Les derniers avis (47997 avis)

Couverture de la série Downlands
Downlands

J’ai été un peu moins enthousiasmé que mes prédécesseurs par cet album, mais je lui reconnais des qualités. Et ma lecture – poussive au départ – s’est finalement révélée plaisante. En effet au départ j’ai été dérouté par le côté graphique, mais aussi par une intrigue qui semblait décousue. Mais je me suis finalement – et assez rapidement – fait aux deux. Si la colorisation n’est a priori pas mon truc, car trop froide et informatique, elle accompagne bien le travail graphique de l’auteur (que je découvre ici). Un travail graphique qui relève presque plus de l’illustration, ou de certains cartoons des années 1950, avec des personnages anguleux et statiques, décors et personnages donnant parfois l’impression d’être des collages sur un fond de vieux papier peint. Quant à l’intrigue, l’auteur semble s’être inspiré de pas mal de légendes du sud de l’Angleterre (ce qu’il confirme dans un petit dossier final), qui lui ont permis de traiter de façon un peu originale des thèmes assez classiques : les fantômes, la mort et le deuil. Un traitement très vaguement polar, une sorte d’histoire d’une rue et de ses drames (présentés en début d’album par une galerie de portraits, des articles de presse), l’auteur amène gentiment du mystère un peu désuet. Une lecture sympathique.

08/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Fauve de Corleone
Le Fauve de Corleone

J’attendais quelque chose de plus fouillé et dynamique, mais cet album reste quand même bien fichu, pour nous présenter la vie et « l’œuvre » d’un des pires dirigeants de la mafia, Salvatore « Toto » Riina, devenu tristement célèbre lors de l’assassinat spectaculaire du juge Falcone, qu’il avait commandité. C’est un récit « clinique », sans trop de fioriture ni de parties « romancées », qui présente rapidement les conditions dans lesquelles le jeune Toto a basculé dans la violence extrême, pour ensuite gravir tous les échelons le menant au « sommet » d’une des grandes familles mafieuses. Le récit est forcément construit autour d’une accumulation d’assassinats, mais je trouve que si le mafieux est mis à jour, le personnage lui-même – et le système mafieux aussi en fait – reste un peu trop à mon goût en retrait. Reste que Morvan montre bien la froideur absolue de ces hommes qui tuent sans scrupules et pratiquent la politique la plus violente pour se maintenir au sommet, éliminant collègues frileux ou critiques, policiers, journaliste et magistrats trop intègres ou fouineurs. La complicité de milieux politiques et policiers est un peu laissé de côté ici, ce qui explique, en plus du côté un peu « sec » du récit, mon petit bémol. Le dessin et la colorisation de Percio accompagne bien ce récit. Un trait épais, gras, charbonneux, raccord avec une biographie noire d’un sale type, duquel ne sort aucun des aspects héroïques qui parfois permettent à un salaud d’avoir une belle face à montrer.

08/07/2025 (modifier)
Couverture de la série La Première Couleur fut le Noir
La Première Couleur fut le Noir

Anne-Sophie Servantie (que je découvre avec cet album) nous propose quelque chose – hélas – déjà pas mal traité, en BD entre autres, à savoir le viol et ses conséquences. En effet, elle a été violée à plusieurs reprises par un oncle (à partir de l’âge de quatre ans), ce qui l’a bien sûr fortement traumatisée, alors que certains membres de sa famille à qui elle s’était ouverte (sa grand-mère en particulier) n’ont pas eu la réaction attendue et souhaitée. L’album se présente formellement comme une psychanalyse dont nous serions témoins, ce qui renforce le caractère cathartique de ce témoignage. Témoignage dans lequel l’auteure évoque la longue amnésie « de défense » qui a suivi les violences subies, mais aussi d’autres chocs consécutifs aux réactions de sa famille lorsque beaucoup plus tard elle essaye de dire ce qui s’est passé. Si la première couleur fut le noir, d’autres se sont ajoutées : la guérison par l’art, mais aussi les couleurs qui apparaissent vers la fin, alors que l’auteure rencontre l’amour, le vrai, et sort de l’enfermement protecteur dans lequel elle cherchait à se cloîtrer. Le dessin est assez simple, mais je l’ai trouvé très agréable à l’œil, fluide. Et l’utilisation parcimonieuse des couleurs est elle aussi plaisante. Sur un sujet douloureux, on a là un album qui ne surjoue pas le pathos, et qui, en sus de permettre à l’auteure/victime d’exorciser la douleur, propose un récit que j’ai apprécié.

