2.5
Un documentaire qui parle de l'histoire de la psychologie ainsi que des différentes facettes de cette discipline.
Cet album cumul à la fois les forces et les faiblesses qu'on retrouve dans ce type de documentaire. Le scénariste est un spécialiste et le sujet est bien approfondi sauf qu'en même temps c'est verbeux et le dessin n'est pas très agréable pour les yeux. C'est dense et on parle d'un nouveau sujet ou personnage historique pratiquement à chaque page et du coup j'aurais un peu de difficulté à faire un résumé. J'ai trouvé que c'était un peu lourd à lire et cela m'a prit deux jours pour finir l'album, parfois lorsque je finissais un chapitre j'avais pas trop envie de continuer et j'ai fait autre chose.
Cela reste un ouvrage intéressant si on s'intéresse au sujet. J'ai bien aimé comment on n'a pas peur de montre le coté négative de la discipline comme le sexisme de plusieurs penseurs males (le cliché de la femme hystérique) ou les travaux largement discrédité de Freud qui avait malgré tout jusqu'à récemment une grande influence en France.
Et bah zut, je pensais que j’allais bien plus me régaler avec cet album.
Alors attention, c’est très bien.
Agnès Maupré ne cesse de s’améliorer sur la partie graphique, j’aime bien son trait et couleurs, les passages aquatiques sont ici particulièrement réussis, le reste sera plus classique mais d’une belle fluidité, je suis arrivé au bout très facilement.
L’idée du récit me plait bien et j’attendais beaucoup de la quête de nos 2 héroïnes. En fait j’ai eu exactement ce que j’attendais, à savoir une balade dans l’Antiquité avec un ton teinté de modernisme et féminisme. En ça, le contrat est bien rempli et la lecture agréable. C’est ponctué de chouettes idées comme le chapitrage, le coup des poèmes … on sent une certaine attention et soin.
Mais (le fameux mais), je me retrouve complètement dans l’avis de Ro.
Le fond et le résultat sont sympathiques mais pas tout le temps passionnant, ça se perd parfois en cours de route ou en nuances, qui fait que j’étais parfois en retrait.
Sinon ça reste un bon voyage et j’ai bien aimé l’utilisation de la mythologie. On croisera Astérios, le jardin des Hesperides, Persée et Méduse … et évidemment de nombreux fruits des amours de Zeus.
Pas le franchement bien attendu mais du bel ouvrage.
Le Prince et la Couturière, c'est l'histoire d'un prince et d'une couturière (oui, je sais, choquant). Mais pas n'importe quel prince, non, car Sébastien est un prince qui aime se travestir. Lorsqu'il tombe un jour par hasard sur une robe extravagante cousue par Francès, il décide de rentrer en contact avec elle et lui propose de devenir sa couturière attitrée. Leur alliance leur est à tout deux bénéfique, Francès pouvant enfin exprimer son talent créateur et Sébastien pouvant enfin sortir tel qu'il le souhaite vraiment (sous une fausse identité). Mais voilà, les secrets ne durent qu'un temps, et que faire quand tout ceci risque potentiellement d'éclater au grand jour ?
Le fond de l'histoire me plait, je trouve les dessins tout en rondeur de Jen Wang jolis, l'album a reçu le Fauve d'Or 2019... Et pourtant je suis un peu déçue.
Je sais que je finis par être souvent déçue dans mes avis, mais je pense que c'est en partie dû au fait que je teinte bien malgré moi mes avis des échos glanées au préalable et que je me crée bien souvent des attentes trop grandes (d'où le fait que je préfère bien souvent me plonger dans l'inconnu, quitte à risquer de me casser les dents). Mais là ça me gène un peu de ne trouver l'histoire QUE bien. Parce que oui, l'histoire est bien, j'aurais juste voulu qu'elle soit "très" bien. Et il y avait ce potentiel, je le vois. Peut-être que si j'y étais allée sans attentes...
Un bon album tout de même, sur un sujet malheureusement de nouveaux au cœur de débats (pour le plus grand bonheur d'une certaine idéologie politique qui décide de revenir sur le devant de la scène dernièrement).
L’album m’avait intrigué à sa sortie (pas mal de buzz dans mes souvenirs), mais je ne le lis finalement que bien plus tard.
