Je suis un bon amateur de la série mère mais j’avoue être parti relativement frileux avec cette déclinaison … et bien je dois dire que j’ai bien accroché finalement.
En fait, c’est toujours mieux quand on a pas d’attentes particulières. J’avais peur de tomber sur un dessin kawai et gags en une planche et heureusement ce n’est pas ça.
L’auteur qui assure dessin et scénario (à souligner) propose du bon taf dans la lignée de la série mère. Il ne révolutionne rien dans les faits mais utilise bien l’univers.
Il ancre son récit à Tempest, quand cette dernière est suffisamment développée (une période que j’aime bien). Nous y suivrons notre héroïne, une femme lapin, qui découvre la ville en interagissant avec les très nombreux personnages de la franchise. Par la suite et grâce à son talent, elle sera missionnée par notre slime pour promouvoir la cité.
Voilà pour le fond, l’auteur développe cette idée à travers de courts récits qui ne cherchent en rien à faire avancer l’histoire. Il appuie sur tous les apports/inventions que notre héros à amener de notre monde : bouffe, vêtements, sauna … et qui chamboule le quotidien des habitants.
Un rien redondant mais c’est fait avec suffisamment de talent, l’humour passe bien et le résultat est vraiment bon enfant, en plus de vraiment bien utilisé les personnages (et leurs tares).
Bref, à ne lire que si vous appréciez la série mère, plutôt creux mais assez sympathique, j’ai passé un bon moment à chaque tome lu.
J'avais été très séduit par Furieuse de Geoffroy Monde. J'entamais donc cette série avec gourmandise mais j'ai été quelque peu déçu.
Je ne m'attendais pas spécialement à ce type d'humour très décalé. Si j'apprécie quelques gags bien trouvés comme La Soirée, Le Pacte ou la Prière , la répétition dans un album de ce même type de propositions me lasse assez vite sauf à avoir une créativité exceptionnelle ce que je n'ai pas trouvé ici. Certaines histoires m'ont même laissé indifférent ( Le Yoga ou La bibliothèque) voire je n'ai pas aimé ( Le Portrait). Toutefois le ton reste incisif et dynamique sans vulgarité.
Le graphisme m'a bien séduit avec ces entrées en scène avec un dessin très détaillé qui plante un décors en N&B aux traits fins d'une précision rigoureuse suivies par ces personnages peintures aux nez de clowns expressifs dans leur univers d'une blancheur immaculée.
Une lecture plaisante mais inégale.
Je ne connais pas le roman d’origine (ni son auteur), et ne sais donc pas ce qui a pu en être modifié.
L’histoire se laisse lire agréablement.
Le dessin d’Ilaria Tebaldini (dont ça semble être la première incursion dans le 9ème art) est fluide et dynamique. J’ai juste eu du mal avec les nez de certains personnages. Un style un peu sucré qui convient plutôt bien à ce type de récit.
La longue mise en place installe une ambiance un peu feel good, avec cette histoire d’amour entre le jeune auteur et son éditrice chez Grasset.
J’ai trouvé cette partie un peu longue, manquant d’aspérité. Cela évolue et se dynamise par la suite avec la découverte et la publication du manuscrit d’un auteur défunt, parfait inconnu ayant abandonné son manuscrit dans une bibliothèque bretonne accueillant les « manuscrits refusés ».
Le dernier tiers tourne un peu à l’enquête policière, avec un rythme qui s’accélère, et des révélations qui pimentent un peu l’intrigue.
Les ultimes révélations m’ont paru un peu artificielles et décevantes (improbables surtout de la part du personnage de l’éditrice). Trop « facile » dans tous les sens du terme.
Mais globalement c’est un roman graphique plaisant, qui donne un peu à réfléchir sur quelques dessous du monde littéraire germanopratin (et les stratégies markéting des gros éditeurs), même si finalement il ne l’égratigne pas autant que je ne le pensais au départ. L’histoire est plaisante, mais pas aussi acide qu’attendu.
Cet album n’ayant pas eu de suite depuis sa parution en 2016 (il était annoncé pourtant comme l’album inaugural d’un premier cycle de 3 tomes), on peut hélas craindre que la série ait été abandonnée.
Je dis hélas, car sans être follement originale, cette série possédait suffisamment de qualités pour me faire regretter cet abandon probable.
