Un thriller simple et efficace. L'histoire met en vedette un tueur à gage très bon, mais un peu simple qui un jour doit tuer une chanteuse et il se rend compte que c'est elle qui chante la chanson qu'il écoute tout le temps alors bien sûr, le plan pour la tuer ne va pas du tout se passer comme prévu.
L'histoire est sympathique à suivre et le personnage principal est un peu attachant. Certains personnages ont des personnalités un peu exagérées, mais au moins ils disent souvent des dialogues qui m'ont fait sourire. Le dessin est dynamique et la mise en scène est bonne.
Malgré tout, je ne trouve pas que ça soit une lecture indispensable même si l'album a des qualités. C'est le genre de BD qui me fait passer un bon moment de lecture, mais rien ne m'a pas profondément marqué et je ne pense pas la relire un jour. Un album à emprunter si on aime les thrillers bien huilés.
2.5
Une autre série dont la fin est uniquement disponible en intégrale. Sympa pour ceux qui ont acheté les deux premiers albums ! Enfin, pour ceux qui se souvenaient encore de la série après autant d’années et qui n’avaient pas revendu les tomes depuis.
Le début n’est vraiment pas terrible. Les personnages sont des stéréotypes peu attachants, le scénario est léger et aussi un peu confus par moment. Il faut dire que ce qui n'aide pas c'est que le lettrage trop petit dans certaines cases. Le scénario s'améliore lorsqu'ils débarquent sur la planète, le scénario devient enfin un peu intéressant, mais sans plus. Disons qu'il y a un tiers qui m'a ennuyé et deux tiers qui m'a un peu diverti. Il faut dire que je ne suis pas un gros fan de Morvan et que cela va sans doute plus plaire à son public.
Sinon, je n'aime pas trop le dessin. C'est le style réaliste froid que je trouve un peu moche. Ce qui est rigolo s'est qu'il y a plusieurs scènes montrant les héroïnes nues, sans doute pour émoustiller le lecteur masculin. Et ben vu que je ne les trouve pas du tout sexy, ces scènes ont eu l'effet inverse sur moi !
Une BD qui ne se prend pas au sérieux, et c’est exactement ce qui fait son charme. Le dessin est simple, presque naïf, mais colle bien à l’esprit décalé du récit. On suit des personnages loufoques dans un château qui tombe en ruines, avec des dialogues bourrés d’humour et de jeux de mots. Ça ne révolutionne pas le genre, mais c’est une lecture agréable si on aime les histoires légères et un peu absurdes. Pas de grandes ambitions ici, juste du fun bien dosé. Une BD sympa pour se détendre sans trop réfléchir.
Je ne connaissais aucun des deux personnages. Si le récit en lui-même ne m'a pas particulièrement captivé, j'ai néanmoins apprécié sa structure narrative. Le contraste entre la fracture du présent et la passion intense des jeunes tourtereaux lors des flashbacks, maintient notre attention tout au long.
Le dessin m'a également séduit, en particulier les paysages et l'architecture des bâtiments, très détaillés, que j'ai beaucoup appréciés.
Un autre point positif : cette lecture m'a donné envie d'en savoir plus sur Simone de Beauvoir. Figure emblématique du droit des femmes et de leur émancipation dans la société.
Pour apporter plus de profondeur et de poésie à la passion sexuelle dépeinte dans la BD, voici un extrait d'un article de Manu Bazzano : "Aux petites heures du matin, ils faisaient l'amour – d'abord pour le réconfort, écrira plus tard Simone, pour apaiser la tristesse de la pauvreté dont elle avait pris conscience – et ensuite par passion."
Une BD simple, qui invite à réfléchir sur le couple, l'amour et la liberté.
Ohio est un récit qui mêle histoire avec un petit et un grand H. L'action se déroule en 1754 aux prémices de la guerre de Sept ans. Il s'agit d'un conflit dont j'ignorais l'existence et qui oppose français et anglais qui se disputent les abords de la rivière Ohio, place forte du commerce de la fourrure à cette époque. Ce conflit semble aussi et surtout faire pas mal de victimes collatérales au sein des tribus indiennes qui peuplent la région. Déjà pas forcément en bons termes, le fait de choisir de soutenir un camp plutôt que l'autre va durcir les tensions et gangréner les relations entre autochtones.