J’en suis sorti avec un avis très mitigé, qualités et défauts se mêlant, que ce soit pour le dessin et le scénario.
Concernant le dessin, et surtout la colorisation, on a là quelques partis-pris tranchés. Je reconnais aisément à l’ensemble à la fois beauté et originalité. Mais je n’ai pas accroché plus que ça à cette colorisation pétante fuyant le réalisme. Mais après tout pourquoi pas ? Ce choix esthétique ne gêne pas en lui-même la lecture.
Je n’ai pas non plus aimé ces visages un peu statiques, sans nuance, et ces lèvres noires.
Concernant le scénario, c’est un peu la même ambivalence qui prédomine. Il y a pas mal de choses intéressantes, des thèmes porteurs (le retour à la nature et les conséquences du réchauffement climatiques, l’exploitation minière, la dépendance aux écrans, la vie au rythme de la nature versus le stress de la vie urbaine, le devenir des Amérindiens et de leur culture, etc.).
Mais j’ai un peu eu l’impression que Jérémie Moreau multipliait les thèmes sans vraiment en choisir un, ou plutôt sans vraiment les développer complètement. Du coup c’est intéressant et original, mais un peu frustrant. Comme l’est la conclusion, qui laisse le lecteur un peu en plan.
Mais bon, malgré tout ça se laisse lire (même si on doit au départ accepter le choix brutal et quelque peu improbable de la fratrie française de suivre une vieille dame inconnue pour aller vivre au fin fond de l’Alaska).
Sasuke Retsuden est à la base un arc filler de la série animée Boruto - Naruto Next Generations mais son action se déroule avant le début de celle-ci donc il n'est pas forcément nécessaire de la connaitre pour l'apprécier. Et ça tombe plutôt bien car je l'avais très vite laissée tomber.
Sasuke Retsuden se passe des années après la fin de Naruto. Ce dernier est devenu le Septième Hokage et son pays est en paix mais il souffre d'une maladie mystérieuse dont on apprend qu'un ancien ermite a réussi à guérir autrefois. Sasuke, le fidèle ami de Naruto, part alors seul en mission vers le pays de cet ermite, un royaume qui vit en partie coupé du reste du monde. Pour obtenir des indices sur le moyen de guérir Naruto, il se laisse emprisonner dans un institut très spécial qui cache bien des mystères.
C'est une histoire courte en deux tomes qui se focalise sur le personnage de Sasuke et de sa femme, Sakura, et c'est assez plaisant de les suivre dans cette histoire quasiment indépendante de tout le reste des séries principales. L'intrigue se passe en grande majorité dans l'univers carcéral où Sasuke a fait le choix de se laisser enfermer pour mieux enquêter. A ce stade de sa vie, il est devenu un ninja tellement puissant qu'il tient presque du super-héros et doit cacher ses pouvoirs pour mieux passer inaperçu.
Le premier tome est avant tout un récit d'infiltration, d'espionnage et d'enquête, et le résultat m'a beaucoup plu. Le personnage de Sasuke, taiseux et sérieux à la limite de l'autisme, n'est pas très attachant, mais il est rendu nettement plus humain quand son épouse Sakura s'invite à son tour dans l'intrigue. L'accent mis sur leur relation amoureuse et familiale est très sympathique.
Très bon premier tome donc, mais second tome plus décevant. Celui-ci tourne en effet rapidement à la baston générale contre... des dinosaures... Après Comboys Vs Aliens, voici Ninjas Vs Dinosaures ! J'exagère un peu, le scénario ne devient pas soudain idiot, mais il perd nettement en subtilité et son intrigue devient plus basique. Les motivations des uns et des autres deviennent aussi plus floues, à tel point que l'histoire se termine en ayant quasiment oublié la mission initiale de guérir Naruto même si on devine que ça s'est bien passé.
En résumé, une mini-série sympa pour se focaliser sur les personnages de Sasuke et Sakura qui ne nécessite pas d'avoir lu Boruto - Naruto Next Generations, avec un premier tome très prenant et un second tome un peu moins bon mais correct.
Munoz développe une œuvre qui me plait assez, moi qui suis adepte d’humour noir et grinçant.
Ici, certains passages en sont remplis, débordant parfois sur du trash. En tout cas j’ai bien aimé tous ces passages (surtout les premières histoires « racontées » par la jeune femme dont est amoureux notre barman de héros).