Le dessin est globalement agréable, fluide, très lisible, dynamique. Je note juste un rendu inégal au niveau des visages. Quant à la colorisation, elle est aussi plaisante.
Quant à l’intrigue, ce premier album pose les bases d’une histoire assez complexe, présente les personnages, et développe déjà pas mal l’histoire. J’ai trouvé agréable cette lecture. C’est rythmé, et on apprend peu à peu à connaitre le héros, Ori, son passé, et les diverses rivalités qui rendent dangereuses les intrigues dans la Cité des Échangeurs, où Ori revient dans ce qui semble s’apparenter à une vengeance, ou alors une « remise en ordre » de la société, sur fond de lutte entre secte bleue (au pouvoir) et secte rouge (décimée il y a longtemps alors qu’elle dominait, secte dont il serait l’héritier).
Mais comme cet album ne livre pas du tout les clés de l’histoire (au contraire, la fin titille notre curiosité et nous laisse en plan), je reste sur une frustration. A emprunter à l'occasion.
Tome 2
Même si c’est un peu à contrecœur, je dois l’admettre, la seconde partie de ce diptyque est une déception. La fin du premier volet m’avait pourtant laissé dans de bonnes dispositions, mais celles-ci se sont quelque peu effilochées à la lecture, jusqu'à ce dénouement un peu ridicule.
Tout d’abord, on ne reviendra pas sur la qualité du dessin, et c’est assurément le point fort d’ « American Parano ». L’atmosphère du San Francisco des sixties est toujours aussi plaisante, et on continue à prendre plaisir à admirer le trait moderne et stylisé de Lucas Varela, agrémenté d’une bichromie à dominante rouge terracotta et bleu horizon. Alors forcément, on se demande pourquoi ça n’a pas aussi bien fonctionné qu’avec « Le Labo », la précédente collaboration des auteurs, réjouissante comédie vintage sur la genèse des ordinateurs individuels.
Car en effet, l’ouvrage pêche davantage par son scénario. Celui-ci s’essouffle assez vite, à l’image de l’enquête de Kimberly Tyler qui piétine… L’intrigue a tendance à partir un peu dans tous les sens, avec moult détails qui, s’ils tentent probablement de restituer une certaine réalité de l’époque, ne paraissent à première vue ni vraiment indispensables ni significatifs. Au fil des pages, les personnages ont l’air de se comporter de manière automatique, y compris Kimberly qui apparaît de moins en moins concernée par son affaire et qui pourtant s’était montrée potentiellement attachante dans le premier épisode, du fait de sa personnalité bien campée. Alors certes, cette froideur peut être en partie due à la ligne claire, qui, si séduisante soit-elle, demeure un peu lisse.
On évitera d’enfoncer le clou avec ce dénouement qui sombre assez platement dans le grand-guignol, et cette révélation finale, un brin incongrue, sur le passé du père de la jeune enquêtrice, qui, on l’imagine, aurait dû nous arracher une larme. L’impression qui domine est que Bourhis semble avoir lâché en cours de route son axe narratif. Malgré un certain potentiel, il survole le sujet et retombe assez vite dans le clichetonneux et le superficiel. Mes attentes concernant ce deuxième chapitre étaient-elles trop fortes pour ma part ? Par tous les diables, c’est loin d’être impossible !
Tome 1
Sous les dehors d’une enquête assez classique, « American Parano », premier volet d’un diptyque policier, nous emmène dans les bas fonds du Frisco de la fin des sixties, ces années où la jeunesse beatnik revendiquait de nouvelles formes de liberté, où les vieilles bâtisses victoriennes se paraient de couleurs psychédéliques. Le scénario d’Hervé Bourhis est plutôt abouti, avec des personnages bien campés, à commencer par celui de Kimberly Tyler, jeune inspectrice un peu coincée et fraîche émoulue de l’académie du Michigan, qui va devoir jouer des coudes dans un milieu très masculine et faire abstraction des regards lubriques et des blagues potaches. En parallèle, elle sera amenée à assumer le deuil de son ex-flic de père mystérieusement décédé, dont elle a décidé d’occuper le modeste logement dans le quartier du Castro.
