Les derniers avis (46095 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Sahara - Le Samourai aux fleurs
Sahara - Le Samourai aux fleurs

Un one-shot correct, mais sans plus. On est dans du shonen très formaté avec des personnages et des situations qu'on a déjà vu. Il y a une touché écologique qui est très actuel et qui donne des moments sérieux, mais malgré tout cela reste très ciblé pour le public adolescent masculin alors on va surtout avoir droit à des combats. Ça se laisse lire et je pense que les ados vont aimer, mais un lecteur adulte qui a déjà lu des centaines de mangas va être un peu blasé de toujours voir les mêmes clichés (ah le héros qui découvre qu'un perso est une fille en lui pelotant les seins par accident...). Le dessin est efficace et est clairement le point fort de cet one-shot.

10/09/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Féroce (Muro Harriet)
Féroce (Muro Harriet)

Je serais moins enthousiaste que les autres posteurs. C'est encore une histoire d'humains attaqué par un prédateur très intelligent qui est aussi très résistant vu ce que le tigre reçoit comme balles durant ses deux tomes. L'intrigue est efficace si on est fan de ce genre de récit, mais il souffre du défaut principal que je retrouve souvent dans ce type de récit où les personnages meurent les uns après les autres et tout le monde peut mourir. En gros, je n'ai trouvé aucun personnage attachants et du coup ben je m'en fiche s'ils meurent ou non. Je n'ai donc ressenti aucun tension durant ma lecture et à la limite je pense que j'aurais bien aimé voir le tigre tuer tout le monde. Le dessin est certes beau, mais ça ne suffit pas pour rendre une série mémorable. Je ne me suis pas ennuyé durant la lecture de ses deux tomes, mais ça ne m'a pas trop marqué.

10/09/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Bertille & Bertille
Bertille & Bertille

Un album qui ne renouvelle pas le genre, mais qui se laisse lire. Je me retrouve dans les avis de Mac Arthur et de bamiléké. Le scénario est un peu trop stéréotypé, en particulier le duo des Bertille composé d'un commissaire un peu bourru et d'une femme libérée aristocrate. J'ai eu l'impression d'avoir déjà vu les scènes où ils interagissent dans n'importe quelle œuvre de fiction mettant en vedette un duo improbable. Le scénario est efficace, alors ça se lit tout de même assez bien, mais l'accumulation de clichés fait en sorte que je n'ai pas trouvé cela captivant. Le seul truc original et qui m'a passionné est tout ce qui tourne autour de cette mystérieuse boule rouge...mais comme cette intrigue se finit un peu en queue de poisson, cet aspect du scénario se révèle au final décevant.

09/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Mystère de Marie Roget, d'Edgar Allan Poe
Le Mystère de Marie Roget, d'Edgar Allan Poe

Je ne connaissais pas ce récit de Poe. Je ne sais pas ce que Morvan a dû modifier/élaguer pour cette adaptation en BD. Et je dois dire que, si ça se laisse lire, ça ne m’a pas captivé plus que ça. Le dessin est correct, mais les décors sont un peu sacrifiés, et les personnages sont un peu rigides, statiques. Il faut dire qu’on a droit à une enquête « immobile », de Dupin, qui raisonne et résout l’énigme d’un meurtre par un enchainement de déductions de chez lui, en épluchant la presse, le tout en commentant ce raisonnement à son ami (c’est d’ailleurs parfois très verbeux – en plus il faut se farcir quelques articles de presse). On a donc là une sorte de Sherlock Holmes essayant de convaincre son Watson de la pertinence de ses idées, de la force de son esprit. Les amateurs d’Agatha Christie, et en particulier d’Hercule Poirot, y trouveront sans doute leur compte. Mais j’ai suivi cette enquête sans réelle passion. Note réelle 2,5/5.