Si je reste sur trois étoiles, c’est en grande partie à cause de la relative baisse de rythme du dernier quart de l’album, qui est aussi moins noir, un peu plus convenu.
Mais ça reste quand même un album à découvrir, qui n’est pas qu’un assemblage de passages défouloir. En effet, Munoz a su en parallèle développer un récit autour des trois copains du bar, où chacun révèle ses fêlures. Un récit plus classique et intimiste, qui contrebalance des passages moins consensuels. La mayonnaise prend entre ces deux aspects du récit en tout cas.
Note réelle 3,5/5.
Bah franchement tout pareil qu’Alix.
J’adore les contes, d’autant plus si on nous propose une version alternative, ici une revisite du classique qu’est la belle au bois dormant.
Le point de départ me plaît beaucoup, notre belle se réveillera un siècle après l’arrivée de son prince (comment ? pourquoi ? … je vous laisserai le découvrir), elle découvrira alors un monde bien différent plongé dans la misère. Ses débuts seront chaotiques avant de se trouver un but. Honnêtement on passe un très bon moment, la partie graphique accompagne parfaitement le récit.
Pourtant je n’en suis pas sorti plus emballé que de raison, si j’ai aimé le côté gore et d’autres idées (j’adore la couverture), je suis moins convaincu par le langage utilisé (pas le côté pompeux qui m’a échappé mais plus les jurons ou grossièretés, le passage avec les gnomes est fatiguant par exemple) et surtout la tournure des événements et les personnages qui m’apparaissent un poil trop stéréotypé et teenage.
Je m’imaginais plus de noirceur ou profondeur, reste que ça remplit parfaitement son office de bon divertissement, je suis juste exigeant.
Les éditions Aventuriers d'Ailleurs rééditent cet album initialement publié chez Petit à Petit.
Au passage, ils en profitent pour y ajouter de la couleur. S'agissant de planches réalisées à la carte à gratter, il s'agit uniquement de teindre en rouge ou bleu certains pans du dessin pour améliorer le contraste et lui donner plus de saveur et d'attrait. Le résultat combiné de ce trait gratté et de ces couleurs est charmant et esthétique.
C'est une adaptation fidèle du roman de Mary Shelley. Le ton y est juste, la narration graphique fluide et le rythme est bon. On est plongé dans l'histoire comme dans une aventure purement faite pour la bande dessinée. Les auteurs y abordent de bonne manière les problématiques philosophiques engendrées par ce récit gothique : le sens de la responsabilité du créateur, avec Victor Frankenstein qui paie son pêché d'avoir voulu créer la vie sans réfléchir aux conséquences ni assumer le rôle de père que cela fait de lui. Comme dans l'œuvre de Shelley, il n'y a pas de manichéisme puisque la créature a cet aspect pitoyable et sa souffrance pour circonstances atténuantes de ses actes de violence.
C'est une bonne adaptation au graphisme charmant, mais rien dans tout cela ne me captive vraiment. Outre que le récit de Frankenstein ne m'a jamais passionné, je le connais déjà suffisamment bien pour m'être un peu ennuyé devant cette nouvelle adaptation. Mais pour quelqu'un qui veut le découvrir ou qui l'aime déjà, c'est une bonne BD.
Bon, tout ce que je connais du monde de l'équitation, je ne le tiens que de ma sœur et de la série télévisée Grand Galop (un sincère plaisir coupable personnel - que voulez-vous). De mon point de vue de néophyte équestre, Galop 0 donc, je trouve que l'ambiance et le fonctionnement au quotidien d'un centre équestre est assez bien retranscris.
Ici, on retrouve la jeune et fringuante héroïne, découvrant un monde qui lui était jusque là relativement inconnu, ses fidèles ami-e-s de toujours, le beau garçon qu'elle aime mais à qui elle n'ose avouer ses sentiments, la riche pimbèche qui joue le rôle de la rivale, la sympathique enseignante, ... Bref, la formule est classique mais marche. Pour quiconque se souvient des lectures de jeunesses féminines (et encore plus précisément sur les chevaux), rien de nouveau ici. La série s'en sors tout de même bien avec ce qu'elle fait et le dessin (que je trouve adorable) lui donne un certain charme.