Ce tome 1 ne révèle rien de sa relation avec ce père qu’elle ne voyait plus guère, constituant une zone d’ombre dans la psyché de la jeune femme, comme on le verra à la fin lors de sa confrontation avec le gourou sataniste Yeval, autre personnage de premier plan. Référence inconsciente ou pas, on pense beaucoup à Hannibal Lecter face à Clarice Starling dans une scène mythique du "Silence des agneaux".
En contrepoint ironique de ce contexte de messes noires, chaque chapitre du livre s’ouvre sur les messages d’une radio locale pop, assénant à l’envi sa propagande « feel good », comme si Jésus (le sauveur toujours vivant dans les cœurs !) avait soudainement épousé la cause hippie…
Le véritable point fort de l’ouvrage est le dessin de Lucas Varela, talentueux auteur argentin dont on a plaisir à admirer la belle ligne claire très graphique, et qui reconstitue à merveille l’ambiance sixties de San Francisco.
Que ce soit pour l’élucidation de ce crime mystérieux ou les révélations concernant la relation compliquée de Tyler avec son père, cet épisode distille suffisamment de mystère pour nous donner envie de découvrir la suite. On relèvera l’excellente playlist, très variée, qui accompagne l’album via QR code, avec quelques tubes mythiques d’une époque bénie en matière de créativité musicale (Scott Mc Kenzie, The Beach Boys, Jefferson Airplane, Otis Redding, The Mamas and The Papas et beaucoup d’autres…).
Deuxième série que je découvre autour du Xénomorphe (après Le Feu et la Roche) et j’avoue que ça reste pas trop mal, ça utilise bien la franchise. En tout cas je n’ai pas boudé mon plaisir et en suis sorti assez satisfait, je continuerai à suivre de loin de bon cœur.
Si je ne dis pas de bêtise, la franchise est dorénavant passée sous la coupe de Disney (une de plus :( , on retrouve bien leur standard (papier) décliné dans tous leurs univers (Marvel, Star Wars …). Càd un scénariste qui assure un run avec de nombreux dessinateurs de leur écurie, puis il passera la main à un autre etc … le résultat n’est pas désagréable mais on sent que c’est un peu plus formaté pour être plus mainstream.
Bon dans le cas présent, la présente série lance la franchise, du coup ça ne se ressent pas trop niveau scénario mais c’est moins vrai pour le dessin.
D’ailleurs, j’ai déjà vu Salvador Larroca plus inspiré, le début est assez tâtonnant surtout si on ajoute des couleurs dégeulasses (la scène du bureau beurk), heureusement ça se corrige par la suite.
Une partie graphique assez moyenne donc, cependant les créatures restent réussies dans leurs représentations, sans toutefois atteindre le niveau des couvertures (à ce propos les nombreuses alternatives proposées à chaque fin de tome sont un beau plus).
Au niveau des scenarii et comme dit plus haut, ça utilise bien l’univers. On sait sur quoi on va tomber mais ça reste bien fait. Précisons que même si les tomes sont chronologiques, ils peuvent se lire en toute indépendance, on ne retrouve pas les mêmes protagonistes. Une histoire complète à chaque fois donc avec comme star principale X versions d’Aliens. Je les ai lu dans l’ordre et j’ai trouvé que l’on montait en puissance à chaque fois.
Le premier mettra à l’honneur des mercenaires/marines, le deuxième des colons et le dernier des synthétiques. Une bonne idée puisqu’à travers eux c’est toute la franchise qui est développée tout doucement, enfin surtout l’époque de 2200 à 2217 (entre alien 3 et 4 pour situer). On a toujours la méchante compagnie Weyland et co, les confrontations perdues d’avance face aux créatures mais aussi quelques hameçons pour l’avenir qui hype plus ou moins, j’aime bien le coup des synthétiques rebelles ou des « mormons » de l’espace … moins l’apparition fugace d’une femme humanoïde alien qui apparaît dans une rêve (?! Ça me fait d’ailleurs plutôt peur ce truc mais on n’en saura pas plus).
Rien d’indispensable mais si vous aimez la franchise, c’est honnête. Why not ?
Après Patrick Dewaere, Bollée s’attaque à une autre biographie d’acteur dans cette nouvelle collection de Glénat dédié au cinéma. Et pas n’importe lequel, puisque Belmondo a pendant plusieurs décennies – qu’on l’apprécie ou pas – incarné une certaine forme de cinéma populaire.