Le récit prend place dans ce contexte. Malgré l'effort de simplification, il n'est pas toujours simple de suivre qui est allié avec qui, mais ce n'est pas un frein à la compréhension de l'histoire. En effet si le contexte historique est fort et détaillé, il n'est pas oppressant et surtout il ne vient pas nuire à l'intrigue qui prend place dans ce background.
Il faut dire que la fiction est plutôt interessante et que l'intérêt monte crescendo. Car après avoir découvert les personnages principaux, leur histoire et leur passé au travers de quelques flash back, le rythme s'accélère dans la deuxième partie de l'album. Il y a un petit quelque chose qui s'opère à partir du moment où Jacques l'européen croise la route de Loup l'indien, et qu'il va décider de l'aider. Et les dernières péripéties sont plutôt bien vues, jusqu'au cliffangher final qui donne envie de lire la suite.
Le scénario est bien construit, le dessin est clair et efficace, et le contexte historique est plutôt original et utilisé à bon escient. Tout ça nous donne un début de série intéressant.
Rah, là je suis carrément frustré de cette fin !
J'ai lu la BD encouragée par les précédentes critiques et franchement, j'étais à fond ! C'est riche en émotion, dense au niveau de l'intrigue et malin, utilisant la magie de façon intéressante et faisant un parallèle intéressant sur le fait de grandir. Le tout servi par des personnages intéressants et bien construit, une intrigue étayée qui se développe au fur et à mesure dans les grandes lignes, c'est indiscutablement une réussite dans tout son déroulé !
Et puis arrive la fin, et là je dois dire que ça pique un peu. Déjà une résolution arrive avec une explication que j'ai trouvé moyenne (la personne qui réapparait grâce aux larmes, pour ceux qui ont lu). Avant que ça ne soit effectif, j'avais la sensation que l'histoire allait basculer vers autre chose de bien différent, mais finalement la BD propose une résolution pour laquelle j'ai dû dire : "allez, j'accepte". Mais c'était moins bien fait que ce qui avait été préparé au préalable, je dois dire.
Mais c'est surtout les dernières planches (sur le bateau) que j'ai eu du mal à comprendre. Je veux dire par là que si la question était de faire une métaphore de l'âme d'enfant qu'on garde au fond de nous (symbolisé par sa nièce qu'elle comprend mieux que son frère désormais), pourquoi la nièce est encore là à la fin ? Elle n'a jamais grandie jusque là ? Ou alors c'est une métaphore des choses violentes et graves qui peuvent nous arriver, la nièce étant donc quelqu'un n'ayant pas vécu de drame dans sa vie ? Je suis un peu confus sur le sens des métaphores voulues par l'autrice, et c'est dommage parce que toutes celles qui existaient avant me semblaient particulièrement réussi (l'opposition sel de l'adulte et sucre de l'enfance, notamment).
Donc voila, la BD est excellente et se tient tout au long du récit jusqu'à une fin qui m'a surpris mais dans le mauvais sens du terme. Le dessin est agréable et les planches lisibles, c'est maitrisé d'un bout à l'autre, aucun doute !
En l'état, je conseillerais la lecture, sans doute que je cherche trop la petite bête, mais je dois dire que j'ai été tellement déçu de la fin que je ne peux pas lui mettre plus que 3* et ça m’agace beaucoup !
Vrai grand amateur de musique, musicien lui-même, Philippe Charlot profite de ce récit pour partager avec nous son amour du blues du Delta, celui de la première moitié du XXème siècle, de Robert Johnson, John Lee Hooker, Mississippi John Hurt et tant d’autres. Et quoi de mieux pour partager son amour que de nous raconter une histoire d’amour ?
