Une petite fille devient la maîtresse d'un petit chien tout blanc, tout trognon et un peu peureux aussi, et ils deviennent les meilleurs amis du monde.
Si vous cherchez une série humoristique comme je pensais en trouver une au départ, ce serait une erreur. Il s'agit bien de "gags" en une ou deux pages de 4 cases chacun, mais presque aucun n'est vraiment drôle. Sur tout le premier tome par exemple, seule la toute dernière page m'a fait rire, tandis que le reste m'a laissé de marbre.
Ce qu'il faut chercher dans cette série, c'est une ambiance mignonne et souriante.
Pour commencer, le dessin est joli, avec un trait simple et doux, une belle mise en scène, et surtout de belles couleurs à l'aquarelle. Cela ressemble effectivement à du Pico Bogue ou Ana Ana même si je préfère le traitement des couleurs et la manière dont les visages sont dessinés ici.
Il y a aussi une légère touche de Calvin et Hobbes dans la manière dont l'héroïne emmène son chien dans l'imaginaire de ses jeux et dans le soupçon de poésie qu'il s'en dégage, mais on est loin de l'humour et du percutant de la série de Bill Watterson.
Les histoires sont gentilles, tout en douceur. Elles ne m'ont pas forcément enthousiasmé parce que je n'aime pas trop les tout petits chiens (et d'ailleurs je me demande bien comment un Golden Retriever peut avoir accouché d'un caniche blanc et frisé) mais elles sont mignonnes.
Le sujet m’intéressait beaucoup – j’ai autant adoré le bouquin de Conrad que l’adaptation cinématographique délirante qu’en a tiré Coppola. J’étais curieux de jeter un œil derrière le rideau, pour découvrir la difficile gestation du film – je ne connaissais que quelques détails des difficultés rencontrées.
J’ai bien apprécié ma lecture, mais je l’aurais sans doute apprécié davantage, et surtout mieux évaluée si le dessin m’avait davantage plu. Il est lisible, mais pas mon truc. Sorte de crayonné amélioré, je l’ai trouvé brouillon. Et surtout, pas mal de personnages – des plus célèbres (le top du cinéma américain des années 1970) ne sont pas toujours ressemblant aux originaux.
Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, on a là un bon documentaire sur le travail d’un cinéaste atypique : le boulot monstre abattu par Coppola est impressionnant, il prend beaucoup de risques. Vis-à-vis des producteurs, en explosant les coûts prévus (et en hypothéquant ses biens – cette « cavalerie » permanente trouvera d’ailleurs ses limites quelques années plus tard), par rapport à son couple, qui vacille, tant il ne pense qu’à son film.
L’album relate une foule d’anecdotes, sur certaines des stars du film – Brando en tête – ou sur les circonstances de tournages (tribus déplacée, hélicoptères de l’armée philippine repeints deux fois par jours, diverses tempêtes), les « frais de bouche » (bouffe américaines amenée aux Philippines directement par avion, etc.).
Même les derniers passages sur les mois de post-production, jusqu’au final cut, sont intéressant pour connaitre la gestation de ce chef d’œuvre.
Une lecture vraiment captivante (on comprend que la jeune Sofia a pas mal appris au contact de son père !), qui prolonge par la démesure du tournage l’aura de ce film extravagant.
Note réelle 3,5/5.
Voilà un bon documentaire, pour lequel l’auteur s’est appuyé sur de solides connaissances. Acteurs et faits sont présentés de façon claire – et la narration, avec sa partie « romancée » est fluide, et accompagne très bien le récit principal.
Récit qui nous donne à voir tenants et aboutissants d’un évènement majeur par ses conséquences : l’attentat commis par Gavrilo Princip a été l’élément déclencheur de la première guerre mondiale – même si tout était déjà « prêt », la poudrière n’attendant qu’une étincelle. – avec les terribles conséquences sur tout un siècle et au-delà (les conséquences plus ou moins immédiates sont évoquées dans les dernières pages).
L’album est épais, mais se laisse lire facilement, agréablement. J’ai bien aimé le travail graphique, au rendu proche de la carte à gratter ou de vieilles gravures parfois. C’est sombre à souhait, mais cette ambiance est raccord avec cette plongée vers l’abime à laquelle assiste le lecteur.
Note réelle 3,5/5.
Une série intéressante sur la littérature américaine.
C'est divisé en chapitres et chacun présente un écrivain qui a marqué l'histoire de la littérature américaine. Les chapitres sont denses parce qu'on a droit à une biographie de l'auteur/autrice, les thèmes qu'ils ont développés dans leurs œuvres, l’influence qu'ils ont eu sur d'autres écrivains....