Bollée romance quelque peu son sujet, en faisant se rencontrer Jean-Paul Belmondo avec son sculpteur de père : pendant ses heures de « pose », le fils raconte à son père en les revivant les grands moments de sa vie (le procédé est facile et déjà-vu, mais ça pesse ici). Plutôt de sa carrière d’ailleurs, car Bollée évacue quasiment la vie privée (seule apparait la première femme de Bébel et sur une case Ursula Andress), pour se concentrer sur la carrière cinématographique, et les rencontres déterminantes avec acteurs et réalisateurs. Le découpage en plusieurs chapitres plus ou moins thématiques permet quelques retours en arrière, et permet aussi de balayer large (même si l’album et donc la « revue » de la carrière de J.P. Belmondo s’arrête aux années 1980).
La narration est agréable, et le personnage de Belmondo gagne en épaisseur. Même si aucun sujet pouvant fâcher n’est réellement abordé, car on reste ici dans une biographie bienveillante et classique. Mais les amateurs du cinéma des années 1950-1980 y trouveront sans doute leur compte.
Le dessin de Ponzio est lui aussi très lisible. Son travail n’est pourtant pas exempt de petits défauts, et le rendu ressemble encore pas mal à des photos retravaillées – même si c’est moins flagrant et gênant que dans certaines autres séries.
Les fans du comédien/cascadeur ont en tout cas une idée de cadeau à susurrer au Père Noël.
L’album se laisse lire, il est plutôt sympathique, mais j’en attendais davantage et j’en suis sorti quelque peu déçu.
Le dessin (surtout celui de Flao) est agréable, et propose quelques belles planches. Mais là aussi j’espérais être davantage emporté. Il est vrai qu’il n’y a finalement pas grand-chose à représenter sur ces atolls.
C’est le récit qui m’a laissé le plus sur ma faim. Comme je l’ai dit il se laisse lire – rapidement qui plus est – mais sans vraiment réussir à m’accrocher. Un peu comme le manque de « territoire », il manque dans la narration et « l’histoire » des aspérité, du rythme, quelque chose d’emballant. Au lieu de quoi c’est un peu engourdissant et, sans aller jusqu’à m’ennuyer, j’ai quand même attendu jusqu’au bout les petites choses (témoignage, évènement, connaissance historique ou sociale) à même de me captiver.
Note réelle 2,5/5
Un one-shot qui marque la dernière apparition du trio d'héroïnes de la série originale ''Tokyo Tarareba Girls'' car il semblerait que la suite mette en vedette de nouveaux personnages.
Une des deux copines de l'héroïne principale va se marier et on voit comment se déroule la cérémonie de mariage. L'histoire est sympathique à lire, l'humour fonctionne bien et c'est agréable de revoir des personnages que j'avais bien aimés. Dommage qu'on dirait juste des épisodes habituels de plus, il y a pas la sensation que c'est le grand final, surtout qu'à la fin l'héroïne n'a toujours pas rempli ses objectifs qu'elle a fixés dès le début de la série.
C'est donc un tome sympa à lire si on a aimé la série originale, mais il ne faut pas s'attendre à un truc indispensable. En revanche, les histoires humoristiques courtes présentes à la fin de l'album m'ont paru très lourdes et dispensables.
Dernier album de la trilogie de Rochette sur la montagne et c'est aussi celui qui m'a semblé être le moins bon.
Ce one-shot est sympathique à lire, mais il m'a semblé moins prenant que les deux autres one-shots qui étaient captivants du début jusqu'à la fin. Il faut dire qu'au début cela semble partir dans tous les sens avec des sauts dans le temps. Puis lorsque tout devient cohérent, on voit le talent scénaristique de Rochette qui est capable de prendre des éléments qui semblent trop différents pour faire un tout cohérent et de bien les utiliser. Sauf que même lorsque les thèmes du scénario sont clairs, je trouvais que le résultat était correct sans plus. Le couple ne m'a pas trop touché.
Ce n'est que lorsque les deux personnages revient à la montagne que j'ai trouvé que le scénario était enfin passionnant à lire. C'est dans le dernier tiers que je trouve qu'il y a tous les moments les plus marquants du récit. Comme ci la montagne était une meilleure source d'inspiration pour l'auteur que le milieu d'art parisien.
Le dessin de Rochette est toujours aussi bon pour les paysages.
