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Couverture de la série Kase-san
Kase-san

Vous êtes prêt-e-s pour que je vous parle d'un de mes petits plaisirs coupables ? Voilà, j'aime l'aventure, j'aime l'épique, j'aime le tragique, j'aime les propos sur la nature humaine, sur le chaos des émotions et des sentiments et j'aime le fantasque et le fantastique. Mais j'ai aussi un petit secret : parfois il m'arrive d'aimer la guimauve. Le nian-nian, l'eau de rose, le fluff, la fiction tellement rose et sucrée que je frôle l'hyperglycémie. Après, j'avoue que cette affection pour la guimauve est tout de même sélective : je l'aime un minimum travaillée, j'attend tout de même des personnages un minimum intéressants et surtout un travail sur les émotions. Mes plaisirs coupables roses bonbons se trouvent habituellement dans les fanfictions mais très rarement ailleurs. Je vous présente l'une de mes seules exceptions. Kase-san, c'est une série que j'ai découverte un peu par hasard fin collège/début lycée via des scans en ligne. L'affect que j'ai pour cette série vient donc en partie de la nostalgie, sans doute, mais je lui reconnais tout de même des qualités objectives. C'est du pur bon sentiment, les moments d'incompréhensions et de jalousies sont en réalité assez doux, pas de vrai drame ou de gros pathos. On est là pour des papillons dans le ventre, on vous dit ! L'histoire est celle de Yamada, jeune lycéenne assez frêle et timide (un peu neuneu sur les bords, aussi), préposée à l'entretien des espaces floraux, qui observe chaque jour depuis son parterre de fleurs Kase, la grande et belle sportive de la classe d'à côté. Le premier tome tourne autour de la réalisation des sentiments de Yamada pour Kase, puis de leur rapprochement et enfin du début officiel de leur relation. La suite est une successions d'épisodes et d'anecdote sur le développement de leur relation, les petites étapes, les doutes, les premiers émois, le désir charnel même (mais là encore très doux et pudique dans son approche). C'est dégoulinant de bons sentiments et de visage rougissants. Mais que voulez-vous, ça fait vibrer mon petit cœur. La série n'est pas parfaite pour autant, déjà il y a une répétition qui se fait ressentir (on nous ressort très souvent le coup des doutes et du manque de communication, mais surtout préparez-vous à ce que Yamada vous répète bien une centaine de fois qu'elles "sortent ensembles, bien qu'elles soient deux filles"). La répétition n'est pas rédhibitoire ici, et ne gène pas la lecture, mais elle est tout de même notable et quelques passages dans la deuxième moitié de la série en pâtissent. Il y a ensuite le caractère très "simplet" et innocent de Yamada qui peut être un peu déconcertant (comment cette pauvre jeune fille a pu survivre si longtemps ?) mais on s'y fait vite, et cela joue étrangement sur le charme de la série. Une petite naïve et une grande débrouillarde c'est une bonne base pour une romance, je trouve. Voilà, je lui reconnait bien ces défauts mais j'avoue qu'ils m'ont parus plutôt subjectifs, j'ai pu passer outre on ne peut plus facilement. Je peux en revanche déconseiller la lecture à quiconque n'aime pas le mièvre et les histoires un peu "cul-cul la praline". Mais cela reste une lecture très agréable pour moi, j'y reviens quelques fois (même si, en vieillissant, les romances lycéennes me parlent de moins en moins).

30/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Thérapies en vrac
Thérapies en vrac

