Les derniers avis (47466 avis)

Couverture de la série J’adore ce passage
J’adore ce passage

Hmm, je risque de rejoindre les autres avis sur le fait que j'ai été relativement déçue de la lecture. Pourtant, je vais tout de même me montrer plus généreuse car j'ai été touchée par l'œuvre. L'album est très court, non seulement car il n'est composé que de soixante-quatre pages mais également car chacune de ces pages n'est en réalité qu'une unique case. On y suit deux jeunes filles, s'aimant mais n'arrivant pas à être ensemble. On les suit par vignettes, par épisodes entrecoupés et n'étant reliés entre eux que par leur ordre chronologique. Malgré sa forme trop brève et son contenu d'apparence trop maigre, l'album m'a touché. Le sujet d'une jeune relation amoureuse compliquée, complexe même, ne nous étant retranscrite que par courts extraits hors contexte est très intéressant. On recréé nous-même les creux entre chaque image, on imagine ce qui a pu se passer, ce que chacune de ces jeunes filles a pu penser. Ce côté très fort de la première relation, des premiers doutes, des complications toujours malheureusement propres aux relations homosexuelles m'a parlé. D'ailleurs je me demande si cet album n'était pas un exutoire ou un moyen de partager une expérience personnelle pour l'autrice. J'ai également beaucoup aimé la forme. Tillie Walden, comme souvent dans ses œuvres visiblement, aime rajouter du fantasque dans la forme de ses récits. Ici les décors sont bien souvent emprunt d'une certaine poésie, les tailles notamment sont très souvent déformées, les personnages étant plus grands que le décors comme pour symboliser le sentiment de grandeur créé par l'euphorie des sentiments romantiques. J'ai tout de même été déçue, comme beaucoup ici apparemment, mais je tiens à remonter un peu la moyenne car je trouve que l'album reste intéressant. (Note réelle 2,5)

24/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Claudine à l'école
Claudine à l'école

Je n'ai jamais lu le roman dont l'album est adapté (bien que je le connaisse de nom, de loin), je ne développerais donc pas sur une comparaison entre l'œuvre originale et l'adaptation. L'histoire est celle de l'éponyme Claudine, une jeune fille intelligente, insouciante, insolente, un brin sadique et surtout… saphique. Oui, Claudine, comme la plus célèbre lesbienne de l'Histoire, aimerait bien offrir un brocoli à celle qui ferait battre son cœur d'artichaut (bim, j'ai pt'être pas lu du Colette, mais j'ai bien lu du Sappho). D'abord tombant amoureuse de Mlle Aimée, la nouvelle institutrice de son école, elle vivra sa première déception amoureuse, muant progressivement en une rancune parfois assez cruelle et une exacerbation de son désir de liberté. L'histoire est plaisante, surtout de par les dialogues qui enchaînent régulièrement des répliques avec malice et vivacité (comme par exemple une jeune fille expliquant à son enseignante qu'elle ne copie pas, "elle s'inspire"). Claudine, tout particulièrement, est vive. Elle est fille d'un scientifique, indépendante par désir de liberté et irrévérencieuse par plaisir. Comme dit plus haut, elle se montre quelques fois cruelle, surtout envers les personnes qu'elle juge responsable de sa déconvenue romantique mais également envers d'autres personnes (comme Luce par exemple). Son tempérament vindicatif est relativement compréhensible en considérant l'âge de Claudine (15 ans) et la cruauté dont elle et les autres personnages font preuve est mine de rien assez réaliste. D'autant que certains personnages méritent bien son dédain (et même plus), notamment tous les hommes faisant des avances et des attouchements aux jeunes filles qu'ils croisent (malheureusement là encore réaliste, c'était chose courante à l'époque). Une lecture sympathique. Pas une romance saphique comme j'aurais pu le croire mais bien un récit sur une jeunesse saphique, sur la maturation et l'entrée dans le monde adulte d'une jeune fille découvrant ses sentiments.

