous faire penser à de la littérature enfantine. Mais Mafalda a surtout permis à l'auteur de s'élever contre le régime politique de son pays, par l'intermédiaire de critiques de la société caustiques, ironiques, jamais vulgaires et touchant souvent sa cible. La plupart de son oeuvre a d'ailleurs été diffusé dans les journaux de l'époque, et permettait une propagande assez soutenue derrière des dessins à l'apparence vraiment naïve.
Bien sûr, tout n'est pas drôle. Mais je ne connais de mémoire aucune "comic strips" (style Dilbert, ou encore Garfield) dont l'ensemble soit hilarant, tant cet exercice de style est difficile pour son auteur. Mafalda est donc une série qui s'en sort avec tous les honneurs !
Le dessin, au trait clair et aux couleurs pleines, est en parfaite équation avec le sujet : la bande dessinée humoristique !! Des formes simples permettent en effet de faire passer les idées avec brio, et la qualité graphique n'est donc pas de mise dans ce type d'ouvrages.
Mafalda est une série qu'il faut connaître, ne serait-ce que pour le contexte historique de l'époque et pour comprendre la mentalité des gens en cette période (un peu comme dans "Tintin au Congo", quoi). Maintenant, de la à l'acheter... à vous de voir !
Voila une série qui m'a agréablement surpris !
Le tout premier tome nous fait donc découvrir la vie d'un adulte d'une vingtaine d'année (je ne me rappelle plus de l'age exact, mais c'est sans importance), cloitré dans le corps d'un jeune enfant !!
On comprend vite tous les problèmes sociaux que cela peux engendrer pour ce "Bout d'homme", qui n'est hélas que l'égal des enfants, dans un monde ou les adultes font la loi !!
Mais Bout d'Homme a un pouvoir... un pouvoir puissant !! accompagné de son rat, il tue d'un simple regard !!
Kraehn réussi donc a nous pondre un scénario particulièrement original, novateur même, tendre et cruel à la fois. On suit les pérégrinations du héros au fil des tomes, limite la larme à l'oeil ('tention je vais passer pour un sentimental LOL), et comprenons la dure loi de la jungle qu'il endure.
Le tout est fort bien fichu, on ne tombe pas dans le mélodrame à 30 centimes d'euros et c'est tant mieux ! car le pari n'était pas aisé...
Les illustrations sont sympa, avec un bon point pour les couleurs : elles font TOUT ! l'ambiance instauré par leur présence est en parfait accord avec un scénario qui est parfois des plus sombre pour le jeune héros.
Le trait est à la fois assuré et suffisamment libre pour nous proposer des contrées assez impressionnantes, et des personnages des plus étranges.
Cette BD ne rentrera pas dans les anales des grandes BD, mais vaut tout de même le coup d'oeil. Quant à l'acheter ? hum...
Le premier ouvrage de Comes, qui ne s'en sort pas trop mal scénaristiquement et graphiquement.
Le dessin, il est vrai n'a pas très bien viellit, mais reste assez agréable à lire. Ce qui choque le plus, sans aucuns doute, ce sont les couleurs qui ne sont pas de premières fraîcheurs (en même temps, ça a plus de 20 ans), c'est donc bien dans l'histoire qu'il faut trouver le talent de l'auteur. Comes nous offre un scénario très riche, quoique trop riche, on se rend rapidement que le format "44 planches" est beaucoup trop court pour raconter cette histoire passionnante, il ponctue malgré tout sa BD par une excellente conclusion.
Un album qui a malheureusement vielli, et qui ne plaira pas forcément, au vu de ce que l'on peut trouver maintenant.
Cette bd n'est pas un pur joyau mais elle est pas si mauvaise que ça, la lecture passe bien, les dessins sont plus que bien (sauf pour les couleurs trop criardes), mais toutefois pour moi on est très loin du monde de Lanfeust (que certains comparent), en effet cette série manque réellement d'humour et les personnages sont beaucoup moins attachants. Par contre l'histoire bien prenante nous tient en halène en se demandant quelle gueule elle peut bien avoir Marlysa.