Bon, pour ce qui est de la peste locale, je préfère quand-même Veronica Di Angelo à Pénélope, mais ça c'est parce que la première avec ses combines et pulsions à deux doigts du maléfique me fait personnellement mourir de rire.
Je note tout de même un défaut : j'ai trouvé les remarques incessantes des chevaux et des poneys assez parasitantes à la longue. Difficile parfois de lire avec fluidité quand chaque scène et dialogue humain est entrecoupé de remarques sur la nourriture et les incongruités humaines du point de vue des équidés.
La série reste honnêtement sympathique, une bonne lecture jeunesse.
Une lecture rapide - sans doute trop rapide même, c'est sa principale faiblesse - mais plutôt plaisante.
L'intrigue prend un peu à rebours les récits traitant des Amérindiens "embarqués" par des Européens, acculturés et revenant chez eux (souvent en y rapportant des maladies mortelles).
Ici, le récit du "revenant" (j'en parle comme d'un fantôme car il n'est vu que comme une ombre, on peine à le reconnaître comme l'homme de chair et d'os qu'il était avant de quitter sa tribu) n'arrive pas à convaincre son peuple de la véracité de ce qu'il a pu observer chez les hommes blancs. L'incrédulité est forte, et, plutôt que de remettre en cause tout l'échafaudage mythique et humain sur lequel la tribu a bâti ses fondations, on préfère chasser celui qui forcément n'est plus l'homme que l'on connaissait, puisqu'il parle comme un fou.
Il y a un côté ironique dans le récit, un peu poétique.
Je ne connais pas le texte d'origine de London, mais j'ai trouvé intéressante cette adaptation. Mais je l'ai aussi trouvée trop courte. Il y manque une certaine densité, une montée en tension, lorsque les deux visions du monde sont brutalement confrontées par exemple.
Quand au dessin, il est lui aussi très simple, ne s'embarrasse pas de fioritures. Mais là je trouve que ça passe mieux, c'est moins frustrant que pour le récit lui-même.
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L'Incroyable Histoire de la Psychologie
2.5 Un documentaire qui parle de l'histoire de la psychologie ainsi que des différentes facettes de cette discipline. Cet album cumul à la fois les forces et les faiblesses qu'on retrouve dans ce type de documentaire. Le scénariste est un spécialiste et le sujet est bien approfondi sauf qu'en même temps c'est verbeux et le dessin n'est pas très agréable pour les yeux. C'est dense et on parle d'un nouveau sujet ou personnage historique pratiquement à chaque page et du coup j'aurais un peu de difficulté à faire un résumé. J'ai trouvé que c'était un peu lourd à lire et cela m'a prit deux jours pour finir l'album, parfois lorsque je finissais un chapitre j'avais pas trop envie de continuer et j'ai fait autre chose. Cela reste un ouvrage intéressant si on s'intéresse au sujet. J'ai bien aimé comment on n'a pas peur de montre le coté négative de la discipline comme le sexisme de plusieurs penseurs males (le cliché de la femme hystérique) ou les travaux largement discrédité de Freud qui avait malgré tout jusqu'à récemment une grande influence en France.
Bâtardes de Zeus
Et bah zut, je pensais que j’allais bien plus me régaler avec cet album. Alors attention, c’est très bien. Agnès Maupré ne cesse de s’améliorer sur la partie graphique, j’aime bien son trait et couleurs, les passages aquatiques sont ici particulièrement réussis, le reste sera plus classique mais d’une belle fluidité, je suis arrivé au bout très facilement. L’idée du récit me plait bien et j’attendais beaucoup de la quête de nos 2 héroïnes. En fait j’ai eu exactement ce que j’attendais, à savoir une balade dans l’Antiquité avec un ton teinté de modernisme et féminisme. En ça, le contrat est bien rempli et la lecture agréable. C’est ponctué de chouettes idées comme le chapitrage, le coup des poèmes … on sent une certaine attention et soin. Mais (le fameux mais), je me retrouve complètement dans l’avis de Ro. Le fond et le résultat sont sympathiques mais pas tout le temps passionnant, ça se perd parfois en cours de route ou en nuances, qui fait que j’étais parfois en retrait. Sinon ça reste un bon voyage et j’ai bien aimé l’utilisation de la mythologie. On croisera Astérios, le jardin des Hesperides, Persée et Méduse … et évidemment de nombreux fruits des amours de Zeus. Pas le franchement bien attendu mais du bel ouvrage.
