Les derniers avis (46104 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Archéologie de l'intime
Archéologie de l'intime

Si l'album se nomme Archéologie de l'intime, c'est parce que l'autrice fouille dans ses souvenirs pour relater sa grossesse et la naissance de sa fille. La particularité de cet évènement est qu'elle est née prématurée et que l'autrice a failli mourir dans la foulée d'une embolie cérébrale. Du coup, outre l'anxiété presque maladive qu'elle subissait déjà au préalable, cela a encore accentué un étrange sentiment de culpabilité chez elle, et ce qu'elle appelle une dette, celle de ne pas avoir pu être physiquement proche de sa fille juste après sa naissance. C'est un récit très intime, presque psychanalytique. Clothilde Delacroix y creuse ses sentiments et les replace dans le contexte d'un évènement marquant de sa vie. Il apparait ce qui ressemble à une bonne part de névrose dans ce complexe de culpabilité et cette angoisse qui la minent, et qui d'ailleurs semblent avoir été aussi transmis à sa fille qui présente des crises d'angoisse, des peurs de mourir ou que sa mère ne l'aime plus, et le même besoin tactile de rester très proche d'elle. A travers elle, on découvre la réalité d'une grossesse compliquée, avec l'obligation de rester au repos pour ne pas perdre trop tôt le foetus, puis l'hospitalisation et finalement un accouchement prématuré... suivi donc ici de rien de moins qu'un coma pour la jeune mère, avec perte de conscience pendant plusieurs jours. Quand cela arrive à une jeune femme qui avait visiblement déjà des soucis de confiance en elle et d'anxiété, cela ne peut que traumatiser longuement. A tel point que plus de dix ans plus tard, elle ressente le besoin d'exorciser cela en le mettant sur le papier et en le partageant aussi avec sa fille devenant adolescente. Cet état d'esprit complexe, l'autrice ne réussit que partiellement à l'exprimer au lecteur. Elle met des mots et des images souvent métaphoriques dessus mais une personne telle que moi a eu du mal à comprendre la raison de son sentiment de culpabilité et la vraie nature de ce qu'elle appelle sa dette. Ceux-ci apparaissent parfois tellement intimes qu'elle les aborde comme des évidences pour elle mais moins pour celui qui la lit. Je me réjouis néanmoins de voir que sa fille est devenue une adolescente visiblement épanouie et aimante envers sa mère, et c'est cela qui compte.

20/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Portugais
Les Portugais

Les Portugais est un récit construit sur deux axes. Le premier axe est historique puisque nous allons pouvoir découvrir la vie quotidienne des immigrés portugais en France et leurs conditions de vie durant les années septante (travail pénible sans aucune couverture sociale, logement précaire dans de véritables bidonvilles, une précarisation qui en faisaient des candidats tout trouvés pour le crime organisé). Cette exploitation de l’immigré par le pouvoir en place n’était pas l’apanage de la France. En Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, partout dans les pays riches d’Europe occidentale, les années d’après-guerre ont vu des populations du sud de l’Europe voire de l’ensemble du bassin méditerranéen (Portugal, Italie, Espagne, Grèce, Turquie, Maroc, etc…) migrer vers le Nord dans l’espoir d’un avenir meilleur. Je trouve intéressant de rappeler cette réalité alors que la question des migrants ne cesse de revenir au-devant de l’actualité. Les flux migratoires ne datent pas d’hier et malheureusement ont toujours donné lieu à des conflits, à de l’exploitation et à de la xénophobie. Ceux de l’après-guerre ont permis à des pays comme la France ou la Belgique de s’enrichir grâce à la force de travail de ces nouveaux arrivants. Le deuxième axe est fictionnel puisque ce récit va nous permettre de suivre le destin de divers personnages dont plus particulièrement deux amis que beaucoup de choses séparent mais qui restent solidaires l’un de l’autre. De ce point de vue, c’est une belle histoire qui nous est contée. L’entraide, la solidarité, l’espoir d’une vie meilleure s’opposent à la pauvreté et aux humiliations. Le dessin de Chico est facile à lire même si pas toujours très précis. Le découpage est fluide, les personnages sont bien typés. Ce n’est pas du dessin de haute voltige mais il fait le taf et assure une lecture agréable. Le scénario est à la fois instructif et touchant. J’ai apprécié le fait que le scénariste, qui s’inspire de l’histoire de sa famille, évite le piège de l’aigreur. Certes les conditions de vie de ces migrants étaient difficiles, certes leur force de travail a été exploitée par l’Etat français, certes les conditions d’accueil étaient des plus discutables mais il y a dans le ton une forme d’acceptation de la situation et plutôt que de s’attarder sur tout le négatif, le récit est porté par l’espoir d’une vie meilleure, un espoir réel, un rêve encore accessible. La fin du récit se veut ainsi positive et fait le lien entre cette histoire et son scénariste. Les rebondissements sont certes fort prévisibles mais j’ai passé un agréable moment en compagnie de ces personnages. Pas mal du tout, en somme.

