Adolescence difficile
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Ce tome contient les épisodes 270 à 277, parus en 1986/1987. le scénario est de Roger Stern, les crayonnés rapides de John Buscema, et les finitions de Tom Palmer.
Au début du tome, les Avengers se composent de Captain Marvel (Monica Rambeau), Hercule, Captain America (Steve Rogers), Black Knight (Dane Whitman), Wasp (Janet van Dyne) et Namor, sans oublier bien sûr Edwin Jarvis. La situation est un peu tendue devant le manoir des Avengers car ils viennent d'intégrer Namor dans leur rang et la population a encore en tête sa dernière tentative d'invasion de la mégapole, mais aussi sa participation au conflit de la seconde guerre mondiale, du coté des alliés. Moonstone (Karla Soffen) en profite pour attiser la foule et monter les 2 camps l'un contre l'autre. Elle finit par être récupérée discrètement par Absorbing Man et Titania. Captain Marvel apprend par ses contacts dans la police que Whirlwind, Grey Gargoyle et Mister Hyde viennent de s'échapper de prison grâce à une aide extérieure. Mais avant que les Avengers ne puissent commencer à enquêter plus avant, Namor requiert leur aide pour aller sauver Marrina, détenue prisonnière par Attuma, alors souverain d'Atlantis.
En 1986, les comics de superhéros ont entamé leur mutation, mais elle est loin d'être achevé. Il s'agit pour les éditeurs de s'adapter au marché : passage de la vente en kiosque (newsstand) des comics, à une distribution en magasin spécialisé (Direct market). Avec cette évolution dans les points de vente, les éditeurs constatent que la tranche d'âge de leur public cible a augmenté. Les créateurs de comics doivent eux aussi s'adapter et proposer des histoires plus sombres et plus violentes (alors que pourtant le niveau de violence dans les comics est traditionnellement déjà élevé).
Roger Stern construit une histoire qui garde les stigmates d'un récit pour les plus jeunes, avec déjà des éléments destinés à un lectorat adolescent, voire jeune adulte. Parmi les restes d'antan, il y a forcément les bulles de pensées explicatives à souhait. Il y a aussi les superhéros tourmentés par les cachotteries infantiles et culpabilisantes vis-à-vis de leurs coéquipiers. Et puis il y a les passages qui sollicitent trop fortement la suspension consentie d'incrédulité. À ce titre, l'infiltration d'Atlantis décroche le pompon en termes de cumul d'invraisemblances. Ça commence par la grande clarté qui règne au fond des océans (impossibilité physique), ça continue avec la communication orale sans difficulté au fond de l'eau. Mais tout ceci n'est que le lot habituel des histoires sous-marines avec atlantéens. Ça se gâte vraiment avec la facilité déroutante (carrément incroyable) avec laquelle les Avengers (et Alpha Flight dont les membres ont vaguement droit à 3 répliques) arrivent jusque qu'au cœur de la cité, s'y maintiennent le temps de papoter, et je préfère ne pas insister sur le caractère amphibie du destrier mécanique du Black Knight.
Or ces éléments infantiles jurent en juxtaposition avec les passages plus matures. Roger Stern développe avec aisance le caractère de chaque personnage. Hercule passe pour un gros vantard un peu limité intellectuellement, mais avec un cœur gros comme ça. Janet van Dyne est un bourreau des cœurs sans pitié, ainsi qu'une maîtresse femme, avec ses limites. Dane Whitman provoque une forte empathie en amoureux transi souhaitant faire au mieux.
Stern agrège deux récits : le sauvetage de Marrina, et l'invasion du manoir des Avengers par les Masters of Evil (ce nom ! encore une rémanence des récits pour enfants). Or la deuxième partie s'avère très violente, les criminels sont plus intelligents que d'habitude, et beaucoup plus brutaux. du coup cet aspect du récit s'adresse à un lectorat plus âgé que le début. Stern sait aussi conserver une dimension ordinaire à son récit en montrant chroniquement les réactions de l'homme de la rue à son récit. Il évite le piège des super-individus qui ne fonctionnent plus qu'entre eux, sans incidence des gens normaux.
John Buscema effectue la mise en page, ainsi que des esquisses pour chaque case. Il est facile de reconnaître son style établi dans les années 1970. Il utilise une mise en pages très sage, à raison de 6 cases par page, disposées en 3 lignes de 2 cases, avec quelques variations (2 cases fusionnées) ou uniquement 2 bandes de cases. Les qualités de ce dessinateur sautent toujours aux yeux : anatomie réaliste de chaque personnage, respect de la taille respective de chaque personnage tout au long de l'histoire, chaque case immédiatement lisible, vêtements des gens normaux réalistes, dynamisme des scènes d'action. Il est vrai que les postures des personnages sont un peu théâtrales et que les expressions faciales sont parfois exagérées, mais pas tant que ça. Les dessins sont finalisés par Tom Palmer, encreur réputé qui a encré les aventures des Avengers 12 ans durant (de 1985 à 1996). Il complimente vraiment les esquisses de Buscema, en respectant les crayonnés, et en améliorant les textures. Les illustrations de ces 2 grands professionnels dégagent un léger parfum suranné du fait leur classicisme efficace.