Le Prince et la Couturière
Le Prince et la Couturière, c'est l'histoire d'un prince et d'une couturière (oui, je sais, choquant). Mais pas n'importe quel prince, non, car Sébastien est un prince qui aime se travestir. Lorsqu'il tombe un jour par hasard sur une robe extravagante cousue par Francès, il décide de rentrer en contact avec elle et lui propose de devenir sa couturière attitrée. Leur alliance leur est à tout deux bénéfique, Francès pouvant enfin exprimer son talent créateur et Sébastien pouvant enfin sortir tel qu'il le souhaite vraiment (sous une fausse identité). Mais voilà, les secrets ne durent qu'un temps, et que faire quand tout ceci risque potentiellement d'éclater au grand jour ? Le fond de l'histoire me plait, je trouve les dessins tout en rondeur de Jen Wang jolis, l'album a reçu le Fauve d'Or 2019... Et pourtant je suis un peu déçue. Je sais que je finis par être souvent déçue dans mes avis, mais je pense que c'est en partie dû au fait que je teinte bien malgré moi mes avis des échos glanées au préalable et que je me crée bien souvent des attentes trop grandes (d'où le fait que je préfère bien souvent me plonger dans l'inconnu, quitte à risquer de me casser les dents). Mais là ça me gène un peu de ne trouver l'histoire QUE bien. Parce que oui, l'histoire est bien, j'aurais juste voulu qu'elle soit "très" bien. Et il y avait ce potentiel, je le vois. Peut-être que si j'y étais allée sans attentes... Un bon album tout de même, sur un sujet malheureusement de nouveaux au cœur de débats (pour le plus grand bonheur d'une certaine idéologie politique qui décide de revenir sur le devant de la scène dernièrement).
Les Pizzlys
L’album m’avait intrigué à sa sortie (pas mal de buzz dans mes souvenirs), mais je ne le lis finalement que bien plus tard. J’en suis sorti avec un avis très mitigé, qualités et défauts se mêlant, que ce soit pour le dessin et le scénario. Concernant le dessin, et surtout la colorisation, on a là quelques partis-pris tranchés. Je reconnais aisément à l’ensemble à la fois beauté et originalité. Mais je n’ai pas accroché plus que ça à cette colorisation pétante fuyant le réalisme. Mais après tout pourquoi pas ? Ce choix esthétique ne gêne pas en lui-même la lecture. Je n’ai pas non plus aimé ces visages un peu statiques, sans nuance, et ces lèvres noires. Concernant le scénario, c’est un peu la même ambivalence qui prédomine. Il y a pas mal de choses intéressantes, des thèmes porteurs (le retour à la nature et les conséquences du réchauffement climatiques, l’exploitation minière, la dépendance aux écrans, la vie au rythme de la nature versus le stress de la vie urbaine, le devenir des Amérindiens et de leur culture, etc.). Mais j’ai un peu eu l’impression que Jérémie Moreau multipliait les thèmes sans vraiment en choisir un, ou plutôt sans vraiment les développer complètement. Du coup c’est intéressant et original, mais un peu frustrant. Comme l’est la conclusion, qui laisse le lecteur un peu en plan. Mais bon, malgré tout ça se laisse lire (même si on doit au départ accepter le choix brutal et quelque peu improbable de la fratrie française de suivre une vieille dame inconnue pour aller vivre au fin fond de l’Alaska).