Les histoires courtes et humoristiques de Thérapies en vrac sont celles qui m'ont fait découvrir Clarke il y a une trentaine d'années, et en particulier son graphisme et son humour un peu particulier, souvent pince-sans-rire. Ce graphisme, je le trouve excellent, en particulier les personnages qui sont tous très bien rendus, qu'il s'agisse de grands gaillards sans âme au physique américain, de petits personnages ridicules et à contre-courant, ou de femmes séduisantes, d'une beauté simple souvent, et parfois fatale aussi. C'est dans ce dessin et dans l'expressivité à la Buster Keaton que réside une grande part de l'humour de Clarke : les personnages restent bien souvent impassibles tandis qu'on leur assène des énormités, et seul un regard perdu ou des cheveux dressés alertent sur leur état de confusion ou de surprise. C’est une BD qui m’a amusé sans vraiment me captiver. Chaque histoire nous plonge dans l’univers de différents patients en consultation avec le personnage principal, psychothérapeute, et chaque épisode nous fait partir dans des délires décalés et improbables. Le rythme de la narration est lent, assez bavard, ce qui peut rebuter au premier abord, mais c'est fait exprès pour rendre d'autant plus percutant et surprenant les fulgurances humoristiques qui s'intercalent ici et là : elles paraissent tellement en décalage avec le reste de la mise en scène qu'elles attirent immanquablement le rire ou au moins le sourire. Cela dit, le rythme parfois trop inégal et cet aspect bavard m'empêchent de pleinement savourer cet humour. Quelques épisodes m'ont également semblé un peu redondants. Mais globalement, je trouve cette BD marrante et c'est l'une de celles qui m'ont fait aimer le style de Clarke.

30/01/2025 (modifier)
Par Craig Nos
Note: 3/5
Couverture de la série Cosmic detective
Cosmic detective

Deux scénaristes de renom pour accoucher d’une histoire indigente !… Une farce naïve pour mettre à l’épreuve un dessinateur qui, dans ce contexte, s’en tire plutôt bien avec quelques envolées psychédéliques qui sauvent cet ouvrage de l’indifférence… Dommage car l’idée de départ donnait matière à une œuvre bien plus féconde dont je ne retiens que la belle couverture… Bref, ce tiède ersatz de Hard-Boiled ne me laissera pas un souvenir impérissable !

29/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Frink & Freud - Le Patient américain
Frink & Freud - Le Patient américain

L’album est intéressant, mais je n’ai pas accroché plus que ça à cette lecture. La faute sans doute à la personnalité de Frink, ambivalente et tragique, mais que j’ai trouvée trop fade pour que sa biographie me captive. Reste que l’auteur nous dresse un portrait non seulement de ce Frink (que je ne connaissais pas du tout), mais aussi du développement de la psychanalyse aux États-Unis – et accessoirement nous livre quelques éclairages sur la personne et l’œuvre de Freud. C’est là qu’a résidé pour moi l’intérêt principal de cet album. Quand au travail graphique, il est simple, assez épuré, mais plutôt agréable. Mais, là aussi – à croire que je m’acharne sur ce pauvre Frink ! – je n’ai pas aimé le visage donné à Frink par Richerand. Un album qui m’a un peu laissé sur ma faim.

29/01/2025 (modifier)
Par php
Note: 3/5
Couverture de la série Tombelaine
Tombelaine

Je viens de terminer l'édition intégrale, ici non recensée. Le principal intérêt de la série réside dans l'originalité du cadre historique et la rigueur au moins apparente de la reconstitution des faits et places. Par contre, la petite histoire des héros dans cette grande histoire est assez invraisemblable et un peu niaise. Cela montre une nouvelle fois que l'on peut être pointu et doué pour l'histoire et le dessin historique mais sans grande inspiration romanesque.

29/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Caktus
Caktus

C’est une série qui ressemble un peu par le ton employé à Ratafia, du même Pothier. Une série que j’avais bien aimée (surtout les premiers tomes), et à laquelle avait d’ailleurs tardivement collaboré Pilet (qui propose ici un dessin franco-belge à gros nez classique, caricatural et dynamique). Ici, on n’est plus dans l’univers pirates, mais plutôt dans un western qui mélangerait « Zorro » et « Lucky Luke ». Du western pour de rire, qui multiplie les situations cocasses. Mais surtout dans lequel Pothier nous inonde de jeux de mots. Plus ou moins réussis et/ou lourds, ils permettent en tout cas l’absence de temps mort, et meublent les moments sans action. Caktus est un Marshall qui, suite à un concours de circonstance, va préférer jouer les justiciers de façons détournées – et illégale – en se transformant en sorte de super-héros/justicier masqué (avec un look assez improbable). De toute façon, Pothier ne vise pas vraiment la crédibilité, mais plutôt l’humour. Si j’ai préféré « Ratafia », je dois dire que ces deux albums sont plutôt sympathiques, d’une lecture agréable. L’humour est inégal, mais c’est léger et doucement amusant. La fin du second tome laissait penser à une suite (Caktus semblait pouvoir agrandir les sous-sols de la blanchisserie qui lui sert de repaire secret), mais visiblement ça n’a pas été le cas (chaque tome peut se lire séparément, mais c’est quand même mieux pour tout saisir de lire les deux, et dans l’ordre de parution). Mais en l’état, c’est une lecture tout public que je recommande.