20/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série New York cannibals
New York cannibals

2.5 Des œuvres du duo Charyn-Boucq, il n'y a que ''Bouche du diable'' que j'ai aimée, le reste m'a semblé au mieux moyen comme c'est le cas ici. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu ''Little Tulip'' pour comprendre cet album vu que j'ai lu ce titre il y a des années et que je ne me souviens de pas grand choses et cela n'a pas nuit pour la lecture de ce one-shot. Le point fort est le dessin de Boucq qu'on peut profité à son plein potentiel vu les grandes dimensions de l'album. Malheureusement, le scénario est moyen. Ça se laisse lire, mais j'avoue que je n'ai pas trop compris où les auteurs voulaient en venir vu qu'il me semble qu'il manque des informations, notamment tout ce qui tourne autour du bébé. En faite, c'est simple il faut tout accepter ce qui se passe dans le récit sans se poser de questions et je dois dire que je n'aime pas trop ça. En gros, si vous avez adorer les autres œuvres du duo, c'est une BD pour vous. Si vous n'avez pas aimer leurs précédentes collaborations, ce n'est pas celle-ci qui va vous faire changer d'idée.

19/08/2024 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Des Étrangers dans les lavandes
Des Étrangers dans les lavandes

Dès l'ouverture cette BD sent le soleil, le sud, la lavande et les cigales. Et comme l'histoire s'ouvre dans un petit village de Provence, il y a comme un petit air de Marcel Pagnol qui flotte dans l'atmosphère. Le récit s'inspire de faits réels : l'arrivée de réfugiés cambodgiens dans le sud de la France dans les années 70. A partir de ce fait historique, les auteurs nous propose une histoire fictive à plusieurs facettes, humaniste et rafraichissante. En premier lieu, il y a une relation qui se noue entre le vieil acariâtre du village qui vit plutôt chez lui depuis la mort de son fils. Il ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de ces étrangers, et ce sera d'ailleurs une source de dispute avec le maire. Mais rapidement il se prend d'affection pour un jeune orphelin débarqué au milieu du convoi. On sent que la présence de cet enfant vient rapidement combler le vide affectif laissé par la perte de son propre fils. C'est presque un peu cliché, mais on y croit assez facilement. Sans être un récit vraiment émouvant, les moments complices passés entre eux sont plutôt attendrissants. Il y a également une petite touche comique dans ce récit basée sur des situations caricaturales et volontairement exagérées. Ca fonctionne plus ou moins, car si les élucubrations du maire arrachent de temps en temps un sourire, les petites disputes entre habitants et certains dialogues sonnent un peu trop clichés pour être drôles. Sans tomber complètement à plat mais ça reste gentillet dans l'ensemble. Visuellement l'ambiance est très réussie. Le trait soigné fait la part belle aux décors provencaux, les couleurs chaudes réchauffent l'atmosphère et cet album respire le parfum qui lui donne son titre. Ca dépayse et de ce one shot offre un bon moment de lecture.