Ah oui il y aussi souvent un résumé de certains de leurs œuvres les plus connus et ça j'ai moins bien aimé. Qu'on parle un peu de leurs romans, cela me semble normal, mais je ne vois pas l'intérêt de faire un résumé complet sur Moby Dick ou Le Dernier des Mohicans. Cela dure des pages et c'est lourd. Pour moi, c'est le genre de documentaire qui pourrait intéresser des lecteurs à lire des œuvres qu'ils ne connaissaient pas bien et maintenant je me demande qui aurait envie de lire des romans de plusieurs centaines de pages dont ils ont déjà eu un résumé rapide en BD. Quand je vois qu'on spoile la résolution de Double Assassinat dans la rue Morgue, je me dis que cela aurait été plus efficace de juste parler du mystère afin que les lecteurs qui n'ont pas lu la nouvelle soient intéressés à savoir la solution au mystère.
Le dessin est bon.
Des collègues, pas des amis.
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Ce tome regroupe les 4 épisodes (43 à 46) constituant l'histoire Tower of Babel, ainsi que le JLA secret files 3, initialement parus en 1999/2000, tous écrits par Mark Waid. le numéro Secret Files a été écrit par D. Curtis Johnson. Ces épisodes ont été illustrés par par Howard Porter (dessins) et Drew Geraci (encrage) pour les 43 à 45, par Steve Scott (d) et Mark Propst (e) pour le 46, par Pablo Raimondi (d) et Claude St Aubin & David Miekis (e) pour le Secret Files.
L'équipe se compose de Aquaman, Batman, Flash, Green Lantern, Martian Manhunter, Plastic Man, Superman et Wonder Woman. Ra's al Ghul a mis en oeuvre un nouveau plan pour réduire la population mondiale à un niveau plus supportable pour la planète. Il a trouvé le stratagème parfait pour détourner l'attention de Batman : profaner la tombe de Martha et Thomas Wayne. J'onn J'onzz est pris comme cible par un commando qui le neutralise avec un seul tir de bazooka, d'une manière des plus cruelles. Puis c'est au tour de Plastic Man de succomber au tir d'un autre commando, cristallisé, puis littéralement brisé en mille morceaux. Peu de temps après, Clark Kent constate que plus un seul individu sur la planète n'est capable de lire, de comprendre l'écriture, sous quelque forme qu'elle soit.
S'il découvre cette histoire, il est probable que le lecteur en ait déjà entendu parler, comme étant une aventure incontournable de la JLA, et qui a fait date dans son histoire. Du coup son horizon d'attente est assez élevé. Il découvre donc une attaque de l'écoterroriste Ra's al Ghul, dans laquelle sa fille à son rôle à jouer. Il attend évidemment de découvrir comment les superhéros vont être neutralisés, et apprécie le sadisme sous-jacent d'al Ghul à savoir dérober le corps des parents de Bruce. Le récit s'avère plus consistant que la simple neutralisation des superhéros et leur victoire finale. Pour commencer, il contient également les fiches secrètes des membres de la Ligue intégrées dans un épisode en bande dessinée qui raconte comment Talia al Ghul a récupéré les précieuses informations, avec son flux de pensée qui court du long, expliquant certains éléments, et permettant de comprendre son état d'esprit et ses réactions aux actes qu'elle est en train de commettre, et à leurs conséquences. Le dessinateur et l'encreur s'alignent sur l'esthétique de Porter, avec un meilleur dosage que les remplaçants des épisodes précédents, pour une esthétique plus agréable et une énergie un peu moindre, sans jurer avec les autres épisodes. le scénariste a vraisemblablement quelques idées directrices de la part de Waid car son récit est parfaitement raccord avec les épisodes mensuels.