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Je suis un bon amateur de la série mère mais j’avoue être parti relativement frileux avec cette déclinaison … et bien je dois dire que j’ai bien accroché finalement. En fait, c’est toujours mieux quand on a pas d’attentes particulières. J’avais peur de tomber sur un dessin kawai et gags en une planche et heureusement ce n’est pas ça. L’auteur qui assure dessin et scénario (à souligner) propose du bon taf dans la lignée de la série mère. Il ne révolutionne rien dans les faits mais utilise bien l’univers. Il ancre son récit à Tempest, quand cette dernière est suffisamment développée (une période que j’aime bien). Nous y suivrons notre héroïne, une femme lapin, qui découvre la ville en interagissant avec les très nombreux personnages de la franchise. Par la suite et grâce à son talent, elle sera missionnée par notre slime pour promouvoir la cité. Voilà pour le fond, l’auteur développe cette idée à travers de courts récits qui ne cherchent en rien à faire avancer l’histoire. Il appuie sur tous les apports/inventions que notre héros à amener de notre monde : bouffe, vêtements, sauna … et qui chamboule le quotidien des habitants. Un rien redondant mais c’est fait avec suffisamment de talent, l’humour passe bien et le résultat est vraiment bon enfant, en plus de vraiment bien utilisé les personnages (et leurs tares). Bref, à ne lire que si vous appréciez la série mère, plutôt creux mais assez sympathique, j’ai passé un bon moment à chaque tome lu.
De rien
J'avais été très séduit par Furieuse de Geoffroy Monde. J'entamais donc cette série avec gourmandise mais j'ai été quelque peu déçu. Je ne m'attendais pas spécialement à ce type d'humour très décalé. Si j'apprécie quelques gags bien trouvés comme La Soirée, Le Pacte ou la Prière , la répétition dans un album de ce même type de propositions me lasse assez vite sauf à avoir une créativité exceptionnelle ce que je n'ai pas trouvé ici. Certaines histoires m'ont même laissé indifférent ( Le Yoga ou La bibliothèque) voire je n'ai pas aimé ( Le Portrait). Toutefois le ton reste incisif et dynamique sans vulgarité. Le graphisme m'a bien séduit avec ces entrées en scène avec un dessin très détaillé qui plante un décors en N&B aux traits fins d'une précision rigoureuse suivies par ces personnages peintures aux nez de clowns expressifs dans leur univers d'une blancheur immaculée. Une lecture plaisante mais inégale.
Le Mystère Henri Pick
Je ne connais pas le roman d’origine (ni son auteur), et ne sais donc pas ce qui a pu en être modifié. L’histoire se laisse lire agréablement. Le dessin d’Ilaria Tebaldini (dont ça semble être la première incursion dans le 9ème art) est fluide et dynamique. J’ai juste eu du mal avec les nez de certains personnages. Un style un peu sucré qui convient plutôt bien à ce type de récit. La longue mise en place installe une ambiance un peu feel good, avec cette histoire d’amour entre le jeune auteur et son éditrice chez Grasset. J’ai trouvé cette partie un peu longue, manquant d’aspérité. Cela évolue et se dynamise par la suite avec la découverte et la publication du manuscrit d’un auteur défunt, parfait inconnu ayant abandonné son manuscrit dans une bibliothèque bretonne accueillant les « manuscrits refusés ». Le dernier tiers tourne un peu à l’enquête policière, avec un rythme qui s’accélère, et des révélations qui pimentent un peu l’intrigue. Les ultimes révélations m’ont paru un peu artificielles et décevantes (improbables surtout de la part du personnage de l’éditrice). Trop « facile » dans tous les sens du terme. Mais globalement c’est un roman graphique plaisant, qui donne un peu à réfléchir sur quelques dessous du monde littéraire germanopratin (et les stratégies markéting des gros éditeurs), même si finalement il ne l’égratigne pas autant que je ne le pensais au départ. L’histoire est plaisante, mais pas aussi acide qu’attendu.