Un classique de la bd italienne. De Giardino, j'ai préféré Jonas Fink, plus intimiste et émouvant, mais cette bd de genre vaut également le coup d'oeil. C'est de l'espionage bien ficelé. Giardino manie habilement les clichés du genre et son grand souci de détail historique donne aux aventures de Friedman un très grand charme. Il est vrai que les intrigues sont assez compliquées mais c'est le genre qui veut cela. Et c'est un plaisir de se laisser prendre la tête par le jeu des fausses pistes et des complots enchevétrés les uns dans les autres. On est loin de XIII, il y a moins d'action et de passages musclés, mais l'atmosphère générale de la série est, je trouve, beaucoup plus réussie, bien que plus classique. En fait, cette série évoque certains films d'espionage hollywoodien des années 40-50, je pense surtout à "Cassablanca". Avis aux amateurs!
Exercice intéressant et séduisant (Giardino sait dessiner les femmes), cet album est un vrai bol de fraîcheur. Giardino arrive très bien à parodier McKay : Little Ego, tout comme Little Nemo, s'endort et le monde se transforme. Mais alors que le gamin rêvait de princesse et de la mort. Little Ego, la jeune fille naïve (un peu trop peut-être), ne fait que des rêves coquins dans lesquels tout se transforme : ses seins grossissent (hé hé!), des formes très suggestives apparaissent un peu partout dans le décor...
Décidement, cet album a bien du charme.
J'ai longuement hésité entre 3/5 et 4/5, alors on dira que c'est un bon 3/5 :)
Le dessin est vraiment excellent, les perso sont très expressifs, très réels malgré certaines couleurs parfois excessives.
Le scenar est assez délirant, et surtout très original. C'est frais, c'est agréable.
Et pourtant... il me semble avoir déjà lu des bds dans ce même style, dans le même délire, mais je ne réussis pas à savoir laquelle. Bref, ya un peu quelque chose qui m'empêche de mettre une meilleure note.
Ceci dit, sur ~90 pages, c'est quand même vraiment bon.
Bof.
Ayant trouvé par hasard "Le journal d'Henriette" et ayant adoré, je me suis jeté sur "Henriette".
Mais à dire vrai, les deux séries - que dix ans séparent - n'ont pas grand-chose en commun. Ici le dessin est beaucoup moins émotionnel, moins joli (je trouve !), moins charmant.
Henriette est une adolescente alors qu'avant elle était enfant et ça ne lui va pas forcément pour le mieux.
Les histoires sont souvent bâties sur quelques mêmes modèles, et prévisibles.
Le tome 2 est plus sympa que le 1, mais bon, j'ai franchement été déçu.
Moui, sympa.
C'est assez affreux de voir comment on peut être emporté dans l'engrenage de l'histoire.
Ceci dit, il existe largement pire ("Pleine Lune, de Chabouté, par exemple).
Cet album est bien sympa à lire, assez noir, mais il n'est pas inoubliable.
:) Merci les éditions Soleil ! Grâce à leur offre 1 album offert, j'ai eu les deux 1ers tomes du fléau des dieux :)
Eh bien, c'est ma foi pas mal sympathique, cette série. Les dessins sont très jolis (pas mes préférés, mais très bien quand même), le sujet intéressant.
Le développement de l'histoire se fait tout de même très lentement (ce qui peut être une qualité ou un défaut, selon les gens), et il n'y a pas beaucoup d'action.
L'humour : oubliez, il n'y en a pas. Tout ici est résolument sérieux, voire même tragique (ce qui peut être un peu chiant parfois).
L'histoire privilégie largement les rapports entre quelques personnages, avec pas mal d'ambiguïtés, des caractères qu'on a du mal à cerner et des interactions douloureuses (j'ai dit tragique, avant !).
Voilà, c'est pas mal, mais bon, s'ils n'avaient pas été offerts, je ne les auraient pas achetés.
J'oubliais : ça manque vraiment d'action... Les Huns en train de détruire une planète, ça se résume à quelques cases où on voit quelques guerriers en train de massacrer des gens à coups de haches, flèches, etc. Un peu succint, quand même...