Ensuite, il y a un petit plus en termes de continuité. Une fois que les membres de la JLA ont découvert le pot-aux-roses, l'unité de l'équipe est rompue et cela aura des répercussions à moyen terme au sein de l'équipe. Néanmoins ces conséquences ne sont pas développées dans ces quatre épisodes. L'enthousiasme du lecteur peut connaître une petite chute quand il se rend compte que l'histoire va très vite, et que le scénariste a conservé sa volonté de rendre hommage à l'âge d'or des comics, avec sa sensibilité qui n'est pas celle plus cérébrale de Grant Morrison. La comparaison s'impose, car l'idée de rendre l'écriture illisible par toute l'humanité pourrait être issue de l'esprit de Morrison, mais elle est à nouveau développée de manière très littérale, un peu enfantine. Finalement la tour de Babel annoncée par le titre se limite au fait de ne plus pouvoir lire, avec un choix de situations très basiques. Ayant eu le temps de s'habituer, le lecteur retrouve avec grand plaisir l'énergie des dessins d'Howard Porter, avec l'encrage un peu appuyé de Drew Geraci qui conserve une partie de la bizarrerie voulue des silhouettes et des visages. L'artiste se montre véritablement à l'aise pour mettre en scène et diriger ces individus aux pouvoirs merveilleux, confrontés à des situations périlleuses inimaginables. Il allie une forme de candeur nécessaire pour les exagérations digne d'un opéra dramatique, et une forme de souffrance plus adulte qui parle à tous les lecteurs. Le lecteur éprouve des difficultés à croire au fait que Porter n'ait dessiné que 3 épisodes sur 4 alors que les 4 forment une histoire complète, Scott & Propst faisant également de leur mieux pour rester dans le même registre graphique, mais sans reproduire l'entrain organique de Porter.
Ce tome a été composé pour satisfaire le lecteur exigeant qui souhaite découvrir l'histoire la tour de Babel. Il peut ainsi découvrir la manière dont le scénariste s'est inscrit dans la continuité de l'approche initiée par Grant Morrison, et comment il met à profit l'étonnante énergie d'Howard Porter. Il peut assouvir sa curiosité concernant cette intrigue qui est passée à la postérité, et découvrir que sa pérennité doit peut-être plus à la froideur de Batman qu'à la qualité intrinsèque du récit et de sa narration.
La Lorraine et son bassin métallurgique.
Une BD qui retrace l'existence d'une radio pirate créée par la CGT : Lorraine cœur d'acier. Elle va émettre depuis Longwy quelques heures par jour du 17 mars 1979 au 20 janvier 1981.
Une radio pirate pour la lutte sociale contre le plan Davignon du gouvernement Giscard d'Estaing pour empêcher la fermeture d'une usine. Une radio qui donnera la parole à qui veut bien la prendre.
Nous sommes en 1979 et les radios libres n'étaient pas autorisées. Le gouvernement fera tout pour brouiller les ondes.
Un récit qui fait la part belle à cette lutte perdue d'avance, elle pointe les difficultés financières des ouvriers, mais elle s'intéresse aussi aux petites gens, à leurs problèmes quotidiens.
Un scénario bien ficelé, sans être révolutionnaire ;-), et des personnages attachants rendent la lecture agréable, captivante et très instructive.
Ce qui m'empêche de mettre une meilleure note, c'est le dessin. Je ne l'aime pas, un trait brouillon et légèrement caricatural associé à une colorisation qui n'aide pas à le rendre des plus lisible.
Dommage.
Une lecture qui reste recommandable.
J’ai exactement le même ressenti que Mac Arthur concernant cet album, que ce soit pour l’impression générale ou pour l’évolution, la dernière partie m’ayant bien moins intéressé et convaincu, hélas.
Car pour le reste je suis entré facilement dans cette histoire. D’abord parce que le dessin de Mirka Andolfo est vraiment chouette. Ses personnages d’animaux anthropomorphes passent très bien, il arrive à leur donner pas mal de sensualité – mention spéciale à l’héroïne, la boulotte cochonne Leslie.
L’histoire use de pas mal d’influences, avec beaucoup de clins d’œil à l’œuvre d’Orwell : des personnages se nommant Winston ou Smith, une reprise de la fameuse citation de « La ferme des animaux » « tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres », etc. Et, bien sûr, tout le contrôle exercé par une autorité invisible sur les membres de la société, qui doivent obéir à des injonctions très précises concernant la vie de couple et la reproduction.
Une sorte de dystopie, avec du thriller, de la SF, du fantastique, un mélange assez longtemps équilibré et séduisant. Moins sur la fin, où le fantastique prend trop le pas, alors que l’histoire perd en intérêt, et alors que la psychologie des personnages (en particulier la mère de Leslie) évolue bizarrement.
Mais je reste quand même sur une impression d’ensemble positive, c’est une histoire originale – qui aurait pu l’être encore davantage.
A découvrir à l’occasion. Je suis plutôt étonné de voir si peu d’avis pour une série qui mérite qu’on y jette un coup d’œil.
Note réelle 3,5/5.
Du western pour de rire à destination du jeune lectorat.