08/07/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Kinderzimmer
Kinderzimmer

2.5 Un album qui m'a déçu. J'avais été attiré par la couverture et un rapide coup d'œil sur bdthèque me donnait une seule bonne note et un résumé qui laissait présager une bd historique intéressante. J'aurais peut-être dû au moins ouvrir l'album et le feuilleter un peu avant de l'emprunter parce que je pense que je ne l'aurais pas fait si j'avais vu la mise en page. En effet, si je trouve que le dessin n’est pas trop mal, je ne suis pas du tout fan de la mise en page de l'auteur. Je n'ai rien contre les présentations originales, mais je n'aime pas quand dans une BD le texte est séparé du dessin. Surtout qu'en plus parfois on a droit à des pages avec une petite case dessin et plein de cases textes, c'est vraiment lourd à lire. Dommage parce que je ne connaissais pas l'histoire de ce camp de concentration et il y a des moments forts éparpillés dans le récit. Sauf que je mentirais si je ne dis pas que je me suis quand même un peu ennuyé et que cela m'a tout de même pris deux jours pour venir à bout d'un album qui me semblait un peu impossible à finir.

07/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Inlandsis
Inlandsis

Une histoire qui se révèle plus originale qu’il n’y paraissait de prime abord. En effet, je pensais, au vu des premières pages, lire un récit autour de la conquête du Pôle Nord par Peary. Mais Peary lui-même et cet aspect n’occupent finalement que peu de places (quelques planches en début des deux premiers tomes, et certaines vers la fin du troisième). En fait, l’intrigue bascule assez rapidement vers quelque chose de très différent, où le fantastique joue à plein. Une sorte de récit des origines, utilisant univers et mythologie esquimaude, rapidement mélangée avec des aspects vikings. La création des vastes étendues glacées de l’inlandsis, les liens entre hommes et animaux, mais aussi entre les humains, tout ceci nourrit ce récit un peu étrange. L’intrigue et la narration m’ont paru un peu décousues, et il y a quelques longueurs. Disons que tout aurait sans doute pu être traité en deux tomes de 56 pages je pense. Le dessin est plutôt agréable. Et, fait notable, pas si monotone que ça, le blanc étant loin de monopoliser la colorisation. Un triptyque à découvrir.

07/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Héritiers d'Agïone
Les Héritiers d'Agïone

Coup sur coup, voici le deuxième manfra dont l’éditeur (Kana) décide d’arrêter la publication après seulement trois tomes. Car soyons clairs et bien plus encore que pour « La Boutique d'Artefacts », il s’agit purement et simplement d’une série abandonnée, l’auteure ne parvenant pas à clore ce troisième tome sur une fin un tant soit peu satisfaisante. On peut même dire dans le cas présent qu’elle nous laisse en plan au beau milieu du gué. Sans atteindre des hauts sommets, la série disposait tout de même de suffisamment d’atouts pour convaincre un public adolescent. Un univers médiéval fantastique classique, une héroïne à laquelle les lectrices pouvaient s’identifier et les lecteurs s’attacher, les seconds rôles habituels qui ne demandaient qu’à grandir (un des frères de l’héroïne commençait à présenter une image plus intéressante que de prime abord, par exemple), un concept de résurrection original, un peu d’humour (sans doute en aurait-il fallu un peu plus pour vraiment me séduire), un dessin soigné (malgré quelques problèmes épisodiques de proportions et de lisibilité (pour les monstres, notamment)) : le potentiel était là… la super-bonne idée capable d’extraire la série de la masse, par contre, manquait très certainement. Surtout (et c’est une vraie question que je me pose), je me demande dans quelle mesure il n’est pas extrêmement difficile pour un auteur européen de manga de réussir à imposer sa série face à la concurrence asiatique. Quel est le coût de revient d’un manga original face à un manga dont on a racheté les droits ? Et par conséquent combien d’exemplaires doit-il vendre pour devenir aussi rentable auprès d'un éditeur que dans le cas d’une série simplement traduite ? Quoiqu’il en soit, cette série a été abandonnée et je déconseille son achat sur cette seule base. L’histoire demeure toutefois plaisante à suivre et on découvre au fur et à mesure toute la richesse de cet univers. J’ai quand même eu l’impression que l’auteure ne savait pas très clairement elle-même comment elle allait développer son récit. Pour preuve le titre de la série dont le choix demeure très nébuleux après trois tomes. Il y a aussi d’autres éléments moins convaincants, dont la transformation en monstres de certains ressuscités ou (phénomène récurrent dans le manga) la lisibilité de certaines scènes d’action. En clair, c’est une série qui n’a rien de honteux. Son auteure y montre un réel potentiel mais sans doute doit elle encore progresser avant de réussir à publier une série au long cours. Kana a justement lancé un magazine en compagnie d’autres éditeurs européens (Manga Issho, publié conjointement avec Altraverse (Allemagne), Planeta Cómic (Espagne) et Star Comics (Italie)), ce qui est à mes yeux une excellente initiative et devrait permettre à ces jeunes auteurices de faire leurs armes avant de se lancer dans une longue série (à l’image de ce que les magazines de ma jeunesse ont permis de faire pour une kyrielle d’auteurs dans les années 1960 à 1980). Mais je m’égare… On est là pour parler des Héritiers d’Agïone et en l’état, la série ayant été abandonnée sans fin conclusive et n’étant pas exempte de défauts malgré d’évidentes qualités, j’en déconseille l’achat. Cependant, la lire vous permettra de vous faire une idée du potentiel de son auteure.