Le récit s’articule ainsi autour de… deux histoires d’amour, celle d’un jeune acteur qui va tomber fou amoureux d’une serveuse et celle d’un vieil érudit qui ne peut oublier son seul vrai et grand amour. Entre les deux, le climat est tendu, le second s’avérant totalement imbuvable et aigri. L’histoire est plaisante à lire et au travers de celle-ci Philippe Charlot parvient à montrer la richesse musicale du Delta, avec pléthore d’artistes et d’interprètes oubliés, mais aussi sa grande vitalité encore à l’heure actuelle. Son récit joue sur la nostalgie d’une époque autant que sur l’idée que la musique permet d’unir les hommes.
Le dessin de Miras est très bon en lui-même, mais peut-être pas tout à fait adapté au sujet. Son trait caricatural et sa colorisation très photoshopée donnent à ses planches un côté artificiel que je trouve peu judicieux lorsqu’on parle de musique profonde comme le blues. Par contre, l’expressivité des personnages donne aux scènes les plus truculentes un côté ‘farce’ qui passe plutôt bien. Même si d’aspect trop artificiel pour moi, la colorisation de Midas apporte beaucoup de chaleur et de lumière au récit. C’est vrai qu’on n’a pas trop l’habitude de voir le blues aussi vivement coloré et que ça change de ce qui nous est proposé d’ordinaire. Cet emploi de couleurs vives et chaudes est en tous les cas assez conforme avec le ton de l’album, plutôt léger et sans prise de tête.
A titre personnel, j’ai plutôt bien aimé mais je m’attendais à quelque chose de plus fort. Là, je dirais que c’est gentil, agréable mais peu marquant. Pas mal, mais pas un indispensable.
Oh ? Une bande dessinée historique qui traite de la seconde guerre mondiale réalisée par un duo féminin. Ça, c’est pas courant ! Parce que autant la bande dessinée s’est féminisée au cours de ce XXIème siècle, autant certains sujets semblent ne pas intéresser les autrices (ou alors, ce sont les éditeurs qui sont frileux à l’idée de laisser des autrices aborder certains sujets jugés plus masculins). Rien que pour ça, j’étais curieux de lire cet album !
Interlude est construit autour d’une anecdote véridique, celle de l’envoi de pianos aux troupes américaines afin de leur remonter le moral. L’idée est tellement extravagante (n’était-il pas plus simple de parachuter des guitares, moins chères à la production et au transport et plus faciles à trimballer sur le front ?) qu’elle méritait bien quelques éclaircissements. Et cet album (et le dossier qui l’accompagne) s’avère bien instructif.
Malheureusement, sorti de l’anecdote, le récit que nous offrent les autrices se résume à peu de choses. Ce n’est pas déplaisant à lire et Céline Pieters et Celia Ducaju ont l’intelligence de ne pas inutilement allonger la sauce, mais cet album est finalement très vite lu. Les personnages sont trop classiques et déjà-vu pour vraiment me marquer. Leur destinée est celle à laquelle on s’attend. La fin, on la sent venir de loin. Rien n’est mal fait mais rien n’est réellement marquant.
Du coup, je sors un peu déçu de cette lecture. Pourtant il y a pas mal de points positifs : une anecdote originale, un chouette dessin (la colorisation est particulièrement à mon goût), une narration agréable à lire, un récit bien construit… mais il manque l’impact qu’auraient pu apporter des personnages forts et l’un ou l’autre rebondissement inattendu.
Pas mal sans plus, mais des autrices dont je vais suivre les prochaines productions.
(PS : j’aime bien le titre à double sens).
Passionné d'aviation, je ne peux qu'accueillir positivement une BD mettant en scène des pilotes de la Luftwaffe sur fond de IIIème Reich crépusculaire, se battant à 1 contre 100, et tentant de combler leurs déficits numériques et humains par la mise en service du premier chasseur à réaction opérationnel de l'Histoire : le Messerschmitt Me 262.
Cette BD a le mérite d'être extrêmement bien documentée: 90% des anecdotes autour de la mise en service de l'appareil, ainsi que celles tournant autour du contexte historique sont rigoureusement exactes. On suit donc des jeunes inexpérimentés, parfois terrifiés, et des vétérans désabusés aux commandes d'un bijou technologique bourré de faiblesses, voire dangereux car lancé sans être véritablement finalisé et sans posséder des matériaux de qualité permettant de le fiabiliser. La plupart des pilotes de Me 262 ne sont pas morts directement au combat, mais soit du fait de divers problèmes techniques sur leurs machines, soit tout simplement abattus lors des phases d'atterrissage ou de décollage, et c'est très bien mis en avant.