19/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 3/5
Couverture de la série Age of Ultron
Age of Ultron

Un blockbuster réussi dans sa première moitié, plus quelconque dans la deuxième - Ce tome contient les 10 épisodes de la minisérie Age of Ultron, ainsi que l'épisode 12.1 de la série Avengers qui lui sert de prologue. Ces épisodes sont initialement parus en 2013. Ils sont tous écrits par Brian Michael Bendis (en abrégé BMB). Bryan Hitch a dessiné l'épisode 12.1 des Avengers, ainsi que les épisodes 1 à 5 d'Age of Ultron, et quelques pages de l'épisode 10, avec un encrage de Paul Neary. Les épisodes 6 à 9 ont été dessinés et encrés par Brandon Peterson. Les séquences de ces épisodes se déroulant dans le passé ont été dessinées par Carlos Pacheco, et encrées par Roger Bonet. L'épisode 10 a été dessiné par Hitch, Peterson, Pacheco, Alex Maleev et Butch Guice, secondés par plusieurs encreurs (Paul Neary, Roger Bonet, Tom Palmer et David Marquez). Joe Quesada dessine et encre 3 pages. Prologue - Abigail Brand (responsable de l'organisation SWORD) explique aux Avengers (dont Captain America, surpris de découvrir son existence) que Spider-Woman a accepté une mission de repérage (car elle a été une Agent of S.W.O.R.D.) dont elle n'est pas revenue. L'équipe se rend sur place et découvre Ultron. Age of Ultron - Les États-Unis sont devenus un vaste champ de ruines, où ne survivent que quelques poches d'humanité. Les superhéros ont été décimés. Les quelques survivants désespèrent d'échapper à la surveillance des drones Ultron, ils ne sont pas loin d'avoir abandonné tout espoir de pouvoir contrattaquer un jour. Hawkeye s'est lancé dans une mission de sauvetage de Spider-Man détenu par des Ultrons. Moon Knight et Black Widow essaient de trouver des informations secrètes sur Ultron. Captain America est prostré dans une cachette, incapable de surmonter le traumatisme occasionné par la destruction massive. Le prologue a comme seule et unique fonction de réintroduire Ultron dans le temps présent. Bendis s'amuse lorsqu'Abigail Brand révèle sa mission à Captain America qui a du mal à croire que l'organisation SWORD ait pu exister sans qu'il le sache. C'est donc surtout l'occasion de retrouver les dessins de Bryan Hitch, dessinateur inoubliable des deux premières saisons des Ultimates avec un scénario de Mark Millar. Il n'a rien perdu de sa capacité à dessiner de manière réaliste, avec un encrage légèrement arrondi de Paul Neary. Il sait toujours aussi bien caser un grand nombre de personnages par case, sans qu'ils semblent juste empilés au petit bonheur la chance. La ville de New York sert d'arrière plan, dans 2 cases magnifiques, avec des bâtiments très soignés. Pour le scénario comme les dessins il faut attendre les épisodes d'Age of Ultron pour ressentir un souffle épique. New York est ravagé par la destruction, et Bryan Hitch s'en donne à cœur joie pour représenter les buildings éventrés et les décombres. Il a l'art et la manière pour faire croire à cette mégapole en ruine, pour dessiner des débris crédibles, jonchant les rues de manière plausible. Les héros ont tous une allure fatiguée et usée, en cohérence avec les épreuves qu'ils ont subies. de la même manière, le lecteur remarque de case en case, les objets que les superhéros ont récupérés (bidons métalliques, matériau ramassés dans la rue, etc.), accentuant encore l'ambiance de catastrophe destructrice Les drones Ultron font quelques apparitions implacables et déshumanisées, survolant les décombres, massacrant sans pitié les êtres vivants. L'ambiance est oppressante et totalitaire. Paul Mounts renforce les dessins à l'aide de teintes sombres. Hitch crée des variantes des costumes de superhéros, déchirées, abîmées, ou simplifiées du fait de la pénurie générale (même en tissus). La majeure partie des superhéros (le peu qu'il reste) ont abandonné le port de leur cagoule n'ayant plus à se cacher de civils (presque tous exterminés). Seul Steve Rogers