09/09/2024 (modifier)
Par Hervé
Note: 3/5
Couverture de la série Thorgal Saga - Wendigo
Thorgal Saga - Wendigo

Avant tout, je me dois de préciser que j'ai lu cet album dans la version limitée et grand format avec une couverture que je trouve très en deçà de la couverture de l'édition classique, une des plus belles couvertures qui m'ait été donné de voir sur cette série, sublime couverture heureusement reprise dans le cahier graphique de l'édition limitée. Je connaissais Fred Duval notamment avec sa série Carmen Mc Callum mais aussi sa série assez méconnue et sous estimée Nico. Quant à Corentin Rouge, je l'avais découvert très récemment avec Sangoma - Les Damnés de Cape Town que j'avais lu aussi en grand format et noir et blanc, ce qui mettait en lumière son formidable dessin. Avec cette nouvelle aventure,qui se situe tout de même , au niveau scénaristique, bien au delà de la série mère telle qu'elle est reprise actuellement, les auteurs signent un très bon album .Mais avec "Adieu Aaricia", Robin Recht avait placé la barre très haute avec cet album d'une qualité graphique et scénaristique incroyable. Je dois dire que cet album se situe tout de même un peu en deçà de Thorgal Saga - Adieu Aaricia, qui avec le temps va s'affirmer comme un summum de la série Thorgal. Le dessin de Corentin Rouge ne souffre presque d'aucun reproche, sauf peut-être d'un manque de détails dans les arrières plans des cases (souvent vides) et le scénario repose sur les canons thorgaliens que nous connaissons depuis des années (une épreuve que Thorgal doit subir pour sauver un de ses proches, avec l'intervention de dieux ou déesse ), bref sur une intrigue un peu plus classique que celle développée par Robin Recht. Au final, un album très réussi, qui se démarque de la reprise de la série mère, mais que j'ai trouvé plus faible que la version présentée par Robin Recht.

09/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Peau d'âne
Peau d'âne

Je crois n’avoir jamais lu le conte de Perrault. Je ne connais cette histoire que par le film de Demy, kitch à souhait. L’album se laisse lire agréablement, mais je suis un peu resté sur ma faim. Je préfère généralement le dessin de Baudoin lorsqu’il n’utilise que le Noir et Blanc, et moins comme ici quand il use de couleurs diverses. Et les « dessins d’enfant » matérialisant les rêves de la fille du narrateur m’ont rapidement lassé. Le procédé narratif est lui un peu original, alternant récit de l’histoire par un narrateur à sa fille, qui rêve la nuit sur ce récit, les deux se complétant, pour interférer ensuite vers la fin. Pas mal, sans plus. Baudoin a fait plus intéressant ailleurs je trouve.

09/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Gardiens des Enfers
Les Gardiens des Enfers

Un album qui se laisse lire. Pas forcément ma came, et pas exempt de défauts, mais suffisamment de qualités pour que la lecture soit restée fluide et plaisante d’un bout à l’autre. Le dessin – les visages surtout – n’est pas toujours limpide. Mais il faut dire que beaucoup de scènes se déroulent par temps de tempête, parfois de nuit. Et ce trait gras et nerveux n’est pas désagréable. L’histoire est un peu légère, manque sans doute d’un peu de densité, de méandres. Mais ça reste du fantastique classique, un peu Lovecraftien, qui fonctionne plutôt bien, même si ça n’est pas original. L’absence d’explications ne gêne pas, le mystère joue pour beaucoup dans ce genre d’intrigue (ça évite aussi des explications foireuses). A réserver quand même aux amateurs de fantastique ne souhaitant pas trop sortir de leur zone de confort.

09/09/2024 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
Couverture de la série Singl
Singl