Un dessin simple et caricatural, rondouillard et très expressif, très « cartoon », les plus jeunes y trouveront leur compte.
Comme ils apprécieront sans aucun doute ces petites histoires, qui jouent sur un humour bon enfant, parfois absurde (l’un des personnages est le fantôme d’un colt, des cactus, des champignons parlent et sont eux-mêmes des personnages, etc.). On y ajoute un peu de fantastique, des touches anachroniques, c’est un peu fourre-tout, mais la série utilise bien certains clichés du western comme décor, pour développer de petites histoires rigolotes.
Par contre ça passe moins la barrière de l’âge (l’humour est un peu retenu, il y a très peu de décors, etc.). Mais pour de jeunes lecteurs, c’est amusant.
Poussé par l'engouement populaire et connaissant le talent graphique de Larcenet, j'ai acheté cet album il y a longtemps mais j'ai repoussé sa lecture jusqu'à hier. La raison : je n'ai pas lu le livre La Route mais j'ai vu son adaptation en film, et je connaissais la dureté de son récit ainsi que l'amertume de sa fin. Je souhaitais donc prendre mon temps pour lire cet album plutôt épais et fort en émotion.
J'ai pu constater à nouveau la virtuosité du dessin de Larcenet. Il pose une ambiance intense, toute en noirceur et grisâtre. Ses décors postapocalyptiques sont terribles de même que la morphologie des humains qui y trainent leurs carcasses de survivants désabusés et désespérés. C'est très beau, à l'exception du visage du fils quand on le voit de face : je n'aime pas la forme qu'il prend alors, comme sans relief et floue, alors qu'il est bien plus fin et précis quand on le voit de profil ou de trois-quarts. Malgré ce reproche, c'est avant tout sa beauté graphique qui fait la force de cet ouvrage.
Car pour ce qui est de l'intrigue, que je connaissais donc déjà en grande partie, elle m'a moins enthousiasmé. C'est une longue errance sans espoir, ponctuée de quelques moments plus intenses et de rares rencontres dangereuses ou navrantes. J'ai noté quelques différences avec les évènements du film et je dois dire que ce dernier était à mes yeux un peu mieux rythmé que la BD qui se rapproche sans doute plus du roman. Malgré la force de quelques dialogues et de circonstances aussi cruelles que pragmatiques, je m'y suis un peu ennuyé, et j'ai beaucoup été plombé par le désespoir d'ensemble ainsi que frustré par l'envie de comprendre comment on en était arrivé là et pourquoi il n'y avait pas d'échappatoire.
L'adaptation est très bonne, le dessin formidable, mais c'est l'adaptation d'un ouvrage qui ne me parle pas vraiment et ne m'a pas enthousiasmé.
Ce manga est le 2e spin off de Mushoku Tensei que je lis alors que je n'ai toujours pas lu cette série là. Par chance, ils peuvent tous deux se lire de manière complètement indépendante. Tout au plus celui-ci m'a-t-il donné envie de lire la série originelle pour voir comment le personnage d'Eris y était introduit et quel était son parcours.
Car c'est une histoire complètement centrée sur elle qui nous est offerte ici. Eris est une escrimeuse, une formidable guerrière à l'épée mais pas encore suffisamment forte pour affronter les pires ennemis et protéger ceux qu'elle aime contre le plus grand des dangers. Alors elle va rejoindre l'école du plus grand escrimeur humain au monde et il va s'avérer que malgré son gigantesque talent, elle est encore loin de lui arriver à la cheville. Il sera difficile pour deux personnalités aussi fortes et agressives de s'accorder sur une formation classique. Ce sera donc par des moyens détournés et en amenant Eris à découvrir les choses par la pratique que son maître va la faire progresser.
C'est une intrigue assez secondaire, parfaitement dispensable même pour les lecteurs de Mushoku Tensei, mais elle est bien construite, rythmée et suffisamment prenante pour ne pas s'y ennuyer. La personnalité d'Eris en particulier y est intéressante, ainsi que sa hargne à progresser malgré son niveau déjà très élevé. Quant au dessin, il est de belle qualité, avec un bon sens du détail et du dynamisme ainsi qu'une narration graphique claire, même dans les combats.
Bref, c'est un sympathique one-shot, et comme indiqué plus haut, il donne envie de découvrir Mushoku Tensei pour y voir Eris interagir avec d'autres personnages principaux.