07/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Don Juan des Flots
Don Juan des Flots

Du célèbre personnage éponyme cette série ne garde que quelques références, principalement en ce qui concerne la personnalité flamboyante et charmeuse du protagoniste, le propos sur l'hybris qui mène à sa perte et l'esthétique de cape et d'épée. Mis à part ça, ici, pas d'amourette (tout du moins ce n'est pas le sujet central), il est surtout question de fantastique, d'une mystérieuse disparition et d'une histoire sur le libre arbitre. A Flot, ville isolée au milieu d'un océan tempétueux empêchant quiconque de partir, tout se paie. Toutes les folies, tous les impossibles sont à portée de main à condition d'en payé le prix fort auprès du dirigeant immortel de l'île. Qu'y a-t-il au delà des murs et de la tempête ? Est-il nécessaire que la magie demande à tous-te de payer un prix si lourd ? Est-il possible d'améliorer la vie des pauvres gens vivant ici ? Qu'est-il advenu du Comendador, mystérieusement disparu il y a peu ? Ces questions brûlent les lèvres de Doña Laura, une soigneuse à la tête d'un petit groupe de parias cherchant à changer les choses. Alors quand un certain Don Juan, sauveur de la veuve et de l'orphelin et visiblement doté d'un grand pouvoir sans contrepartie, commence à faire parler de lui, un projet d'alliance voit le jour. C'est un récit fantastique classique, centré sur une ville mystérieuse, une magie au fonctionnement d'apparence simple mais aux possibilités complexes et des personnages ayant visiblement soif de justice et de liberté. Pas révolutionnaire mais bien mené : les scènes d'actions sont entraînantes, les échanges font mouches, l'histoire parvient à nous donner envie d'en savoir plus sur toute cette histoire (particulièrement avec son final qui en promet beaucoup). Je n'en attendais pas grand chose, n'étant pas très fan du personnage éponyme de Molière (n'aimant pas vraiment la pièce, même si les archétypes de beaux-parleurs/charmeurs/flamboyants me plaisent généralement), mais j'avoue être ressortie satisfaite et intriguée à la fin de ma lecture de ce premier tome.