Les machines sont également très très bien représentées.
Simplement, il y a deux problèmes de taille:
1) Comme pour Michel Vaillant, le dessinateur est bien plus à l'aise pour dessiner des machines que des humains. Je veux dire par là que les personnages manquent cruellement d'expressivité et ont souvent le même regard.
2)Le scénario pêche également par deux aspects, tous deux centrés autour du personnage principal: un jeune pilote biieeen blond, qui tente de découvrir les raisons de la mort mystérieuse de son frère. Avec le contexte général, je pense que cette "enquête" n'avait pas lieu d'être, d'autant qu'elle va nous mener vers les deux aspects en question qui sont grotesques: d'une, l'irruption rapide du fantastique avec le diable incarné par un chien qui va nous abreuver de dispensables dialogues avec le héro. Deux, on se retrouve bien entendu avec un complot politique, avec le SD (le service secret de la SS) qui va même tenter de piéger notre héro au travers d'une taupe installée dans son escadrille....Heu comment dire, c'est complètement c....n et contredit la bonne connaissance historique du contexte mis en avant par les auteurs.
Sans ces deux points, ce serait un vrai coup de cœur.
Je dois aussi signaler un dernier élément: à l'issue du tome 5, on reste sur sa faim car rien n'est vraiment résolu. Un peu comme leur série suivante, "Ciel de guerre", les auteurs plantent leur héro en chemin, appelant un second cycle, qui ne verra probablement jamais le jour (cela fait 12 ans que le tome 5 est sorti), les deux auteurs étant chacun passé à autre chose.
Si l'album se nomme Archéologie de l'intime, c'est parce que l'autrice fouille dans ses souvenirs pour relater sa grossesse et la naissance de sa fille. La particularité de cet évènement est qu'elle est née prématurée et que l'autrice a failli mourir dans la foulée d'une embolie cérébrale. Du coup, outre l'anxiété presque maladive qu'elle subissait déjà au préalable, cela a encore accentué un étrange sentiment de culpabilité chez elle, et ce qu'elle appelle une dette, celle de ne pas avoir pu être physiquement proche de sa fille juste après sa naissance.
C'est un récit très intime, presque psychanalytique. Clothilde Delacroix y creuse ses sentiments et les replace dans le contexte d'un évènement marquant de sa vie. Il apparait ce qui ressemble à une bonne part de névrose dans ce complexe de culpabilité et cette angoisse qui la minent, et qui d'ailleurs semblent avoir été aussi transmis à sa fille qui présente des crises d'angoisse, des peurs de mourir ou que sa mère ne l'aime plus, et le même besoin tactile de rester très proche d'elle.
A travers elle, on découvre la réalité d'une grossesse compliquée, avec l'obligation de rester au repos pour ne pas perdre trop tôt le foetus, puis l'hospitalisation et finalement un accouchement prématuré... suivi donc ici de rien de moins qu'un coma pour la jeune mère, avec perte de conscience pendant plusieurs jours. Quand cela arrive à une jeune femme qui avait visiblement déjà des soucis de confiance en elle et d'anxiété, cela ne peut que traumatiser longuement. A tel point que plus de dix ans plus tard, elle ressente le besoin d'exorciser cela en le mettant sur le papier et en le partageant aussi avec sa fille devenant adolescente.
Cet état d'esprit complexe, l'autrice ne réussit que partiellement à l'exprimer au lecteur. Elle met des mots et des images souvent métaphoriques dessus mais une personne telle que moi a eu du mal à comprendre la raison de son sentiment de culpabilité et la vraie nature de ce qu'elle appelle sa dette. Ceux-ci apparaissent parfois tellement intimes qu'elle les aborde comme des évidences pour elle mais moins pour celui qui la lit.
Je me réjouis néanmoins de voir que sa fille est devenue une adolescente visiblement épanouie et aimante envers sa mère, et c'est cela qui compte.