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Nunuche
Une petite fille devient la maîtresse d'un petit chien tout blanc, tout trognon et un peu peureux aussi, et ils deviennent les meilleurs amis du monde. Si vous cherchez une série humoristique comme je pensais en trouver une au départ, ce serait une erreur. Il s'agit bien de "gags" en une ou deux pages de 4 cases chacun, mais presque aucun n'est vraiment drôle. Sur tout le premier tome par exemple, seule la toute dernière page m'a fait rire, tandis que le reste m'a laissé de marbre. Ce qu'il faut chercher dans cette série, c'est une ambiance mignonne et souriante. Pour commencer, le dessin est joli, avec un trait simple et doux, une belle mise en scène, et surtout de belles couleurs à l'aquarelle. Cela ressemble effectivement à du Pico Bogue ou Ana Ana même si je préfère le traitement des couleurs et la manière dont les visages sont dessinés ici. Il y a aussi une légère touche de Calvin et Hobbes dans la manière dont l'héroïne emmène son chien dans l'imaginaire de ses jeux et dans le soupçon de poésie qu'il s'en dégage, mais on est loin de l'humour et du percutant de la série de Bill Watterson. Les histoires sont gentilles, tout en douceur. Elles ne m'ont pas forcément enthousiasmé parce que je n'aime pas trop les tout petits chiens (et d'ailleurs je me demande bien comment un Golden Retriever peut avoir accouché d'un caniche blanc et frisé) mais elles sont mignonnes.
Un tournage en enfer - Apocalypse Now
Le sujet m’intéressait beaucoup – j’ai autant adoré le bouquin de Conrad que l’adaptation cinématographique délirante qu’en a tiré Coppola. J’étais curieux de jeter un œil derrière le rideau, pour découvrir la difficile gestation du film – je ne connaissais que quelques détails des difficultés rencontrées. J’ai bien apprécié ma lecture, mais je l’aurais sans doute apprécié davantage, et surtout mieux évaluée si le dessin m’avait davantage plu. Il est lisible, mais pas mon truc. Sorte de crayonné amélioré, je l’ai trouvé brouillon. Et surtout, pas mal de personnages – des plus célèbres (le top du cinéma américain des années 1970) ne sont pas toujours ressemblant aux originaux. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, on a là un bon documentaire sur le travail d’un cinéaste atypique : le boulot monstre abattu par Coppola est impressionnant, il prend beaucoup de risques. Vis-à-vis des producteurs, en explosant les coûts prévus (et en hypothéquant ses biens – cette « cavalerie » permanente trouvera d’ailleurs ses limites quelques années plus tard), par rapport à son couple, qui vacille, tant il ne pense qu’à son film. L’album relate une foule d’anecdotes, sur certaines des stars du film – Brando en tête – ou sur les circonstances de tournages (tribus déplacée, hélicoptères de l’armée philippine repeints deux fois par jours, diverses tempêtes), les « frais de bouche » (bouffe américaines amenée aux Philippines directement par avion, etc.). Même les derniers passages sur les mois de post-production, jusqu’au final cut, sont intéressant pour connaitre la gestation de ce chef d’œuvre. Une lecture vraiment captivante (on comprend que la jeune Sofia a pas mal appris au contact de son père !), qui prolonge par la démesure du tournage l’aura de ce film extravagant. Note réelle 3,5/5.
Gavrilo Princip
Voilà un bon documentaire, pour lequel l’auteur s’est appuyé sur de solides connaissances. Acteurs et faits sont présentés de façon claire – et la narration, avec sa partie « romancée » est fluide, et accompagne très bien le récit principal. Récit qui nous donne à voir tenants et aboutissants d’un évènement majeur par ses conséquences : l’attentat commis par Gavrilo Princip a été l’élément déclencheur de la première guerre mondiale – même si tout était déjà « prêt », la poudrière n’attendant qu’une étincelle. – avec les terribles conséquences sur tout un siècle et au-delà (les conséquences plus ou moins immédiates sont évoquées dans les dernières pages). L’album est épais, mais se laisse lire facilement, agréablement. J’ai bien aimé le travail graphique, au rendu proche de la carte à gratter ou de vieilles gravures parfois. C’est sombre à souhait, mais cette ambiance est raccord avec cette plongée vers l’abime à laquelle assiste le lecteur. Note réelle 3,5/5.
