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Couverture de la série Cendre et Hazel
Cendre et Hazel

J'avoue avoir été surprise, car au début de ma lecture je pensais qu'il s'agissait simplement d'une série de petites histoires sans réel lien, si ce n'est la prémisse filée de la quête de nos deux héroïnes. En effet, à part dans la toute première petite histoire (installant nos protagonistes et nous expliquant leur objectif), chaque histoire se soldait systématiquement de la même façon : Cendre et Hazel échouaient dans leur quête et devaient continuer leur route. Quelle quête ? Eh bien, Cendre, jeune sorcière en herbe (et légèrement impétueuse sur les bords), a un jour décidé de faire ses preuves auprès de ses pairs mais a malheureusement lancé un sort extrêmement puissant qui a transformé tout son village en chèvres. Cendre a donc décidé de partir à la recherche d'un moyen de réparer son erreur, accompagnée de sa grande sœur Hazel elle aussi transformée en chèvre. Comme dit précédemment, donc, au début cela se contente juste de très courtes histoires (6 à 8 pages en moyenne) visant juste à raconter les déboires et péripéties que vivent les deux sœurs. Et puis, progressivement, l'intrigue pointe de nouveau le bout de son nez. Des personnages deviennent récurrents, certaines histoires se suivent plus clairement, nos héroïnes reviennent quelques fois à leur village, on apprend des choses sur leur famille (notamment leur mère), il y a des histoires de malédictions, le statu quo évolue à plusieurs reprises, ... Bah j'avoue que j'ai été assez surprise à ma lecture. En bien, hein. Je ne m'attendais pas à ce que cette série en apparence purement gagesque essaye de créer un scénario plus poussé que le minimum syndical. Bon, même avec le scénario, le but premier reste tout de même le gags et les histoires continuent pour la plupart d'être des petites anecdotes de route, mais tout de même, j'ai été surprise. Pas que je pense qu'il soit nécessaire d'avoir une intrigue filée pour être bon, mais j'avoue que je ne m'y attendais pas dans le cas présent. Forcément, d'un regard adulte la série ne parait sans doute pas très divertissante, mais elle reste très mignonne (et je peux attester que les jeunes enfants de ma bibliothèque l'empruntent souvent).

15/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Maltempo
Maltempo

C’est le troisième album d’Alfred que je lis se déroulant dans une Italie ensoleillée. Je viens juste de lire Senso, et je dois dire que ce « Maltempo » m’a un peu moins captivé. Même si au final j’ai trouvé cette lecture agréable. Le dessin en moins, l’histoire m’a fait songer à du Gipi (Le Local par exemple, où là aussi de jeunes italiens cherchent à monter un groupe de rock). Alfred parvient à développer une intrigue sur quelques petits riens, développant quelques personnalités par pointillisme. Sur les deux premiers tiers, j’ai trouvé l’ensemble un peu trop léger. Même si quelques touches poétiques (le vieux traversant les rues avec son cheval de gamin en chantant je ne sais quoi) ou les interventions du gamin plein de vie à la coiffure afro, pimentaient le récit. Mais finalement je ressors avec un bon ressenti. Sans esbroufe et avec une économie de moyen, Alfred réussit quand même à nous proposer une histoire fluide, sympathique. Tous les personnages et toutes les péripéties sont crédibles. On accepte même aisément le relatif happy-end final, alors qu’au milieu des écroulements le vent semble tourner à l’avantage du jeune personnage principal.

15/01/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série L'Île de Minuit
L'Île de Minuit

2.5 Dur de mettre une note à cette série jeunesse qui est peut-être fait pour durer comme la série Lost dont elle s'est bien inspirée. Les personnages sont très clichés mais d'autres devraient apparaître, voyons s'ils prendront de l'épaisseur comme l'a su faire Seuls qui semble être une grosse influence. Mais si les personnages sont croqués de la même manière, les décors sont beaucoup moins convaincants, bourrés d'incohérences de proportion par exemple. A moins que ce soit voulu pour donner une impression de fantastique de déformation de la réalité. A voir... attention à ne pas surinterpréter pour l'instant. Donc un généreux 3 pour l'instant qui sera réévalué au prochain tome.

15/01/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série L'Etoffe des Légendes
L'Etoffe des Légendes

Un grand 4 pour le tome 1 et la moitié du tome 2, puis 2 pour le reste. Pour l'ensemble je ne saurai jamais vraiment car le dernier tome ne sera apparemment pas édité en français. Pourtant j'aime ce croisement entre Toy Story, le magicien d'Oz et quelques films fantastique tendance Clive Barker ou Burton m'ayant hypnotisé ado. Et le tout dans des tons sépia, c'était osé et donc forcément alléchant. Pourtant l'imagination explosive du début laisse place à une routine et des personnages qui évoluent finalement peu. Percy le cochon est détestable, le peu de réaction du reste du groupe est incompréhensible. Certains personnages sont profonds tels le maire de Marelle alors que les trouffions sont fades au possible. Donc un pitch accrocheur, un graphisme courageux et maîtrisé (même si parfois un peu plus croqué que finalisé) pour un résultat qui m'a laissé sur ma faim, dommage.