24/03/2025 (modifier)
Couverture de la série I hate fairyland
I hate fairyland

"I hate fairyland", je me souviens avoir découvert ça à sa sortie en France un peu par hasard et avoir franchement bien aimé. C'est délirant, ça mêle une esthétique enfantine rose bonbon et une protagoniste trash, il y a des dialogues vifs et pétants, … Non, il n'y a pas à dire, la série m'avait marquée. Malgré tout, depuis le temps, mon avis a un peu évolué. L'histoire m'apparait toujours sympathique, l'idée d'une enfant enfermée depuis des années dans un monde fantastique au point d'être devenue complètement cynique et d'avoir perdu son âme d'enfant c'est quand-même un postulat de base avec énormément de potentiel. Et le potentiel est bien utilisé, on joue bien sur le contraste entre le cartoon gentillet et le trashouille irrévérencieux par exemple. Le problème c'est que le postulat n'a visiblement plus été suffisant aux yeux du scénariste. En fait, rapidement, on se rend compte que la série va préférer enchaîner les épisodes "annexes" plutôt que de créer vraiment une narration. En fait, il y a bien un fil rouge, mais il se fait mine de rien rapidement abandonner, avant de revenir au grand galop sur la toute fin et de finir relativement en queue de poisson (alors que l'idée de la scène finale me plait, en plus). J'aime bien les épisodes fillers de cette série, mais la narration a vraiment un côté chaotique (enfin plus chaotique que ce que la série nécessitait, ce qui est un comble). Disons qu'au bout d'un moment, la série cherche plus à briser le quatrième mur qu'à proposer des délires et des gags purement intradiégétiques. En vrai, même si mon avis a évolué depuis mes premières lectures de ces albums, j'aurais pu lui maintenir une note de 3,5 et la considérer comme une série bonne mais imparfaite. Malheureusement, de par la lassitude et la baisse de qualité progressive de la série, je préfère être dure mais honnête et baisser ma note à 3. Je n'en déconseille cependant pas la lecture : cela reste une série sincèrement sympathique et agréable à lire, ne serait-ce que pour profiter des jurons "censurés" de Fairyland (comme "Flûtin" et "Sucre moi la ganache" qui ont d'ailleurs rejoins mon vocabulaire depuis tout ce temps).

24/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Harpoon
Harpoon

Encore une lecture à l'aveugle, pour moi. J'ai trouvé le dessin sur la couverture joli et intriguant, j'ai donc décidé de donner sa chance à l'album. Le résultat ? En demi-teinte, je pense. L'histoire est classique, un peu trop même, mais brille tout de même par son dessin et ses couleurs. C'est beau. Le problème c'est que le récit, la mise en scène et même parfois les dialogues sont très convenus. La lecture n'est pas désagréable, c'est honnêtement même sympathique, mais mine de rien assez oubliable j'ai trouvé. Même le message sous-jacent sur les émotions ne m'a pas marqué (et je n'ai pu apprécier ses qualités que parce qu'il s'agit d'un thème récurrent dans la fiction, ici c'était service minimum - la métaphore fantastique mise à part). Le point fort, encore une fois, ce sont ces magnifiques dessins et ces décors d'îles du pacifique avec les mythes et coutumes semblables à celles des îles indonésiennes (ou alentours). La mise en scène de l'action et des moments de tension marche aussi, c'est vraiment prenant. Dommage que le fond ne soit pas de la même qualité que la forme. Lecture sympathique tout de même, je maintiens, ne serait-ce que pour le cadre et les beaux dessins.

24/03/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Les Femmes ne meurent pas par hasard
Les Femmes ne meurent pas par hasard

C’est un bouquin qu’on m’a offert, et que je n’aurais sans doute pas acheté, mais que j’ai trouvé très instructif. Anne Bouillon est une avocate qui force le respect, et qui par son engagement et sa détermination tente de faire changer les mentalités archaïques du système judiciaire français. Charlotte Rotman a clairement beaucoup bossé sur cette BD, et propose un compte-rendu du quotidien de l’avocate très détaillé, même si j’ai trouvé le format parfois trop procédural, et chargé de jargon légal, certes expliqué en annexe, mais bon, les aller-retours m’ont lassé. La mise en image de Lison Ferné est sobre mais efficace. Bref, une protagoniste qui force le respect, et un album qui m’a beaucoup appris, mais une lecture finalement un peu laborieuse.