Il était une fois l'Amérique - Une histoire de la littérature américaine
Une série intéressante sur la littérature américaine. C'est divisé en chapitres et chacun présente un écrivain qui a marqué l'histoire de la littérature américaine. Les chapitres sont denses parce qu'on a droit à une biographie de l'auteur/autrice, les thèmes qu'ils ont développés dans leurs œuvres, l’influence qu'ils ont eu sur d'autres écrivains.... Ah oui il y aussi souvent un résumé de certains de leurs œuvres les plus connus et ça j'ai moins bien aimé. Qu'on parle un peu de leurs romans, cela me semble normal, mais je ne vois pas l'intérêt de faire un résumé complet sur Moby Dick ou Le Dernier des Mohicans. Cela dure des pages et c'est lourd. Pour moi, c'est le genre de documentaire qui pourrait intéresser des lecteurs à lire des œuvres qu'ils ne connaissaient pas bien et maintenant je me demande qui aurait envie de lire des romans de plusieurs centaines de pages dont ils ont déjà eu un résumé rapide en BD. Quand je vois qu'on spoile la résolution de Double Assassinat dans la rue Morgue, je me dis que cela aurait été plus efficace de juste parler du mystère afin que les lecteurs qui n'ont pas lu la nouvelle soient intéressés à savoir la solution au mystère. Le dessin est bon.
Justice League - La Tour de Babel
Des collègues, pas des amis. - Ce tome regroupe les 4 épisodes (43 à 46) constituant l'histoire Tower of Babel, ainsi que le JLA secret files 3, initialement parus en 1999/2000, tous écrits par Mark Waid. le numéro Secret Files a été écrit par D. Curtis Johnson. Ces épisodes ont été illustrés par par Howard Porter (dessins) et Drew Geraci (encrage) pour les 43 à 45, par Steve Scott (d) et Mark Propst (e) pour le 46, par Pablo Raimondi (d) et Claude St Aubin & David Miekis (e) pour le Secret Files. L'équipe se compose de Aquaman, Batman, Flash, Green Lantern, Martian Manhunter, Plastic Man, Superman et Wonder Woman. Ra's al Ghul a mis en oeuvre un nouveau plan pour réduire la population mondiale à un niveau plus supportable pour la planète. Il a trouvé le stratagème parfait pour détourner l'attention de Batman : profaner la tombe de Martha et Thomas Wayne. J'onn J'onzz est pris comme cible par un commando qui le neutralise avec un seul tir de bazooka, d'une manière des plus cruelles. Puis c'est au tour de Plastic Man de succomber au tir d'un autre commando, cristallisé, puis littéralement brisé en mille morceaux. Peu de temps après, Clark Kent constate que plus un seul individu sur la planète n'est capable de lire, de comprendre l'écriture, sous quelque forme qu'elle soit. S'il découvre cette histoire, il est probable que le lecteur en ait déjà entendu parler, comme étant une aventure incontournable de la JLA, et qui a fait date dans son histoire. Du coup son horizon d'attente est assez élevé. Il découvre donc une attaque de l'écoterroriste Ra's al Ghul, dans laquelle sa fille à son rôle à jouer. Il attend évidemment de découvrir comment les superhéros vont être neutralisés, et apprécie le sadisme sous-jacent d'al Ghul à savoir dérober le corps des parents de Bruce. Le récit s'avère plus consistant que la simple neutralisation des superhéros et leur victoire finale. Pour commencer, il contient également les fiches secrètes des membres de la Ligue intégrées dans un épisode en bande dessinée qui raconte comment Talia al Ghul a récupéré les précieuses informations, avec son flux de pensée qui court du long, expliquant certains éléments, et permettant de comprendre son état d'esprit et ses réactions aux actes qu'elle est en train de commettre, et à leurs conséquences. Le dessinateur et l'encreur s'alignent sur l'esthétique de Porter, avec un meilleur dosage que les remplaçants des épisodes précédents, pour une esthétique plus agréable et une énergie un peu moindre, sans jurer avec les autres épisodes. le scénariste a vraisemblablement quelques idées directrices de la part de Waid car son récit est parfaitement raccord avec les épisodes mensuels. Ensuite, il y a un petit plus en termes de continuité. Une fois que les membres de la JLA ont découvert le pot-aux-roses, l'unité de l'équipe est rompue et cela aura des répercussions à moyen terme au sein de l'équipe. Néanmoins ces conséquences ne sont pas développées dans ces quatre épisodes. L'enthousiasme du lecteur peut connaître une petite chute quand il se rend compte que l'histoire va très vite, et que le scénariste a conservé sa volonté de rendre hommage à l'âge d'or des comics, avec sa