06/07/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Et soudain le futur
Et soudain le futur

Le véritable défi de cet ouvrage, qui aborde le thème de la décroissance, autre défi sociétal voire utopie irréalisable avec nos yeux de 2025, consistait à produire un documentaire pédagogique allié à une fiction crédible, se situant dans un avenir proche et avec des personnages consistants. Mathieu Burniat n’a donc pas ménagé sa peine, et qui plus est, il lui fallait éviter de tomber dans la facilité en recourant par exemple au registre post-apocalyptique. Alors bien sûr, l’idée, si originale soit-elle, d’avoir choisie l’île de la Cité, en plein cœur de Paris, pour évoquer l'expérience grandeur nature d’une société décroissante, n’en est pas moins saugrenue. Mais il faut voir cela comme un parti pris, non dépourvu d’humour au demeurant, que le lecteur se doit d’accepter afin d’entrer pleinement dans la narration. Bien sûr, il sera très facile d’en critiquer le pitch (on ne sait d’ailleurs pas vraiment si on a demandé l’avis des habitants de la micro-île pour participer à l’expérience, ni celui de ceux qui occupaient l’île avant sa mise en place et comment on les a relogés). Bref, il faudra accepter cette dinguerie idyllique en faisant un petit effort d’imagination. Certes, on peut déjà deviner les sourires moqueurs en voyant ce quartier typiquement parisien garnis de jardins potagers, à deux pas de Notre-Dame, désormais utilisée pour les assemblées générales de la communauté, ou en découvrant le Tribunal de commerce transformé en atelier de réparation et de recyclage d’objets divers. Mathieu Burniat s’est efforcé d’anticiper les moqueries prévisibles en prenant le contre-pied. Tout d’abord, celui qui est vraisemblablement son double dans le récit (Carl Mermot, dessinateur-reporter en mission commandée sur l'île de la Cité), est confronté à l’angoisse de la page blanche et n’a pas été fichu de produire quelque chose de valable en l’espace de six ans, alors que l’échéance du projet approche… parce que oui, le sujet n’est pas forcément enthousiasmant pour tout le monde et qu’il ne faut pas ennuyer les gens ! De plus, pour que l’expérience soit concluante, toutes les sensibilités politiques doivent cohabiter, y compris ces « Cornucopiens » qui s’accrochent au mythe de la croissance éternelle ! Ceux-ci fournissent à Burniat l’occasion d’exposer les arguments des uns et des autres, ne se limitant pas au simple exercice pédagogique à sens unique, et en cela, l’ouvrage est plutôt pertinent. De plus, il sait faire preuve d’une certaine (auto-)dérision en exposant les petites contradictions de ceux qui prêchent la bonne parole, Carl Mermot compris, victime d’une rechute coca-colaesque. L’ouvrage, tout en déconstruisant le mirage de la « corne d’abondance » chère au capitalisme toujours en vigueur et plus agressif que jamais, fournit un argumentaire plausible et propose des pistes à ceux qui envisagent de tourner le dos à leurs habitudes consuméristes pour adopter un mode de vie décroissant. Le dessin à l’aquarelle de Dominique Mermoux, proche de l’esquisse et sans effets de manche, colle plutôt bien au propos. La mise en page est dynamique, à l’image de la narration portant la patte de Burniat, lequel nous a habitués à des ouvrages très énergiques. « Et soudain le futur », en évitant l’écueil du pensum écolo assommant, livre un plaidoyer pour un monde viable pour les générations futures, en évitant culpabilité et anxiété. Sur un mode non dénué d’humour, il fournit les arguments pour permettre à chacun de se responsabiliser, pour faire en sorte que la décroissance infuse les consciences — et pas seulement celles de « bobos parisiens déconnectés » —, soit acceptée par l’ensemble des citoyens. Pour cela, les auteurs ont tenté de montrer, sans pour autant idéaliser le concept à outrance — lequel n’est pas forcément exempt de failles, mais pour le savoir, il faudrait peut-être essayer, alors qu’en revanche on connaît les dégâts terribles engendrés par le capitalisme —, qu’elle pouvait être conduite de manière positive et sereine, que nous avions certainement beaucoup plus à y gagner : une décroissance choisie est largement préférable à une récession subie. Telle était la mission communicationnelle de leur confrère imaginaire, Carl, dont la « mission était de réenchanter le futur ». Bien sûr, ceux qui sont totalement accros au consumérisme (par exemple, en changeant de smartphone tous les trois mois) risquent de souffrir en lisant cette bande dessinée, mais ils seront peut-être un peu mieux préparés à l’« effondrement » d’un système (avec toutes les nuances que comporte cette expression), désormais devenu inéluctable.