Ce tome correspond donc à l'adolescence des comics, un moment où les histoires commencent à se faire plus complexes, plus cruelles, plus violentes, plus subtiles, tout en retenant encore des caractéristiques de leur enfance.
J’aime beaucoup ce duo d’auteurs, il propose souvent des œuvres fortes.
Bouche du diable ne déroge pas à la règle. Je viens de le relire et je reste toujours sur cette même impression.
Le dessin de Boucq est déjà magnifique, il faut aimer ses trognes (à titre personnel je n’en raffole pas) mais le tout dégage de la personnalité et de la force. Je reste souvent ébahi devant la puissance de certaines cases.
Concernant le scénario, Charyn nous emmène en pleine guerre froide. Nous suivrons un jeune orphelin (ukrainien il me semble), recueilli et éduqué par la mère patrie pour devenir un espion sur le sol américain.
Toute la partie en Russie (à l’instar de Little Tulip avec les goulags) est passionnante à suivre, apprentissage de notre jeune héros à la mode KGB.
La partie aux US n’est pas inintéressante et ouvrira la pensée de notre héros, le choc des cultures mais pas spécialement celui que l’on pourrait croire.
Bref tout ça fait de la super came, mais il y a un truc qui me chagrine systématiquement et qui assombrit mon enthousiasme préalable. Ceux sont les dernières pages, je n’aime pas cette fin et l’apparition d’un genre qui froisse tout le sérieux de l’intrigue.
A chaque fois, je quitte la bd un peu trop désappointé. Affaire de goût mais je conseille certainement la lecture de cet album.
Alors que le personnage de Percy Shelley ne m'avait pas du tout marqué dans l'album Mary - Par une nuit de novembre qui s'attardait davantage sur sa femme Mary Shelley et ce qui l'avait amenée à écrire Frankenstein, je l'ai complètement découvert avec cette série là.
Alors que je l'imaginais romantique et mélancolique, je ne m'imaginais pas du tout le poète sous les traits d'un jeune artiste riche, fantasque, hyperactif, provocateur et séducteur. Les auteurs ne laissent ici que très peu voir son œuvre artistique, se contentant de mentionner les sujets qu'elle a pu aborder, mais présente vraiment l'homme, le charmeur qui enlève les filles de bonne famille, le jeune mari qui délaisse sa première femme, le vegan avant l'heure, le militant politique échevelé et inconsistant, bref le touche-à-tout que sa noble famille lui permet d'être par sa fortune plutôt que par son accord puisqu'au contraire il se met toute la bonne société à dos par sa provocation. Et de fait, même si c'est l'œuvre de sa seconde épouse, Mary shelley qui est davantage restée dans la culture populaire, c'est bien le poète qui est mis ici en avant de manière à expliquer son aspect novateur, son impact sur le monde littéraire de son époque et son héritage qui marquera de grands noms du 19e siècle.
Il n'est pas rendu attachant : son irresponsabilité et son inconstance sont bien soulignés, de même que la façon indigne dont il a traité sa première femme et ses premiers enfants. Mais il se révèle intéressant dans tous les cas et j'ai apprécié de découvrir sa vie par le biais de cette BD bien rythmée et agréable à lire.
Eh bien, Luz se renouvèle pas mal avec cet album !
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en empruntant ce pavé, et je dois dire que je suis sorti satisfait de cette lecture.
Je pense même que je l’aurais été davantage si Luz avait resserré son histoire. En effet, après un début tambourinant, durant lequel nous découvrons le héros, Boulard, ses potes et sa famille, dans une illustration poussée au bout du bout par Luz de la beaufitude, du machisme – mention spécial au barbecue dominical durant lequel Boulard et ses potes, méprisant femmes et enfants, donnent une vision pathétique du mâle con et burné (tous les clichés y passent !) – le deuxième tiers est trop long, trop lent : Boulard devient mou, loser pathétique certes, mais le rythme en pâtit et là il aurait fallu couper quelques dizaines de pages je pense. Le dernier tiers est à nouveau plus rythmé et intéressant.