24/03/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chien de la voisine et le Retour du chien de la voisine
Le Chien de la voisine et le Retour du chien de la voisine

Dire que j'ai entendu parler de cet album il y a au moins 20 ans sur certains newsgroups comme un chef d'oeuvre. Je n'irai pas jusque-là mais il faut reconnaitre qu'Imius / Sébastien Lumineau a un bon sens du découpage et de la mise en scène. Et l'album est assez drôle. Un homme est agacé par le chien de sa voisine qui fait pleurer son gamin entre autres, mais il n'ose pas s'en plaindre franchement face à elle, tout émoustillé et intimidé. Le chien dénommé Fido est un avatar de Brian dans les Griffin, un chien doué de parole qui parle d'égal à égal avec sa maitresse. L'album contient plusieurs petites histoires. Dessin noir et blanc peu léché "dans la veine indé" si je puis dire.

23/03/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Pastorius Grant
Pastorius Grant

Le point fort de cet album est manifestement son dessin et cette très belle colorisation chatoyante. On a aussi de beaux silences dans ces dialogues d'un western qui sans être convenu ne révolutionne pas le genre. Si bien que c'est lu en 15 minutes. Un vieil homme, Pastorius Grant, au passé trouble croise le chemin d'une jeune fille aveugle, et ils s'avèrent être liés, on devine la fin assez vite. Une belle lecture malgré tout.

23/03/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série L'Autre Monde - Cycle 4
L'Autre Monde - Cycle 4

J'ai enfin lu dernier cycle de L'Autre Monde et mon sentiment est mitigé. Si on regarde au niveau du scénario, c'est la suite qui se justifie le plus parce qu'on apprend enfin le passé d'un des personnages principaux de la série, mais au niveau du divertissement je pense que dans les suites j'aime mieux le cycle 3 qui avait un scénario moins ambitieux, mais qui possédait une belle ambiance pour Noël. Le scénario accumule les scènes pas mal avec d'autres qui m'ont moins accroché. Toute la dénonciation de la guerre, par exemple, m'a semblé sortir de récits que j'avais déjà lus mille fois. Il faut dire aussi que le seul personnage qui m'intéresse vraiment est le professeur-savant, alors c'est sympa de voir qui est vraiment Jan, mais Jan lui-même ne dégage pas beaucoup de charisme. Au final, cela vaut surtout pour le dessin de Magnin, qui est superbe comme d'habitude et pour certaines scènes que j'ai bien aimées.

23/03/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Retour à Tomioka
Retour à Tomioka

Un one-shot pour jeunes sympathique. Les auteurs mélangent bien le Japon traditionnel (les youkais) et le Japon moderne (la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima) pour donner un récit qui peut être lu autant par un jeune qu'un adulte, quoique dans mon cas je serais moins enthousiaste que la plupart des autres aviseurs. Le scénario est bien fait, mais ne m’a pas passionné plus que ça. Je pense que cela vient en partie du fait que je ne suis pas spécialement attaché aux personnages et que je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions lors des scènes qui ont clairement été écrites pour émouvoir les lecteurs. J'ai surtout trouvé intéressant les scènes avec l'espèce d'esprit du nucléaire. Le dessin est correct, mais je ne suis pas trop fan de ce style.

23/03/2025 (modifier)
Par Hervé
Note: 3/5
Couverture de la série Au coeur du désert
Au coeur du désert

"Au cœur du désert" est une libre adaptation du roman de Joseph Conrad " Au cœur des ténèbres" , qui a déjà donné le mythique "Apocalypse now". Je suis le travail de Jean-François et Maryse Charles depuis des années de la série Fox à India Dreams . Avec ce western, les époux Charles renouent avec l'Ouest américain des "pionniers du nouveau monde". Ce qui ressort de cet album c'est surtout le dessin de JF Charles, on peut même parler de peintures tant son travail s'apparente à celui des peintres du western, comme il l'explique dans le dossier présent à la fin de l'album. L'histoire reprend les codes des westerns, avec shérif corrompu, massacre des indiens, attaque de diligence sans oublier les saloon et les convois de pionniers. Le récit est violent, sans concession et les quelques flash-back m'ont un peu déstabilisé dans la lecture. Je regrette un peu la fin abrupte, et les retrouvailles entre les deux frères auraient dû être sans doute plus développées à mon avis. Un album correct mais il manque un peu de souffle pour en faire un album inoubliable. Une succession de scènes ( histoire de la jeune fille enceinte, celles des éleveurs de moutons etc) qui manque de liant pour une lecture plus fluide et un album plus cohérent.

23/03/2025 (modifier)