15/01/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Adlivun
Adlivun

On passe là à côté d'une grande oeuvre: un graphisme de haute volée qui ose des angles et colorisations risquées, un personnage principal charimatique en diable à la Corto Maltese et une ambiance mystique immersive qui fleure bon le XIXème siècle. Mais lorsque le mystique prend définitvement le pas sur l'aventure et que l'on se rend compte du manque d'épaisseur des personnages secondaire, le ryhtme est complètement cassé et le soufflé retombe et du côté j'ai refermé l'album frustré.

15/01/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Iznogoud
Iznogoud

Même si cette série scénarisée par le grand Goscinny ne crée pas un enthousiasme général, il faut lui reconnaître sa renommée. Surtout pour le fameux Iznogoud avec sa tête de fouine et ruminant sans cesse le même crédo. C'est là le gros point fort, un personnage qui en fait des caisses et échoue sans cesse tel Coyote rêvant de bouffer Bip-Bip. Et puis, ce dessin si cartoonesque et coloré fait de Bagdad un personnage à part entière, je pense souvent à la Rome dépeinte dans Astérix avec ses hordes de touristes et ses petites échoppes. Et enfin ces tonnes de calembours parfois bien foireux que Goscinny s'amuse à mitrailler. En revanche, la redondance des gags gâche la lecture sur le long terme alors que chacun offre au moins un détail rigolo. Et l'ambiance est particulière, je trouvais enfant un paquet de personnages vraiment antipathiques et le calife trop à la ramasse. Adulte, je pouffe à certains jeux de mot pas piqués des hannetons, il y a du Bobby Lapointe dans l'air. Un peu comme Léonard en fait (à part que là tous les personnages sont sympas). Bref, une série sur le long cours mais incontournable à découvrir.

15/01/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Un Autre Toulon
Un Autre Toulon

Lors d'une résidence d'auteur, Laurent Lolmède s'est retrouvé à Périgueux, avec comme mission de dessiner les bâtiments du Toulon, un quartier autrefois populaire dans l'ouest de la ville, le Toulon. L'auteur se balade donc dans ce quartier qui a connu ses grandes heures des années 1860 à 1950, alors que plusieurs fabriques ponctuaient le secteur : des ateliers SNCF, une filature, sans oublier une source qui alimente deux rivières et hydrate toute la ville. A une époque de nombreux bars et commerces faisaient battre le cœur de ce secteur, un peu plus isolé à présent. Lolmède interroge de nombreuses personnes habitant encore là, qui témoignent de cette effervescence passée, et de leurs vies, ordinaires mais touchantes. C'est sympa, pas voyeuriste, on sent que l'auteur a approché le quartier et ses habitants avec un grand respect. Son style est basé sur des croquis, il est donc à la fois sensible et fragile, sans aller dans la voie du photoréalisme. Les couleurs d'Isabelle Merlet donne beaucoup de vie à ce dessin. L'album a bénéficié d'un grand soin quant à sa présentation, superbe boulot des Editions Ouïe/Dire. A réserver à celles et ceux qui aiment bien ces quartiers à l'ambiance un peu désuète, mais aussi aux habitants de Périgueux et sa périphérie.

15/01/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Confession
Confession

Beau thriller, rondement mené, souvent via des planches à la limite du muet. Certes, le scénario de ce huis clos est prévisible et l'on aurait aimé davantage de nuances dans l'évolution des personnages au gré de la situation. On regrette qu'un crescendo jouant de cette évolution n'ait pas été instauré, que le thriller et l'angoisse ne naissent de procédés différents : d'abord par les non-dits et les infernales circonvolutions de la pensée, que maladresse et humour noir s'invitent ensuite pour envisager et exprimer les résolutions possibles, que le pire ne soit pas ironiquement provoqué par les personnages eux-mêmes, que l'horreur psychologique du pragmatisme soit à l'origine d'une perversité meurtrière plus ignoble encore, avant que du grand-guignolesque ne s'immisce pour clore factuellement la dernière partie. Tout ne se développe pas ainsi, la maestria est absente, mais l'habileté est de son côté bien au rendez-vous : c'est limpide, clair, rythmé et tendu ; jusque dans sa mise en place et dans sa conclusion, qui savent aller rapidement à l'essentiel. Une lecture agréable, si l'on ose l'exprimer ainsi.