C’est le début que j’ai préféré. Certes, Luz force le trait, mais cette caricature – en est-ce une ? – donne des dialogues savoureux, des situations cocasses, et Luz maîtrise bien les enchainements. Il utilise aussi bien le parallèle avec l’épisode covid, et les jeux de mots détournant marques, noms de personnes connues, etc., passent bien. L’humour qui tâche côtoie une certaine critique : c’est dans la continuité de Charlie Hebdo.
Un ventre mou (comme celui de Boulard), mais une lecture globalement plaisante.
Je ne suis pas un grand habitué des Comics. Jeune, j'ai aimé les films Batman de Tim Burton et ai depuis plutôt apprécié les deux derniers de Nolan (qui demeurent surestimés selon moi).
"Un Long Halloween" mêle différents genres : le policier avec l'enquête sur les assassinats en série du dénommé Holiday, le film de mafia et la mythologie des super-héros notamment la naissance de Double-face. L'ensemble est très prenant, mais l'enquête est à bien des égards légère (les rebondissements moins habiles que voués à satisfaire un fan service et s'inscrire dans une histoire de Batman immuable et archétypale), la relation entre les personnages est fort parcellaire (Poison Ivy apparaît, séduit Wayne et disparaît bien vite une fois contrée, sans que l'on soit informé des conséquences de l'investissement de la banque Wayne ; la relation emplie de fascination avec Catwoman est intéressante, mais laissée en suspens, etc.), l'intrigue concernant Dent/Double Face nous mène en territoire connu (certes habilement), les illustrations cèdent souvent à la facilité de ces cases-affiches/couvertures promotionnelles, etc.
Bref, une lecture agréable et assez prenante, que j'eus aimé découvrir ado, apparaissant ridicule ici ou là pour l'adulte que je suis devenu.
BD intimiste au possible, sur la grave maladie du narrateur-auteur nécessitant de toute urgence une hospitalisation et une greffe de moelle osseuse.
Il s'agit d'un témoignage rigoureux, dur, glauque et impressionnant ici, positif là, sur les mois de traitement, la vie à l'hôpital, l'évolution du moral au gré des annonces plus ou moins heureuses des médecins, abordant également l'influence de la maladie sur son couple, sa vie de famille.
Les événements se déroulent entre 2020 et aujourd'hui, avec donc un regard original sur la crise du Covid impactant fortement le protocole sanitaire mis en place.
Ce roman graphique a le point faible de toutes ces BD "témoignages" : cela décrit une dure réalité qui laisse un peu son lecteur sur le côté à force d'égocentrisme ; mais il a pour lui une ambition graphique indéniable et une belle rigueur descriptive. On compatit et on apprécie le travail, mais l'on ne s'extasie regrettablement pas et l'on s'implique fort peu.
Dirty Rose, c'est un personnage : une femme marginale d'un âge certain qui vit dans sa caravane crados d'un petit village paumé du Wyoming. Marquée par la vie, elle a usé et abusé des hommes, de l'alcool, elle a fait tous les excès. Cette histoire semble inspirée par une personne ayant réellement existé.
Pour notre fiction, un jeune flic sera envoyé l'interroger à propos d'un conflit de voisinage. Sacré bizutage tellement il va être bien reçu. Cette introduction permet de faire les présentations et lance le récit. On comprend vite que personne dans le coin n'aime la vieille dame. Mais notre jeune bleu va refuser les stéréotypes et la vérité toute faite servie par les locaux qui ont tous une dent contre elle. Il va chercher à creuser pour connaitre le vrai du faux, et sa ligne de conduite restera exemplaire : vérité, justice et équités sont ses motivations.
Cela va permettre de dresser le portait de cette femme originale. Eprouvée par la vie qu'elle a menée, elle est forte et ne se laisse pas faire. Elle a également ses petits secrets qu'on va découvrir au fil de l'intrigue. Ca rythme le récit, mais peut être pas suffisamment, il y a quelques petites longueurs et au final il n'y aura pas de découvertes bien originales. L'ambiance de ce village de campagne du fond des USA est elle bien rendue. Le dessin est un peu inégal, autant les décors et les couleurs nous plonge dans le Wyoming, autant les personnages, leur proportions et les perspectives laissent parfois à désirer.
Tout ça donne une chronique sociale, teintée polar ascendant western, pas mal mais pas inoubliable.
J'étais tombé sous le charme de l'oeuvre de Joris Mertens avec Nettoyage à sec, et je le retrouve ici dans un domaine très similaire même si j'ai un petit peu moins apprécié cet album là.