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Kill Annie Wong
Un thriller simple et efficace. L'histoire met en vedette un tueur à gage très bon, mais un peu simple qui un jour doit tuer une chanteuse et il se rend compte que c'est elle qui chante la chanson qu'il écoute tout le temps alors bien sûr, le plan pour la tuer ne va pas du tout se passer comme prévu. L'histoire est sympathique à suivre et le personnage principal est un peu attachant. Certains personnages ont des personnalités un peu exagérées, mais au moins ils disent souvent des dialogues qui m'ont fait sourire. Le dessin est dynamique et la mise en scène est bonne. Malgré tout, je ne trouve pas que ça soit une lecture indispensable même si l'album a des qualités. C'est le genre de BD qui me fait passer un bon moment de lecture, mais rien ne m'a pas profondément marqué et je ne pense pas la relire un jour. Un album à emprunter si on aime les thrillers bien huilés.
Clones en série (Nirta Omirli)
2.5 Une autre série dont la fin est uniquement disponible en intégrale. Sympa pour ceux qui ont acheté les deux premiers albums ! Enfin, pour ceux qui se souvenaient encore de la série après autant d’années et qui n’avaient pas revendu les tomes depuis. Le début n’est vraiment pas terrible. Les personnages sont des stéréotypes peu attachants, le scénario est léger et aussi un peu confus par moment. Il faut dire que ce qui n'aide pas c'est que le lettrage trop petit dans certaines cases. Le scénario s'améliore lorsqu'ils débarquent sur la planète, le scénario devient enfin un peu intéressant, mais sans plus. Disons qu'il y a un tiers qui m'a ennuyé et deux tiers qui m'a un peu diverti. Il faut dire que je ne suis pas un gros fan de Morvan et que cela va sans doute plus plaire à son public. Sinon, je n'aime pas trop le dessin. C'est le style réaliste froid que je trouve un peu moche. Ce qui est rigolo s'est qu'il y a plusieurs scènes montrant les héroïnes nues, sans doute pour émoustiller le lecteur masculin. Et ben vu que je ne les trouve pas du tout sexy, ces scènes ont eu l'effet inverse sur moi !
Chroniques du château faible
Une BD qui ne se prend pas au sérieux, et c’est exactement ce qui fait son charme. Le dessin est simple, presque naïf, mais colle bien à l’esprit décalé du récit. On suit des personnages loufoques dans un château qui tombe en ruines, avec des dialogues bourrés d’humour et de jeux de mots. Ça ne révolutionne pas le genre, mais c’est une lecture agréable si on aime les histoires légères et un peu absurdes. Pas de grandes ambitions ici, juste du fun bien dosé. Une BD sympa pour se détendre sans trop réfléchir.
Les Matins doux
Je ne connaissais aucun des deux personnages. Si le récit en lui-même ne m'a pas particulièrement captivé, j'ai néanmoins apprécié sa structure narrative. Le contraste entre la fracture du présent et la passion intense des jeunes tourtereaux lors des flashbacks, maintient notre attention tout au long. Le dessin m'a également séduit, en particulier les paysages et l'architecture des bâtiments, très détaillés, que j'ai beaucoup appréciés. Un autre point positif : cette lecture m'a donné envie d'en savoir plus sur Simone de Beauvoir. Figure emblématique du droit des femmes et de leur émancipation dans la société. Pour apporter plus de profondeur et de poésie à la passion sexuelle dépeinte dans la BD, voici un extrait d'un article de Manu Bazzano : "Aux petites heures du matin, ils faisaient l'amour – d'abord pour le réconfort, écrira plus tard Simone, pour apaiser la tristesse de la pauvreté dont elle avait pris conscience – et ensuite par passion." Une BD simple, qui invite à réfléchir sur le couple, l'amour et la liberté.