06/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Pionniers du Nouveau Monde
Les Pionniers du Nouveau Monde

C’est la lecture récente de la dernière publication du duo Charles, Au coeur du désert, qui m’a fait penser à aviser cette série, que j’avais lue plutôt avec grand plaisir pour les premiers albums, pour m’en détacher un peu par la suite vers la fin des années 1990. Après le premier cycle de six albums, le récit m’avait moins intéressé. Le fil rouge de la guerre disparu, des passages en Europe moins intéressants, des histoires d’amours et des relations entre multiples personnages qui s’étirent. Et un dessin qui change quelque peu : j’y avais trouvé moins d’intérêt (alors que les lieux et la période m’intéressent a priori). Reste donc ce premier cycle, qui est plutôt une réussite. Commencé chez Deligne, il prend par la suite tout naturellement sa place dans la collection Vécu de Glénat. En effet, il colle parfaitement à son « cahier des charges » : le travail de recherche est visible, et personnages et événements historiques sont très bien utilisés. La guerre de sept ans sert de décor et ravive continuellement les tensions. Le sort des Acadiens déportés est lui aussi bien conté. Enfin, la vie des coureurs des bois et les relations avec les diverses tribus indiennes (qui m’avaient passionné sur une période légèrement postérieure dans les romans de Fenimore Cooper), même si elle n’est ici pas au centre, sont aussi un plus pour le récit. Décors (sous-bois, forts, villes, vêtements) sont bien restitués, et permettent de crédibiliser l’intrigue. Le récit est relativement rythmé donc, et s’articule autour de plusieurs personnages qui se croisent, s’aiment, se haïssent. Toute cette partie (y compris le complot liant nos héros au sort de Québec), inventée par Jean-François Charles, s’imbrique bien dans la grande Histoire. Surtout, il a su nous proposer des personnages attachants, crédibles, qui ne sont jamais des super héros ni des personnages monolithiques. Voir Benjamin, le héros principal, loin d’être un modèle, et souvent ballotté par les événements. Certes, il y a bien quelques facilités (les principaux personnages sont increvables), mais on les accepte facilement ici. Marie Schirley fait une bien belle méchante (elle est un peu plus consistante que Louise, même si cette dernière montre aussi un fort caractère), et elle attise pas mal de flammes (à l’image de sa chevelure rousse). Mais je n’ai pas été convaincu par son revirement, elle qui paraissait ne jurer que par les mondanités et les salons, la voir devenir une aventurière, sans arrêt sur les routes, fait un peu artificiel. Dessin et colorisation sont flamboyants, mais trop brouillons sur le premier tome. Mais ils deviennent plus nets et précis par la suite. Un trait agréable, dans la lignée là aussi de ce que proposaient les auteurs de la collection Vécu. J’avais par contre été décontenancé par le changement après le premier cycle. Un premier cycle très recommandable, la suite s’étirant trop et perdant un peu de son unité. Mais ça reste quand même une des belles séries de la collection Vécu. Note réelle 3,5/5.

06/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Thorgal Saga - De givre et de feu
Thorgal Saga - De givre et de feu

Pro et pas foncièrement désagréable cet album cependant je le trouve un peu vain. Je ne trouve pas ce que j’attends de ce type de collection (principalement de l’audace et de la surprise). D’ailleurs à mes yeux, c’est même le tome le plus faible, bien trop linéaire et fidèle à la mythologie « Thorgalienne », ça manque d’appétence. Ici une aventure plutôt lambda de notre héros, ça explore un peu l’univers des différents mondes autour de Midgard mais sans emporter véritablement. Ça se traîne et en manque de péripéties pour le nombre de pages, la fin n’est pas folle … Heureusement les auteurs déploient un certain savoir faire pour ne pas rendre la lecture totalement ennuyante. J’ai juste eu l’impression de lire le tome 43 où est la plus-value de la collection ?? Je suis un peu dur dans mes propos (que ma note viendra un peu contrebalancer) mais hormis avec la vision de R. Recht, les nouvelles versions par … ont de plus en plus de mal à me convaincre. Je veux de la parodie, de l’innovation ou simplement sortir des pas de notre héros et explorer d’autres sentiers, pourquoi pas lorgner vers la sf avec ses ancêtres ou approfondir le Jolan adulte de la couronne d’Ogotaï ?

05/07/2025 (modifier)