Sa force : son superbe graphisme et son excellence à représenter la ville (très inspirée de Paris) des années 70-80. Je me plonge dans ses panoramas emplis de détails, de couleurs, de lumière et d'ambiance. Le récit est parfaitement muet mais cela me convient très bien tant j'ai plaisir à suivre l'héroïne dans ces rues bondées, dans une atmosphère d'un autre temps emplie de nostalgie et de beauté du quotidien urbain.
L'histoire quant à elle m'est parue moins prenante et originale que celle de Nettoyage à sec. Elle se résume relativement facilement, et joue la carte d'un fantastique un peu merveilleux qui ne laisse pas complètement capter. Ce passage au merveilleux m'a moins convaincu d'une part parce que j'apprécie moins le graphisme à ce moment là (la couleur sublime bien davantage le dessin de Joris Mertens que le noir et blanc) et aussi parce que ça ressemble à un rêve un peu facile qui mène à une conclusion qui m'a laissé relativement froid. Je n'ai pas su être touché par ce passage là, alors que les simples déambulations urbaines du reste de l'album avaient su plus simplement m'emporter.
Un homme, divorcé et un peu paumé, reçoit des nouvelles de son fils adulte qui refusait de le voir depuis des années... et c'est pour apprendre qu'il a été tué dans une prison bolivienne au sein de laquelle il s'était fait emprisonner pour enquêter sur son fonctionnement interne. Bouleversé, le père plaque tout pour se rendre en Bolivie et tenter à son tour de se faire interner dans cette fameuse prison et essayer autant de venger son fils que de mieux le comprendre.
Cette BD commence fort avec un coup de poing au ventre d'un père. Face à une telle situation, on le voit se focaliser sur une idée folle et désespérée, sa vie n'ayant dès lors plus aucune autre raison d'être que d'essayer de suivre les traces de son fils disparu et de venger sa mort. C'est aussi l'occasion de découvrir une prison très surprenante qui existe vraiment, celle de San Pedro à La Paz. Sa particularité, c'est une petit quartier de ville à ciel ouvert où les prisonniers se gèrent eux-mêmes, élisant des chefs de section, et où les familles et même les touristes sont autorisés. Elle possède sa propre économie interne, ses propres relations de pouvoirs, et un mode de vie bien particulier.
C'est intéressant de découvrir ça tout en suivant le parcours obstiné et vengeur d'un type plutôt normal.
L'ennui, c'est que l'impact des premières pages s'étiole tandis que l'intrigue rencontre un gros ventre mou une fois le héros vraiment installé dans la prison. On finit par avoir du mal à suivre son cheminement de pensée, à bien comprendre ce que deviennent ses motivations et pourquoi il se comporte comme il le fait, en particulier avec celui qui devrait être sa cible. Les enjeux qu'on croyait assez clairs s'embrouillent et le scénario patauge. Même les ficelles de la société dans cette prison deviennent difficiles à comprendre, comme notamment comment un chef de section inconstant, violent et à moitié idiot, qui fait régner sa loi à coups de meurtres et de menaces, peut plaire autant aux électeurs qui le subissent, sans qu'ils aient envie de voter pour n'importe qui d'autre pour s'en débarrasser puisque visiblement il n'a pas moyen de les contraindre par la peur ou autre à voter pour lui.
De fait, je n'ai pas trop aimé le dernier tiers de l'album qui m'a paru un peu brouillon et moins convaincant et fort que le début.
Globalement, je suis comme ThePatrick, je suis passé à côté de la BD. La première histoire m'a intéressée, son aspect conte décalé m'a beaucoup plu. Et puis les autres histoires sont arrivées, avec des hauts et des bas. Il y a plusieurs fois où je n'ai authentiquement pas compris le propos développé par Moreau. Je voyais bien l'histoire et sa morale, mais je n'ai pas saisi ce que je devais en tirer.
La dernière histoire m'a plus intéressée, mais je dois dire que son final était visible de très loin, à mon gout. Je pense que je vois et comprend le message final, j'ai plus de mal à voir le lien avec le reste. La question de la singularité de chacun, à mettre en parallèle avec le comportement humain qui se coupe d'une nature ? J'ai l'impression que c'est ça, mais j'ai le sentiment vague d'extrapoler à outrance la BD parce que je n'ai pas compris rapidement son propos.
Une petite déception donc, le dessin est joli et agréable, l'objet très beau, mais l'ensemble m'a paru un peu vain à la lecture. Si j'ai bien compris la grille de lecture de l'ensemble, alors je trouve que la BD ne parvient pas à faire réellement ressentir le message. Mais il est bien plus possible que je sois passé à côté, n'ai pas réellement compris ce qu'il fallait en tirer et en ce cas, mon avis est simplement que c'est joli et que ça plaira à d'autres.