Les Chroniques du Roi vagabond
Cet album n’ayant pas eu de suite depuis sa parution en 2016 (il était annoncé pourtant comme l’album inaugural d’un premier cycle de 3 tomes), on peut hélas craindre que la série ait été abandonnée. Je dis hélas, car sans être follement originale, cette série possédait suffisamment de qualités pour me faire regretter cet abandon probable. Le dessin est globalement agréable, fluide, très lisible, dynamique. Je note juste un rendu inégal au niveau des visages. Quant à la colorisation, elle est aussi plaisante. Quant à l’intrigue, ce premier album pose les bases d’une histoire assez complexe, présente les personnages, et développe déjà pas mal l’histoire. J’ai trouvé agréable cette lecture. C’est rythmé, et on apprend peu à peu à connaitre le héros, Ori, son passé, et les diverses rivalités qui rendent dangereuses les intrigues dans la Cité des Échangeurs, où Ori revient dans ce qui semble s’apparenter à une vengeance, ou alors une « remise en ordre » de la société, sur fond de lutte entre secte bleue (au pouvoir) et secte rouge (décimée il y a longtemps alors qu’elle dominait, secte dont il serait l’héritier). Mais comme cet album ne livre pas du tout les clés de l’histoire (au contraire, la fin titille notre curiosité et nous laisse en plan), je reste sur une frustration. A emprunter à l'occasion.
American Parano
Tome 2 Même si c’est un peu à contrecœur, je dois l’admettre, la seconde partie de ce diptyque est une déception. La fin du premier volet m’avait pourtant laissé dans de bonnes dispositions, mais celles-ci se sont quelque peu effilochées à la lecture, jusqu'à ce dénouement un peu ridicule. Tout d’abord, on ne reviendra pas sur la qualité du dessin, et c’est assurément le point fort d’ « American Parano ». L’atmosphère du San Francisco des sixties est toujours aussi plaisante, et on continue à prendre plaisir à admirer le trait moderne et stylisé de Lucas Varela, agrémenté d’une bichromie à dominante rouge terracotta et bleu horizon. Alors forcément, on se demande pourquoi ça n’a pas aussi bien fonctionné qu’avec « Le Labo », la précédente collaboration des auteurs, réjouissante comédie vintage sur la genèse des ordinateurs individuels. Car en effet, l’ouvrage pêche davantage par son scénario. Celui-ci s’essouffle assez vite, à l’image de l’enquête de Kimberly Tyler qui piétine… L’intrigue a tendance à partir un peu dans tous les sens, avec moult détails qui, s’ils tentent probablement de restituer une certaine réalité de l’époque, ne paraissent à première vue ni vraiment indispensables ni significatifs. Au fil des pages, les personnages ont l’air de se comporter de manière automatique, y compris Kimberly qui apparaît de moins en moins concernée par son affaire et qui pourtant s’était montrée potentiellement attachante dans le premier épisode, du fait de sa personnalité bien campée. Alors certes, cette froideur peut être en partie due à la ligne claire, qui, si séduisante soit-elle, demeure un peu lisse. On évitera d’enfoncer le clou avec ce dénouement qui sombre assez platement dans le grand-guignol, et cette révélation finale, un brin incongrue, sur le passé du père de la jeune enquêtrice, qui, on l’imagine, aurait dû nous arracher une larme. L’impression qui domine est que Bourhis semble avoir lâché en cours de route son axe narratif. Malgré un certain potentiel, il survole le sujet et retombe assez vite dans le clichetonneux et le superficiel. Mes attentes concernant ce deuxième chapitre étaient-elles trop fortes pour ma part ? Par tous les diables, c’est loin d’être impossible ! Tome 1 Sous les dehors d’une enquête assez classique, « American Parano », premier volet d’un diptyque policier, nous emmène dans les bas fonds du Frisco de la fin des sixties, ces années où la jeunesse beatnik revendiquait de nouvelles formes de liberté, où les vieilles bâtisses victoriennes se paraient de couleurs psychédéliques. Le scénario d’Hervé Bourhis est plutôt abouti, avec des personnages bien campés, à commencer par celui de Kimberly Tyler, jeune inspectrice un peu coincée et fraîche émoulue de l’académie du Michigan, qui va devoir jouer des coudes dans un milieu très masculine et faire abstraction des regards lubriques et des blagues potaches. En parallèle, elle sera amenée à assumer le deuil de son ex-flic de père mystérieusement décédé, dont elle a décidé d’occuper le modeste logement dans le quartier du Castro. Ce tome 1 ne révèle rien de sa relation avec ce père qu’elle ne voyait plus guère, constituant une zone d’ombre dans la psyché de la jeune femme, comme on le verra à la fin lors de sa confrontation avec le gourou sataniste Yeval, autre personnage de premier plan. Référence inconsciente ou pas, on pense beaucoup à Hannibal Lecter face à Clarice Starling dans une scène mythique du "Silence des agneaux". En contrepoint ironique de ce contexte de messes noires, chaque chapitre du livre s’ouvre sur les messages d’une radio locale pop, assénant à l’envi sa propagande « feel good », comme si Jésus (le sauveur toujours vivant dans les cœurs !) avait soudainement épousé la cause hippie… Le véritable point fort de l’ouvrage est le dessin de Lucas Varela, talentueux auteur argentin dont on a plaisir à admirer la belle ligne claire très graphique, et qui reconstitue à merveille l’ambiance sixties de San Francisco. Que ce soit pour l’élucidation de ce crime mystérieux ou les révélations concernant la relation compliquée de Tyler avec son père, cet épisode distille suffisamment de mystère pour nous donner envie de découvrir la suite. On relèvera l’excellente playlist, très variée, qui accompagne l’album via QR code, avec quelques tubes mythiques d’une époque bénie en matière de créativité musicale (Scott Mc Kenzie, The Beach Boys, Jefferson Airplane, Otis Redding, The Mamas and The Papas et beaucoup d’autres…).