J'ai abordé cette BD de l'auteur tchèque Jiri Franta avec d'autant plus d'a priori positifs qu'elle est éditée en France par Sarbacane. En effet, graphiquement, c'est pas mal déjà juste en feuilletant. Mais plus on progresse dans la lecture, et plus le dessin révèle ses finesses cachées. Le trait peut certes paraître assez rigide de prime abord. La raison est à imputer à mon sens aux cases souvent très serrées. La représentation des véhicules, très schématiques, y est pour beaucoup également. Mais le trait devient petit à petit très mouvant. Les angles cèdent la place à un réalisme très étonnant puisqu'il semble surgir de nulle part. Les gestes et les mouvements sont parfaitement rendus. Reste que j'ai eu un peu de mal avec la tête du personnage principal qui, même s'il reste attachant, apparait souvent avec les dents serrés, lui conférant alors un air douloureux, quand ce n'est pas carrément pervers. Bon !... Globalement donc, le dessin me plait vraiment, et j'aime l'utilisation des couleurs, toujours bien vues. N'en demeure pas moins que le scénar est un brin trop simpliste et linéaire, avec une conclusion un poil hâtive qui m'a laissé dubitatif sur l'intérêt réel de cette lecture. Bien sur, il y a de bonnes choses, à commencer par l'humour omniprésent ou presque. Néanmoins, si l'ambiance est bonne et bien rendue, ces quelques 200 pages de beuveries sont bien longuettes. On aurait préféré en savoir un peu plus sur notre soulographe de héros, ce qui aurait notamment permis de comprendre un peu mieux son attitude vis à vis de la jeune-femme qu'il rencontre, ainsi que sur sa passion soudaine pour la navigation à voiles. En effet, la quasi entièreté de l'histoire se déroule dans un contexte urbain (Rome puis surtout Prague), et on saisit mal ce qui a bien pu le pousser à prendre la mer. Pas très évident quand on est tchèque et qu'on supporte l'équipe de football locale... A quelques reprises, j'ai frôlé l'ennui. Mais je n'ai fait que le frôler, car malgré tout, si le scénario manque de peps, l'auteur est parvenu à me conduire jusqu'au bout de son histoire, bon gré mal gré. Heureusement que le dessin regorge de qualités ! Je terminerai cette critique par l'évocation de trois ou quatre scènes de rêves, auxquelles Jiri Franta consacre une dizaine de pages à chaque fois. Ces passages sont très réussis, parce que très drôles, mais surtout parce qu'ils remplissent parfaitement leur fonction psychologique. Oui, ça c'est vraiment excellent. Une bonne lecture finalement, appuyée par un solide dessin, mais qui pour moi manque d'épaisseur et de densité.

09/09/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 3/5
Couverture de la série Thanos Imperative
Thanos Imperative