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Avengers - Etat de siège
Adolescence difficile - Ce tome contient les épisodes 270 à 277, parus en 1986/1987. le scénario est de Roger Stern, les crayonnés rapides de John Buscema, et les finitions de Tom Palmer. Au début du tome, les Avengers se composent de Captain Marvel (Monica Rambeau), Hercule, Captain America (Steve Rogers), Black Knight (Dane Whitman), Wasp (Janet van Dyne) et Namor, sans oublier bien sûr Edwin Jarvis. La situation est un peu tendue devant le manoir des Avengers car ils viennent d'intégrer Namor dans leur rang et la population a encore en tête sa dernière tentative d'invasion de la mégapole, mais aussi sa participation au conflit de la seconde guerre mondiale, du coté des alliés. Moonstone (Karla Soffen) en profite pour attiser la foule et monter les 2 camps l'un contre l'autre. Elle finit par être récupérée discrètement par Absorbing Man et Titania. Captain Marvel apprend par ses contacts dans la police que Whirlwind, Grey Gargoyle et Mister Hyde viennent de s'échapper de prison grâce à une aide extérieure. Mais avant que les Avengers ne puissent commencer à enquêter plus avant, Namor requiert leur aide pour aller sauver Marrina, détenue prisonnière par Attuma, alors souverain d'Atlantis. En 1986, les comics de superhéros ont entamé leur mutation, mais elle est loin d'être achevé. Il s'agit pour les éditeurs de s'adapter au marché : passage de la vente en kiosque (newsstand) des comics, à une distribution en magasin spécialisé (Direct market). Avec cette évolution dans les points de vente, les éditeurs constatent que la tranche d'âge de leur public cible a augmenté. Les créateurs de comics doivent eux aussi s'adapter et proposer des histoires plus sombres et plus violentes (alors que pourtant le niveau de violence dans les comics est traditionnellement déjà élevé). Roger Stern construit une histoire qui garde les stigmates d'un récit pour les plus jeunes, avec déjà des éléments destinés à un lectorat adolescent, voire jeune adulte. Parmi les restes d'antan, il y a forcément les bulles de pensées explicatives à souhait. Il y a aussi les superhéros tourmentés par les cachotteries infantiles et culpabilisantes vis-à-vis de leurs coéquipiers. Et puis il y a les passages qui sollicitent trop fortement la suspension consentie d'incrédulité. À ce titre, l'infiltration d'Atlantis décroche le pompon en termes de cumul d'invraisemblances. Ça commence par la grande clarté qui règne au fond des océans (impossibilité physique), ça continue avec la communication orale sans difficulté au fond de l'eau. Mais tout ceci n'est que le lot habituel des histoires sous-marines avec atlantéens. Ça se gâte vraiment avec la facilité déroutante (carrément incroyable) avec laquelle les Avengers (et Alpha Flight dont les membres ont vaguement droit à 3 répliques) arrivent jusque qu'au cœur de la cité, s'y maintiennent le temps de papoter, et je préfère ne pas insister sur le caractère amphibie du destrier mécanique du Black Knight. Or ces éléments infantiles jurent en juxtaposition avec les passages plus matures. Roger Stern développe avec aisance le caractère de chaque personnage. Hercule passe pour un gros vantard un peu limité intellectuellement, mais avec un cœur gros comme ça. Janet van Dyne est un bourreau des cœurs sans pitié, ainsi qu'une maîtresse femme, avec ses limites. Dane Whitman provoque une forte empathie en amoureux transi souhaitant faire au mieux. Stern agrège deux récits : le sauvetage de Marrina, et l'invasion du manoir des Avengers par les Masters of Evil (ce nom ! encore une rémanence des récits pour enfants). Or la deuxième partie s'avère très violente, les criminels sont plus intelligents que d'habitude, et beaucoup plus brutaux. du coup cet aspect du récit s'adresse à un lectorat plus âgé que le début. Stern sait aussi conserver une dimension ordinaire à son récit en montrant chroniquement les réactions de l'homme de la rue à son récit. Il évite le piège des super-individus qui ne fonctionnent plus qu'entre eux, sans incidence des gens normaux. John Buscema effectue la mise en page, ainsi que des esquisses pour chaque case. Il est facile de reconnaître son style établi dans les années 1970. Il utilise une mise en pages très sage, à raison de 6 cases par page, disposées en 3 lignes de 2 cases, avec quelques variations (2 cases fusionnées) ou uniquement 2 bandes de cases. Les qualités de ce dessinateur sautent toujours aux yeux : anatomie réaliste de chaque personnage, respect de la taille respective de chaque personnage tout au long de l'histoire, chaque case immédiatement lisible, vêtements des gens normaux réalistes, dynamisme des scènes d'action. Il est vrai que les postures des personnages sont un peu théâtrales et que les expressions faciales sont parfois exagérées, mais pas tant que ça. Les dessins sont finalisés par Tom Palmer, encreur réputé qui a encré les aventures des Avengers 12 ans durant (de 1985 à 1996). Il complimente vraiment les esquisses de Buscema, en respectant les crayonnés, et en améliorant les textures. Les illustrations de ces 2 grands professionnels dégagent un léger parfum suranné du fait leur classicisme efficace. Ce tome correspond donc à l'adolescence des comics, un moment où les histoires commencent à se faire plus complexes, plus cruelles, plus violentes, plus subtiles, tout en retenant encore des caractéristiques de leur enfance.