14/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Schtroumpfs
Les Schtroumpfs

Les schtroumpfs sont incontestablement des figures très connues de la bande-dessinée franco-belge (connus à l'internationale, même). Sauf que voilà, pour être honnête, je n'aime pas les schtroumpfs. Bon, en vrai, je les aimais bien dans l'album où ils apparaissaient pour la première fois, à savoir "La Flûte à six schtroumpfs" de la série Johan et Pirlouit. Et je dois aussi reconnaître que, même s'il ne me font pas rire, les premiers albums ont un certain charme. Mais c'est tout. Charmant mais peu profond, palpitant ou même engageant à mes yeux. Pour tout dire, même dans ma jeunesse, les histoires des schtroumpfs m'ennuyaient un peu. Et pourtant j'en ai lu, parce qu'on m'en offrait quelques fois et je me retrouvais parfois à en lire quand il n'y avait rien d'autre. L'idée de base est intéressante, et j'aime beaucoup l'idée du village composé de schtroumpfs se ressemblant physiquement en tout point mais ou tout le monde est doté d'une forte personnalité qui lui est propre (l'humour est presque un humour sitcom, basé sur les rencontres et les interactions régulières de personnages aux traits caricaturaux), mais la base ne fait pas tout. Je ne digresserais pas sur le cas de la Schtroumpfette, d'autres l'on déjà fait et je ne pense pas m'exprimer mieux qu'elleux (j'invite à lire l'article originel de Katha Pollitt sur le syndrome de la schtroumpfette publié dans le New York Times pour celleux souhaitant se renseigner). Et même pour les qualités que je lui reconnais, il faut aussi dire que la série devient vraiment mauvaise (tout juste passable par moment) dès le douzième album. Il y en a 42 en tout. Donc forcément, si je dois noter la série dans sa globalité, ça ne me donne pas envie de noter très haut. Et pourtant je mentirais si je disais que "Le Schtroumpfissime" ne me fait pas extrêmement rire. Mais après, est-ce qu'un album faisant mouche chez moi pourrait me faire remonter toute une série dans mon estime ? Je ne pense pas. Bon, allez, même si je trouve les histoires peu engageantes, elles restent lisibles et la grande majorité portent en sous-texte des messages sympathiques (exception faite de certains comme "La Schtroumpfette"), alors au nom de l'affect (et parce que je ne veux pas finir lynchée en place publique), je peux arrondir ma note à 3 étoiles (note réelle 2,5).

14/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Alice Guy
Alice Guy

La biographie d'une femme d'exception dont j'ignorais l'existence et pour cause, elle avait été occultée par les premiers historiens de l'Histoire du cinéma. Il s'agit de la première metteuse en scène féminine, et même presque la première metteuse en scène tout court de l'Histoire du cinématographe même si elle même estime qu'il s'agit plutôt des frères Lumière avec L'Arroseur arrosé. Cette BD nous présente la vie entière d'Alice Guy, de sa naissance à sa mort. On découvre un contexte historique et technologique très intéressant, à une époque où la photographie était encore balbutiante et que plusieurs scientifiques travaillaient chacun de leur côté sur différentes manière de combiner les images pour créer de l'animation qu'on appellera plus tard le cinéma. Alice Guy est au cœur de ce tumulte puisqu'elle y a quelques responsabilités au Comptoir général de la photographie à Paris qui reçoit les brevets de quelques-uns de ces inventeurs. Côtoyant les pionniers de cette technologie, elle va réaliser parmi les premières le potentiel des films qui peuvent en être faits et diffusés au grand public, et elle parvient à convaincre Léon Gaumont (qui a entretemps monté sa propre société avec elle comme partenaire) de financer les films qu'elle va elle-même mettre en scène et réaliser. Avec elle, nous allons avoir un aperçu des premiers âges du cinéma, d'abord français puis ensuite largement plus américain tandis qu'Alice s'y est essayée à une carrière moins réussie qu'en France. Outre sa carrière, nous suivons aussi sa vie amoureuse au départ inexistante car focalisée sur son travail puis marquée par une rencontre qui ne finira pas de belle manière. C'est une histoire très intéressante et racontée de manière claire et suffisamment rythmée pour bien capter le lecteur. Mais ça reste une simple biographie, une suite de faits certes mis en scène de manière plaisante et humaine, mais avec quelques points survolés (on voit bien peu la manière dont Alice Guy réalise ses films notamment) et des années qui vont finalement s'enchainer assez rapidement sur le dernier tiers de l'album créant une certaine distance entre le lecteur et le personnage principal. J'en suis donc ressorti instruit mais pas touché.

14/01/2025 (modifier)