29/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Kong-Kong
Kong-Kong

Deux albums tout public, mais quand même tournés en priorité vers un jeune lectorat, même si un adulte peut apprécier – à petite dose – ces petites histoires. Petites histoires qui forment une sorte d’histoire décousue et poétique, autour de deux gamins. Les autres, adultes, le reste du monde, sont comme évaporés, comme si les deux gamins vivaient dans une bulle. Et c’est comme ça que j’ai compris le personnage de Kong Kong : une création imaginaire propre à faire accepter le monde. Un compagnon de jeu, une baguette magique, pour une petite fille solitaire, et son voisin d’immeuble, qui leur permet de réenchanter un univers de béton très froid (seules les apparitions de la vieille dame volant avec son parapluie semblent pleines d’une folie douce). C’est mignon tout plein, sans être trop mièvre. C’est très vite lu en tout cas, car il y a peu de texte, et finalement peu d’intrigue. Les chutes sont parfois un peu humoristiques, parfois absurdes, souvent gentilles, mais ça passe globalement. C'est une lecture plaisante.

28/01/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Les Chats d'Ulthar
Les Chats d'Ulthar

Gou Tanabe continue son projet d'adapter toute l'œuvre de HP Lovecraft, un auteur essentiel de l'horreur. Mais après avoir réalisé des adaptations des récits les plus connus, il commence à s'attaquer à des histoires mineures, ou du moins méconnues. Pour ma part de je ne connaissais pas Céléphaïs et les Chats d'Ulthar, qui forment les deux premières histoires de ce recueil. J'avoue que la première est assez faiblarde, même si elle s'insère dans son multivers de Cthulhu, elle est très plate, fade. Les Chats d'Ulthar, qui émarge dans une portion plus classique du genre (je pense qu'Edgar Allan Poe ne l'aurait pas reniée), elle est vraiment plus sympa, avec cette incertitude (toute relative, j'avais compris le "truc" assez vite) qui monte et débouche sur une réalité assez glauque. Quant à la troisième, je la trouve vraiment pas mal, même si pas au niveau des histoires les plus connues. Le dessin de Gou tanabe est toujours de qualité, même si on a moins de paysages dantesques dans ces récits. Ils concourent bien à la construction d'une ambiance inquiétante.

28/01/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Aventures de Lucky Luke d'après Morris
Les Aventures de Lucky Luke d'après Morris