Bouche du diable
J’aime beaucoup ce duo d’auteurs, il propose souvent des œuvres fortes. Bouche du diable ne déroge pas à la règle. Je viens de le relire et je reste toujours sur cette même impression. Le dessin de Boucq est déjà magnifique, il faut aimer ses trognes (à titre personnel je n’en raffole pas) mais le tout dégage de la personnalité et de la force. Je reste souvent ébahi devant la puissance de certaines cases. Concernant le scénario, Charyn nous emmène en pleine guerre froide. Nous suivrons un jeune orphelin (ukrainien il me semble), recueilli et éduqué par la mère patrie pour devenir un espion sur le sol américain. Toute la partie en Russie (à l’instar de Little Tulip avec les goulags) est passionnante à suivre, apprentissage de notre jeune héros à la mode KGB. La partie aux US n’est pas inintéressante et ouvrira la pensée de notre héros, le choc des cultures mais pas spécialement celui que l’on pourrait croire. Bref tout ça fait de la super came, mais il y a un truc qui me chagrine systématiquement et qui assombrit mon enthousiasme préalable. Ceux sont les dernières pages, je n’aime pas cette fin et l’apparition d’un genre qui froisse tout le sérieux de l’intrigue. A chaque fois, je quitte la bd un peu trop désappointé. Affaire de goût mais je conseille certainement la lecture de cet album.
Shelley
Alors que le personnage de Percy Shelley ne m'avait pas du tout marqué dans l'album Mary - Par une nuit de novembre qui s'attardait davantage sur sa femme Mary Shelley et ce qui l'avait amenée à écrire Frankenstein, je l'ai complètement découvert avec cette série là. Alors que je l'imaginais romantique et mélancolique, je ne m'imaginais pas du tout le poète sous les traits d'un jeune artiste riche, fantasque, hyperactif, provocateur et séducteur. Les auteurs ne laissent ici que très peu voir son œuvre artistique, se contentant de mentionner les sujets qu'elle a pu aborder, mais présente vraiment l'homme, le charmeur qui enlève les filles de bonne famille, le jeune mari qui délaisse sa première femme, le vegan avant l'heure, le militant politique échevelé et inconsistant, bref le touche-à-tout que sa noble famille lui permet d'être par sa fortune plutôt que par son accord puisqu'au contraire il se met toute la bonne société à dos par sa provocation. Et de fait, même si c'est l'œuvre de sa seconde épouse, Mary shelley qui est davantage restée dans la culture populaire, c'est bien le poète qui est mis ici en avant de manière à expliquer son aspect novateur, son impact sur le monde littéraire de son époque et son héritage qui marquera de grands noms du 19e siècle. Il n'est pas rendu attachant : son irresponsabilité et son inconstance sont bien soulignés, de même que la façon indigne dont il a traité sa première femme et ses premiers enfants. Mais il se révèle intéressant dans tous les cas et j'ai apprécié de découvrir sa vie par le biais de cette BD bien rythmée et agréable à lire.
Testosterror
Eh bien, Luz se renouvèle pas mal avec cet album ! Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en empruntant ce pavé, et je dois dire que je suis sorti satisfait de cette lecture. Je pense même que je l’aurais été davantage si Luz avait resserré son histoire. En effet, après un début tambourinant, durant lequel nous découvrons le héros, Boulard, ses potes et sa famille, dans une illustration poussée au bout du bout par Luz de la beaufitude, du machisme – mention spécial au barbecue dominical durant lequel Boulard et ses potes, méprisant femmes et enfants, donnent une vision pathétique du mâle con et burné (tous les clichés y passent !) – le deuxième tiers est trop long, trop lent : Boulard devient mou, loser pathétique certes, mais le rythme en pâtit et là il aurait fallu couper quelques dizaines de pages je pense. Le dernier tiers est à nouveau plus rythmé et intéressant. C’est le début que j’ai préféré. Certes, Luz force le trait, mais cette caricature – en est-ce une ? – donne des dialogues savoureux, des situations cocasses, et Luz maîtrise bien les enchainements. Il utilise aussi bien le parallèle avec l’épisode covid, et les jeux de mots détournant marques, noms de personnes connues, etc., passent bien. L’humour qui tâche côtoie une certaine critique : c’est dans la continuité de Charlie Hebdo. Un ventre mou (comme celui de Boulard), mais une lecture globalement plaisante.