porte encore la sienne, comme un dernier rempart contre la terrible réalité. De son côté, Bendis adopte une narration assez sèche, sans explication. La population de superhéros se compte sur les doigts de la main, ils évoquent la mort des plus grands (celle de Thor en particulier). Il se focalise sur 2 groupes (les Avengers d'un côté, Black Widow et Moon Knight de l'autre). le lecteur découvre la situation par bribe. Il s'agit d'un comics grand spectacle, post apocalyptique, focalisé sur la situation désespérée et l'absence d'espoir. Contre toute attente, Bendis réussit à faire croire à cette destruction massive, et à cette oppression qui n'a comme seul but que de tout éradiquer. le lecteur se laisse porter avec plaisir dans cette atmosphère glauque, dans ces environnements en ruine, guettant un signe d'espoir, en vain. Bendis et Hitch parviennent à attirer le lecteur dans ce New York ravagé, à capter son attention et à créer une situation qui semble réellement désespérée (pas si facile que ça à faire dans un univers partagé pullulant de superhéros). Toutes les bonnes choses ont une fin : Bryan Hitch laisse sa place à Bandon Peterson à partir de l'épisode 6, et Bendis est bien obligé de passer à la phase où les superhéros reprennent l'offensive. Pour débloquer la situation, il a recours aux voyages dans le temps, domaine dans lequel il excelle pour noyer le poisson, ne rien expliquer et faire fi de toute logique. Son usage des voyages temporels est ici moins grossier que lors de tentatives passés, mais assez alambiqué pour que le lecteur finisse par baisser le bras pour essayer d'y trouver une logique. Comme dans un film à grand spectacle voué au divertissement, il laisse son regard critique au vestiaire (acceptant des situations, des comportements et une intrigue défiant le sens commun) pour se laisser porter par le spectacle. Malheureusement, Brandon Peterson (et Carlos Pacheco pour les scènes dans le passé) n'ont pas les qualités d'Hitch & Neary. Peterson reproduit l'apparence des dessins d'Hitch, sans en avoir la consistance, la minutie et la nuance. Il produit des dessins de bonne facture, d'une qualité supérieure à la moyenne de la production mensuelle, mais inférieure à celle d'Hitch. Carlos Pacheco reproduit un peu mieux l'esprit d'Hitch, mais dans des dessins plus simples, moins consistants. du coup, Wolverine et Invisible Woman perdent en finesse. Leur langage corporel et leurs expressions des visages sont trop stéréotypés pour le dilemme moral auquel ils doivent faire face. La solution du conflit contre Ultron est basique mais acceptable du point de vue de l'intrigue. le dernier épisode se termine avec une demi-douzaine de pages consacrées à montrer les conséquences à venir de l'existence de cette époque d'Ultron. Cette histoire commence avec un prologue la rattachant à la continuité de manière gratuite et permettant de retrouver Bryan Hitch en pleine forme. Les épisodes 1 à 5 forment une première moitié parfaitement réussie, grâce à des dessins permettant de s'immerger dans ce monde détruit et dominé par des êtres robotiques sans âme, et grâce à une narration factuelle, rapide et établissant sans doute possible la gravité désespérée de la situation. La deuxième partie souffre de la comparaison avec la première. Les dessinateurs venant terminer le récit (Hitch était en désaccord avec les responsables éditoriaux ce qui l'a conduit à aller voir ailleurs) sont de bon niveau, mais souffrent de la comparaison avec Hitch. Bendis joue maladroitement avec les paradoxes temporels. L'exécution du récit est assez fluide pour que le lecteur puisse continuer à profiter du divertissement, mais les ficelles sont un peu grosses et les paradoxes ne résistent pas à un regard un peu critique. Par opposition à Fear Itself, les changements annoncés ou constatés à la fin de l'histoire ont bien eu des conséquences rapidement ou à moyen terme, sans être effacés dans le trimestre suivant leur publication.