Après avoir longtemps conspué cette reprise, que j'aimais peu du temps de Laurent Gerra (que j'apprécie pourtant comme humoriste), j'ai décidé de me replonger dedans, et finalement, ça n'est pas si mal que ça ! Il y a certes des hauts et des bas, mais à mon sens, aucun album honteux. Après un début très timide de la part de Gerra avec La Belle Province, l'auteur trouve davantage son souffle dans les suivants, La Corde au cou et L'Homme de Washington bénéficiant tous deux d'une narration plus fluide et mieux maîtrisée, ainsi que de gags moins forcés. Gerra reviendra pour Les Tontons Dalton, qui reprend parfois sans grande inspiration le film culte de Lautner, mais s'est avéré à la relecture moins pénible que dans mon souvenir, et même - disons-le - assez plaisant. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne trouve pas que l'arrivée de Pennac et Benacquista sur la saga amène véritablement un nouveau souffle. On reste sur une formule très proche de Gerra, faite de calembours parfois bien trouvés, parfois plus approximatifs, et par un rapport peut-être un peu trop étroit à l'Histoire. J'aime l'idée de faire des clins d'œil à des personnalités connues de l'Histoire, j'aime un peu moins l'idée d'en faire des personnages principaux de la saga. Mais reconnaissons que le choix de ces personnages est souvent pertinent et permet de renouveler les récits en restant toujours dans l'esprit de Lucky Luke et ça, c'est tout de même assez fort. Pour moi, cette nouvelle saga ne prend pleinement son envol qu'avec l'arrivée de Jul au scénario. A partir de La Terre promise, je préfère largement les albums jusqu'au tout récent Un cow-boy sous pression. L'exercice d'équilibriste auquel se confronte Jul est assez impressionnant lorsqu'il réussit à tenir tout un tome sur des blagues autour du judaïsme sans jamais tomber dans l'excès et dans le mauvais goût. Et en réussissant en prime à glisser le sujet de manière étonnamment naturelle dans l'univers de Lucky Luke ! Si Un Cow-boy à Paris nous entraîne sur des terrains totalement méconnus de notre cow-boy préféré, j'ai trouvé que Jul parvenait à garder la tonalité tout au long de l'album, avec un humour très amusant et un renouvellement. Un renouvellement qui, tout en cassant légèrement les codes de la saga, parvenait avec un brio déconcertant à en entretenir l'esprit. Petit pas de côté avec Un cow-boy dans le coton qui, en plus d'introduire peut-être trop frontalement des problématiques politiques certes totalement en phase avec l'époque (d'écriture, mais aussi l'époque du récit), place à nouveau un personnage historique en personnage principal du récit. Mais Jul trouve à nouveau le ton lorsqu'il aborde l'animalisme et les grèves de syndicats dans les très sympathiques L'Arche de Rantanplan et Un Cow-boy sous pression. Enfin, le dessin d'Achdé est sans aucun doute LA grande réussite de cette reprise. Un peu hésitant dans les premiers tomes, il s'améliore jusqu'à être bluffant de mimétisme, surtout (à mon sens) dans La terre promise où, je ne sais pas pourquoi, je trouve qu'Achdé parvient mieux que dans n'importe quel autre album antérieur ou postérieur, à retrouver l'identité du trait de Morris. Impressionnant ! Dans les autres albums, il est très bon aussi, mais on a souvent plus d'indices dans les visages ou les angles des plans, parfois plus cinématographiques que vraiment adaptés au format BD, qu'on n'est pas chez Morris. Néanmoins, le travail de copie est absolument remarquable ! En résumé, voilà une reprise à laquelle j'ai redonné ses lettres de noblesse en la relisant récemment. Si elle n'égale évidemment jamais l'âge d'or de la saga, elle ne l'enterre pas non plus, et chaque tome sait trouver sa voie pour ne pas être dans la redite, et continuer à la faire évoluer de manière intelligente et cohérente. Reste à espérer que les auteurs sucessifs continuent à trouver l'équilibre durement gagné !

28/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Orull - Le Souffleur de nuages
Orull - Le Souffleur de nuages

Je n'ai lu que le cycle des deux premiers tomes. Je crois que ma médiathèque possède d'autres albums, mais de toute façon je n'ai pas envie plus que ça de poursuivre cette lecture, qui m'a laissé sur ma faim. Disons que ça ne passe pas la barrière de l'âge. C'est un peu creux, beaucoup trop naïf à mon goût, gentillet. Et il n'y a vraiment pas beaucoup de péripéties. Les trente pages de chaque album sont rapidement traversées. Aucun réel méchant, les actions coercitives des sages dirigeant le village de Nains, les quelques morts (de retour de la première mission, lors de l'explosion de la montagne) sont édulcorées: il n'y a pas de tension, on reste baigné dans une narration lente et trop molle. Il manque aussi un peu d'humour pour pimenter l'intrigue. Mais bon, de jeunes lecteurs peuvent y trouver davantage leur plaisir (d'où ma notation - mon ressenti personnel serait de 2,5 tendant vers l'inférieur), avec cette famille enjouée qui accueille ce géant et le soutient envers et contre tout. Le dessin d'Oger est bon, mais il aurait pu davantage jouer sur les mimiques pour donner un peu d'humour au récit. Je suis plus réservé concernant la colorisation, un peu "baveuse" parfois. Note réelle 2,5/5.

27/01/2025 (modifier)