Batman - Un long Halloween
Je ne suis pas un grand habitué des Comics. Jeune, j'ai aimé les films Batman de Tim Burton et ai depuis plutôt apprécié les deux derniers de Nolan (qui demeurent surestimés selon moi). "Un Long Halloween" mêle différents genres : le policier avec l'enquête sur les assassinats en série du dénommé Holiday, le film de mafia et la mythologie des super-héros notamment la naissance de Double-face. L'ensemble est très prenant, mais l'enquête est à bien des égards légère (les rebondissements moins habiles que voués à satisfaire un fan service et s'inscrire dans une histoire de Batman immuable et archétypale), la relation entre les personnages est fort parcellaire (Poison Ivy apparaît, séduit Wayne et disparaît bien vite une fois contrée, sans que l'on soit informé des conséquences de l'investissement de la banque Wayne ; la relation emplie de fascination avec Catwoman est intéressante, mais laissée en suspens, etc.), l'intrigue concernant Dent/Double Face nous mène en territoire connu (certes habilement), les illustrations cèdent souvent à la facilité de ces cases-affiches/couvertures promotionnelles, etc. Bref, une lecture agréable et assez prenante, que j'eus aimé découvrir ado, apparaissant ridicule ici ou là pour l'adulte que je suis devenu.
Sang neuf
BD intimiste au possible, sur la grave maladie du narrateur-auteur nécessitant de toute urgence une hospitalisation et une greffe de moelle osseuse. Il s'agit d'un témoignage rigoureux, dur, glauque et impressionnant ici, positif là, sur les mois de traitement, la vie à l'hôpital, l'évolution du moral au gré des annonces plus ou moins heureuses des médecins, abordant également l'influence de la maladie sur son couple, sa vie de famille. Les événements se déroulent entre 2020 et aujourd'hui, avec donc un regard original sur la crise du Covid impactant fortement le protocole sanitaire mis en place. Ce roman graphique a le point faible de toutes ces BD "témoignages" : cela décrit une dure réalité qui laisse un peu son lecteur sur le côté à force d'égocentrisme ; mais il a pour lui une ambition graphique indéniable et une belle rigueur descriptive. On compatit et on apprécie le travail, mais l'on ne s'extasie regrettablement pas et l'on s'implique fort peu.
Dirty Rose
Dirty Rose, c'est un personnage : une femme marginale d'un âge certain qui vit dans sa caravane crados d'un petit village paumé du Wyoming. Marquée par la vie, elle a usé et abusé des hommes, de l'alcool, elle a fait tous les excès. Cette histoire semble inspirée par une personne ayant réellement existé. Pour notre fiction, un jeune flic sera envoyé l'interroger à propos d'un conflit de voisinage. Sacré bizutage tellement il va être bien reçu. Cette introduction permet de faire les présentations et lance le récit. On comprend vite que personne dans le coin n'aime la vieille dame. Mais notre jeune bleu va refuser les stéréotypes et la vérité toute faite servie par les locaux qui ont tous une dent contre elle. Il va chercher à creuser pour connaitre le vrai du faux, et sa ligne de conduite restera exemplaire : vérité, justice et équités sont ses motivations. Cela va permettre de dresser le portait de cette femme originale. Eprouvée par la vie qu'elle a menée, elle est forte et ne se laisse pas faire. Elle a également ses petits secrets qu'on va découvrir au fil de l'intrigue. Ca rythme le récit, mais peut être pas suffisamment, il y a quelques petites longueurs et au final il n'y aura pas de découvertes bien originales. L'ambiance de ce village de campagne du fond des USA est elle bien rendue. Le dessin est un peu inégal, autant les décors et les couleurs nous plonge dans le Wyoming, autant les personnages, leur proportions et les perspectives laissent parfois à désirer. Tout ça donne une chronique sociale, teintée polar ascendant western, pas mal mais pas inoubliable.