Ohio - La Belle Rivière
Ohio est un récit qui mêle histoire avec un petit et un grand H. L'action se déroule en 1754 aux prémices de la guerre de Sept ans. Il s'agit d'un conflit dont j'ignorais l'existence et qui oppose français et anglais qui se disputent les abords de la rivière Ohio, place forte du commerce de la fourrure à cette époque. Ce conflit semble aussi et surtout faire pas mal de victimes collatérales au sein des tribus indiennes qui peuplent la région. Déjà pas forcément en bons termes, le fait de choisir de soutenir un camp plutôt que l'autre va durcir les tensions et gangréner les relations entre autochtones. Le récit prend place dans ce contexte. Malgré l'effort de simplification, il n'est pas toujours simple de suivre qui est allié avec qui, mais ce n'est pas un frein à la compréhension de l'histoire. En effet si le contexte historique est fort et détaillé, il n'est pas oppressant et surtout il ne vient pas nuire à l'intrigue qui prend place dans ce background. Il faut dire que la fiction est plutôt interessante et que l'intérêt monte crescendo. Car après avoir découvert les personnages principaux, leur histoire et leur passé au travers de quelques flash back, le rythme s'accélère dans la deuxième partie de l'album. Il y a un petit quelque chose qui s'opère à partir du moment où Jacques l'européen croise la route de Loup l'indien, et qu'il va décider de l'aider. Et les dernières péripéties sont plutôt bien vues, jusqu'au cliffangher final qui donne envie de lire la suite. Le scénario est bien construit, le dessin est clair et efficace, et le contexte historique est plutôt original et utilisé à bon escient. Tout ça nous donne un début de série intéressant.
Les Contrées salées
Rah, là je suis carrément frustré de cette fin ! J'ai lu la BD encouragée par les précédentes critiques et franchement, j'étais à fond ! C'est riche en émotion, dense au niveau de l'intrigue et malin, utilisant la magie de façon intéressante et faisant un parallèle intéressant sur le fait de grandir. Le tout servi par des personnages intéressants et bien construit, une intrigue étayée qui se développe au fur et à mesure dans les grandes lignes, c'est indiscutablement une réussite dans tout son déroulé ! Et puis arrive la fin, et là je dois dire que ça pique un peu. Déjà une résolution arrive avec une explication que j'ai trouvé moyenne (la personne qui réapparait grâce aux larmes, pour ceux qui ont lu). Avant que ça ne soit effectif, j'avais la sensation que l'histoire allait basculer vers autre chose de bien différent, mais finalement la BD propose une résolution pour laquelle j'ai dû dire : "allez, j'accepte". Mais c'était moins bien fait que ce qui avait été préparé au préalable, je dois dire. Mais c'est surtout les dernières planches (sur le bateau) que j'ai eu du mal à comprendre. Je veux dire par là que si la question était de faire une métaphore de l'âme d'enfant qu'on garde au fond de nous (symbolisé par sa nièce qu'elle comprend mieux que son frère désormais), pourquoi la nièce est encore là à la fin ? Elle n'a jamais grandie jusque là ? Ou alors c'est une métaphore des choses violentes et graves qui peuvent nous arriver, la nièce étant donc quelqu'un n'ayant pas vécu de drame dans sa vie ? Je suis un peu confus sur le sens des métaphores voulues par l'autrice, et c'est dommage parce que toutes celles qui existaient avant me semblaient particulièrement réussi (l'opposition sel de l'adulte et sucre de l'enfance, notamment). Donc voila, la BD est excellente et se tient tout au long du récit jusqu'à une fin qui m'a surpris mais dans le mauvais sens du terme. Le dessin est agréable et les planches lisibles, c'est maitrisé d'un bout à l'autre, aucun doute ! En l'état, je conseillerais la lecture, sans doute que je cherche trop la petite bête, mais je dois dire que j'ai été tellement déçu de la fin que je ne peux pas lui mettre plus que 3* et ça m’agace beaucoup !