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Mafalda
Hum... Je ne sais pas si en classant Mafalda dans la rubrique Jeunesse, Kael a fait le meilleur choix. Soit ! C'est assez dur de classer cette série, tant les dessins simplistes pourraient nous faire penser à de la littérature enfantine. Mais Mafalda a surtout permis à l'auteur de s'élever contre le régime politique de son pays, par l'intermédiaire de critiques de la société caustiques, ironiques, jamais vulgaires et touchant souvent sa cible. La plupart de son oeuvre a d'ailleurs été diffusé dans les journaux de l'époque, et permettait une propagande assez soutenue derrière des dessins à l'apparence vraiment naïve. Bien sûr, tout n'est pas drôle. Mais je ne connais de mémoire aucune "comic strips" (style Dilbert, ou encore Garfield) dont l'ensemble soit hilarant, tant cet exercice de style est difficile pour son auteur. Mafalda est donc une série qui s'en sort avec tous les honneurs ! Le dessin, au trait clair et aux couleurs pleines, est en parfaite équation avec le sujet : la bande dessinée humoristique !! Des formes simples permettent en effet de faire passer les idées avec brio, et la qualité graphique n'est donc pas de mise dans ce type d'ouvrages. Mafalda est une série qu'il faut connaître, ne serait-ce que pour le contexte historique de l'époque et pour comprendre la mentalité des gens en cette période (un peu comme dans "Tintin au Congo", quoi). Maintenant, de la à l'acheter... à vous de voir !
Bout d'homme
Voila une série qui m'a agréablement surpris ! Le tout premier tome nous fait donc découvrir la vie d'un adulte d'une vingtaine d'année (je ne me rappelle plus de l'age exact, mais c'est sans importance), cloitré dans le corps d'un jeune enfant !! On comprend vite tous les problèmes sociaux que cela peux engendrer pour ce "Bout d'homme", qui n'est hélas que l'égal des enfants, dans un monde ou les adultes font la loi !! Mais Bout d'Homme a un pouvoir... un pouvoir puissant !! accompagné de son rat, il tue d'un simple regard !! Kraehn réussi donc a nous pondre un scénario particulièrement original, novateur même, tendre et cruel à la fois. On suit les pérégrinations du héros au fil des tomes, limite la larme à l'oeil ('tention je vais passer pour un sentimental LOL), et comprenons la dure loi de la jungle qu'il endure. Le tout est fort bien fichu, on ne tombe pas dans le mélodrame à 30 centimes d'euros et c'est tant mieux ! car le pari n'était pas aisé... Les illustrations sont sympa, avec un bon point pour les couleurs : elles font TOUT ! l'ambiance instauré par leur présence est en parfait accord avec un scénario qui est parfois des plus sombre pour le jeune héros. Le trait est à la fois assuré et suffisamment libre pour nous proposer des contrées assez impressionnantes, et des personnages des plus étranges. Cette BD ne rentrera pas dans les anales des grandes BD, mais vaut tout de même le coup d'oeil. Quant à l'acheter ? hum...
Ergün l'errant
Le premier ouvrage de Comes, qui ne s'en sort pas trop mal scénaristiquement et graphiquement. Le dessin, il est vrai n'a pas très bien viellit, mais reste assez agréable à lire. Ce qui choque le plus, sans aucuns doute, ce sont les couleurs qui ne sont pas de premières fraîcheurs (en même temps, ça a plus de 20 ans), c'est donc bien dans l'histoire qu'il faut trouver le talent de l'auteur. Comes nous offre un scénario très riche, quoique trop riche, on se rend rapidement que le format "44 planches" est beaucoup trop court pour raconter cette histoire passionnante, il ponctue malgré tout sa BD par une excellente conclusion. Un album qui a malheureusement vielli, et qui ne plaira pas forcément, au vu de ce que l'on peut trouver maintenant.
Marlysa
Cette bd n'est pas un pur joyau mais elle est pas si mauvaise que ça, la lecture passe bien, les dessins sont plus que bien (sauf pour les couleurs trop criardes), mais toutefois pour moi on est très loin du monde de Lanfeust (que certains comparent), en effet cette série manque réellement d'humour et les personnages sont beaucoup moins attachants. Par contre l'histoire bien prenante nous tient en halène en se demandant quelle gueule elle peut bien avoir Marlysa.