sensibilité qui n'est pas celle plus cérébrale de Grant Morrison. La comparaison s'impose, car l'idée de rendre l'écriture illisible par toute l'humanité pourrait être issue de l'esprit de Morrison, mais elle est à nouveau développée de manière très littérale, un peu enfantine. Finalement la tour de Babel annoncée par le titre se limite au fait de ne plus pouvoir lire, avec un choix de situations très basiques. Ayant eu le temps de s'habituer, le lecteur retrouve avec grand plaisir l'énergie des dessins d'Howard Porter, avec l'encrage un peu appuyé de Drew Geraci qui conserve une partie de la bizarrerie voulue des silhouettes et des visages. L'artiste se montre véritablement à l'aise pour mettre en scène et diriger ces individus aux pouvoirs merveilleux, confrontés à des situations périlleuses inimaginables. Il allie une forme de candeur nécessaire pour les exagérations digne d'un opéra dramatique, et une forme de souffrance plus adulte qui parle à tous les lecteurs. Le lecteur éprouve des difficultés à croire au fait que Porter n'ait dessiné que 3 épisodes sur 4 alors que les 4 forment une histoire complète, Scott & Propst faisant également de leur mieux pour rester dans le même registre graphique, mais sans reproduire l'entrain organique de Porter. Ce tome a été composé pour satisfaire le lecteur exigeant qui souhaite découvrir l'histoire la tour de Babel. Il peut ainsi découvrir la manière dont le scénariste s'est inscrit dans la continuité de l'approche initiée par Grant Morrison, et comment il met à profit l'étonnante énergie d'Howard Porter. Il peut assouvir sa curiosité concernant cette intrigue qui est passée à la postérité, et découvrir que sa pérennité doit peut-être plus à la froideur de Batman qu'à la qualité intrinsèque du récit et de sa narration.
Lorraine Coeur d'acier
La Lorraine et son bassin métallurgique. Une BD qui retrace l'existence d'une radio pirate créée par la CGT : Lorraine cœur d'acier. Elle va émettre depuis Longwy quelques heures par jour du 17 mars 1979 au 20 janvier 1981. Une radio pirate pour la lutte sociale contre le plan Davignon du gouvernement Giscard d'Estaing pour empêcher la fermeture d'une usine. Une radio qui donnera la parole à qui veut bien la prendre. Nous sommes en 1979 et les radios libres n'étaient pas autorisées. Le gouvernement fera tout pour brouiller les ondes. Un récit qui fait la part belle à cette lutte perdue d'avance, elle pointe les difficultés financières des ouvriers, mais elle s'intéresse aussi aux petites gens, à leurs problèmes quotidiens. Un scénario bien ficelé, sans être révolutionnaire ;-), et des personnages attachants rendent la lecture agréable, captivante et très instructive. Ce qui m'empêche de mettre une meilleure note, c'est le dessin. Je ne l'aime pas, un trait brouillon et légèrement caricatural associé à une colorisation qui n'aide pas à le rendre des plus lisible. Dommage. Une lecture qui reste recommandable.
Contro Natura
J’ai exactement le même ressenti que Mac Arthur concernant cet album, que ce soit pour l’impression générale ou pour l’évolution, la dernière partie m’ayant bien moins intéressé et convaincu, hélas. Car pour le reste je suis entré facilement dans cette histoire. D’abord parce que le dessin de Mirka Andolfo est vraiment chouette. Ses personnages d’animaux anthropomorphes passent très bien, il arrive à leur donner pas mal de sensualité – mention spéciale à l’héroïne, la boulotte cochonne Leslie. L’histoire use de pas mal d’influences, avec beaucoup de clins d’œil à l’œuvre d’Orwell : des personnages se nommant Winston ou Smith, une reprise de la fameuse citation de « La ferme des animaux » « tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres », etc. Et, bien sûr, tout le contrôle exercé par une autorité invisible sur les membres de la société, qui doivent obéir à des injonctions très précises concernant la vie de couple et la reproduction. Une sorte de dystopie, avec du thriller, de la SF, du fantastique, un mélange assez longtemps équilibré et séduisant. Moins sur la fin, où le fantastique prend trop le pas, alors que l’histoire perd en intérêt, et alors que la psychologie des personnages (en particulier la mère de Leslie) évolue bizarrement. Mais je reste quand même sur une impression d’ensemble positive, c’est une histoire originale – qui aurait pu l’être encore davantage. A découvrir à l’occasion. Je suis plutôt étonné de voir si peu d’avis pour une série qui mérite qu’on y jette un coup d’œil. Note réelle 3,5/5.