Delta Blues Café
Vrai grand amateur de musique, musicien lui-même, Philippe Charlot profite de ce récit pour partager avec nous son amour du blues du Delta, celui de la première moitié du XXème siècle, de Robert Johnson, John Lee Hooker, Mississippi John Hurt et tant d’autres. Et quoi de mieux pour partager son amour que de nous raconter une histoire d’amour ? Le récit s’articule ainsi autour de… deux histoires d’amour, celle d’un jeune acteur qui va tomber fou amoureux d’une serveuse et celle d’un vieil érudit qui ne peut oublier son seul vrai et grand amour. Entre les deux, le climat est tendu, le second s’avérant totalement imbuvable et aigri. L’histoire est plaisante à lire et au travers de celle-ci Philippe Charlot parvient à montrer la richesse musicale du Delta, avec pléthore d’artistes et d’interprètes oubliés, mais aussi sa grande vitalité encore à l’heure actuelle. Son récit joue sur la nostalgie d’une époque autant que sur l’idée que la musique permet d’unir les hommes. Le dessin de Miras est très bon en lui-même, mais peut-être pas tout à fait adapté au sujet. Son trait caricatural et sa colorisation très photoshopée donnent à ses planches un côté artificiel que je trouve peu judicieux lorsqu’on parle de musique profonde comme le blues. Par contre, l’expressivité des personnages donne aux scènes les plus truculentes un côté ‘farce’ qui passe plutôt bien. Même si d’aspect trop artificiel pour moi, la colorisation de Midas apporte beaucoup de chaleur et de lumière au récit. C’est vrai qu’on n’a pas trop l’habitude de voir le blues aussi vivement coloré et que ça change de ce qui nous est proposé d’ordinaire. Cet emploi de couleurs vives et chaudes est en tous les cas assez conforme avec le ton de l’album, plutôt léger et sans prise de tête. A titre personnel, j’ai plutôt bien aimé mais je m’attendais à quelque chose de plus fort. Là, je dirais que c’est gentil, agréable mais peu marquant. Pas mal, mais pas un indispensable.
Interlude
Oh ? Une bande dessinée historique qui traite de la seconde guerre mondiale réalisée par un duo féminin. Ça, c’est pas courant ! Parce que autant la bande dessinée s’est féminisée au cours de ce XXIème siècle, autant certains sujets semblent ne pas intéresser les autrices (ou alors, ce sont les éditeurs qui sont frileux à l’idée de laisser des autrices aborder certains sujets jugés plus masculins). Rien que pour ça, j’étais curieux de lire cet album ! Interlude est construit autour d’une anecdote véridique, celle de l’envoi de pianos aux troupes américaines afin de leur remonter le moral. L’idée est tellement extravagante (n’était-il pas plus simple de parachuter des guitares, moins chères à la production et au transport et plus faciles à trimballer sur le front ?) qu’elle méritait bien quelques éclaircissements. Et cet album (et le dossier qui l’accompagne) s’avère bien instructif. Malheureusement, sorti de l’anecdote, le récit que nous offrent les autrices se résume à peu de choses. Ce n’est pas déplaisant à lire et Céline Pieters et Celia Ducaju ont l’intelligence de ne pas inutilement allonger la sauce, mais cet album est finalement très vite lu. Les personnages sont trop classiques et déjà-vu pour vraiment me marquer. Leur destinée est celle à laquelle on s’attend. La fin, on la sent venir de loin. Rien n’est mal fait mais rien n’est réellement marquant. Du coup, je sors un peu déçu de cette lecture. Pourtant il y a pas mal de points positifs : une anecdote originale, un chouette dessin (la colorisation est particulièrement à mon goût), une narration agréable à lire, un récit bien construit… mais il manque l’impact qu’auraient pu apporter des personnages forts et l’un ou l’autre rebondissement inattendu. Pas mal sans plus, mais des autrices dont je vais suivre les prochaines productions. (PS : j’aime bien le titre à double sens).