Max Fridman
Un classique de la bd italienne. De Giardino, j'ai préféré Jonas Fink, plus intimiste et émouvant, mais cette bd de genre vaut également le coup d'oeil. C'est de l'espionage bien ficelé. Giardino manie habilement les clichés du genre et son grand souci de détail historique donne aux aventures de Friedman un très grand charme. Il est vrai que les intrigues sont assez compliquées mais c'est le genre qui veut cela. Et c'est un plaisir de se laisser prendre la tête par le jeu des fausses pistes et des complots enchevétrés les uns dans les autres. On est loin de XIII, il y a moins d'action et de passages musclés, mais l'atmosphère générale de la série est, je trouve, beaucoup plus réussie, bien que plus classique. En fait, cette série évoque certains films d'espionage hollywoodien des années 40-50, je pense surtout à "Cassablanca". Avis aux amateurs!
Little Ego
Exercice intéressant et séduisant (Giardino sait dessiner les femmes), cet album est un vrai bol de fraîcheur. Giardino arrive très bien à parodier McKay : Little Ego, tout comme Little Nemo, s'endort et le monde se transforme. Mais alors que le gamin rêvait de princesse et de la mort. Little Ego, la jeune fille naïve (un peu trop peut-être), ne fait que des rêves coquins dans lesquels tout se transforme : ses seins grossissent (hé hé!), des formes très suggestives apparaissent un peu partout dans le décor... Décidement, cet album a bien du charme.
Qui a tué l'idiot ?
J'ai longuement hésité entre 3/5 et 4/5, alors on dira que c'est un bon 3/5 :) Le dessin est vraiment excellent, les perso sont très expressifs, très réels malgré certaines couleurs parfois excessives. Le scenar est assez délirant, et surtout très original. C'est frais, c'est agréable. Et pourtant... il me semble avoir déjà lu des bds dans ce même style, dans le même délire, mais je ne réussis pas à savoir laquelle. Bref, ya un peu quelque chose qui m'empêche de mettre une meilleure note. Ceci dit, sur ~90 pages, c'est quand même vraiment bon.
Henriette
Bof. Ayant trouvé par hasard "Le journal d'Henriette" et ayant adoré, je me suis jeté sur "Henriette". Mais à dire vrai, les deux séries - que dix ans séparent - n'ont pas grand-chose en commun. Ici le dessin est beaucoup moins émotionnel, moins joli (je trouve !), moins charmant. Henriette est une adolescente alors qu'avant elle était enfant et ça ne lui va pas forcément pour le mieux. Les histoires sont souvent bâties sur quelques mêmes modèles, et prévisibles. Le tome 2 est plus sympa que le 1, mais bon, j'ai franchement été déçu.
La gloire d'Albert
Moui, sympa. C'est assez affreux de voir comment on peut être emporté dans l'engrenage de l'histoire. Ceci dit, il existe largement pire ("Pleine Lune, de Chabouté, par exemple). Cet album est bien sympa à lire, assez noir, mais il n'est pas inoubliable.
Le Fléau des Dieux
:) Merci les éditions Soleil ! Grâce à leur offre 1 album offert, j'ai eu les deux 1ers tomes du fléau des dieux :) Eh bien, c'est ma foi pas mal sympathique, cette série. Les dessins sont très jolis (pas mes préférés, mais très bien quand même), le sujet intéressant. Le développement de l'histoire se fait tout de même très lentement (ce qui peut être une qualité ou un défaut, selon les gens), et il n'y a pas beaucoup d'action. L'humour : oubliez, il n'y en a pas. Tout ici est résolument sérieux, voire même tragique (ce qui peut être un peu chiant parfois). L'histoire privilégie largement les rapports entre quelques personnages, avec pas mal d'ambiguïtés, des caractères qu'on a du mal à cerner et des interactions douloureuses (j'ai dit tragique, avant !). Voilà, c'est pas mal, mais bon, s'ils n'avaient pas été offerts, je ne les auraient pas achetés. J'oubliais : ça manque vraiment d'action... Les Huns en train de détruire une planète, ça se résume à quelques cases où on voit quelques guerriers en train de massacrer des gens à coups de haches, flèches, etc. Un peu succint, quand même...