L'univers où la vie a gagné - Ce tome contient le prologue Ignition, les 6 épisodes de la minisérie, et l'épilogue Devastation. Il vaut mieux avoir au moins lu les épisodes de la série des Guardiens de la Galaxie (GotG en abrégé). Tous les scénarios sont d'Andy Lanning et dan Abnett (DnA en abrégé). L'histoire commence un rappel expéditif en trois pages sur les conditions de la dernière mort de Thanos, tué par Drax dans Annihilation. Au temps présent, Thanos est de retour, enchaîné dans la base spatiale de Knowhere et pas encore remis mentalement de son séjour dans un cocon. Il est sous bonne garde de plusieurs Gardiens de la Galaxie, tels Moondragon, Mantis et Cosmo (le chien russe doté de conscience). Ailleurs dans la base, Peter Quill, Rocket Raccoon et Drax s'interrogent sur le sort à réserver à Thanos et le moyen d'endiguer ce qui suppure de la Faille dans l'univers. Quasar, Gladiator, Medusa et Blastaar (et les mondes qu'ils représentent) sont tous à pied d'œuvre pour endiguer la suppuration. Malheureusement le chef des forces du Cancerverse (l'univers dans lequel la mort a été supprimée) a traversé la faille et mis pied dans notre univers. Sa première action consiste à exécuter Adam Magus dont il juge que les préparatifs pour son arrivée n'ont pas été à la hauteur. Les habitants du Cancerverse s'apprêtent à envahir notre univers. En effet, l'absence de mort a conduit à une surpopulation de leur univers. Ça fait depuis War of Kings que la faille a été ouverte entre notre univers et le Cancerverse. Avec ce concept, DnA ont inventé un concept contre-nature : la victoire contre la mort conduit à une prolifération des individus dépourvue de tout contrôle, et donc à un envahissement de l'espace par les êtres vivants, sans aucun mécanisme régulateur. Dans cette histoire, la vie est le méchant qu'il faut à tout prix combattre. Je déconseille ce tome aux débutants dans l'univers Marvel, et même à ceux qui n'ont pas suivi War of kings. Thanos imperative constitue l'aboutissement de deux ans d'intrigues secondaires et il s'agit d'une forme de crossover. C'est-à-dire que les scénaristes privilégient l'action et les coups de théâtre ; ils n'ont pas la place de rappeler tout ce qui s'est passé avant. de plus, le nombre de personnages donne le vertige : Nova (Richard Rider), Quasar (Wendell Vaughn), Cosmo, Star-Lord, Rocket Raccoon, Drax, Gamora, Mantis, Major Victory, Gladiator, Silver Surfer, Ronan, Medusa, Blastaar, etc. Il vaut mieux également avoir révisé ses notes sur Namorita qui prend une importance inattendue. Dans cette catégorie de récit, Thanos imperative est vraiment réussi : ça défouraille de partout et le méchant sort de l'ordinaire. Par contre, le fondement philosophique de la vie qui souhaite causer la mort des habitants de notre univers pour installer les vivants du sien perd un peu de cohérence en route. "Ignition", le premier épisode, est illustré par Brad Walker qui a également dessiné quelques épisodes de la série GotG. Il a un style satisfaisant, des détails, des décors de temps à autre (le metteur en couleurs est souvent sollicité pour remplir les fonds avec des effets de couleurs pour figurer le vide de l'espace) et des personnages qui en imposent. Les 6 épisodes de la minisérie et Devastation sont illustrés par Miguel Sepulveda. Grâce à a lui les images passent dans une catégorie supérieure. le scénario de DnA prévoit entre 3 et 5 cases par page, donc une grande place pour les illustrations (avec quelques pleines pages). Sepulveda accorde une grande attention aux détails des costumes des personnages pour qu'ils soient tous immédiatement identifiables (il est également aidé par l'apposition des noms à coté des personnages une fois par épisode, telle une infobulle). le soin consacré à l'identité graphique est patent dans les costumes des versions des superhéros de l'autre univers (à chaque fois un amalgame entre deux superhéros de l'univers 616). L'apparence de Thanos rend également justice au personnage comme peu de dessinateurs osent le faire. Comme le lecteur est en droit de l'attendre, chaque combat regorge de démonstrations de superpouvoirs qui en mettent plein la vue. Sepulveda dessine une bonne quantité de décors détaillés, ce qui évite une impression de fonds génériques indiscernables et interchangeables. Sepulveda dispose d'une vraie vision artistique : il imprime une forte marque à ses illustrations dont la démesure est à l'unisson du scénario. Thanos imperative est une série B spatiale avec des superhéros qui apporte tout ce que l'on peut en attendre, et même plus en terme de retournements de scénario et d'alliances, et même plus en terme de qualité graphique. Elle reste une série B parce que le principe fondamental de l'histoire ne résiste pas bien à la logique et parce qu'il s'agit essentiellement d'un conflit prétexte à affrontements. Je trouve qu'il s'agit d'une excellente histoire de DnA qui sont en pleine forme. Ils ne se contentent pas de resservir les mêmes ingrédients que Jim Starlin (qu'ils remercient nominativement comme source d'inspiration), ils innovent et ce récit dégage une impression d'avancée, plutôt que de stagnation. Les héros cosmiques luttent contre une nouvelle menace (avec l'aide des Spaceknights, mais sans Rom) dans Annihilators. le tome s'achève avec Thanos sourcebook qui passe en revue les différentes apparitions de ce personnage hors norme, et qui comprend également des fiches sur les principaux personnages des séries cosmiques.

08/09/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 3/5
Couverture de la série X-Men - Schism
X-Men - Schism