Naruto - Sasuke Retsuden
Sasuke Retsuden est à la base un arc filler de la série animée Boruto - Naruto Next Generations mais son action se déroule avant le début de celle-ci donc il n'est pas forcément nécessaire de la connaitre pour l'apprécier. Et ça tombe plutôt bien car je l'avais très vite laissée tomber. Sasuke Retsuden se passe des années après la fin de Naruto. Ce dernier est devenu le Septième Hokage et son pays est en paix mais il souffre d'une maladie mystérieuse dont on apprend qu'un ancien ermite a réussi à guérir autrefois. Sasuke, le fidèle ami de Naruto, part alors seul en mission vers le pays de cet ermite, un royaume qui vit en partie coupé du reste du monde. Pour obtenir des indices sur le moyen de guérir Naruto, il se laisse emprisonner dans un institut très spécial qui cache bien des mystères. C'est une histoire courte en deux tomes qui se focalise sur le personnage de Sasuke et de sa femme, Sakura, et c'est assez plaisant de les suivre dans cette histoire quasiment indépendante de tout le reste des séries principales. L'intrigue se passe en grande majorité dans l'univers carcéral où Sasuke a fait le choix de se laisser enfermer pour mieux enquêter. A ce stade de sa vie, il est devenu un ninja tellement puissant qu'il tient presque du super-héros et doit cacher ses pouvoirs pour mieux passer inaperçu. Le premier tome est avant tout un récit d'infiltration, d'espionnage et d'enquête, et le résultat m'a beaucoup plu. Le personnage de Sasuke, taiseux et sérieux à la limite de l'autisme, n'est pas très attachant, mais il est rendu nettement plus humain quand son épouse Sakura s'invite à son tour dans l'intrigue. L'accent mis sur leur relation amoureuse et familiale est très sympathique. Très bon premier tome donc, mais second tome plus décevant. Celui-ci tourne en effet rapidement à la baston générale contre... des dinosaures... Après Comboys Vs Aliens, voici Ninjas Vs Dinosaures ! J'exagère un peu, le scénario ne devient pas soudain idiot, mais il perd nettement en subtilité et son intrigue devient plus basique. Les motivations des uns et des autres deviennent aussi plus floues, à tel point que l'histoire se termine en ayant quasiment oublié la mission initiale de guérir Naruto même si on devine que ça s'est bien passé. En résumé, une mini-série sympa pour se focaliser sur les personnages de Sasuke et Sakura qui ne nécessite pas d'avoir lu Boruto - Naruto Next Generations, avec un premier tome très prenant et un second tome un peu moins bon mais correct.
L'Inconnue du bar (Dans la tête de...)
Munoz développe une œuvre qui me plait assez, moi qui suis adepte d’humour noir et grinçant. Ici, certains passages en sont remplis, débordant parfois sur du trash. En tout cas j’ai bien aimé tous ces passages (surtout les premières histoires « racontées » par la jeune femme dont est amoureux notre barman de héros). Si je reste sur trois étoiles, c’est en grande partie à cause de la relative baisse de rythme du dernier quart de l’album, qui est aussi moins noir, un peu plus convenu. Mais ça reste quand même un album à découvrir, qui n’est pas qu’un assemblage de passages défouloir. En effet, Munoz a su en parallèle développer un récit autour des trois copains du bar, où chacun révèle ses fêlures. Un récit plus classique et intimiste, qui contrebalance des passages moins consensuels. La mayonnaise prend entre ces deux aspects du récit en tout cas. Note réelle 3,5/5.
Briar - La Rebelle au bois dormant
Bah franchement tout pareil qu’Alix. J’adore les contes, d’autant plus si on nous propose une version alternative, ici une revisite du classique qu’est la belle au bois dormant. Le point de départ me plaît beaucoup, notre belle se réveillera un siècle après l’arrivée de son prince (comment ? pourquoi ? … je vous laisserai le découvrir), elle découvrira alors un monde bien différent plongé dans la misère. Ses débuts seront chaotiques avant de se trouver un but. Honnêtement on passe un très bon moment, la partie graphique accompagne parfaitement le récit. Pourtant je n’en suis pas sorti plus emballé que de raison, si j’ai aimé le côté gore et d’autres idées (j’adore la couverture), je suis moins convaincu par le langage utilisé (pas le côté pompeux qui m’a échappé mais plus les jurons ou grossièretés, le passage avec les gnomes est fatiguant par exemple) et surtout la tournure des événements et les personnages qui m’apparaissent un poil trop stéréotypé et teenage. Je m’imaginais plus de noirceur ou profondeur, reste que ça remplit parfaitement son office de bon divertissement, je suis juste exigeant.