Alien (Johnson)
Deuxième série que je découvre autour du Xénomorphe (après Le Feu et la Roche) et j’avoue que ça reste pas trop mal, ça utilise bien la franchise. En tout cas je n’ai pas boudé mon plaisir et en suis sorti assez satisfait, je continuerai à suivre de loin de bon cœur. Si je ne dis pas de bêtise, la franchise est dorénavant passée sous la coupe de Disney (une de plus :( , on retrouve bien leur standard (papier) décliné dans tous leurs univers (Marvel, Star Wars …). Càd un scénariste qui assure un run avec de nombreux dessinateurs de leur écurie, puis il passera la main à un autre etc … le résultat n’est pas désagréable mais on sent que c’est un peu plus formaté pour être plus mainstream. Bon dans le cas présent, la présente série lance la franchise, du coup ça ne se ressent pas trop niveau scénario mais c’est moins vrai pour le dessin. D’ailleurs, j’ai déjà vu Salvador Larroca plus inspiré, le début est assez tâtonnant surtout si on ajoute des couleurs dégeulasses (la scène du bureau beurk), heureusement ça se corrige par la suite. Une partie graphique assez moyenne donc, cependant les créatures restent réussies dans leurs représentations, sans toutefois atteindre le niveau des couvertures (à ce propos les nombreuses alternatives proposées à chaque fin de tome sont un beau plus). Au niveau des scenarii et comme dit plus haut, ça utilise bien l’univers. On sait sur quoi on va tomber mais ça reste bien fait. Précisons que même si les tomes sont chronologiques, ils peuvent se lire en toute indépendance, on ne retrouve pas les mêmes protagonistes. Une histoire complète à chaque fois donc avec comme star principale X versions d’Aliens. Je les ai lu dans l’ordre et j’ai trouvé que l’on montait en puissance à chaque fois. Le premier mettra à l’honneur des mercenaires/marines, le deuxième des colons et le dernier des synthétiques. Une bonne idée puisqu’à travers eux c’est toute la franchise qui est développée tout doucement, enfin surtout l’époque de 2200 à 2217 (entre alien 3 et 4 pour situer). On a toujours la méchante compagnie Weyland et co, les confrontations perdues d’avance face aux créatures mais aussi quelques hameçons pour l’avenir qui hype plus ou moins, j’aime bien le coup des synthétiques rebelles ou des « mormons » de l’espace … moins l’apparition fugace d’une femme humanoïde alien qui apparaît dans une rêve (?! Ça me fait d’ailleurs plutôt peur ce truc mais on n’en saura pas plus). Rien d’indispensable mais si vous aimez la franchise, c’est honnête. Why not ?