Béatrice (Mertens)
J'étais tombé sous le charme de l'oeuvre de Joris Mertens avec Nettoyage à sec, et je le retrouve ici dans un domaine très similaire même si j'ai un petit peu moins apprécié cet album là. Sa force : son superbe graphisme et son excellence à représenter la ville (très inspirée de Paris) des années 70-80. Je me plonge dans ses panoramas emplis de détails, de couleurs, de lumière et d'ambiance. Le récit est parfaitement muet mais cela me convient très bien tant j'ai plaisir à suivre l'héroïne dans ces rues bondées, dans une atmosphère d'un autre temps emplie de nostalgie et de beauté du quotidien urbain. L'histoire quant à elle m'est parue moins prenante et originale que celle de Nettoyage à sec. Elle se résume relativement facilement, et joue la carte d'un fantastique un peu merveilleux qui ne laisse pas complètement capter. Ce passage au merveilleux m'a moins convaincu d'une part parce que j'apprécie moins le graphisme à ce moment là (la couleur sublime bien davantage le dessin de Joris Mertens que le noir et blanc) et aussi parce que ça ressemble à un rêve un peu facile qui mène à une conclusion qui m'a laissé relativement froid. Je n'ai pas su être touché par ce passage là, alors que les simples déambulations urbaines du reste de l'album avaient su plus simplement m'emporter.
Au nom du fils - Dans l'enfer de la prison de San Pedro
Un homme, divorcé et un peu paumé, reçoit des nouvelles de son fils adulte qui refusait de le voir depuis des années... et c'est pour apprendre qu'il a été tué dans une prison bolivienne au sein de laquelle il s'était fait emprisonner pour enquêter sur son fonctionnement interne. Bouleversé, le père plaque tout pour se rendre en Bolivie et tenter à son tour de se faire interner dans cette fameuse prison et essayer autant de venger son fils que de mieux le comprendre. Cette BD commence fort avec un coup de poing au ventre d'un père. Face à une telle situation, on le voit se focaliser sur une idée folle et désespérée, sa vie n'ayant dès lors plus aucune autre raison d'être que d'essayer de suivre les traces de son fils disparu et de venger sa mort. C'est aussi l'occasion de découvrir une prison très surprenante qui existe vraiment, celle de San Pedro à La Paz. Sa particularité, c'est une petit quartier de ville à ciel ouvert où les prisonniers se gèrent eux-mêmes, élisant des chefs de section, et où les familles et même les touristes sont autorisés. Elle possède sa propre économie interne, ses propres relations de pouvoirs, et un mode de vie bien particulier. C'est intéressant de découvrir ça tout en suivant le parcours obstiné et vengeur d'un type plutôt normal. L'ennui, c'est que l'impact des premières pages s'étiole tandis que l'intrigue rencontre un gros ventre mou une fois le héros vraiment installé dans la prison. On finit par avoir du mal à suivre son cheminement de pensée, à bien comprendre ce que deviennent ses motivations et pourquoi il se comporte comme il le fait, en particulier avec celui qui devrait être sa cible. Les enjeux qu'on croyait assez clairs s'embrouillent et le scénario patauge. Même les ficelles de la société dans cette prison deviennent difficiles à comprendre, comme notamment comment un chef de section inconstant, violent et à moitié idiot, qui fait régner sa loi à coups de meurtres et de menaces, peut plaire autant aux électeurs qui le subissent, sans qu'ils aient envie de voter pour n'importe qui d'autre pour s'en débarrasser puisque visiblement il n'a pas moyen de les contraindre par la peur ou autre à voter pour lui. De fait, je n'ai pas trop aimé le dernier tiers de l'album qui m'a paru un peu brouillon et moins convaincant et fort que le début.
Le Discours de la panthère
Globalement, je suis comme ThePatrick, je suis passé à côté de la BD. La première histoire m'a intéressée, son aspect conte décalé m'a beaucoup plu. Et puis les autres histoires sont arrivées, avec des hauts et des bas. Il y a plusieurs fois où je n'ai authentiquement pas compris le propos développé par Moreau. Je voyais bien l'histoire et sa morale, mais je n'ai pas saisi ce que je devais en tirer. La dernière histoire m'a plus intéressée, mais je dois dire que son final était visible de très loin, à mon gout. Je pense que je vois et comprend le message final, j'ai plus de mal à voir le lien avec le reste. La question de la singularité de chacun, à mettre en parallèle avec le comportement humain qui se coupe d'une nature ? J'ai l'impression que c'est ça, mais j'ai le sentiment vague d'extrapoler à outrance la BD parce que je n'ai pas compris rapidement son propos. Une petite déception donc, le dessin est joli et agréable, l'objet très beau, mais l'ensemble m'a paru un peu vain à la lecture. Si j'ai bien compris la grille de lecture de l'ensemble, alors je trouve que la BD ne parvient pas à faire réellement ressentir le message. Mais il est bien plus possible que je sois passé à côté, n'ai pas réellement compris ce qu'il fallait en tirer et en ce cas, mon avis est simplement que c'est joli et que ça plaira à d'autres.