19/08/2024 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 3/5
Couverture de la série Big Bang Cats
Big Bang Cats

Une bonne série jeunesse qui plaira aux ados. J'ai moi aussi passé un bon moment, en partie grâce au style du dessin, et plus particulièrement au design des personnages, que j'ai beaucoup apprécié, très expressifs dans leurs postures, avec des bouilles vraiment mignonnes. Malheureusement ça fait plus de 8 ans que le dernier tome est sorti, ce qui laisse supposer que la série a été tristement abandonnée. C'est bien dommage, car l'autrice aborde quelques sujets intéressants, tels que le rejet de l'homosexualité par les parents, les difficultés pour les jeunes à faire leur coming out, mais aussi d'autres thématiques, comme la manipulation, et plus précisément celles des pervers narcissiques. Bref, une BD avec du potentiel, sans prise de tête : on suit des adolescents, considérés comme des 'losers' dans leur classe, qui forment un groupe de rock talentueux tout en restant anonymes grâce à des déguisements. Le groupe évolue progressivement, avec des sous-intrigues variées, parfois simples comme des amourettes, et d'autres fois plus intéressantes, abordant des sujets sérieux. À emprunter à l'occasion.

19/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Cat's eye
Cat's eye

La série de Signé Cat's Eyes s'est achevé avant même de voir tam et ses sœurs trouvées leurs pères, je suis obligé de dire que la série fut inachevé ou interrompue. Honnêtement, je me demande si c'est ça qu'il y avait dans le manga ?

18/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Destination Terra
Destination Terra

Keiko Takemiya fait de la bande de femmes mangakas qui ont révolutionné le genre shojo dans les années 70, mais elle a aussi fait du shonen comme cette série qui fait parti de ses œuvres les plus connus. C'est une série de science-fiction pas mal, mais qui accuse de son âge. Il y a déjà le dessin de Takemiya qui fait très rétro qui risque de rebuter certains lecteurs, surtout que son style fait plus penser aux vieux shojos qu'à une œuvre pour garçons. Moi j'aime bien et en plus elle s'amuse avec la mise en page et livre de superbes planches. Le seul problème est que parfois c'est un peu dur de bien suivre l'ordre des cases, il y a quelques fois où je n'ai pas lu les bulles dans le bon ordre. Le scénario a aussi prit un petit coup de vieux. Globalement, j'ai bien aimé, mais il y a des défauts. L'univers créé par l'autrice est riche, mais un peu trop parce que c'est parfois un peu difficile de tout comprendre, surtout au début. Ce qui n'aide pas est que lorsqu'il y a des éclipses de plusieurs années, ce n'est pas indiqué et du coup j'ai mis bien du temps à comprendre qu'une nouvelle partie se passait bien des années après la dernière. L'autrice brase plusieurs thèmes et comme elle a été influencée par Tezuka, les lecteurs du grand maitre vont être en terrain connu vu qu'on parle entre autres de la discrimination et de l'absurdité de la guerre. Un truc quand même triste est que l'autrice était avant-gardiste de parler d'écologie dans les années 70, mais maintenant parler d'écologie dans une œuvre qui se passe dans le futur s'est devenu commun alors l'œuvre perds un peu de ce qu'il faisait son originalité au moment de sa parution. Une série qui s'adresse avant tout à ceux qui n'ont pas peur de lire des vieux mangas. Je trouve que cela a mieux passé l'épreuve du temps que d'autres mangas de la même époque et je vois très bien pourquoi elle a marqué les lecteurs a l'époque, mais depuis on a fait mieux.

18/08/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Alger-Retour
Alger-Retour

Un fils de pied noir, Daniel, retourne en Algérie (contre l'avis de son père qui souhaite tourner le dos à son passé douloureux) en cherchant a re-situer les photos du passé de ses parents. Le dessin est simple, lisible et bien mis en couleur et en valeur. Mine de rien, les visages et les dialogues réussissent à évoquer de vrais personnages. Mais le déroulement de l'enquête manque de construction. Ce n'est pas une belle histoire de laquelle on ressort bouleversée comme si elle avait été écrite pour soi seulement. Ce n'est pas non plus une énigme complexe qui se dénoue dans une longue enquête pleine de rebondissement. Je suis restée à la surface.

17/08/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Le Travail m'a tué
Le Travail m'a tué

Pas aussi enthousiaste que mes prédécesseurs... Effectivement, tout est décrit efficacement, les dessins sont sobres... On observe les petites marches que l'entreprise pousse le personnage principal à franchir, petit à petit, avec une sorte de bienveillance perverse... vers l'insoutenable. Mais malheureusement je n'ai pas appris grand chose. Cet exemple montre le travail des "cadres" dans une industrie capitaliste ( rentabilité, mère de tous les vices) Il me manque une reflexion plus large sur le travail . Cette bd aurait du s'appeler "Le capital m'a tué ". Et pourtant le propos reste en dehors de la politique, le choix du titre est en lui -même un refus de s'attaquer au gros poisson ... l'avocate sait bien qu' on ne pourra pas ouvrir le procès du capitalisme, elle reste sur "les conditions de travail que doit garantir l'employeur". Pourtant, c'est l'éléphant dans la pièce.

17/08/2024 (modifier)