Belmondo
Après Patrick Dewaere, Bollée s’attaque à une autre biographie d’acteur dans cette nouvelle collection de Glénat dédié au cinéma. Et pas n’importe lequel, puisque Belmondo a pendant plusieurs décennies – qu’on l’apprécie ou pas – incarné une certaine forme de cinéma populaire. Bollée romance quelque peu son sujet, en faisant se rencontrer Jean-Paul Belmondo avec son sculpteur de père : pendant ses heures de « pose », le fils raconte à son père en les revivant les grands moments de sa vie (le procédé est facile et déjà-vu, mais ça pesse ici). Plutôt de sa carrière d’ailleurs, car Bollée évacue quasiment la vie privée (seule apparait la première femme de Bébel et sur une case Ursula Andress), pour se concentrer sur la carrière cinématographique, et les rencontres déterminantes avec acteurs et réalisateurs. Le découpage en plusieurs chapitres plus ou moins thématiques permet quelques retours en arrière, et permet aussi de balayer large (même si l’album et donc la « revue » de la carrière de J.P. Belmondo s’arrête aux années 1980). La narration est agréable, et le personnage de Belmondo gagne en épaisseur. Même si aucun sujet pouvant fâcher n’est réellement abordé, car on reste ici dans une biographie bienveillante et classique. Mais les amateurs du cinéma des années 1950-1980 y trouveront sans doute leur compte. Le dessin de Ponzio est lui aussi très lisible. Son travail n’est pourtant pas exempt de petits défauts, et le rendu ressemble encore pas mal à des photos retravaillées – même si c’est moins flagrant et gênant que dans certaines autres séries. Les fans du comédien/cascadeur ont en tout cas une idée de cadeau à susurrer au Père Noël.
Va'a - Une saison aux Tuamotu
L’album se laisse lire, il est plutôt sympathique, mais j’en attendais davantage et j’en suis sorti quelque peu déçu. Le dessin (surtout celui de Flao) est agréable, et propose quelques belles planches. Mais là aussi j’espérais être davantage emporté. Il est vrai qu’il n’y a finalement pas grand-chose à représenter sur ces atolls. C’est le récit qui m’a laissé le plus sur ma faim. Comme je l’ai dit il se laisse lire – rapidement qui plus est – mais sans vraiment réussir à m’accrocher. Un peu comme le manque de « territoire », il manque dans la narration et « l’histoire » des aspérité, du rythme, quelque chose d’emballant. Au lieu de quoi c’est un peu engourdissant et, sans aller jusqu’à m’ennuyer, j’ai quand même attendu jusqu’au bout les petites choses (témoignage, évènement, connaissance historique ou sociale) à même de me captiver. Note réelle 2,5/5
Tokyo Tarareba Girls Returns
Un one-shot qui marque la dernière apparition du trio d'héroïnes de la série originale ''Tokyo Tarareba Girls'' car il semblerait que la suite mette en vedette de nouveaux personnages. Une des deux copines de l'héroïne principale va se marier et on voit comment se déroule la cérémonie de mariage. L'histoire est sympathique à lire, l'humour fonctionne bien et c'est agréable de revoir des personnages que j'avais bien aimés. Dommage qu'on dirait juste des épisodes habituels de plus, il y a pas la sensation que c'est le grand final, surtout qu'à la fin l'héroïne n'a toujours pas rempli ses objectifs qu'elle a fixés dès le début de la série. C'est donc un tome sympa à lire si on a aimé la série originale, mais il ne faut pas s'attendre à un truc indispensable. En revanche, les histoires humoristiques courtes présentes à la fin de l'album m'ont paru très lourdes et dispensables.
La Dernière Reine (Rochette)
Dernier album de la trilogie de Rochette sur la montagne et c'est aussi celui qui m'a semblé être le moins bon. Ce one-shot est sympathique à lire, mais il m'a semblé moins prenant que les deux autres one-shots qui étaient captivants du début jusqu'à la fin. Il faut dire qu'au début cela semble partir dans tous les sens avec des sauts dans le temps. Puis lorsque tout devient cohérent, on voit le talent scénaristique de Rochette qui est capable de prendre des éléments qui semblent trop différents pour faire un tout cohérent et de bien les utiliser. Sauf que même lorsque les thèmes du scénario sont clairs, je trouvais que le résultat était correct sans plus. Le couple ne m'a pas trop touché. Ce n'est que lorsque les deux personnages revient à la montagne que j'ai trouvé que le scénario était enfin passionnant à lire. C'est dans le dernier tiers que je trouve qu'il y a tous les moments les plus marquants du récit. Comme ci la montagne était une meilleure source d'inspiration pour l'auteur que le milieu d'art parisien. Le dessin de Rochette est toujours aussi bon pour les paysages.