Frankenstein ou le Prométhée moderne
Les éditions Aventuriers d'Ailleurs rééditent cet album initialement publié chez Petit à Petit. Au passage, ils en profitent pour y ajouter de la couleur. S'agissant de planches réalisées à la carte à gratter, il s'agit uniquement de teindre en rouge ou bleu certains pans du dessin pour améliorer le contraste et lui donner plus de saveur et d'attrait. Le résultat combiné de ce trait gratté et de ces couleurs est charmant et esthétique. C'est une adaptation fidèle du roman de Mary Shelley. Le ton y est juste, la narration graphique fluide et le rythme est bon. On est plongé dans l'histoire comme dans une aventure purement faite pour la bande dessinée. Les auteurs y abordent de bonne manière les problématiques philosophiques engendrées par ce récit gothique : le sens de la responsabilité du créateur, avec Victor Frankenstein qui paie son pêché d'avoir voulu créer la vie sans réfléchir aux conséquences ni assumer le rôle de père que cela fait de lui. Comme dans l'œuvre de Shelley, il n'y a pas de manichéisme puisque la créature a cet aspect pitoyable et sa souffrance pour circonstances atténuantes de ses actes de violence. C'est une bonne adaptation au graphisme charmant, mais rien dans tout cela ne me captive vraiment. Outre que le récit de Frankenstein ne m'a jamais passionné, je le connais déjà suffisamment bien pour m'être un peu ennuyé devant cette nouvelle adaptation. Mais pour quelqu'un qui veut le découvrir ou qui l'aime déjà, c'est une bonne BD.
Charlotte et son cheval
Bon, tout ce que je connais du monde de l'équitation, je ne le tiens que de ma sœur et de la série télévisée Grand Galop (un sincère plaisir coupable personnel - que voulez-vous). De mon point de vue de néophyte équestre, Galop 0 donc, je trouve que l'ambiance et le fonctionnement au quotidien d'un centre équestre est assez bien retranscris. Ici, on retrouve la jeune et fringuante héroïne, découvrant un monde qui lui était jusque là relativement inconnu, ses fidèles ami-e-s de toujours, le beau garçon qu'elle aime mais à qui elle n'ose avouer ses sentiments, la riche pimbèche qui joue le rôle de la rivale, la sympathique enseignante, ... Bref, la formule est classique mais marche. Pour quiconque se souvient des lectures de jeunesses féminines (et encore plus précisément sur les chevaux), rien de nouveau ici. La série s'en sors tout de même bien avec ce qu'elle fait et le dessin (que je trouve adorable) lui donne un certain charme. Bon, pour ce qui est de la peste locale, je préfère quand-même Veronica Di Angelo à Pénélope, mais ça c'est parce que la première avec ses combines et pulsions à deux doigts du maléfique me fait personnellement mourir de rire. Je note tout de même un défaut : j'ai trouvé les remarques incessantes des chevaux et des poneys assez parasitantes à la longue. Difficile parfois de lire avec fluidité quand chaque scène et dialogue humain est entrecoupé de remarques sur la nourriture et les incongruités humaines du point de vue des équidés. La série reste honnêtement sympathique, une bonne lecture jeunesse.
Nam-Bok
Une lecture rapide - sans doute trop rapide même, c'est sa principale faiblesse - mais plutôt plaisante. L'intrigue prend un peu à rebours les récits traitant des Amérindiens "embarqués" par des Européens, acculturés et revenant chez eux (souvent en y rapportant des maladies mortelles). Ici, le récit du "revenant" (j'en parle comme d'un fantôme car il n'est vu que comme une ombre, on peine à le reconnaître comme l'homme de chair et d'os qu'il était avant de quitter sa tribu) n'arrive pas à convaincre son peuple de la véracité de ce qu'il a pu observer chez les hommes blancs. L'incrédulité est forte, et, plutôt que de remettre en cause tout l'échafaudage mythique et humain sur lequel la tribu a bâti ses fondations, on préfère chasser celui qui forcément n'est plus l'homme que l'on connaissait, puisqu'il parle comme un fou. Il y a un côté ironique dans le récit, un peu poétique. Je ne connais pas le texte d'origine de London, mais j'ai trouvé intéressante cette adaptation. Mais je l'ai aussi trouvée trop courte. Il y manque une certaine densité, une montée en tension, lorsque les deux visions du monde sont brutalement confrontées par exemple. Quand au dessin, il est lui aussi très simple, ne s'embarrasse pas de fioritures. Mais là je trouve que ça passe mieux, c'est moins frustrant que pour le récit lui-même.