Mélange hétérogène de bonnes et mauvais idées - Ce tome contient les épisodes 1 à 5 de la minisérie Schism parus en 2011, ainsi que l'épisode spécial X-Men regenesi". Dans la continuité des différents titres X-Men, cette histoire se situe à peu près après Breaking Point (pour Uncanny X-Men, en abrégé UXM), Lost Legions (pour X-Men Legacy, en abrégé XML), et Unfinished Business (pour New Mutants). Il existe un prologue : Prelude to Schism. Le tome s'ouvre sur quelques lignes rapides rappelant la situation des X-Men et des mutants : unis en tant que nation sur une île baptisée Utopia au large de San Francisco. de retour d'une bagarre avec probablement des ninjas, Wolverine croise les Lights de Generation Hope, et en particulier Oya (Idie Okonkwo). Il est désarçonné par leur implication dans la défense de la race des mutants. À peine sa tête a-t-elle touché l'oreiller, que Scott Summers lui demande de l'accompagner pour lui servir de garde du corps lors de son allocution aux Nations Unies. Alors que Summers prêche la paix entre les peuples, Kid Omega (Quentin Quire) fait irruption et sème la panique. La réaction des Nations ne se fait pas attendre : elles ont recours aux Sentinels. Dans les coulisses, un nouveau Cercle Intérieur du Hellfire Club tire les ficelles. Après avoir lancé deux séries de Wolverine (Weapon X, puis Wolverine), Jason Aaron se voit confier l'avenir des X-Men par les éditeurs de Marvel Comics. L'objectif : secouer le statu quo pour renouveler la dynamique des nombreuses séries estampillées X-Men. le titre et la couverture donne le ton : 2 points vus irréconciliables vont conduire à l'affrontement entre Cyclops et Wolverine, ce qui débouchera sur un schisme au sein de la petite communauté des mutants. Ce tome contient les circonstances qui mènent à l'affrontement, la nature du schisme et le redéploiement des principaux mutants et X-Men pour savoir qui rejoint quel camp (contenu dans l'épisode X-Men regenesis). Les 5 épisodes de la minisérie Schism sont écrits par Jason Aaron. Ce dernier utilise un ton très didactique pour exposer les mécanismes de cette scission brutale. Or ce didactisme se fait au dépend du rythme du récit et de la plausibilité des actions. D'un coté Aaron montre bien que ce sont les émotions qui mènent le jeu et que la scission provient essentiellement de ressentis et de convictions antagonistes. de l'autre, les événements qui génèrent la prise de conscience de Wolverine sont décrits d'une manière tellement plate et poussive que le lecteur a du mal à y croire et à s'y investir. Aaron semble également avoir un peu de mal avec les caractères des personnages. Il commence pourtant plutôt bien avec Scott Summers qui reste un individu stoïque, droit dans ses bottes, investi de lourdes responsabilités et prêt à tous les sacrifices pour atteindre ses objectifs (complètement raccord avec son statut de responsable de la nation X). Par contre, Logan vire sa cuti d'une manière peu convaincante pour finir par réaliser des actions qui laissent rêveur par rapport à sa personnalité de solitaire et de bagarreur. Et l'un comme l'autre finissent par en venir aux mains dans des circonstances complètement délirantes, et impossibles à avaler. Malheureusement le comportement de Logan n'est pas le seul qui fasse tiquer le lecteur : Emma Frost tient des propos peu conformes à sa personnalité, le Doctor Nemesis n'est pas crédible, etc. Mais le pompon revient au nouveau roi noir du club Hellfire. Aaron a recours à un dispositif 100% comics bas de gamme qui exige trop de suspension consentie d'incrédulité. le personnage qu'il présente (et ses trois associés) ravale le récit au rang infantile et difficilement supportable. Ce choix jure vraiment de la part d'un scénariste qui cite aussi bien les Who (Hope I die before I get old dans My generation) que Johnny Cash (I once shot a man just to watch him die dans Folsom prison blues). Le premier épisode est illustré par Carlos Pacheco et encré par Cam Smith dans un style simple, facile à lire et très agréable à l'œil. Épisode 2, Frank Cho réalise des illustrations dans la continuité de celle de Pacheco, toujours aussi agréable, sans être remarquable. Ce dessinateur est plus à l'aise sur des séries sans superhéros. Épisode 3, Daniel Acuña est toujours aussi impressionnant ; il réalise les dessins et la mise en couleurs (peinture par infographie). Les couleurs forment un ballet pyrotechnique hypnotisant et féérique. Les formes sous-jacentes tendent vers l'épure pour un impact visuel plus immédiat et une évidence efficace. Épisode 4, Alan Davis encré par Mark Farmer a la lourde tâche de montrer Cyclops et Wolverine se battant brutalement entre eux. le résultat oscille entre le convaincant et l'absurdité inhérente du scénario. Épisode 5, Adam Kubert encré par Mark Roslan revient au style de départ pour des images fonctionnelles qui ne retiennent pas l'attention. Le tome se clôt par Regenesis avec un scénario de Kieron Gillen et des illustrations de Billy Tan. Selon toute vraisemblance les éditeurs et les scénaristes des séries X-Men se sont réunis autour de la table pour décider quel mutant rejoindrait quelle équipe et Gillen n'avait plus qu'à aligner les scènes de personnages choisissant son camp en trouvant des motivations acceptables. L'enfilade de telles scènes finit par lasser, malgré l'artifice peu subtil les liant une à une, avec des dessins encore une fois fonctionnels, mais guère enthousiasmants. Jason Aaron et son équipe de dessinateurs accomplissent la mission fixée par les responsables éditoriaux dans un assemblage de scènes plus ou moins convaincantes, avec des moments réussis, et des énormités impossibles à avaler.

08/09/2024 (modifier)