Poncho et Semelle
Du western pour de rire à destination du jeune lectorat. Un dessin simple et caricatural, rondouillard et très expressif, très « cartoon », les plus jeunes y trouveront leur compte. Comme ils apprécieront sans aucun doute ces petites histoires, qui jouent sur un humour bon enfant, parfois absurde (l’un des personnages est le fantôme d’un colt, des cactus, des champignons parlent et sont eux-mêmes des personnages, etc.). On y ajoute un peu de fantastique, des touches anachroniques, c’est un peu fourre-tout, mais la série utilise bien certains clichés du western comme décor, pour développer de petites histoires rigolotes. Par contre ça passe moins la barrière de l’âge (l’humour est un peu retenu, il y a très peu de décors, etc.). Mais pour de jeunes lecteurs, c’est amusant.
La Route
Poussé par l'engouement populaire et connaissant le talent graphique de Larcenet, j'ai acheté cet album il y a longtemps mais j'ai repoussé sa lecture jusqu'à hier. La raison : je n'ai pas lu le livre La Route mais j'ai vu son adaptation en film, et je connaissais la dureté de son récit ainsi que l'amertume de sa fin. Je souhaitais donc prendre mon temps pour lire cet album plutôt épais et fort en émotion. J'ai pu constater à nouveau la virtuosité du dessin de Larcenet. Il pose une ambiance intense, toute en noirceur et grisâtre. Ses décors postapocalyptiques sont terribles de même que la morphologie des humains qui y trainent leurs carcasses de survivants désabusés et désespérés. C'est très beau, à l'exception du visage du fils quand on le voit de face : je n'aime pas la forme qu'il prend alors, comme sans relief et floue, alors qu'il est bien plus fin et précis quand on le voit de profil ou de trois-quarts. Malgré ce reproche, c'est avant tout sa beauté graphique qui fait la force de cet ouvrage. Car pour ce qui est de l'intrigue, que je connaissais donc déjà en grande partie, elle m'a moins enthousiasmé. C'est une longue errance sans espoir, ponctuée de quelques moments plus intenses et de rares rencontres dangereuses ou navrantes. J'ai noté quelques différences avec les évènements du film et je dois dire que ce dernier était à mes yeux un peu mieux rythmé que la BD qui se rapproche sans doute plus du roman. Malgré la force de quelques dialogues et de circonstances aussi cruelles que pragmatiques, je m'y suis un peu ennuyé, et j'ai beaucoup été plombé par le désespoir d'ensemble ainsi que frustré par l'envie de comprendre comment on en était arrivé là et pourquoi il n'y avait pas d'échappatoire. L'adaptation est très bonne, le dessin formidable, mais c'est l'adaptation d'un ouvrage qui ne me parle pas vraiment et ne m'a pas enthousiasmé.
Mushoku Tensei - L'épée d'Eris
Ce manga est le 2e spin off de Mushoku Tensei que je lis alors que je n'ai toujours pas lu cette série là. Par chance, ils peuvent tous deux se lire de manière complètement indépendante. Tout au plus celui-ci m'a-t-il donné envie de lire la série originelle pour voir comment le personnage d'Eris y était introduit et quel était son parcours. Car c'est une histoire complètement centrée sur elle qui nous est offerte ici. Eris est une escrimeuse, une formidable guerrière à l'épée mais pas encore suffisamment forte pour affronter les pires ennemis et protéger ceux qu'elle aime contre le plus grand des dangers. Alors elle va rejoindre l'école du plus grand escrimeur humain au monde et il va s'avérer que malgré son gigantesque talent, elle est encore loin de lui arriver à la cheville. Il sera difficile pour deux personnalités aussi fortes et agressives de s'accorder sur une formation classique. Ce sera donc par des moyens détournés et en amenant Eris à découvrir les choses par la pratique que son maître va la faire progresser. C'est une intrigue assez secondaire, parfaitement dispensable même pour les lecteurs de Mushoku Tensei, mais elle est bien construite, rythmée et suffisamment prenante pour ne pas s'y ennuyer. La personnalité d'Eris en particulier y est intéressante, ainsi que sa hargne à progresser malgré son niveau déjà très élevé. Quant au dessin, il est de belle qualité, avec un bon sens du détail et du dynamisme ainsi qu'une narration graphique claire, même dans les combats. Bref, c'est un sympathique one-shot, et comme indiqué plus haut, il donne envie de découvrir Mushoku Tensei pour y voir Eris interagir avec d'autres personnages principaux.