Ciel en ruine
Passionné d'aviation, je ne peux qu'accueillir positivement une BD mettant en scène des pilotes de la Luftwaffe sur fond de IIIème Reich crépusculaire, se battant à 1 contre 100, et tentant de combler leurs déficits numériques et humains par la mise en service du premier chasseur à réaction opérationnel de l'Histoire : le Messerschmitt Me 262. Cette BD a le mérite d'être extrêmement bien documentée: 90% des anecdotes autour de la mise en service de l'appareil, ainsi que celles tournant autour du contexte historique sont rigoureusement exactes. On suit donc des jeunes inexpérimentés, parfois terrifiés, et des vétérans désabusés aux commandes d'un bijou technologique bourré de faiblesses, voire dangereux car lancé sans être véritablement finalisé et sans posséder des matériaux de qualité permettant de le fiabiliser. La plupart des pilotes de Me 262 ne sont pas morts directement au combat, mais soit du fait de divers problèmes techniques sur leurs machines, soit tout simplement abattus lors des phases d'atterrissage ou de décollage, et c'est très bien mis en avant. Les machines sont également très très bien représentées. Simplement, il y a deux problèmes de taille: 1) Comme pour Michel Vaillant, le dessinateur est bien plus à l'aise pour dessiner des machines que des humains. Je veux dire par là que les personnages manquent cruellement d'expressivité et ont souvent le même regard. 2)Le scénario pêche également par deux aspects, tous deux centrés autour du personnage principal: un jeune pilote biieeen blond, qui tente de découvrir les raisons de la mort mystérieuse de son frère. Avec le contexte général, je pense que cette "enquête" n'avait pas lieu d'être, d'autant qu'elle va nous mener vers les deux aspects en question qui sont grotesques: d'une, l'irruption rapide du fantastique avec le diable incarné par un chien qui va nous abreuver de dispensables dialogues avec le héro. Deux, on se retrouve bien entendu avec un complot politique, avec le SD (le service secret de la SS) qui va même tenter de piéger notre héro au travers d'une taupe installée dans son escadrille....Heu comment dire, c'est complètement c....n et contredit la bonne connaissance historique du contexte mis en avant par les auteurs. Sans ces deux points, ce serait un vrai coup de cœur. Je dois aussi signaler un dernier élément: à l'issue du tome 5, on reste sur sa faim car rien n'est vraiment résolu. Un peu comme leur série suivante, "Ciel de guerre", les auteurs plantent leur héro en chemin, appelant un second cycle, qui ne verra probablement jamais le jour (cela fait 12 ans que le tome 5 est sorti), les deux auteurs étant chacun passé à autre chose.
Archéologie de l'intime
Si l'album se nomme Archéologie de l'intime, c'est parce que l'autrice fouille dans ses souvenirs pour relater sa grossesse et la naissance de sa fille. La particularité de cet évènement est qu'elle est née prématurée et que l'autrice a failli mourir dans la foulée d'une embolie cérébrale. Du coup, outre l'anxiété presque maladive qu'elle subissait déjà au préalable, cela a encore accentué un étrange sentiment de culpabilité chez elle, et ce qu'elle appelle une dette, celle de ne pas avoir pu être physiquement proche de sa fille juste après sa naissance. C'est un récit très intime, presque psychanalytique. Clothilde Delacroix y creuse ses sentiments et les replace dans le contexte d'un évènement marquant de sa vie. Il apparait ce qui ressemble à une bonne part de névrose dans ce complexe de culpabilité et cette angoisse qui la minent, et qui d'ailleurs semblent avoir été aussi transmis à sa fille qui présente des crises d'angoisse, des peurs de mourir ou que sa mère ne l'aime plus, et le même besoin tactile de rester très proche d'elle. A travers elle, on découvre la réalité d'une grossesse compliquée, avec l'obligation de rester au repos pour ne pas perdre trop tôt le foetus, puis l'hospitalisation et finalement un accouchement prématuré... suivi donc ici de rien de moins qu'un coma pour la jeune mère, avec perte de conscience pendant plusieurs jours. Quand cela arrive à une jeune femme qui avait visiblement déjà des soucis de confiance en elle et d'anxiété, cela ne peut que traumatiser longuement. A tel point que plus de dix ans plus tard, elle ressente le besoin d'exorciser cela en le mettant sur le papier et en le partageant aussi avec sa fille devenant adolescente. Cet état d'esprit complexe, l'autrice ne réussit que partiellement à l'exprimer au lecteur. Elle met des mots et des images souvent métaphoriques dessus mais une personne telle que moi a eu du mal à comprendre la raison de son sentiment de culpabilité et la vraie nature de ce qu'elle appelle sa dette. Ceux-ci apparaissent parfois tellement intimes qu'elle les aborde comme des évidences pour elle mais moins pour celui qui la lit. Je me réjouis néanmoins de voir que sa fille est devenue une adolescente visiblement épanouie et aimante envers sa mère, et c'est cela qui compte.